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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
23 avril 2017

"Contre la bienveillance" d'Yves Michaud

Contre la bienveillance d'Yves Michaud

Source: Externe

Résumé :

Le constat est maintenant partout : la puissance du fondamentalisme religieux, la montée des populismes de droite comme de gauche, le discrédit de la classe politique, le rejet de la construction européenne, rendent caducs les schémas anciens. En particulier l’idée que la démocratie, à force de bienveillance, peut tolérer toutes les différences, toutes les croyances.
Oui ! Il y a des croyances insupportables et intolérables. Non ! Le populisme n’est pas une illusion qui se dissipera d’elle-même avec un peu de pédagogie et de bonne volonté. Non ! La politique internationale n’obéit pas aux chartes du droit international.
Il faut dénoncer la tyrannie des bons sentiments, la politique de l’émotion et de la compassion. Non que la bienveillance soit un sentiment indigne, mais nous devons cesser de croire qu’on peut bâtir sur elle une communauté politique.

Mon avis :

Il est des livres qui font du bien car il montre que des gens réfléchissent encore, celui-ci Contre la bienveillance d’Yves Michaud en fait parti. Que ça m’a fait plaisir de lire ce livre qui va mettre à jour et développer tous les - du moins les principaux - travers de notre société, empreinte de beaucoup trop de charité chrétienne et qui agissent dans un but égocentrique et de haine de soi au délitement de la nation.
Petite précision, ce livre n’est pas entièrement contre la bienveillance, l’auteur met juste en garde contre l’idiotie généreuse qui poussent à ne pas voir et nommer la réalité (par politiquement correct, par terrorisme intellectuel, par clientélisme…), ce qui par conséquent nous enlise un peu plus chaque jour dans notre merde (n’ayons pas peur du mot), nos erreurs, et nous pousse à continuer sur la mauvaise route qu’un jour le gouvernement français - et même d’autres – a pris en donnant raison aux revendications contraire aux intérêts de la nation et des droits de l'homme.
Revendications intégristes islamiques (voile, burka, repas sans porc…), revendications de diverses associations qui ont pour but les droits de l’homme en les détournant de leur fonction première, ou encore revendications des idiots généreux qui peuvent avoir de belles pensées mais les utilisent mal généralement. 
J’entends de là les bien-pensants dire que c’est scandaleux de ne pas être un idiot généreux, de ne pas être ouvert aux autres (et j’ai l’impression qu’on confond souvent « fermeture d’esprit » et « lucidité ») ; mais refuser de se tirer une balle dans le pied n’est pas une tare. De plus quand on voit où nous conduit cette politique désastreuse et du « bien voir » qui pousse à accepter l’inacceptable, à nous asseoir sur nos valeurs, à se suicider à petit feu, on peut se demander où se trouve le problème de refuser cette dictature de la bienveillance malsaine et pousser jusqu’à l’absurde.

Plus précisément maintenant, l’auteur va donc développer les travers, les comportements et les lâchetés, des différents gouvernements qui ont conduit à cette situation désastreuse que nous vivons aujourd’hui. Il va dénoncer aussi le comportement dictatoriale des parties les plus modérés, certains discours qui amoindrissent les faits (la vague de refus des hommages aux victimes de Charlie Hebdo dans les écoles et plus importantes qu’on veut nous le faire croire) ou les discours doubles dont il faut se méfier sous des dehors normaux ou généreux, ceux de Belkacem par exemple ou de certaines ONG encore. En plus, il va aussi réexpliquer par la philosophie certaine notion de penser et de gouverner comme le « soin ».

Mais dénoncer n’est pas tout, faut-il encore argumenter et proposer des solutions. L’auteur l'a fait ; par exemple en ce qui concerne l’Islam et les musulmans et d’une manière général à tous ceux qui viennent ici, il va proposer de redécouvrir l’idée du contrat social qui imposerait les valeurs communes de la France et de la démocratie et rejetterait tout ce qui ne va pas avec notre démocratie, - et avec l’Islam il y a beaucoup de choses qui ne collent pas avec la démocratie et les droits de l’homme. Pour s’en convaincre il suffit de lire la déclaration des droits de l’homme en islam qui fait office de loi dans les pays musulmans. (C’est l’opposée de la notre).
D’ailleurs puisqu'on parle de religion, je dois dire que j'ai apprécié l’approche de l’auteur qui dit que la laïcité n’est pas le point de vu par lequel il faut aborder l’intégrisme, pour lui il faut aborder le problème religieux par la notion du contrat social ; car si la laïcité doit organiser les relations Église/État, elle ne peut faire face aux violences des intégristes d’aujourd’hui qui sont prêt à imposer leur religion par la force, ce qui n’était pas le cas au tournant du 20ème. En effet, quoi de mieux comme première mesure d'expulsion, de déchéance, qu'un contrat social non respecter ?


Comme vous le voyez, cette approche par la critique montre qu’il est nécessaire de revoir le fonctionnement de nos sociétés et certaines lois qui ne peuvent plus être appliquées à l’époque actuelle, comme par exemple le droit d’asile qui ne peut plus être applicable face à ce qu’on vit aujourd’hui, ou encore du regroupement familiale qui est devenue une notion ruineuse, catastrophique et ne tenant pas ces objectifs.
Cette approche montre aussi que les principes bienveillants mais malsains du moment qu’ils deviennent une ligne politique, des objectifs à atteindre pour une minorité contre le bien de la nation, doivent arrêter pour le bien-être du pays et son avenir. Il faut aussi sur certains sujets et pour le bien-être du pays dépasser le clivage gauche/droite. L’auteur insiste aussi sur le fait qu’il ne faut pas avoir peur d’agir et arrêter de faire des comparatifs crétins avec le passé à chaque fois qu’une personne propose quelque chose qui met en avant la défense nationale ou encore les intérêts nationaux, l’exemple le plus flagrant est actuellement la déchéance de la nationalité.
Sur cette question d’ailleurs je vais donner mon avis. Personnellement, je trouve inconcevable et abject d’être contre cette mesure symbolique - et encore pas tant que ça -  mais nécessaire. En effet, on ne peut pas considérer comme français et leur accorder les droits qui vont avec, des connards qui nous crachent ouvertement dessus. Par ailleurs il est abject de dire que cette mesure est contre-productive et de faire des comparatifs entre ces trous du cul et des victimes de régimes totalitaires pour expliquer le refus de cette mesure. Comment peut-on comparer des juifs victimes du nazisme à des terroristes !? Comment peut-on comparer les allemands qui ont été déchus de la nationalité française lors de la première guerre mondiale - sans doute victime des événements plus que coupable -, à des terroristes qui embrassent ouvertement l’idéologie qui veut notre mort !? Faut être con et n’avoir rien dans le crâne pour faire cela ! Honnêtement.
Bref !
Pour en revenir au livre, l’auteur va expliquer en quoi cette mesure de la déchéance de nationalité est nécessaire dans le contrat social mais aussi un des meilleurs moyens (avec la peine capitale) de se débarrasser d’individu nuisible en leur refusant l’accès au territoire et/ou en les expulsant.

Mais comme la France est sous l’égide de l’Europe (hélas) il faut aussi revoir ces institutions supra-nationales qui ne respectent pas la souveraineté nationale, bloque toute réforme et font n’importe quoi au nom d’idéaux marchands, de cosmopolitisme absurde…. Et le meilleur exemple la Turquie avec ce fumier d’Erdogan... Mais peu importe l'exemple, ce comportement suicidaire des élites dirigeantes montre clairement qu’il faut repenser l’Europe ou mieux, s’en éloigner. Ca pourrait éviter le pire, et dans le pire vous mettez ce que vous voulez, tout est valable. (Personnellement je ne peux plus me la voir, je n’arrive plus à supporter cette Europe qui a dépassé depuis longtemps sa fonction première et s’occupe de chose au sein des pays membres qui ne devraient pas la regarder, mais qui aussi n’hésite pas à pactiser et à se coucher devant le diable. Ils sont prompts pour faire des rapprochements avec le passé mais seulement quand ça les arrange...)

Au-delà de la politique nationale ou européenne, l'auteur va avoir une approche de la politique internationale toute aussi critique, elle dure peu, mais il va montrer comment la politique internationale peut être mauvaise et conduire à des désastres ou à des situations qui durent, vu qu’elle ne prend pas en compte certains paramètres qui ont leur importance. Comme l’Histoire ou encore les liens entre clans qui régissent les pays et les mentalités.


En résumé, même si je n'ai pas tout raconté, c'est un livre nécessaire car Yves Michaud pense avec sa tête et non avec son coeur. Certes il va parler de choses déjà connues, mais en lisant ce livre on se rend compte à quel point certains problèmes ne sont pas abordés sous le bon angle ou avec la bonne notion. A lire.

 

Extraits :

"En fait, l’islam ne pourra être accepté sans réserve que le jour où il reconnaîtra explicitement et inconditionnellement démocratie, pluralisme, liberté de pensée et d’expression, liberté de conscience, en particulier liberté de choix de la religion ou de la non-religion, ce qui veut dire liberté absolue d’apostasie, et enfin renoncement tout aussi explicite et inconditionnel à la charia comme droit absolu.
Bien évidemment, aussi, l’islam n’a aucun droit à être protégé par autre chose que le droit commun de choix de sa religion et de liberté de conscience dans une société démocratique. Toute instauration d’un délit d’islamophobie comme forme d’intolérance particulière est, de ce point de vue, à exclure. Si l’islam doit être toléré au titre de la liberté de conscience, il ne peut être protégé par principe de toute critique derrière le paravent d’un délit qui sera évoqué à la première remarque critique."

« Si recommander la bienveillance, la sollicitude, l’attention, le soin -qu’on appelle le car comme on voudra – n’a rien de pendable quand on s’en tient à la morale avec ses limites, faire du soin le principe d’une politique entraîne une cascade de conséquences inacceptables.

L’obsession de la bienveillance et du soin conduit à accepter toutes les différences, pour peu qu’elles invoquent les excuses de la vulnérabilité, de la souffrance, et de la minorité. Elle favorise donc les revendications communautarisme qui s’avancent masquées sous des dehors de plaintes.
C’est ainsi que, aujourd’hui en France, voire en Europe, la moindre critique de l’islam rencontre aussitôt l’accusation d’islamophobie et déclenche des discours d’excuse de la bien-pensance. Non l'islam n'est pas intolérant ! Non, l'intolérance en son sein est uniquement le fait des minorités ! Et de toutes manières c'est la religion des ex-colonisés et des opprimés. (Sur ce dernier point je regrette que l'auteur ne disent pas que l'inverse est vrai aussi, ils furent colonisateurs, esclavagistes et oppressifs.)
[…].
L’obsession de la bienveillance et du soin nous fait aborder avec compassion les plaintes, toutes les plaintes et, en ce sens, valide et renforce toutes les revendications populistes les plus démagogiques -puisque se sont chaque fois des victimes qui parlent et qu’il faut les écouter : victimes du capitalisme, victimes de la mondialisation, victimes de leurs échecs scolaires […]
Dès lors que l’on parle de victimes, il y aussi des agresseurs ; et comme ces agresseurs sont dissimulés par le fameux « système », non seulement la démagogie mais aussi le conspirationnisme peuvent se donner libre cours.

Bienveillance et vision morale du monde, dans tous les cas, nous font nous aveugler face à la réalité – face à la réalité de l’affrontement religieux, face à la réalité du populisme démagogique, face à la réalité d’un monde internationale où prévalent comme par le passé la force et les intérêts.
Le paradoxe de cette souffrance, si complaisamment débusquée, n’est pas mince : elle engendre l’anesthésie à la réalité et l’aveuglement aux faits. La souffrance et son accompagnement, le dolorisme, servent une fois de plus de paravent à la réalité.

Les différences religieuses « actives », militantes, celles qui débordent le for intérieur, doivent être proscrites.
[…]
Sur d’autres points, la réflexion est à approfondir et à nuancer, mais par exemple, si l’accès aux langues minoritaires peut être facilité, celles-ci ne peuvent en aucun cas avoir un usage public officiel. Il faut qu’il y ait une langue de la Res publica, le français. De même pour les matières enseignées dans les écoles ou l’accès aux soins. Les différences culturelles doivent demeurer des différences culturelles sans jamais devenir des différences politiques.
[…]
A l’inverse, certaines lois doivent être réintroduites : les lois mémorielles doivent être abolies, les droits exorbitants donnés à certaines associations d’ester en justice et qui sont un encouragement Quant à ceux qui ‘accepteraient pas cette idée du commun, ils peuvent, comme le disait Rousseau, « partir avec leurs biens », mais s’ils s’engagent dans des menées contre la communauté, le retrait graduel des droits sociaux et des droits civils, et pour finir, la déchéance de la nationalité s’imposent. »

Voici un lien avec un début très intéressant sur la déchéance de la nationalité et sa conséquence : apatride.

En voici un extrait :

"Article premier - Définition du terme "apatride"

1. Aux fins de la présente Convention, le terme "apatride" désigne une personne qu'aucun Etat ne considère comme son ressortissant par application de sa législation.
2. Cette Convention ne sera pas applicable :
i) Aux personnes qui bénéficient actuellement d'une protection ou d'une assistance de la part d'un organisme ou d'une institution des Nations Unies autre que le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, tant qu'elles bénéficieront de ladite protection ou de ladite assistance;
ii) Aux personnes considérées par les autorités compétentes du pays dans lequel ces personnes ont établi leur résidence comme ayant les droits et les obligations attachés à la possession de la nationalité de ce pays;
iii) Aux personnes dont on aura des raisons sérieuses de penser :
a) Qu'elles ont commis un crime contre la paix, un crime de guerre ou un crime contre l'humanité, au sens des instruments internationaux élaborés pour prévoir des dispositions relatives à ces crimes;
b) Qu'elles ont commis un crime grave de droit commun en dehors du pays de leur résidence avant d'y être admises;
c) Qu'elles se sont rendues coupables d'agissements contraires aux buts et aux principes des Nations Unies."

 

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21 avril 2017

"La Bible racontée comme un roman : tome 2" de Christine Pedotti

La Bible racontée comme un roman : tome 2 de Christine Pedotti

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Résumé :

Le grand roman des passions humaines « Du fond de notre mémoire, quelques souvenirs surgissent : les trompettes de Jéricho, Samson et Dalila, David et Goliath. Mais la Bible est bien plus que cela : un véritable trésor d’histoires plus incroyables les unes que les autres ! » Décidément, la Bible est le grand roman des passions humaines. Avec une plume toujours aussi alerte, Christine Pedotti poursuit le récit fascinant des mille et une histoires contenues dans le livre sacré : des histoires où les ennemis sont partout et qui résonnent du fracas des combats ! Cette humanité-là ressemble à la nôtre. Elle est faite de grands élans, de générosité, de rancune, de jalousie, et parfois de haine… « Une histoire rédigée tambour battant, de celles que n’aurait pas reniées un Alexandre Dumas de la meilleure veine. » Samuel Lieven, La Croix Christine Pedotti est journaliste et écrivain. Elle est l’auteur de Jésus, cet homme inconnu, aux Éditions XO, et du premier volume de La Bible racontée comme un roman, paru en 2015.

Mon avis :

Si vous me suivez depuis un moment vous savez probablement que j’ai eu un véritable coup de cœur pour le tome 1 l’année dernière, j’avais adoré ce que ça racontait comme l’approche des histoires de la Bible pendant un voyage à travers le désert ; pour le tome 2 c’est un ton en-dessous. Non qu’il ne soit pas intéressant, loin de là même si au début il est un peu répétitif, mais le fait qu’il manque cette notion de voyage et d’ambiance au coin du feu m’a manquée terriblement.
Cela étant, ce voyage dans le temps, le temps immémorial de la Bible, enfin plutôt de l’ancien testament, et la découverte plus approfondie de ces personnages que je ne connaissais que vaguement pour certains, m’ont tout autant charmée que pour le tome 1.

Effectivement, j’ai pris énormément de plaisir à redécouvrir des légendes - que j’avais même parfois oublié qu’elles étaient dans la Bible tellement elles sont connues, à l’exemple de David et Goliath -, comme j’ai pris énormément de plaisir à mieux les situer dans l’histoire, à mieux les visualiser dans les faits, les paroles et les gestes. Certes, ça ne parle que des éléments importants de l’ancien testament, comme pour le 1er tome, mais c’est quand même un bagage culturel appréciable et non négligeable. Surtout que ces récits montrent une humanité biblique à un caractère bien réel, temporel, très d’ici-bas, ce qui casse ce mythe de perfection qui accompagne généralement les textes sacrés et donne finalement plus de plaisir à la lecture.

Bref, même si je ne suis pas partie voyager dans le désert dans une ambiance de veillée, de réunion au coin du feu, j’ai quand même apprécié ce livre pour ce qu’il raconte et son bagage culturel qu’il apporte. A lire, le tome 1 comme le tome 2.

Merci à XO éditions.

14 avril 2017

"Fausses vérités et vrais mensonges de l'histoire" de Pierre Monteil

Fausses vérités et vrais mensonges de l'histoire de Pierre Monteil

histoire pierre monteil

Résumé :

Chaque génération hérite des a priori et des idées reçues de la génération précédente. Ces fausses vérités et vrais mensonges, qui apparaissent à chaque époque de l'Histoire, se nourrissent de l'ignorance aussi bien que de la propagande,  et survivent au fil des siècles. Cependant, force est de constater que ces nombreux poncifs sont considérés par beaucoup comme une réalité.  Saviez-vous, par exemple, que Moïse et l'Exode n'ont aucun fondement historique, pas plus que les premiers rois du Grand Israël ? Que la Grèce antique ne fut jamais un havre de paix et de raison ? Que Christophe Colomb ne fut pas le premier à découvrir l'Amérique ? Que le Lusitania fut coulé alors qu'il transportait des armes ? Que le Tibet d'avant l'invasion chinoise de 1950 était une théocratie médiévale et obscurantiste ? Que la guerre d'Irak et l'affaire des armes de destruction massive reposent en fait sur du vide ? Cet ouvrage, mêlant simplicité d'écriture, esprit critique et objectivité, a été écrit pour s'adresser à un public large. Que vous soyez donc un passionné ou bien un simple néophyte, ne tardez pas à (re)découvrir ces fausses vérités et vrais mensonges de l'Histoire.

Mon avis :

Fausses vérités et vrais mensonges de l’histoire, fait parti de ces livres qui abordent de manière superficielle des sujets qui mériteraient plus de recherche. Cependant et malgré cela il est très intéressant à lire. D’une part parce qu’il aborde différentes époques et différents sujets, et ensuite parce qu’il est parfois assez suffisant pour constater les fausses vérités, les raccourcis et les plus gros mensonges (avant une lecture d’ouvrage plus conséquent).

Franchement j’ai apprécié ce livre, d’une part parce qu’il se propose de lutter contre les idées reçues, mais aussi parce qu’il permet de s’interroger sur des gens élevés aux statues d’icône (Lénine ou encore Malcom X qui est un fervent partisan de la violence et du racisme prôner par l’organisation extrémiste Nation of Islam), sur la fabrication de l’histoire, ou encore sur certains mensonges qui ont conduit à de grands mouvements sentimentaux populaires par la manipulation via des images et discours. Certes ce dernier point est su de tout le monde, mais je trouve que c’est toujours bien de rappeler ces pratiques dictatoriales et manipulatrices encore actuelles.

Bref ! Je n’ai pas grand-chose à dire sur ce livre si ce n’est qu’il est intéressant, se lit bien, et titille assez la curiosité. A lire pour le plaisir.

Merci aux éditions Jourdan.

 

Extraits :

Affaire des couveuses du Koweït :

« Cependant dès mars 1991,  plusieurs journalistes américains s’aperçurent que le témoignage de Nayirah ne correspondait pas à la réalité. Ainsi, si de nombreux  patients et nouveau-né étaient mort lors de l’invasion du Koweït, c’était avant tout parce que le personnel médical c’était enfui, et non à cause des exactions irakiennes.

Pire, l’on découvrit que la jeune femme, loin d’être une infirmière lambda, était en fait une fille de Saud Bin Nasir al-Sabah, ambassadeur du Koweït à Washington (et membre de la famille royale koweïtienne).

En réalité, cette campagne en faveur d’une intervention internationale en Irak avait été commandée par l’association Citizen for a free Kuwait.

[…]

Ces nombreuses révélations, donnant naissance à l’affaire des couveuses du Koweït, firent grand bruit dans la presse.

Ce scandale véritable cas d’école, démontrent aujourd’hui à quel point il est facile de manipuler l’opinion publique afin de la pousser à défendre les idées du gouvernement. »

Lénine :

« Au final on ne peut que constater un décalage flagrant entre l’image plutôt positive de Lénine, telle qu’elle est véhiculée aujourd’hui, et l’implacable réalité du terrain. Cette dichotomie est d’autant plus incompréhensible, dans la mesure où, comme nous avons pu le constater, Lénine a violé tous les engagements pour lesquels il avait combattu le régime tsariste : suppression des libertés individuelles ; création d’une police secrète sans aucune base légale ou judiciaire ; rétablissement de la peine de mort ; instauration de la Terreur rouge (qui fit 3 fois plus de victimes en deux semaines que le régime tsariste en un siècle) ; dissolution de l’assemblée constituante qui lui était hostile ; instauration d’une véritable dictature ; ouverture de camp de concentration ; interdiction du droit de grève ; instauration d’un parti unique ; et au final un bilan humain estimé à près de quinze millions de morts (si l’on ajoute les victimes de la guerres civile à celles de la famine).

A l’aune de ces chiffres, force est de constater que Lénine ne fut pas un idéologue innocent, prix « involontairement » dans l’engrenage de la violence, qui aurait été contraint de se « salir les mains » à contrecœur à cause d’un contexte géopolitique difficile.

Aujourd’hui le premier dirigeant de l’URSS doit être considéré comme ce qu’il fut, c’est-à-dire « l’inventeur » de la première dictature totalitaire du 20ème siècle, sa responsabilité dans les atrocités commises au cours de son règne ne pouvant être écartée. »

 

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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
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