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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
30 mars 2019

"L'abcdaire de la lune" de Thierry Delahaye

L'abcdaire de la lune de Thierry Delahaye

Source: Externe

Résumé :

Neil Armstrong met le pied sur la Lune dans la nuit du 20 au 21 juillet 1969. Partout dans le monde, des millions de personnes sont rivées devant les téléviseurs.
En direct de la Lune, Armstrong déclare : «C'est un petit pas pour l'homme, mais un bond de géant pour l'humanité.»

Cet ouvrage présente 71 entrées. L'occasion de mettre en avant les femmes et les hommes qui ont marqué l'Histoire et également de nombreuses notions scientifiques, littéraires, mythologiques, cinématographiques liées à la Lune.

Mon avis :

Il y a 50 ans l’homme marchait sur la lune, réalisant le rêve de milliers d’êtres humains qui depuis toujours avaient rêvé d’accéder à cet astre si lointain et si proche de nous. Ce livre qui tente d'en retracer l'histoire depuis la nuit des temps, va nous rappeler à quel point cet astre, cette lumière de la nuit, fut une grande aventure et nous accompagne depuis toujours.

Abordé par petite touche et petit texte (rappel c’est pour les enfants) ce livre est une somme de curiosité pour initier et intéresser les enfants à l’astronomie, mais aussi aux mythes, à l’histoire, la littérature, et tout ce qui dans notre quotidien est régi par la lune comme le jardinage ou les marais.
Bien sûr le livre s’attarde particulièrement sur les avancées de la science dans le domaine de l’astronomie ; mais si vous tournez déjà de l’œil au mot et à l’idée et avez peur pour vos enfants de la difficulté, sachez que rien d’incompréhensible n’existe dans ce livre. Il s’adapte en effet à son jeune public, et n’hésite pas à fournir des définitions, des photos et des dessins pour accompagner les enfants sur le chemin qui mène à la lune.

Je n’ai pas grand-chose à dire dessus, car ça se lit vite et ça reste des entrées, mais pour ouvrir la curiosité ou appuyer une passion naissante, n’hésitez pas à offrir ce livre aux enfants. D’ailleurs même vous, parents, tonton, tata, apprendrez des choses.

Editions Flammarion jeunesse.

 

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29 mars 2019

"Le hussard noir" de Marie Pellan & William Lafleur

Le hussard noir de Marie Pellan & William Lafleur

Source: Externe

Résumé :

Thomas Debord est un professeur de lettres en ZEP passionné par son métier. Lassé par un gouvernement qui détricote l’éducation, frustré par l’absence de prise en compte des manifestations et grèves successives, il décide de s’engager dans une voie plus violente.
Un matin, il prend une de ses classes en otage, afin de mettre en lumière des dysfonctionnements qui n’intéressent habituellement que de très loin les médias. Pris au piège de l’emballement médiatique et de la cacophonie des réseaux sociaux, enfermé avec ses élèves, Thomas Debord va tenter de faire entendre sa voix.
Un roman ancré dans le réel, construit comme un thriller et qui nous plonge dans la multitude des formes de discours auxquels nous sommes confrontés à chaque drame.

Mon avis :

C’est l’histoire d’un mec qui prend une classe en otage. C’est l’histoire d’un prof qui pète une durite contre le système et tente de faire entendre sa voix dans la masse. C’est une voix qui s’élève contre la médiocrité ambiante, l’éducation nationale, le monde politique, le consumérisme, le sensationnalisme, les querelles d’intérêt et j’en passe.

J’ai lu ce livre quasiment d’une traite. Non parce qu’il est bien écrit, ça souffre un peu de redite et il n’est pas écrit de manière recherchée, mais parce que les échanges autour d’un grand évènement étaient exposés de manière réelle, où les suppositions, les accusations, les mono-dialogues, les faux débats, vont bon train et n’avancent à rien ; chacun restant sur ses positions.
Etait bien abordé aussi, le métier journalistique et ses erreurs. Tant dans les discours que dans la manière de faire, que ça soit dans la recherche de l’image, du témoignage qui tue, ou encore la déformation et répétition des faits.
Outre ceci, j’avoue que je partage aussi quelques idées de ce prof malheureux. Le sensationnalisme, le consumérisme, le clash, le conformisme, l’abandon des profs (que je ne suis pas), ont en effet de quoi débecter tout être pensant. Et j’ai trouvé d’ailleurs ces sujets plutôt bien abordés quoi que de manière rapide.

Néanmoins, je ne marche pas entièrement avec ce livre parce que niveau facilité, ça se pose là. En effet ce livre, c’est un fait divers retranscrit sans analyse, qui se contente de répéter ce qu’on entend ou lit à longueur de journée dans des journaux en pilotage automatique. Et là en l’occurrence dans les journaux de gauche et du monde des bisounours surtout. Ca va accuser le manque de moyen dans l’éducation nationale oubliant que les élèves et les parents sont autant responsables de l’éducation ; ça va jouer sur le pathos avec la victimisation des jeunes de banlieues et le manque de mixité sociale ; ça va jouer encore sur la fachosphère parce que comprendre ces gens ce n’est visiblement pas possible ; ça va jouer sur les brimades qui feraient plus de mal que de bien ; ça va jouer sur bien d’autres choses encore, mais en résumé, ça joue beaucoup sur des clichés et tout ça ne va guère plus loin dans le raisonnement. Ca raconte et c’est tout. Et c'est ce que je lui repproche. Après je ne dis pas qu’il n’y a pas des ouvertures vers le camp d’en face, mais c’est tellement timide ou tellement pour leur rentrer dans le lard, que ça devient comique.
Enfin, autre problème et pour bien faire cliché, on parle d’un évènement dans une ZEP (passe encore même si ailleurs il y a des problèmes) en banlieue parisienne, parce que visiblement il n’y a qu’en banlieue et à Paris qu’il y a des problèmes. La France périphérique, des campagnes, connaissent pas. Elle est absente des débats et donc de l’actualité. 

En clair. J’ai apprécié ce livre pour son exposition du fait divers, mais je l’aurais plus apprécié s’il avait été un peu plus loin dans le raisonnement, s’il ne s’était pas que contenté d’accuser et de victimiser, s’il avait un peu mieux réparti les rôles, s’il avait donné raison et tort à tout le monde. Les auteurs ont bien décrit le fonctionnement du buzz, mis en avant l’immobilisme politique, les débats stériles, les sempiternelles discours, mais ça ne va pas plus loin, hélas... Et j'ai connu des romans qui vont plus loin dans les choses. Des livres comme ça vous en avez 10 par jours en réalité. Sur ce sujet ou sur un autre. A la télé ou sur internet. Ma note 2,5/5. Il est à lire, mais à part deux trois petites choses pas mal du tout, il ne faut pas s'attendre à grand chose.

Editions Flammarion.

29 mars 2019

"Propagande : la manipulation de masse dans le monde contemporain" de David Colon

Sur Encre d'époque :

Sur mon autre blog, voici mon avis sur Propagande : la manipulation de masse dans le monde contemporain de David Colin.

Propagande la manipulation de masse dans le monde contemporain

Résumé:

« Fake news », « infox », « post-vérité » : le monde contemporain ne cesse d’être confronté aux enjeux de l’information de masse. On croyait la propagande disparue avec les régimes totalitaires du XXe siècle mais, à l’ère de la révolution numérique et des réseaux sociaux, elle est plus présente et plus efficace que jamais. Chaque jour apporte ainsi son lot de désinformation, de manipulation, de rumeurs et de théories du complot. Loin de se résumer à la sphère politique et à la « fabrique du consentement », la propagande imprègne aujourd’hui tous les aspects de notre vie en société, les spécialistes du marketing, du storytelling ou les théoriciens du nudge s’efforçant d’influencer nos choix et comportements.

Embrassant plus d’un siècle d’histoire et couvrant un vaste espace géographique, David Colon explique les fondements et les techniques de la persuasion de masse dans le monde contemporain. Il montre que la propagande n’a cessé de se perfectionner à mesure que les sciences sociales et les neurosciences permettaient d’améliorer l’efficacité des techniques de persuasion, d’influence ou de manipulation.

Cet ouvrage percutant présente les acquis les plus récents de la recherche et permet de mieux cerner les ravages de la désinformation, hier comme aujourd’hui.

A travers une synthèse accessible et percutante, David Colon livre une contribution essentielle pour mieux cerner les ravages causés par la désinformation, hier comme aujourd'hui. 

21 mars 2019

"Une nuit à Aden : tome 1" de Emad Jarar

Une nuit à Aden : tome 1 de Emad Jarar

Source: Externe

Résumé :

« Mon père pensait qu’on “naissait musulman” et qu’être musulman était un statut qui dépendait du Tout Puissant uniquement. Et comme pour se soumettre à ses propres certitudes, il s’était convaincu que l’Islam était irréversible en ce qu’il l’emportait sur quelque autre religion ; il était de ceux pour lesquels l’Islam ne se limitait pas au seul culte, entretenant l’idée qu’être musulman préemptait pour ainsi dire tout autre choix de conscience. Pour lui, le christianisme ne serait qu’un avatar illégitime de son propre héritage, puisqu’il était désormais représenté par la religion vraie et transcendante qu’était l’islam. Sa suprématie sur les autres religions ou civilisations, et cette sorte d’inviolabilité du statut de musulman, semblaient d’ailleurs apaiser ses craintes : elles étaient censées me protéger de toute manœuvre rusée de la part de ma mère. »

Ce roman en deux tomes, à l'intrigue palpitante d'émotion, raconte la jeunesse d'un Palestinien qu'un destin étonnant et une histoire d'amour hors norme conduisent à la découverte de lui-même, de sa conscience et de sa relation avec les religions de son enfance, l'islam et le christianisme. Par une introspection à la fois insolite et spirituelle, il nous décrit comment les élans de la divine Providence le mèneront d'Alexandrie à New York, puis à Sanaa, Aden, Djibouti et enfin Paris.
Il est né musulman, certes; mais sa raison défie à laquelle il se croyait enchaîné, occulte en fait la vraie nature de ce rite à l'emprise implacable sur un milliard et demi de fidèles...
Un récit captivant. Une réflexion morale et spirituelle sans concession. Une lecture de rigueur pour comprendre le rôle du Coran au XXI ème siècle et son emprise sur la pensée islamique confrontée à la vie moderne.

Mon avis :

Indéniablement ce livre a ce quelque chose qui fait qu’on doit le lire. Pas tant pour la forme, qui est à revoir, mais pour le fond qui découle d’une observation lucide, calme et intelligente. Quand on lit ce livre on voit que l’auteur est une personne qui s’interroge et raisonne.

Dans ma vie, j’ai lu plusieurs livres qui ont eu trait à l’islam ou qui ont abordé cette religion-politique dans leur approche d’une problématique. Ces livres étaient d’historien Guy Rachet, Jean Louis Harouel, de philosophe comme Hamid Zanaz, des témoignages et j’en oublie. En 2014, j’ai même lu le Coran ! Livre ô combien abject par sa violence, sa prétention, sa haine… Bref ! Tout ça pour dire, qu’au final je n’ai pas vraiment découvert grand-chose sur l’islam en lisant ce livre. La haine, ses appels au meurtre, le communautarisme, la paranoïa, son racisme, sa politique, son droit, j’ai eu l’occasion d’en prendre connaissance plus d’une fois et pour certains points comme le racisme musulman nous avons tous été plus ou moins concernés. Mais malgré cela, j’ai quand même appris certaines petites choses et j’ai adoré prendre connaissance de la vision de l’auteur.

Toutefois et même si j’étais grandement en terrain connu, j’ai apprécié ce livre pour sa base de connaissance et sa vision très réaliste de l’islam et du monde musulman qui est : très communautaire ; très arriéré ; manquant de tête pensante bien droite et de talent que l’islam a bridé ; peuple frustré prompte à accuser les autres de ses malheurs, et j’en oublie. Peu flatteur tout ça, je vous le concède. C’est en effet un état des lieux sans concession - dans ce tome 1 du moins -, que l’auteur fait sur cette population croyante qui vit encore de nos jours à l’âge de pierre, et qui rejette le progrès, la raison, l’égalité entre les hommes et celle entre les hommes et les femmes, la liberté de penser, la liberté de croire puisque l’on né automatiquement musulman et qu’il est impossible dans cette religion, sans risquer sa vie, de la rejeter. (Paix et amour on vous dit !)

"L’apostasie musulmane est sévèrement réprimée (généralement par la peine capitale) dans des pays tels que les monarchies du Golfe ou à un degré moindre, tous les pays où le droit est basé sur la Charia (quasiment tous les pays arabes hormis le Liban), mais également au Maroc, par certain juges qui s’inspirent de la Charia dans leurs décisions [...]"

Outre ce portrait peu flatteur mais vrai du monde musulman que j’ai énormément apprécié, j’ai aussi apprécié les réflexions que l’auteur avait sur la religion islamique à travers son personnage. Quand on lit ce livre, on voit que c’est un mec qui a pas mal raisonné sur les interdits, les règles, les notions… de cette religion ; et il va en profiter justement pour exposer ses arguments et les conséquences qu’il en tire. En quelques mots, il va montrer comment certaines traductions du Coran sont pour lui déformées au nom de la ruse (hila) et du mensonge (taqiya) encouragés par le Coran ; il va mettre en avant l’absurdité de certains versets, celui sur le voile était pas mal ; et il va critiquer la place trop prépondérante de la religion dans la vie du croyant et aussi le problème que pose cette religion par sa violence, sa haine de l’humain, sa peur de la vie, sa frustration qu’elle engendre, sa dictature, etc. (Et elle pire que les autres. Et les autres ce ne sont déjà pas des cadeaux.)

Mais croire qu’il ne critique que l’islam serait faux. En effet, l’autre point non négligeable du livre, c’est qu’il critique les occidentaux aussi. Leur aveuglement par rapport à l’islam (leur connerie de différencier l’islam de l’islamisme), et leur idiotie généreuse qui accepte toutes les attaques contre des droits durement acquis au nom de l’amour de l’autre. Quand bien même l’autre ne soit absolument pas amour, surtout pas envers ce qui n’est pas musulman et pas franchement non plus envers le mauvais musulman. Les textes sacrés musulmans sont très clairs là-dessus et les faits aussi, et au demeurant l’auteur insiste beaucoup dessus.
Mais cette critique du monde occidentale va plus loin, en montrant comment le monde musulman profite du génie des occidentaux alors qu’eux sont loin d’en être, ou encore en montrant à quel point l’islamophilie et la haine de soi (je parle de l’occidental) incitent la communauté des croyants musulmans à devenir très envahissante sur l’individu, le groupe, et le pays où il cherche à reproduire – ici dans des pays laïcs, démocratiques et libres – leur société archaïque, où l’homme et la femme sont les esclaves de dieu et sans raisons, puisque l’islam n’admet pas que l’homme ou la femme soient doués de raison et libre. Et pour l’islam et les croyants les plus fous, seul l’Umma est pure.
Pour en revenir aux occidentaux, cette observation de l’auteur qui est très juste montre à quel point, si on tire le fil de sa pensée, la mouise dans laquelle se trouvent les sociétés occidentales qui se voient remettre en cause par l’islam conquérant et qu’on laisse faire parce que ça fait chic d’être un idiot généreux et aveugle. Pire ! cette vision montre à quel point le musulman ne peut plus compter sur l’Occident, qui marche main dans la main avec l’islam, pour se décharger d’une religion envahissante qu’il ne veut pas forcément et le maintien dans une prison de carcans absurdes, dans un état d’esclavage à un dieu et une politique religieuse débile. Oui certains aimeraient bien pouvoir s’en dépêtrer, mais pour leur survie ce n’est pas conseillé, même ici !
Certes, on pourrait dire que ce monsieur grossit le trait, que tous les musulmans ne sont pas des intégristes. C’est vrai qu’il y a divers niveaux d’intégrisme. Mais comme l’islam modéré n’existe pas, Mahomet ayant lui-même légitimé la violence dans cette religion, franchement j’aurai tendance à dire qu’il ne grossit rien. Bien sûr, tous ne sont pas ainsi (même moi j’ai connu des musulmans qui mangeaient du porc et dénonçaient l’islam), mais ce « tous » est tellement une minorité qu’on ne peut pas fermer les yeux sur la majorité. Et pour moi c’est bien parce que ce « tous » est une minorité, que je veux mettre en avant l’intégrisme de la majorité. Car c’est cette minorité éclairée qui devrait être écoutée en Orient et en Occident, et c’est hélas celle que personne n’écoute et celle que personne ne protège même en Occident. Beaucoup de politiques, de médias occidentaux dit progressistes sont au contraire des rageux qui n’admettent pas que l’on n’accepte pas l’intégrisme de l’autre. C’est raciste, quand on les écoute, dans les faits c’est juste suicidaire mais ils sont trop bêtes pour s’en apercevoir…

Comme vous le voyez le sujet traité par ce bouquin est à charge contre l’islam et l’idiot, et l’auteur a raison d’adopter cette position, car laisser faire, ne pas s’interroger et méconnaître le problème est trop dangereux. Toutefois, on peut saluer aussi la lumière que l’auteur tente de mettre sur cette religion à travers son personnage qui est de double culture, chrétienne et musulmane, et aussi à travers l’approche de quelques courants musulmans mais pas stupides comme le courant mutazilite. C’était il y a des siècles, avant la Sunna et toutes les raisons politiques qui vont avec.

En résumé c’est un livre à lire pour le fond pas pour la forme, qui est je le rappelle à revoir même si ce n’est pas inintéressant, car il y a beaucoup de chose abordées (dont je n’ai pas parlé) et qui sont une bonne base de réflexion par rapport à l’actualité. Quant au tome 2 j’ignore complètement ce qu’il raconte, mais promis je vous en ferai part assez vite.

Merci à Babelio (d'autres avis et extraits) et à l'auteur. Lien Amazon.

Extraits :

"Je veux en venir maintenant à tous ces interdits qui assomment le croyant : ne crois-tu pas qu’ils tendent à traiter l’homme pareil à un animal, telle une créature dépourvue de sens moral ?" p.20

"Mais revenons un instant sur le port du voile dans le Coran. Fallait-il percevoir ces deux versets comme des commandements, des injonctions ? Leur lecture ne laisse pas cette impression, tant s’en faut. Il ne pouvait dès lors ne s’agir que d’une recommandation de l’Envoyé de Dieu, rien de plus. Il ne fut jamais donné par le Prophète aucun détail sur la tenue de la musulmane, hormis celle de ses épouses, lesquelles devaient se soustraire au regard des hommes. De telle sorte que, dans la société arabe du VIIème siècle, il s’agissait plus de préserver un ordre moral en public, une certaine décence. Certes, et quelle que soit d’ailleurs l’interprétation qu’on pouvait en retirer, pour autant le Coran eût jugé négativement toute libéralité des mœurs pour mieux condamner et la luxure, et la débauche, je me retenais toutefois de penser que l’archange Gabriel eût pu s’attarder sur des tenues vestimentaires ou des effets d’élégance féminine, dans ses révélations au Prophète. N’était-ce même grotesque de concéder à Dieu un thème aussi futile ? Comment pouvait-on croire que Dieu eût pu s’éterniser sur un problème aussi frivole pour jauger de la valeur de la vertu de l’homme sur terre. Fallait-il que l’on conditionne autant le sens moral de l’homme au port d’une étoffe pour la femme, et à sa façon de la porter ? Que valaient toutes ces contraintes vestimentaires pour la vertu de l’homme musulman, comme de la femme de les suivre ? Se couvrir le corps d’un jilbab ou d’un foulard (khimar) comme l’indique le Coran, ou bien encore la tête, un peu plus haut, un peu moins bas, en totalité : que tout cela paraît peu crédible ! Et je restais persuadé que cette histoire de voile, foulard, niqab, khimar, jilbab etc. étaient bien autre chose qu’une véritable révélation du messager. Compte fait, j’en venais à penser plutôt à des précisions et ajouts que les compagnons du Prophète ou leurs ascendants, et surtout d’autres personnes, avaient résolu d’inclure par la suite (pour former le corpus de la Sunna). Ceux-là avaient une idée en tête : prophétiser à leur façon la Révélation pour servir leur propre agenda politique ou sociétal."

"En parlant des ablutions. […] Il n’empêche, cet exercice, comme la plupart des nombreux rites collectifs de l’islam (le jeûne, le pèlerinage, l’immolation du mouton, l’aumône) n’a pas uniquement une fonction normative religieuse : il aboutit à l’intégration (corps et âme) complète de l’individu à la communauté des croyants. Une communauté solidaire, et selon les termes du Père Mohammed Abdeljalil, une ombrageuse ou agressive face à tous ceux qui lui sont étrangers… car ils doivent assistance et solidarité. Malheur à celui qui ouvre les yeux et sort de cette Communauté. En d’autres mots, ce rite honore cet esprit panurgique, grégaire, qui forme la trame confessionnelle d’intégration ou d’exclusion du croyant : une solidarité islamique qui constitue le liant symbolique par lequel l’individualité s’efface au profit de l’incorporation de chaque musulman au collectif, à la Communauté. En islam, le groupe prime sur l’individu, la foi collective sur l’individuelle, car le chemin du salut est plus évident à plusieurs." p.57

"N’épouse pas les femmes associatrices (chrétiennes, juives, polythéistes) avant qu’elles ne croient [se convertissent à l’islam], une esclave croyante vaut mieux qu’une femme associatrice… ne mariez pas vos filles à des associateurs (chrétiens, juifs) » (II,221)."

"A savoir, comment le musulman pourrait-il réconcilier l’obéissance au Coran et à la Sunna, avec le droit civil dans un pays où la base du droit n’est pas la Sharia ? De quelle manière un musulman pieux peut-il même envisager de s’intégrer et de respecter les principes et les lois de la société occidentale  où il a choisi de vivre, tout en suivant les préceptes du Coran et de la Sunna, alors même que l’Envoyé de Dieu lui ordonne de ne pas le faire ?
Et c’est effectivement  ce que l’Islam désire du musulman vivant en terre d’infidélité : organiser sa vie en marge de la société dans laquelle il aurait choisi de s’implanter (le communautarisme). Le Coran lui demande de se replier dans sa communauté et de lutter sous une forme ou une autre (Violence ou Fath, ou encore, Taqiya, Hila, Niya, mais également pacifiquement, par le truchement de l’immigration ou la natalité dans les démocraties occidentales) pour imposer l’islam en devenant le rite majoritaire. La difficulté d’intégration  de nous autres, musulmans, en territoire non-musulman (et vice-versa d’ailleurs), n’est jamais que la résultante de cette incompatibilité patente de notre dogme religieux avec les sociétés extérieures à l’Islam." P.137

17 mars 2019

"Esther et Mandragore : une sorcière et son chat" de Sophie Dieuaide

Esther et Mandragore : une sorcière et son chat de Sophie Dieuaide

Source: Externe

Résumé :

Événement à l'école des sorcières : Esther, élève de première année, a reçu le Premier prix de Curiosité ! Elle reçoit un laissez-passer pour l'Autre monde, celui des humains. C'est Mandragore, son chat, qui va être content, lui qui ne pense qu'à faire la sieste ! D'autant qu'il leur faut aider Zoé à retrouver son chat. Quelques tours de magie ne seront pas de trop !

Mon avis :

Esther et Mandragore, c’est une histoire de sorcière sympathique et de son chat grincheux. (Oui comme le nain.) Grâce à sa curiosité et à l’école des sorcières, elle vit dans notre monde pour un certain temps, où elle est logée chez une sorcière qui y vit depuis longtemps. Pourquoi ? mystère. Et on n’en sera pas plus dans ce livre là.

Dans l’ensemble, j’ai apprécié ce petit livre rapide, car l’histoire sans être folichonne est agréable, vu qu’Esther détourne un peu le règlement qui interdit de faire de la magie devant les humains. De plus, avec Mandragore le chat qui parle parfois devant les autres ça donne quelques scènes qui rajoutent un peu du comique à l’histoire. Surtout que le félin ne manque pas d’humour.
Cependant petit point négatif, je regrette que tout soit trop rapide au niveau des descriptions, et des descriptions des mondes en particulier. Surtout celui de la magie où l’auteure laisse planer quelques mystères, mais même pas un début de réponse... Un peu rageant pour une série qui est censée vendre du rêve ! Mais comme c’est une série, peut-être que le lecteur en sera plus par la suite. C’est à souhaiter en tout cas.
Néanmoins, je précise que le décalage entre les deux mondes est plutôt bien raconté, toujours très vite, mais là c’est un peu plus développé, on voit bien l’incompréhension, le décalage des habitudes, etc...

En résumé, un début prometteur, une mise en page claire accompagnée par quelques beaux dessins, mais à souhaiter que la suite soit un peu plus descriptive. L’aventure ça va, c’est banal mais ça passe, par contre je trouve qu’il manque un peu de profondeur même pour des enfants. Toutefois, ce n’est pas ça qui les empêchera d’apprécier cette mimi petite série aux couleurs Halloween.

Merci à Lecteurs.com et les éditions Talents Hauts.
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15 mars 2019

"Léonard de Vinci : l'indomptable" de Henriette Chardak

Léonard de Vinci : l'indomptable de Henriette Chardak

léonard Henriette Chardak

Résumé :

Portrait intime d'un génie. Léonard de Vinci demeure le génie de tous les temps. Homme d'esprit universel, artiste peintre, sculpteur, poète, écrivain, philosophe, musicien, scientifique, ingénieur-inventeur, anatomiste... Qui est-il en vérité ? Au début du XVIe siècle, au terme de sa vie, Léonard de Vinci, génie, artiste pluriel et homme de science, quitte l'Italie où il fut reconnu par ses pairs, mais surtout moqué, accusé, rejeté, détesté, incompris... François Ie l'accueille, le protège à Amboise et le nomme premier peintre de la Cour. Le roi de France et sa mère Louise de Savoie partagent plusieurs secrets avec lui : l'origine du linceul du Christ, l'identité de la Joconde et un projet fou : une ville nouvelle. Enfin admiré et choyé, Léonard de Vinci revisite son passé, le scénario chaotique de sa vie. Très tôt arraché à sa mère aux origines étranges par un père notaire et sans scrupules, il ne peut espérer étudier à l'université pour cause de bâtardise... Placé dans un atelier d'art de Florence, tous, maître et apprentis, remarquent sa taille de géant et ses talents de peintre ambidextre. Magnétique, beau, drôle, insolent, secret, il est toujours dans l'oeil du cyclone de l'Histoire, tel une star moderne. Proche des Médicis qu'il déteste, ami de Botticelli et de Machiavel, il observe le monde en annonciateur du futur. Chassé de Florence, c'est à Milan que Ludovic Sforza lui réclame des projets d'armes de guerre et non de paix. On l'utilise, on le méprise, on le pille... Il prône l'amour et la bonté. Mais qui écoute cet humaniste et poète qui réinvente le monde ? Il signait souvent IO, car sa plus grande richesse fut d'être simplement lui et personne d'autre ! Ce récit romanesque apporte un éclairage original sur la vie de l'indomptable et génial Léonard de Vinci.

Mon avis :

"Mais que cherches-tu, au fond ?
- Un sens...
- Préfère une direction !"

On ne présente plus Léonard de Vinci : ingénieur ; rêveur ; architecte ; peintre… nous savons tous que ce fût un homme touche à tout et d’une grande intelligence. En revanche, ce que nous connaissons moins, c’est sa vie, son errance, ses rêves, ses attentes, en quelques mots l’homme derrière les inventions, les recherches ou encore les créations. Avec ce livre voilà la chose réparée, puisqu’en effet nous allons découvrir ce que cachent l’imagination et les actions de l’homme. Nous allons découvrir l’homme au plus profond de lui-même. Sur ce point, l’autrice a fait un travail de titan même si c’est un roman. Et je dois dire que c’était assez plaisant de découvrir cet homme aux mille projets, dont très peu aboutissent au final, Léonard étant par trop chimérique et assez langoureux.
Deux points que l’on retrouve hélas, dans le récit qui a trop bien su retranscrire  cet état d’esprit. Logique me direz-vous, Henriette Chardak écrit sur Léonard de Vinci, mais franchement c’était un peu trop long, un peu trop lent à mon goût.
Certes, une vie d’homme c’est long, celle de Léonard 67 ans dans une Europe en ébullition. Il y a de quoi écrire ! Mais quand même, j’avais l’impression de lire un livre sans fin où on s’égarait trop. Pour moi l’auteure a trop voulu en mettre, a trop voulu restituer la réalité, car elle aborde bien sûr la vie du génie et ses pensées, mais aussi la politique, les personnages, les villes, sa famille, la météo (non, la météo je déconne).
Je ne veux pas dénigrer ce livre, car vu la somme de travail qu’il y a derrière l’écriture on ne peut que le saluer. Mais voilà, moi je n’ai pas accroché en totalité, j’en aurai voulu un peu moins, pour rendre la lecture moins laborieuse mais aussi en retenir le plus possible - et pourtant j'étais loin d'être paumée.

En résumé c’est un livre très intéressant, érudit, romanesque, historique ; un bel hommage à cet homme. Seulement pour le lire, il faut s’armer de patience.

Editions de Borée.

13 mars 2019

"Trois petits lapins" de Zemanel

Trois petits lapins de Zemanel illustration de Amélie Dufour

 

Source: Externe

 

Résumé :

Trois lapins désobéissent à leurs parents et s’approchent d’une ferme. Ils sont capturés et enfermés dans une boîte. Qui pourra leur venir en aide ?

Mon avis :

Maman et papa lapin ont trois enfants. Tous très joueurs et un brin désobéissants... Forcément ça va leur apporter des ennuis, et des gros ! Heureusement, Père Castor va nous raconter que l’histoire se finit bien et particulièrement grâce à l’aide des autres animaux - pas rancuniers pour deux ronds quand même.

L’avantage de la littérature pour tout petit c’est qu’il est difficile de rater un livre, car ce n’est pas un lectorat qui a de grandes attentes. Toutefois, souvent ils aiment les histoires d’animaux, ici ça tombe bien nous avons exactement ce qu’il faut ! Une histoire qu’avec des animaux, où l’humain à peine visible est le vilain méchant (ça change du loup).
Ce n’est pas une très grande histoire, juste une dizaine de page comme toujours avec Père Castor. Cependant, le peu de page n'empêche pas le fait qu'elle fasse son petit effet sur le public, vu que l'histoire promet quelques petites frayeurs, parce que oui on a un peu peur pour les lapins.
Outre ceci, soulignons aussi les jolis dessins qui agrémentent chaque page, et qui fait que le plaisir du livre dure assez longtemps et garde son intérêt pour l’enfant même après la fin de la lecture.

Je n’ai pas grand-chose à vous dire dessus, c'est une lecture toute simple et une histoire sympathique, et il y a des chances que ça plaise aux tout-petits. N’hésitez donc pas à diriger votre enfant vers cette histoire, Père Castor c’est une valeur sûre.

D'autres livres sur Editions Flammarion jeunesse

9 mars 2019

"Les cages de la Kempeitaï : Les français sous la terreur japonaise. Indochine, mars-août 1945" de Guillaume Zeller

Sur Encre d'époque mon 2ème blog :

Mon avis sur Les cages de la Kempeitaï : les français sous l'occupation japonaise. Indochine, mars-août 1945 de Guillaume Zeller.

Les cages de la Kempeitaï Guillaume Zeller

Résumé :

9 mars 1945. Les Japonais s’emparent de l’Indochine française alors que l’issue de la guerre du Pacique en faveur des Alliés ne fait plus le moindre doute. Après ce coup de force, ponctué de nombreux massacres, des milliers de Français, civils ou militaires, sont déportés dans des camps, incarcérés dans des prisons ou assignés à résidence.

Ces hommes et ces femmes connaissent des conditions de détention effrayantes dans les cachots et bagnes qui jalonnent la péninsule du nord du Tonkin jusqu’au sud de la Cochinchine. Sous la surveillance de la Kempeitaï, surnommée la « Gestapo japonaise », ils participent à des travaux harassants, souffrent de la faim et de la soif, subissent coups et tortures quand ils ne sont pas entassés dans des cages à tigres fétides d’où ils ne voient jamais le jour.

On estime que plus de 3 000 Européens sont morts pendant cette période. Les rescapés, dont les grands-parents de l’auteur, ont toujours été convaincus de ne devoir la vie qu’aux explosions nucléaires d’Hiroshima et Nagasaki. Ces Français du bout du monde demeurent pourtant oubliés, écrasés entre la libération de la métropole et la guerre d’Indochine qui s’annonce, quand ils ne sont pas soupçonnés de complaisance envers le régime de Vichy. Plus de 70 ans après, il est temps que cette tragédie occupe sa juste place dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.

3 mars 2019

"Les métamorphoses" d'Ovide

Les métamorphoses d'Ovide

ovide

Résumé :

Légende dorée, légende des siècles, bible ou génie du paganisme, voici une œuvre qui, en douze mille vers, conte deux mille cent trente et une histoires de métamorphoses ; elles remontent, pour beaucoup, à l'origine du monde. Ovide, dans ces poèmes épiques et didactiques, nous a donné, des origines à Jules César, un des grands textes sur la genèse de l'humanité. La variété des styles, de l'horreur et du fantastique à l'élégie amoureuse, enchante le lecteur autant que Les Mille et Une Nuits. La grandeur de la Rome impériale, de l'Empire d'Occident s'y reflète. Les Métamorphoses sont l'une des sources principales de la littérature et des arts occidentaux. Comme les fontaines de Rome d'où l'eau ne cesse de jaillir, Les Métamorphoses sont à la fois un monument, et une source de la culture européenne.

Mon avis :

"Eh bien, tiens-toi en joie, enivre-toi et vis le jour présent, le seul qui soit à toi.
Inscris le reste au compte du destin."

Euripide pièce Alceste.

Les métamorphoses d’Ovide, c’est une succession de chant où se côtoie les dieux, les nymphes, les héros et les humains.
Les métamorphoses d’Ovide, c’est une histoire de bruit et de fureur, d’amour et de désolation, où la mythologie défile sous la plume d’Ovide et de son traducteur Olivier Sers.

Dit comme ça, ça vend du rêve, pourtant je dois dire que ma lecture a été en dent de scie et parfois assez laborieuse, notamment à cause du style que j’ai trouvé assez soporifique surtout quand les passages me parlaient peu ou m’étaient assez abscons. Outre ceci, j’ai aussi trouvé assez compliqué de lire ces chants qui regroupent différentes histoires, faut dire que ça compliqué la compréhension déjà pas rendue aisée par le style.

Finalement, je me rends compte que j’ai préféré lire les passages qui me contaient déjà des histoires qui ne m’étaient pas inconnues (heureusement il y en avait quand même pas mal), même si cette version pouvait parfois différer de la version que je connaissais ou la compléter comme celle de Médée.

Cependant je précise, que j’ai aussi apprécié découvrir celles que je ne connaissais pas, comme celle de Phaéton fils d’Hélios, dont l’histoire tragique plongea la terre une journée dans les ténèbres (ou presque), ou encore celle de Byblis, l’amoureuse qui se transforma de chagrin en source.

Toutefois et malgré la difficulté que j’ai éprouvé à certain moment en le lisant, je le relirai sans doute plus tard, mais pas avant d’avoir fini ma grande collection sur la mythologie dont Ovide est une des sources. Ainsi, j’espère que je m’y retrouverais plus facilement, car vraiment le fait de ne pas reconnaître toutes les histoires m'a perturbée.
J’ai adoré Sophocle, j’ai adoré Euripide, j'adore ma collection sur la mythologie, il n’y a pas de raison que je reste sourde aux chants d’Ovide et des Dieux millénaires. Terriblement divins, mais aussi terriblement humains.

Merci aux Éditions Les belles lettres et Babelio.

 

Source: Externe
Byblis 1884 de William-Adolphe Bouguereau.

 

3 mars 2019

"Le diamant bleu" de François Farges & Thierry Piantanida

Le diamant bleu de François Farges & Thierry Piantanida

Source: Externe

Résumé :

Le diamant bleu de Louis XIV, merveille absolue de l'art baroque, est volé sous la Révolution en 1792. On le croit disparu à tout jamais. Vingt ans plus tard, à Londres, un mystérieux diamant bleu apparaît. Serait-ce celui du Roi-Soleil retaillé ?
Ce livre nous plonge dans l'incroyable aventure du plus gros diamant bleu de l'Histoire qui a suscité toutes les convoitises et réveillé les pires cupidités. De l'époque des maharadjas dans le mythique royaume de Golconde jusqu'à la cour des rois de France où Louis XIV s'en porte acquéreur, puis Louis XV qui le fait coudre dans l'insigne de l'ordre de la Toison d'Or ou encore Louis XVI qui l'arbore lors des états généraux, provoquant la stupéfaction du tiers état...
Aujourd'hui ce chef-d'œuvre inspiré du Parthénon d'Athènes et des jardins de Versailles, devenu le diamant Hope, est une icône de la culture américaine aussi célèbre à Washington que la Joconde au Louvre. Dans cette épopée éclatante, le fin joailler Pierre Cartier et la milliardaire américaine Evalyn Walsh vont se passionner pour le diamant bleu mais aussi Jackie Kennedy et André Malraux.
La saga du diamant bleu court sur trois siècles et trois continents, rythmée par la fascination qu'il suscite, les trahisons et une bien étrange malédiction...

Mon avis :

A mi-chemin entre la fiction et la réalité, ce livre est une bonne base pour découvrir l’histoire mouvementé de ce fameux diamant  maudit qui a orné de ses feux après une statue de Sita ou de Vishnou, les plus riches de la planète, dont Louis 14.

De ce diamant nous ne savons généralement que le fait qu’il soit maudit, qu’il a appartenu à la couronne de France et qu’il se trouve aujourd’hui aux Etats-Unis, au fond nous n’en savons que peu de chose... Mais par chance, deux auteurs qui se sont pris d’une véritable passion pour cette gemme, vont nous permettre de découvrir la vie de cette pierre mais aussi des personnes qui l’ont côtoyé.

A commencé par Jean-Baptiste Tavernier voyageur infatigable, qui achète des pierres au loin et les revend en France mais aussi à l’étranger. Ce dernier qui sera anobli par Louis 14, est ami avec un tailleur de pierre Jean Pittan qui est le deuxième personnage le plus important car il donnera à la pierre sa forme audacieuse et unique, où la science sur la lumière n’est pas ignorée. Bien sûr, ça reste aussi du roman, donc sur la vie de ces gens tout n’est probablement pas avéré, toutefois je pense que l’exil, les peurs, ne sont pas entièrement fausses.
Enfin, sur le passage de la taille et de sa recherche, j’ai trouvé que c'était bien trouvé de la part des auteurs de nous faire partager ce qui a dû être une pression énorme pour Pittan et aussi la technique de taille avec de la poudre de diamant.

Ensuite, un autre point agréable de ces pages, c’est que j’en ai appris plus sur le casse du siècle ! De son déroulement, à la recherche des diamants, en passant par les procès et les protagonistes, tout est abordé. Il y a toujours du roman, certes, mais l’essentiel historique est là malgré tout. D’ailleurs il est assez cocasse, et finalement rageant, de voir que tout ça n’a servi à rien, vu que la Troisième République va se faire un plaisir de revendre les bijoux de quelques illustres personnages en 1887…

Enfin, pour finir, j’ai aimé découvrir la vie mouvementée de ce diamant ; les achats successifs, les voyages de la pierre, la déconstruction de sa légende maudite et enfin son prêt au Louvre en échange de la Joconde ! J’ai aussi aimé découvrir cette espèce d’enquête autour de la gemme qui s’étale quand même sur quelques siècles, puisque la preuve formelle que le Diamant Hope est bien le Diamant Bleu de Louis XIV ne sera établi qu’en 2007 ! Grâce à la redécouverte de la copie du joaillier qui a été faite avant sa retaille anglaise, nécessaire pour le ressortir de l’anonymat 20 ans après les faits.

En résumé, c’est un livre assez bien dans l’ensemble, qui mélange le roman et le vrai correctement. Le début est un peu long mais finalement rien de grave, on aborde bien assez de point par la suite pour oublier cet inconvénient.

Extraits :

"D'ailleurs en 1887, la 3ème République française organise sans le moindre scrupule la vente de l'essentiel des diamants de Mazarin, de Louis XIV et des deux Napoléon. Une véritable aubaine pour les acheteurs -essentiellement des joailliers américains comme Tiffany -, car l'afflux soudain sur le marché de ces joyaux fait naturellement chuter les cours . Le maigre bénéfice de cette opération désastreuse servira à fonder la réunion des musées nationaux , dont les réserves sont encombrées aujourd'hui de peintures académiques... Tandis que les parures aristocratiques françaises, à tout jamais perdues pour le patrimoine français , attirent toujours plus de visiteurs outre-Atlantique ."

"La Côte de Bretagne , la plus ancienne pierre des joyaux de la Couronne, sera retrouvée quelques années plus tard à Hambourg, en Allemagne. Rachetée par Louis XVIII, elle regagnera finalement les collections nationales en 1824, à la mort su souverain."

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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
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