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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
americaine
23 novembre 2014

"Rideau de fer : L'Europe de l'Est écrasée 1944-1956" d'Anne Applebaum

"Rideau de fer : L'Europe de l'Est écrasée 1944-1956" d'Anne Applebaum

rideau de fer anne

Résumé:

Il y a deux manières de renouveler l’Histoire : poser de nouvelles questions sur des sujets apparemment rebattus et trouver de nouveaux documents ou de nouveaux témoins.
Dans ce livre magistral, Anne Applebaum accomplit les deux.
S’interrogeant sur le « Haut Stalinisme » (1944-1956), soit les douze années de soviétisation de l’ancien Lebensraum nazi (en se concentrant essentiellement sur trois pays emblématiques : Allemagne, Hongrie et Pologne), l’auteur renverse complètement le point de vue : non plus l’Est vu par l’Ouest mais l’Est vu par l’Est. Les sources archivistiques et orales inédites – lectures dans au moins cinq langues, entretiens, voyages, témoignages personnels – enrichissent considérablement les réponses aux questions que l’observateur contemporain de l’Europe de l’Est se pose face aux échecs ou aux revers de la démocratisation des nouvelles nations émancipées du joug soviétique depuis 1989.
Rideau de fer prend exactement la suite chronologique de l’ouvrage de Timothy Snyder, Terres de sang, consacré au nazisme et au stalinisme de 1933 à 1945 : il raconte, comme cela n’avait jamais été fait, la manière dont ces « terres de sang » ont été soviétisées (réparations économiques, nettoyages ethniques systématiques que l’on associe rarement à cette période de l’Histoire, récupération partielle de l’appareil policier hérité du nazisme, etc.).
Ce grand livre a été unanimement salué comme un des chefs-d’œuvre de l’Histoire récente.

Mon avis :

Quel livre ! Quel travail magistral ! A la fin de cet avis vous allez vite vous rendre compte que je ne dirai rien de plus que la quatrième couverture. Il n’est en effet pas exagéré de dire qu’Anna Applebaum a fait un travail remarquable et un livre qui se lit comme un roman. Sur une base riche et variée, et d’un point de vu large et impartial, l’auteur qui a passé 6 ans sur ce livre, va faire découvrir aux lecteurs toute la dimension du régime communisme à l’est après 1945. Elle va pour se faire, aborder le sujet sous divers aspects : matériel, politique mais aussi psychologique, et va ainsi de page en page dresser un portrait au plus proche de la réalité. Et pour que cela soit plus complet elle ne va pas hésiter à remonter aux années 20, 30 pour bien situer la pensée soviétique et ses vues sur l’Europe.

 

Pour en revenir à 1945, nous savons généralement que le communisme s’est imposé de force dans les pays libérés du joug allemand par l’armée rouge, mais ce qu’on ignore souvent c’est de la manière dont l’idéologie soviétique marxiste-léniniste s’est imposée et de quelle manière cela a été vécu par les populations ; c’est donc à partir de ces deux questions principales que l’auteure va élaborer tout son travail.

Pour se faire, elle va dans un premier temps décrire l’avancée de l’armée rouge sur l’Europe-orientale, et montrer comment par les massacres (des résistants polonais par exemple), les pillages, les réparations sauvages, les viols… du statut de libérateur cette armée est passée au statut d’envahisseur. Pour ensuite expliquer comment petit à petit et derrière les apparences qui étaient pluralistes - il y avait encore l’église et les autres partis politiques autorisés à l’époque -, le système politique de l'URSS a pris le pouvoir en occupant les plus hautes places des institutions clés - politique, jeunesse, éducation, radio – dans les pays nouvellement occupés, et comment à partir de là, ce système à méthodiquement annihilé toute résistance à son régime, par la menace, la propagande, les faux procès, etc, etc....

D’ailleurs ce que j’ai apprécié découvrir là-dedans, c’est que cela donne à voir le côté vicieux de ce régime qui n’hésitaient pas à mentir, à manigancer, pour entretenir l’illusion que le communisme était supérieur au capitalisme, bon ce n’est pas une découverte la propagande du stalinisme on l’a tous appris au collège, mais là c’est étonnant de découvrir comme beaucoup d’entre eux croyaient vraiment à cette supériorité malgré toute l’horreur de ce régime ; faut savoir que c’est entre autre pour ça qu’il y avait encore au début le pluralisme politique. Les communistes étaient réellement persuadés qu’ils avaient une aura fabuleuse qui faisait qu’ils allaient automatiquement gagner le cœur de la population. Je ne sais pas vous, mais personnellement tant de confiance aveugle moi ça me laisse admirative.

 

Bon la prise du pouvoir c’est une chose, mais l’auteure va aussi développer en parallèle à cela, le système politique communisme, comme la mise en place des plans quinquennaux, la construction des villes, le nettoyage ethnique et même dans le parti, les inégalités au sein de la population, et j’en passe. Elle va ainsi nous faire découvrir les effets de cette politique sur les peuples soumis, comme par exemple la course au mérite sans fin des employés, cet ennui qui avait pris possession des habitants et des ouvriers (loin des images joyeuses et pleines de vie de la propagande), le manque de vivres, les exodes de toutes les populations, la fatigue de l’illusion, etc… Et là l’auteure a vraiment tapé fort, car c’est à partir de témoignages et d’archives écrites, qu’elle donne la réalité du terrain, et qu’on découvre toute la détresse vécue dans cette partie de l’Europe après la guerre. Bien plus qu’un simple livre d’histoire froid et logique, ces pages ont un côté douloureux qui ne laissent pas indifférent.

A côté de ça c’est quand même étonnant de voir comment avec l’énergie du désespoir le régime socialiste essayé coûte que coûte de sauver les apparences du bonheur communiste, en entretenant les haines - qui aujourd’hui encore posent problème car ça a conduit à des crimes -, en accusant des saboteurs imaginaires, ou encore les dirigeants locaux, pour expliquer le désamour de la population. Jamais ils n’auraient admis – même si certains s’en sont aperçus - que le problème venait de leur système politique et non des autres, même s'ils ont changé régulièrement de plan, sans changer le fond, pour garder le pouvoir sur les populations si promptes à s'enflammer.

Néanmoins il faut savoir que dans ce malheur la population a fait de la résistance et n’a pas accepté son sort sans réagir. Du soutien suicidaire aux opposants lors des élections, en passant par la mode, le cinéma, et les révoltes plus sanglantes après la mort du dictateur Staline, jamais les populations ont plié entièrement à ce régime malgré les apparences. D’ailleurs elles ne manquaient pas d’un certain sens de l’humour aussi, voici une blague hongroise des années 50 que l’auteur fait partager : Définition du socialisme : un combat sans relâche contre des difficultés qui n’existeraient dans aucun autre système

 

Pour faire court, de toute manière s'est impossible de résumer la totalité de ce livre et d'aborder tout ce qu'il aborde, je conseille ce livre pour découvrir l’histoire de cette Europe dominée et la vivre de l'intérieure, même si Anne Applebaum ne s'attarde réellement que sur 3 pays de l'Europe de l'Est. Je précise en passant que ce bouquin ne parle que du régime soviétique, si à côté dans des interviews l’auteure fait le parallèle avec la Russie de Poutine, il n’en est rien dans ici, elle reste sur son sujet sans digresser avec la Russie actuelle.

Merci aux éditions Grasset.

http://voyagelivresque.canalblog.com/archives/2014/11/23/31012701.html

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21 octobre 2014

"La vie volée de Jun Do" de Adam Johnson

"La vie volée de Jun Do" de Adam Johnson

la vie volée de jon do

Résumé :

"Citoyens, rassemblez-vous devant vos haut-parleurs! Dans votre cuisine, votre bureau, votre atelier, partout où vous pouvez nous entendre, montez le son, et écoutez l'histoire de la plus grande nation du monde, la République populaire démocratique de Corée !"

Jun Do grandit bercé par la voix de la propagande nord-coréenne. Devenu soldat, il exécute sans ciller les ordres criminels du leader Kim Jong-il. On le fête comme un héros. Mais sous les cieux du "royaume ermite", la disgrâce est aussi terrible qu'imprévisible : Jun Do est torturé et doit changer d'identité. Hanté par son passé, mais porté par sa rencontre avec l'actrice Sun Moon, il décide alors de réaliser son rêve. Epopée littéraire aux accents orwelliens, La Vie volée de Jun Do nous immerge au coeur d'une nation bien réelle jusqu'alors cachée de tous, terre de violence et de corruption. Adam Johnson, parti enquêter dans ce "pays interdit", nous en restitue les échos dans ce roman époustouflant qui lui a valu le prix Pulitzer en 2013.

Mon avis :

Saisissant ! Un mot pour décrire ce livre ? Ça serait celui-là, saisissant. Il vous saisit du début à la fin, tout est hallucinant dans ce bouquin. Personnages, ambiances, péripéties, tout est à couper le souffle. Bien que le portrait politique de ce pays reste sans nul doute le plus marquant pour moi.

Bien sûr le régime dictatorial de la Corée du Nord n’est pas une découverte pour moi, d’ailleurs personne ne l’ignore je pense, mais là le vivre de l’intérieur, le vivre avec les personnages, c'est une expérience différente. Honnêtement, quand j’ai lu ce livre plus aucune distance n’existait entre les personnages et moi. Je vivais avec eux. J’avais peur avec eux. Je m’inquiétais pour eux. Je me révoltais même pour eux ! Car pour moi c’était juste impossible de rester de marbre face à ce régime monstrueux, qui prône le culte de la personnalité, qui est vicieux, qui est injuste, qui est mensonger, qui ne devrait pas exister.

J'insiste peut-être, mais malgré le fait que ça soit un roman j’ai ressenti comme si j’y étais cette ombre menaçante et oppressante qui pèse sur chaque habitant, qui les empêche de s’exprimer librement, et qui instaure un climat délétère, d’hypocrisie, même au sein d’une même famille. Un noyau censé être sûr !

A côté de ça, la multitude des personnages fait aussi vivre cette histoire. Les différentes personnalités et les différents niveaux de la population qu’ils représentent, aide bien sûr à l’ambiance de ce roman, mais pas seulement, puisque là ils donnent vie à l'intrigue. Il n'y a aucune page qui ressemble à une autre grâce aux milles vies des divers personnages.

L’histoire prend certes du temps, 608 pages en l’occurrence, mais c’est tellement fluide, tellement riche qu’on ne les voit pas passer, à la différence des personnages qui ne cessent de défiler.

Un seul regret dans ce bouquin finalement, c’est la fin. J’aurai aimé qu’elle se finisse autrement, même si autrement elle aurait sûrement gâché tout ce qui avait avant. (Jamais contente cette fille ^^)

Pour résumer c'est un excellent livre que je recommande, si vous voulez vivre quelque chose de différent et découvrir de l'intérieur un pays très fermé.

Merci aux éditions de l'Olivier.

17 octobre 2014

"Esprit d'hiver" de Laura Kasischke

"Esprit d'hiver" de Laura Kasischke

esprit d'hiver

Résumé :

Lorsqu’elle se réveille ce matin-là, Holly, angoissée, se précipite dans la chambre de sa fille. Tatiana dort encore, paisible. Pourtant rien n’est plus comme avant en ce jour de Noël. Dehors, le blizzard s’est levé ; les invités ne viendront pas. Au fil des heures, ponctuées par des appels téléphoniques anonymes, Tatiana devient irascible, étrange, inquiétante. Holly se souvient : l’adoption de la fillette si jolie, treize ans auparavant, en Sibérie… Holly s’interroge : « Quelque chose les aurait suivis depuis la Russie jusque chez eux ? »

Un huis clos glaçant entre une mère et sa fille. L’une des histoires les plus fortes et terrifiantes de cette romancière pas si tranquille. Baptiste Liger, Lire.

Une trame minimaliste, presque douce, point de départ d’un thriller mental asphyxiant. Emily Barnett, Les Inrockuptibles.

Mon avis :

La petite note de Baptiste Liger du magazine Lire sur la quatrième couverture dit en parlant de ce livre que c’est : « L’une des histoires les plus fortes et terrifiantes de cette romancière pas si tranquille ». Pour « la romancière pas si tranquille » je suis entièrement d’accord avec lui, mais je n’emploierais pas le mot « terrifiant » pour décrire l’histoire. Non. Plutôt le mot, oppressant.

Ce huis-clos entre une mère et sa fille, un jour de tempête de neige et de noël, est avant tout asphyxiant. Asphyxiant autant pour les personnages que pour le lecteur, sachez que si vous avez une sensation d’étouffement en lisant ces pages c’est normal ; vu que Laura Kasischke cherche à jouer davantage sur les perceptions, qu’en mettre plein la vue.  

A côté de ça, c'est aussi un livre très incertain. On ne sait pas où on va.

Du début la situation est embrouillée. Les personnages sont irritables et confus. La mère a un pressentiment mais on ne sait pas trop si c’est une psychose ou si c’est la réalité. Il se passe bien sûr des choses bizarres, mais là idem, on ne sait pas si tout est réel ou pas. Bref, c’est un livre douteux, avec une équation inconnue. Qui même à la fin, à la différence des équations mathématiques, n’apporte pas tous les éclairages que l’on attend. Alors je ne dirais pas qu’il m’a laissée sur ma faim, mais voilà il y a des choses que je n’arrive pas encore à cerner dans ce bouquin comme par exemple Sally. Sur ce côté-là d’ailleurs il me fait penser au Horla de Maupassant, où on ne sait pas trop quand s’achève l’histoire si cette ombre est réelle ou pas. Pour moi ce livre fait typiquement partie des livres que j’appelle : livre brouillard. Un livre où petit à petit du jour qui défile, les lueurs du soir font apparaître des réponses, mais en garde dans le secret de leur nuit, dans le secret de leur brume...

Toutefois c’est vrai que venant de cette auteure je ne suis qu’à moitié surprise, car il faut bien dire que ses livres sont souvent étranges, en tout cas ceux que j’ai lu. Bon bien sûr cette recette donne un petit côté « sueur froide », mais ici c’est assez minime je trouve, voilà donc pourquoi le mot "terrifiant" me paraît un peu gros. Un bémol dans tout ce charme cependant, c’est un livre un peu répétitif. J'ai trouvé que l’auteure répétait trop certaines choses, ce qui fatigue un peu, néanmoins je ne vais pas enlever l’utilité de ces répétitions, puisqu'elles servent l’intrigue - oui c'est un des rares romans où ça sert - car elles apportent petit à petit la réponse.

Bref. C’est un petit livre à lire dans les frimas de l’hiver qui approche, si vous voulez frissonner de plaisir et de doute aussi.

Je remercie en passant et chaleureusement les éditions du Livre du Poche.

9 septembre 2014

"Big brother" de Lionel Shriver

"Big brother" de Lionel Shriver

big brother roman

Résumé :

Le grand retour de Lionel Shriver pour son meilleur livre depuis Il faut qu'on parle de Kevin. Où l'on retrouve tout son esprit de provocation et son humour au vitriol, ainsi qu'une bonne dose d'émotion, pour parler de la famille, du mariage, mais aussi, et surtout, de l'obésité et du rapport complexe et quasi-obsessionnel que nous entretenons avec la nourriture. En Iowa, de nos jours. Femme d'affaires en pleine réussite, mariée à Fletcher, un artiste ébéniste, belle-mère de deux ados, Pandora n'a pas vu son frère Edison depuis quatre ans quand elle accepte de l'héberger. A son arrivée à l'aéroport, c'est le choc : Pandora avait quitté un jeune prodige du jazz, séduisant et hâbleur, elle trouve un homme obèse, obligé de se déplacer en fauteuil, négligé, capricieux et compulsif. Que s'est-il passé ? Comment Edison a-t-il pu se laisser aller à ce point ? Pandora a-t-elle une responsabilité ? Entre le très psychorigide Fletcher et le très jouisseur Edison, la tension ne tarde pas à monter, et c'est Pandora qui va en faire les frais. Jusqu'à se retrouver face au pire des dilemmes : choisir entre son époux et son frère. Qui choisira-t-elle ? Pourra-t-elle sortir son frère de la spirale dans laquelle il s'est enfermé ? Edison le veut-il seulement ? Peut-on sauver malgré eux ceux qu'on aime ?

Mon avis :

Je ne garde pas un bon souvenir de Lionel ShriverDouble faute et La double vie d’Irina ne m’avaient pas tant emballée – d’ailleurs j’ai toujours dans ma PAL Il faut qu’on parle de Kevin. Bref. Tout ça pour dire que je me suis lancée dans ce livre sans être très motivée à le lire, et en fait malgré quelques défauts il se trouve que j’ai plutôt vraiment apprécié cette lecture.

Alors le sujet au premier abord ne fait partie de ces sujets passionnants, le rapport à la nourriture restant quelque chose de vaste il est difficile d’en faire un sujet qui parle au lecteur, de plus comme je ne plains pas les gros (surtout que j’en éprouve une certaine répulsion) c’était dans mon cas assez difficile de me faire apprécier cette lecture, mais voilà Lionel Shriver est quand même arrivée à me la faire aimer car elle a super bien manié son sujet ; puisqu'elle a fait le rapport entre la nourriture et l’homme vue sous une bonne partie des problèmes existants ; la dépression, le contrôle, le manque, la légèreté aussi, la jalousie, etc, etc…

Néanmoins ceci a vite rencontré des limites, car il se trouve que j’ai eu beaucoup de mal à m’émouvoir sur les personnages et leur rapport à leur nourriture. La cause étant que nombre des protagonistes sont justes extrêmement insupportables ; entre le frère qui se plaint tout le temps, qui se vante, qui se cherche des excuses, qui est égoïste, et le mari qui critique constamment avec une tendance égocentrique, ce n’était juste pas possible pour moi. Alors certes cela était nécessaire à l’histoire, et d’autres personnages n’auraient probablement pas fait l’affaire, mais cumuler des personnages insupportables avec les très nombreuses longueurs et digressions ça fait beaucoup à supporter. Car voilà l’autre souci de ce livre, c’est qu’il est très lent, très long (surtout sur la fin) et parfois un peu répétitif. (Et même parfois un peu délirant).

Bon malgré tout ce livre possède d'autres atouts, déjà il ne s’arrête pas seulement sur l’obésité, l’auteure va parfois glisser vers d’autres sujets comme les chimères qu’entretiennent les adolescents, et le danger de les leur laisser mais aussi de leur enlever. De plus la fin est assez étonnante, et si sur le coup je me suis sentie flouée je me dis avec le recul que cette fin est finalement tout aussi bien, car peut-être qu’à travers cette dernière l’auteure exprimait le regret de n’avoir rien fait ou pas le nécessaire pour son vrai frère mort d’une obésité morbide. (Ou peut-être pas ?) Ce qui quoi qu'il en soit donne une dimension supplémentaire et réelle au roman.

Et enfin le dernier bon atout qui fait que je conseille ce livre, c’est que l’auteure a une approche du leurre, de la répugnance, de la pitié, de la fuite, etc, etc… assez marquante et pour ça je pense vraiment qu’il faut lire ce livre. Car elle montre vraiment jusqu’à qu’elle point l’être humain peut se raconter des histoires pour ne pas voir la réalité ou pour l'accepter.

En résumé même si ce livre ne réveil pas une indulgence en moi pour les obèses, ça a été une bonne approche de ce monde malgré tout. Et c’est une lecture de cette rentrée littéraire que je recommande vivement.

Je remercie les éditions Belfond et Babelio pour cette lecture.

 

10 février 2014

"Looney tunes tome 2 : l'âge d'or" de Warner Bros

"Looney tunes tome 2 : l'âge d'or" de Warner Bros

looney tunes

Résumé :

L'Animation et les Looney Tunes : deux mondes faits l'un pour l'autre, destinés à avoir beaucoup de Toons et à être heureux pour l'éternité. A l'écran comme en bande dessinée, Bugs Bunny, Elmer, Porky Pig, Daffy Duck et les autres sont devenus des légendes. Pour la première fois en librairie, nous vous proposons de découvrir le meilleur des studios Warner Bros !

Mon avis :

Là, ce que je peux dire de suite, c'est que je vais acheter le tome 1 de cette collection dès que possible, je ne suis pourtant pas fan des Lonney Tunes -je n'apprécie vraiment que Titi et Grominet et Bugs Bunny- mais malgré cela j'ai pris beaucoup de plaisir à plonger dans l'univers cocasse de ces personnages ; et de retrouver les ruses, la malchance, la stupidité, les courses poursuites, qui caractérisent si bien ces derniers. Oui je dis stupide, mais faut bien dire que Grosminet ou Coyote ne sont pas toujours très fufutes, même s’il est vrai qu'ils font preuves de beaucoup d'imagination, à l'inverse d'autres qui ne manquent pas d'audace et d’intelligence, comme Titi, et surtout Bunny dans l’histoire Alaska Express, - celle-là je crois bien que c’est celle que je préfère.

Cependant je trouve 2 bémols à cette BD. Le premier - qui n’est pas vraiment à prendre au sérieux -, c’est qu’elle est bien trop courte, je dis qu’il ne faut pas y prendre au sérieux mais quand même ^^. Et le deuxième, c’est la couleur des dessins. Ils sont un peu pâlots je trouve et j'avoue qu'au début ça m'a un peu rebutée. Et même si ce que je pensais être un frein à mon plaisir de lecture ne l’a finalement pas été, j’aurai quand même aimé que les dessins fassent moins négligés. Le coup de crayon est excellent, mais les couleurs peu prononcées me laissent une impression de réduction de budget au niveau de l’impression. Maintenant comme je le disais au début, c’est avec plaisir que j’achèterai le premier tome et la suite s’il y en a une de prévue, c'est pas ça qui va m'arrêter !

Quoi qu'il en soit c'est une BD qui plaira aux grands comme aux petits. Il n'y a pas d'âge pour se détendre.

Je remercie en passant Babelio et les éditions Jungles -que je découvre- pour ce partenariat.

 

Une petite page pour donner un avant goût :

 

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17 août 2013

"Calvin et Hobbes : Il y a des trésors partout !" de Bill Watterson

"Calvin et Hobbes : Il y a des trésors partout !" de Bill Watterson

calvin et hobbes

Résumé :

Calvin est un petit garçon comme les autres qui adorent se raconter des histoires. Il imagine des aventures extraordinaires avec tigre en peluche, Hobbes,doué de parole. Une création originale de Bill Watterson, qui a su séduire un large public par son inventivité, son humour et son intelligence.

Mon avis :

Qui ne connaît pas Calvin et Hobbes ? Beaucoup de gens sûrement et quel dommage. Jamais un personnage d’une BD, et qui plus est un enfant ne pourrait être aussi agréable à regarder, vivre, s’agiter, jouer, parler, penser…

Pour ceux qui ne connaissent pas, Calvin c’est un petit blondinet, turbulent qui aime les facéties, qui vit dans son monde, qui rend fou ses parents, sa maîtresse et sa voisine Suzie. C’est aussi un compagnon, Hobbes, qui est son tigre en peluche avec qui il part à l’aventure. Bien qu'il n'échappera pas aux lecteurs que ce dernier est souvent plus sage.

Calvin c’est aussi la jeunesse et l’insouciance, mais c’est aussi curieusement un petit garçon très pertinent sur le monde. Il le réinvente souvent, mais il y porte parfois comme un regard désabusé. A le voir il a l’air d’être une vraie tête brûlée, mais pourtant à l’attendre il pourrait en étonner plus d’un par sa vision des choses, au point que l’on se dit que si les gens pensaient la même chose le monde serait sûrement meilleur.

Il est vrai que j'ai très peu de chose à dire sur Calvin et Hobbes, à part que j’aime beaucoup cette BD, que je récidive à chaque fois et que je possède tous les tomes jusqu’au 20 dans cette collection, - que j'ai bien l'intention de continuer dans ce même format qui de par son prix est excellent. Et si vous vous demandez pourquoi il n’y a pas les 19 avis des tomes précédents sur ce blog, c’est parce qu’ il n’y a pas plus à dire sur ceux-là, bien que ça ne soit pas toujours la même chose l’esprit reste le même. Mais quoi qu’il en soit c’est toujours très agréables à lire et à regarder.

Je remercie Babelio et les éditions Hors collection pour ce partenariat.

13 août 2013

"Quand Satan raconte la terre au Bon Dieu" de Mark Twain

"Quand Satan raconte la terre au Bon Dieu" de Mark Twain

quand satan raconte la terre au bon dieu

Résumé :

L'irrévérence de ce livre contre la religion est telle que sa publication n'a été autorisée que cinquante ans après la mort de Mark Twain. On y découvre ses textes les plus provocateurs : lettres de Satan à ses archanges, autobiographie d'Eve, journal de Mathusalem, chacun plus férocement désopilant que l'autre. Au tribunal de son rire, Mark Twain condamne l'absurdité de Dieu.


Mon avis :

La quatrième couverture dit déjà beaucoup sur l’esprit de ce livre, quand on la lit on s’aperçoit très vite que ce livre va être irrévérencieux, dérangeant, percutant, mais pourtant ô combien pertinent et réaliste. En fait ce livre est même bien plus qu’une critique de la religion, car dans certaines nouvelles, vu que ce sont des nouvelles ou des écrits divers, Mark Twain va critiquer aussi des nations ou encore des peuples, comme les anglais (un peu) et les français (beaucoup). (Et là  il ne vaut mieux pas être chauvin, car il n’y va pas avec le dos de la cuillère, cela étant il y a matière à réfléchir.) Mais pour autant que je sache, il ne s’arrête pas à ces quelques pays, d’une manière générale à travers ces histoires et l’Histoire il critique l’espèce humaine et sa bêtise, allant même jusqu’à les comparer avec les animaux. Plaçant ces derniers bien au-dessus de l’humain.

Mais pourtant pour bien critiquer l’homme, faire comprendre la dimension de ce dernier, Mark Twain va surtout se servir de la religion, la base même selon certain de la civilisation. Ainsi il va montrer dans des écrits étonnants, marrants même (l’histoire de la mouche m’a énormément plu), les incohérences de la Bible. Mais il va aussi dans la première nouvelle, « Quand Satan raconte la terre au Bon Dieu », raconter les travers de Dieu ; sa jalousie, sa méchanceté, son orgueil… Et là, si on ne s’en était pas déjà aperçu avant, -ce qui n’était pas tout à fait mon cas-, on va vite se rendre compte que Dieu n’est en fait pas l’homme du pardon et de l’amour.  Et pour appuyer ces dires, l’auteur va prendre un exemple parmi tant d’autre : l’aventure de la pomme. Il va rappeler que Dieu a chassé Adam et Eve du paradis terrestre car ils ont acquis suite à cet épisode le sens moral en croquant ce fameux fruit, ce qui montre aux yeux de l’auteur, et ce n’est pas faux finalement, que le pardon n’est pas la nature première de Dieu, car en plus la descendance en subira elle aussi les conséquences, - et je ne parle même pas de l’enfer. Il va aussi avec un autre exemple, très connu lui aussi, montrer la cruauté de Dieu avec l’épisode du déluge. Dieu voulait nettoyer la terre de toute souillure, soit. Pourtant il existait sûrement des humains noyés dans ce déluge qui ne méritait pas ce sort, mais Dieu en avait cure.  En plus avec cette partie de l’histoire religieuse, l’auteur va montrer l’incohérence de cette arche. Comment pouvoir réunir un couple de chaque espèce animale, dans une simple arche ? Finalement on se rend compte que l'homme se raconte lui même des mensonges sur ce Dieu éternel.

« Que les démarches de l’esprit humain sont déconcertantes ! Les chrétiens part de cette proposition nette, catégorique, péremptoire : Dieu est omniscient et tout puissant.

Tel était le cas, rien n’advient qu’il ne sache à l’avance ; rien n’arrive sans sa permission ; nul évènement ne se produit s’il décide de s’y opposer.

C’est clair, n’est-ce pas ? Cela implique indéniablement que le Créateur est responsable de tout ce qui arrive, n’est-ce pas ? Les chrétiens le concèdent dans la formule en italique. Ils le concèdent de tout cœur, avec enthousiasme même.

Puis, ayant ainsi rendu le Créateur responsable de toutes souffrances, maladies et misères ci-dessus énumérées, et dont il aurait pu les préserver, les chrétiens comblés, l’appellent suavement « Notre Père » !

C’est pure vérité. Le chrétien dote le Créateur de tous les éléments qui entrent dans la genèse d’un démon, et arrive à cette conclusion qu’un démon et un père sont une seule même chose ! Mais il nierait, et non sans vigueur, qu’un fou dangereux et un directeur de patronage sont essentiellement identiques.

Que pensez-vous de l’esprit humain ? J’entends, au cas où vous estimeriez que pareille chose existe. »

Tout cela c’est pour la première nouvelle, sûrement celle que j’ai préféré, mais beaucoup des nouvelles qui suivent sont tout aussi intéressantes, car il y critique encore la religion avec un œil moderne et curieusement d’actualité, mais pas seulement puisqu'il va aussi critiquer la surpopulation en se servant de la religion, et malgré que ce fût écrit en 920 après le commencement du monde dans le livre, il y a fort à parier que le parallèle est à faire avec le 20ème siècle et même plus tard le 21ème siècle. Finalement quand on tourne les pages de ce livre on se rend compte que l’auteur était même assez visionnaire et observateur, beaucoup de problèmes actuels se retrouvent ici, ce n’était pas seulement une plume corrosive qui critiquait sans penser pour déverser son fiel. Non, loin de là. C’est un auteur qui pensait. Jugez donc : « L’homme est l’animal religieux. Le seul. Et le seul qui détienne la vraie religion – il y en a un certain nombre. Il est le seul animal qui aime son prochain comme lui-même et lui coupe la gorge si sa théologie n’est pas dans la ligne. Il a transformé le globe terrestre en cimetière à force de s’évertuer à aplanir pour ses frères la route du Ciel et du bonheur éternel. Il s’y est employé sous les Césars, à l’époque de Mahomet, sous l’Inquisition en France pendant quelques deux siècles, en Angleterre au temps de Marie ; il n’a cessé d’y consacrer ses soins depuis que ses yeux se sont ouverts à la lumière, il s’en occupe aujourd’hui même en Crête ; il s’y appliquera demain, en quelque autre région de la planète. Les animaux supérieurs n’ont pas de religion. Et l’on nous dit qu’on les laissera à la porte, dans l’au-delà. Je me demande bien pourquoi. L’idée me paraît saugrenue. »

Enfin là je vous résume ce livre, mais pour être honnête je pense qu’une seule lecture n’est pas suffisante pour saisir toute la profondeur de ce bouquin. Voilà pourquoi je le relirai sûrement et voilà pourquoi je vous invite à le faire aussi car ce bouquin c'est quelque chose.

Je remercie en passant les éditions Grasset pour ce SP.

3 janvier 2012

"Tendre est la nuit" de F. Scott Fitzgerald

"Tendre est la nuit" de F. Scott Fitzgerald

tendre est la nuit

Résumé :

De la Côte d'Azur à la Côte d'Azur en passant par la Suisse, cadre d'une évocation nostalgique du passé, les personnages semblent être à peine plus que des fantômes. Gares, cliniques, hôtels... de lieu de transition en lieu de transition, Fitzgerald met en scène un tourbillon de personnages pathétiques et fascinants, arrogants et fragiles, êtres humains voués à demeurer mortels, incapables de prolonger à l'infini le chant divin du rossignol de l'ode de Keats, épigraphe au roman.

Mon avis :

Comment vous dire que je n'ai pas aimé ce livre, qui est pourtant un classique, moi qui généralement adore les classiques... Je sais que je vais me faire lyncher pour avoir dit ça, mais vraiment je n'ai rien pu faire pour apprécier ce livre. L'écriture ne m'a pas plu du tout, il y'a trop de description, -ce qui peut vite devenir indigeste-, et en plus, parfois je me suis un peu perdue dans les méandres de cette dernière. Je ne sais pas si c'est parce que je n'ai pas accroché et que je me suis mise à sauter des passages, mais j'ai trouvé l'écriture dure à suivre par moment. :s

En outre, je sais aussi que l'auteur a mis beaucoup de sa vie dans ce livre, le personnage de Nicole représente sa femme Zelda par exemple, mais pourtant même en sachant cela, rien à faire, ce livre m'a laissé complètement indifférente. J'ai trouvé que les protagonistes ainsi que leur monde, sonnaient trop faux pour être attachants et moi attachée. Alors si pour certain ça a du charme, et même si l'auteur a beaucoup voulu jouer sur les apparences trompeuses, moi ça m'a laissé totalement froide.

En résumé c'est un livre que je ne conseillerai pas, pourtant vous ne pouvez pas savoir à quel point je regrette de ne pas avoir su l'apprécier à sa juste valeur, enfin, peut-être qu'un jour je le relirai et que là je l'apprécierai plus.

14 décembre 2011

Je ne m'attendais pas à ça

"La cloche de détresse" de Sylvia Plath

la cloche de détresse

Résumé :

La narratrice, Esther Greenwood, dix-neuf ans, est l'une des lauréates d'un concours de poésie organisé par un magazine de mode. À ce titre, elle va passer, avec les autres lauréates, une partie de l'été à New York, au moment de l'exécution du couple Rosenberg (fait réel parallèle : Sylvia Plath a été lauréate d'un tel concours, pour le magazine américain Mademoiselle, cette même année, en 1953). Esther se lie d'amitié avec Doreen, une fille délurée et, même si elle la méprise d'un certain point de vue, elle tente de lui ressembler en toutes choses, essayant notamment de perdre sa virginité à chaque fois qu'elle en a l'occasion, ces tentatives devenant pour elle une véritable obsession malsaine. De réceptions en soirées futiles, elle mène un genre de vie mondaine auquel elle n'est pas habituée.

Mon avis :

Le résumé étant choc et sonnant réaliste, sans compter qu'à une époque ça aurait pu être un point qui me touchait personnellement si j'avais été née dans les années 50 (merci doc de m'avoir prévenu), cette lecture me tentée énormément, mais finalement ça n'a pas été le coup coeur attendu, même si dans l'ensemble elle ne m'a pas déçue.

On ne peut pas dire que j'ai été entièrement déçue par ce livre, mais vu que je m'étais fait une idée du livre un peu carcérale et pénible, -comme ça a souvent été le cas dans cette branche de la "médecine" -, j'ai finalement été déçue de ne pas y trouver cela. Pas que je sois un brin sadique, mais j'aime bien quand ça sonne vrai, et là je m'attendais vraiment à la réalité des années 50, qu'hélas je n'ai pas vraiment trouvé. Mais bon je n'oublie pas que Esther a eu la chance de tomber sur une dame qui l'aide, et qui débourse pas mal d'argent pour que cette jeune fille ait un peu plus d'humanité dans on malheur, et que sans ça elle aurait fini dans un endroit bien pire, un endroit comme je l'imaginais.

Autre point un peu décevant, l'écriture. Elle ne m'a pas enchantée des masses, je dois dire. J'ai trouvé ça parfois un peu brouillon et décousu, et j'avoue que j'ai eu du mal à suivre sur certains passages.

Sinon en ce qui concerne l'histoire j'ai beaucoup plus accroché à la moitié du livre, quand Esther commence sa véritable et lente descente au enfer. Sa vie à New-York, bien que utile pour comprendre sa glissade, car elle y expose ses peurs, ses doutes..., ne m'a pas beaucoup plu et j'ai parfois trouvé certaines scènes sans grand intérêts. Cela dit le côté "mal dans sa peau" est plutôt bien rendu, mais comme l'auteure elle même devait se trouver dans cet état là, ça n'a finalement rien d'étonnant.

Avant de finir, un point particulièrement agaçant de mon livre, c'est le gros défaut d'impression de l'édition. C'est vraiment vraiment très mal imprimé, au point que parfois je voyais à peine les phrases ! La misère pour lire. Un autre point encore, mais positif cette fois-ci, ce livre m'a rappelé la charmante règle oubliée des verbes pronominaux qui se conjuguent avec l'auxillaire être, ce livre en manque tellement pas que j'ai fini par me demander pourquoi il n'y avait pas d'accord là où j'en aurais mis, et j'ai trouvé. Y'a pas à dire la langue française est trèèèèèèèèèèès compliquée.

En résumé c'est un livre plutôt agréable à lire, même si pour moi il ne reflète pas vraiment le milieu psychiatrique des années 50, il représente quand même assez bien la société de cette époque. En tout cas je ne regrette pas d'avoir lu l'ultime et unique roman de cette auteure avant son suicide.

9 juillet 2010

"Tu es si jolie ce soir" de Carlene Thompson

Tu es si jolie ce soir de Carlene Thompson

tu_es_si

Résumé :

On se marie pour le meilleur... et pour le pire. Deborah, jusque-là, n'a connu que le meilleur. Mère de deux beaux enfants ; vie de rêve... rien ne la préparait à la disparition brutale de son époux. Ce dernier, sans raison apparente, s'est volatilisé du jour au lendemain. Certes, il était parfois un peu absent, étrange peut-être, peu bavard et absorbé par le travail, mais il était également fiable et solide. C'est du moins ce que pensait sa femme jusqu'à ce que le doute s'installe. Que lui est-il arrivé ? Que vient faire le FBI à sa porte ? Des zones d'ombres inquiétantes apparaissent dans le passé de celui dont elle partageait la vie. Des femmes ont été tuées. Deborah a beau se raisonner, les faits troublants s'accumulent. Son mari ne revient pas. Les enquêteur se font plus précis. Connaît-on jamais vraiment les gens, si proches soient-ils de notre quotidien ?

Mon avis :

Après avoir lu trois livres de cette auteure, (bien sûr cela n'engage que moi), je peux affirmer que Carlene Thompson est meilleure que Mary Higgins Clark dans le genre. Non que je n'aime pas cette dernière car j'ai lu quelques uns de ses livres que j'ai apprécié, mais je trouve que M.H. Clark brode énormément pour pas grand chose finalement, alors que Miss Thompson en rajoute très peu et ses livres restent des lectures agréables qui ne traînent pas en longueur.
Outre ceci, j'ai aussi apprécié ce livre car l'intrigue est bien menée, on a des doutes sur beaucoup de personnages, la tension est palpable, la sensation de danger est quasiment toujours présente, et parce que la fin m'a franchement surprise. Bien qu'à un certain passage du livre on peut avoir un indice, je dois dire que je ne m'attendais pas à lui.
Autre point plutôt agréable du livre, le calme de Deborah le personnage principal. Et oui, je dois avouer que s'il y a une chose que j'ai du mal à supporter dans ce genre de bouquin, c'est quand les auteurs fabriquent des personnages hystériques toujours en larmes et en train de crier. Là ce ne fut pas le cas et tant mieux, la lecture n'en est pas moins agréable bien au contraire !

En résumé vous l'aurez compris ce livre m'a beaucoup plu et je ne peux que vous le conseiller, ainsi que Le crime des roses et Perdues de vue que j'ai un peu moins aimé du même auteure. Mortel secret est dans ma PAL donc avis à voir.

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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
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