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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
30 septembre 2018

"La grande histoire du monde" de François Reynaert

La grande histoire du monde de François Reynaert

La grande Histoire du monde

Résumé :

Des grands empires de l’Antiquité à la chute de l’URSS, de l’Europe de Charlemagne au Japon du xixe siècle, de l’Asie des Mongols à l’Afrique de la décolonisation, cet ouvrage nous convie à un voyage extraordinaire au fil des siècles. Procédant par étapes chronologiques, il suit l’évolution des grandes civilisations les unes par rapport aux autres. Il réussit en même temps à nous faire comprendre la façon dont chaque peuple considère son passé.

Nous avons tous en tête aujourd’hui l’importance nouvelle de la Chine, de l’Iran, de l’Inde. Nous percevons le rôle essentiel que vont jouer l’Afrique et l’Amérique latine. Nous voyons à quelle vitesse la montée de nouvelles puissances reconfigure le monde. C’est pourquoi il paraît urgent de mieux connaître son histoire.

Journaliste et écrivain, auteur notamment du succès Nos ancêtres les Gaulois et autres fadaises (Fayard, 2010), François Reynaert est passionné d’histoire. Il a étudié les œuvres des meilleurs spécialistes et voyagé à travers les continents pour rédiger cet ouvrage dont le but est double. Offrir une synthèse simple et claire des cinquante siècles qui nous précèdent et donner au lecteur une vision globale du monde qui nous entoure.

Avis express :

Le travail peut être salué mais ça s'arrête-là. Tout n'est bien sûr pas faux et ça peut être intéressant, mais ce livre n'a aucun développement et en plus il y a des raccourcis, des simplifications inadmissibles, comme par exemple page 265. Pour le coup, j'invite l’auteur à se pencher sur les traductions d’Aristote par Boèce au 5ème siècle et qui ont énormément marqué l'occident médiéval, ce qui est incompatible avec les mots "parcellaire" et "redécouvre" qui se trouvent sur la même page.
Toutefois, grâce à ce comportement, et comme dans le chapitre sur la Naissance de l'islam où le mot "jihad" aurait été apprécié et où les mesures vexatoires contre les dhimmis auraient gagné à être plus développées plutôt qu'amoindris, on voit que l'auteur cherche quand même à minimiser des détails.

Minimiser des détails, c'est indéniable il le fait, mais parfois il fait mieux en ne parlant de rien. Par exemple, il ne développe pas les croisades musulmanes en Europe - en fait si, il s'arrête à l'Espagne -, alors qu'elles sont une des raisons du blocage au développement dont-il parle dans ces pages, par exemple en forçant la population à s'éloigner des côtes. Il cite les vikings, pour ça il n'y a pas de problème, mais les musulmans qui font des razzias jusqu'au coeur des terres non ; pourquoi ? Certes, il cite bien Poitiers, mais là je ne pense pas à Poitiers.

Je parle beaucoup de l'islam, mais sur l'Empire Romain on pourrait aussi mettre des distances avec les propos de l'auteur, par exemple quand il parle de la mort de César. Je connais des historiens qui sont moins catégoriques sur la question, et n'attribuent pas cet évènement forcément aux opposants de la Monarchie, puisqu'il n'y avait qu'un républicain dans le lot d'assassins. Et à l'époque, l'opposition à la monarchie étant la république, faut dire qu'un républicain ça ne fait pas beaucoup...

Bref ! Je suis déçue par cette lecture, en laquelle je n'ai finalement aucune confiance, ce qui explique que je l'ai arrêté très vite, car c'est un livre trop léger pour une histoire du monde, et c'est le problème de tous ces livres en fait. Ils sont trop légers pour être exhaustifs. Et si vous voulez découvrir l'histoire du monde, je vous conseille de vous pencher sur le sujet avec des vrais historiens et des livres sur un domaine, pays... en particulier. Ça aura plus d'efficacité que ça, et vous verrez que l'histoire est plus subtile et profonde que cette surface. Par ailleurs, ça évitera aussi le politiquement correct ou incorrecte (enfin à peu près).

Hélas, ce livre a eu le prix essai LDP 2018. :(

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28 septembre 2018

"Carnaval noir" de Metin Arditi

Carnaval noir de Metin Arditi

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Résumé :

Janvier 2016 : une jeune étudiante à l'université de Venise est retrouvée noyée dans la lagune. C'est, le début d'une série d'assassinats dont on ne comprend pas le motif. Elle consacrait une thèse à l'une des principales confréries du XVIe siècle, qui avait été la cible d'une série de crimes durant le carnaval de Venise en 1575, baptisé par les historiens "Carnaval noir"... Cinq siècles plus tard, les mêmes obscurantistes qui croyaient faire le bien en semant la terreur seraient-ils toujours actifs ? Bénédict Hugues, professeur de latin à l'université de Genève, parviendra-t-il à déjouer une machination ourdie par l'alliance contre-nature d'un groupuscule d'extrême droite de la Curie romaine et de mercenaires de Daech, visant à éliminer un pape jugé trop bienveillant à l'égard des migrants ? A croire que l'Histoire se répète éternellement, que le combat entre le fanatisme et la raison n'en finit jamais, et que la folie des hommes est sans limite... Dans ce roman riche de suspense, de passion et de savoir, Metin Arditi se révèle, une fois encore, un conteur exceptionnel.

Mon avis :

C’est une histoire historico-policière qui a pour but de sauver la papauté et l’Europe endormie. Pour les moyens, une alliance entre islamistes et chrétiens intégristes doivent permettre d’arriver au but.
Comment vous dire que j’ai eu l’impression de lire un mauvais Dan Brown ? Et Dan Brown n’est pas le genre d’auteur à avoir beaucoup de talent dans son genre, excepté Anges & Démons.

Bon d’accord, le livre n’est pas entièrement mauvais, mais il sent quand même le réchauffé et le récit est en lui-même très inégal. Il alterne en effet longueurs (les personnages sont trop décrits) et passages intéressants. Pour faire simple, disons que ça a été pour moi une lecture en dent de scie, tantôt j’accrochais, tantôt j’avais envie de fermer le livre parce que c’était long, parce que je n’y croyais pas.

Je disais plus haut de Dan Brown qu’il n’avait pas beaucoup de talent, mais qu’on aime ou pas, on ne peut pas nier qu’il maîtrise à peu près selon ses bouquins l’art de faire croire, et dans ce livre cet art est absent. Effectivement, je n’y ai pas cru un seul instant car ce n’est pas raconté avec fougue, avec passion, avec suspense, avec cette sorte de fausse érudition et de pression qui fait qu’on peut y croire. Par ailleurs, je n’imagine pas les chrétiens s’allier avec des musulmans pour tuer le Pape dans un attentat dans la cité du Vatican. Le bâtiment a trop de valeur et les chrétiens aiment l’art.
Finalement, le seul point réellement inquiétant et intéressant du bouquin, c’était l’islamisme. C’est en effet le seul point où l’auteur s’est montré assez convainquant, vu que la menace est réelle et que l'islamisme a encore des beaux jours dans cette Europe endormie.

En résumé c’était une lecture inégale, tantôt on n’accroche, tantôt pas. Le livre n’est pas mauvais, mais pas inoubliable pour autant. Il est trop inégale. Quant à moi, j’espère que les autres livres de cet auteur qui m’attendent me plairont d’avantage.

 

Editions Grasset.

19 septembre 2018

"Les fantômes du passé" de Gaëlle Perrin-Guillet

Les fantômes du passé de Gaëlle Perrin-Guillet

Les fantômes du passé de Gaëlle Perrin Guillet

Résumé :

ondres, 1893  : une calèche explose, tuant sur le coup un notable. La police est désemparée, d’autant que le meilleur inspecteur de la ville, Henry Wilkes, a rendu son insigne. Aux prises avec ses démons intérieurs, il dépérit sous le regard inquiet de son fidèle Billy, le gamin des rues qu’il a recueilli.

Mais quand le «  meurtre de la calèche  » prend une autre dimension, Henry ne peut rien faire d’autre que reprendre du service. En effet, tous les indices désignent un coupable  : Gareth, le propre frère d’Henry… mort des années plus tôt  ! Est-ce une machination  ? Ou bien son frère serait-il encore vivant  ?

L’inspecteur déchu risque fort de réveiller les fantômes du passé dans cette ville où trahison et mensonges sont monnaie courante et où le danger est à chaque coin de rue…

Intrigues, menaces et complots  : une enquête dans les bas-fonds du Londres victorien.

 

Mon avis :

Dans un Londres du 19ème siècle, où riches et pauvres se côtoient, où le crime n’est jamais bien loin dans ses ruelles sombres ou lumineuses, un inspecteur à la retraite, Henry Wilkes, va devoir reprendre du service pour voir si c’est bien le fantôme de son frère qui a tué un riche patron dans une explosion.

Tentant, non ? Allons voir ça de plus près.

Pour commencer, je voudrais dire que même si l’idée du livre n’est pas folle et n’a rien d’unique, l’idée de départ est malgré tout sympathique, vu qu'elle promet quelques bons remous chez les personnages. Toutefois, si l'idée originelle est sympa et l'écriture aussi, je n’en ferai pas un coup de cœur comme Gérard Collard. Et ceci, même si cette ambiance londonienne du 19ème siècle me plaît énormément, et même si l’enquête ne manque pas de rebondissement et de coup bas. Le pauvre inspecteur Thomson est vraiment le mal aimé de l’histoire...

Bref ! Comme je le disais, je n’en fais pas un coup de cœur ni une lecture inoubliable malgré ses qualités, car j’ai trouvé que ce livre manquait de peps et d'originalité.
De peps, à cause de quelques longueurs et de quelques scènes sans trop d’intérêt pour moi, comme par exemple les soirées de Billy ; certes elles ne servent pas à rien, bien au contraire on aborde les workhouse et la pauvreté, mais pour moi elles ralentissent pas mal l’action.
Ensuite, j'ai trouvé que ça manquait d'originalité, parce que pour moi il y a quand même beaucoup de référence à Sherlock Holmes notamment chez les personnages. Ce qui, quand on regarde bien, ne donne pas d’originalité propre au roman et donne même pour l’ensemble un sentiment de plagiat ou « de pas d’idée », en tout cas de déjà-vu car il n’y a pas vraiment de création ex-nihilo. En effet, les références sont particulièrement visibles, comme par exemple le coup du déguisement, le laudanum, ou même la haine entre Tompson et Wilkes qui rappellerait Lestrade/Holmes.
D’accord ça peut être une sorte d’hommage, mais là il y en a un peu trop je trouve, et il y en a tellement trop que ça fait oublier les touches personnelles que l'auteur tente de mettre chez Wilkes via son enfance et les relations avec son frère.

Toutefois, tout n'est pas du déjà-vu, le livre comporte un peu d'originalité avec Miss Pickman par exemple ou la description de la société londonienne, et franchement c'est sympa.

En résumé, ça se lit très bien quand même, malgré les longueurs et le déjà-vu, et même si ce n’est pas un livre qui m’a marqué je pense que je vais suivre ces aventures de près. Au moins voir encore une fois.

Merci aux Editions City.

12 septembre 2018

Bilan lecture

 

Bonjour à tous !

Voici un bilan lecture (le bilan achat je l'ai fait avant) depuis début juillet.

Ils sont quasi tous chroniqués sur le blog, ceux qui ont un lien sont sur mon autre blog Encre d'époque.

Prêt ? Voici les lectures.

 

1- Demain les chats de Bernard Werber

2- Le batyscaphe d'Alexandre : la mer et l'homme au moyen-âge du Collectif Questes

3- Le piège de la marionnette de Jiro Akagawa (Étrange, la fin surprend, se lit vite, mais sympathique.)

4- Messe noire de Olivier Barde-Cabuçon (Ce n'est pas un livre trépidant, mais pour le personnage du "moine" ça vaut le détour. En plus ce n'est pas déplaisant du tout.)

5- K.O. de Hector Mathis

6- Vaches noires de Roland Topor

7- Les histoires les plus incroyables de l'histoire de France de Frédéric Gersal

8- Sherlock Holmes est mort. Vive Moriarty. de Anthony Horowitz (Franchement moyen et long/lent en plus.)

9- Mandrin, le voleurs d'impôt de Yves Jacob

10- Alexandra David-Néel : Exploratrice et féministe de L.D. Agniel

11- Les sanglots de pierre de Dominique Faget

12- Du destin des Parques de Olivier Nourry

13- Le lac né en une nuit de Minh Tran Huy

14- Un petit carnet rouge de Sofia Lundberg

15- Le don de la pluie de Tan Ywan Teng

16- Kamelott, un livre d'histoire de Collectif

17- Le soleil eclipsé - le château de Versailles sous l'occupation de Claire Bonotte

 

Voilà les gens, bonnes lectures à tous.

10 septembre 2018

"Demain les chats" de Bernard Werber

Demain les chats de Bernard Werber

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Résumé :

Pour nous une seule histoire existait : celle de l'Humanité. Mais il y a eu LA rencontre.
Et eux, les chats, ont changé à jamais notre destinée.

Mon avis :

« De manière plus globale, les hommes de dieux n’aiment pas la connaissance. Ils mettent tout sur le dos de la volonté divine. »

Ca fait longtemps que je n’ai pas lu de Werber, et ce retour à l’auteur ne s’est pas fait avec un des meilleurs livres. En effet, Demain les chats, a été pour moi assez pénible à lire. Très long au démarrage, j’ai failli laisser tomber assez vite ce livre. Mais en sautant quelques passages, et une fois arrivée au déclenchement de la guerre civile et mondiale sur fond de fanatisme religieux, j’ai abandonné l’idée de le laisser tomber. Pas que ça devient prenant, mais c’est autre chose que l’éducation d’une minette Bastet par un minet Pythagore.

Alors, ne vous y trompez pas, le rythme est toujours aussi lent, mais la description de cette guerre dont notre monde n’a jamais été aussi proche, certaines paroles prononcées par les chats même si elles méritent parfois des grosses nuances – non le moyen-âge n’est pas un âge obscure où il n’y a eu aucun progrès , et non la science - du moins en occident - n’a pas toujours été rejetée par l’église ! (lire par exemple Le vrai visage du Moyen-âge) –,  fait que ce livre se dote d’un intérêt qu’il n’y a pas avant ce déclenchement d’hostilité. Sans oublier qu’il y a enfin de l’action à partir de ce moment-là. Ca bouge un peu plus, pas beaucoup plus, mais quand même un peu.

Là, j'ai un peu l'impression de vous dire que le livre n'a pas grand intérêt avant la guerre et même pendant en fait. Je voudrais toutefois nuancer cela. En effet, il y a une chose qui m'a plu dans ce bouquin et ceci malgré la lenteur du récit, c'est que c'est à travers les chats que l'auteur va critiquer l’Homme et aborder sa perte, ici le fanatisme religieux au nom d’un barbu imaginaire, son cerveau ramolli et sa mollesse devant les faits précédents la guerre (vous reconnaissez les fleurs et les bougies ?) mais aussi sa beauté. Signe que des lendemains peuvent encore chanter et prendre une autre direction que celle du KO, même s’il tempère son propos en faisant comprendre qu’on échappera pas à une guerre et que le fanatisme ne sera jamais entièrement vaincu comme l’indique l’histoire des rats et de la bataille à la fin (oui ce n’est pas un happy-end). En tout cas c’est ainsi que je ressens les choses.

Bref ! Pour moi, pas le meilleur Werber, loin de là ! Mais il y a cependant plusieurs choses à prendre dans ce livre, juste dommage que ça ne soit pas amené de manière un peu plus vivante. A lire donc, pour les messages mais pas pour l’histoire.

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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
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