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Flûte de Paon / Livre-sse livresque

13 février 2019

"Pop-up : les pirates" de Anton Poitier et Elizabeth Golding

Pop-up : les pirates de Anton Poitier et Elizabeth Golding

les pirates pop up

Résumé :

Un livre de coloriage avec 8 pop-up qui surgissent de la page !
À l'intérieur, tu trouveras :
• 8 grandes scènes à colorier
• une pochette avec tous les éléments pour monter facilement les pop-up à intégrer aux scènes.

Mon avis :

Un excellent petit livre de coloriage-bricolage idéal pour les mercredis après-midi. Des crayons, un peu de colle liquide, une petite envie de s'occuper et voilà les têtes blondes parties pour une aventure de pirate festive et dangereuse, où chaque page est à agrémenter selon ses goûts et ses envies. Et tant pis si c’est bariolé à l’arrivée !

Riche en détail pour plus de plaisir et laisser parler sa fantaisie colorée, parterre sur un plaide ma nièce et moi avons passé un agréable moment et avons adoré ce petit livre qui s’anime réellement à chaque nouvelle page.

Simple d’utilisation (même si selon l'âge des enfants la présence d’un adulte peut être recommandée pour la partie bricolage-collage), assez long à faire, les moussaillons ne s'ennuieront pas un instant. Entre le coloriage, le pliage et le collage, faut dire qu'il y a de quoi faire !

Dès 6-7 ans, et si vous avez des enfants à occuper n'hésitez pas à vous tourner vers cette petite collection peu chère et qui compte d'autres sujets (animaux, dinosaures...).  Il y'a du choix !

Editions Flammarion jeunesse.

Pop-up les pirates

les pirates flammarion

pirates

 

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7 février 2019

"Les plantes ces êtres intelligents" de Claude Joseph

Les plantes ces êtres intelligents de Claude Joseph

les plantes ces êtres intelligents

Résumé :

Savez-vous que les plantes peuvent éprouver de la douleur, de la peur et ont des facultés sensorielles ? Qu’elles communiquent entre elles et qu’elles ont chacune leur personnalité, une vie sociale et font preuve de stratégie ? Oui, les plantes sont des êtres intelligents et leur vie est passionnante ! Dans ce livre, l’auteur invite à un extraordinaire voyage dans l’univers végétal. Il nous montre comment, avec peu de moyens, les plantes ont construit un monde surprenant d’ingéniosité basé sur l’entraide et l’instinct de survie. Un monde d’une richesse incroyable qu’il est essentiel de préserver alors que la diversité biologique s’appauvrit. Car si les plantes peuvent parfaitement vivre sans les hommes, il nous serait totalement impossible de vivre sans elles...

Mon avis :

Quand je faisais mon CAP fleuriste (très très longtemps avant ma Licence d’histoire) j’avais eu des cours de botanique qui nous apprenaient le fonctionnement de la plante, les maladies, etc… A l’époque, j’adorais ces cours. Avec le temps toutefois, mon intérêt s’est émoussé, jusqu’à se faire oublier... Affront réparé ! En lisant ce livre, j’ai retrouvé l’intérêt que j’avais pour cette matière à l’époque. Car oui, la botanique c’est passionnant !
Je sais, les sciences ont pour réputation d’être chiantes, la botanique est en plus souvent une science oubliée qui ne compte pas vraiment, mais lisez ce livre et vous verrez à quel point le monde des plantes est riche et passionnant.
Bien sûr, l’écriture de l’auteur et son accessibilité doit pas mal jouer sur le fait que j’ai adoré ce livre, toutefois le sujet abordé est tellement vaste, que l’on va pour notre plus grand plaisir de découverte en découverte. (Ou en redécouverte, car j’ai bien gardé quelques bribes de mes cours et comme tout le monde j’ai regardé enfant C’est pas sorcier.)

Oui ! J’ai adoré ce livre ! Et pour plusieurs raisons.
Déjà parce qu’il donne des bon petits cours de botanique en expliquant le fonctionnement de la plante ou encore sa naissance. L’auteur va par exemple aborder la photosynthèse, la reproduction, la nutrition des plantes (sève, eau), l’adaptation dans le temps, etc. Tout ceci avec force d’exemple et de détail, sans toutefois noyer le lecteur sous un flot d’information indigeste. Ensuite, parce que Claude Joseph va aborder d’autres sujets, comme les animaux et les insectes pour bien remettre les plantes dans leur milieu et nous montrer par la même occasion la magie de la nature. L’étonnement en tout cas, qu’elle peut susciter.
Enfin, j’ai aussi apprécié ce livre pour la variété de l’approche que l’auteur a eu sur les plantes. Sur toutes les plantes : fleurs coupées, légumes, fleurs des champs, arbres, etc. Mythologique, historique, pharmaceutique, industriel, il va aborder l’histoire de ces plantes, les espoirs et vertus qu’elles peuvent avoir, les contraintes qu’elles ont, les problèmes qu’elles posent. (Il va même jusqu’à donner des conseils de jardinage ! Ce n’est probablement pas le but, mais en tout cas ça y ressemble fortement.)
Alors oui, ça fait peut-être un peu fourre-tout dit comme ça, mais ça ne l’est pas, car chaque point abordé apporte un développement intéressant et soulève d’autres problèmes liés à ce monde végétal ; par ailleurs cette démarche élargie montre que ces plantes un peu bafouées par la science et les gens, sont au contraire très présentes autour de nous et méritent un peu plus de considération. Ce que l’auteur cherche à remédier via ce livre.

Néanmoins, j’ai deux petites choses à reprocher à ce bouquin.
Premièrement, je n’ai pas trop apprécié le comparatif récurent entre la morale humaine et la vie sexuelle des plantes. Pour moi c’est une chose qui n’a pas lieu d’être ; existe-il en ce monde une seule personne qui soit réellement choquée par la vie sexuelle des plantes ???
Et deuxièmement, je regrette qu’il n’y ait pas eu de glossaire et quelques petits schémas explicatifs à la fin du livre. Après une pause dans le livre, c’est un peu difficile de souvenir de la définition de certains mots, et par ailleurs j’avoue que même avec quelques connaissances, j’ai parfois eu du mal à me représenter les parties d’une feuille ou d’une plante. L’école remontant à loin…

En résumé, malgré les deux petits défauts, j’ai adoré ce livre qui m’a bien rafraîchi la mémoire et m’a appris aussi beaucoup. J’ai adoré son sujet mais aussi son approche variée, qui montre entre autre la sensibilité du monde végétal, son intelligence, son adaptation. A lire pour voir la richesse et l’intelligence de la nature.


Editions Ideo.

6 février 2019

"La tondue 1944-1947" de P. Frétigne & G. Leray

Sur Encre d'époque :

Mon avis sur la Tondue 1944-1947 de Philippe Frétigne & Gérad Leray : ici.

Source: Externe

Résumé :

3e édition, revue et augmentée

La photographie dite de la « Tondue de Chartres », prise par Robert Capa le 16 août 1944, est sans doute le document le plus représentatif du phénomène de l’épuration sauvage qui a entaché la Libération de la France au cours de l’été 1944. Or, elle a beau être mondialement connue, avoir été publiée dans un nombre considérable de publications et d’ouvrages, avoir suscité émotions et commentaires, rares sont ceux qui connaissent l’histoire véritable de ses protagonistes.
Au fil d’un long travail de recherche au sein des archives, il a enfin été possible de reconstituer l’itinéraire familial et politique de cette femme martyrisée qui traverse, son enfant dans les bras, une foule hostile : victime sacrificielle, ou coupable avérée ?
À l’issue de cette enquête, c’est une société provinciale en proie aux déchirements idéologiques, mais aussi aux querelles de voisinage, aux ambitions et aux rancœurs de tous ordres, qui resurgit devant nous, avec une saisissante précision dans le détail.
3e édition augmentée de nouvelles informations sur les acteurs de l’affaire, et de l’intégralité du dossier judiciaire.

 

4 février 2019

"Le loup, une histoire culturelle" de Michel Pastoureau

Sur Encre d'époque :

 

Mon avis sur Le loup, une histoire culturelle de Michel Pastoureau  : ici

 

Source: Externe

Résumé :

Dans l'imaginaire européen, quelques animaux jouent un rôle plus important que les autres et forment une sorte de « bestiaire central ».
Le loup en fait partie et en est même une des vedettes. Il occupe déjà cette place dans les mythologies antiques, à l'exemple de la louve romaine, qui a nourri Romulus et Rémus, du loup Fenrir, destructeur du panthéon nordique, et des nombreuses histoires de dévorations, de métamorphoses et de loups-garous. Ces derniers sont encore bien présents au Moyen Âge, même si la crainte du loup est alors en recul. Les bestiaires dressent du fauve un portrait négatif et le Roman de Renart en fait une bête ridicule, bernée par les autres animaux et sans cesse poursuivie par les chasseurs et les paysans. La peur du loup revient à l'époque moderne. Les documents d'archives, les chroniques, le folklore en portent témoignage : désormais les loups ne s'attaquent plus seulement au bétail, ils dévorent les femmes et les enfants. L'étrange affaire de la Bête du Gévaudan (1765-1767) constitue le paroxysme de cette peur qui dans les campagnes ne disparaît que lentement.
Au xxe siècle, la littérature, les dessins animés, les livres pour enfants finissent par transformer le grand méchant loup en un animal qui ne fait plus peur et devient même attachant. Seuls la toponymie, les proverbes et quelques légendes conservent le souvenir du fauve vorace et cruel, si longtemps redouté.

30 janvier 2019

"Le roman d'une éducation : Nastia l'inadoptée" de Nina Gorlanova

Le roman d'une éducation : Nastia l'inadoptée de Nina Gorlanova

Source: Externe

Résumé :

C'est en s'inspirant d'une expérience personnelle que Nina Gorlanova et son mari écrivent Le Roman d'une éducation. Nastia, l'enfant adoptée, effrontée et grossière, perpétuellement affamée et à la santé fragile rejoint une famille d'intellectuels déjantés et désargentés, déjà parents de quatre enfants. Elle se révèle talentueuse, tant pour les bêtises que pour s'en sortir par un bon mot. Mais c'est pour l'art et la peinture que la fillette montre de réelles aptitudes. Les Ivanov misent sur ce don pour faire d'elle une personne cultivée et épanouie. Un long combat s'engage, la famille ne recule devant aucun sacrifice. Mais peut-on vraiment échapper à sa condition, à son histoire familiale ? Véritable collage littéraire, ce roman choral, parfois publié sous le titre alternatif Une âme étrangère invite le lecteur, à travers une histoire particulière, à réfléchir sur les difficultés de l'adoption.

Mon avis :

Difficile de se faire un avis de ce livre. Car je l’ai aimé, mais je ne l’ai aussi pas aimé. J’ai apprécié découvrir la vie de cette petite fille, Nastia, recueilli par une famille un peu bohème et qui a déjà ses propres enfants. J’ai franchement aimé ses jeux d’enfants, son innocence, ses questionnements mais aussi son côté un peu filou et diabolique. J’ai aussi énormément apprécié sa spontanéité qui peut lui faire dire ce genre de phrase magique : « Si vous m’obligez à lire, je me balance par la fenêtre ! ». Il était aussi touchant de voir la difficulté pour elle de s’adapter à un nouveau code, et de voir le désarroi et la patience de sa famille d’accueil.

Toutefois, je ne suis pas entièrement satisfaite de cette lecture, car je l’ai trouvée un peu trop longue déjà, et ensuite surtout compliquée à lire. C’est un roman choral où il y a beaucoup de personnage et donc d’intervention, et j’avoue que j’ai eu un mal de chien à tous les retenir (et je crois d’ailleurs ne pas y être arrivée) et à les remettre dans le contexte. Par ailleurs, les situations étaient parfois tellement étranges et on passait tellement du coq à l’âne d’une partie à l’autre, que ça ne m’a pas aidée à les retenir. Et ça m’a même fait passer à côté d’une bonne partie du contexte.
Ce qui est dommage car ce roman, avait vraiment matière à être parfait. En effet l’écriture, la poésie qui s’en échappe « j’ai aussi poussé le vent, a poursuivi, Micha, pour que ce fainéant ne fasse pas du surplace », les références, l’humour, le désespoir, la situation de Nastia, sont bien trouvés. Hélas, trop de choses me sont passés à côté, et croyez bien que je le regrette car Nastia est un personnage haut en couleur.

En résumé, c’est un livre à tenter car il n’est pas du tout mauvais, mais à lire avec beaucoup de patience et si possible avec un carnet à côté pour se retrouver dans la somme des personnages.

Éditions Louison.


Extrait :

« Même avant, Nastia me paraissait insupportable. Une colérique pur jus. Elle se lève : un vrai Robespierre ! Elle marche : un vrai Lénine ! Elle hurle : une vraie Rozalia Zemliatchka. Et maintenant, ça va donner quoi ? Au lever : une Manon Lescaut. Et qui hurlera : « J’ai besoin d’un homme ! » Non… Je vais moi-même lui répondre non ! »

 

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29 janvier 2019

"La souffrance et la gloire : le culte du martyre de la Révolution à Verdun" de M. Briard & C. Maingon

Sur Encre d'époque :

 

La souffrance et la gloire : le culte du martyre de la Révolution à Verdun de M. Briard et C. Maingon

Source: Externe

Résumé :

« La République nous appelle, / Sachons vaincre ou sachons périr ! » Ces paroles du Chant du départ révolutionnaire de Marie-Joseph Chénier pourraient, un siècle plus tard, être reprises par les Poilus de 1914. Car les troupes qui se sont fait décimer dans les tranchées de Verdun avaient hérité de 1789 une profonde culture du sacrifice.
Une véritable propagande d’État, nourrie de récits légendaires, de cérémonies commémoratives et de toute une imagerie d’Épinal, a en effet vu le jour dès les premiers combats de la République, en 1792. Elle a durablement façonné l’imaginaire national, dans un culte de la souffrance qui s’est perpétué en 1914-1918, et dont les monuments aux morts témoignent avec une force pathétique. Pour la première fois, deux spécialistes de chaque période collaborent pour révéler les liens sanglants qui unissent Grande Guerre et Révolution française.

Mon avis :

Depuis la Révolution et son culte de la liberté pour lutter contre la tyrannie des rois, l’héroïsation touche les plus humbles citoyens. Exit la seule gloire réservée aux maréchaux, aux généraux, aux nobles, la nation doit être reconnaissante à tous ceux qui ont pris les armes pour lutter contre l’oppression, héros de ces nouveaux temps.
La Révolution et les guerres qui ont suivi, n’inventent pas vraiment le héros, mais elles le massifient.
Cette massification et sa représentation ne se fait pas sans arrière-pensée, et est source d’engagement aussi. Lesquels sont-ils ? Et comment depuis la Révolution les discours ont évolué ? Car si les combats sont toujours source de souffrance, la prise en compte des héros, à, elle changeait.

La figure du héros :

Mais tout d’abord avant d’aller plus loin, il convient de s’interroger sur qu’est-ce qu’un héros ?
Pour la Révolution, c’est ce soldat qui a pris les armes contre l’oppression des rois des diverses monarchies d’Europe, et qui n’a pas hésité a exalté son amour de la patrie et de la liberté malgré les blessures qui l’ont touché : « j’ai un bras de moins, mes amis, mais ce n’est rien, vive la République. ».  Pour la Révolution, c’est aussi celui qui a donné sa vie, et sacrifié ses intérêts pour le plus grand nombre.
En ce qui concerne la grande guerre (14-18), les auteurs vont nous montrer que ce n’est pas franchement différent, mise à part que l’ennemi a changé. En effet, le patriotisme qui triomphe depuis le 19ème siècle historien (on va dire que ça commence à la Révolution même si d'autres le font commencer en 1815), n’a pas vraiment changé durant ce siècle et il arrive en 1914 aussi puissant qu’il était alors, puisque l’enseignement l’inculquait dès le plus jeune âge. Et à cette époque comme avant, on n’apprécie toujours autant ce soldat héroïque qui ne demande qu’à combattre l’ennemi malgré ses douleurs et ses membres arrachés.

 "L'Ecole républicaine, laïque, gratuite et obligatoire depuis 1881, est par ailleurs un pilier de la culture patriotique devenue la religion commune de la France au-delà des divergences sur le régime. Les cours d'histoire axés sur les conquêtes napoléoniennes et de grandes figures militaires républicaines [...], les lectures mettant en scène des héros d'un autre temps (mythe gaulois de Vercingétorix [...]), l'exercice physique et militaire, la création de bataillons scolaires dans les écoles primaires de garçons (1882) ont contribué à fonder l'imaginaire de l'héroïsme martial. On distribue aux petits écoliers des carabines en bois et des exercices de tir réels sont pratiqués sous les préaux des écoles. [...] L'Ecole défend une vision patriotique et humaniste, exalte le soldat héroïque, fustige l'ennemi à partir de 1915, mais n'encourage pas la guerre, ni la violence. Plus que tout elle participe au deuil collectif que vit la France. Dès 1916, l'hymne de Victor Hugo, "Aux morts pour la patrie", résonne unanimement dans les écoles de France comme une nouvelle Marseillaise." P. 31-32

Cette figure du héros qui va combattre par amour pour la patrie,... suite de l'avis sur Encre d'Epoque.

28 janvier 2019

"San Perdido" de David Zukerman

San Perdido de David Zukerman

Source: Externe

Résumé :

Qu’est-ce qu’un héros, sinon un homme
qui réalise un jour les rêves secrets
de tout un peuple ?
 
Un matin de printemps, dans la décharge à ciel ouvert  de San Perdido, petite ville côtière du Panama aussi  impitoyable que colorée, apparaît un enfant noir  aux yeux bleus. Un orphelin muet qui n’a pour seul talent  apparent qu’une force singulière dans les mains.
Il va pourtant survivre et devenir une légende. Venu de nulle  part, cet enfant mystérieux au regard magnétique endossera  le rôle de justicier silencieux au service des femmes  et des opprimés et deviendra le héros d’une population  jusque-là oubliée de Dieu.

Mon avis :

Quand je pense à ce livre, je pense irrémédiablement à une salade de fruit. La couverture exotique, la chaleur d’Amérique Latine, me font immanquablement penser à une belle salade colorée aux fruits chauffés par le soleil. Dans cette salade, il y aurait des fruits magnifiques où s’ajouterait quelques saveurs piquantes et acides, qu’un sucre dominant viendrait adoucir pour couronner d’un sourire satisfait les lèvres du mangeur.
Tout cela est bien sûr métaphorique. Les beaux fruits seraient les pauvres gens, les saveurs piquantes et acides seraient les misères et les véreux, quant au sucre il représenterait l’espoir en la personne de la Langosta. Ce personnage charismatique, magnétique et magique qui est la voix et le bras de ce peuple oublié des politiques comme des dieux.

Conte cruel et magnifique, ce livre qui compte plusieurs personnages, plus d’une histoire et plus d’un monde, nous est raconté de manière brillante par un auteur qui sait ménager ses effets pour tenir en haleine le lecteur. Mélangeant les références littéraires comme le conte, le roman social où se cache même une once de polar, avec des effets picturaux aux couleurs chaudes et froides, c’est un véritable film en couleur et profondeur qui se déroule devant les yeux gourmands du lecteur ; où la jalousie, la manipulation, la colère, la compassion, la vengeance, la cupidité, l’orgueil, l’ambition, mènent la danse et donnent donc à ce livre plusieurs pistes de lecture non désagréables. Cela indique par ailleurs, le talent de l’auteur qui a su d’une fine aiguille coudre tout cela ensemble sans jamais jouer de la faciliter.

Pour moi, tout est parfait ici… ou presque. En effet, quelques scènes et descriptions sont, je trouve, de trop. Toutefois le rythme soutenu et régulier, l’imagination de l’auteur, l’entretien du mystère, la présence de personnages variés avec des buts différents et la description de la société, fait que l’on doit lire ce livre qui s’annonce être déjà un des meilleurs de 2019.

En résumé, l’auteur a placé haut la barre avec son premier livre publié, et autant vous dire que pour le second il est mal barré vu qu’il devra réitérer l’exploit. Ce dont je doute fortement, puisque jamais un écrivain écrit deux chefs-d’œuvre de suite. Mais en attendant le « forcément moins bien », ne boudons pas notre plaisir.

Editions Calmann-Lévy.

19 janvier 2019

Récapitulatif lecture

 

 

Coucou à tous !

Voici le récapitulatif des dernières lectures chroniquées ou non sur ce blog ou Encre d'époque.

 

Lectures des derniers mois :

1- Concours pour le paradis de Clélia Renucci

2- Le vagabond des fleurs de Robert Fotune (abandonné)

3- Chansons populaires de l'ère Showa de Ryû Murakami

4- La recluse de Widfell de Anna Brontë

5- Les fantômes du passé de G. Perrin-Guillet

6- Carnaval noir de Metin Arditi

7- La clôture des merveilles de Lorette Nobécourt

8- Dieu est un pote à moi de C. Massarotto

9- Les enquêtes de Clem : tome 1 de C. Kalengula (Enfant)

10- Zakuro de Aki Shimazaki

11- Le château des Carpathes de Jules Vernes

12- Pharaon mon royaume est de ce monde de Christian Jacq

13- Variations sur l'Ancien Régime de G. Chaussinand de Nogaret

14- Le mystère Clovis de Philippe de Villiers

15- La couronne offerte : le saint-simonisme et la doctrine de l'espérance de Robert B. Carlisle

16- Dagobert roi des Francs de M. Bouvier-Ajam

17- Augustin de Alexandre Duyck

18- Les pourquoi de l'histoire de Stephan Bern

19- Les héros de la mythologie racontés aux enfants de Collectif

20- Croyances, mythes et légendes des pays de France de Paul Sébillot

21- Le diamant bleu de Thierry Piantanida et François Farges

22- Lincoln au Bardo de George Saunders

23- Histoire de la Chine de José Frèches (en cours)

24- Le facteur Cheval : jusqu'au bout du rêve de Nils Tavernier

25- A fleur de peau de James Barnaby

26- La somme de nos folies de Shih-Li Kow

+ 7 livres sur la mythologie grecque de la collection du Monde.

 

Achats :

 

achat livre

 

Voilà les gens, à une prochaine :)

11 janvier 2019

"Lincoln au bardo" de George Saunders

Lincoln au bardo de George Saunders

Lincoln au bardo de George Saunders

Résumé :

Washington, nuit du 25 février 1862. Dans le paisible cimetière de Oak Hill,non loin de la Maison-Blanche, quelque chose se prépare? Un peu plus tôt ce même jour, on a enterré un petit garçon prénommé Willie, qui n'est autre que le fils du Président des États-Unis. Ce soir-là, Abraham Lincoln, dévasté de chagrin, s'échappe de son bureau pour venir se recueillir en secret sur la sépulture de son enfant.Il croit être seul ? il ne l'est pas. Bientôt, des voix se font entendre, et voici que jaillit des caveaux tout un peuple d'âmes errantes, prises au piège entre deux mondes, dans une sorte de purgatoire (le fameux Bardo de la tradition tibétaine). L'arrivée du jeune Willie va déclencher parmi eux un immense charivari ? une bataille épique, reflet d'outre-tombe de la guerre de Sécession qui, au même moment, menace de déchirer la nation américaine.Tour à tour inquiétants, hilarants, attendrissants, les spectres surgis del'imagination de George Saunders nous offrent un spectacle inouï, qui tient de la farce beckettienne autant que de la tragédie shakespearienne. Magistral chef d'orchestre de ce choeur d'ombres baroques, George Saunders s'amuseà dynamiter tous les registres romanesques, pour mieux nous confronter aux plus profonds mystères de notre existence : qu'est-ce que la mort ? qu'est-ce que la vie ? qu'est-ce que l'amour ? et comment vivre, et aimer, quand nous savons que tout est voué au néant ?

Résumé :

Un homme a perdu son fils. Dans le cimetière où il repose, un monde invisible prend vie. Accablé de douleur, cet homme ne voit pas la vie de cet autre monde. Cet autre monde où les morts tentent de parler avec les vivants et ignorent leur sort.

Cette entrée est un peu étrange, je vous l’accorde. Mais pour ma défense ce livre est étrange. Roman choral, une histoire à histoires multiples, cet écrit est du genre nouveau dans l’histoire du roman. Tant dans l’histoire, que dans la forme - et je ne parle de la choral. Cependant cette originalité n’est pas pour autant gage de réussite en ce qui me concerne. En effet, ma lecture fût en dent de scie. Toutes ces histoires de mort, de vivant, n’étaient pas toujours prenantes pour moi, et par ailleurs le style d’écriture est difficile à apprécier constamment, en plus d'être difficile à suivre, du fait qu’il y ait trop de prise de parole, trop d’histoire, sans parler de cette manie de couper certaines phrases qui est traumatisante, j’exagère à peine. (Bon d'accord, un petit peu.) 

Pour autant, je ne peux pas dire que ce livre est mauvais ou à passer, car la vie de ces morts qui s’ignorent, leurs espoirs, leurs histoires, leurs luttes sont souvent intéressantes à lire dans l'ensemble. Car elles sont tragiques, dénoncent des choses horribles, montrent les désaccords entre les êtres, sur les êtres et sur certaines conditions.
En fait, si on fait abstraction de la forme, ce livre est vraiment pas mal. Car ces morts qui pensent encore exister, qui ont des attentes, des choses à dire, nous interrogent sur la liberté après la mort. Sur nos attentes dans ces vies. Les liens que l’on tisse vivant et ce qui en reste après. En fait les grandes questions que ce livre posent, sont : la vie après la mort, ce qui en reste, et l'intérêt de la vie, de ses joies, ses peines, ses combats. Chacun y apporte ses réponses...

Je vous l'ai dit les sujets sont très beaux, mais l'écriture trop simple, sans profondeur, sans délicatesse, le style original, n'aide pas à apprécier celui-ci à sa juste valeur. Ce qui est un peu dommage, car ça promettait beaucoup. Mais c'est un livre à lire, et si moi je ne suis qu'à moitié convaincu, d'autres le seront probablement plus.

29 décembre 2018

"A fleur de peau" de James Barnaby

A fleur de peau de James Barnaby

Source: Externe

Résumé :

Se réveiller sans rien savoir des dernières heures écoulées, un fardeau que Jane supporte depuis ses onze ans. L'année où elle a été enlevée. Brillante étudiante de 19 ans aux yeux de tous, la jeune fille souffre pourtant de « fugues temporelles », crises proches du somnambulisme dont elle ne garde aucun souvenir. Comme chaque année, Jane passe l'été au bord du lac Mendota dans le chalet familial. Obligée de se rendre à Chicago pour son travail, sa mère la laisse en compagnie de son beau-père, Richard, qu'elle adore. Mais le lendemain matin, Jane se réveille les mains ensanglantées. Près d'elle gît Richard, égorgé. Et Jane le sait, elle a tout de la coupable idéale...

Mon avis :

A fleur de peau, possède un résumé tentant pour qui comme moi ne lis pas beaucoup de polar. Quand je l’ai reçu, j’avais cependant un peu peur de m'être emballée pour rien, vu que dès l’entrée du livre il est question de Walt Disney et des soi-disant scènes qui impressionnent les enfants dans les animés. Et pour moi, s’il y a bien une chose qui ne fait pas peur quand on est gamin c’est bien Walt Disney. Car Walt Disney ce n’est pas L’exorciste non plus, mais passons.

Un peu refroidi donc, j’ai commencé à lire quand même ces pages, et outre le fait que j’ai constaté beaucoup de longueur et de description qui m’ont rendue la lecture parfois un peu pénible, je dois avouer que dans l’ensemble le livre est vraiment pas mal et se lit plutôt bien. D'une part, grâce à l’histoire de cette jeune fille manipulée qui a des absences et des crises de délire, et qui sera maltraitée par toutes les institutions existantes comme la police et les services de santé lors de l’enquête. Et d'autre part, grâce au fait qu’il se sert pour la base de son mystère, de pratiques manipulatrices réelles mises en place par des services secrets et des médecins de tout bord depuis longtemps.

Comme je l’ai déjà dit, le livre malgré les longueurs se lit bien, l’enquête et l’histoire de Jane sont prenantes, riches en surprise, en obstacle convenu, même si on s’étonne peu au final que les salauds et les requins festoient toujours sur le dos des victimes… Mais en ce qui me concerne, ce qui m’a réellement plu ici, c’est tous les détails sur les pratiques manipulatrices et le but de ces démarches de « reprogrammation », où on comprend pourquoi et sous certaines conditions Walt Disney peut servir l’hypnose et la manipulation, et donc faire peur aux enfants si on reste dans cette optique-là. Ca ne tient pas la plus grosse partie du livre, certes, pourtant ces explications et la manière dont s’imbrique la trame dedans rend l’horreur des faits plus tangible et l’histoire un tantinet moins imaginaire et délirante. Ca fait un peu froid dans le dos...

En résumé, un peu long mais très intéressant à lire pour l’ingrédient de l’intrigue qu’est l’hypnose dans un but de servir l’état, les institutions, les ambitions personnelles.

Editions De Borée.

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