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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
30 novembre 2014

"Les cygnes sauvages" d'après Andersen. Adapté par Kochka, dessins Charlotte Gastaut

"Les cygnes sauvages" d'après Andersen. Adapté par Kochka, dessins Charlotte Gastaut

les cygnes sauvages

Résumé :

Il était une fois, onze princes qui chérissaient leur petite soeur, Elisa. Un jour, devenu veuf, le roi se remaria avec une méchante reine. Celle-ci sépara les enfants, confiant Elisa à des paysans puis transformant les princes en cygnes sauvages. Lorsqu'elle découvrit le sort réservé à ses frères, Elisa n'eut plus qu'un souhait : les délivrer du maléfice.

Mon avis :

Magnifique album pour une fort jolie histoire. J’ai tout adoré dans ce livre, de l’histoire (que je ne connaissais pas) jusqu’aux illustrations très simples, qui sont en plus agrémentées d’une touche dorée qui met des étoiles dans les yeux, - faisant par la même occasion de ce livre un album unique et agréable à regarder.

Et sûrement que votre enfant plus tard s’en souviendra, déjà parce que comme je l’ai déjà dit c’est un livre joli à regarder, mais en plus parce que l’histoire ne manque pas d’aventure. La preuve.

Onze princes se retrouvent transformer en cygnes sauvages par leur méchante belle-mère, leur sœur éloignée à son tour, part à leur recherche et essaye grâce à une aide mystérieuse de les délivrer du sortilège qui les accable. D’éloignement en aventure, la tâche ne sera pas aisée, mais pas impossible pour autant.

Alors je ne connais pas l’originale, donc je ne sais pas si ce livre lui est fidèle, mais quoi qu’il en soit, ça reste fidèle à la composition des contes, et un enfant (comme un adulte) y trouvera son compte.

Merci aux éditions Flammarion (jeunesse) et Babelio.

 

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27 novembre 2014

"Le langage secret des lieux sacrés : Décrypter les églises, les temples, les mosquées et autres lieux de culte de par le monde"

"Le langage secret des lieux sacrés : Décrypter les églises, les temples, les mosquées et autres lieux de culte de par le monde" de Jon Cannon

le langage secret des lieux sacrés

Résumé :

Qu'est-ce qui différencie un temple hindou d'un temple bouddhique ? Pourquoi une église ressemble-t-elle à une synagogue ou à une mosquée La disposition et la forme des espaces ont-elles une signification ? Découvrez les symboles et le sens de l'architecture des plus magnifiques édifices sacrés du monde Le Langage secret des lieux sacrés interprète le sens des édifices religieux les plus célèbres à partir du contexte historique et de la manière dont leurs bâtisseurs les adaptèrent à leur foi. Ce magnifique livre de référence passe en revue les monuments associés aux grandes religions actuelles - judaïsme, christianisme, islam, bouddhisme, hindouisme - tout en abordant quelques grands sites de la préhistoire et de l'Antiquité, dont Avebury et l'Acropole. L'ouvrage est illustré par de superbes photographies en couleurs et des doubles pages originales détaillant le "décryptage" d'une oeuvre particulière.

Mon avis :

Ce livre n’est probablement pas exhaustif en la matière, mais il décente bien le sujet, puisque de l’antiquité avec ses premières constructions, jusqu’à l’époque moderne, il va retracer l’histoire de l’architecture des lieux saints. En choisissant néanmoins les courants de pensées et les religions les plus habituels et les plus importants, car ce sont eux qui ont marqué le plus l’histoire de l’humanité.

 

Toutefois il ne faut pas croire que même amputé des autres courants spirituels ce livre est médiocre, loin de là d’ailleurs, puisque malgré ce manque l’auteur va arriver à montrer diverses choses importantes dans ce domaine, comme les influences d’un courant spirituel à l’autre, par exemple l’art maya mélangé à l’art chrétien, l’art gréco-bouddhiste ; les bases communes de l’architecture, les diverses constructions de l’antiquité restant avec ses coupoles, ses mosaïques, ses frontons… les bases principales en architecture malgré quelques créations par la suite ; ainsi que l’importance des lieux dans la conception de ces bâtiments. En effet il faut savoir que les montagnes, les fleuves, les étoiles, les superstitions, n’étaient jamais étrangères à la construction d’un bâtiment sacré, c’était même la première chose qui comptait. Mais d’autres paramètres rentraient en compte, et l’auteur va les expliquer.

Pour n'en citer qu'un, il va par exemple démontrer l’importance de ces bâtiments dans l’histoire. Ce qu’ils représentaient, ou représentent encore aujourd’hui, mais aussi leur utilité. Certes ils sont là pour dieu, pour affirmer et pratiquer un culte ou une philosophie, mais pas que. En effet il faut savoir que ces constructions servaient aussi à unir les peuples sous une même bannière -pour instaurer une certaine stabilité politique -, mais aussi et très souvent à affirmer le pouvoir du dirigeant et montrer la divinité de sa personne et de son pouvoir, ce qui, à la lumière de ce livre, aide à comprendre pourquoi tant de construction et l’importance de ces dernières dans l’histoire.  

 

Ensuite, autre atout du livre, c'est qu'en plus de décrire l'architecture, l'évolution des constructions, c'est qu'il aide aussi à la compréhension des monuments sacrés et des images qui les composent. En effet l’auteur va resituer en parallèle au contexte temporel, le contexte sacré. Ce qui est certes un peu normal mais très bien en soi, car en replaçant ainsi les bases du culte en même temps que le contexte matériel, le lecteur athée ou non pratiquant va comprendre ce qu’il lit et voit. Ce qui de mon point de vu est très bien, car par cette dimension ce bouquin montre qu'il s'adresse à tout le monde. Les livres, les légendes, ayant fortement influencé les images mais aussi les constructions, il serait un peu bête de lire ce genre d'ouvrage sans quelques connaissances, faut bien le dire.  

 

Néanmoins j’ai trouvé un défaut à ce livre, malgré les magnifiques photos et les descriptions, je trouve qu’il manque de schéma pour expliquer les différentes formes que l’architecture a pris. Un dessin pour expliquer ce qu’est l’arc outrepassé apparu au 5ème siècle ou pour expliquer la présentation d’un lieu, aurait été la bienvenue pour le néophyte, car parfois le texte était un peu dur à suivre dans le monceau de description. Là, j'avoue que j'ai relu plusieurs fois certains passages afin de bien comprendre.

Mais malgré ça, et comme dans Le langage secret des églises et des cathédrales, j'ai passé un agréable moment de lecture. Ce livre a été très enrichissant et je conseille à tous les curieux d’histoire, d’art, d’architecture, de spiritualité.

Merci aux éditions Prisma.

 

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23 novembre 2014

"Rideau de fer : L'Europe de l'Est écrasée 1944-1956" d'Anne Applebaum

"Rideau de fer : L'Europe de l'Est écrasée 1944-1956" d'Anne Applebaum

rideau de fer anne

Résumé:

Il y a deux manières de renouveler l’Histoire : poser de nouvelles questions sur des sujets apparemment rebattus et trouver de nouveaux documents ou de nouveaux témoins.
Dans ce livre magistral, Anne Applebaum accomplit les deux.
S’interrogeant sur le « Haut Stalinisme » (1944-1956), soit les douze années de soviétisation de l’ancien Lebensraum nazi (en se concentrant essentiellement sur trois pays emblématiques : Allemagne, Hongrie et Pologne), l’auteur renverse complètement le point de vue : non plus l’Est vu par l’Ouest mais l’Est vu par l’Est. Les sources archivistiques et orales inédites – lectures dans au moins cinq langues, entretiens, voyages, témoignages personnels – enrichissent considérablement les réponses aux questions que l’observateur contemporain de l’Europe de l’Est se pose face aux échecs ou aux revers de la démocratisation des nouvelles nations émancipées du joug soviétique depuis 1989.
Rideau de fer prend exactement la suite chronologique de l’ouvrage de Timothy Snyder, Terres de sang, consacré au nazisme et au stalinisme de 1933 à 1945 : il raconte, comme cela n’avait jamais été fait, la manière dont ces « terres de sang » ont été soviétisées (réparations économiques, nettoyages ethniques systématiques que l’on associe rarement à cette période de l’Histoire, récupération partielle de l’appareil policier hérité du nazisme, etc.).
Ce grand livre a été unanimement salué comme un des chefs-d’œuvre de l’Histoire récente.

Mon avis :

Quel livre ! Quel travail magistral ! A la fin de cet avis vous allez vite vous rendre compte que je ne dirai rien de plus que la quatrième couverture. Il n’est en effet pas exagéré de dire qu’Anna Applebaum a fait un travail remarquable et un livre qui se lit comme un roman. Sur une base riche et variée, et d’un point de vu large et impartial, l’auteur qui a passé 6 ans sur ce livre, va faire découvrir aux lecteurs toute la dimension du régime communisme à l’est après 1945. Elle va pour se faire, aborder le sujet sous divers aspects : matériel, politique mais aussi psychologique, et va ainsi de page en page dresser un portrait au plus proche de la réalité. Et pour que cela soit plus complet elle ne va pas hésiter à remonter aux années 20, 30 pour bien situer la pensée soviétique et ses vues sur l’Europe.

 

Pour en revenir à 1945, nous savons généralement que le communisme s’est imposé de force dans les pays libérés du joug allemand par l’armée rouge, mais ce qu’on ignore souvent c’est de la manière dont l’idéologie soviétique marxiste-léniniste s’est imposée et de quelle manière cela a été vécu par les populations ; c’est donc à partir de ces deux questions principales que l’auteure va élaborer tout son travail.

Pour se faire, elle va dans un premier temps décrire l’avancée de l’armée rouge sur l’Europe-orientale, et montrer comment par les massacres (des résistants polonais par exemple), les pillages, les réparations sauvages, les viols… du statut de libérateur cette armée est passée au statut d’envahisseur. Pour ensuite expliquer comment petit à petit et derrière les apparences qui étaient pluralistes - il y avait encore l’église et les autres partis politiques autorisés à l’époque -, le système politique de l'URSS a pris le pouvoir en occupant les plus hautes places des institutions clés - politique, jeunesse, éducation, radio – dans les pays nouvellement occupés, et comment à partir de là, ce système à méthodiquement annihilé toute résistance à son régime, par la menace, la propagande, les faux procès, etc, etc....

D’ailleurs ce que j’ai apprécié découvrir là-dedans, c’est que cela donne à voir le côté vicieux de ce régime qui n’hésitaient pas à mentir, à manigancer, pour entretenir l’illusion que le communisme était supérieur au capitalisme, bon ce n’est pas une découverte la propagande du stalinisme on l’a tous appris au collège, mais là c’est étonnant de découvrir comme beaucoup d’entre eux croyaient vraiment à cette supériorité malgré toute l’horreur de ce régime ; faut savoir que c’est entre autre pour ça qu’il y avait encore au début le pluralisme politique. Les communistes étaient réellement persuadés qu’ils avaient une aura fabuleuse qui faisait qu’ils allaient automatiquement gagner le cœur de la population. Je ne sais pas vous, mais personnellement tant de confiance aveugle moi ça me laisse admirative.

 

Bon la prise du pouvoir c’est une chose, mais l’auteure va aussi développer en parallèle à cela, le système politique communisme, comme la mise en place des plans quinquennaux, la construction des villes, le nettoyage ethnique et même dans le parti, les inégalités au sein de la population, et j’en passe. Elle va ainsi nous faire découvrir les effets de cette politique sur les peuples soumis, comme par exemple la course au mérite sans fin des employés, cet ennui qui avait pris possession des habitants et des ouvriers (loin des images joyeuses et pleines de vie de la propagande), le manque de vivres, les exodes de toutes les populations, la fatigue de l’illusion, etc… Et là l’auteure a vraiment tapé fort, car c’est à partir de témoignages et d’archives écrites, qu’elle donne la réalité du terrain, et qu’on découvre toute la détresse vécue dans cette partie de l’Europe après la guerre. Bien plus qu’un simple livre d’histoire froid et logique, ces pages ont un côté douloureux qui ne laissent pas indifférent.

A côté de ça c’est quand même étonnant de voir comment avec l’énergie du désespoir le régime socialiste essayé coûte que coûte de sauver les apparences du bonheur communiste, en entretenant les haines - qui aujourd’hui encore posent problème car ça a conduit à des crimes -, en accusant des saboteurs imaginaires, ou encore les dirigeants locaux, pour expliquer le désamour de la population. Jamais ils n’auraient admis – même si certains s’en sont aperçus - que le problème venait de leur système politique et non des autres, même s'ils ont changé régulièrement de plan, sans changer le fond, pour garder le pouvoir sur les populations si promptes à s'enflammer.

Néanmoins il faut savoir que dans ce malheur la population a fait de la résistance et n’a pas accepté son sort sans réagir. Du soutien suicidaire aux opposants lors des élections, en passant par la mode, le cinéma, et les révoltes plus sanglantes après la mort du dictateur Staline, jamais les populations ont plié entièrement à ce régime malgré les apparences. D’ailleurs elles ne manquaient pas d’un certain sens de l’humour aussi, voici une blague hongroise des années 50 que l’auteur fait partager : Définition du socialisme : un combat sans relâche contre des difficultés qui n’existeraient dans aucun autre système

 

Pour faire court, de toute manière s'est impossible de résumer la totalité de ce livre et d'aborder tout ce qu'il aborde, je conseille ce livre pour découvrir l’histoire de cette Europe dominée et la vivre de l'intérieure, même si Anne Applebaum ne s'attarde réellement que sur 3 pays de l'Europe de l'Est. Je précise en passant que ce bouquin ne parle que du régime soviétique, si à côté dans des interviews l’auteure fait le parallèle avec la Russie de Poutine, il n’en est rien dans ici, elle reste sur son sujet sans digresser avec la Russie actuelle.

Merci aux éditions Grasset.

http://voyagelivresque.canalblog.com/archives/2014/11/23/31012701.html

18 novembre 2014

"Nouvelles d'ados" Prix Clara 2014

"Nouvelles d'ados" Prix Clara 2014

nouvelles d'ados 2014

Résumé :

Plusieurs centaines d'adolescents âgés de moins de 17 ans, en France et dans tous les pays francophones, ont participé à ce concours de nouvelles. Sur quelques six cents nouvelles envoyées, seulement une poignée sera retenue pour former ce recueil, offrant ainsi l'opportunité à des écrivains en herbe d'être publiés. Dévoilant une sensibilité à vif à travers des thématiques aussi diverses que la politique, la maladie, et le voyage, les nouvelles du Prix Clara ouvrent une fenêtre sur les rêves et les préoccupations des adolescents d'aujourd'hui. Amour, science-fiction, polar, témoignage, aventure etc. : tous les genres sont exploités par ces jeunes avec brio, révélant ainsi leur intérêt et leur talent pour l'écriture. Ces nouvelles surprennent par leur fraîcheur, leur originalité, leur sincérité, et forment une manière de polaroïd de l'imaginaire adolescent.

Mon avis :

Nouvelles d’ados est un petit livre qui réunit quelques nouvelles écrites par des adolescents. Reflet des préoccupations de ces derniers, de leur imaginaire, j’ai énormément apprécié ce petit recueil, qui se montre tour à tour profond, simple, tendre, terrible, existentiel, imaginatif, et où les protagonistes des nouvelles sont autant variés que les sujets.

Bien sûr parfois les mots paraissent mal choisis, comme le mot « Smoothie » ou « magazine » dans la première nouvelle, mais malgré quelques tournures maladroites, les nouvelles n’en restent pas moins pleines de charmes. L’écriture est soignée, poétique, et amène avec finesse la diversité des histoires et des messages que ces dernières font passer.

A ce propos, j’ai vraiment apprécié la diversité des nouvelles, alors que j’avais peur que les sujets soient trop superficiels où trop représentatifs de la mode des jeunes, avec leur goût pour la technologie par exemple, je me suis finalement retrouvée dans un monde différent à chaque fois, où souvent la simplicité des messages et des histoires primés sur le reste, et ce même dans les nouvelles un peu imaginaires comme dans La main de l’écrivain, où le stylo et le papier ne sont pas un ordinateur et son clavier. Néanmoins mes nouvelles préférées restent, Je suis un chat, peut-être parce que j’ai des chats moi aussi ? Et, Ex hedera, qui aborde la vie, la mort et l’éternité à travers la flore ; mais honnêtement toutes sont très agréables à lire.

Pour finir je tiens à féliciter ces jeunes qui possèdent un talent certain, les éditions Héloïse d’Ormesson, et Lecteurs.com ; quant à moi moi je vous conseille vivement ce petit livre magnifique qui vous étonnera.

Prix Clara 2014. Les bénéfices de la vente de ce livre seront versés à l'Associtation pour la recherche en cardiologie du foetus à l'adulte (Arfac)

Auteurs & titres : Je suis un chat – Oriane Laurent / Helmut – Siloé Cazals / Ex hedera – Héloïse Stöckel / De chair et de fibres – Théo Ruel / La main de l’écrivain – Matias Feldman / La mélodie du vent – Esther Friess

16 novembre 2014

"La main de la nuit" de Susan Hill

"La main de la nuit" de Susan Hill

la main de la nuit

Résumé :

Adam Snow, un marchand de livres anciens perdu dans la campagne anglaise, arrive dans le parc d'un manoir à l'abandon.
Par curiosité, il se dirige vers la porte d'entrée, lorsqu'il ressent une présence mystérieuse...

La petite main qui a saisi la sienne va désormais l'obséder.
D'autant qu'elle semble lui vouloir du mal...

Mon avis :

Même-pas-peur ! Enfin si, sur la fin, mais ça n’était pas à cause du livre, juste la faute à mes andouilles de chatte qui ont grogné après je ne sais pas quoi en direction de la baie vitrée à 00H30, une heure normale pour grogner et me faire flipper, alors que je suis en train de lire un livre qui parle de fantôme. Crétines ! ^^

A part ça je n’ai même pas eu peur, comme pour La dame en noir Susan Hill reste dans son style très subtil, très simple, qui donne des frissons mais pas trop. Ici comme dans le précédent, pas de psychologie très approfondie et d’évènements trop frappants, l’auteure joue avec quelques actions fortes, mais le reste du temps ça reste plus ou moins calme. Un peu à l’image du personnage principal qui possède une certaine facilité pour passer à autre chose d'ailleurs, - ce qui force l’admiration parce que moi j’aurai depuis longtemps fait une crise cardiaque si une main invisible me tenait. Mais passons.

Alors bien sûr dans ce roman on va retrouver quelques clichés inhérents à ce genre d’intrigue, une maison en ruine et un jardin abandonné, ça ne bousculent pas les codes du genre. Mais malgré ça, ce livre n’en reste pas moins mystérieux et prenant, cette petite main, ces apparitions, ces évènements inexplicables, m’ont interrogée, m’ont intriguée et je me suis demandé tout le long comment tout cela allait finir ; car même si ce n’est pas un suspense très dense, qui tient en haleine le lecteur, le récit est quand même manœuvré pour être intriguant.  

Il y’a du danger, même si c’est par à-coup, il y a deux ou trois paroles qui sont glissées l’air de rien dans le roman mais qui sont-là pour questionner, il y a aussi des non-dits, bref, il y a quand même de la matière derrière cette apparente mollesse qui fait que le roman n’est pas non plus mort, de plus on se doute que la fin va être inattendue comme dans La dame en noir qui est exactement dans le même style. Bien entendu je ne vais pas vous la dévoiler, mais sachez qu’elle surprend.

Pour résumer, on peut reprocher une certaine inertie dans le récit, un manque d’image forte, mais comme il y a aussi du suspense et une intrigue qui intrigue, il se lit bien. Et je conseille avant tout à ceux qui comme moi sont peureux, et à ceux qui acceptent qu’il n’y a pas besoin d’effusion de sang pour avoir quelques frissons, je rappelle que ce livre est monté à l’image des apparitions surnaturelles, les sensations sont brèves comme les fantômes qui traversent ce monde. Enfin bref, un moment de lecture sympathique pour moi.

Je remercie les éditions de l’Archipel.

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10 novembre 2014

"François 1er" de Max Gallo

"François 1er : Roi de France, Roi-Chevalier, Prince de la Renaissance française" de Max Gallo

françois 1er livre

Résumé :

25 janvier 1515. François Ier est sacré à Reims. Dès le mois de septembre suivant, à Marignan, il devient Roi-Chevalier, adoubé à sa demande par Bayard. Il n'a de cesse d'imposer son autorité face à ses puissants voisins, Henri VIII, roi d'Angleterre, et surtout Charles Quint, qui forge le Saint-Empire. En s'alliant avec Soliman le Magnifique, qui lui offre les services du pirate Barberousse, il fait entrer l'Orient au sein de l'Europe. De l'Italie, il rapporte une passion pour les arts, permettant à la Renaissance de s'épanouir dans son royaume. Protecteur de Léonard de Vinci, qui selon la légende meurt dans ses bras, il commande des œuvres aux plus grands peintres italiens. Roi bâtisseur, il agrandit le royaume tout en le parant de merveilles architecturales – le château de Chambord, Fontainebleau, les nouveaux développements du Louvre... Roi visionnaire, enfin, il repousse les frontières et construit les prémices de la centralisation. La France moderne est en passe de naître. Dans la lignée de son Louis XIV, qui a connu un immense succès, Max Gallo dresse le portrait d'un roi d'exception, qui a marqué le destin de la France.

Mon avis :

Quand j’ai commencé ce roman je ne savais pas trop à quoi m’attendre, biographie ou biographie romancée, et finalement il s’avère que c’est une biographie. Mais pas une biographie très approfondie qui va faire le tour du règne de François 1er.

Là Max Gallo va surtout aborder la passion de François 1er pour les femmes, sa joie de vivre, sa mère en qui il avait une grande confiance, ses relations avec Charles Quint, et par extension celles avec Henri VIII et Soliman le magnifique, mais il ne va pas s’arrêter tant que ça –enfin je n’ai pas trouvé- sur ce roi qui aimait l’art, la culture… Ici il n’est pas mention du Collège de France ou de la naissance du français par exemple. D’ailleurs Max Gallo ne parle pas non plus de toute la politique de François 1er , par exemple il n’est exprimé nulle part la politique d'exploration en Amérique du Nord avec Jacques Cartier ou de Giovanni da Verrazzano. Et c’est vrai que finalement pour un portrait c’est un peu dommage qu’il manque certaines choses.

Cela dit malgré ces manques, ce livre donne un portrait assez complet de la politique de ce roi. Quand on lit ce livre, on voit que c’était un roi toujours sur le pied de guerre, qui voulait défendre ses intérêts coûte que coûte, et pour ça il n’hésitait pas à assommer son peuple de taxe pour financer les guerres et à contracter des alliances douteuses avec Soliman le Magnifique. On voit aussi qu’il n’était pas non plus un roi cruel et arbitraire, même s'il n’a pas hésité à poursuivre les protestants, ils savaient se montrer aussi magnanime avec la population et réfléchi quand une situation était ambiguë même si le sujet était grave. Enfin on voit que c’était un roi agréable mais qui en imposait malgré tout, la marque de son règne.

Bon d’accord tout n’est pas dit dans ce portrait, et certains pourraient être déçus, mais l’essentiel y est et en plus c'est accessible même si les passages en vieux français surprennent. Là j’avoue que parfois j’avais du mal à comprendre certains passages à la première lecture, le vieux français je ne le croise pas tous les jours, mais c'est quand même un excellent livre qui se lit bien et qui dégrossi très bien ce roi de France et son époque. Je conseille pour ceux qui ont peur des livres d'histoire trop compliqués, mais qui aimeraient bien se lancer. En plus petit plus il y'a quelques photos utiles.

Je remercie avant de finir les éditions XO éditions.

8 novembre 2014

"L'enfant qui était monté au sommet d'un arbre" de Mimei Ogawa

"L'enfant qui était monté au sommet d'un arbre" de Mimei Ogawa. 

mimei ogawa

Résumé :

Les deux contes choisis rassemblés ici, L'enfant qui était monté au sommet d'un arbre et Le tonnerre qui gronde au loin, permettront au lecteur de se familiariser avec Ogawa Mimei, 1882-1961, surnommé le Hans Christian Andersen par ses contemporains. Des contes devenus classiques, empreints de poésie et de mystères, écrits dans une langue délicate.

Mon avis :

Je sais que je n'ai plus l'âge de lire les contes pour enfant, moi qui d'ailleurs n'en ai jamais lu excepté une fois des contes polonais, mais quand j'ai vu que c'étaient des contes japonais j'avoue que je n'ai pas pu résister. Et aucun regret ! C'est un plaisir à lire et aussi à regarder. C'est doux et triste à la fois. Tendre, émouvant, mystérieux et simple en même temps.

Les deux histoires changent de ce qu'on a l'habitude de voir, ici pas de monstre et de méchanceté gratuite qui font grandir les enfants plus vite, néanmoins même si les grandes aventures sont absentes de ce livre, l'aventure de la vie n'en est pas moins présente ici. Un petit garçon orphelin qui regarde les étoiles tous les soirs, un autre qui regarde les légumes du jardin pousser, par leur émerveillement, leur monologue et leurs questions ces contes sont la vie.

Possédant une sensibilité universelle, où la poésie, les songes apaisent les blessures, et le mystère donne les plus belles fins et laisse à la misère son malheur, je conseille sincèrement ce livre pour les petits, car après tout la lecture c'est aussi pour les enfants.

 

7 novembre 2014

"Les hérétiques au Moyen-Âge ; Suppôts de Satan ou chrétiens dissidents ?" de André Vauchez

"Les hérétiques au Moyen-Âge ; Suppôts de Satan ou chrétiens dissidents ?" de André Vauchez

les hérétiques au moyen âge

Résumé :

An mille : les hérésies ne touchent qu'un nombre limité de personnes, appartenant à l'élite culturelle et sociale. Deux siècles plus tard, elles sont devenues de puissants mouvements contestataires qui remettent en cause l'emprise du clergé catholique. De l'Allemagne rhénane à l'Italie centrale et à l'Espagne du Nord en passant par le Languedoc, de nombreuses régions de la chrétienté sont alors "gangrenées" - pour reprendre le vocabulaire des textes pontificaux de l'époque - par diverses formes de dissidence religieuse : Cathares, Vaudois, Patarins... Un défi lancé à la papauté qui les condamne comme des hérésies et les combat par l'intermédiaire de l'Inquisition et des ordres mendiants (Dominicains et Franciscains) à partir de 1231. Aux XIVe et XVe siècles, les accusations d'hérésie se multiplient et visent désormais tous ceux qui désobéissent à l'Eglise ou s'opposent à son autorité, y compris dans le domaine temporel. Le cercle des poursuites ne cesse de s'élargir et l'on finit par considérer comme des hérétiques des hommes et des femmes dont le seul tort était de dénoncer publiquement les abus du clergé et les dérives autoritaires de la hiérarchie ecclésiastique. Une grande oeuvre sur ces prétendus "Suppôts de Satan".

Mon avis :

Suppôts de Satan ou chrétiens dissidents ? Assurément dissidents, quelques sorcières et jeteurs de sort aussi, mais ça c’était pour plus tard, et l’auteur ne s’attarde pas vraiment dessus. Alors pour être franche je n’ai pas tout retenu de cette lecture, parce que je ne vous cache pas qu’il faut bien être dedans pour le lire et j’ai d’ailleurs lu plusieurs fois quelques passages pour bien situer, mais malgré ça j’ai découvert beaucoup de choses intéressantes. En fait, je n’aurais jamais pensé un jour voir cette question sous cet angle-là, pour moi les hérétiques c’était les sorcières, les devins, les sataniques, mais aucunement des gens qui d’un point de vu spirituel voulait revenir à quelque chose de plus sincère, souvent à un mode de vie plus apostolique. Dans ma tête c’était même plutôt tant mieux pour l’église ces gens-là, mais visiblement non. Je suis sans doute un peu naïve…

Bon, je me doutais bien que ces différents courants religieux, - enfin pour ceux que je connaissais- qui se voulaient tous plus proche de Dieu que les voisins, n’étaient pas tous la bienvenus au sein de l’église. C’est connu l’église ne laisse pas si facilement sa place, et l’histoire nous a montré que ses privilèges, qu’ils soient matériels et spirituels, elle y tenait fermement, mais je ne pensais pas qu’ils étaient quand même à ce point honnis, alors que leur but était toujours Dieu finalement. Enfin pour ceux qui étaient réellement « hérétiques », parce que c’était aussi l’appellation idéale pour se débarrasser de ses ennemis. Enfin bref, comme vous le voyez l’hérésie est un problème assez complexe.

Et ce problème complexe, sur une base d’archive et notamment beaucoup d’archives italiennes, André Vauchez va donc l’expliquer. Il va expliquer le déroulement de l’hérésie au Moyen-âge ; la naissance des divers courants religieux, leurs revendications (comme le droit de prêcher), leur vision sur le pouvoir ecclésiastique (pas du tout tendre mais pas fausse), et finalement leur poursuite par le pouvoir séculier mais aussi spirituel, car avec l’hérésie est apparue l’inquisition qui était là pour combattre ces hérétiques qui remettaient en cause le pouvoir ecclésiastique.

Et avec l’inquisition l’auteur va donc donner toute la dimension à ce problème, puisqu’en parallèle au développement de l’hérésie, il a dans le même temps développé l'inquisition et son mode de fonctionnement. Il va par ailleurs rappeler que le bûcher n’était pas toujours la solution finale (sans faire de mauvais jeu de mot), avant ça il y avait les pénitences, le port de la croix sur les vêtements, etc… Sans compter qu’à côté de ça, il y avait tout un système créé pour ramener la brebis égarée sur le chemin de la rédemption. Pour ça il va parler des ordres mendiants, et de l’utilité de certain mythe comme celui de Marie d’Oignies.

Néanmoins surprise. L'auteur va aussi montrer qu'il n'était pas toujours facile pour le pouvoir de l'église, de pratiquer sa justice et d'appliquer sa loi, car ces gens que l’on disait hérétiques étaient parfois tolérés par les populations, ainsi que par le roi.

Comme je vous le disais la question de l'hérésie n'est pas des plus facile.

Enfin je ne vais pas tout vous résumer ici, mais c’est vraiment un bon livre que je conseille. André Vauchez va donner à une question oubliée aujourd’hui et idéologique dans le passé, toute la base pour bien comprendre l’hérésie au Moyen-âge, certes c’est dense à lire, mais bien concentré c’est largement faisable, et le sujet est des plus passionnants. Je conseille aux curieux de l'histoire et je sais qu'il y en a.

Merci aux éditions du CNRS.

5 novembre 2014

Bilan septembre et octobre 2014

 

Salut à tous ! Aujourd'hui c'est bilan !

Ca fait quand même deux mois que je n'en ai pas fait, du coup voilà je vais en faire un rapide.

Alors le mois de septembre a été un petit mois de lecture car je n'avais pas trop envie de lire, je sortais des exams donc voilà je n'avais pas trop le goût. En ce qui concerne le mois d'octobre par contre, il a été plutôt bon, bien que pas conséquent car j'ai quand même lu quelques pavés. Du coup forcément ça prend du temps.

Allez je vous montre tout ça.

 

Niveau lecture septembre :

1- La BD du joueur du grenier tome 3 : L'appel aux devoir de Frédéric Molas (J'ai retrouvé le plaisir du premier tome, j'avais un peu moins apprécié le deuxième.)

2- Big Brother de Lionel Shirver (Que j'ai fini le 1er ou 2 septembre mais que j'avais commencé en août.)

3- La langue des oiseaux de Claudie Hunzinger

4- Oona et Salinger de Frédéric Beigbeder

5- Aristot mon père d'Annabel Lyon

6- Un jeune homme prometteur de Gauthier Battistella

En octobre :

7- La vie volée de Jun Do de Adam Johnson (Pavé 2)

8- Le fils de Philippe Meyers (Pavé 1)

9- Esprit d'hiver de Laura Kasischke

10- Noces de cire de Ruppert Thomson

11- Une singulière prédiction de Yveline Gimbert

12- Chemins de poussière rouge de Ma Jian (Pavé 3)

13- Les hérétiques au Moyen-âge : Suppôts de Satan ou chrétiens dissidents ? de André Vauchez

Niveau achat :

Alors ceux que j'ai acheté à Lyon début septembre.

Les cavaliers de Kessel

Pour seul cortège de Laurent Gaudé

BD joueur du grenier tome 3 de F. Molas

Ensuite ceux dont j'ai déjà parlé ici. A savoir : Jacob, Jacob de Valérie Zenatti, Saint Louis de Gérard Sivéry, Wicked : la véritable histoire de la sorcière de l'ouest de Gregory Maguire, Histoire du Taoïsme d'Isabelle Robinet, 12 femmes d'Orient qui ont changé l'histoire de Gilbert Sinoué.

Et après j'ai acheté : Les gens heureux lisent et boivent du café de Agnès Martin-Lugand, Quand les lieux racontent l'histoire de France de Nicolas Eybalin, et un livre de contes japonais pour enfant que je vais offrir mais que je vais lire avant : L'enfant qui était monté au sommet de l'arbre Mimei Ogawa traduit de Sytefano Arici.

Et voilà !  Ça va je trouve que j'ai été sage. *confidence à voix basse* Bon par contre je n'ai pas parlé des autres réceptions. *je ne sais pas pourquoi je parle à voix basse ?*

 

nuage 2

AB-SO-LU-MENT PAS !

nunu

 

Bon mois de novembre à tous !

 

 

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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
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