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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
14 avril 2011

Jusqu'au dernier... moment on s'ennuie

"Jusqu'au dernier" de Nicci French

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Résumé :

Astrid mène une vie sans histoires entre son job de coursière et la grande maison qu'elle partage à Londres avec plusieurs autres personnes, pour certains des amis de longue date. Jusqu'au jour où, sur son vélo, elle se fait renverser par une voisine. Plus de peur que de mal… sauf que la voisine est retrouvée le lendemain, battue à mort. Puis, c'est le tour d'une cliente chez qui Astrid devait aller chercher un colis, et qu'elle découvre sans vie, sauvagement assassinée. Coïncidence ? La police n'y croit guère. Pour Astrid et ses six colocataires, c'est le début du cauchemar, surtout lorsque le tueur frappe à nouveau, cette fois-ci au cœur du petit cercle d'amis. Mais sont-ils vraiment si proches que ça ? Lentement, l'amitié se transforme en méfiance, l'amour en haine, et chacun se demande : qui sera le prochain sur la liste ?

Mon avis :

 

Soyons franche. Ce n’est vraiment pas le meilleur de Nicci French que j’ai pu ouvrir jusqu’à ce jour. Ce livre est lent, on s’ennuie, il n’est pas du tout bouge bouge, et a du mal à démarrer. En fait je ne suis pas certaine qu’il démarre vraiment. Y’a plus de description, de longueur qu’autre chose et honnêtement il ne se passe pas grand-chose, c’est très passif. Je vous assure que quand je dis qu’ils ont écrit mieux, je ne mens pas. Pour vous dire, le seul sursaut d’intérêt que j’ai eu dans ce bouquin, se trouve à la page 149, mais pour mon plus grand regret, il n’a pas duré plus d’une page…

Ensuite arrivée à la deuxième partie, qui est racontée par le meurtrier, j’ai vraiment pensé que ça allé plus me plaire, puisque le ton change, et ben non. Bien que j’aie accroché plus facilement ici, je me suis vite lassée quand même. Revivre la première partie, sous le regard du meurtrier m’a sacrément gonflé. Le seul point positif de ce livre en fait, c’est le portrait psychologique que dressent les auteurs. Il est intéressant de voir ce qui a mené cet homme du côté obscur. Les humiliations, les vexations etc. etc.… Mais ça casse pas trois pattes à un canard.

En conclusion je dirais que c’est un livre où il vaut mieux passer son chemin.

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12 avril 2011

"Nuée d'oiseaux blancs" de Yasunari Kawabata

"Nuée d'oiseau blancs" de Yasunari Kawabata

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Résumé :

Ce qui distingue Kawabata, ce sensualiste, c'est d'arriver à envelopper ses personnages d'une sorte de buée légère et tendre tout en gardant au récit une ligne très lisse, très nette, il fait naître d'étranges rapports entre ses amants... Ses romans sont dominés par le blanc et nous sommes gagnés par cet éblouissement, par cette lumière incomparable, à ce point que nous avons tendance à oublier un fait majeur : le blanc, s'il est au Japon, comme en Occident, le symbole de la pureté, il est aussi la couleur funéraire, et pour bien comprendre Kawabata, il faut sans cesse penser que la vie, et la vie la plus physiquement amoureuse, la plus sensuelle, comporte toujours cet arrière-plan métaphysique le destin mortel de l'homme, jamais nommé et cependant apparent.

Mon avis :

 

Sans doute le meilleur Kawabata que j’ai lu, pas parce qu’il est plus aboutie mais parce qu’il sonne plus vrai que d’autres que j’ai lu précédemment.

Niveau écriture ça ne change pas, la plume est toujours aussi bien maniée, ça glisse tout seul sans un accroc sur la page.

Mais ce qui fait que j’ai vraiment apprécié cette lecture c’est cette omniprésence de blanc, de transparence, d’image quasi onirique, où tout semble hors d’atteinte. Cette dernière impression est d’ailleurs fortement appuyée par ces moitiés de secret, ces non-dits qui s’entendent tout du long du livre, puisque c’est un peu la partie inaccessible du livre.

En ce qui concerne la trame de ce livre maintenant, elle n’est ma foi pas transcendante, même si elle est très plaisante, bien que les drames, les jalousies, les rancœurs, les gênes, ne sont pas -à mon goût-, toutes aussi catastrophiques, ou aussi gênantes que l’auteur voudrait bien nous faire croire. En effet pour moi, certaines situations ne méritent vraiment pas tant de bienveillance ou de théâtralité dans les faits et gestes, du coup par moment j'ai trouvé que l’auteur en a fait un peu trop… et c’est là à mon sens le seul point presque négatif de ce livre.

Mais outre ceci, oui c’est un très bon livre, et j’ai passé un agréable moment de lecture avec ces personnages déchirés ou mauvais, et la fin à défaut d’être surprenante est plaisante, même si bien sûr elle est loin d’être joyeuse.

 

Ce livre rentre dans mon Challenge Nécrophile : En 2011 je me tape des auteurs morts. Catégorie auteur suicidé.

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11 avril 2011

Extrait du livre "Neige"

 

Extrait du livre "Neige" de Maxence Fermine

 

« Mais la jeune femme maîtrisant son art, avançait irrémédiablement. Pas à pas. Souffle après souffle. Silence après silence. De vertige en vertige.

Jamais elle ne trébucha. »

 

« Il y’a deux sortes de gens.

Ceux qui vivent, jouent et meurent.

Et il y’a ceux qui ne font jamais rien d’autre que se tenir en équilibre sur l’arête de la vie.

Il y’a les acteurs.

Et les funambules. »

 

« Neige était devenue funambule par souci d’équilibre. Elle, dont la vie se déroulait comme un fil tortueux, entrelacé de nœuds que nouaient et dénouaient la sinuosité du hasard et de la platitude de l’existence, excellait dans l’art subtil et périlleux consistant à évoluer sur une corde raide. 

Elle n’était jamais aussi à l’aise que lorsqu’elle marchait à mille pieds au dessus du sol. Droit devant elle. Sans jamais s’écarter d’un millimètre de sa route.

C’était son destin.

Avancer pas à pas.

D’un bout à l’autre de la vie. »

 

Mon avis sur Neige ici.

11 avril 2011

Poésie, peinture, légèreté... que du plaisir dans ces pages

"Neige" de Maxence Fermine

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Résumé :

Ce petit livre est le poème de la neige et l'histoire de son poète Yuko, une sorte de funambule des mots.
C'est aussi une très belle histoire d'amour, au délicieux parfum zen, étrange et originale.
Un très beau poème d'amour donc.

Mon avis :

Un petit livre de 96 pages qu’il faut avoir lu ! Ce livre est tout bonnement magnifique ! C’est une perle, une beauté, une poésie, une peinture et j’en passe.

Avec ce livre, sans chichi mais tout en délicatesse, j’ai vraiment eu l’impression de voyager dans le Japon d’un temps reculé. L’atmosphère est lisse, paresseuse, transparente, du moins en apparence car à l’intérieur des personnages c’est un véritable feu qui dévore, la lecture est délicieuse, pour les images qu'elle délivre ainsi que pour sa poésie, et le style de l’auteur, bien que ce soit écrit par un français, est léger comme le style japonais et non pesant comme le style français.

En fait si je devais décrire ce livre en très peu de mot, je dirais que c'est un livre qui regroupe toutes les formes d'arts, tout comme les Haïku que l'auteur dépeint dans ce livre. C'est juste magnifique !

Je ne pourrais jamais vous parlez correctement de ce livre, il ne se décrit pas il se ressent avant tout. Tout ce que je peux vous dire c’est que ces quelques pages sont une perle, une beauté pure et tourmenté, une poésie au bonheur fragile, une peinture légère mais terrible. Un peu comme ces dessins japonais, les sumi-e, qui sont d'une simplicité déconcertante mais qui en disent tellement long. C'est un livre à lire.

Extraits du livre ici.

3 avril 2011

"la véritable Dalida" d'Emmanuel Bonini

"La véritable Dalida" d'Emmanuel Bonini

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Résumé :

Après avoir vécu une enfance difficile au Caire, des débuts professionnels qui ne la destinaient pas à une carrière de chanteuse et une succession d'amours malheureuses, Yolanda Gigliotti, devenue Dalida, ne connut pourtant jamais le bonheur, même parvenue au sommet de la notoriété.
Au fil des années, elle se retrouva prisonnière d'un entourage qui entendait la façonner à sa guise. Parce qu'elle ne sut jamais lui dire "non" et qu'elle plongea dans une solitude de plus en plus oppressante, elle choisit un jour de s'évader par le suicide. C'était en mai 1987. Pourquoi cet acte définitif ? Quelle femme meurtrie se cacha derrière une artiste admirée dont tout le monde salua le haut degré d'exigence dans le travail ? Pour comprendre le destin tragique et déconcertant de l'une des stars les plus adulées de la variété française, Emmanuel Bonini a mené une enquête rigoureuse. Il a interrogé des célébrités qui l'ont beaucoup côtoyée (Rika Zaraï, Annie Cordy, Hervé Vilard, Charles Dumont, Michèle Torr, etc.) et rencontré de nombreux et précieux témoins-clés dans les différentes étapes de sa vie qui ont accepté de sortir de l'ombre. Les révélations de son livre ne manqueront pas d'étonner tous ceux qui croyaient connaître une femme pourtant largement racontée dans les colonnes de la presse à sensation.

Mon avis :

Ce n’est pas le premier livre que je lis sur Dalida, juste le septième. Mais parce qu’il promettait de rétablir une certaine vérité, j’ai voulu le lire. J’admets que j’ai eu peur pendant un moment que ce livre soit juste là pour créer une polémique, et qu’au final il ressemble à une certaine presse torchon que j’exècre plus que tout, et que j’ai eu l’honneur de découvrir en travaillant dans une presse. Bref, j’avais peur de cela, mais finalement non. C’est avec le respect de la personne et les témoignages des vrais amis, ceux qui ne demandaient rien en retour, que ce livre fut construit.

Certes Dalida est parfois un peu égratigné dans ces pages, mais c’est sur des choses humaines et qui n’ont jamais vraiment été cachées, ses colères terribles par exemple, dont l’auteur nous parle. Parfois, comme nous tous, elle pouvait aussi se montrer cruelle dans certains propos, mais bon qui ne l'est pas ? Quoi qu’il en soit c’est vrai que ces pages ne montre pas toujours le portrait bien lisse des biographies passées dans les mains du frangin, mais cela est agréable, car des personnes 100% parfaite je n’en connais pas. Pas plus qu'il doit exister des artistes qui n'ont jamais eu de mauvaises critiques venant de la presse, fait souvent évincé par le frangin.

Cependant ces pages retracent aussi sa gentillesse, il est vrai que Dalida pardonnez tout, et ne jugez personne. Elle avait des amis dans différents milieux, et était toujours là pour les autres. Sa gentillesse et sa simplicité étaient naturelles, et plus d’un aura su en profiter ; certains de ses amants, ses sois disant amis comme François Mitterrand ou d’autres membres du PS en 1981, ou encore son fameux frère Bruno, dit Orlando, qui aura pris le nom de son grand-frère une fois dans le milieu du Show business.

En plus, l'avantage ce livre, et c'est ça qui est génial aussi, c'est que contrairement aux autres biographies, ou devrais-je plutôt dire hagiographies ( ?), le manège du frère a été assez bien développé et mis à jour. Certes il argue encore aujourd’hui, que Dalida n’était pas qu’une artiste mais aussi sa sœur, ce qui est vrai. Cependant ce qu’il ne dit pas, c’est qu’il considérait sa sœur comme sa chose, une machine à tube, ou l’argent passé avant les liens du sang, et le bien être de cette dernière. Combien de fois aura-t-il écarté de sa route les hommes de sa sœur ? Plein de fois. Combien de fois quand sa sœur allait mal, il aura été derrière elle en lui disant : « Il faut que tu travailles ! », alors que d’autres plus délicats, auraient dit : «  Tu as besoin de repos. » ? Et Dalida trop gentille, disons pas assez forte face à ce frère qui l’étouffait, ne pouvait rien faire. Elle était vraiment prisonnière de ce dernier qui ne pensait qu’à l’argent, l’image et à la gloire, alors qu’elle, elle aurait parfois et souvent voulu autre chose. En fait ce livre complète vraiment certains points, et nous aide à en comprendre d’autres, et si elle a préféré son grand frère, le véritable Orlando, au faux ce n’était certainement pas par hasard. Enfin bref, tout ça pour dire que ce n’est pas que un livre sur la star, mais plutôt sur la personne que Dalida était, et aussi sur l'envers du décor.

On pourrait me dire que ce que je viens de d’écrire, et donc ce qui est inscrit dans ce livre par extension, est faux. Tout n’est peut être pas à prendre, cependant en plus des témoignages des véritables amis, l’auteur confirme ses dires par d’autres livres, d’autres mémoires qui n’ont rien à voir avec Dalida à la base, mais où dans une page, un coin de texte, Dalida est présente.

Puis honnêtement et au vu des autres biographies que j’ai pu lire d’elle où certaines choses sont trop lisses, rapides et flous sur certain point, je ne pense pas que ça soit que du bobard. Surtout qu’Orlando est plus vénal que filiale, comme j'ai pu m'en apercevoir bien avant. Bon rendons lui justice, si Dalida n'est pas tombée dans l'oubli aujourd'hui, c'est bien un peu grâce à lui, même si ses remasterisations ne sont pas du meilleur goût, surtout que c'est souvent les mêmes rengaines qui sont reprises. La Dalida originale aux chansons connues ou pas, vaut mieux que ça franchement.

En résumé ce livre est vraiment agréable à lire pour peu qu’on apprécie Dalida, néanmoins je conseille la lecture d’au moins un livre avant celui-là qui est, Mon frère tu écriras mes mémoires de Catherine Rihoit, puisque beaucoup des passages du livre La véritable Dalida y font référence, mais je pense aussi que sans une vue d’ensemble il serait assez compliqué de comprendre le totale portrait de cette chanteuse mais aussi de cette femme aux milles facettes.

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2 avril 2011

"Dans un mois, dans un an" de Françoise Sagan

"Dans un mois, dans un an" de Françoise Sagan

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Résumé :

Bien que peu fortunés, Fanny et Alain Maligrasse, l'éditeur de Saint Germain des Près, reçoivent fréquemment leurs jeunes amis écrivains, artistes et mondains agréables. Alain se demande s'il ne s'est pas trompé de vie, aux côtés d'une femme terne et un peu niaise, alors qu' il aime en secret la belle Béatrice, comédienne en quête d'un grand rôle. Parmi cette petite société désinvolte et cultivée, se distingue le jeune Bernard, lui-même encombré d'une épouse effacée, journaliste et romancier velléitaire qui, lui, a été l'heureux amant de Béatrice, alors qu'aujourd'hui, il tente vainement de séduire Josée, image parfaite de la fille libre et insaisissable. Et tous, dans l'ivresse de l'alcool et des plaisirs parisiens, de poursuivre des rêves illusoires tout en faisant le malheur de leurs proches. Dans un mois, dans un an, quand Alain, Bernard ou Béatrice auront atteint leur but, que restera-til de leurs succès ou de leurs échecs ? Quelques moments de bonheur, un peu d'amertume et beaucoup de tristesse.

Top chrono :

C'est la première fois que je lisais du Sagan, et vu la réputation qu'elle a je m'attendais vraiment à apprécier ce livre. Erreur. Ce bouquin m'a fortement ennuyée. Ça part dans tout les sens, c'est décousu et en plus l'histoire n'est pas du tout intéressante.
J'ai lu correctement plus de 110 pages, ensuite n'en pouvant plus j'ai survolé le reste.

En fait pour moi, ce livre c'est limite un livre pour rien.
Il n'apporte rien -en tout cas je n'ai pas trouvé-, et la fin n'a aucune solution. C'est seulement une continuation du début, avec un ou deux changement, qui en plus ne porte pas à surprise. En fait la fin du livre, c'est la vie qui continue, comme au début...


Certes c'est très représentatif de la vie réelle, mais qui n'est pas déjà au courant ? Bref ! Si vous devez lire un Sagan, je ne vous conseille pas lui.

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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
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