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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
10 février 2011

L'imposture de Freud

"Le crépuscule d'une idole" de Michel Onfray

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Résume :

Michel Onfray, cohérent avec lui-même, s'en prend ici à une religion qui, bien plus que les monothéismes qu'il pourfendait dans son Traité d'athéologie, semble avoir encore de beaux jours devant elle. Cette religion, c'est la psychanalyse - et, plus particulièrement, le freudisme. Son idée est simple, radicale, brutale : Freud a voulu bâtir une « science », et il n'y est pas parvenu; il a voulu « prouver » que l'inconscient avait ses lois, sa logique intrinséque, ses protocoles expérimentaux - mais, hélas, il a un peu (beaucoup ?) menti pour se parer des emblèmes de la scientificité. Cela méritait bien une contre-expertise. Tel est l'objet de ce travail. Avec rigueur, avec une patience d'archiviste, Michel Onfray a donc repris, depuis le début, les textes sacrés de cette nouvelle église. Et, sans redouter l'opprobre qu'il suscitera, les confronte aux témoignages, aux contradictions, aux correspondances. A l'arrivée, le bilan est terrible : la psychanalyse, selon Onfray, ne serait qu'une dépendance de la psychologie, de la littérature, de la philosophie - mais, en aucun cas, la science « dure » à laquelle aspirait son fondateur. On sera, devant une telle somme, un peu médusé : Freud n'en ressort pas à son avantage. Et encore moins sa postérité – qui aura beau jeu de prétendre que si Michel Onfray conteste si violemment la religiosité en vogue chez les archéologues de l'inconscient, ce serait précisément parce qu'il craindrait de contempler le sien. Une « ouverture » biographique, semblable à celle qui précède chacun de ces essais, devance cette objection en racontant comment et pourquoi Michel Onfray a découvert - en vain - cette « science de l'âme » qui n'en est pas une.

Quatrième couverture :

Le freudisme et la psychanalyse reposent sur une affabulation de haute volée appuyée sur une série de légendes. Freud méprisait la philosophie et les philosophes, mais il fut bel et bien l'un d'entre eux, auteur subjectif d'une psychologie littéraire... Freud se prétendait scientifique. Faux : il avançait tel un «Conquistador» sans foi ni loi, prenant ses désirs pour la réalité. Freud a extrait sa théorie de sa pratique clinique. Faux : son discours procède d'une autobiographie existentielle qui, sur le mode péremptoire, élargit son tropisme incestueux à la totalité du genre humain. Freud soignait par la psychanalyse. Faux : avec la cocaïne, l'électrothérapie, la balnéothérapie, l'hypnose, l'imposition des mains ou l'usage du monstrueux psychrophore en 1910, ses thérapies constituent une cour des miracles. Freud guérissait. Faux : il a sciemment falsifié des résultats pour dissimuler les échecs de son dispositif analytique, car le divan soigne dans la limite de l'effet placebo. Freud était un libérateur de la sexualité. Faux : son oeuvre légitime l'idéal ascétique, la phallocratie misogyne et l'homophobie. Freud était un libéral en politique. Faux : il se révèle un compagnon de route du césarisme fasciste de son temps. Chamane viennois, guérisseur extrêmement coûteux et sorcier post-moderne, il recourt à une pensée magique dans laquelle son verbe fait la loi. Ce livre se propose de penser la psychanalyse de la même façon que le Traité d'athéologie a considéré les trois monothéismes : comme autant d'occasions d'hallucinations collectives. Voilà pourquoi il est dédié à Diogène de Sinope...

Petit avant propos :

Martha (la femme de Freud) voyait dans les théories de son mari « une forme de pornographie ».

Y’a tellement à dire sur ce livre que ça va être compliqué de faire petit. Voici un livre qui me fait réagir et qui a le mérite de révéler la vérité sur la psychanalyse et en particulier sur un certain Sigmund Freud. Rien de ce qui est là dedans est inventé, avec preuve à l’appui Michel Onfray va replacer bien correctement Môsieur Freud et ses théories fumeuses.

Certain diront que Michel Onfray a fait ce livre dans le seul but de se faire de l’argent, honnêtement je pense que c’est faux. Quand on écrit des livres qui sont traduit dans 25 pays je ne pense pas qu’on ai besoin d’argent, surtout qu’Onfray est plutôt bien placé pour écrire des livres qui parle de philosophie ou de ce qui s’y rattache. Faut savoir qu’il a été 20 ans professeur de philosophie et qu’il a démissionné de l’éducation national pour créer et animer l’universitaire populaire de Caen. En clair cela prouve juste, pour moi, qu’Onfray aime vraiment la philosophie et qu’il n’est pas là pour la dénigrer mais juste rétablir des vérités. Les gens qui le critique avec une certaine véhémence et qui ose en plus dire que l'auteur et moi on a un sérieux problème avec notre passé (les deux personnes se reconnaîtront – je te rassure Tal ce n’est pas toi) sont pour moi juste des moutons qui ne savent pas penser par eux même, en clair de pâle photocopie qui prennent pour acquis tout ce qui est écrit dans les livres. Puis n’oublions pas Onfray n’a pas toujours été contre Freud, bien au contraire. Il a seulement était déniaisé, comme il le dit lui-même.

Comme je l’ai dit un peu plus haut Onfray fut professeur de philosophie, il est donc assez bien placé pour écrire un livre sur Freud, surtout que l’auteur a fait un véritable travail de recherche. Il a étudié toutes « les œuvres » de Freud ainsi que sa correspondance, enfin celle qui a survécu à l’autodafé de Freud, car ce dernier, ses proches et ses amis ont détruit une bonne partie de ce qui pouvait le compromettre. Quand vous lirez le livre vous saurez en grande partie pourquoi. Sachez aussi qu’Onfray n’a pas eu accès à toutes les archives, certaines ne seront disponibles qu’à partir de 2057 ou encore en 2103, un embargo dessus fait office... Tout d’abord, pourquoi embargo et cet autodafé si Freud n’avait rien à cacher ???

Mon avis :

Ce qui est bien avec ce bouquin s’est qu’il rétablie la vérité sur la psychanalyse. Comme l’auteur le souligne tout au long de son livre, la psychanalyse est un procédé inventé par un seul homme Sigmund Freud, et que pour ce faire il ne s’est pas basé sur des faits scientifiques comme on pourrait le croire, mais sur son seul cas à lui, dont il a fait ensuite une généralité afin que ses névroses personnelles deviennent plus faciles à supporter pour lui – et j’insiste vraiment dessus. Dans chaque théorie il y’a le délire et/ou le fantasme de cet homme.

C’est pourquoi et pour mieux comprendre l’origine de la psychanalyse, l’auteur expose tout d’abord dans ce livre, la biographie de Freud. Car cette dernière ne va pas sans la psychanalyse, elles sont même très étroitement liées. En effet pour monter ses théories, Freud s’est basé tout au long de sa vie sur sa vie, ses sentiments, ses fantasmes (y compris l’inceste) et non comme certains pourraient le penser, sur des travaux scientifiques, par exemple de son enfance remplie de fantasme vis-à-vis de sa mère et de sa haine envers son père, Freud a inventé le complexe d’œdipe, le pilier de sa science, la psychanalyse. (Parce que c’est uniquement lui que ça concerne doit-on en faire une science universelle et reconnue comme exacte et valable pour tous ? Non, mauvaise idée. Quoi qu’en dise Freud on est pas tous des névrosés et des hystériques.)

Je ne vous cache pas que grâce à ce procédé que l’auteur a eu l’idée de mettre en place, faire le parallèle entre la vie de Freud avec ses théories, j’ai rigolé quelque fois. Quand on voit le raisonnement de Freud sur certaine chose (et beaucoup) qui ne le concernait que lui, franchement y’a de quoi rigoler. Un esprit aussi tordu c’est finalement à vous faire aimer le dernier des imbéciles. Ce qui fait moins rire par contre c’est le fait qu’il ait réussi, grâce à sa mégalomanie, son désir de posséder et de gouverner -il n'était pas loin de se prendre pour Dieu-  à faire croire à des tas de gens et avec pas mal de dégât au final, que tout cela était une science universelle et la seule à être exacte, et que depuis la nuit des temps jusqu’à la fin des temps il en sera continuellement ainsi.

Outre la biographie de Freud, nécessaire pour comprendre ces données, dans ce livre on découvre aussi le véritable personnage. Côté coulisse Freud est un névrosé, un dépressif, un sorcier, un tyran, un père « incestueux », un misogyne, un homme extrêmement fier et orgueilleux, un matérialiste, un chaman, mais aussi une personnalité à forte tendance mégalomane. Il ne supportait pas qu’on lui fasse ombrage ou qu’on aille contre lui.

Freud un scientifique ? L’idée est tentante mais non. 

En effet, pour moi une personne qui adhère au fétichisme, à la télépathie, au langage des chiffres, qui se livre à des manies ou expériences que je qualifie de sorcellerie (apposition des mains sur la tête, psychrophore, cocaïne…) qui trafic les résultats de ses échecs afin d’en faire une réussite, -la guérison d’Anna O. l’homme au loup etc etc- qui détruit ce qui a été fait avant lui, qui se cabre dès qu’on est contre lui, qui fait de son cas unique un cas universel et sans appel, pour moi n’est pas un scientifique. Un scientifique reste ouvert, ce qui n’était absolument pas son cas, comme dictateur par contre je pense qu’il aurait été parfait !

Comme alchimiste aussi d'ailleurs, car un vrai scientifique n'irait pas dire qu’un cancer est d’origine hystérique, où qu’il faut opérer le nez pour calmer une névrose d’origine libidineuse ! Il n'irait pas dire qu’une jeune fille de 14 ans qui se refuse à un pédophile de 40 ans, et qui de ce fait se sent mal dans sa peau, est une hystérique et qu’en fait elle voulait malgré son refus clair et net, coucher avec ce type !!! Vous tirez une drôle de tête ? Moi aussi quand j’ai lu ceci –et y’en a d’autres et des grosses !- j’ai tiré la même tête, tellement que la connerie chez cet homme est énorme.

Pile je gagne, face tu perds… Cette phrase résume très bien Freud. Sa science a toujours raison et la médecine se trompe. A la base selon Freud tout est d’origine hystérique.

Conclusion :

Après cette lecture – et j’ai bien envie d’en tenter d’autre. Je ne vois absolument rien à sauver de sa science. A part sa philosophie (car Freud était philosophe ne lui en déplaise) il n’a rien inventé de sérieux et contrairement à d’autres je ne pense pas que cette dernière soit bien utile. Il existe des philosophes bien plus matures et moins extravagants que ce dernier.  

Pour ma part j’attends quand même et avec impatience le jour où un fou, un médecin, un chercheur… trouvera une autre théorie fumeuse ou pas, qui prendra la place de celle-ci ; après tout c’est toujours ainsi qu’avance le progrès, une nouvelle méthode remplace l’ancienne qu’on juge obsolète, fausse, stupide… D’ailleurs d’autres depuis sont venues et en 2004 l’institut national de la santé et de la recherche médicale a montré que la psychanalyse arrivait bon dernier dans les succès thérapeutiques en matière de psychothérapie.

Bref. Ce livre est vraiment très bien et pas besoin d’avoir fait de grande étude pour pouvoir le lire, il est compréhensible par tous, puis qui n’a jamais entendu parler de Freud ? Et les gens qui disent (ceux que je cite vaguement en haut) qu’Onfray dit n’importe quoi comme tous ceux qui l’ont fait avant lui, ben ce sont pour ma part juste des abrutis. Du haut de sa statue Freud doit-il rester intouchable ? Si vous pensez oui, voilà une idée ridicule. Remettez donc en question vos acquis.D'ailleurs sachez que des historiens, philosophes et autres, avancent des preuves que les pro-Freudiens n'arrivent pas à contrer. Ces derniers ont d’ailleurs toujours évité un débat constructif dessus, agissant comme des enfants en traitant ceux d’en face de droite, voire d’extrême droite. Là est leur seul point d’attaque. Assez faible on en convient et qui ne tient pas la route. Onfray est d’ailleurs de gauche… Puis parce qu’on est d’un parti politique, plutôt que d’un autre, on est forcément des abrutis, des menteurs… ? Puérile comme raisonnement… Surtout que l’auteur ne rejette pas la psychanalyse mais une théorie, (la plus apprise, la plus fausse), de la psychanalyse. Mais dans une suite (que je compte lire un jour, dès que j’aurais des sous) Apostille au crépuscule l’auteur parle des autres psychanalyses plus sensées comme Sartre, Janet, Politzer…

Un livre à lire que l’auteur n’a pas écrit pour faire polémique mais pour rétablir comme d’autre avant lui, la vérité sur un personnage et sa "science". Il a vraiment fait un grand et gros travail de recherche.

Un livre et c’est dommage, qui a eu un mauvais procès du départ. Et pour ceux qui pensent que parfois l’auteur peut avoir un ton péremptoire sur des déductions, ben j’ai juste envie de leur dire que les déductions de ce dernier coulent de source. 

Quelques passages ici.

Et ici une page internet écrite par l’auteur qui expliquera vite et bien Freud. On peut y retrouver dans le livre.

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