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Flûte de Paon / Livre-sse livresque

14 avril 2016

"Moi, Charlemagne, empereur chrétien" de Max Gallo

Moi, Charlemagne, empereur chrétien de Max Gallo

 charlemagne

Résumé :

« Dieu a voulu que je sois celui qui décide. J’étais l’empereur, romain et chrétien. »

Au moment de remettre son âme entre les mains du seigneur, Charlemagne n’éprouve ni peur, ni doute, ni anxiété. Tout au long de ses quarante-six années de règne, le roi des Francs, couronné empereur à Rome le 25 décembre 800, a été le fervent défenseur de la Sainte Église. Il a converti à la foi tous les peuples qu’il a vaincus.

C’est avec soin qu’il prépare sa comparution devant Dieu, confiant les principaux actes de sa vie à un jeune et talentueux lettré, Éginhard.

À travers ce dialogue, Max Gallo révèle l’extraordinaire caractère, fait d’autorité et d’intelligence délicate, de celui qui construira à la fois l’Empire chrétien et les fondements de l’Europe. Il dresse le portrait d’un conquérant implacable mais aussi d’un fin réformateur, amoureux des arts, des lettres et des femmes, qui deviendra, pour tous les français, une figure incontournable de leur histoire.

Un récit saisissant qui plonge aux racines mêmes de la civilisation chrétienne.

Mon avis:

Le ton employé dans ce livre diffère des livres biographiques que j’ai pu lire de cet auteur précédemment. En confiant à Charlemagne le rôle de raconter l’histoire, Max Gallo se pose pour une fois en véritable conteur de l’histoire. Donnant ainsi un côté intime que les autres livres n’avaient pas particulièrement, et qui a eu pour effet immédiat de me plonger directement dans la vie de cet homme quand bien même cette histoire ne me fut pas inconnue. En effet j’ai déjà lu un livre sur Charlemagne de feu Jean Favier, en plus d’avoir vu quelques émissions sur le net de cet empereur ; de ce fait je n’ai pas découvert grand-chose sur ce dernier. D’ailleurs je ne rejoins pas forcément l’auteur sur le point de vue de Carloman et j’ai trouvé qu’il manquait certains éclaircissements.

Cependant malgré cela j’ai quand même apprécié grandement ce livre, déjà pour l’écriture - comme je le disais pour le côté intime qui nous plonge dans le cœur de cet homme - mais aussi pour le personnage. Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais déjà lors de ma lecture du Charlemagne de l'historien Jean Favier j’avais ressenti une grande sympathie pour l’homme, ben ce livre n’a fait que confirmer mon impression première.
Alors je ne doute pas que le portrait est plus que flatteur sous la plume de Max Gallo, mais toutefois j’ai retrouvé ce Charlemagne simple, aimable, droit, ferme, qui a une soif d’apprendre et de bien faire. Un Charlemagne qui me semble des plus agréables, quand bien même il fut roi guerrier.

Outre cela, j’ai aussi apprécié deux autres points dans ce livre, premièrement l’épilogue qui va montrer le germe de la naissance de quelques pays et la suite des Carolingiens, et deuxièmement cet amour de l’auteur pour l’histoire et son envie de la faire connaître et de la sauver, ce qui passe entre autre par le sauvetage de notre civilisation européenne.
Cette mise en garde – ici à la toute fin du livre-, les rappels du passé pour faire référence à l’époque actuelle, sont des idées qui reviennent souvent chez Max Gallo, par exemple dans La chute de l’Empire Romain c’était très présent, mais parce que j’aime l’histoire de France et du monde et parce que comme lui je regrette qu’au nom de la mondialisation et d’autres idées on la bafoue, j’apprécie de voir que derrière ses livres il y a cet idéal, même si ses portraits manquent d’objectivité.

En conclusion, c’était un livre fort sympathique à lire, qui ne manque pas d’émotion, mais parce que trop court pour une vie de Charlemagne je n’en fais pas un coup de cœur. Mais si vous voulez décanter le personnage c’est un bon début, allez-y.

 

Merci à XO éditions.

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6 avril 2016

"L'amie prodigieuse" de Elena Ferrante

L'amie prodigieuse enfance et adolescence tome 1 de Elena Ferrante

l'amie prodigieuse

Résumé :

Je ne suis pas nostalgique de notre enfance : elle était pleine de violence. C’était la vie, un point c’est tout : et nous grandissions avec l'obligation de la rendre difficile aux autres avant que les autres ne nous la rendent difficile.»
Elena et Lila vivent dans un quartier pauvre de Naples à la fin des années cinquante. Bien qu’elles soient douées pour les études, ce n’est pas la voie qui leur est promise. Lila abandonne l’école pour travailler dans l’échoppe de cordonnier de son père. Elena, soutenue par son institutrice, ira au collège puis au lycée. Les chemins des deux amies se croisent et s’éloignent, avec pour toile de fond une Naples sombre, en ébullition.

Formidable voyage dans l’Italie du boom économique, L’amie prodigieuse est le portrait de deux héroïnes inoubliables qu’Elena Ferrante traque avec passion et tendresse.

Mon avis :

L’amie prodigieuse est un roman que Daniel Pennac offre à tous ces amis d’après le blurb sur le livre. Pour ma part je n’irai pas jusqu’à là, mais je comprends l’engouement autour de ce livre qui nous plonge dans une Italie pauvre et plus particulièrement dans un quartier où tout le monde se connaît, se surveille, et où les hostilités comme les alliances se forment comme si rien d’autre n’existait en dehors de ce périmètre.

Cependant dans ces pages nous suivons plus particulièrement l’histoire de Lila et Elena, amitié étrange entre une fille effacée et une fille qui dégage une assurance et un tempérament vif. De leur enfance à l’adolescence, l’auteure nous fait partager leurs jeux, leur esprit conquérant, leurs déboires, leurs rêves. Mais bien au-delà de ces simples faits, elle nous fait aussi partager leur manière de voir le monde, à travers d’abord leurs yeux d’enfant puis d’adolescente. Et ce dernier point est, je l’avoue, le plus agréable à lire, car Elena Ferrante nous montre le cheminement de l’enfance à l’âge adulte, où la réalité des choses finit par rattraper les rêves, le besoin les chimères, montrant ainsi pourquoi les gens vieillissent. Pourquoi les amis s’éloignent...

Mais dans ce roman et bien que la narratrice soit Elena, nous suivons aussi à travers ses yeux toute la vie de ce quartier italien, où malgré une ambiance fermé, il existe un véritable bouillonnement d’idée, de personnalité, de vie, de fait. Jamais dans ces pages on ne s’ennuie. A chaque page quasiment, l’auteure nous subjugue par un évènement ou une idée - souvent quelconque faut bien le dire -, mais qu’elle arrive pourtant à rendre important, soit pour l’histoire soit pour la psychologie des personnages. Bref. Rien n’est vain dans ces pages, on ne perd pas son temps à lire des choses qui ne servent à rien, même si le récit souffre de quelques longueurs.
Mais dans le fond le tour de maître est sans doute là, car pour moi ce roman est un miroir de la vie humaine, étant donné que c’est bien ces petites idées, ces petits évènements, qui sont importants à nos yeux. Alors bien sûr ça peut paraître naïf car la narratrice est enfant puis adolescente, donc elle a des problèmes de son âge et ses amis aussi, mais pourtant même en vieillissant je ne pense pas qu’on change là-dessus. C’est bien ces choses quotidiennes qui font nos soucis et nos joies, qui forgent nos vies. Pour moi ce roman est une description de la vie.

En conclusion j’ai beaucoup aimé ce roman, même si je n’en fais pas un coup de cœur à cause des quelques longueurs et du trop grand nombre de personnage (je me suis un perdue), mais si vous cherchez un bon roman, c'est à tenter. Et en ce qui me concerne dès que je peux je lirai la suite.

 

Merci aux éditions Folio et Lecteurs.com

5 avril 2016

"Un regard en arrière" de Edward Bellamy

Un regard en arrière de Edward Bellamy

Source: Externe

Résumé :

Julian West, un jeune et riche Bostonien, s’endort un soir de mai 1887 et se réveille en l’an 2000. Grâce à son hôte le Dr Leete, il découvre, incrédule et émerveillé, une Amérique radicalement différente. Plus de riches, plus de pauvres, plus de problèmes matériels… plus de décisions à prendre : une société-mécanique où chaque rouage est à sa juste place.

Mêlant engagement radical et imaginaire visionnaire, Bellamy accompagne son héros dans une fable politique, décrivant un futur à la fois sombre et lumineux. Anticipation rétro, Un regard en arrière ne peut que surprendre le lecteur du XXIe siècle, qui trouvera dans le rêve de perfection de Julian West une utopie glaçante aux relents totalitaires.

Mon avis :

Un regard en arrière, est le deuxième livre le plus vendu aux Etats-Unis au 19ème siècle après La case de l’oncle Tom de Harriet Beecher Stowe, mais pour ma part, je n’ai pas franchement aimé.

D’une part parce qu’il y a un fort écho de propagande socialiste-communiste, dans le système de fonctionnement de ces sociétés que notre personnage principal découvre par le biais des gens qui l’ont accueilli ; et d’autre part parce que ce livre ne ressemble pas à un roman, mais à un programme politique. Ni plus ni moins.
En effet, outre le fait qu’on ne découvre dans ces pages que les bons côtés de ce régime politique, jamais les mauvais côtés (!), Bellamy nous décrit en plus par le menu le système de fonctionnement de ce régime. Rien n’est oublié. Comme dans un vrai programme idéologique politique, on a toutes les données en main pour le mettre en place. Avec en plus le dénigrement des autres systèmes de pensé, pour bien mettre en avant la perfection du régime qu’il défend. Si ceci n’est pas politique tapez-moi !

A côté de cela, l’autre point qui dérange, et qui me dérange vraiment et plus que le reste, c’est que ce livre va encore plus loin qu'un exposé de programme politique, car 100 ans après le 19ème siècle, la totalité de la population a subit un véritable lavage de personnalité suite à l’avènement de cet ordre nouveau. Les personnalités toutes différentes qui font le charme et le malheur de notre 21ème siècle, ont ici toutes disparues ! Annihilées par un formatage où ressortent des robots humains tous identiques, qui se pensent parfait et pensent leur système parfait ; et là, y'a pas à dire on est quand même loin des dictatures passées, où il y avait toujours une part de la population qui refusait ces dernières. Triste monde, ici plus personne ne se révolte.

Alors on va me dire que c'est normal si personne se révolte, qui de sensé peut trouver mal de lutter contre la pauvreté, l’égalité des sexes, le gâchis, etc... mais vraiment, il ne pouvait pas imaginer son monde égalitaire autrement ? Il ne pouvait pas dénoncer son époque autrement que par un programme politique qui en a inspiré plus d'un ?!

 

Je me rends compte que dit comme ça, ce livre a l’air passionnant car il soulève des problèmes réels en dénonçant les sociétés inégalitaires et capitalistes de l’époque -qui gardent un écho actuel- tout en apportant une solution horrible, mais le hic c’est que c’est aussi ennuyeux à lire qu’un programme politique. C’est morne, c’est technique, c’est chiant. De plus ce côté « tout parfait » est épouvantable à supporter. J’ai perdu pour ma part mon sang froid plus d’une fois, même si le thème de la méritocratie était sympathique à suivre.

En résumé je comprends très bien l’engouement de l’époque pour ce livre qui apporte une vision totalement différente du monde, en mettant en avant un programme politique pour l’égalité des classes sociales, des sexes, propose de lutter contre le gâchis, l’anarchie du marché, et qui vulgarise le système financier de l'époque, mais vu comme s'est raconté je ne conseille pas la lecture de ce livre pour un moment de lecture agréable, cependant je le conseillerais pour découvrir un classique et aussi pour mieux comprendre l'influence que ce livre a pu avoir dans les programmes politiques passées. (Et aujourd'hui ?)

 

Merci à Libfly et aux éditions Aux Forges Vulcain

 

31 mars 2016

"Le monde sensible" de Nathalie Gendrot

Le monde sensible de Nathalie Gendrot

 

Le Monde sensible

Résumé :

Delphine navigue sur les océans et rencontre des monstres marins.
Elle fait des équations, des calculs, établit des courbes.
Elle croise une femme en robe couleur de Soleil et une femme en robe couleur de Nuit.
Toutes deux sont en réalité les infirmières qui se relaient à son chevet. Les chiffres, eux, désignent les variations de la douleur.
Et la navigation commence quand la morphine coule dans ses veines.
Car Delphine est hospitalisée à la suite d’un accident.
Et Morphée est devenu le centre de ses désirs et de ses rêves.
Le Monde sensible raconte ce voyage intérieur. Il n’est pas certain que la narratrice souhaite en revenir.

Mon avis :

L’histoire que Nathalie Gendrot raconte est intéressante à suivre d’un point de vue humain, elle nous met dans l’esprit d’une personne qui vient d’avoir un accident et qui est clouée sur un lit d’hôpital à moitié drogué, mais elle n'est cependant pas pour autant inoubliable.

Ici nous suivons donc la vie de Delphine après un accident ; de cette situation, où elle évolue dans un univers médical où beaucoup de choses lui semblent incompréhensibles et surnaturelles, né un autre état d’esprit. Un état d’esprit lié à la morphine que l'auteure va nous faire partager, où on découvrira notre personnage en train de divaguer, s’inventer des chimères, se questionner, et se demander qu’elle place pourra-telle tenir dans ce monde, qui lui faisait déjà peur.

Voilà pour le gros de l'histoire, et comme je le disais, elle est intéressante mais sans plus, le sujet manquant un peu d'originalité. Néanmoins cela ne veut pas dire qu'il est à passer, car rien que pour l'écriture, je conseille vivement ce livre. En effet cette dernière est tout ce qui a de plus magnifique ; musicale et psychédélique, elle fait ressortir le monde drogué du personnage, en jouant sur les sons et les images. Elle nous emporte dans un monde fantasmagorique, nous faisant ainsi partager au plus près les délires de Delphine.

Cependant, n'allez pas croire que il n'y a que l'écriture à sauver. Cet ouvrage chrysalide, à cheval sur une ancienne et une nouvelle vie, fait ressortir beaucoup de sensibilité. Il nous met à la place d'une personne qui souffre et qui a beaucoup de mal à retrouver une vie paisible après un choc. 

En résumé, même s’il ne fait pas parti des livres inoubliables, ça reste un livre agréable à lire, même si l'écriture fait l'histoire plus que le personnage.

Merci aux éditions de L'olivier.

11 mars 2016

"Femmes d'exception, femmes d'influence : une histoire des courtisanes au 19ème s." de Catherine Authier

Femmes d'exception, femmes d'influence : une histoire des courtisanes au 19ème s. de Catherine Authier

Source: Externe

Résumé :

Puissante figure de l’imaginaire, la courtisane est une actrice essentielle de l’histoire du XIXe siècle. Le Paris de cette époque, en pleine croissance, offre un cadre idéal à ces femmes, dont la journée s’organise autour des cafés, restaurants, bals, casinos, courses hippiques, promenades au Bois et, à la belle saison, des escapades en Normandie ou sur la Côte d’Azur. Financées par des clients richissimes issus de la noblesse, de la haute bourgeoisie, des milieux d’affaires et de la presse, elles parviennent à amasser des fortunes considérables et vivent avec une liberté et une indépendance exceptionnelles dans un XIXe siècle qui cantonne encore la plupart des femmes à la maternité, à des tâches domestiques ou à des positions subalternes.
Comment ces prostituées « insoumises », grisettes, lorettes ou filles passées par des maisons closes sont-elles devenues des courtisanes millionnaires, des femmes d’influence et de pouvoir qui ont dominé leur époque ? Issues le plus souvent de milieux pauvres ou travaillant dans le monde artistique du théâtre, de la danse ou du café-concert, comment ont-elles opéré leur métamorphose pour devenir des icônes de leur génération, des femmes qui envahissent la presse et les images de leur temps ? Intelligentes et audacieuses, libres dans leur art de vivre, leur manière de s’habiller ou de se maquiller mais aussi de voyager de par le monde ou de tenir salon à leur guise, elles apparaissent comme des pionnières en matière d’émancipation et de droits de la femme.
À travers le parcours des plus célèbres horizontales du XIXe siècle, Catherine Authier nous ouvre les portes de ce monde mystérieux dans un ouvrage abondamment illustré et fourmillant d’anecdotes. Elle fait revivre avec bonheur ce mythe qui continue encore à fasciner notre société moderne.

Mon avis :

Ce livre, Femmes d’exception, femme d’influence : une histoire des courtisanes au 19e siècle, est un livre exceptionnel. D’une part pour ses histoires de courtisane qu’il partage et d’autre part pour cette vision qu’il nous donne sur le 19e siècle.

Au premier abord, on pourrait penser que cet ouvrage est superficiel, l’histoire des courtisanes, leur vie dissolue et entretenue, leurs recettes de beauté, leurs conquêtes amoureuses, ne sont pas ce qu’on peut appeler des sujets sérieux, pourtant loin de s’arrêter à ces domaines, ce livre va nous montrer la société au 19e siècle et nous faire découvrir ainsi la place de la courtisane dans ce siècle de révolution, où elles-mêmes, et à leur manière, y ont participé.
En effet, ce n’est pas peu dire de dire de ces courtisanes qu’elles ont marqué le siècle avec leur manière de vivre. Femmes libres, femmes riches, femmes d’exception, femmes joueuses, elles font en effet figure de pionnières dans le féminisme et dans l’émancipation de la femme, et ceci malgré le fait qu’elles aient souvent véhiculée l’image condamnable de la Eve tentatrice.

De là à dire qu’elles ont eu la vie facile, il ne faut pas exagérer. Car comme va nous le démontrer Catherine Authier pour ces femmes rien n’était gagné, rien n’était acquis, rien n’était facile ; et ceci la Nana de Zola ou La dame aux camélias d’Alexandre Dumas fils, nous l’ont déjà appris. En effet, en retraçant leurs parcours l’auteure va nous expliquer que devenir demi-mondaine était un chemin semé d’embûche et dégradant, et que le rester n’était pas non plus chose aisée. En outre, on découvrira qu’il y avait toujours derrière ce mode de vie une idée de vengeance sur la gente masculine. Les raisons ? Je vous les laisse découvrir...

Cependant, au-delà de cette description détaillée du chemin des insoumises, où on les découvre filles de maisons closes, à maîtresses d’hôtels particuliers, exerçant les métiers du spectacle et de l’écriture, l’auteure va nous offrir aussi la possibilité de les découvrir dans des mondes où on ne les attendait pas, comme celui des puissants. Certes, leurs rôles seront minimes, pourtant ils furent parfois assez important pour soulever une révolte, servir des tractations secrètes ou conduire au poteau d’exécution (même s’il est vrai que pour Mata Hari le rôle ne fut pas aussi important que l’on l’imaginait alors).
A savoir aussi, que ces femmes, contrairement à ce qu’on peut penser, n’étaient pas non plus des écervelées, elles tenaient en effet dans leur salon des conversations littéraires et artistiques, et faisaient aussi montre d’un sens certain des affaires en se « vendant » à prix d’or, même si au final beaucoup finiront ruinées sans que cela les dérange pour autant. Il est cependant étonnant de voir comment certaines ont fini leur vie…

A côté de tout cela - et je suis loin d'avoir tout abordée ici -, il a été très intéressant de voir ce 19e siècle en évolution qui a su se libérer peu à peu de ses carcans. Bien sûr, le 19e siècle n’est pas aussi libertin que le 21ème siècle, mais il est intéressant de découvrir ce Paris fou qui prend une place particulière dans la pensée collective du monde. Ce Paris où on claque son fric, où l’on donne cours à tous ses fantasmes, et qui semble ne connaître aucune limite dans la débauche et la dépense, et qui faut bien le dire la courtisane représente si bien.
En plus de ceci, j'ai trouvé intéressant aussi de découvrir la naissance de cette mentalité futile sur des sujets mondains, de voir cette "peoplisation" qui apparaît sur des personnages superficiels, et qui n’existait pas de cette manière avant. Ce qui montre, du moins je trouve, la naissance d’une société nouvelle qui se met maintenant à chercher du rêve et qui annonce la nôtre.  

En conclusion, ce livre bien documenté, fait à partir d’innombrables sources, est très agréable à lire même si parfois un peu long. Mais il est à lire, car ce travail sérieux et illustré va nous donner une autre vision de ces femmes qui ont marqué leur époque en étant un véritable phénomène de société, et qui aujourd’hui encore nous font rire car on a du mal à imaginer cela possible. (Du moins pour ma part.)

Je remercie les éditions Armand Colin et Babelio pour ce partenariat.

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27 février 2016

"Décomposition française : comment en est-on arrivé là ?" de Malika Sorel-Sutter

Décomposition française : comment en est-on arrivé là ? de Malika Sorel-Sutter

 

décomposition française Malika Sorel

Résumé :

La décomposition de la France est engagée. Cela ne fait plus de doute.
C’est en observant le système administratif et le monde politique, de l’intérieur, que Malika Sorel a pris la mesure de la faillite de nos élites. L’auteur a dû faire le constat de la servilité, de l’incurie, de l’impéritie, du cynisme, mais aussi de la peur, et de son corollaire, le mépris de la liberté, de la liberté d’esprit.
La pente est prise depuis trop longtemps, par les mêmes toujours au pouvoir, du renoncement à analyser les problèmes en profondeur, à reconnaître leurs erreurs et à reprendre les questions douloureuses, dont les conclusions se révèlent bien souvent déplaisantes…
Nos élites de commandement savent pourtant exactement ce qu’il en est des difficultés inhérentes à l’immigration et à l’intégration, qui se posent d’une manière plus aiguë que jamais. Et c’est là la source majeure de la dépression collective dans laquelle les Français ne cessent de s’enfoncer.
Dans ce livre très personnel, elle raconte les choix opérés, auxquels les Français n’auront pas été associés, qui ont conduit le pays à sa situation actuelle.
 
Malika Sorel est française, issue de l’immigration arabe. Née en France, elle a longtemps vécu en Algérie. Diplômée de plusieurs grandes écoles, de formation scientifique, elle a travaillé dans le secteur des hautes technologies. Elle a choisi de se consacrer à des sujets qui engagent, selon elle, l’avenir de la France et de son peuple. Elle est nommée membre du Haut Conseil à l’intégration (HCI) en septembre 2009. Elle a également travaillé au sein de la mission de réflexion sur la laïcité du HCI.
Elle est notamment l’auteur de deux livres : Le Puzzle de l’intégration (Mille et une nuits, 2007) et Immigration-Intégration : le langage de vérité (Mille et une nuits, 2011).
 
 
Mon avis :
 
 
"Un état chancelle quand on ménage les mécontents ; il touche à sa ruine quand on les élèves aux premières diginités" Le Bréviaire de Talleyrand

« La dégradation de la liberté d’expression et d’opinion s’est accélérée après les attentats perpétrés contre Charlie-Hebdo et l’épicerie casher de Vincennes. La marche pour défendre la liberté de pensée et de jugement a été récupérée politiquement, ce qui a empêché toute liberté de pensée et de jugement, alors que la mobilisation sans précédent des Français aurait dû conduire à une analyse sans concession des causes réelles de la tragédie. Ce désir de parler, de comprendre a été étouffé de nouveau. » Page 13

« La Terre sainte, c’est un petit concentré de la terre. Et qu’est-ce qu’on y trouve ? Quelque chose qui nous met en face de  notre avenir possible : les murs de séparation, les ségrégations. » Régis Debray

« Être français Français devient un handicap, quand être français de la diversité fait de vous une « chance pour la France ». Aujourd’hui rien n’incite plus à l’assimilation. » Malika Sorel

 

Quand le premier ministre belge Guy Verhofstadt disait qu’il y avait « décidément quelque chose de pourri en République française » il ne pensait pas si bien dire... Sauf qu’il ne le disait pas pour dénoncer la véritable pourriture qui se trouve au sein du gouvernement, mais pour dénoncer le refus français de disparaître en défendant leur identité. C’était en 2010. Personne n’a voulu les [ces français] écouter. Une bonne partie des politiques, des intellectuels, des amuseurs publics, leur ont craché ouvertement à la face. Les politiques de droite comme de gauche, et surtout de gauche – car le livre va montrer l’accélération de la mort de la France sous la pourriture gauchiste –, ont continué à faire comme-ci tout allait bien, ont continué leurs petites magouilles pour imposer de force le mélange des cultures aux français qui n’en veulent plus. Car ces derniers savent parfaitement qu’il est impossible de vivre à côté de personnes hostiles à eux et à leur pays, et qu’il est impossible de vivre à côté de personnes trop différentes de par leur manière de vivre ou encore leur culture. (Comme quoi, on est loin du cliché qui veut que ça soit l’ignorance qui soit responsable de l’hostilité grandissante envers certaines communautés, ça serait plutôt la réalité en fait. D’ailleurs ce n’est que ça, et le pire là-dedans c’est qu’on ose encore mépriser ces français qui refusent de vivre dans cette réalité invivable et que les politiques ignorent.)  

Ce livre ne va cependant pas que s’acharner sur la politique gauchiste et droitiste, qui montre toutefois comment nos politiques œuvrent consciemment et consciencieusement à la destruction de la France : à travers la destruction de son histoire (la réforme scolaire de Belkacine par exemple) ; la destruction de sa population par le grand remplacement ; la destruction de l’égalité avec la discrimination positive ( = racisme anti-blanc autorisé) et le favoritisme étranger ; le « pas d’amalgamisme » qui sert à éviter tout affrontement avec la réalité ; l’encouragement à la destruction de l’autorité de l’état dans les écoles et ailleurs ; ou encore la destruction de ses valeurs républicaines en les rendant inopérantes par les petits arrangements entre partis, lobbys, religion, et ceci en échange des votes – et si je ne mets pas de S à « religion » c’est bien parce que la gauche sait qu’il y a plus à gagner avec l’Islam qu’avec le reste. D’où le fait que l’on naturalise à tour de bras et sous des prétextes bidons ses populations, sans tenir compte du code civil et de l’intégration réelle. 

Bref. Pour en revenir à ce que je disais, elle ne va pas que s’acharner sur la politique de la France, elle va aussi montrer - et plus ici que dans son livre précédent selon-moi -, les pressions internationales des ONG sur la politique de nos pays mais qui sous leur dehors charitable ne sont pas neutres sur le plan commerciale ou politique. Elle va également montrer, l’ingérence des pays du Sud dans la politique européenne et française ; les méfaits des associations à racisme sélectif ; cette pression européenne qui s’exerce sur l’immigration en dépit du bon sens ; cette manipulation de l’histoire et de ses douleurs par les intellectuels, sociologues, amuseurs publics... qui conduisent à la désastreuse politique mensongère de la repentance - et qui est selon-moi non justifiée, ou alors on devrait tous s’y mettre en demandant réparations à tous les peuples qui nous ont nuis, et ceci qu’ils soient d’Afrique et du Moyen Orient (esclavage des chrétiens par les musulmans par exemple) ou encore d'Europe (avec l’Italie de Jules César par exemple)

Cependant tout cela n’est pas vraiment nouveau dans les livres de Malika Sorel, car déjà dans son précédent ouvrage elle dénonçait cette mise à mort programmée de la France et de ses habitants, ainsi que de ses valeurs si chèrement acquises. Elle abordait déjà, la régression française à l’école ou dans les concours de la fonction publique qui ont supprimé la culture générale au nom des immigrés ; la mainmise de l’idéologie gauchiste dans le monde politique, médiatique, syndicale, scolaire (oui à tous les niveaux cette idéologie malsaine se retrouve) ; les discours mensonger et dangereux sur l’immigration, le comportement passif des français...
En outre elle dénonçait déjà que le communautarisme est né de l’antiracisme, mais également de l’abdication de l’état dans la politique d’intégration. Sans oublier celle de l’immigration à outrance, et les politiques égocentriques et courtisanes sans vision sur le long terme.

Alors me direz-vous, pourquoi faire un autre livre, vu qu’elle en parle déjà ailleurs et aborde le même sujet, dénonce les mêmes choses et les mêmes problèmes ? C’est simple, d’une part pour mettre à jour ce qui a été fait depuis dans la déconstruction française, et avec la gauche officiellement au pouvoir il y a eu une explosion dans les faits antirépublicains et antifrançais ; et d’autre part pour approfondir le sujet sur des faits et des personnes afin de mieux comprendre certaines choses ou les incohérences. Comprendre un peu plus le mal.
Certes, elle va rajouter quelques critiques nouvelles, en dénonçant le démarchage commercial des politiques en direction des religions, les liens des politiques avec leur pays d’origine comme Belkacem avec le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, ou le stupide christianisme à cause de sa mentalité d’idiotie généreuse, sans oublier les discours moralisateurs du Pape extrêmement mal placés.

Mais à côté de ces nouveautés, elle va surtout approfondir le sujet par de nouveaux faits qui complètent le livre précédent. En dénonçant par exemple, le sectarisme gauchiste – au demeurant non ignoré des personnes honnêtes – et qui fait énormément de dégâts ; le comportement des féministes qui sont le malheur de la femme ; le comportement des mères sur leurs filles ; l’incohérence de faire venir de l’étranger des étudiants alors que nos cerveaux partent et ne reviennent pas ; la responsabilité de l’éducation nationale dans la désagrégation de la nation ; ainsi que les actions et les paroles ahurissantes des élus ou affiliés. Et sur ce dernier point ça peut aller des âneries au niveau local – une mairesse qui se vante par exemple de payer des cours d’arabes avec l’argent du contribuable ! –, à la bêtise ouverte des grands de ce pays. Ça va de Rachida Dati qui sous-entend que la justice est raciste envers les étrangers, en passant par celle d’une autre qui dit que la République doit changer pour s’adapter aux immigrés (oubliant que dans le passé elle ne posait pas de problème…). Sans oublier encore, cette classe politique entière qui ose dire que la France n’en fait pas assez pour ces étrangers (alors que c’est faux), ou encore que la France n’est ni un peuple, ni une langue, ni un territoire, ni une religion, et que les français doivent payer des crimes qu’ils n’ont pas commis et son racisme… imaginaire.

Oui je dis bien imaginaire, car si les français sont aujourd’hui hostiles envers ceux qui sont ouvertement hostiles contre eux (réaction somme toute normale) ils ne sont pas pour autant fermés et racistes, qu'on se le dise.
C’est juste qu’ils n’acceptent pas, en plus d’être devenus minoritaires sur leur terre, d’être considérés comme quantité négligeable, de voir leur identité se dissoudre au nom de la bien-pensance et de la mondialisation, d’être accusés sans arrêt de la mauvaise politique des « élites », de voir le communautarisme religieux s’imposer toujours plus.

Mais revenons-en à nos moutons.

Je disais donc, que sur des bases anciennes et visibles dans ses autres ouvrages, elle va développer toujours plus ce qu’elle avançait, en appuyant ici un peu plus ses propos avec des exemples extérieurs qui montrent que l’utopie de la société multiethnique est irréalisable. Le passé, le présent et l’ailleurs le montre. En effet les peuples trop différents ne peuvent pas vivre ensemble sans règles fixes et inflexibles, car forcément c’est la loi du plus fort et du nombre qui l’emportera au bout du compte.

Cela étant je veux préciser que ce livre possède une autre dimension. Une vision plus personnelle de l’auteure. Ici on va découvrir ses aspirations, ses souvenirs, ses déceptions, qui donnent à l’ensemble peut-être une dimension tragique mais qui montrent vraiment à quel point on a perdu sur la laïcité, sur la paix sociale, sur nos valeurs. Et ce n’est pas exagéré, car même moi qui n’ai pourtant que 30 ans, je remarque l’évolution mauvaise des choses et la tournure que prend cette société pleine de contre pouvoir. Envoyant en l’air des centaines d’années d’histoire constructive, pour retomber à une époque féodale et bientôt de guerre civile. Où chaque parti s’affrontera pour ses privilèges.
Ce qui rend triste là-dedans, c’est que les gens visionnaires et pleins de bon sens comme cette Grande Dame, personnes ne les écoutent car le petit confort des politiques, leur petit égo, passent avant tout le reste. Avant le bien commun. Alors qu'à cause de leur trahison la France se délite...

Pour conclure et même si je n’ai pas dit tout ce que je voulais dire, et comme pour Immigration –Intégration (lien), j’en conseille vivement la lecture. Certes vous n’aurez pas fini de bouillir devant tant de haine, de trahison, et devant le comportement des politiques qui considèrent la France comme leur propriété et ignorent superbement les valeurs et l’histoire de ce pays. Mais c’est un livre nécessaire, et surtout pour ceux qui gobent tous les mensonges du gouvernement sur les chances de l’immigration. D’ailleurs je dois avouer que j’admire cette bêtise, je n’arrive pas à comprendre qu’on puisse croire ce que la réalité ne montre pas. Qu’avez-vous à montrer en refusant la réalité ? Qu’est-ce qui vous fait peur dans celle-ci ? Qu’avez-vous à prouver ? Sachez chers lecteurs et pour consolation, que ces gens-là même (ceux qui signent votre arrêt de mort) ne croient pas en leur mensonge.

Merci aux éditions Fayard.

 

Extraits qui vous donneront, je l'espère, envie.

"Voilà près de 40 ans que l’ombre de la seconde guerre mondiale, avec son cortège d’horreurs, plane sur la cité. Les programmes scolaires d’histoire en ruissellent. Tout y passe, chaque fois analysé sous un angle différent. Les politiques, les intellectuels et les médias usent et abusent de sa référence, l’invitent  à table en toute occasion, à tout bout de champ. Ils ne voient pas qu’ils ont adopté les comportements de ceux que Winston Churchill avait accusé de sacrifier l’honneur pour ce qui n’est qu’un simulacre de paix.

Plutôt que d’affronter le réel, ils l’ont, comme jadis, d’abord occulté, puis l’ont travesti, avant de finalement capituler. Il est trop tard, lancent-ils en chœurs  aux Français de souche et à ceux qui se sont assimilés. Nous ne pourrons plus revenir en arrière. Ils poussent le vice jusqu’à les sommer de s’adapter à une situation qui leur a été faite et au sujet de laquelle nul ne les aura jamais consultés. Pour tout programme, la politique du fait accompli.

Nous étions en droit d’espérer que la mémoire si proche de la seconde guerre mondiale servît de guide et de tuteur moral aux élites qui éclairent et participent grandement par leurs choix à l’avenir du plus grand nombre. On était en droit d’espérer que son cruel souvenir éclairât suffisamment le présent afin que ne soient  réitérées les erreurs et compromissions du passé. Contre toute attente, c’est le contraire qui s’est produit, et plus son évocation devenait frénétique, plus l’esprit qui avait alors prévalu étendait de nouveau son emprise, ses possessions.

La culture intensive de cette « mémoire » -qui n’est plus celle qui qui ont vécu la guerre- à largement contribué à tétaniser les esprits, pour conduire à la stérilisation de la réflexion ; la rapidité et la saisissante facilité de cette entreprise doivent beaucoup à l’esprit de notre temps.

L’esprit munichois est de retour. La peur règne sur la cité. Gare aux esprits libres, à ceux des Français qui refusent de courber l’échine, à ceux qui souhaitent encore nommer ce qu’ils voient ! Or, ce qui ne peut être nommé n’existe pas. Circulez, il n’y a rien à voir !

La comparaison avec la seconde guerre mondiale s’arrête là. Là, c’est-à-dire dans le comportement des élites de commandement et des personnes qui gravitent autour d’elles, murmurent à leur oreille. Les deux périodes se rejoignent dans le refus de ces élites d’ouvrir les yeux sur me réel tant qu’il était encore temps de ménager un espace pour la paix."

***

 "C'est un fait, en en France, de plus en plus, faire partie de la "diversité", constitue un avantage, quand être français, tout court, ne présente plus guère que des inconvénients. Deux mouvements se conjuguent : l'un consiste à glorifier tout ce qui n'est pas français, et l'autre à dénigrer ou à mépriser tout ce qui l'est. La propagande multiculturalisme va jusqu'à contraindre le peuple français à taire sa propre culture et sa propre identité, et à encourager les migrants et leurs descendants à exprimer la leur, jusqu'à l'intérieur des établissements scolaires. Les enseignants subissent ensuite les conséquences. [...]" Page 118

***

"L’idéologie de l’antiracisme a par ailleurs constitué une aubaine pour tous ceux des descendants d’immigrés qui n’avaient nullement l’intention de s’intégrer, ni même parfois simplement l’intention de s’insérer.
Beaucoup de ce que la société doit subir comme remise en cause de son mode de pensée et de vie, de la part de nombre d’enfants de l’immigration, est une conséquence directe de l’idéologie de l’antiracisme. Si cette idéologie s’est répandue aussi vite parmi les populations du Sud, c’est qu’elle a représenté pour elles une planche de salut. Pour figer son identité et la perpétuer à l’identique, le groupe tend à combattre dès la petite enfance, la liberté individuelle qui est perçue comme une menace. Pour ce faire, une pression constante est exercée sur chaque membre, ce qui conduit à l’atrophie du sentiment de responsabilité individuelle. Toute idéologie qui développe le sentiment de victimisation et la conviction que les autres sont coupables rencontrent ici un terrain des plus fertiles.

Au lieu d’œuvrer à l’émancipation en favorisant l’éclosion d’une liberté individuelle, les élites politiques, intellectuelles, médiatiques et du spectacle ont fait le choix de les assujettir encore davantage à leur communauté culturelle d’origine, les éloignant ainsi de la civilisation occidentale qui avait su, de par ses combats intellectuels et artistique, donner naissance à l’individu, libre et autonome."

***

"La différence la plus significative entre la gauche et la droite dans l’exercice du pouvoir c'est le degré de sectarisme. Ceux qui sont habités de la conviction d’être de gauche se vivent comme des gens à part, supérieurs, qui ont, par essence, raison sur les autres. C'est pourquoi il leur est difficile d’exercer un véritable esprit critique.

La droite avance souvent ses pions à découvert, et il est alors possible de l’affronter lorsque cela s’avère nécessaire pour défendre la République. La gauche préfère emprunter une tout autre approche. Les gens de gauche, pendant longtemps, ont eu plutôt tendance à avancer leurs pions en douce, le sourire aux lèvres le catéchisme des belles valeurs en bandoulière, des valeurs nobles, celles qui ne coûtent pas grand-chose sur le plan personnel, mais peuvent rapporter gros quand elles sont brandies, affichées, mises en scène. Notre société de l’image est avide de bons sentiments et de belles histoires, il faut produire la légende.

La difficulté à déjouer les attaques menées contre la République se trouve augmentée du fait que les gens de gauche, qui se présentent comme républicains depuis quelques années et sont d’ailleurs identifiés comme tels par l’opinion publique – quand bien même ils œuvrent contre les principes républicains-,  sont en réalité d’abord de gauche, c’est-à-dire qu’ils adhèrent d’abord et avant tout à un ensemble d’idées ; avant d’être républicains. Ils préféraient se dire démocrates auparavant. C’est pourquoi il est si difficile de lutter contre l’avancée du rouleau compresseur idéologique, qui a abouti à la mise à terre, l’un après l’autre, des principes républicains.

Qu’ils soient intellectuels, politiques, syndicalistes, journalistes ou encore artistes, ils sont habités par l’esprit de corps. Impossible de dissocier, même dans l’erreur. Cela signifie, concrètement, qu’il est bien plus difficile de contrer une attaque en règle des principes républicains si elle a été menée par quelqu’un de droit, car ils se fédèrent spontanément et se lèvent tous ensemble, soit pour maquiller l’infamie, soit pour la passer sous silence, soit pour allumer des contre-feux. Ils se protègent entre eux, en toutes circonstance, y compris sur le dos de la République, qu’ils jurent pourtant de défendre, la main sur le cœur. Nous l’avons vu, entre autres, avec le principe d’égalité, qui a été laminé par l’introduction de la discrimination positive par les socialistes –circulaire du 1er juillet 1981- ainsi pour tout ce qui concerne la laïcité, et ce depuis la première affaire du voile (Creil 1989)."

 ***

"Tout peuple est fruit d’un héritage. On ne peut former le même peuple, la même communauté politique sans reconnaissance de cet héritage. Les Français sont liés par des liens spirituels très forts, à travers le partage de leur histoire et de leur culture.  Or, qu’a-t-il été donné aux Français d’observer depuis plusieurs décennies ? L’expression d’un sentiment de rejet envers ce qu’incarnent ou symbolisent les Français de souche culturelle européenne. Qu’on fait les élites ? Elles ont refusé de prendre au sérieux ce qui s’étalait sous leurs yeux. Elles ont préféré mentir au peuple mais aussi aux enfants de l’immigration, en attribuant à ce rejet des justifications socio-économiques. Elles savaient que c’était faux, mais l’explication était bien trop commode." (page 205)

 ***

"Dans notre rapport « Les défis de l’intégration à l’école », nous avons insisté sur le fait que l’échec scolaire est principalement dû à des facteurs exogènes à l’école. Bien sûr, un certain nombre de raisons à l’échec sont imputables à l’école elle-même, mais elles ne peuvent en aucun cas expliquer à elles à elles seules l’ampleur du naufrage dans lequel notre école a été entraînée. L’école a été lourdement handicapée et entravée dans sa mission.

Lors de son audition par le HCI en décembre 2011, le philosophe Alain Finkielkraut s’était interrogé sur « certaines hésitations du rapport » sur l’école que nous avions remis au premier ministre François Fillon. La plupart des points qu’il avait soulevés avaient fait l’objet de discussions parfois âpres au sein du Haut Conseil. Alain Finkielkraut pointa un problème central : « La vraie question », dit-il, et elle « n’est pas posée dans le rapport du HCI sur l’école [est la suivante] : Ces difficultés sont grandes. A-t-on une chance de les résoudre si l’afflux continu d’immigrés persiste ? ». Bien sûr, la réponse est non. La question est restée hors du champ, assurément. Les acteurs du système s’accordent tous à dire que c’est à l’école de la république qu’incombe le devoir de former le citoyen français et dans le même temps rendent sa mission impossible. En raison même des flux migratoires, les familles ont perdu toute liberté d’agir. Elles se sont retrouvées enchaînées par leur groupe culturel d’origine. De ce fait, elles n’ont pas d’autre choix que celui de sacrifier le pays d’accueil lorsque des principes de ce dernier se relèvent incompatibles avec ceux du pays d’origine. Or, l’école ne peut assumer sa mission qu’à la condition que les familles l’accompagnent dans cette mission ou à tout le moins ne l’entravent pas. Le débat sur l’identité nationale aurait dû commencer par poser puis résoudre le problème des flux migratoires.  

Il est désormais bien tard pour que l’école puisse à nouveau jouer un rôle d’intégrateur culturel et, surtout, de préparation au devoir du citoyen qu’elle a su jouer par le passé auprès des enfants de l’immigration. Sur ce point précis, l’école ne pourra plus jouer qu’à la marge. Lorsqu’en 2002, Emmanuel Brenner publie Les territoires perdus de la république, recueil de témoignages plus édifiants les uns que les autres de professeurs de l’enseignement secondaire sur ce qu’ils observent et vivent au quotidien, il était encore temps d’agir pour tenter de reprendre les choses en main. Agir signifie agir simultanément sur tous les paramètres de l’équation immigration-intégration-assimilation, qui va de la maîtrise des flux migratoires à la responsabilité des parents de l’immigration, en passant par le rôle qui doit être celui de l’école et du corps enseignant. […] Tout ce qui était exposé dans Les territoires perdus de la République concernant le rejet de la France, la contestation des principes républicains, le sexisme, la violence, l’antisémitisme, le racisme anti-Français chrétiens, s’est considérablement aggravé depuis lors. Le livre raconte les scènes de joie observées au sein d’établissement scolaires en 2001, au lendemain des attentats contre les Twin Towers. En Janvier 2015, après les attentats contre Charlie Hebdos et l’épicerie Casher, menaces, insultes, agressions se produisent dans des établissements scolaires. De nombreux incidents ont été constatés lors de la minute de silence en mémoire des victimes, dont le ministère de l’intérieur a d’abord tenté de minimiser l’ampleur. […] Des professeurs ont raconté leur refus d’aborder en classe le sujet des attentats, par peur de leurs élèves, de leurs réactions, de leur violence potentielle ; peur de voir à l’œuvre l’expression d’une solidarité culturelle. » Pages 211 – 213

 ***

« Toujours dans le cadre de nos travaux au sein du HCI, et pour ce qui concerne le monde de l’entreprise, nous avions été informés, être autres, du fait qu’une grande entreprise dans le monde des télécommunications avait renoncé à promouvoir la femme, car des hommes refusaient le fait d’être dirigés par une femme et n’envisageaient pas par ailleurs de pouvoir se retrouver en tête à tête avec une femme lors de l’entretien annuel d’évaluation. Ça se passe ici, en France. Le monde politique et celui du patronat préfèrent taire le réel et glorifier la diversité. Dans ces conditions, il est naturel que la diversité s’exprime et demande la prise en compte de ses spécificités. » Pages 273-274

 

25 février 2016

Petite poésie, ça faisait longtemps

 

Petite poésie, d'une auteure que j'adore depuis que je suis ado, Marceline Desbordes-Valmore.

 

J'avais froid

Je l'ai rêvé ? c'eût été beau
De s'appeler ta bien-aimée ;
D'entrer sous ton aile enflammée,
Où l'on monte par le tombeau :
Il résume une vie entière,
Ce rêve lu dans un regard :
Je sais pourtant que ta paupière
En troubla mes jours par hasard.

Non, tu ne cherchais pas mes yeux
Quand tu leur appris la tendresse ;
Ton coeur s'essayait sans ivresse,
Il avait froid, sevré des cieux :
Seule aussi dans ma paix profonde,
Vois-tu ? j'avais froid comme toi,
Et ta vie, en s'ouvrant au monde,
Laissa tomber du feu sur moi.

Je t'aime comme un pauvre enfant
Soumis au ciel quand le ciel change ;
Je veux ce que tu veux, mon ange,
Je rends les fleurs qu'on me défend.
Couvre de larmes et de cendre,
Tout le ciel de mon avenir :
Tu m'élevas, fais-moi descendre ;
Dieu n'ôte pas le souvenir !

14 février 2016

"Le revers de la médaille" de Olga Lossky

Le revers de la médaille de Olga Lossky

Source: Externe

Résumé :

Fin des années trente. Pál est un jeune artiste hongrois, étudiant à la faculté des beaux-arts de Budapest. En quête de modèle pour un projet de médaille, il fait la connaissance d’une jeune pianiste, Erzsebet. Fasciné par sa beauté, il réalise son portrait. Avec cette esquisse, Pál espère remporter le prestigieux concours organisé par la Monnaie de Budapest. Mais les événements décident autrement de son destin et le prix obtenu n’est pas celui qu’il attendait…
Les années ont passé. Installé à Londres, l’artiste – assisté de sa femme, la fidèle Nicky – est devenu l’un des médaillistes les plus renommés de son temps. Musiciens et hommes politiques le sollicitent pour immortaliser leurs traits. Après bien des personnalités illustres, c’est au tour du pape de lui commander une médaille à son effigie. Pál hésite, de peur de croiser dans les rues romaines le jeune homme qu’il a jadis été. Ainsi qu’il le craignait, cette rencontre avec le pape va l’entraîner dans un inéluctable processus de dévoilement.
On retrouve dans Le Revers de la médaille la belle et captivante écriture d’Olga Lossky, qui nous plonge dans le destin d’un homme d’exception, marqué par son époque et prisonnier d’une histoire qui le hante.
Mon avis :

Le revers de la médaille raconte l’histoire de Pal, jeune artiste hongrois obligé de quitter son pays et sa famille pour exercer son art ailleurs en toute liberté.
Le rêve sera accompli, mais hélas la seconde guerre mondiale chamboulera cette vie d’artiste qui aurait pu être belle et magnifique si notre jeune artiste ne vivait pas avec un lourd espoir doublé d’un chagrin dans le cœur.

Servi par une plume banale, sans grand effet de style, mais qui fait son petit effet, ce bouquin se dévore comme des petits pains. Je n’irai pas jusqu’à dire que tout est parfait, parce qu’un point m’a exaspérée, mais néanmoins que ça soit le sujet, la manière dont l’histoire est racontée, le développement de cette dernière et des personnages - qui sont en passant très fouillés et très humains -, tout est fait pour passer un agréable moment de lecture.
L’histoire est en effet émouvante sans pour autant favoriser un torrent de larme, l’auteure joue sur les angoisses et les espoirs, les déceptions et les craintes, d’un même cœur, sans nous perdre dans des méandres incompréhensibles sentimentaux ni nous balader d’une humeur à l’autre histoire de remplir des pages.
Bref, ici tout est maîtrisé, et tout est fait pour que l’histoire avance sans redite, mais avec suffisamment de mystère, de doutes, de réflexions, de surprises, pour tenir 300 pages.

Pour en venir un peu plus profondément au livre et outre l’histoire, j’ai aussi beaucoup apprécié les personnages et notamment Pal qui est typiquement le genre de personnage que j’aime bien. C’est-à-dire difficile à cerner sans pour autant être une girouette. Je m’explique, Pal n’existe pas par des doutes complètement crétins, mais par sa souffrance, ses craintes et ses espoirs, et de ce fait il est très poignant à regarder vivre surtout que tout cela est légitime ; ce qui fait qu’on peut facilement le comprendre et se mettre à sa place. En effet, on ne retrouvera rien à redire sur son mode de penser et de vie, et pourtant c’est le genre de chose dont je ne me prive pas habituellement avec les personnages.
En clair, Pal est un personnage terriblement complexe et vivant quand bien même qu’il soit déjà à moitié mort. Et ça je kiff.
Quant aux autres personnages, ils ont aussi leur côté plaisant ou déplaisant, c’est selon, mais aucun n’est mieux représenté que Pal, - en même temps c’est normal le roman tourne autour de lui.

Cela étant comme je le disais un peu plus haut, un point m’a exaspérée ; c’est le délire artistique. Je ne sais pas pourquoi mais là j’ai été moins emballée par la vision que l’auteure donne à Pal sur son art. Franchement j’ai même parfois complètement été perdue parce que ça partait dans des méandres limites incompréhensibles, et en prime c’était difficile à retenir. En clair l'auteure pourrait se contredire, on ne s'en apercevrait même pas. Là vraiment pour moi y a en eu trop de fait, mais qu'on se le dise ; ça ne change rien au plaisir de lire cette tragique histoire.

En résumé, c'était une lecture très belle, bien écrite et que je conseille vivement.

Merci aux éditions Denoël
Parution le 14-01-16
Collection ; Roman français

7 février 2016

"La Bible racontée comme un roman" de Christine Pedotti

La Bible racontée comme un roman de Christine Pedotti

la bible racontée comme un roman

Résumé :

Racontée par Christine Pedotti, la Bible devient une véritable saga. Rien n’a été inventé, tout vient de ce texte sacré. Le résultat est lumineux :  des histoires que l’on croyait connaître, comme celles de Noé, Adam et Ève, Sodome et Gomorrhe, dont on découvre le vrai sens, et d’autres, enfouies dans les pages de la Bible, qui surgissent pour notre plus grand bonheur :  la ruse de Rébecca, le coup de foudre pour Rachel, la jalousie des frères de Joseph…

Pour les croyants, la Bible est la Vérité qui décrit la relation entre Dieu et les hommes. Mais elle est aussi le miroir de l’humanité, dans sa bonté comme dans ses côtés les plus sombres.

Mon avis :

Si la Bible était aussi agréable que cela à lire, y a longtemps –malgré mon mépris des religions- que le l’aurai lu, mais comme ce n’est pas le cas elle attend depuis des années sur mes étagères. Heureusement cependant que ce livre est là, afin de réparer en partie cette erreur.

Bien sûr il n’est pas question de découvrir toute la Bible d’un coup, il est en effet impossible de la résumer en 350 pages, voilà pourquoi l’auteure réduit le texte à son essentiel, ne s’attarde que sur les personnages et les scènes majeures, et s’arrête dans cette partie à la mort de Moïse ; mais malgré ces raccourcies et même si on n’a pas la suite, ce livre n’en reste pas moins extrêmement agréable à lire, et l’histoire de l’ancien testament un bonheur à découvrir ou à redécouvrir. En effet, Christine Pedotti a un don de conteuse incroyable, j’ai rarement vu des livres racontés de manière si réelle.
C’est simple quand elle raconte l’histoire on s’y croit. Mais ce n’est pas qu’on s’y croirait presque, on s’y croit carrément. On se sent dans le désert avec cette caravane de marchand qui chaque soir écoute un morceau de cette histoire autour d’un bon feu, on se croit en Canaan, en Egypte, dans le désert et on vit l’histoire de cet ancien testament comme si on la voyait se dérouler sous nos yeux. Bref ! On est totalement immergé dans cette histoire biblique.

Autre chose d’agréable dans ce livre c’est la découverte des personnages. Certes on les connait tous plus ou moins, mais pour celui ou celle qui n’en connait que le minimum - ce qui est mon cas pour certains – c’est amusant et sympathique de ne pas les voir comme on les imagine, pour ma part genre « trop bon, trop con ». (Comme c’est l’idée que j’ai de la religion chrétienne c’est forcément l’idée que j’ai des personnages fondateurs de celle-ci quand bien même qu’ils fassent parties de l’ancien testament.) En effet, ici on les découvre rusés, un peu sadiques comme Joseph, jaloux, plein de fiel, menteurs aussi, bien-sûr ils ont aussi leurs bons côtés, mais ce que j’ai apprécié avant tout c’est de voir que ces gens, quand bien même proches de Dieu, n’étaient pas parfaits, ils avaient leurs défauts et ma foi de dieu (bon ok j’arrête avec ça) que IL s’en contentait, lui-même ne se sachant pas parfait au demeurant.

Petite précision pour ceux qui en ont besoin en lisant la biographie de l’auteur ; Christine Pedotti, bien que visiblement croyante, ne véhicule pas le message cul-cul que l’on peut attendre de la Bible, tout comme elle n’essaye pas d’endoctriner les gens en disant « la religion c’est la vie ». En tout cas elle ne m’a pas laissée cette impression, même dans les commentaires de la fin, où elle donne des réflexions, des renseignements, sur le rapport entre la Bible et le croyant, la Bible et l’Histoire. Alors si vous aviez peur de ce genre de dérive, n’ayez crainte car il n’y en a pas.
Par contre j’avoue que même si ça été un coup de cœur, que je n’ai pas pu m’empêcher de rire devant cette fable, et je me demande vraiment comment on fait pour croire à cela. Aujourd’hui comme hier - et sincèrement c'est une vraie question que je me pose.

En résumé, ce fut une lecture coup de cœur que je recommande pour le plaisir de ce « culturer » un peu et pour le bonheur de la lecture que ce livre promet, et personnellement j’ai envie de dire vivement la suite.

 

Merci à XO éditions.

28 janvier 2016

"A la poursuite du grand chien noir" de Roddy Doyle

A la poursuite du grand chien noir de Roddy Doyle

Source: Externe

Résumé :

Le grand chien noir est arrivé à Dublin pendant la nuit. Il répand la peur. Les autres animaux ont essayé de prévenir leurs maîtres, en vain. Les enfants de Dublin, menés par Gloria et Simon, partent à sa poursuite, aidés par des animaux.

Mon avis :

A la poursuite du grand chien noir raconte sur fond de crise économique, chômage, morosité des adultes, le parcours des enfants de la ville qui poursuivent le grand chien noir qui a volé le cœur de la ville, afin de lui rendre sa joie de vivre.

Ce roman très enfantin, peut-être un peu trop même pour l’âge recommandé (mais comme je n’ai plus 10 ans cela vient probablement de là), se propose donc d’aborder le sujet de la crise afin d’aider les enfants à se familiariser avec ce sujet quotidien, faisant ainsi comprendre le pourquoi de la morosité ambiante et le pourquoi de certaines choses.

Cela étant si ce livre se veut éclaireur sur une situation, je le trouve malgré tout et comme je le disais plus haut trop enfantin pour réellement faire passer son message, en plus d’être trop simple sur la solution finale, et ceci même si la victoire sur le chien n’est pas définitive gardant ainsi un côté réaliste de la situation. Certes le but de ce livre n’est pas de faire déprimer les enfants ni de leur faire peur sur l’avenir, mais si je veux bien accepter l’idée de l’aide des animaux dans leur quête –car un animal c’est toujours bénéfique pour le moral- je dois avouer que la logique du mot « Génial » m’a échappée. Même si c’est par essence un mot enthousiaste, je ne comprends pas qu’on en face une arme pour combattre la morosité. Mais bon les enfants ne vont probablement pas réfléchir jusqu’à là…
Autre chose qui est un peu dérangeant se sont les longueurs et la répétition de certaines scènes, ce qui pourrait faire penser à un certain manque d’imagination, mais toujours pour un enfant de dix ans cela ne dérangera peut-être pas.

Par contre un bon point ! Les illustrations en plus d’en avoir partout, elles sont sympathiques et permettent de mieux s’imprégner du livre.

En conclusion je ressors de ce livre du haut de mes 30 ans mitigée, car je le trouve trop enfantin si je le compare au tome 1 d’Harry Potter qui est moins simpliste alors qu’il est destiné à la même tranche d’âge, mais ça n’empêche pas que ça reste accessible et qu’il garde un côté nécessaire. Après tout il aborde un sujet d’actualité, à sa manière, mais il aborde.

 

Grand merci aux éditions Flammarion Jeunesse.

 

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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
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