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Flûte de Paon / Livre-sse livresque

21 mars 2022

"Le sabbat des sorcières" de Carlo Ginzburg

Le sabbat des sorcières de Carlo Ginzburg

Le sabbat des sorcières par Ginzburg

Résumé :

Du XIVe au XVIIe siècle, dans toute l'Europe, des femmes et des hommes accusés de sorcellerie ont raconté s'être rendus au sabbat : là, de nuit, en présence du diable, on se livrait à des festins, à des orgies, à l'anthropophagie, à la profanation des rites chrétiens.
D'où vient le sabbat ? Les accusés se sont-ils laissé extorquer, souvent sous la torture, le récit que leurs juges attendaient d'eux ? Selon Carlo Ginzburg, pas toujours. Dans quelques cas, l'écart entre les questions des juges et les réponses des accusés laisse affleurer des éléments liés à une couche plus profonde. Partant de ces anomalies, appuyé sur un immense matériel documentaire, il a entrepris de retrouver et de recomposer les pièces dispersées de cette histoire nocturne.
L'enquête conjugue plusieurs approches auxquelles correspondent autant d'hypothèses : une approche historique qui, des lépreux aux juifs, aux hérétiques et aux sorciers, dessine à la fin du Moyen Âge la place du complot ourdi en son sein par les ennemis de la chrétienté ; une approche morphologique, qui rassemble les éléments disjoints d'une très ancienne culture à fond chamanique, largement attestée dans le monde eurasiatique ; une dernière hypothèse, plus ambitieuse encore, lie l'identification de formes générales de l'expérience essentielle de la mort et de l'au-delà et les structures élémentaires du récit.
Un programme immense, mais aussi une rigoureuse leçon de méthode qui veut, à chaque moment, rappeler les exigences, les limites et les possibilités du métier d'historien.

Mon avis :

Depuis tant d'année que je suis sur Babelio, c'est bien la première fois que je n'arrive pas à finir un livre reçu en Masse critique. J'adore les livres d'histoire et je trouve toujours un intérêt à lire un livre qui parle d'histoire, mais là ma patience comme mon intérêt ont trouvé leur limite.

L'idée de départ, qui cherche à trouver l'origine des idées et des images qui ont circulé sur les sorcières est fort intéressante, c'est pour cela que je l'ai choisi. En remontant dans les mythes et les légendes de part le monde (ou presque), l'auteur voulait nous montrer la continuation des idées qui s'est abattue sur les sorcières. Attester que l'idée du sabbat n'est pas sortie ex-nihilo du moyen-âge. Il voulait aussi nous montrer, comment les événements comme le complot des lépreux et des juifs par exemple, aidèrent également à cette chasse au sorcière et appuyèrent encore un peu plus l'idée des comportements hérétiques. Mais si l'idée est sympa, faut dire que l'approche du sujet est un enfer.
C'est simple, je n'ai presque rien retenu de ce que j'ai lu. Il y a beaucoup trop de digression, trop de direction dans lesquelles l'auteur part, qui fait que ce livre est compliqué à suivre.

Je ne critiquerai pas le travail de l'historien. Il a refait l'historiographie de la question en introduction, il n'a pas hésité non plus à dire que son approche peut rencontrer des limites comme dans le chapitre « anomalies ». Mais c'est un fait, bien que publié chez Folio ce livre n'a pas pour vocation à être lu par tout le monde, seul un historien de BAC+8 et insomniaque qui a du temps à perdre avec cette question, pourra y trouver un intérêt. (Et je lui souhaite d'avance du courage.)

En résumé, la question est intéressante mais l'approche est à revoir. Un peu d'ordre dans les idées serait la bienvenue.

 

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14 février 2022

"L'abolition des privilèges" de Bertrand Guillot

L'abolition des privilèges de Bertrand Guillot

Source: Externe

Résumé :

C’est un État en déficit chronique, où les plus riches échappent à l’impôt. Un régime à bout de souffle. Un peuple à bout de nerfs, qui réclame justice et ne voit rien venir. Un pays riche mais bloqué, en proie aux caprices d’un climat déréglé. Telle est la France à l’été 1789. Jusqu’à ce qu’en une nuit, à Versailles, tout bascule. C’est la Nuit du 4 août.

Mon avis :

La couverture ne paye pas de mine, la petite maison d’édition n’est pas des plus engageante non plus, et pourtant voilà une des plus belles pépites 2022 que j’ai lu et que je serai probablement amener à lire. Bertrand Guillot signant ici un roman historique et documentaire des plus complets, et des plus agréables à lire par son érudition et surtout son humour finement ciselé.

Il est question dans ce livre de la nuit du 4 août 1789 qui vit l’abolition des privilèges en France. Dans les livres d’histoire elle ne fait généralement guère couler d’encre et les évènements sont condensés justement en cette unique date, faisant in fine oublier les acteurs, les débats, les oppositions, le temps et même tout le reste - on a dû se dire que ça ne devait pas passionner grand monde. Mais avec Bertrand Guillot, ses noms que l’Histoire n’a pas retenu vont ressortir des limbes, parce qu’ils ont été spectateurs de l’Histoire et de ses heures perdues ou longues.

Ce positionnement a un véritable but narratif. En effet, s’attarder sur ces gens et avec ces gens qui pensaient revenir vite chez-eux pour certains et prenez en prime à cœur leur tâche, sert avant tout à montrer aux lecteurs la difficulté de l’accord, le désespoir qui peut saisir les acteurs de l’évènement face à la lenteur, mais aussi à lui donner la possibilité d’être spectateur de ce temps où l’Histoire avance plus ou moins lentement pour finir en festival. Car que ça soit côté scène ou côté tribune, et je ne parle même pas des loges, du spectacle et des coups de théâtres il va y en avoir ! Toi lecteur qui lit ceci, prends du pop-corn en ouvrant ce livre, car après tant de siècle de distance tu vas assister à un véritable sketch. Certes, la plume de l’auteur n’y est pas pour rien dans cette impression divinement drôle qu’est l’évènement du 4 août et qui se dégage de ces pages, mais quand de surcroît tu vois des nobles ou des membres du clergé renoncer à des privilèges qu’ils n’ont pas, faut dire que ça ne manque pas de piquant aux yeux du lecteur. Tout comme quand tu découvres les paroles échangées entre députés et qui cachent mal un égo blessé, ou encore quand tu saisis la surenchère que chacun apporte par ses idées et ses refus, promettant après ce moment d’euphorie une belle gueule de bois à l’arrivée.

Vous l’avez sans doute compris, ce livre qui manie l’histoire et l’humour nous raconte la longue histoire de l’abolition des privilèges qui ne s’est donc pas faite en une nuit, et peut-être même un peu par hasard. Il nous fait découvrir également ces personnages qui ont raconté et participé à cet épisode, et qui assis sur des bancs durs comme de la pierre ont trouvé le temps long ou ont raté leur rendez-vous avec l’Histoire.

Mais croire que ce livre ne s’arrête que sur ces débats ou ces refus de débats - si certains sont prompts à abandonner leurs privilèges ou ceux du voisin, d’autres au contraire s’y accrochent -, c’est une erreur. En effet, ce bouquin va au-delà en s’attardant sur le climat du royaume, météo certes pourrie, mais je parlais surtout de celle du peuple. C’est-à-dire, de ce peuple qui a écrit des cahiers de doléance où dedans il existe encore un respect pour le roi (la fin de la monarchie ce n’était pas leur priorité), et qui demande entre autres choses l’impôt pour tous ou encore l’abolition de certaines taxes, mais sûrement pas la fin des privilèges. Certaines régions françaises possédant des privilèges sur lesquelles même le bas-peuple ne serait pas prêt de s’asseoir…
De cette immense foire revendicatrice, l’auteur va également s’en éloigner pour aborder dans le même temps l’esprit du royaume encore une fois incarné par la foule. Au bord de l’explosion et paniquée, comme l’indique la grande peur de l’été 1789, la Journée des Tuiles à Grenoble en 1788, ou encore la peur de la famine qui hantait les esprits du royaume étant donné que le blé manquait et qu’il était source de spéculation(s). Ainsi nous voyons donc et pour ceux qui l’avait oublié, que la prise de la bastille, que la réduction du pouvoir royal… ne résolurent pas les problèmes immédiats du peuple qui n’en a pas grand-chose à foutre d’une constitution, ou des virgules et des adjectifs d’un texte de loi (parce que oui, on est déjà chiant comme ça à l’époque). Ce que Louis XVI ne manquera pas de souligner. (Louis XVI est un personnage très contrasté.)

Mais si ce livre est un roman/récit sur un épisode de la Révolution Française dont certains parallèles avec l’actualité aident à mieux en comprendre l’enjeu et la profondeur, ces pages portent également un regard sur notre France actuelle. Oui les privilèges n’ont pas disparu le 4 août car à chaque régime ses privilèges, sans oublier ceux qui luttent avec véhémence pour en réclamer des nouveaux comme l’interdiction du droit au blasphème par exemple. Enfin en filigrane, il dénonce cette bureaucratie française - déjà ancienne - qui enlise dans des débats stériles le pays par ses pinailleries et sa rigidité - pas encore cadavérique mais pas loin. Mais le plus important à mes yeux, c’est qu’il met en évidence à quel point cette nuit du 4 août et les évènements qui l’ont concrétisée, ont reforgé le territoire du royaume de France en une nation une et indivisible. Tout cela est encore balbutiant, évidemment, mais il faut un début à tout.

En conclusion, c’était une lecture intelligente, bien écrite et salvatrice, et je n’ai pas parlé de tout ce que je voulais parler. Ce livre embrasse tellement l’horizon révolutionnaire qu’il en est vaste.

6 février 2022

"Le dernier sommeil selon Caravage" de Alain le Ninèze

Le dernier sommeil selon Caravage de Alain le Ninèze

Source: Externe

Résumé :

Mêlant récit romanesque et enquête historique, un auteur raconte l'histoire d'un tableau célèbre.

Lorsqu'il peint La Mort de la Vierge en 1606, Caravage est déjà un artiste célèbre à Rome. Mais son tableau déclenche un énorme scandale. Les religieux du couvent qui le lui ont commandé refusent de l'accrocher dans leur église : en lieu et place d'une Vierge montant au ciel dans la gloire de l'Assomption, le peintre a représenté le cadavre d'une femme. Et le modèle qu'il a pris est le corps d'une prostituée retrouvée noyée dans le Tibre...
Caravage, alors âgé de trente-six ans, est à un tournant de sa vie. Les circonstances vont l'entraîner dans un maelström qui fera de ses quatre dernières années une véritable descente aux enfers.

Mon avis :

J’avais vaguement en cours d’histoire d’art vu des informations sur cette œuvre de Caravage. Je savais que l’Eglise avait refusé ce tableau ne répondant pas à ses canons, l’humanité et la vulgarité mortelle de la Vierge étant trop présentes à son goût. Je me souviens dans le cours, qu’il y avait vaguement été question de ce vide que masque cette grande tenture rouge. Et c’est déjà pas mal.

Mais grâce à Alain de Ninèze, qui est - faut bien le dire - très bien renseigné sur le peintre, la profondeur de l’œuvre comme de l’artiste m’est apparue dans toute sa complexité et sensibilité ; me laissant entrevoir ainsi le lien et la blessure qui unissent l’œuvre au peintre. Du moins si on part du principe que Riccardo Bassani et Fiora Bellini racontent la vérité sur Anna Bianchini en modèle de la Vierge. Car en effet, il semblerait selon ces historiens d’art, que le modèle qui servit pour la représentation de la Sainte Vierge était une prostituée avec qui Caravage a entretenu des liens forts.

Néanmoins, si on découvre dans ces pages la genèse de ce tableau, si on voit dans ces pages un peintre qui peint vite (ça change de Léonard de Vinci !), qui aime à choisir ses modèles dans la rue, un peintre moins imbu de lui-même qu’un Michel-Ange Buonarroti, un peintre avec ses problèmes (et pas des petits !) et son entourage. J’ai pour ma part apprécié davantage le portrait psychologique que l’auteur a dépeint de Caravage grâce à des lettres d’époque. Donnant ainsi, et même si c’est discutable, un fond d’authenticité à ce livre. Certes, le coup du peintre ou de l’artiste torturé, sombre, bourru, qui souffre de la pauvreté ou du quand dira-t-on, et qui  connaît mille problèmes avec la loi, c’est à défaut d’être éculé déjà bien connu. Mais le fait est que c’est bien la vie de Caravage, donc on ne peut pas en vouloir à l’auteur de ne pas faire dans l’originalité, surtout que l’écriture ne rattrape même pas ce point. Cependant, il faut bien admettre que sans cela le livre serait passé à côté de l’œuvre et de l’artiste avec un coeur qui bat. L’auteur ne partageant de surcroît que le minimum, laissant au portrait de l’artiste ce que l’histoire a de silence.

Outre Caravage, soulignons aussi la grande érudition d’Alain le Ninèze qui nous partage son savoir par des petites notes en bas de page mais aussi par le décor et les informations glissaient çà et là dans les paragraphes. Finalement on en apprend autant sur Caravage que sur Rome en ce temps.

En résumé, c'était un livre court à l'écriture pas si fantastique, mais pour tout ce que l'on découvre il vaut la peine d'être lu.

Editions Atelier Henry Dougier.

31 janvier 2022

"L'année de Plantu 2021 : Les années fioles" de Plantu

L'année de Plantu 2021 : Les années fioles de Plantu

L'année de Plantu 2021 Les années fioles de Plantu

Résumé :

L'année 2021, encore placée sous le signe de la pandémie, a malheureusement ressemblé à 2020 : confinement, déconfinement, soignants mobilisés, services de réanimation engorgés...
Malgré tout, l'espoir revient avec la campagne de vaccination ! 
Et si le coronavirus a encore et toujours éclipsé le reste de l'actualité, Plantu n'a pas oublié les autres grands sujets comme l'élection de Biden aux États-Unis, la politique internationale, le dérèglement climatique et son lot de catastrophes naturelles, les Régionales mais également l'assassinat de l'enseignant Samuel Paty.
Malgré son départ du Monde en mars dernier après cinquante années passées à produire un dessin quotidien, Plantu continue à vivre, à penser l'actualité et à la traduire avec ses dessins acérés, dérangeants et, finalement, bienveillants.

Mon avis :

Je connais vaguement Plantu mais l'actualité par chance un peu plus, même si la COVID a éclipsé beaucoup d'autres sujets. Et ça fait plaisir de voir que d'autres ne l'ont pas oublié, même si tous les sujets abordés ici ne méritent pas l'intérêt que l'on pourrait leur porter. C'est juste l'époque qui veut que l'on s'engage pour tout et n'importe quoi, comme les ouïgours en Chine par exemple et Plantu suit la tendance. Ce qui est un peu dommage pour un dessinateur de sa trempe, faire croire que certains problèmes sont des problèmes de la France et des français faut pas déconner. (Qu'est-ce que l'on va s'embêter avec ça et en faire un "combat" à mener, alors que l'on a plus urgent ici et que dans le fond tout le monde s'en fout de ces gens ?)

Au-delà de certains sujets qui sont sans importance et où je pense que l'auteur aurait dû mettre son talent ailleurs. Je dois quand même souligner que les dessins parlent souvent mieux qu'un long article, avec l'humour et/ou l'effroi en plus. La moquerie, la réflexion sont présentes aussi.

En résumé, c'était un bon rappel de l'année 2021 (la piqûre en moins) mais ne connaissant pas les autres années je me garde d'en faire le comparatif avec les exemplaires passés.

 

Editions Calmann-Levy.

24 janvier 2022

"Le Diable à Westease" de Vita Sackville-West

Le Diable à Westease de Vita Sackville-West

Le Diable à Westease de Vita Sackville-West

Résumé :

« Pourquoi avoir choisi Mr Gatacre comme victime ? Je suppose que vous n’avez rien à lui reprocher ?
– En partie parce qu’il était petit, frêle, facile à endormir… Et je ne tenais pas à ce qu’il souffre. »

Westease, adorable village de la campagne anglaise, préservé des horreurs d’une guerre encore toute fraîche, est bien tranquille… trop, peut-être ? Lorsque Roger Liddiard, jeune et brillant romancier, s’y arrête au volant de sa Jaguar, il en tombe amoureux et décide de s’y établir, non loin du Professeur, vieux gentleman solitaire, du peintre Wyldbore Ryan, et de Mary Gatacre, la fille du révérend. Voici que Mr Gatacre est assassiné, sans raison ni indice évidents… Liddiard brûle de résoudre l’énigme. Sans savoir à quel point sa propre responsabilité pourrait être engagée.

Mon avis :

Je ne sais pas si Le Diable à Westease tient la comparaison avec les romans d’Agatha Christie, ne connaissant qu’à peine les livres de cette dernière. Mais quoi qu’il en soit, on ne peut pas nier à l’auteure le talent de l’époque et tout à fait anglais, de faire une intrigue agréable avec trois fois rien et aucune action trépidante. En effet, point de pression, de chantage, de menace, dans ce roman policier tout va se jouer calmement entre les personnages ; Ici place aux ressentis, aux jugements de valeur, aux paroles échangées, etc., pour trouver qui a assassiné Mr. Gatacre le pasteur du village. Bon je ne vous cache pas qu’il y a un échange de main sans doute, mais ce n’est pas ce que vous imaginez là non plus…

Cela dit malgré ce calme, et même si parfois ce livre peut sembler un peu traîner en longueur avec la petite histoire d’amour, les dialogues qui font des grands détours, quelques longueurs, je dois dire que ce roman m’a été appréciable. Il est simple comme le décor et l’époque qui est son cadre, certes il n’est pas dans la profondeur mais pour ce genre de roman la profondeur n’est pas toujours nécessaire ni appréciable.

Bref, j’ai passé un bon moment de lecture anglais même si ce n’est pas lecture du siècle.

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14 janvier 2022

"Le premier des chefs" de Marie-Pierre Rey

Sur Encre d'époque mon avis sur Le premier des chefs de Marie-Pierre Rey.

le premier des chefs livre Rey

Résumé :

L'histoire d’Antonin Carême est saisissante : à l’instar de Bonaparte, son idole, sorti de l’anonymat par la seule force de son intelligence, de son charisme et de son courage, le « roi des cuisiniers » a lui aussi connu une éblouissante trajectoire au XIXᵉ siècle.
Moins de quinze années séparent le jeune garçon analphabète et chétif, abandonné par un père trop pauvre pour le nourrir, du pâtissier en vogue, régalant le Tout-Paris de ses exquis croquembouches aux couleurs pastel et aux formes architecturales les plus extravagantes ; et moins de cinq ans auront suffi à transformer le pâtissier débutant en chef adulé des plus grandes cours d’Europe. La liste des personnalités qui firent appel à son talent parle d’elle-même : Talleyrand, Caroline Bonaparte et Joachim Murat, Napoléon, le tsar Alexandre Ier, le futur George IV, le baron et la baronne de Rothschild...
Puisant dans des archives inédites, cet essai retrace la vie trépidante de ce praticien de génie, tout en offrant un éclairage neuf sur l’essor de la gastronomie française et l’invention d’une véritable modernité culinaire.

 

19 décembre 2021

"Miss Dior" de Justine Picardie

Sur Encre d'époque mon avis sur Miss Dior de Justine Picardie

Justine picardie Miss Dior

Résumé :

C’est en effectuant des recherches sur le célèbre couturier que la journaliste Justine Picardie découvre par hasard le passé héroïque de la sœur de ce dernier. Inspiratrice très chère au cœur de Christian Dior, elle a en effet rallié, dès 1940, les rangs de la Résistance au sein de l’un des premiers réseaux de France. Quatre ans durant, la jeune femme expérimentera la clandestinité, active dans la lutte contre l’occupant en Provence puis à Paris. Dénoncée, elle est arrêtée en 1944 puis transférée rue de la Pompe dans la tristement célèbre annexe parisienne de la Gestapo, véritable antichambre de l’enfer. Catherine Dior y sera longuement torturée avant d’être déportée à Ravensbrück avec tant d’autres prisonnières politiques. Durant ces mois d’absence, rongé d’inquiétude, son frère remuera ciel et terre pour la retrouver…
À travers la vie de « Miss Dior » – tel est le surnom donné à Catherine –, Justine Picardie retrace le destin des Françaises qui résistèrent au péril de leur vie. Dans un récit saisissant de réalisme, elle offre une plongée vertigineuse dans le milieu de la mode parisienne, tombé entre les mains de l’ennemi et fréquenté par le gratin de la Collaboration.
Une histoire vraie de courage et d’héroïsme.

Avec des photographies de Cecil Beaton, Margaret Bourke-White, Robert Doisneau, Willy Maywald et André Zucca.

7 décembre 2021

"Activités de Noël pour les petits" de Kate Nolan

Activités de Noël pour les petits de Kate Nolan

activité de noël pour les petits

Résumé :

Des activités manuelles et créatives sur le thème de Noël, des dessins, des coloriages, des jeux, des choses à tracer ou à compter... Ce grand livre d’activités absorbera les jeunes enfants qui attendent avec impatience le père Noël.

Mon avis :

Si j’avais été encore institutrice en maternelle, je dois admettre que pour passer le mois de décembre ce livre aurait été superbe tellement les activités sont variées et agréables pour les enfants. Ce petit cahier d’activité spécial noël qui réunit les travaux pratiques, le dessin, l’écriture, les chiffres, le vocabulaire a en effet tout pour plaire à la maîtresse d’école, mais également aux enfants et à leurs parents ou tuteurs.

Effectivement, ce petit livre qui a tout d’un grand, est certes idéal par la diversité des activités qu’il propose, mais il est également idéal car il s’adapte au temps dont disposent les parents en invitant par exemple les enfants à pratiquer des activités seuls. En outre, il est également idéal aux intérêts de l’enfant, activités d’intérieur ou d’extérieur, coloriage, découpage… chaque enfant y trouvera son compte si jamais un froid intense ne l’encourage pas à mettre le nez dehors pour aller ramasser des feuilles.

En résumé, pour les faire patienter jusqu’à noël, ce petit livre d'activité des éditions Usborne est à tenter les yeux fermés. 

 

19 novembre 2021

"L'héritier : une histoire d'amour" de Vita Sackville-West

L'héritier de Vita Sackville-West

Source: Externe

Résumé :

Quand Peregrine Chase hérite du domaine de Blackboys dans la campagne anglaise, il n’a qu’un désir : le vendre, éponger ses dettes et retourner à sa vie de citadin. Mais alors qu’il découvre la vaste demeure, les rosiers et les paons majestueux qui peuplent les alentours, un sentiment de plénitude l’envahit, jusqu’à l’obséder. Une question se pose alors : peut-on tomber amoureux d’un lieu ? Roman psychologique à la prose enchanteresse, L’Héritier est une ode à la beauté de la nature qui nous entoure.

Mon avis :

L’héritier de Vita Sackville-West, est un livre pour celui qui aime la simplicité, la contemplation d’un rayon de soleil sur un bois ou l’odeur d’une fleur. Il n’est clairement pas un livre pour celui qui aime l’action. Dans l’héritier tout est calme, à l’image de Chase qui a récemment hérité d’un domaine appartenant à sa famille depuis des siècles. Des terres et une vieille demeure sans confort où il se sent étranger.
Mais le domaine doit être vendu, car selon le notaire de la vieille tante il semble que rien d’autre ne soit possible pour cette demeure et son passif. Mais le notaire est du genre hargneux et faux, le genre d’homme qui décide seul ; mais rien de particulier ne se passera avec ce notaire, si ce n’est une franche détestation entre lui et Chase.
Chase qui d’ailleurs laisse faire l’homme de loi, car il veut en finir vite. Du moins dans un premier temps… Car voilà que notre héros tombe sous le charme de ce jardin, de cette nature, de cette demeure, du vieux chien. De ces gens simples qui bichonnent leur jardin. Est-il encore possible pour notre jeune homme désargenté de se laisser dépouiller de ce havre de paix ? Si non ou oui à quel prix ?

Vous l’aurez compris, il ne se passera pas grand-chose dans ces pages, des simples rencontres, des discussions, de la contemplation, quelques pensées volantes et voilà. La vie. Non loin de la pipe et du tabac posés sur un coin de table, du chien qui dort devant la cheminé, un calme étrange et profond imprègne ces pages. A lire pour ressentir cet amour de la nature et des choses simples.

 

Merci aux éditions Autrement.

30 octobre 2021

"La vie passionnée : le roman de Marceline Desbordes-Valmore" de Michel Peyramaure

La vie passionnée : le roman de Marceline Desbordes-Valmore de Michel Peyramaure

la vie passionnée de Desbordes Valmore peyramaure

Résumé :

Pionnière du romantisme, Marceline Desbordes-Valmore fréquente les plus illustres de ses contemporains : Hugo, Vigny, Dumas père, Balzac. Avant-gardiste, elle invente des rythmes qui font d’elle l’annonciatrice de Verlaine et de la poésie française moderne.
La spontanéité de ses vers lui vaut l’admiration de Sainte-Beuve , de Stefan Zweig ou d’Aragon.
Et pourtant, rien ne destinait Marceline Desbordes, née à Douai, à une telle postérité. Avant de rencontrer un succès éclatant sur les plus grandes scènes françaises, elle endura la misère et dut surmonter de nombreux drames : la ruine de sa famille après la Révolution, la mort prématurée de sa mère lors d’un voyage cauchemardesque en Guadeloupe, celle de cinq de ses enfants. Et des amours malheureuses.
En choisissant de donner dans ce roman la parole à son mari, l’acteur Prosper Valmore, c’est dans la confidence d’une artiste passionnée et passionnante au destin hors norme que nous fait entrer Michel Peyramaure.

Mon avis :

Marceline Desbordes-Valmore. J’ai découvert ses poèmes lorsque j’avais 16 ans, et j’en suis tombée sous le charme. Toutefois je n’ai jamais cherché à mieux connaître la vie de cette femme, ses textes me suffisaient. Mais quand j’ai vu ce livre de Michel Peyramaure je me suis laissée tenter, après tout pourquoi pas ?

C’est ainsi que j’ai découvert, à travers la voix de son mari, la vie mouvementée et de larmes de cette femme qui est plus célèbre à son époque que je ne le pensais. Mère douloureuse, actrice à succès, femme aimante et aimée, enfance malmenée, écrivaine de talent, Marceline Desbordes-Valmore c’est tout cela. C’est aussi une femme dans son époque mouvementée, le théâtre l’écriture parfois en pâtissent, la misère guette ce couple que la vie n’épargne pas. Les déménagements s’enchaînent, les échecs font oublier les succès, les promesses et les aides ne sont souvent que des mots, la difficulté de vivre malgré les talents de ce couple est constante. Le temps des vaches maigres est un temps long. De fait, ce livre peu avoir un petit côté répétitif et plat lassant pour le lecteur.
Bien sûr l’auteur n’y est pour rien, c’est la vie qui est ainsi faite, mais il est vrai que parfois la lecture de ces pages peut avoir un côté fastidieux que les échanges avec des grands noms, les soirées avec les amis, les querelles en famille, ne peuvent faire oublier.

Cependant, je ne regrette pas cette lecture qui recadre pour moi Marceline Desbordes-Valmore dans la vie, dans son siècle, dans sa famille. J'ai appris des choses, j'ai passé un bon moment de lecture, c'est suffisant pour moi.

 

Editions Calmann Lévy.

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