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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
14 juin 2019

"Les racines de notre Europe sont-elles chrétiennes et musulmanes ?" de Guy rachet

Sur Encre d'époque :

Sur mon autre blog histoire-actu, voici mon avis sur le livre de Guy Rachet. Les racines de notre Europe sont-elles chrétiennes et musulmanes ? :

guy rachet les racines de notre europe sont elles chrétiennes et musulmanes

Résumé :

Les racines de l'Europe ? Voilà un sujet important et d'actualité. Guy Rachet, avec sa culture, se fondant sur une vaste documentation sérieuse, diversifiée, s'attaque. souvent avec verve et toujours avec courage, à ce débat voire à ce choc des civilisations. Textes et références à l'appui. Guy Rachet prouve que sur le socle des Celtes, Germains, Slaves, Latins, Hellènes s'est épanouie une civilisation novatrice et libératrice. Il atteste que le Moyen Âge européen n'a jamais été la période obscure et barbare que d'étranges " europhobes " ont professée. qu'il n'y a jamais eu de rupture avec la tradition gréco-romaine, et que, contrairement à l'islam dont le Coran a toujours été aux fondements de l'enseignement, celui des clercs du Moyen Age était établi avant tout sur la connaissance des auteurs latins dits " profanes ". Guy Rachet met ici en valeur la prodigieuse floraison d'art, de peinture. de sculpture, d'architecture (romane et gothique), de littérature, de philosophie et de science, qui marque cette période. Un ensemble qui fait de l'Europe du Moyen Age puis de la Renaissance un des joyaux de la civilisation. Il est patent que c'est à la Grèce que l'Europe doit ce qui la distingue dans le concert des peuples et des nations.

Extraits :

« Le danger réel réside dans une invasion plus ou moins pacifique, plus ou moins feutrée, l'invasion peu discernable de musulmans qui se prétendent réformistes, démocrates et qui, sous couvert d'intégration cherchent à occuper ce qu'on peut appeler des « postes clefs. » Cette infiltration en France par ces réseaux islamistes a été nombreuses fois dénoncée aussi bien dans la presse que dans des livres, sans d'ailleurs émouvoir les idiots, les mêmes que les communistes appelaient les idiots utiles. L'Express, parmi d'autres hebdomadaire, a dénoncé dans son numéro du 17 avril 2003 ce réseau de « croyants purs et durs répartis entre Lille, Strasbourgs, Lyon, Marseille, Montpellier, Toulouse et Bordeaux, tous passés par l'Université, jeunes, intelligents et cyniques, bien placés à l'UOIF » qui constitue l'avant-garde des néo-islamistes. Lesquels auraient fait passer des consignes clandestines par l'intermédiaire de cédéroms numérotés du disque de Carla Bruni, Quelqu'un m'a dit. Les « axes de ce combat » définis dans ces fiches, au nombre de 70, porteraient sur la prise des commandes de la république pour parvenir à instaurer en France une République islamique. Je ne sais ce qui peut avoir de vrai dans cette enquête, mais ce qui ne peut échapper à l'attention du moins prévenu des innocents, ce sont les islamistes, notamment ceux de ce qu'on a pu appeler Londonistan, qui affirmaient haut, aussi bien dans les journaux qu'à la télévision, qu'un jour les Européennes seront voilées et règnera sur l'Europe ce que j'appellerai non pas le soleil mais la nuit obscure d'Allah. L'arrogance des jeunes bigotes porteuse de voile (rêvent-elles aussi de burqa) ? Celle des musulmans qui réclament non seulement des mosquées, des boucheries hallal, des heures réservées aux femmes dans nos piscines municipales, sans compter ceux qui, en France voudraient interdire la lecture de nos auteurs les plus chers qui ont forgés nos libertés, des Voltaires, Diderot et autres, que de jeunes fanatiques refusent d'aborder dans nos es, ce sont là des avancées des islamistes qui éprouvent de cette manière les faiblesses de la République afin de la déstabiliser.

Cette volonté d'interdiction de la connaissance de nos écrivains, notamment de ceux des Lumières qui ont fait éclater le carcan de la religion, s'est encore manifestée en décembre 2005. Des associations musulmanes locales et des gens de la mosquée de Genève ont eu le front d'oser demander l'interdiction de représenter la pièce de Voltaire, Le fanatisme ou Mahomet le Prophète, au Théâtre de Carouge à Genève et à Saint-Genis-Pouilly dans l'Ain. Heureusement le maire de cette dernière commune a refusé de se plier à l'oukase des musulmans, mais le préfet s'est couché en tentant d'expliquer que cela n'impliquait pas les musulmans mais le fanatisme des catholiques !  Car, à l'évidence, les musulmans ne sont ni fanatiques ni intolérants, contrairement aux catholiques... Ce qui n'a pas empêché ces braves gens installés chez nous d'incendier la porte d'entrée du collège et de lancer des pierres sur les pompiers qui intervenaient, tandis que la pièce se donnait sous la protection de la police ! (Voir le Figaro du 12 décembre 2005, article de Corinne Caillaurd, p.12). A ce train-là, dans combien de temps nous autres Européens n'auront plus qu'un droit, nous taire et lire leur Coran ? En revanche, de zélés serviteurs des ambitions musulmanes 'toujours les mêmes idiots utiles) montrent le plus grand soin pour complaire à leurs futurs maîtres. Témoin, par exemple, cet agent de l'aéroport de Bâle-Mulhouse qui s'est autorisé à demander (ou exiger ?) à une agence de publicité de retirer des affiches de lingerie féminine « par respect pour les pèlerins musulmans qui se rendent à la Mecque ». L'entrefilet du journal qui rapporte ce fait ahurissant, soit le Figaro du 23 décembre 2005, p.7, laisse entendre qu'on a obtempéré puisque « la direction a fait remettre les affiches le lendemain. » On peut ainsi constater que les musulmans n'ont rien à envier au puritanisme victorien de l'Angleterre du XIXé siècle. [...] Et  non contents d'imposer aux pays qui les accueillent béatement, soit au reste du monde, à ce Dar al-Harb haï ou méprisé.

Un programme qui n'est jamais que l'aboutissement d'un processus que le grand arabisant américain Bernard Lewis démontre parfaitement dans son étude Le Langage politique de l'islam, qui pourrait se résumer par cet extrait :
« Jusqu'à ce jour, le monde est partagé en deux, la maison de l'Islam (Dar-al-Islam), où s'imposent la domination et la loi de l'islam, et la maison de la Guerre (Dar al-Harb) qui couvre le reste du monde. Entre les deux existe un état de guerre moralement nécessaire, juridiquement et religieusement obligatoire, jusqu'au triomphe final et inévitable de l'islam sur l'incroyance. Selon les livres de droit, cet état de guerre pourrait être interrompu si besoin était, par un armistice ou une trêve de durée limitée. Il ne pouvait pas se conclure sur une paix, mais seulement par une victoire finale ».
Je pourrais citer quantité de déclarations d'islamistes qui mettent en évidence cette constations de Bernard Lewis. Je me contenterai de rappeler celle d'un chef d'Etat européen (Bosniaque musulman) Alija Izetbegovic. Dans ce qu'on a appelé sa « Déclaration islamique » faite en 1970 et reprise en anglais en 1991 afin de lui assurer une plus large diffusion, il déclare, entre autres que : « Il ne peut exister de paix ou de coexistence entre la foi islamique et des institutions sociales et politiques non islamiques » Ce qui le conduit à conclure que : « Le mouvement islamique doit et peut prendre le pouvoir dès qu'il est moralement et numériquement capable de détruire le pouvoir non islamique existant ». (Cité par Bat Ye'or 2005, p. 210, avec références à l'appui.)» p. 409

« L'incompétence et le parti pris de Jack Goody éclatent une fois encore sur ce point de l'art et de la sculpture. Comme pour légitimer la position négative et stérilisante de l'islam face aux arts plastiques, il cherche à laisser entendre que la création artistique n'est pas un phénomène naturel propre à l'homme, et pour étayer ce ridicule sous-entendu, à l'évidence dépourvu de tout fondement comme le démontre l'existence des sculptures et bas-reliefs aussi bien préhistoriques que sumériens, égyptiens, babyloniens, assyriens, perses et bien d'autres civilisation, il déclare que « même en Grèce la sculpture figurative ne s'imposa réellement qu'à l'époque ique qui succéda à une longue période géométrique où tout motif figuratif était proscrit ». Je ne peux éviter de noter cet indigent raccourci dans lequel est passée sous silence toute la période dite archaïque qui dure plus d'un siècle et nous a laissé quelques merveilles comme les kouroi et le koré de l'Acropole d'Athènes. Par ailleurs, on ne voit nulle part dans les textes grecs qu'il y ait eu une quelconque interdiction d'autant que cette affirmation est fausse puisque sur les vases géométriques sont souvent représentées des figurines qui annoncent dans une certaine mesure toute la grande céramique figurative qui annoncent dans une certaine mesure toute la grande céramique figurative dont la perfection est atteinte par les vases attiques à figures rouges et noires. Les exemples sont nombreux. Je me contenterai de citer tel cratère corinthien (au British Museum, donc dans le pays de notre auteur) daté du VIIIe siècle avant notre ère, représentant un homme emmenant une femme par la main, couple qui selon certains, serait Pâris et Hélène. Et, naturellement, sans compter les représentations plastiques de ce même siècle et des siècles suivants (la statuaire dite ique ne commençant qu'au Ve siècle),  ornements figurés plaqués sur des objets en bronze ou statuettes modelées dans diverses matières, tout cela précédant les séries de kouroi et koré datées dans leur majorité du VIe siècle.
Et un peu plus loin (p.67) il assure que les « pères de la Révolution française étaient farouchement hostiles à la représentation, non seulement picturale ou plastique, mais aussi théâtrale. » Déjà, si cette affirmation était exacte, cela n'apporterait aucun élément à son assertion première, mais, visiblement il n'a sans doute jamais entendu parler de David et moins encore de Louis Boilly (1761-1845) qui peignit en 1794 « le Triomphe de Marat » et « l'Arrestation de Charlotte Corday », de François-André Vincent qui fit en 1792 le portrait du comédien Dazincourt lequel triomphait sur les scènes de Paris en pleine Révolution, ni de Joseph Benoît Suvée qui peignit comme David des scènes antiques à la même époque, ni de Charles Meynier qui peignit en 1793 le tableau allégorique de la France encourageant les sciences et les arts... » p.384-385

« Une lecture attentives du Coran ne permet pas de dissimuler comme tendant à le faire les musulmans modernes afin de laisser croire que l'islam est, comme ils déclarent sans vergogne, une religion de paix et de tolérance, le côté intolérant, violent, meurtrier de certaines sourates par quoi, pour ne prendre qu'un exemple, on doit bien admettre que les talibans ont pu justifier tout leur comportement en se fondant sur ces dites sourates (même cette interdiction qui a pu scandaliser ou amuser d'aucuns tant elle parut ridicule, faite aux femmes de faire claquer les semelles de leurs chaussures : sourates XXIV, an-Nûr, verset 31). Je n'ignore pas que ces sourates doivent être replacées dans leur contexte, qu'elles ont été données pour des raisons politiques, voire personnelles, mais cela n'empêche pas de nombreux musulmans, à commencer par les intégristes, les interprètent à la lettre. Et ils ont raison, car reconnaître que Mahomet (ou ses successeurs qui ont fixé le canon coranique) les a conçues dans telle ou telle conjoncture donc qu'elles n'ont qu'une valeur transitoire, pour des besoins politiques, suivant certaines circonstances où l'appui d'Allah devenait décisif, c'est nécessairement admettre d'emblée que l'ensemble du Coran n'a jamais été dictées au prophète par l'intermédiaire d'un ange envoyé par Allah, mais simplement conçues sur le moment pour des raisons de stratégies personnelle, ce qui revient à dire que l'Envoyé d'Allah n'est jamais qu'un imposteur ! » p.224

« Ibn  Khaldoun écrit, en effet, que "quand les musulmans entreprirent la conquête de l'Iran, ils y trouvèrent une quantité extraordinaire de livres et de recueils scientifique et (leur général) Sa'ad ibn Waqqâs écrivit à Omar ibn-al-Khattab pour lui demander la permission de les prendre et de les distribuer aux musulmans avec le reste du butin. Mais Omar En conséquence, conclut  lui répondit : "Jette-les à l'eau ! S'ils renferment un guide pour la Vérité, Allah nous en a donné le meilleur. Et s'ils ne contiennent que des mensonges, Allah nous en a débarassés." En conséquence, concut Ibn Khaldoun, les soldats musulmans jetèrent les livres à l'eau ou au feu, et c'est ainsi que la science de Perses a disparu et qu'il n'en est rien resté. » Belle conclusion qui va à l'encontre de ce que prétendent certains auteurs tels les organisateurs de l'exposition à l'Institut du Monde Arabe (IMA) sur l'Âge d'or de la dite science, suivis par les journalistes qui ont participé  à l'apologie de la science arabe, accumulant un nombre impressionnant d'erreurs ou d'affirmations gratuite, qui citent la science des Perses l'une des sources de la science arabe. Au demeurant, parallèlement à ces erreurs, on ne peut qu'être choqué par des prétentions non seulement dépourvues de tout fondement mais qui sont de volontaires contrevérités historiques. » p.249

« Je ne sais sur quels textes se fondent certains auteurs comme par exemple, ceux qui ont rédigé la présentation de l'exposition sur l'âge d'or de la science arabe, organisée à l'institut du monde arabe, qui mentionnent la science des anciens Babyloniens et des Perses parmi les sources de la science arabe sans pour autant justifier de quelque manière que ce soit ces assertions qui me semblent donc totalement infondées. Les textes « babyloniens » qu'on peut qualifier de scientifique étaient rédigés en babylonien cunéiforme, langue et écriture complètement oubliées dès la fin de l'époque grecque, soit au cours des deux derniers siècles précédent notre ère. Occupée par les Grecs pendant pendant plus de deux siècles, la Babylonien était en rupture totale avec son passé qui n'avait que la cunairement substitué au cours des trois siècles de l'occupation des Perses sous la dynastie des Achéménides (VI- IV siècle avant JC), renversée par Alexandre le Grand. A l'époque des Abbassides, soit plus d'un millénaire après la fin de l'empire achéménide, non seulement plus personne ne savaient lire les cunéiformes, mais on en ignorait même l'existence, les tablettes cunéiformes  sumériennes et akkadiennes (l'assyrien et le babylonien procédant tous deux de cette dernière langue) n'ayant été rendues au jour et finalement décryptées et traduites qu'à la suite des travaux archéologues et philologues européens au 19ème siècle. 
Il nous a été conservé en grec quelques traditions historico-mythologiques babyloniennes et phéniciennes qui n'ont aucun caractère scientifique. Quant à ce qui concerne la Perse antique, il ne nous est parvenu que le corpus de textes de l'Avesta, préservé par les anciens sujets de l'empire sassanide qui avaient trouvé refuge en Inde. Les textes de l'Avesta, en langue pehlevi, dialecte persan, sont entièrement religieux et appartiennent au culte zoroastrien. Ibn Khaldoun nous apprend que toute la "science" et la littérature persanes ont été détruites par les envahisseurs musulmans. Seuls les poètes persans ont retrouvé des éléments d'une tradition pehlevi restée entièrement littéraire, et visiblement ignorée des Arabes, les quels ne savaient pas le persan. Cr les musulmans parlant le persan sont les iraniens ayant reçu des noms arabes suivant l'obligation de l'islam. Si l'on sait, cependant que l'Hémégistè de Ptolémée a été traduit en pehlevi au IIIè siècle, à l'époque sassanide, tout ce que nous savons sur une possible science perse préislamique ne tient qu'à quelques allusions chez les auteurs arabes. Ainsi nous ont-ils conservé le souvenir de l'existence de Tables royales (astrologie) dont il y aurait eu plusieurs versions entre 450 et 640. » p.255.256

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