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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
19 février 2018

"Jésus, une encyclopédie contemporaine" de Collectif

Jésus, une encyclopédie contemporaine de Collectif

jésus

Résumé :
Ce livre, exceptionnel, tant par son aspect que par la richesse de ses textes et de ses illustrations, constitue un formidable panorama des connaissances actuelles sur Jésus.
Y sont présentés, par les plus grands exégètes, biblistes et historiens les découvertes archéologiques majeures et les points de vue historique, théologique et artistique les plus récents.
Les textes prennent des formes variées : récits, encadrés, tableaux, interviews et les illustrations sont nombreuses (environ 400).
Un foisonnement de savoirs passionnants sur le Christ, qui unit et oppose les trois monothéismes et qui demeure une figure spirituelle fondatrice de notre monde occidental.

Mon avis :
Croyez-moi la couverture de ce livre n’est en rien trompeuse ! Car ce livre est tout bonnement magnifique. Magnifique à regarder ; des photos, des peintures, des décors de feuillage sur les pages parcourent ce livre, mais aussi magnifique à lire. Je ne suis pas croyante mais je constate qu’on en aura jamais fini de creuser le christianisme et à chaque lecture je découvre encore et c’est toujours un plaisir.
Ceci n’est en rien étonnant, vu que je n’ai encore jamais lu la Bible qui m’attend sagement sur une étagère et que je ne suis pas théologienne, mais dans ce livre j’ai été étonnée de voir que toutes les facettes ont été abordées –du moins il me semble. En même temps c’est une encyclopédie rien d’étonnant, mais ça change des livres plus restrictifs que je lis habituellement. Certes ici c'est abordé rapidement mais quand même assez rigoureusement, et finalement le jeu en vaut la chandelle ;  la géographie de la Bible, Jésus, la crucifixion, sa nature, dans les autres religions mais aussi dans les divers courants du christianisme, le contexte historique de l’époque, l’art, la femme, etc. voyez la vision d'ensemble ! Bref, on fait un gros tour du monde antique et du christianisme via sa sagesse et son premier représentant bien malgré lui. Fonder une nouvelle religion n’était pas son but.

Pour en revenir à ce que je disais et en toute franchise, je suis moi-même étonnée de parler de sagesse, depuis longtemps je considère le christianisme comme une religion d’idiot, mais d’idiot trop généreux et trop cons. Ce livre ne fera pas de moi non plus une croyante et ne changera pas l’opinion que j’en ai, mais quand même pour la première fois j’ai été saisie de la dimension « sagestique » qu’on peut voir dedans. J’en avais déjà bien sûr une vision avant, mais là elle est un peu mieux abordée et j’ai remarqué surtout qu’on la retrouve dans les idéaux de notre société. Ça saute aux yeux !
Oui, même athée, même laïque, ça ressemble beaucoup aux droits de l’homme, à la devise française, ou encore à la définition même de l’homme ou de la femme libre mais qui devra répondre de ses actes devant un juge. Alors dans ce cas chrétien Dieu, mais on pourrait la transposer aisément à notre société cadrée et réglementée où chacun des mauvais gestes, des mauvaises paroles sont condamnés (souvent avec abus quand même) et qui te rappelles que tu ne devrais pas faire à autrui ce que tu ne veux pas qu’on te fasse. Bref. Une espèce de « vivre-ensemble » avant la lettre. Et cela est un point parmi d’autre à remarquer, bien sûr on le sait tous plus ou moins mais c'est un exemple.

Ensuite, en lisant ce livre j’ai été aussi étonnée de voir que finalement l’église n’a pas spécialement suivi l’idéologie visible dans les faits et gestes de Jésus. Ce n’est pas une découverte, Jésus qui prêchait l’abandon de soi et de toute richesse, n’a jamais été suivi par la tête de l’église on le sait tous.
Mais là je pense particulièrement aux femmes, sujet rarement abordé à part pour discuter sur le fait que de Marie-Madeleine serait ou pas sa femme (Merci Da Vinci code) et enfin de compte l’image de toutes les femmes (La Vierge Marie est une image inaccessible alors que Marie-Madeleine est plus proche des gens). En quelques pages la femme est donc abordée et j’ai été surprise de découvrir que Jésus traitait d’égale à égale avec les femmes et tout ça dans un contexte religieux juif (religion de Jésus) peu favorable aux femmes. Ce mec prêchait déjà à l'époque pour moi l’égalité homme-femme et la libération de la femme, un homme finalement précurseur, en avance sur son temps même si personne n'en a saisi le sens profond à l'époque et même après.

Je ne vais pas aborder tous les côtés de ce livre, il est trop vaste pour cela. Il aborde beaucoup trop de question, de découverte, de recherche, pour que j’en parle ici. Mais comme vous l’aurez deviné c’est un livre que je conseille. Certes il est gros, certains passages sont moins intéressants que d’autres (la géographie de la Bible par exemple), mais on apprend beaucoup sur Jésus, sur Marie, sur les évangiles, sur le christianisme ailleurs, les religions antiques, sur le contexte politique de l’époque - qui d’ailleurs me fait penser, qu’un de mes prof n’a pas tout à fait raison quand il dit que les chrétiens ont tapé sur les juifs en les accusant de la mort du Christ pour dédouaner l’Empire Romain, afin de ne pas être trop « persécuté » par ce dernier vu que Jésus avait été perçu comme un rebelle. Enfin bon, je sens que je n’ai pas fini de m’interroger et c’est tant mieux, même si l'idéologie chrétienne actuelle prêchée par un pape abruti est trop nocive à mon goût.

En conclusion, c’était une belle lecture autant à regarder qu’à lire. Même long, même lourd à porter, je conseille ce livre qui ouvre autant de perspectives qu’il y a d’auteurs.

Merci à Babelio et aux éditions Bayard.

Extrait : "Les miracles opérés sur la nature enfin - que l'on pense à la "multiplication des pains", à la transformation de l'eau en vin, à la marche sur la mer ou à la tempête apaisée - expriment la certitude que Dieu règne sur le cosmos et que le dernier mot prononcé sur le monde n'appartient pas au mal, mais à Dieu. Le Jésus qui marche sur les eaux déchaînées est la figure même de l'autorité de Dieu sur la création qui ne bascule pas dans le chaos. Les miracles de prodigalité, qui évoquent le pain ou le vin abondant, signalent que le but de la création est d'être l'espace d'une vie marquée par le sceau de la joie, l'abondance et de la plénitude." Page 200.

livre jésus 1 Jésus (2)Livre Jésus 2 Livre Jésus

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18 février 2018

Ces livres qui marquent les étapes de ma vie de lectrice


Ai-je besoin d'en dire plus ? Le titre est assez éloquent, alors commençons :

 

Le premier livre qui marqué la première étape dans ma vie de lectrice est forcément un livre d'enfance, je ne l'ai plus depuis fort longtemps mais je m'en souviens encore. Je me souviens aussi que je n'avais pas aimé.
C'était Oui-Oui à la ferme que ma mère m'avait achetée au CP. Mais de tous, mon préféré est Oui-Oui et le clown mécanique et je ne suis pas à l'abri d'une découverte vu qu'aujourd'hui encore j'en lis quand je lis des livres qui me font flipper.

oui oui à la ferme

 

Arrive ensuite le livre qui m'a fait ouvrir les classiques mais aussi ouvrir la porte en grand sur la lecture. J'ai toujours aimé lire, mais avant je n'étais pas assidue dans cette activité, avec cette lecture tout va changer. Zola mon amour <3.
L'assommoir.

zola


Pas mes premières BDs, mais avec Garfield j'ai un peu plus regardé ce genre. Et encore aujourd'hui j'avoue que j'ai du mal à ouvrir une BD en dehors de ce que j'aime. (Naheulbeuk, Astérix, Noob...)

Garfield

L'auteur qui a fait que je me suis mise à ce genre policier.
Sir Arthur Conan Doyle avec Sherlock Holmes.

Sherlok


Le premier livre qui fait que je me suis intéressée aux légendes, aux contes du monde.

Richard Bessière avec Traditions, légendes et Sorcellerie.

contes

 

Le premier livre que j'ai détesté et que j'ai lu il y a quasiment 20 ans, mais je n'ai jamais osé dire que je n'aimais pas ce livre jusqu'il y a quelques années... Cette "peur" non parce que c'est Le journal d'Anne Frank - je pars du principe que le devoir de mémoire ne doit pas uniformiser les goûts (surtout quand il s'agit d'un livre vide) -, mais parce que j'ai mis très longtemps à accepter l'idée que les livres sont inégaux et aussi à déculpabiliser sur le fait de ne pas aimer un livre.

Anne Franck

 

Le premier livre qui fait que j'ai écouté les avis des autres ; Mordre le ciel de Gudule, en plus c'était une excellente lecture ! Mais ça ce n'est pas tout le temps... même si une ou deux fois il y a eu de belles découvertes grâce aux autres.

Gudule


Le premier livre qui parle d'histoire de manière étudiée que j'ai lu, fut L'affaire Jeanne d'Arc de Marcel Gay & Roger Sanzig.

C'est le premier livre qui m'a fait remarquer que l'Histoire c'est l'affaire de tous, qu'elle appartient à tout le monde, et qu'il en n'existe pas qu'une version ! Depuis je suis passée aux livres sérieux, plus ou moins chiants et universitaires, mais je garde aussi cet intérêt pour les livres plus simples. Et depuis m'instruire par tous les livres c'est devenu une passion.

jeanne d'arc

 

J'en avais déjà lu avant sur l'environnement, mais finalement aujourd'hui ceux que je lis encore beaucoup se sont ceux qui fâches !
Un des premier ; Le langage de la vérité : Immigration Intégration de Malika Sorel-Sutter

sorel malika

 

Ceux qui m'ont ouvert sur l'Asie, qui depuis ne me quitte plus.
Alexandra David-Néel que j'ai découvert grâce à ma tante et le premier était La vie surhumaine de Guésar de Ling.

david-néel

 

Le livre qui m'a ouvert à la fantasy, aux mondes magiques et inexistants, même si c'est un genre que je n'aborde pas beaucoup, mais quand même plus depuis que j'ai lu lui. De zéro, je suis passée à zéro et demi.^^
Le Seigneur des Anneaux de J.R.R Tolkien

SDA


Les premiers livres qui fait que j'ai un peu écouté ma mère pour la lecture. Le premier était Le pays du Dauphin Vert d'Elisabeth Goudge mais même si j'ai apprécié l'histoire c'était mine de rien très plat, mais j'en garde malgré tout un bon souvenir. Le deuxième Ambre de Kathleen Winsor suivi de peu la lecture première et là j'ai été conquise ! Pour autant, faut pas rêver je ne vais pas aller lire Autant en emporte le vent faut pas déconner maman.

mère


Et enfin, le premier livre où j'ai eu raison de ne pas m'arrêter sur une première mauvaise impression, autrice que j'ai découvert grâce à mon frère. Fred Vargas L'homme aux cercles bleus.

vargas

 

 

Voilà quelques étapes de mon évolution de lectrice.
Et vous ?

5 février 2018

"Le seigneur de Charny" de Laurent Decaux

Le seigneur de Charny de Laurent Decaux

Source: Externe

Résumé :

Champagne, 1382. Quand, après six années de croisade, Jacques de Charny regagne enfin ses terres, il découvre, stupéfait, une foule immense massée devant l’église du château.

De toute l’Europe, des pèlerins affluent pour prier devant la relique extraordinaire détenue par la famille : le saint suaire, sur lequel apparaît le corps martyrisé du Christ. Pour sauver le domaine de la faillite, Jeanne, la mère de Jacques, a décidé d’exposer publiquement cette relique cachée aux yeux du monde depuis des décennies.

Alors qu’il espérait être accueilli à bras ouverts, Jacques se heurte à la défiance et l’hostilité de tous. Sa mère, la première, lui reproche d’avoir ruiné la seigneurie avec ses voyages en Orient. Pierre d’Arcis, l’implacable évêque de Troyes, veut interdire l’exposition du drap sacré. Et même sa promise, la ravissante Hélène, s’est mariée à un barbon…  Seuls ses deux amis d’enfance, Miles, le bouillonnant comte de Brienne, et Arnaut, le fougueux chevalier de Jaucourt, semblent se réjouir de son retour.

C’est alors qu’un jeune seigneur et sa suite arrivent en Champagne pour admirer la sainte relique. Pour Jacques, cette visite inattendue va s’avérer providentielle…

Mon avis :

Le seigneur de Charny est le premier roman de Laurent Decaux. Ce livre n'apporte rien de neuf sous le soleil, pour autant il se lit bien. Descriptif d'une époque - avec des arrangements - son histoire se déroule au sein d'une seigneurie en ruine suite à la croisade entreprise par le fils de Charny. Seigneurie désargenté certes, mais riche du Saint Suaire autour duquel il existe un désaccord et qui sera source de pas mal d’ennui. Via ce linceul pourtant, le livre montre comment à l’époque on tentait d’attirer les pèlerins pour faire rentrer quelques argents dans les caisses afin de relancer ou d’enrichir la seigneurie, ou pour donner un écrin à quelques reliques rares afin de s’attirer quelques faveurs du ciel.
Ce ciel, dont les représentants menacent d'excommunication ceux qui vénèrent des faux et menacent la vie de toute une bourgade par leurs positions. Positions qui peuvent dépendre des rois comme des papes, comme dans ce livre où notre histoire du Suaire se passe lors du grand schisme de l’Eglise d’Occident et se base sur une opposition véritable de Pierre d’Arcis.

Bref ! Toute cette histoire du Suaire apporte déjà beaucoup d’intrigue, de description et de rebondissement à ce livre, c’est même la principale intrigue, mais pour être honnête… pas la meilleure.
En effet, pas la meilleure, du coup heureusement que ce livre compte dans ses pages la présence de Charles VI (avant qu’il ne soit le roi fou) et les intrigues qui l’entourent pour mettre un peu de piment dans cette langueur campagnarde.
Effectivement et même si finalement ce n’est pas si présent, les quelques aventures avec ce roi et son entourage font un bien fou ! Comme cette histoire de Suaire est finalement assez molle et tire en longueur - ce qui peut vite devenir lénifiant, sauf sur la fin où elle devient vraiment intéressante - voir ce roi vivre dans un panier de crabe, opposer un refus et entreprendre la guerre, réveille fortement l’intérêt du lecteur et donc l'intérêt du livre vu qu'on s'éloigne un peu du sujet principal qu'est le Suaire.

Mais que serait ce livre sans son personnage Jacques de Charny et ses amis coureurs de jupons et bons vivants ? Amis qui lui remontent au demeurant le moral vu que le retour n’est pas celui escompté, puisqu’il est accueilli froidement par sa mère et qu’il est délaissé par sa promise qui a épousé un riche barbon.
Pour être franche, là aussi ce ne sont pas les personnages du siècle, mais leur compagnie, leurs 400 coups et leur amitié rajoutent de l’agréable au roman qui sans ça serait encore plus long à lire, surtout au début.
Le plus cependant avec ces trois personnages, c'est qu'ils ne sont pas invincibles, ils ne sont pas les meilleurs, ils ne sont pas les plus forts, ce qui met quand même une touche de réalité agréable dans ces portraits, parce que c'est chiant mine de rien ces chevaliers qui s'en sortent à trois contre cent !

En conclusion, j’ai apprécié ce livre et surtout la fin qui est terrible, mais le début a été un peu difficile, ça devient vraiment intéressant pour moi dès le départ de Charles VI et l’action de l’évêque sur le Suaire. Avant pour moi, ça colle au décollage, mais je sais qu’à d’autres il n’a pas fait cet effet-ci, donc à tenter pour ceux qui veulent, car au fond il est vrai que l’on ne passe pas un trop mauvais moment non plus. Il y a quand même des choses agréables en plus de l’époque médiévale. Et en plus l'auteur est assez bien renseigné, ce qui est indéniablement un plus.

Merci à XO Editions.

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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
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