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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
28 janvier 2016

"A la poursuite du grand chien noir" de Roddy Doyle

A la poursuite du grand chien noir de Roddy Doyle

Source: Externe

Résumé :

Le grand chien noir est arrivé à Dublin pendant la nuit. Il répand la peur. Les autres animaux ont essayé de prévenir leurs maîtres, en vain. Les enfants de Dublin, menés par Gloria et Simon, partent à sa poursuite, aidés par des animaux.

Mon avis :

A la poursuite du grand chien noir raconte sur fond de crise économique, chômage, morosité des adultes, le parcours des enfants de la ville qui poursuivent le grand chien noir qui a volé le cœur de la ville, afin de lui rendre sa joie de vivre.

Ce roman très enfantin, peut-être un peu trop même pour l’âge recommandé (mais comme je n’ai plus 10 ans cela vient probablement de là), se propose donc d’aborder le sujet de la crise afin d’aider les enfants à se familiariser avec ce sujet quotidien, faisant ainsi comprendre le pourquoi de la morosité ambiante et le pourquoi de certaines choses.

Cela étant si ce livre se veut éclaireur sur une situation, je le trouve malgré tout et comme je le disais plus haut trop enfantin pour réellement faire passer son message, en plus d’être trop simple sur la solution finale, et ceci même si la victoire sur le chien n’est pas définitive gardant ainsi un côté réaliste de la situation. Certes le but de ce livre n’est pas de faire déprimer les enfants ni de leur faire peur sur l’avenir, mais si je veux bien accepter l’idée de l’aide des animaux dans leur quête –car un animal c’est toujours bénéfique pour le moral- je dois avouer que la logique du mot « Génial » m’a échappée. Même si c’est par essence un mot enthousiaste, je ne comprends pas qu’on en face une arme pour combattre la morosité. Mais bon les enfants ne vont probablement pas réfléchir jusqu’à là…
Autre chose qui est un peu dérangeant se sont les longueurs et la répétition de certaines scènes, ce qui pourrait faire penser à un certain manque d’imagination, mais toujours pour un enfant de dix ans cela ne dérangera peut-être pas.

Par contre un bon point ! Les illustrations en plus d’en avoir partout, elles sont sympathiques et permettent de mieux s’imprégner du livre.

En conclusion je ressors de ce livre du haut de mes 30 ans mitigée, car je le trouve trop enfantin si je le compare au tome 1 d’Harry Potter qui est moins simpliste alors qu’il est destiné à la même tranche d’âge, mais ça n’empêche pas que ça reste accessible et qu’il garde un côté nécessaire. Après tout il aborde un sujet d’actualité, à sa manière, mais il aborde.

 

Grand merci aux éditions Flammarion Jeunesse.

 

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27 janvier 2016

Petite pensée du moment

 

 

paon1

 

Nous avons besoin des autres, mais pas de tout le monde.

 

  Moi. (Oui moi aussi je peux sortir des phrases ^^)

20 janvier 2016

"Agnès Sorel, maîtresse de beauté" de Michael de Kent

Agnès Sorel, maîtresse de beauté de Michael de Kent

agnès sorel

Résumé :

La Reine des Quatre Royaumes est morte. Agnès Sorel, belle et innocente suivante de quatorze ans, attire l'attention de la cour en deuil grâce à son talent pour provoquer les confidences. Nantie de la confiance de la défunte reine Yolande, Agnès séduit tous ceux qu'elle rencontre, mais pas autant que le roi de France nouvellement couronné, Charles VII.
Employée comme demoiselle de compagnie par la reine Marie d'Anjou, Agnès se retrouve installée à la cour, et malgré son honnêteté ne peut s'empêcher de tomber amoureuse du roi. Comme leur relation s'approfondit et que l'influence d'Agnès sur le roi grandit, elle est considérée avec suspicion par le tribunal. Tourmentée par la culpabilité mais incapable de repousser les avances du roi, Agnès est forcée de choisir entre son amour pour Charles et son estime d'elle-même.
Dans ce roman extraordinaire, Son Altesse Royale la princesse Michael de Kent raconte l'histoire qui fait de l'empathie le pouvoir ultime.

Mon avis :

Ce livre fut d’une lecture fort agréable. Il commence avec l’enterrement de Yolande d’Aragon (héroïne du premier excellent tome) et finit par celui d’Agnès Sorel - et je ne pense pas vous spolier puisque on sait tous que depuis le 15ème siècle elle est desséchée depuis longtemps. Entre ces deux enterrements, l’auteure va donc continuer à nous faire découvrir cette période à cheval entre le Moyen-âge et la Renaissance par le biais de la vie de cette première maîtresse royale que fut Agnès Sorel.

Pour les décors et l’ambiance rien n’a changé. Mickael de Kent y met toujours autant de détail que précédemment, elle nous fait partager la richesse des tissus et des atours, l’ambiance de la cour et son esprit, et nous fait aussi côtoyer les plus grands noms de cette époque : Jacques Cœur ; Pierre de Brézé…
Cela étant et même si j’ai vraiment aimé replonger dans cette époque, cette lecture ne fut pas le coup de cœur tant attendu après le 1er tome sur Yolande d’Anjou. En effet et même s’il est bien, qu’il se lit facilement, j’ai trouvé quand même que par rapport au premier livre il manquait de vie, d’action, d’intrigue. Cela ne serait pas en soi un problème parce que ce n'est pas un roman vide non plus, mais le hic c'est que pour pallier ce manque d'action, l'auteure fait énormément de répétition et ça plus les niaiseries amoureuses qui donnent un petit côté Sissi Impératrice, fait que c'est un peu fatiguant à lire. En tout cas pour moi.
Alors c’est vrai que par rapport au précédent bouquin l’époque est moins troublée, le petit roi de Bourges a retrouvé son trône et les anglais posent moins de problème, mais du coup il faut bien admettre que cette ambiance quasi normale n’aide pas à faire un récit palpitant comme le précédent, riche en retournement et intrigue. Ici à part vaguement le dauphin on n’a en effet pas grand-chose à se mettre sous la dent. De ce fait et surtout quand on a adoré le premier tome, c'est peut-être un peu normal d'avoir la réaction que j'ai, parce que je m'attendais vraiment à quelque chose d'énorme.

Bien sûr c’est tout à l’honneur de l’auteure de ne pas vouloir rajouter des choses, mais du coup je me demande si vraiment ce tome était nécessaire. Certes il introduit Jacques Cœur, qui sera le personnage du dernier roman et qui sera pendant un temps accusé de la mort d’Agnès Sorel, il laisse aussi découvrir la thèse qui veut que ça soit la cousine d’Agnès Sorel qui a empoissonné cette dernière, mais à côté de ça je trouve que ce livre manque de matière. Pour moi si on enlève la fin, il fait plus effet de remplissage qu’autre chose. Le troisième tome me dira si j’ai tort, car peut-être qu’il sera impossible de le comprendre sans lire le deuxième, mais pour l’heure c’est ce sentiment qui domine.

Mais attention ce n’est pas du tout un mauvais livre, il est bien écrit même s’il manque de piment, et en fait à part le fait qu’il soit un peu redondant et presque inutile de mon point de vu je n’ai rien à lui reprocher, et en réalité juste pour son côté historique je le conseille. Parce que pour celui qui ne connaît pas Agnès Sorel ben ça reste une bonne présentation de cette femme, même si ça reste du roman et même si j’ai du mal à ignorer Agnès Sorel si niaise. (Parce que oui par moment elle fait un peu niaise.)

En conclusion même si j’ai largement préféré le 1er tome, je conseille malgré tout ce 2ème tome pour son côté historique et son personnage. Et qui sait ce que je reproche peut ne pas être un problème pour vous. Perso j’ai du mal avec les histoires d’amour, mais je sais que ce n’est pas le cas de tout le monde, donc à vous de voir. Et venez me dire. :)

Je remercie grandement les éditions Télémaque pour leur gentillesse.

19 janvier 2016

Bilan livresque année 2015 et des trois derniers mois.

 

Petit coucou les gens !

Comme je n'ai pas trop le temps avec ma licence je vais vous faire vite fait un petit bilan de l'année 2015 et de ces 3 derniers mois où je n'ai pas fait de bilan mensuel.

 

Ces 3 derniers mois comme vous vous en doutez je n'ai pas eu trop le temps de lire, car avec les cours dur dur de pouvoir lire pour le plaisir (faut d'ailleurs que je m'organise autrement pour ce deuxième semestre) mais j'ai quand même lu un peu, donc voici le bilan.

3 derniers mois depuis octobre :

1- Société, culture et mentalité dans la France moderne de Robert Muchembled (Lecture pour mes cours mais facile d'accès et assez intéressante même pour une lecture plaisir. Vraiment je conseille.)

2- Cixi, l'impératrice de Juang Chang (Très très bon.)

3- Richelieu de Max Gallo

4- J'ai vu la fin des paysans de Eric Fottorino

5- La sonate de l'anarchiste de Etienne Guereau

6- D'art d'art tome 3 de Frederic Taddeï

7- Une autre idée du silence de Robyn Cadwallader

8- Le renversement des pôles de Nathalie Côte

9- Le prix Clara 2015 de Collectif

10- Le tome 17 de la BD du Donjon de Naheulbeuk de J. Lang

11- A la poursuite du grand chien noir de Roddy Doyle (Roman jeunesse.)

 

Niveau achat là aussi ce fut petit :

1- Le tome 17 du Donjon de Naheulbeuk

2- L'art paléochrétien et byzantin de John Lowden (Pour mes cours.)

 

Sinon pour le bilan de l'année, sans compter les petits livres pour enfant, j'ai lu si j'en n'ai pas oublié, 73 livres. Et dedans il y avait quelques belles découvertes comme : La reine des quatre royaumes de Mickael de Kent ; Siddharta de Hermann Hesse ; Le maître de Patrick Rambaud ; Danser avec le diable de Maud Tabachnik ; La perle et la coquille de Nadia Hashimi ; Le cerveau à sornette de Roger Price ; Cixi impératrice de Juang Chang ; Baguettes chinoises de Xinran ; Pourquoi le ciel est bleu de C. Signol ; Le livre noir de la condition des chrétiens dans le monde de Collectif.

Tous ces livres ne sont pas coups de coeur mais ils ont tous un truc très très très sympa, et bien sûr je n'ai pas mis toutes mes lectures sympathiques car j'ai la flemme. :D Après bien sûr j'ai eu des lectures bof bof mais bon je ne vais pas m'attarder dessus parce que voilà ils sont pas géniaux et de toute manière y'en a pas eu beaucoup.

nunu

 

T'es toujours là toi !?

concon nuage7

Pfffff. Comment on fait pour tuer un nuage chiant ???

Bref. Voici pour le bilan rapide, bonne lecture et à bientôt.

18 janvier 2016

Prix Clara 2015 de Collectif

Prix Clara 2015 de Collectif

Source: Externe

Résumé :

Plusieurs centaines d'adolescents âgés de moins de 17 ans, en France et dans tous les pays francophones, ont participé à ce concours de nouvelles. Sur quelques six cents nouvelles envoyées, seulement une poignée sera retenue pour former ce recueil, offrant ainsi l'opportunité à des écrivains en herbe d'être publiés. Dévoilant une sensibilité à vif à travers des thématiques aussi diverses que la politique, la maladie, et le voyage, les nouvelles du Prix Clara ouvrent une fenêtre sur les rêves et les préoccupations des adolescents d'aujourd'hui. Amour, science-fiction, polar, témoignage, aventure : tous les genres sont explorés avec brio par ces jeunes, révélant ainsi leur intérêt et leur talent pour l'écriture. Ces nouvelles surprennent par leur fraîcheur, leur originalité, leur sincérité, et proposent un kaléidoscope de l'imaginaire adolescent.

Mon avis :

Ce qui est bien avec ce prix Clara  c’est que d’une année sur l’autre nous sommes sûrs de ne pas lire les mêmes choses, cette année était en effet bien différente de l’an 2014.

Nous retrouvons ici le même principe que précédemment, des nouvelles écrites par des ados et qui abordent divers domaines. Les histoires sont toujours agréables à lire, tristes, surprenantes, matures, innovantes, même si je les ai trouvé pour la plupart plus terre à terre que précédemment.

Alors on note encore quelques maladresses, comme dans la nouvelle sur Le plus beau jour de ma vie où techniquement dans ces pays traditionnels la cadette ne se marie pas avant l’aîné, mais bon ça n’est pas méchant.

A l’inverse il y a par contre d’excellente nouvelle oùje ne retrouve rien à redire comme celle d’Elora La rumeur que pour ma part j’ai trouvé vraiment bien écrite et bien pensée et qui apportera aux jeunes qui liront ces lignes beaucoup de grain à moudre. Pour moi c’était vraiment la meilleure nouvelle du livre où la leçon est amenée d’une manière singulière et avec beaucoup de justesse. Ce rapprochement fallait y penser !

Bref.

Pour conclure outre la bonne cause, je conseille ce livre comme le précédent pour son bon moment de lecture, pour la découverte de voir les débuts, qui sait ?, des futurs auteurs de demain.

Merci aux éditions Eloise d'Ormesson et Lecteurs.com.

 

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16 janvier 2016

"Gengis Khan : l'homme qui aimait le vent" de José Frèches

Gengis Khan : l'homme qui aimait le vent de José Frèches

gengis khan

Résumé :

De la Chine aux frontières de l'Europe, il a régné sur le plus grand empire de l'Histoire. Dès son enfance, Temüdjin, futur Gengis Khan, rêve de grands espaces. Son précepteur chinois, Vieille Cime, lui parle d'Alexandre le Grand : il veut le surpasser en nombre de conquêtes ! Il apprend à manier l'arc, à monter à cheval, à apprivoiser les aigles. À la mort de son père, ce nomade prend la tête du clan des Quiyat, puis, en 1206, est élu chef des Mongols. Séducteur, autoritaire, il rallie à lui de nombreux peuples, bousculant les grandes civilisations sédentaires qui l'entourent : à l'ouest, l'Europe des cathédrales, à l'est, la Chine des Song. Pour atteindre son rêve de grandeur, Gengis Khan doit se révéler impitoyable. Avec virtuosité, José Frèches nous raconte les années d'apprentissage et l'ascension fulgurante de ce guerrier implacable qui faisait corps avec ses chevaux et aimait les femmes avec passion et sensualité. Un homme qui voulait vivre tous ses rêves. Le destin fascinant d'un personnage de légende.

Mon avis :

Après Confucius, Bouddha, La Chine… voici venu non le temps de l’île aux enfants, mais pour le lecteur de découvrir la vie de Gengis Khan. Nom Ô combien célèbre, mais vie Ô combien obscure pour le lecteur lambda. Cela étant avec José Frèches voici le mal en passe d’être réparé, car nous allons enfin pouvoir découvrir la vie de ce « sauvage des steppes » qui créa et dirigea un empire à la gloire du peuple mongol.

Dans cette première partie nous allons donc suivre l’enfance de Temüdjin (Gengis Khan) au début de la création de son empire. Nous allons de ce fait découvrir son enfance, connaître sa famille, la vie dans le camp, sa femme, pour le voir aussi déjà affronter quelques dangers et percevoir le génie politique de cet homme.

Bon, j’exagère sûrement peut-être un peu en parlant de génie politique (encore que), mais c’est important de préciser que ce n’était pas un sauvage à cheval comme on pourrait avoir tendance à l’imaginer. Il savait que les alliances étaient importantes, ils avaient un talent militaire certain et ils savaient commander et parler ; et en plus derrière ses actions il avait un réel projet politique, il voulait faire la gloire du peuple mongol comme la sienne. Certes comme tout le monde a fait avant et après lui, ici ou ailleurs, mais c’est pour dire.

Tout cela au premier abord ressemble un peu trop à un tableau descriptif. Là comme je vous en parle ça ressemble à rien de passionnant, plutôt à une succession de fait au air de biographie. C’est vrai. Mais il ne faut pas perdre de vu que c’est un roman et que c’est donc raconté à la manière d’un roman - même si on peut trouver mieux conté -, avec des descriptions, des dialogues, une ambiance mi-magique mi-réelle, un peu de suspense, une psychologie des personnages.
D'ailleurs sur ce dernier point je ne sais pas si l’auteur a inventé la mentalité des perso., j’avoue pour ma part avoir du mal à imaginer Temüdjin si calme, si amoureux et réfléchi, mais j’ai envie de dire que si c’est le cas ce n’est pas grave, car c’est sympathique malgré tout vu que ça ne dénature en rien le but de ce livre, qui est de nous faire découvrir la vie de cet homme .
Et d’ailleurs d’une manière générale, même si l’auteur a pris des libertés avec la psychologie comme avec les évènements ça ne me dérange pas, car ce livre a déjà - et c’est immense - changé ma vision de cet homme. Maintenant je vais le voir autrement qu’un sauvage sans cervelle.

En résumé, même si cette épopée épique n’est pas racontée de la manière la plus vivante qui soit, c’est un livre qui m’a malgré tout plu car il m’a ouvert une nouvelle vision sur un des hommes les plus connus au monde, en même temps de me faire découvrir sa vie en cassant l'idée que j'avais à l'origine. Bref, ce n'était pas une lecture perte de temps et ça c'est cool.

Merci aux éditions XO.

1 janvier 2016

"Richelieu" de Max Gallo

Richelieu : la foi dans la France de Max Gallo 

richelieu gallo

Résumé :

Max Gallo raconte la vraie vie de Richelieu, personnage de légende et grand bâtisseur de l’unité française.

Armand Jean du Plessis de Richelieu n’aurait jamais dû devenir cardinal. Voué au métier des armes, il hérite pourtant, à vingt-trois ans, du petit évêché de Luçon. Dès lors, il fait preuve d’une détermination et d’une ambition infinies pour ne pas s’embourber dans son Poitou natal, et accéder à la Cour, à  la dignité de cardinal, et finalement au Conseil du roi.

Demeurer au faîte des honneurs et du pouvoir, c’est être capable de déjouer les cabales qu’animent Marie de Médicis, Anne d’Autriche, ou encore Monsieur frère du roi. C’est écarter avec cruauté les ennemis du royaume : protestants ou grands seigneurs refusant de faire allégeance. C’est mener la guerre contre l’Espagne. Et surtout, c’est séduire Louis XIII, homme insaisissable, hésitant et susceptible, qui peut à tout instant décider du sort de son plus proche conseiller.

L’histoire de Richelieu est aussi celle de son roi. Et c’est grâce à ce couple qu’ils formaient que Richelieu, serviteur de la grandeur de la France, est entré dans la légende.

Le destin fascinant d’un homme aux multiples facettes, sensible, déchiré, malade, mais aussi impitoyable et redoutable.

Mon avis :

Après François 1er, voici que Max Gallo nous emmène visiter une partie du 17ème siècle, et plus exactement le règne de Louis 13 qui avec son siège de la Rochelle, sa guerre espagnole, sa mère dominatrice... offre une histoire à n’en plus finir.
Mais ici, tout ce contexte historique est secondaire, en fait tout cela sert surtout au « décor » de ce livre, car avant tout chose l’auteur nous fait partager la vie de Richelieu, l'homme politique, l’homme intime, sa psychologie, en plus de nous faire découvrir sa vie privée.
Et il est justement étonnant de voir sur cet homme intime que ce génie politique fut un homme si tourmenté, jamais sûr de son pouvoir, et même si on peut supposer que Max Gallo en a rajouté un peu –et encore ce n’est qu’une supposition- on se doute quand même qu’il y a beaucoup de vrai dans ce portrait, connaissant sa réaction lors de la journée des Dupes ça colle avec le reste. Le seul petit problème à ce point c’est que c’est un peu répétitif.

Sur le contexte, le fameux « décor », la lecture a été par contre plus agréable. Outre le fait que ça m’a fait réviser mes cours d’histoire, il est agréable quand on connaît ou quand on ne connaît pas, de découvrir par le biais de ce personnage tous ces évènements qui ont marqué le règne de Louis 13. De découvrir l’esprit brillant de cet homme dans ses mêmes évènements, de voir comment il les dénouait et les pensait. Ce qui ferait au final de lui, le roi à la place du roi, ce qui lui vaudra beaucoup d’inimité, de complot contre sa vie, et de souci. 

D’ailleurs un point extrêmement étonnant sur ce rapport roi/ministre, c’est les attitudes du roi rapportées par des proches de la cour au moment de la mort de Richelieu, où parait-il ce dernier « l’ayant trouvé fort mal, en sortit fort gai. » Vu comme Richelieu gouvernait ce genre de propos ne serait pas étonnant, et je pense en effet que Louis XIII malgré l’affection renouvelée envers le cardinal devait parfois se sentir un peu étouffé par son pouvoir, mais quand même, sachant que Richelieu a tout fait pour la gloire de la France et du roi ça fait un peu bizarre de lire ce genre de propos. Ca fait comme un choque. Oui un choque c'est exactement ça, car je reste persuadée que sans Richelieu le règne de Louis 13 aurait été comme celui des derniers Valois... catastrophique. Guerre intestine qui se serait transformée en guerre nationale (ce qui a été en parti le cas), meurtres, affaiblissement du pouvoir royal au profit des nobles, bref malgré son coup de maître en 1617 en tuant Concini, je ne trouve pas que Louis 13 aurait été un grand roi sans Richelieu. Alors le voir penser ainsi oui ça choque ! Je le trouve gonflé !

 

En résumé même si parfois c'est un peu répétitif, c'est un livre que je conseille pour une première approche de ce grand homme politique français, qui de part son esprit brillant va en étonner plus d'un.

 

Merci à XO éditions.

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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
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