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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
24 juillet 2013

"Fontainebleau : mille ans d'histoire de France" de Jean-François Hebert & Thierry Sarmant

"Fontainebleau : mille ans d'histoire de France" de Jean-François Hebert & Thierry Sarmant

 

fontainebleau

Résumé :

Témoin de l'histoire de France, le château royal de Fontainebleau porte l'empreinte de tous les souverains qui de Saint-Louis à Napoléon III, ont façonné notre pays et successivement aménagé le bâtiment. C'est notre histoire que cette "maison des siècles" nous conte à travers la sienne. Grande scène où s'est jouée la comédie du pouvoir, Fontainebleau est une longue chronique de fêtes et festins, bals et ballets, de chasses à courre, de musiques et théâtre, scène politique enfin, où se succèdent négociations publiques et secrètes, disgrâces et retours en grâce, disputes et réconciliations.
On y a vu la visite de Charles Quint à François 1er (1539), l'assemblée des notables qui préluda aux guerres de religion (1560), le baptême du futur Louis XIII (1606), l'assassinat du favori de la reine de Suède (1657), la naissance du Grand Dauphin, fils de Louis XIV (1661), le mariage de Louis XV avec Marie Leszczynska (1725), la première abdication de Napoléon 1er (1814), l'attentat contre Louis-Philippe (1846), les réceptions de Napoléon III et de l'impératrice Eugénie (1856-1868).
A travers les grandes dates qui émaillent la vie du château, on mesure comment vit et comment se vit le pouvoir. Cet ouvrage prend comme cadre Fontainebleau mais son horizon s'étend à toute l'histoire de France. Son ton agréable le destine aux passionnés d'histoire et au grand public.

Mon avis :

"La vraie demeure des rois, la maison des siècles."
(Napoléon à Sainte-Hélène, août 1816)

Dans ce livre, comme vous vous en doutez, les auteurs vont nous faire découvrir l’histoire de ce château et de son domaine. Pour cela ils vont remonter aux origines avec les capétiens ( !), et ensuite dérouler l’histoire avec les valois, les bourbons, les bonapartes, et autres représentant du pouvoir. Dans ces pages nous allons donc découvrir comme sous forme d’anecdote, car ce sont des chapitres très courts, tous ces évènements qui ont fait la grande histoire de France (édit de Nantes, mort des rois, abdication de Napoléon, captivité du pape VII, assassina perpétré par la reine Christine de Suède, etc, etc…), mais aussi la petite qui paraît presque futiles au regard du reste mais qui possèdent quand même une importance, car c’est un regard porté sur les mœurs de ces époques. Je pense notamment aux baptêmes royaux, aux réceptions, à la chasse ou encore aux petites guerres intestines entre favorites ou entre artistes, comme Primatice et Cellini, ce dernier fut d’ailleurs un peu la tête de turc de la duchesse d’Estampes. Sa vie inspira d’ailleurs des romans ou encore des opéras.

L’autre atout de ce livre c’est qu’il s’arrête beaucoup sur la construction de ce château. Construit sur plusieurs siècles autour d’une vielle tour médiévale,  assez disparate dans les bâtiments, rénové parfois en mal comme sous Louis-Philippe pour être re-rénové afin d’enlever les catastrophes des précédentes rénovations, ce château n’a cessé de connaître des transformations aux cours des siècles, et en particulier si le roi était bâtisseur. Du coup avec le texte mais aussi avec l’aide des photos on visite ce château, avec ces chapelles, son musée chinois, etc, etc… Et sa forêt. Une forêt qui connut elle aussi beaucoup de transformation comme sous Colbert et Napoléon

Enfin pour résumer, c’est une lecture qui m’a beaucoup plu et que j’ai trouvé enrichissante, car il est vrai que l’on oublie Fontainebleau trop souvent, et comme dirait Caliméro « c’est vraiment trop inzuste ». ^^ Je remercie les éditions Tallandier pour ce Service presse. Et je vous conseille vivement cette maison d'édition car ils ont vraiment un excellent catalogue. 

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2 juillet 2013

"Histoire du Mont Saint-Michel" de Patrick Sbalchiero : Toute une histoire !

"Histoire du Mont Saint-Michel" de Patrick Sbalchiero

mont saint michel

Résumé :

Incomparable monument de culture, de spiritualité, d'art et de civilisation, le Mont-Saint-Michel attire plus de trois millions de visiteurs par an. A la fois espace sacré et curiosité touristique, lieu de pèlerinage et ancienne place militaire, domaine de prière et domaine d'érudition, la " Merveille de l'Occident " - objet d'une dévotion incomparable - a pourtant subi les vicissitudes de l'histoire. Ainsi, la construction de l'abbaye fut-elle rythmée par de nombreux incendies. Au XVe siècle, le blocus imposé par les Anglais perturba profondément la vie des habitants. Au siècle suivant, les guerres de Religion y furent durement ressenties. La Révolution et le XIXe siècle marquèrent une période de décadence, le Mont étant transformé en prison. La renaissance commence à partir de 1872 lorsque les Monuments historiques entreprennent une vaste restauration du chef-d'œuvre. Classé au Patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco, il jouit aujourd'hui d'un prestige culturel exceptionnel. L'auteur s'attache à décrire autant la vie quotidienne des moines que celle des habitants, il retrace les étapes de la construction et de l'entretien des bâtiments, montre comment le site a vécu les soubresauts de l'histoire, comment il a inspiré les écrivains, comment son rayonnement spirituel a défié les siècles.

Mon avis :

J’ai acheté ce livre quand j’ai lu La promesse de l’ange de Frédéric Lenoir et Violette Cabeso, je l’ai bien feuilleté à l’époque mais je ne l’ai jamais vraiment lu correctement, mais suite à une décision subite j’ai voulu le lire, et je ne comprends pas pourquoi je ne l’ai pas fait avant.
Comme beaucoup je sais que l’abbaye du Mont Saint-Michel est un des lieux les plus visiter de France, qu’il a été sous la révolution une prison d’état, et qu’il a été construit suite à la demande de l’archange Saint-Michel à Saint Aubert évêque d’Avranches au 8ème siècle (bon faudra quand même trois apparitions de l’archange à Saint Aubert pour qu’il se décide à commencer la construction sur le Mont-tombe), mais finalement suite à la lecture de ce livre je me rends compte que je n'en connaissais pas grand chose au final.

En effet, véritable place forte de l'histoire bien que difficile à défendre lors de la guerre de 100 ans par exemple, ayant connu pour son plus grand malheur le régime des abbés commendataires, pour finir par être mise à sac par les révolutionnaires (c’est pour ça que je déteste les révolutions, même si ça fait avancer ou reculer les choses (comme en Chine) ça détruit toujours les témoins du passé), sans oublier la douzaine d’incendies dus aux guerres ou à la foudre, le Mont Saint-Michel a connu dans son histoire 1000 péripéties que l’auteur va nous faire découvrir ici.

Cependant, croire que le livre s'arrête à l'Histoire ou à la construction, ou encore a ses malheurs, est une grosse erreur ! L'auteur va en effet nous faire découvrir le Mont dans ses heures de gloire. Véritable lieu de pèlerinage (même pendant la guerre de 100 ans), habitants privilégiés sur les impôts, dons de nombreuses reliques, sans oublier la cité des livres qui transmettaient le savoir antique « Les chanoines n’avaient pourtant presque rien laissé en quittant le site, mis à part un obituaire et un évangéliaire en caractères onciaux. En quelques années, le Mont devient « cité des livres ». Par tradition, les moines bénédictins sont une des mémoires vivantes de l’histoire de l’Eglise catholique. Depuis l’époque mérovingienne, leurs monastères constituaient autant de centres privilégiés de la vie intellectuelle à travers l’Occident latin. Leur amour des livres leur avait permis de recevoir puis de transmettre une large part de l’héritage de la culture gréco-latine. Toutes les grandes abbayes médiévales possédaient une bibliothèque importante. La communauté montoise bénéficia de trois facteurs déterminants : la création d’un scriptorium après 965, l’intérêt d’abbés successifs pour les choses de l’esprit et le talent d’enlumineur de nombreux moines. » on va vite se rendre compte que le Mont malgré ses déchéances n’a jamais cessé d’être admiré, ou à défaut de renaître constamment de ses cendres...

Enfin bref, il y aurait encore beaucoup à dire, mais même si ce livre date un peu et si vous cherchez des infos sur ce magnifique Mont, je vous en conseille la lecture sans problème, en plus à la fin il y a un récapitulatif chronologique, et ça c'est le genre de chose que j'adore !

Ici une petite page qui parle du Mont Saint-Michel.

2 mai 2013

"Charlemagne" de Jean Favier

"Charlemagne" de Jean Favier

charlemagne

Résumé :

Successeur des Césars, Charlemagne dont la personnalité fut multiple, aura influencé la politique de la France et de l’Europe bien au-delà de son règne. Jean Favier brosse ici le plus magistral des portraits de l’Empereur. De l'héritier de l'Empire romain à l'empereur à la barbe fleurie, de l'inventeur de la Couronne de France à celui de l'école, l'Histoire donne bien des visages à Charlemagne ; il est souvent difficile de distinguer la part du mythe et de la réalité. Aussi Jean Favier a-t-il consacré une partie entière de son ouvrage au personnage construit par les siècles. Le grand médiéviste s'attache d'abord à replacer le personnage dans son contexte historique, analysant minutieusement la société dont il est issu. Il brosse également un portrait fouillé de ce souverain dont l'action était toute entière tournée vers un seul but : l'unité politique et religieuse de l'Occident chrétien. Sous le mythe, on découvre un homme raffiné, épris de poésie latine, lisant le grec, artisan d'une renaissance intellectuelle qui n'aura pas d'équivalent avant longtemps. Du système monétaire à l'Église, pas un domaine n'a échappé à son ardeur réformatrice que ses conquêtes ont étendue à un énorme empire : tous les éléments d'une légende étaient réunis, le temps a fait le reste.

Membre de l’Institut, directeur général des Archives de France, puis président de la Bibliothèque nationale de France, président de la Commission d’histoire de Paris, Jean Favier a publié plus d’une vingtaine de livres sur le Moyen Âge. Ils ont tous été de très grands succès de librairie. Citons par exemple Philippe Le Bel, Louis XI, François Villon, Charlemagne, le Dictionnaire de la France médiévale, Paris, 2000 ans d’histoire, Pierre Cauchon et enfin Le Bourgeois de Paris au Moyen Âge (Tallandier 2012).

Mon avis :

Ce livre ravira tous les gourmands d’histoire, mais étant très très très détaillé, je le conseille vraiment pour ceux qui veulent en savoir plus et dans les détails sur Charlemagne, mais aussi sur les Mérovingiens, l’Europe, la société, l’agriculture, la renaissance Carolingienne, etc, etc... Alors si cela a des avantages et que c’est agréable d’en découvrir un peu plus sur cette Europe féodale qui fait suite à la chute de l’Empire Romain d’Occident (476) et que l’on connaît souvent très mal, faut admettre que parfois c'est un peu dur (surtout au début) à suivre, voilà pourquoi je conseille d’avoir quelques bonnes cartes sous les yeux pour arriver à bien suivre les conquêtes et compagnie. (A faire si bien sûr vous voulez vraiment bien visualiser cette ancienne Europe, mais en ce qui me concerne ça m’a beaucoup aidé. ^^)

Néanmoins malgré cela, ce livre est génial à lire. Pour ma part j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre l’évolution de l’Empire de Charlemagne, son organisation, ses marches, ses grands évènements…, et connaître par exemple ainsi la véritable histoire sur le désastre de Roncevaux, (la geste La chanson de Roland étant loin d’être juste car écrite fin du XIème et révisée par les auteurs), ou encore découvrir comment son règne a marqué l'histoire. En effet ce dernier n'a jamais été oublié par ses successeurs, Roi français, Empereurs du Saint Empire Romain Germanique, Napoléon 1er ou même des Nazis on souvent fait référence à cet empereur.
Alors certes Charlemagne n’a pas eu que des amis, ce dernier qui se pose comme le défenseur de la foi chrétienne, sera souvent en désaccord avec l’Empire Romain d’Orient, dont le siège se trouve à Constantinople. Déjà parce que cet empire a eu tout le long du Moyen-âge des revendications sur l’occident, mais aussi parce qu’ils ne pouvaient supporter qu’un roi dit "barbare" se pose en successeur de Constantin, (ils auront beaucoup de mal à admettre Charlemagne comme empereur), et soutienne en plus le pape. Bon ce n‘est pas pour autant que l’église catholique et Charlemagne s’entendront toujours comme larron en foire, d’ailleurs la canonisation de Charlemagne ne sera jamais vraiment confirmer par l’église, cela étant elle ne sera pas annuler pour autant. Plus proche de nous l’historien Michelet en fera un portrait pas du tout flatteur et mensonger.

Je ne vais pas m’attarder sur tous les sujets que le livre développe, car je voudrais m’arrêter sur un Charlemagne plus intime, mais en vrac je vais vous en donner quelques aperçus. Que ça soit sur la création de la dynastie des carolingiens, depuis Charles Martel et Pépin le Bref, sur l’éviction des neveux de Charlemagne par ce dernier à la mort de son frère Carloman, sur l’agriculture, le commerce, l’organisation des marches (car rien n’était laissé au hasard), les serments de fidélité que Charlemagne exigeait, les diverses capitulaires, ou encore sur le dénigrement des mérovingiens par Eginhard, (historien de Charlemagne qui a beaucoup écrit sur ce dernier mais hélas trop sous un beau jour, et au mépris de la dynastie précédente les mérovingiens, qui n’étaient sans doute pas tous des rois fainéants), tout est développé dans ces pages. Ce livre est une véritable carte géographique et sociologique sur cette époque mal connue.

Quand n’est-il de Charlemagne d’une façon moins générale ?

On connaît de Charlemagne le roi guerrier qui partait toujours en guerre pour mater les saxons, les avars, etc, etc... mais en privée c’était un homme assez simple, c’était un tout autre homme. Pour ma part il m’a semblé même plutôt bon, j’avoue. J’entends par-là pas cruel, qui avait soif de justice, d’équité, et protègait le petit peuple, un homme aussi qui apprenait de ses erreurs. C’était aussi un homme plusieurs fois marié (pour ma part je me souvenais seulement d’Hildegarde), et qui a eu 18 enfants ! A qui il donnera une réelle formation intellectuelle à ses filles comme à ses fils. Car il faut savoir que Charlemagne tenait beaucoup à l’instruction, lui-même avait une soif d’apprendre immense et n’aura de cesse de se perfectionner en s'entourant d’intellectuelles et formera d’ailleurs l’Académie Palatine, où chacun des participants portaient un nom de poète grecque ou latin (Horas, Homère, Pindare, Ovide), ou le nom d’un empereur (César, Antoine). Charlemagne lui, se réservant le nom de David en référence à David et Goliath, mais aussi au David « fondateur de Jérusalem, la tête de la maison dont est issu le Christ ». (Page 469-470).

Il est vrai que l’on pense souvent à tort que le moyen-âge était une époque sombre et inculte, ce livre va nous montrer l’inverse. Sous Charlemagne il y aura ce qu’on appelle aujourd’hui « la Renaissance Carolingienne ». En effet Charlemagne n’était pas un roi seulement obsédé par la religion et sa toute puissante pensée, il a cœur de faire revivre cet héritage gréco-romain, et il va y parvenir grâce à l’Italie, le pape Léon III lui fera parvenir des copies de grands classiques, mais surtout grâce aux îles britanniques ! L’évangélisation récente de ses îles a fait que ces dernières ont gardé jusqu’à très tard la culture latine. Et c’est en particulier à travers le monachisme anglo-saxon où on enseigne le comput, l’arithmétique, l’astronomie, la médecine, l’exégèse et la métrique et même un peu le grec, que l’empire de Charlemagne va pouvoir bénéficier des lumières antiques. En ce qui concerne l’Espagne de l’après wisigothique (qui était déjà une très grande culture), l’Espagne  Mozarabe où se combine l’apport culturel des trois religions, sera très effacée de la renaissance carolingienne même si ces derniers travaillaient pourtant en commun sur les œuvres de la pensée grecque, en fait Charlemagne n’était pas très attiré par l’Espagne. Cela étant toute cette « Renaissance Carolingienne » se fera surtout sentir un peu après la mort de Charlemagne. Par contre pour tordre le coup à une légende et contrairement à l’idée reçue, Charlemagne n’a pas inventé l’école, elle existait déjà avant. Mais Charlemagne souhaitait l’ouvrir pour les enfants des riches comme pour les enfants des pauvres. Il voulait que chaque enfant dans les cités épiscopales sache la grammaire, lire, compter, car il savait que la culture assurée aussi l’avenir du royaume. C'était un homme des Lumières avant l'heure.

Enfin bref, il y’aurait encore beaucoup à dire sur ce livre, car il décrit tous les domaines où Charlemagne a agi. Voilà pourquoi je vais m’arrêter là. Mais si l’histoire vous intéresse je recommande vivement ce livre, même si je pense qu’il faut en faire plusieurs lectures pour bien mémoriser et comprendre l’œuvre de Charlemagne

Je remercie au passage les éditions Tallandier pour ce service presse.

16 avril 2013

"Les archives secrètes de Vatican" de Luca Becchetti, Luca Carboni, Giovanni Castaldo et Marcel Chappin

"Les archives secrètes de Vatican" de Luca Becchetti, Luca Carboni, Giovanni Castaldo et Marcel Chappin

les archives du vatican

Résumé :

Créées en 1612, les archives secrètes du Vatican représentent 12 siècles de la mémoire du monde sur 85 kilomètres de rayonnages. Pour la première fois révélées, elles mettent au jour un patrimoine inestimable, qui embrasse tous les âges de l'humanité et tous les continents. Ce livre nous présente leurs plus beaux trésors : Le réquisitoire contre l'ordre des Templiers en terre de France ; L'excommunication de Martin Luther ; Le testament de Marie Stuart à Sixte V ; Les actes du procès de l'Inquisition contre Galilée ; La lettre de Voltaire à Benoît XIV ; La plus prestigieuse distinction pontificale pour Mozart ; Les correspondances de Bernadette Soubirous et d'Abraham Lincoln à Pie IX ; Le cérémonial du sacre et du couronnement de Napoléon empereur des Français ; La requête de Pie XI à Hitler ; Et bien d'autres... Vous emprunterez les plus mystérieux couloirs, accéderez aux salles de lecture réservées aux éminents chercheurs, et vous glisserez dans les pièces interdites. Enrichi de commentaires qui resituent ces écrits dans le contexte d'une Eglise bouillonnante, traversée par de multiples controverses, cet ouvrage unique révèle enfin les coulisses de l'Histoire.

Mon avis :

C’est l’émission Secrets d’histoire sur le Vatican qui m’a donnée envie d’en apprendre plus sur les fameuses archives du Vatican, qui ont au cours de l’histoire connues 1000 péripéties. (Les guerres, le transfert de Napoléon, les dégâts du temps…), et je remercie par avance les éditions Michel Lafon pour m’avoir accordée ce service presse.

Tout d’abord je tiens à faire part de ma surprise quand j’ai découvert ce livre, enfin le contenu. Pour être honnête je ne m’attendais pas à cela. Enfin si je m’attendais bien à des archives, mais pas à des archives de cette nature qui donnent à l’Histoire une nouvelle vision et une version un peu plus complète, et je m’attendais encore moins à ce qu’elles touchent une bonne partie de l’histoire de l’humanité ! Car aussi curieux que cela puisse paraître, dans ce bouquin il y’a des photos de vieille lettre qui vont du Grand Khan Güyük (empire mongole) au septième Dalaï-Lama (Tibet), en passant par La Chine de l’Impératrice Hélène reconvertie au christianisme (Dynastie Ming), les indiens d’Amérique, le Japon du 20ème siècle, et le calife du Maroc Abu Hafs. Comme vous le voyez c’est un sacré tour d’horizon que nous propose ce livre, et je dois dire que si pour les territoires chrétiens la correspondance entre Pape et Patriarche, Pape et Roi, etc, etc… ne m’étonnait guère, j’avoue par contre que pour le reste je suis restée plutôt pantoise. Je ne m‘attendais vraiment pas à ce que l’univers du Vatican aille si loin !

Bien entendu les archives présentent dans ce bouquin ne concernent pas seulement les mondes si éloignés, en effet elles peuvent se montrer plus proches de nous, avec des personnages comme Frédéric Barbrousse, Otton 1er, (qui faut arriver à situer ^^) Charles Quint, François 1er, Mozart, Voltaire, Jan Sobieski III, Erasme, Luther, Hitler… Et là, comme dans les mondes plus lointains, on va découvrir les alliances, les donations, les traités, les divergences, les simples lettres, etc, etc…, entre église et les grands de ce monde. En quelques mots, on va aussi découvrir ici des petits bouts d’histoires qui font la grande Histoire.

En vrac, dans ces pages on peut trouver des informations sur la chute des Ming, des rapports entre Erasme, Luther et l’église, sur la création de la Garde Suisse ou encore la mission du Vatican lors de la dernière guerre mondiale. On trouve encore le traité de Paix de Tolentino entre le Saint-Siège et la République Française en 1797, (avant l’avènement de Napoléon qui changera encore tout cela en annexant en 1809 les états pontificaux), ou encore le commencement du divorce entre les états européens et l’église qui se marque en 1648 avec la Paix de Westphalie sous le règne du Pape Innocent X.

Enfin bref par ces archives nous découvrons énormément sur l’Histoire en générale et du rôle de l’église dans la politique. Sans oublier qu'en plus de cela, nous avons avec les photos et via les descriptions des sceaux (en or, en cire rouge, en cinabre (écriture sigillaire ou autre)), du papier et des écritures, quelques informations sur les merveilles de l’époque.

Par contre deux petits bémols. Un, l’écriture est un peu petite, et de deux je regrette qu’il n’y ait eu que quelques traductions en français des citations latines, italiennes, espagnoles présentent dans ce livre, encore que pour l’espagnol ça passait. Enfin bref, ça aurait été mieux pour avoir une bonne vision des choses d’avoir la traduction, même si on sait grâce aux textes qui accompagnent les photos d’archives, ce qu’elles racontent.

En résumé c’est un livre que je conseille à tous les curieux, ou encore les amoureux de l’Histoire qu’ils soient confirmés ou débutants. Merci encore aux éditions Michel lafon.

 

27 mars 2013

Les petites histoires de la grande Histoire.

"Secrets d'histoire tome 1" de Stéphane Bern

secrets d'histoire

Résumé :

Mystère, Enigmes et Secrets du passé sont autant de clés pour découvrir la petite histoire de la grande. Avec l'aide des plus éminents de nos historiens d'aujourd'hui, nous avons tenté d'élucider une trentaine d'énigmes, sachant que l'Histoire est, comme la science, en perpétuelle évolution sur le chemin de la vérité. Ainsi de nouveaux dossiers ont pu être rouverts en s'appuyant sur des figures emblématiques et, à travers elles, raconter une époque, percer à jour certains secrets. L'Histoire constitue le socle de notre nation, un trésor et un patrimoine communs qui confèrent à chacun d'entre nous - quelle que soit notre origine - ce sentiment d'appartenance à un même peuple. Mes ancêtres n'étaient pas gaulois, loin s'en faut, mais l'étude passionnée de l'Histoire de France m'a permis d'aimer ce pays qui m'a vu naître. Un peuple qui ne sait pas d'où il vient, ne sait pas où il va.

Mon avis :

Dans l’ensemble c'est vraiment un bon livre, ça remonte à assez loin dans le temps (Alésia) et parle de divers personnages (roi, reine, chevalier...), mais je regrette quand même que ça reprenne parfois mot pour mot les émissions, ce qui laisse un peu un sentiment de perdre son temps car on sait d'avance ce qui va être dit.
Autre point négatif, sans toutefois l'être vraiment, c'est que ça survole un peu trop le sujet, cela étant ça soulève quand même de bonne question et répond peut-être à certaines. Voilà pourquoi d'ailleurs j'ai acheté le tome 2.

Pour résumer, j'ai quand même apprécié ce livre et je vous le conseille. Pour finir je vous laisse avec ce court passage du préface : "[...] Mes ancêtres n'étaient pas gaulois, loin s'en faut, mais l'étude passionnée de l'Histoire de France m'a permis d'aimer ce pays qui m'a vu naître et que mes grands-parents avaient choisi ; l'histoire comme la langue et la culture sont de merveilleux vecteurs d'intégration..."

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18 février 2013

"Ma république se meurt" de Jeannette Bougrab

"Ma république se meurt" de Jeannette Bougrab

ma république se meurt

Résumé :

Jeannette Bougrab est une femme insoumise. Athée dans une famille de musulmans, fille d'ouvriers immigrés devenue maître des requêtes au Conseil d'Etat, ministre passionnée dans un gouvernement conformiste, elle a transgressé les règles pour honorer celle à qui elle doit tout : la République française. Mais que sont devenus nos institutions et nos principes fondamentaux dans une société où règnent les inégalités et les discriminations, où le communautarisme religieux menace, et où la laïcité, l'école et l'armée, sont en danger ?
En nous entraînant dans les coulisses du pouvoir, elle nous donne à voir l'envers d'une France fissurée. Analyse d'une société fragile, confessions d'une femme atypique, ce témoignage est surtout un manifeste où le politique retrouve un visage humain.

Mon avis :

J’ai voulu lire ce livre car le sujet de la République décadente m’intéresse énormément. Alors malgré quelques désaccords avec l’auteur, je dois dire que je ne regrette pas cette lecture et je tiens à saluer le combat de cette femme. Tenant moi-même beaucoup à la laïcité et à la liberté de la femme mais aussi de l’homme, je ne peux qu’approuver ses prises de positions qui n’ont pas toujours été simple et sans danger, comme l’épisode de la crèche Baby-Lou le montre. J'ai d'ailleurs apprécié le portrait qu'elle a fait de la Halde à ce passage : "... Je comprenais trop bien que cette institution était gangrenée par le différentialisme, le communautarisme, et, pire, une forme de condescendance à l'égard des immigrés. Ils acceptaient tout par bêtise, par ignorance, vivant éloignés des banlieues."

Cela étant y’a quelques points qui m’ont soient fait rire, ou soient laissés mi-figue mi-raisin. Par exemple je ne peux pas ressentir cette "pitié" qu’elle a pour tous ces jeunes qui sortent du système scolaire avec un CAP, un BEP ou même rien. Certes je suis d'accord avec ce qu'elle dit, quand elle dit que le système scolaire en France a des grosses lacunes, en plus de servir une idéologie politiquement correcte, il forme de futurs citoyens sans conscience et sans esprit critique (ce n’est pas dans le livre mais un avis personnel) ; cela dit je ne pense pas qu’on puisse raisonnablement rejeter pour autant tout l’opprobre de cet échec sur le système éducatif national, comme elle aurait une tendance à le faire.

Pour moi un élève est tout autant responsable de son échec et l'environnement familiale qui va avec. En effet, si l'environnement familiale , et si ce dernier ne se donne pas les moyens de réussir, personne ne le fera pour lui, et dans ce cas l'état n'est en rien responsable. Ensuite je ne crois pas non plus que la discrimination sociale, raciale, rentre en ligne de compte dans l’échec scolaire comme le pense l'auteur. Il y'a des profs qui sont encore niouks c'est un fait je ne le nie pas, mais avec des profs majoritairement à gauche, j'avoue que je ne vois pas comment la discrimination pourrait s'exprimer. Et d'ailleurs je pense qu'il faut faire très attention en disant ça car à l'époque actuelle je crois sincèrement que la discrimination sert plus d’excuse pas toujours bien utilisée pour expliquer la cause de l'échec.

Ensuite pour le côté rigolo du livre que j'ai cité en-haut, c’est quand elle dit que les immigrés aiment davantage la France que les français eux-mêmes. Alors déjà, là m’est revenue en mémoire un bon nombre d’expériences personnelles qui me font plutôt penser l’inverse, mais ensuite il m'est aussi revenue en mémoire un passage de son histoire qu’elle expose au début de son livre, qui fait que je me demande comment elle peut dire ça. Comment peut-elle dire cela ? Alors qu’au sein même du gouvernement, elle a été victime du communautarisme et de la francophobie venant de Abderrahmane Dahmane, puisqu’il a traité de "fille de traite" ! D’ailleurs en ce qui concerne son histoire de "fille de traite", je déplore tout autant qu’elle que l’UMP n’ait pas pris position contre ce personnage.. Ils n’auraient JAMAIS dû laisser passer cela. Comment peut-elle dire cela alors qu’elle dénonce la Marseillaise sifflée ? Et le refus de respecter la république venant de ces populations ? Je trouve que par moment il y a un décalage entre ce qu'elle dit et les faits. Voilà d'ailleurs pourquoi, je ne la suis pas dans l'idée qu'il faut plus de diversité au gouvernement. J’avoue sincèrement que j’ai du mal à faire confiance à certaines personnes, ayant trop peur de la francophobie que l’on peut craindre à juste titre de ces gens-là, bien que certaines élites françaises soient selon-moi, ouvertement francophobes et europhobes aussi.

Néanmoins malgré ces désaccords, il faut savoir que j'ai été aussi d'accord avec elle en lisant ce livre. Quand elle dénonce par exemple et à juste titre, l’obscurantisme religieux qui mène la danse en France. Et plus particulièrement l’intégrisme islamiste j’ai envie de dire, l’intégrisme catholique étant plutôt de son côté vertement rembarré comme on l’a vu avec le mariage gay récemment, bien qu'il existe c'est sûr et certain. Bref.
Même si ça n’a pas été une découverte pour ma part, j'ai apprécié qu'elle en parle car elle va dénoncer cette mainmise de l’intégrisme islamiste sur la société française, et montrer ainsi, avec quelques exemples, comment les gouvernements marchent main dans la main avec l’intégrisme islamiste au mépris des valeurs françaises. Récemment on a eu la légion d'honneur de Tariq Oubrou comme preuve de la fascination obscurantisme, mais pourtant si on remonte plus loin dans le temps on va voir qu'on a déjà eu ce souci avec l'UOIF où Nicolas Sarkozy en tant que ministre de l'intérieur s'était rendu. Là-dessus je trouve qu'elle a fait preuve d'un réel sens de l'observation, en désignant clairement les problèmes, et on voit clairement que
la liberté d’expression, de pensée, et la laïcité sont menacées. On pensait ces principes acquis, braves gens détrompez-vous !

Voilà d’ailleurs pourquoi je ne suis pas si réfractaire à Marine Le Pen contrairement à l’auteur, car pour moi -et malgré des maladresses-, je trouve que c'est la seule qui a le courage de s'élever contre la destruction de la République sans avoir peur de déplaire. J'ai bien cru en Sarkozy en 2007 mais j'ai été sérieusement déçue de voir qu'il n'a rien fait contre cela, au point que maintenant et pour résumer l'auteur, tout ce que les gouvernements trouvent à faire c'est de construire des mosquées (avec l'argent du contribuable) pensant éteindre les feux et sauvegarder ainsi l'état. Un peu comme Münich en 1938... Enfin pour ma part je ne pense pas que Marine Le Pen soit plus dangereuse que Mélanchon ou encore Taubira.

En résumé c’est un livre que je conseille, car malgré les quelques désaccords que j’ai rencontré lors de ma lecture, je suis dans l’ensemble d’accord avec elle, quand elle dit que la religion est un asservissement de l’homme et le dénigrement de l’esprit et de la raison (croire un peu je veux bien, mais trop c’est dangereux et stupide), ou encore quand elle dit que la repentance coloniale n’a plus raison d’être, et que les harkis devraient être davantage reconnus. Bref, malgré mes désaccords et mes réserves, c’est un livre à lire. Jeannette Bougrab est une femme de caractère, et il est intéressant de mieux la connaître.

Je remercie en passant les éditions Grasset pour ce service presse.

 

Extraits : "Tout en adhérant officiellement aux valeurs de notre République, des associations locales établies dans les quartiers réussissent à mettre en oeuvre et à diffuser un projet sournois. C'est l'implantation d'un islam radical dont la finalité est clairement politique..."

"Il convient de débattre mais surtout d'agir pour lutter contre les dérives dangereuse de l'islamisme. N'ayant pas la mémoire courte, Madrid, Londres ou encore Paris ont connu des attentats sanglants au nom de Dieu. La France semble parfois être une démocratie immature, incapable d'aborder des sujets sans tomber dans une hystérie collective. Si on décide même simplement, de les approcher (immigration, laïcité...), l'on est accusé du pire par la gauche. Pourtant c'est elle qui est responsable du communautarisme et du différentialisme né d'un sentiment de culpabilité postcoloniale. La France est une République laïque. Dès l'artcile 1er de la constitution du 4 octobre 1958 il est affirmé que : " La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale." La France est un état de droit où les libertés sont consacrées et protégées : liberté de pensée, liberté de conscience, liberté cultuelle... Elle ne peut accepter de faire des compromis avec ce qui la définit, quitte à expulser les imams étrangers qui tiennent des propos extrémistes et attentatoires à la dignité et l'intégrité du corps des femmes, ou à refuser l'entrée sur son territoire à ceux qui prônent le djihad."

 

Article 10 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 :

"Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi."

 

12 décembre 2012

"Diderot ou le bonheur de penser" de Jacques Attali

"Diderot ou le bonheur de penser" de Jacques Attali

diderot

Résumé :

« Quel plaisir de raconter la vie d’un homme immensément intelligent, puits de science, totalement libre, follement amoureux, incroyablement créatif. Et si drôle !

Quel plaisir de comprendre qu’il est plus important que tous les autres auteurs des Lumières, parce qu’il a pensé avant d’autres aux droits de l’homme, à la révolution, à l’unité de l’espèce humaine ; parce qu’il a bâti, avec L’Encyclopédie, le socle de la révolution politique, philosophique et économique de l’Europe.

Traversant le XVIIIe siècle, de la fi n du règne de Louis XIV à la veille de la Révolution française, Denis Diderot aura tout vu de la fi n d’un monde et tout compris de celui qui s’annonçait. Il aura défi é les grands de son temps, il aura pensé et écrit librement au risque de l’emprisonnement. 
Doué d’une prédisposition infinie au bonheur, il aima jusqu’au dernier jour plusieurs femmes à la fois, sans s’en cacher, sans en attendre ni argent, ni influence. Polémiquant, ferraillant sur tous les sujets, inspirateur et éditeur de ses contemporains – Rousseau, d’Alembert, d’Holbach, Condillac… –, il bouleversa les codes du théâtre et du roman français. Et fut le dernier homme à maîtriser l’ensemble du savoir de son époque.

Mon avis:

La lecture de ce livre a été dans l’ensemble agréable, j’ai découvert beaucoup de chose sur Diderot, mais aussi sur l’époque. Cela dit parfois ça a été pour ma part un peu difficile à suivre. En effet ce livre est déjà un condensé d’information ce qui est très agréable, néanmoins la flopée de nom qu’il y’a m’a soit complètement perdu, ou alors elle m’est passée au-dessus de la tête. Ça c’est le premier point négatif, le second point négatif, c’est la profusion des lettres appartenant à Diderot ou à d’autres personnages. En plus de casser le rythme de la lecture, elles ne m’ont pas toujours intéressées, surtout les lettres d’amour…

Cela étant et malgré tout, ce livre est comme je le dis riche en connaissance, puisque l’auteur ne s’arrête pas au seul personnage de Diderot, en effet il va aussi raconter ce qui se passe en France à cette période, mais aussi dans le monde (E.U. Chine, Russie…), sans compter qu’il va, à défaut de vraiment développer, parler des autres philosophes, raconter un peu leur caractère, leurs œuvres, leur vie… Ce que j’ai beaucoup apprécié.

Autre point que j’ai aimé, c’est de découvrir la vie de Diderot : son père le destinait à une carrière religieuse, ses trois premiers enfants sont morts (seule Angélique survivra), et il s’est enfuit d’un couvent de Langres où son père l’avait fait enfermer pour éviter son mariage, d’ailleurs les mœurs de l’époque étaient assez spéciales sur ce sujet, un homme ne pouvait pas se marier avant 30 ans sauf si accord de ses parents, et 25 ans pour la femme. Étrange, hein ?

Mais outre ceci, ce que j’ai surtout apprécié découvrir ce sont les mille tracas par lesquels il est passé pour publier son encyclopédie, sans oublier ses autres œuvres, qui portent un regard tellement critique que ça lui vaudra la prison !

Pour en revenir à l’encyclopédie, elle a bien démarré, mais suite à l’attentat sur le roi Louis XV par Damiens, plus d’autres petites choses à cause de l’église, ça se complique... En effet Diderot et d’Alembert ont dû la finir dans la clandestinité, et les libraires ont dû à leur tour l’imprimer en cachette. D’ailleurs ils imprimeront tous les derniers tomes d’un coup afin d’éviter toutes autres censures ou destructions par les autorités, et ils la vendront même sous le manteau ! Tout cela pour dire qu'en ce temps, il n'était point aisé d'arriver au bout de cette grande entreprise à cause de la censure. En plus faut savoir que Diderot la finira seul, puisque d’Alembert qui ne s’occupait que de la partie mathématique arrêtera avant l’expérience. Cela dit, Diderot arrivera au bout de cette entreprise grâce aux centaines de personnes qui l’ont aidé à faire les articles.

Mais attention, ce n’est pas pour autant que le génie de cet homme sera reconnu de son vivant, ni même de sa mort, enfin au début. Mort avant la révolution, il a été accusé comme ennemi par les maîtres de cette dernière à cause de son athéisme ; mais paradoxalement il sera aussi accusé d’être responsable de la terreur, pour avoir fait l’apologie de la mort du monarque, ce qui on en convient ne l’aidera pas à se faire une place posthume.
Ce n’est qu'en 1866 que Pierre Larousse en parlera élogieusement, et sous la III république les républicains et les anticléricaux feront de Diderot le précurseur de leur idée, notamment celle de la laïcité. La suite de l’histoire fera toujours de Diderot une lumière, cependant à travers l’histoire il aura toujours des détracteurs qui lui reprocheront son athéisme et son caractère révolté, comme en 1913. 

Je pourrais m’arrêter là sur ce livre, cela dit je dois dire que je n’ai pas pu m’empêcher de faire le parallèle entre ce 18ème siècle vécu par Diderot et l’époque actuelle. J’ai en effet trouvé quelques ressemblances, outre le fait qu’aujourd’hui la France est à peu près aussi ruinée que celle de ce 18ème siècle et qu’elle traverse de graves crises, j’ai remarqué ou disons que je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer le retour de l’obscurantisme religieux.
Jusqu’à la révolution, l’église avait droit de s’exprimer sur diverses affaires royales et n’hésitait pas à faire valoir son pouvoir pour empêcher toutes critiques sur la religion en « traquant » notamment les philosophes quand ces derniers émettaient une opinion athée ou éclairée ; si on regarde bien et pourtant sans trop chercher, on voit qu’aujourd’hui on connaît cette même chose en particulier à cause de l’Islam.
Religion obscurantiste qui supporte encore moins que les autres les critiques des philosophes ou des gens simples, et qui du coup impose son silence dans nos démocraties, sous divers prétextes fallacieux, avec l'aide de quelques associations qui se posent en censeur de la morale et de la pensée. Est-ce le signe que l’on régresse au-delà du 18ème ? En ce qui me concerne je pense sincèrement que oui, et je suis certaine que Diderot comme Voltaire en seraient mortifiés. Holbach à Diderot : « Un peuple qui croit que c’est la croyance en d’un Dieu, et non pas les bonnes lois, qui font les honnêtes gens, ne me paraît guère avancé. »

En conclusion voici ce que dit l'auteur mieux que moi : « Les restes de Diderot, qui ne sont sans doute plus sous la crypte de Saint-Roch, auraient à l’évidence leur place au Panthéon. Parce qu’il nous montre que penser librement peut être en soi une source de bonheur. Parce qu’il est le premier à avoir fait du devoir d’indignation un fondement du droit et de la souveraineté populaire. Parce qu’il a été le précurseur en maints domaines, de la philosophie politique à la biologie en passant par le théâtre et la musique. Parce qu’il a été le dernier homme à pouvoir prétendre avoir embrassé et maîtrisé en tout domaine le savoir disponible de son temps. »

Phrases de Diderot :

« [...] Il est mille fois plus facile, j’en suis persuadé, pour un peuple éclairé de retourner à la barbarie, que pour un peuple barbare d’avancer d’un seul pas vers la civilisation. »

« Le premier pas vers la philosophie, c’est l’incrédulité. »

Je remercie MyBoox pour cette découverte que je conseille vivement et les éditions Fayard.

 

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11 décembre 2012

"Comment Jésus est devenu Dieu" de Frédéric Lenoir

"Comment Jésus est devenu Dieu" de Frédéric Lenoir

Comment jésus est devenu dieu

Résumé :

« Pour vous qui suis-je ? » Cette interrogation de Jésus à ses disciples n’a rien perdu de sa force. Les Evangiles laissent planer un doute sur l’identité de cet homme hors du commun : est-il un prophète ? le Messie attendu par les juifs ? le Fils de Dieu ?
De nos jours, le christianisme est pourtant la seule religion qui affirme que son fondateur est à la fois homme et Dieu. Comment les chrétiens des premiers siècles ont-ils progressivement été amenés à affirmer la divinité de Jésus alors que lui-même ne s’est jamais identifié à Dieu ?
Comment, à l’issue de débats passionnés, furent élaborés les dogmes de la Sainte Trinité et de l’Incarnation ?
Quels autres regards ont été rejetés comme « hérétiques » lors de ces virulentes joutes théologiques qui ont coûté la vie à certains ?
Quel a été le rôle du pouvoir politique dans l’élaboration du credo chrétien à partir du IVe siècle et de la conversion de l’empereur Constantin ?
Écrit comme un récit, cet ouvrage captivant permet de comprendre la naissance du christianisme ainsi que les fondements de la foi chrétienne et pose avec acuité la question centrale : qui est Jésus ?

Mon avis :

J’ai lu ce livre dans le cadre de mon challenge loufoque et aléatoire. Les deux propositions étaient que le livre est la tranche blanche (ou dos du livre blanc) et que l’auteur soit un auteur des îles.

Pour en venir plus au livre maintenant, je dois dire qu’il n’a pas toujours était agréable et facile à lire. J’y ai certes beaucoup appris, mais je me suis beaucoup perdue dans les divers courants, conciles, gouvernements… Honnêtement, je n’aurais jamais pensé que la naissance du Christianisme avait été si compliquée et étrange voire sanguinaire.

Par exemple j’ignorai que Jésus avait eu selon les évangiles des frères et sœurs (où demi-frères, demi-soeurs, ou cousins, cousines on ne sait pas trop) qui ne le soutiendront pas forcément d'ailleurs, et que son message avait été si ambiguë et parfois même assez éloigné de ce que l’on pense. En effet même s’il a fait montre de sagesse, il a parfois eu un message assez violent comme le rapporte LUC (12,51) « Pensez-vous que je sois apparu pour établir la paix sur terre ? Non, je vous le dis, mais bien la division ». Étonnant n’est-ce pas ? Et c’est d’ailleurs un point que l’auteur va développer, dans ce livre. Qui était Jésus, quel était son message ? Chose qui est sûr c’est qu’il n’était pas un hippie ou un peace and love. Certes il a parlé d’amour, mais il n’a pas hésité non plus, à avoir des propos et gestes virulents pour dénoncer certaines dérives religieuses, ou le manque de respect de certains marchands et autres, envers un certain monument ; le temple de Jérusalem. Pourtant il a toujours eu ces faits et gestes, au nom d’un Dieu qui voulait une véritable bonification intérieure et non une pseudo sainteté sans grand valeur, ce qui le fera plus ou moins passer pour un blasphémateur.

Il est vrai que je ne crois pas en Dieu, tout du moins pas à un personnage au pouvoir incommensurable pas plus que je n’adhère à son message d’amour et de pardon universel. J’ai beau être une bouddhiste athée, j’ai encore assez de jugeote pour voir où mènera le pardon universel (à la liberté de recommencer, au crime et à l’anarchie), et j’admets que je ne crois pas à l’amour universel, pour moi c’est utopique. Pourtant il y’a quelque mois, j’ai acheté la Bible par curiosité car j’ai vraiment envie de savoir ce qu’elle raconte, et bien grâce à ce livre je sais aujourd'hui que je ne devrai pas voir Jésus comme un homme peace and love bien au contraire ! Tout comme je sais aussi comment je devrai aborder les 4 évangiles. J’ai en effet découvert que sur les 4 évangiles, 3 sont synoptiques (Saint Matthieu, Saint Luc et Saint Marc) elles possèdent donc des ressemblances mais aussi quelques divergences, et la quatrième écrite par Saint Jean qui possède plus un message mystique, et montre davantage la divinité de Jésus.

Autre point du livre que j'ai particulièrement apprécié découvrir, même si cela a été justement très dur à suivre, c'est la naissance du christianisme et des divers courants qui en a résulté. Je suis restée assez étonnée de voir autant d'ordre religieux. Je n'en imaginais pas tant !
Ensuite et toujours dans le domaine de la religion, j'ai trouvé intéressant de découvrir les discussions qui se sont étalées à travers les siècles ; celles où "les sages" discutaient et débattaient des écritures, de la naissance divine de Jésus, de son essence, du verbe... Voir qu'il y'a eu autant de débat m'a énormément plu je dois dire ; puisque cela montre quand même, - et même si je considère le dogme chrétien dictatorial et arriéré -, que les chrétiens ne sont pas partis du principe que les divers textes religieux sont tombés tout droit du ciel pour finalement être au-dessus de tout soupçon, ce qui peut être considéré aujourd'hui comme une démarche "évolutive" on va dire. (Bon je suis peut-être un peu méchante de dire qu'elle est arriérée, car elle a malgré tout fait son aggiornamento avec le fameux Vatican II.)

Après autre point du livre qui m'a permis de découvrir une chose méconnue du christianisme, et qui n'est pas négligeable de savoir, se sont les persécutions qu'ils ont eu à subir tout au long de l'histoire, au début de leur histoire disons, car où en sommes-nous dans l'échelle de l'humanité pour arriver à situer le christianisme ? C'est en effet étonnant de voir comment ces gens-là, ont été pourchassés pendant des siècles au nom des Dieux païens et du polythéisme, ou encore au nom d'autres raisons plus politique.
Ça sera finalement l'empereur Constantin, qui pour unifier son empire, en fera la religion d'état, en faisant quand même attention aux traditions anciennes. Cela dit cette démarche de christianiser l'empire continuera au-delà de la mort de Constantin, et cela ne se fera pas du jour au lendemain et pas sans heurt non plus.

En résumé c’est un livre que je recommande pour toutes personnes curieuses sur la vie de Jésus, même s’il n’a pas toujours été facile à suivre.

(Extrait épilogue)

 « Dieu se manifeste non pas à travers un texte mais à travers une personne : Jésus. Et, par sa vie, ses paroles et sa présence toujours actuelle, cette personne exprime la parole divine. Le Christianisme est donc une religion de la personne et de la présence.

Religion de la personne, il se doit d’attacher plus d’importance aux personnes qu’à la Loi : c’est tout le sens du fameux  épisode de Jésus face à la femme adultère (Jean 8). On lui amène une femme prise en flagrant délit d’adultère qui, selon la loi juive doit être lapidée. Jésus lance alors à ses accusateurs cette parole magnifique : « Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre. » Bien que juif pratiquant, Jésus refuse d’appliquer la Loi à la lettre, car il considère d’abord la personne en face de lui. 

[…]

 Religion de la présence –présence du Christ dans le cœur des fidèles -, le christianisme a une dimension éminemment affective. Il est sensible, favorise l’expression émotionnelle, la communication. Religion de la personne et de la présence, le christianisme est par excellence la religion de l’amour. Ce qui explique qu’à travers  sa longue histoire, et malgré tous ses dévoiements liés à la recherche du pouvoir, il ait développé de nombreuses œuvres caritatives et donné naissance à une foule de d’ordres religieux dévoués aux personnes fragiles, handicapées, aux orphelins, aux malades, aux prisonniers, aux prostitués, à tous les parias de la société. Car il reconnaît en chaque être humain la personne du Christ. […]

L’amour est présenté dans le Nouveau Testament comme indispensable et même supérieur à la foi : « J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toutes la connaissance de Dieu, et toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas l’amour je ne suis rien. » affirme Paul

Dans toute sa profondeur, l’enseignement de Jésus conduit à affirmer que la foi et l’adoration explicite ne sont pas nécessaires pour l’esprit humain soit en liaison avec Dieu, pour qu’il soit mû par l’esprit qui « souffle où il veut » (Jean 3, 8). »

Ici une vidéo qui peut aider à comprendre ce livre, puisqu'elle a été construite autour de ce bouquin, entre autre.

 

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9 décembre 2012

"L'islamisme vrai visage de l'islam" de Hamid Zanaz

"L'islamisme vrai visage de l'islam" de Hamid Zanaz

l'islamisme vrai visage de l'islam

Résumé :

L'intégrisme islamique est parmi nous, insidieux d'abord puis affirmé, revendiquant ses droits jusqu'au moment où, assez fort, il impose sa loi et punit ceux qui tendent de se dérober à sa tyrannie, comme on le voit dans certaines banlieues avec le voilement forcé des filles et les agressions contre celles qui s'y refusent. État dans l'État, nourrissant les communautarismes, refusant de se plier aux lois de la République, il proclame que c'est à la République de s'adapter à l'islam. Hamid Zanaz, issu de famille musulmane, connaît l'islam et ses avatars pour avoir vécu en Algérie où il a enseigné la philosophie à l'Université. Sa maîtrise de la langue lui donne accès à des textes savants et des articles habituellement inaccessibles. Écrivain et penseur libre, il dévoile le double visage de l'islam, ses complicités et ses stratégies. À l'heure des printemps arabes, on lira ici avec profit les propos d'un étudiant en médecine égyptien prêt à se débarrasser des vestiges de la civilisation pharaonique et qui considère que l'histoire commence avec l'islam. On découvrira aussi Al Quassimi, cheikh "repenti" du Wahhabisme, devenu l'un de ses critiques les plus radicaux. L'auteur montre qu'islamisme et islam visent en réalité le même but : imposer la loi musulmane partout dans le monde, l'un ouvertement, l'autre masqué. Ce livre est un cri d'alarme lancé par un homme courageux : ouvrez les yeux au lieu de pratiquer la politique de l'autruche, ne faussez pas le débat par des indignations de pacotille. Apprenez d'abord à connaître le péril qui guette la démocratie, la liberté de conscience et celle des femmes, et sachez déjouer les pièges et les mensonges car, selon la taqîya, mentir pour le bien de la religion n'est pas un péché en islam. Derrière l'affirmation d'une prétendue supériorité de l'islam sur tout pacte social et républicain, se profile l'avant-garde du djihad. Il est grand temps de le savoir.

Mon avis :

« Bien malin celui qui prétend trouver une différence essentielle entre l’Islam est son « isme » ! L’intégrisme est d’ailleurs inscrit dans la nature de toute religion « révélée ». […] Les sources du fondamentalisme sont très ancrées dans sa religion. Mais dans le cas de l’Islam, il reste son fils légitime. »

« Est-il islamophobe celui qui appelle à la distinction claire et nette entre la terre et le ciel ? Celui qui déteste l’inégalité entre les hommes et les femmes ? Celui qui refuse de vivre sous le terrorisme théologique islamique, abhorre la lapidation des femmes adultères, l’amputation du voleur, la haine de l’autre, juif, chrétien, athée homosexuel… ? Le refus catégorique de ces habitudes est-il une haine contre les musulmans et la critique de l’intervention de la charia dans la vie intime des gens est-elle un dénigrement musulman ? la réponse est non, sauf si les musulmans se reconnaissent majoritairement dans cette idéologie barbare. »

Comme toute citoyenne normalement constituée qui a pour valeurs celles de la République, et des droits de l’homme mais aussi de la femme (oui quel culot !), je ne peux rester indifférente à la montée de l’intégrisme musulman en France, mais aussi dans le reste du monde, et qui menace nos démocraties mais aussi la raison.

Voilà pourquoi, quand je suis tombée sur ce livre sorti du politiquement correct mais en plus écrit par un "musulman", j’ai voulu à tout prix le lire, et même si je savais déjà que l’Islam n’est pas une religion d’amour et de tolérance, et que beaucoup des instances musulmanes à travers le monde manipulent l’opinion sur ce sujet (surtout le petit occidental qui est pathologiquement antiraciste), je suis quand même ravie par tous les arguments et les preuves que ce livres avancent et qui me faisaient parfois défaut, même si ça n’a pas été dans les grandes lignes une découverte. Comme je le dis toujours, j'ai vu trop de chose changer en mal pour ne pas être alertée sur ce sujet et ne pas comprendre.

Dans ce petit livre donc, l’auteur va dans un premier temps expliquer la "psychologie" de l'Islam, et ainsi démontrer que pour un musulman véritablement pratiquant, (généralement ceux qu'on appelle les modérés) la religion c'est la loi mais aussi l’état, que les trois sont indissociables. Et que par conséquent cette religion ne peut pas vivre avec la modernité, car vivre avec la démocratie c'est refuser la charia, le Coran lui même. Pour preuve, j'avance cette phrase que depuis 1920 les frères musulmans ont pour slogan :  « Le Coran est notre institution », et qui a été repris explicitement en France en 2003 par le président de l’Union des organisations islamiques de France (rien que le nom me fait grincer les dents !). Dans un second temps, il va montrer, critiquer, la manière dont le gouvernement français se couche devant cette religion.

- « L’école républicaine doit-elle éviter de choquer les sensibilités ou doit-elle soumettre l’islam au feu de la critique rationnelle ? Conforter les adeptes dans leurs convictions, leur endoctrinement, ou contribuer à la formation de leur esprit critique ? Et surtout jusqu’où peut aller la société occidentale dans son acceptation servile de la propagation d’un monde de vie anachronique, en contradiction totale avec l’esprit des Lumières et les principes élémentaires des Droits de l’homme et du citoyen ?

Einstein nous a mis en garde : « la folie c’est de faire encore et toujours la même chose en s’attendant à des résultats différents. » L’inconscience répétée de l’Occident à l’égard de l’islam le conduit à sa perte. »

- « Pour quelles raisons les manuels scolaires en France évitent-ils de remettre en cause les croyances dangereuses des parents musulmans persistent-ils à présenter l’islam comme une religion de paix et de justice, oubliant volontairement la condition inhumaine faite aux femmes, l’hostilité vis-à-vis des autres cultures, la dhimmitude (sous citoyenneté des non musulmans, les punitions corporelles barbares (amputation, lapidation), l’esclavagisme islamique… ? 

Aux jeux olympique de la lâcheté, l'Education nationale (ou se qu'il en reste), sera médaillée d'or en reculade.»

- « L’humanisme mal placé peut placer sur de fausses analyses et même son contraire. N’est-ce pas l’attitude de certaines gauchistes qui, jugeant que les musulmans ne sont pas mûrs pour la laïcité, pour la démocratie, encore moins pour le rationalisme et l’athéisme, les considèrent, sans l’avouer, comme des colonisés à perpétuité. Parallèlement, ils se félicitent que le christianisme, à leurs yeux archaïque et incompatible avec la vie d’aujourd’hui, soit évacué de la sphère publique. Je ne peux que leur donné raison, mais sur ce point, pourquoi ne poussent-il pas leur laïcité jusqu’au bout de leur analyse ? Seraient-ils laïques seulement vis-à-vis de la religion du Christ ? Et pourquoi cette attitude paternaliste face à l’islam ? Deux poids, eux mesures ! La religion serait mauvaise pour eux, mais bonne pour les musulmans ! Critiquer le christianisme est normal car c’est, pour eux, s’attaquer à l’irrationnel, à l’infâme même, et fait partie de la liberté d’expression. Mais pas question de toucher à l’islam ! Car ça serait s’attaquer non à l’irrationnel, mais à la culture islamique et aux musulmans ! Du même coup, on cesse d’être rationaliste pour devenir raciste. Manger du curé : oui ! Manger de l’imam : non ! […] si le Nobel récompensait la naïveté, l’islamo gauchisme serait un grand favori. »

En parallèle à cela ce que j'ai apprécié dans ce livre, c'est que l'auteur va dénoncer ces écrits qu'aucun musulman ne critique, alors qu'ils sont dans leurs textes fondateurs, et qui bien évidemment ne portent pas tous ce message d'amour et de paix comme on essaye de nous le faire croire. Le Djihad se trouve dans ces textes qui appartiennent à L’islam originel, ce qui implique qu'il n'est pas une création intégriste, contrairement à ce qu'on essaye de nous faire croire là aussi.

« Voilà un hadith du prophète à méditer : « Si tu es témoin d’un usage non-islamique, stoppe-le par la force. Si tu n’as pas le pouvoir de le faire cesser, condamne-le dans ton cœur. » Ce célèbre hadith est évoqué dans les prêches, enseigné à l’école, répété à la radio. En islam, la foi sans les œuvres, sans action militante n’a aucun sens, elle n’est pas valable. L’intégrisme, à mon avis, trouve son origine dans ces parages. Parce que l’intégrisme n’est rien d’autre que la certitude de posséder la vérité et de vouloir la corriger ceux qui ne l’ont pas.

Dès son origine, l’islam a appelé à la guerre sainte ; elle est non seulement juste mais licite, elle sanctifie et procure des récompenses dans l’au-delà. […] Et comme l’islam a vocation à se répandre sur toute la planète, le djihad est la meilleure voie. Il est évident que ce terme, employé dans le Coran et dans la tradition, l’est dans un sens plus guerrier que spirituel. »

Alors oui, il existe bien quelques versets qui prêchent la tolérance envers les juifs et les chrétiens, mais faut savoir que ces versets-là sont rendus caduques, par toutes les sourates dites abrogeantes, qui elles, prêchent la haine du juif, du chrétien…

« Les premiers versets du Coran qui invitent à la tolérance envers les autres religions, les gens du livre, chrétiens et juifs, ont été abrogés par d’autres versets clairs et nets appelant à la guerre sainte. […] De nombreux versets appellent au conflit avec ces mêmes croyants chrétiens et juifs. Quant aux païens et mécréants, l’islam est intransigeant avec eux : ils n’ont d’autres choix que la conversion, l’exil ou la mort. Voici les versets éloquents dans l’une des meilleures traductions de l’arabe.

« N’obéis pas aux infidèles ; et avec ceci (le Coran), lutte contre eux vigoureusement. » (25 : 52)

«Quant au verset 111 de la sourate Al Touba, il n’y va pas par quatre chemins : « Dieu a acheté des croyants pour leurs biens et leurs personnes, pour qu’il leur donne en retour le paradis, ils combattront dans le sentier de Dieu, ils tueront et seront tués… »

Toujours dans le Coran :

« Ordre est donné au prophète, de la part d’Allah, d’exhorter les musulmans au combat contre l’infidèle » (8 : 65)

« Ô prophète, mène le djihad contre les mécréants et les hypocrites et sois rude à leur égard, leur refuge sera l’enfer et quelle mauvaise destination. » (Sourate 66 verset 9)

 « L’islam doit prévaloir sur toutes les autres religions » (3 : 85)

« Lorsque les mois sacrés seront expirés, tuez les infidèles partout où vous les trouverez. Faites-les prisonniers ! Assiégez-les ! Placez-leur des embuscades ! S’ils font amende honorable, célèbrent l’office de la prière et payent la dîme, laissez-les poursuivre leur chemin ! Dieu est clément et miséricordieux. » (9 :5) »

« La guerre sainte est le plus beau des actes de dévotion, la meilleure des prières. C’est par cette voie que le prophète avait réussi à écraser les mécréants, disent les musulmans, enfin presque tous. Que d’éloges !  Voilà comment l’école enseigne le djihad dans tout le monde islamique. Se battre, se faire tuer au nom de l’islam fait partie du dogme même car, selon l’islam, il y’a deux types de territoires : territoires de paix ou dar al islam, pays islamisés, et territoires de guerre ou dar el harb, pays en voie d’islamisation. Un état de guerre permanent. »  Et le but ultime de cette guerre sainte, c’est de conquérir le monde entier et le soumettre à la loi unique, la seule loi valable et éternelle : la charia islamique. Selon, je le rappele les vœux d’Allah. « Combattez les infidèles jusqu’à leur soumission et que l’islam seul règne » (2 : 193)

(Je rappelle qu'aujourd’hui encore des milliers et des milliers de chrétiens, de juifs, de coptes… sont tués encore à travers le monde. Tout comme l’apostasie fait des victimes. Et où sont les voix sincères qui s’élèvent contre ça ? Nulle part.)

C’est dire à quel point l’islam ne peut vivre en paix avec la démocratie et les valeurs philosophiques qui ont fait notre temps, comme ils le disent eux même d'ailleurs. Ils sont au moins honnêtes sur ce point, on peut leur reconnaître ça !

Après un autre point dont va parler l'auteur, c'est la femme. Tenue dans l’ignorance, dominée par la force et emprisonnée dans une prison de tissus afin de ne pas réveiller les pensées lubriques de ces hommes faibles, la femme dans l’islam est presque rien ; et en citant les écrits saints mais aussi plusieurs cas l'auteur va le montrer. Avec par exemple la conférence des Nations Unies sur les femmes à Pékin en 1995, où les pays musulmans dans leur majorité, ont voulu remplacer le terme "égalité" par celui "d’équité" afin de pouvoir respecter la charia qui est inscrite dans toutes les constitutions des pays musulmans.

« Verset 34 de la sourates des femmes : Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celle-ci, et aussi des dépenses qu’ils font pour leurs biens. Les femmes vertueuses sont obéissantes [à leur maris] et protègent ce qui doit être protégé pendant l’absence  de leur époux, avec la protection d’Allah ; admonestez [les femmes] dont vous craignez l’infidélité ; reléguez-les dans les chambres à part et frappez-les. Mais ne leur cherchez plus querelle si elles vous obéissent. »

Mais malgré ça, j'ai apprécié découvrir quelques figures qui ont lutté pour elles, comme le ministre de la culture égyptienne Farouk Hosni qui a dit que : « Les cheveux des femmes sont beaux comme des fleurs et ne doivent pas être couverts, ni voilés devant les autres... ». Mais le pauvre monsieur...

Néanmoins le plus drôle là-dedans, c’est que ces crétins osent dire qu’ils ont appris à l’Europe la science, le savoir et aussi les droits de l’homme et bien sûr de la femme ! Oui vous ne rêvez pas, j'ai bien écrit les droits de la femme ! Discours du cheikh Gamal Shakir al-Nazzal en 2003 à la mosquée de Falouja, en Irak. Bon, ce n’est pas cité dans ce livre mais dans un autre dont j’ai pris connaissance, mais je ne résiste pas à l'envie, de vous faire partager un peu de ce discours très... drôle si je puis dire : "[...] je voudrais dire que ce fut l'état islamique qui fut le phare de la science pour toute l'humanité dans le domaine de l'ingénierie et du droit. L'époque de l'état islamique fut un âge d'or, à une époque où l'Europe vivait dans l'ignorance, comme des bêtes, sans que [ses peuples] connaissent le droit, les droits de l'homme ou les droits de la femme. En France on débattait [même] pour savoir si la femme était humaine. [...]" Tant de bêtise devrait être punie par la loi ! Et dire que des crétins de bien-pensant encouragent ce genre de mensonge, afin de détruire les racines de l'Europe... ça me donne juste des envies de meurtre.

Pour finir, autre point important du livre que je voudrais aborder car je le pense important, c’est le mensonge qu’autorise cette mentalité, cette religion, afin de mieux manipuler l’opinion. En effet, le mensonge est aussi encouragé dans cette religion, afin d'atteindre LE but. Normalement ils n’ont pas droit de mentir, mais pour apaiser les différents avec les mécréants ils ont le droit de s'en servir, cela s’appelle la taqîya (mensonge effectif) et le Kitman (mensonge par omission), et ces deux circonstances servent avant tout la cause de l’islam. 

Du coup avec ça, comment les croire ? Comment ne pas les prendre pour des fourbes ?

« Parler est un moyen pour atteindre ses objectifs. Si un but honorable peut être atteint à la fois par la vérité et par le mensonge, il est contraire à la volonté d’Allah que d’atteindre ce but grâce au mensonge et non à la vérité. Lorsqu’il est possible d’atteindre un tel but en mentant mais non en disant la vérité, il est alors permis de mentir si le but à atteindre est permis (c’est-à-dire lorsque le but de mentir est de mettre en échec quelqu’un qui vous empêche d’atteindre ce but), et il devient obligatoire de mentir si le but est obligatoire… Il est prudent, d’un point de vue religieux, en toutes circonstances d’utiliser des mots qui donnent une impression trompeuse… »

Bref. Ce bouquin pose clairement la problématique de l'islam, écoutons-le. Car ce n’est pas en appliquant la politique de l’autruche que l’on fera avancer les choses, bien au contraire ! N’oublions pas leurs discours haineux et le massacre toujours actuel, de nombreux juifs, chrétiens, coptes, athées… à travers le monde, ainsi que la destruction des églises, des temples bouddhistes... Et regardons aussi franchement comment ils essayent d’adapter nos démocraties à leur religion, et non de s’adapter à nos valeurs. Appelons un chat, un chat, le peur du passé ne doit en aucun cas nous faire fermer les yeux.

Je n’ai rien contre l’islam, mais je souhaite un islam laïque qui respectera l’homme et la femme, non un islam arriéré et haineux. Je souhaite un islam modéré, un vrai, celui où en premier ils seront libres de penser et non d'écouter la religion. Je n’appelle pas au racisme mais à la Raison. Comme le dit Wafa Sultan : « les gens ont le droit d’adorer leurs pierres, mais ils n’ont pas le droit de les jeter sur moi. »

Alors oui, on va me dire qu'il ne faut pas généraliser, je suis d'accord, mais je ne peux pas non plus ignorer la majorité sous prétexte qu'il y'a une minorité de bon, et je regrette sincèrement qu'il n'y ait pas en France et dans le monde plus de Messoud Bouras. Qui après s’être élevé contre cet islam intégriste, a dû vivre dans une semi-clandestinité après avoir reçu plusieurs menaces de mort !!! Voici un extrait de son livre Le cocu de la république, les musulmans m’ont tué : « L’islam prospère sur l’inculture et l’ignorance. Ses valeurs ne sont pas compatibles avec celle de la République. Lisez bien ce que dit le Coran sur les femmes, les infidèles, les apostats qui comme moi rejettent la religion. »

 Je m’attends aussi qu’on me traite de raciste à tout moment, mais si appeler un chat un chat c’est être raciste, alors oui je le suis, et je le revendique ! Même pour faire plaisir, je ne peux faire fi de tout le mal et de toute la haine qu’ils répandent. La sagesse et la raison ne me poussent pas dans la voie de l’intégrisme, mais plutôt sur celle de la liberté et de la lumière, où l’homme est capable de penser par lui-même et de vivre en homme responsable et libre. Sincèrement, dites-moi où est l’intérêt de vivre dans un monde où toutes les cultures auront été détruites ? Où le libre arbitre et la raison seraient réduites à néant ? Et où la joie, le bonheur et l’amour ne vaudraient rien et seraient gouvernés par la peur et la soumission ? Où est l’intérêt de vivre dans un monde inquisitorial ? Où est l'intérêt de vivre sous le joug d'un dieu totalitaire, stupide et méchant ? On va me dire que j'exagère, mais quand je regarde dans la rue, les faits divers, etc., je m'aperçois que non. D'ailleurs je ne crois pas que ça soit un hasard si Mein Kampf a retrouvé une deuxième jeunesse dans les pays musulmans.

Quoi qu'il en soit, je veux croire que Wafa Sultan, Hammid Zanaz… seront au même titre que Abdallah Al Quassimi les futurs philosophes qui feront avancer l’islam sur le chemin de la raison et de la liberté. J'espère qu'avec eux on arrivera à désacraliser l'islam. Et de mon côté je ne peux que encourager les gens à s'élever contre cette religion totalitaire, contre ces gens qui luttent contre la démocratie et les droits de l'homme et de la femme. Contre "ces frères musulmans" qui soutiennent les terroristes, la charia et j'en passe, et n'ont qu'un but faire appliquer la charia dans les démocraties et détruire dans tous les sens du terme tous ce qui a été fait avant.

Quelques extrais, en fait je suis à deux doigts de copier la totalité du livre :

« L’islam menace-t-il vraiment la laïcité française ? Evidemment. Et si je n’attends rien des politiques, en revanche je suis convaincu que les forces laïques ne se laisseront pas faire ni par les intégriste ni par les aventuriers qui pensent qu’à leur réélection. La société civile n’est pas morte, elle commence à réagir pour mettre fin au retour de la religion dans la sphère publique.

Mais critiquer la religion islamique ne risque-t-il pas de pousser les musulmans modérés dans les bras des extrémistes comme l’avancent certaines âmes sensibles ? Si les musulmans modérés étaient des intégristes masqués attendant la moindre occasion pour revenir aux sources, oui, mais seulement dans ce cas ! Eviter tout débat par peur d’offenser les musulmans conduit au contraire à satisfaire les exigences des islamistes et à légitimer leur idéologie. D’ailleurs la liberté d’expression ce n’est pas seulement le pouvoir de dire ce que l’on pense, c’est aussi de devoir supporter, voire d’être choqué par ce que dit l’autre.

Il serait instructif de traduire aux Occidentaux les médisances et les insulter dont ils font l’objet dans la presse, dans les prêches et les déclarations politiques… ! Le discours dominant dans le monde arabo-musulman est hostile à l’Occident et ses religions. Pourquoi ne parle-t-on pas d’Occidentophobie ? »

[…]

Sur la chaîne Aljazeera et devant des millions de téléspectateurs, un prédicateur saoudien déclarait, en conclusion à une série de conférence sur l’islam, données pendant plus de quatre mois en Europe : « Toute la civilisation occidentale ne vaut pas une seule poussière sous la chaussure de notre prophète Mohamed » »

***

« Pour satisfaire tous les bobos de France et de Navarre, faut-il fermer les yeux devant le blocage hebdomadaire de certaines rues lors de la prière du vendredi ? Faut-il laisser la seule Marine Le Pen défendre la laïcité et les lois de la république ? Faut-il se taire quand la République laïque finance illégalement la construction de mosquées en France et achètes des tapis de prières pour les distribuer aux populations afghanes ? Se taire encore quand les femmes de l’armée française sont obligées de porter le voile, alors que le discours officiel de la République est d’aller en Afghanistan pour libérer les femmes de ce voile. Faut-il répéter bêtement, hypocritement et lâchement que l’islamisme n‘a rien à voir avec l’islam ? Ou encore psalmodier la phrase la plus débile, la plus lâche, jamais prononcée dans le pays de la Boétie : « Nous aussi, nous avons nos intégristes ! » Et quand on est prof faut-il rester sans réaction devant le refus de certains élèves musulmans à étudier la Shoah ? »

***

« C’est ainsi que le célèbre « droit à la différence » se pervertit petit à petit pour se muer en « différence de droits » quand les circonstances deviennent favorables. Avec l’islam, la collision entre le moi ethnique et le surmoi républicain est inévitable. Entre l’islam et la République, ce n’est pas d’un match amical qu’il s’agit, mais d’un conflit ontologique. Et celui-ci s’engage aussitôt qu’un croyant juge la démocratie incompatible avec sa culture islamique ! 

Tout est lié en islam. Tout tourne autour du dogme de la vénération d’Allah. La religion encadre toute l’existence. […] »

***

« L’islamisme n’est pas le résultat de la pauvreté, en un mot, ses racines profondes ne sont pas socio-économiques, même si beaucoup de spécialistes optimistes nous assurent que l’intégrisme n’existe pas et qu’il n’y a que des problèmes de société. Du même coup, il est vite réduit à des causes périphériques telles que la misère, l’humiliation, la frustration et autres trouvailles…

D’autres justificateurs trouvent un lien entre ce fléau et la naissance de l’Etat d’Israël ! Ils oublient que « les frères musulmans », le « fondamentaliste canal historique », première association islamiste, mère légitime de tous les groupuscules islamistes d’aujourd’hui, à été fondé 20 ans avant la naissance de l’Etat Hébreux ! Même si tout allait bien dans ce monde arabo-islamique, l’intégrisme existerait quand même, parce qu’il est généré par une illusion et non par un quelconque désespoir. Il n’est pas une simple déviation de la religion de Mahomet, comme aime le répéter la majorité des commentateurs, il en est le cœur. […] Être intégriste, c’est aller tout au bout de sa foi. »

***

« « Sachez que nous avons pu pénétrer et nous établir sur vos terres, es mêmes terres sur lesquelles Charles Martel et ses troupes nous avaient défiés, pays de l’orgueil et de l’arrogance, peuple du vin et du porc, du libertinage et de la nudité, vous qui refusez la foi et la pudeur… » Message de Mosvar Barayev à Jean-Pierre Raffarin et plusieurs ambassades de France en 2004 » »

***

« Jeanine Bougrab secrétaire d’état à la jeunesse, ancienne présidente de la HALDE et fille de harkis, a déclaré, samedi 3 décembre 2011, « ne pas connaître d’islamisme modéré » ajoutant : « Il n’y a pas de charia light. Le droit fondé sur la charia est nécessairement une restriction des droits et libertés, notamment de la liberté de conscience. »Peut-être allait-elle trop loin, acr il semble qu’elle ait été désavouée par le gouvernement qui ne veut pas prêter le flanc aux bien-pensants et antiracistes professionnels. »

***

« Dans son livre en arabe, de La division de la terre selon le fikk islamique, un membre du Conseil européen de la fatwa et de la recherche, situé à Dublin, Abdallah B. écrivait dans le chapitre consacré au Djihad : « Faites le djihad contre les mécréants par votre parole, vos personnes, vos biens, et vos mains. » ne voilà-t-il pas un bon conseil d’intégration adressé aux jeunes d’origines musulmane d’Europe ! »

 ***

" Se taire, c’est non seulement donner raison aux intégristes et à leurs supporters européens, mais c’est encourager aussi tous ceux qui, au nom d’une pathologie personnelle, veulent organiser le monde « aussi pour autrui », pour plagier la belle expression de Michel Onfray. "


***

"Dire que l'intégrisme est appelé à disparaître avec le progrès de l'instruction, que l'islam n'a pas encore opéré la révolution de la laïcité et que la solution réside dans le progrès social, économique et culturel est donc un non-sens. Regardez les pays du Golf, les islamique d'Europe et d'Amérique ! Sont-ils pauvres et ignorants ?"

Deux petites citations de ma dernière lecture sur Diderot, je trouve qu'elles ont leur place ici.

« [...] Il est mille fois plus facile, j’en suis persuadé, pour un peuple éclairé de retourner à la barbarie, que pour un peuple barbare d’avancer d’un seul pas vers la civilisation. »

« Le premier pas vers la philosophie, c’est l’incrédulité. »

13 octobre 2012

Le roman de la Pologne ou la belle histoire de la Pologne

"Le roman de la Pologne" de Beata de Robien

pologne

Résumé :

Le Roman de la Pologne n'est pas l'histoire romancée de la Pologne. C'est l'histoire de la Pologne qui est un véritable roman. La Pologne est une terre de passions. Entre Orient et Occident, elle semble avoir puisé sa force de sa position géopolitique fragile. Tantôt glorieuse, indépendante, tantôt soumise, déchirée ou annexée, elle a appris à dompter ses faiblesses pour affronter les aléas de l'Histoire. Le Roman de La Pologne nous invite à découvrir ou redécouvrir ce pays, au fil de ses transformations politiques, sociales et culturelles. Il nous conduit surtout à saisir l'âme polonaise, dans ce qu'elle peut avoir de plus poétique et indomptable. Sur les bords de la Vistule, plusieurs personnages nous serviront de guide : les rois Piast et Jagellon, Sigismund Auguste, Chopin, mais aussi Marie Leszczynska, reine de France, Madame Hanska, dont Balzac fut follement amoureux ou Marie Walewska à qui Napoléon a bien failli offrir la Pologne. Car la terre polonaise entretient avec la France une intimité profonde. Jamais une guerre ne vint entacher l'entente de ces deux pays, unis plusieurs fois à travers l'histoire, souvent par les liens du cœur. Les femmes tiennent une large place dans ce roman. Artistes, amantes ou souveraines, elles portent en elles l'essence de leur terre natale, subtil mélange de romantisme et d'ardeur impétueuse. Véritable fresque de couleurs et d'émotions, cet ouvrage nous plonge au cœur d'un pays attachant. Étonnamment proche.

Mon avis :

J’ai fini ce livre il y a plus d’un mois et même si le début a été assez laborieux, pour cause de nom inconnu ou quasiment, j’avoue que finalement j’ai grandement apprécié cette lecture.

L’histoire de la Pologne est finalement tout aussi passionnante que celle d’autres pays et tout aussi surprenante. En fait, je ne l’imaginais pas du tout comme ça. Sincèrement je la voyais assez sauvage voire barbare, et finalement non. A l’heure où la France se bat pour une couronne, ou pour une religion… en Pologne il fait dans l’ensemble bon y vivre pour beaucoup de peuple. Sans compter que la Pologne est en avance sur son temps. Alors qu’à l’étranger nous avons des monarchies absolues, là-bas ils ont une monarchie républicaine, en effet en Pologne le roi est élu, la couronne n’est pas héréditaire. Autre chose où la Pologne a été assez en avance c’est sur le commerce, la justice du peuple ou encore la religion. Bien que la Pologne soit catholique, elle n’a jamais eu de difficulté à vivre avec les juifs ou encore les protestants, même si pour gouverner il faut être automatiquement catholique et aimer la fête !

Ce livre m’a beaucoup appris sur la Pologne mais finalement aussi sur l’Europe entière. J’avoue que j’ignorai qu’Henri III avait été roi de Pologne avant d’être roi France, par contre un roi de Pologne peu heureux et plutôt voleur. Il s’est enfuit de Pologne en pleine nuit avec tous les joyaux de la Pologne à la mort de son frère le roi Charles IX.

Tout comme j’ignorais cette grande bataille en 1683 contre l’empire Ottoman de Mohammed IV. Qui voulait faire de l’Europe chrétienne une Europe musulmane, le Vatican les écuries du Sultan. Ce fut une grande bataille assez décisive sur l’avenir de l’Europe ; allez savoir ce que serez l’Europe aujourd’hui sans Jan Sobieski III qui a été le seule roi d’Europe à envoyer son armée à Vienne pour repousser les troupes de Mohammed IV et de son vizir Kara Mustafa pacha. D’ailleurs il y a eu un échange entre le vizir et le roi de Pologne que je suis obligée de vous faire part tellement j’ai apprécié la répartie du roi de Pologne.

Page 183 – 184: « Tandis que la garnison de Vienne prolonge une résistance héroïque, le roi polonais marche sur la capital assiégée. Arrogant, Kara Mustafa lui envoie une pinte remplie de graines de pavot, accompagnée de ce commentaire.

 « Mon armée contient autant de soldats qu’il y a de graine dans cette mesure. »

  Le roi de Pologne lui dépêche une pinte de poivre avec ce message :

 « Cette pinte contient peut-être moins de graine de poivre que la vôtre de pavot, mais essayer de les avaler ! » »

Un héros quoi !

Pourtant, cet exploit des polonais n’empêchera pas La Prusse, La Russie et l’Autriche de séparer la Pologne en trois parts à partir 1772 pour la rayer de la carte en 1795. Et c’est d’ailleurs à partir de cette date, que la culture polonaise a failli disparaitre au même titre que son pays, si les polonais n’avait pas été un peuple fier. Ils ont, pour lutter contre l'extinction de leur racine, continué à apprendre clandestinement leur langue, leur coutume… au mépris du danger et des sanctions. D’ailleurs à partir de là, on a deux ou trois fois le sourire aux lèvres en lisant certains passages ; j’ai particulièrement apprécié le moment où on apprend que les habitants de Varsovie s’habillaient tous en noir pour porter le deuil de leur nation, alors qu’ils avaient, dans le même moment, enlevé des vitrines des magasins et de la rue toutes couleurs à l’exception du noir et du blanc. Cette résistance aux couleurs du deuil ne fera curieusement pas rire le Tsar de Russie qui décidera de rajouter de la couleur dans les rues, qui elles disparaîtront la nuit venue. Néanmoins, tout cela ne permettra pas à la Pologne de retrouver son identité avant la chute du communisme en 1990.

Autre point intéressant du livre c’est que l’auteur a développé dans des chapitres, la vie de grand nom polonais, Chopin, Marie Curie, karol Wojtyla dit Jean Paul II, et il est amusant de voir comment la petite histoire de ces gens-là a parfois rejoint la grande histoire, et c’est particulièrement vrai pour Jean-Paul II et le communisme.

Y aurait encore beaucoup à dire ce bouquin, mais ça ferait vraiment trop long, du coup je vous laisse découvrir cette Pologne par vous-même si jamais un jour l’envie vous prend. J’avoue que dans mon cas c’est surtout mon nom de famille qui m’a donné l’envie d’en apprendre plus, même si je suis une 100% française. ^^

 

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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
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