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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
france
14 avril 2016

"Moi, Charlemagne, empereur chrétien" de Max Gallo

Moi, Charlemagne, empereur chrétien de Max Gallo

 charlemagne

Résumé :

« Dieu a voulu que je sois celui qui décide. J’étais l’empereur, romain et chrétien. »

Au moment de remettre son âme entre les mains du seigneur, Charlemagne n’éprouve ni peur, ni doute, ni anxiété. Tout au long de ses quarante-six années de règne, le roi des Francs, couronné empereur à Rome le 25 décembre 800, a été le fervent défenseur de la Sainte Église. Il a converti à la foi tous les peuples qu’il a vaincus.

C’est avec soin qu’il prépare sa comparution devant Dieu, confiant les principaux actes de sa vie à un jeune et talentueux lettré, Éginhard.

À travers ce dialogue, Max Gallo révèle l’extraordinaire caractère, fait d’autorité et d’intelligence délicate, de celui qui construira à la fois l’Empire chrétien et les fondements de l’Europe. Il dresse le portrait d’un conquérant implacable mais aussi d’un fin réformateur, amoureux des arts, des lettres et des femmes, qui deviendra, pour tous les français, une figure incontournable de leur histoire.

Un récit saisissant qui plonge aux racines mêmes de la civilisation chrétienne.

Mon avis:

Le ton employé dans ce livre diffère des livres biographiques que j’ai pu lire de cet auteur précédemment. En confiant à Charlemagne le rôle de raconter l’histoire, Max Gallo se pose pour une fois en véritable conteur de l’histoire. Donnant ainsi un côté intime que les autres livres n’avaient pas particulièrement, et qui a eu pour effet immédiat de me plonger directement dans la vie de cet homme quand bien même cette histoire ne me fut pas inconnue. En effet j’ai déjà lu un livre sur Charlemagne de feu Jean Favier, en plus d’avoir vu quelques émissions sur le net de cet empereur ; de ce fait je n’ai pas découvert grand-chose sur ce dernier. D’ailleurs je ne rejoins pas forcément l’auteur sur le point de vue de Carloman et j’ai trouvé qu’il manquait certains éclaircissements.

Cependant malgré cela j’ai quand même apprécié grandement ce livre, déjà pour l’écriture - comme je le disais pour le côté intime qui nous plonge dans le cœur de cet homme - mais aussi pour le personnage. Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais déjà lors de ma lecture du Charlemagne de l'historien Jean Favier j’avais ressenti une grande sympathie pour l’homme, ben ce livre n’a fait que confirmer mon impression première.
Alors je ne doute pas que le portrait est plus que flatteur sous la plume de Max Gallo, mais toutefois j’ai retrouvé ce Charlemagne simple, aimable, droit, ferme, qui a une soif d’apprendre et de bien faire. Un Charlemagne qui me semble des plus agréables, quand bien même il fut roi guerrier.

Outre cela, j’ai aussi apprécié deux autres points dans ce livre, premièrement l’épilogue qui va montrer le germe de la naissance de quelques pays et la suite des Carolingiens, et deuxièmement cet amour de l’auteur pour l’histoire et son envie de la faire connaître et de la sauver, ce qui passe entre autre par le sauvetage de notre civilisation européenne.
Cette mise en garde – ici à la toute fin du livre-, les rappels du passé pour faire référence à l’époque actuelle, sont des idées qui reviennent souvent chez Max Gallo, par exemple dans La chute de l’Empire Romain c’était très présent, mais parce que j’aime l’histoire de France et du monde et parce que comme lui je regrette qu’au nom de la mondialisation et d’autres idées on la bafoue, j’apprécie de voir que derrière ses livres il y a cet idéal, même si ses portraits manquent d’objectivité.

En conclusion, c’était un livre fort sympathique à lire, qui ne manque pas d’émotion, mais parce que trop court pour une vie de Charlemagne je n’en fais pas un coup de cœur. Mais si vous voulez décanter le personnage c’est un bon début, allez-y.

 

Merci à XO éditions.

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21 juillet 2015

"Le siècle de Louis XIV" de Collectif sous la direction de Jean-Christian Petitfils

"Le siècle de Louis XIV" de Collectif sous la direction de Jean-Christian Petitfils

le siècle de louis 14

Résumé:

C'est Voltaire qui, en 1751, proposa publiquement l'expression de " Siècle de Louis XIV ", qui depuis lors s'est imposée pour qualifier la période sans doute la plus éclatante de l'histoire de France, de 1643 à 1715. Ce rayonnement n'alla certes pas sans ombres, et le bilan présenté ici ne dissimule pas, à côté des grandeurs du règne, les misères du temps. De plus, loin d'être immobile, ce grand siècle fut une période de maturation et de transformation de la société, sous tous ses aspects. Aussi cet ouvrage traite-t-il tout autant de la personne royale que du mode de gouvernement, de l'économie du royaume et de la religion que de la guerre, de l'entourage du roi que de la politique extérieure et des mouvements populaires, sans oublier les arts et les lettres. Pour dresser ce panorama, à l'occasion du tricentenaire de la mort du Roi-Soleil, Jean-Christian Petitfils, dont le Louis XIV, paru en 1995 et lauréat du Grand Prix de la biographie (histoire) de l'Académie française, fait autorité, s'est entouré d'une vingtaine d'historiens qui se sont distingués par leur connaissance de cette période : Jean Barbey, Lucien Bély, Yves-Marie Bercé, de l'Institut, Emmanuel Bury, Jean-Philippe Cénat, Jean-Marie Constant, Joël Cornette, Bernard Cottret, Mathieu Da Vinha, Sylvio De Franceschi, Jean-Paul Desprat, Françoise Hildesheimer, Jean-Claude Le Guillou, Alexandre Maral, Emmanuel Pénicaut, Jean-Pierre Poussou, Thierry Sarmant, Jean-François Solnon.

Mon avis :

Louis XIV laisse toujours l’impression d’être un roi très frivole. La démesure de Versailles, son cérémonial de cour, son image au centre de tout, son égocentrisme, son goût pour les fêtes, ne m’ont personnellement jamais laissé d’autre impression. De ce fait je ne le voyais du coup pas être un grand roi réformateur qui savait gouverner.

Et ben je me suis trompée sur toute la ligne. Ce livre m’a en effet vu réviser bon nombre de ces jugements erronés. Là où je ne voyais que comédie, frivolité, culte de la personnalité exagéré, il y avait en fait des manœuvres politiques, qui étaient tantôt une manière de garder un œil sur la noblesse (notamment à cause de la Fronde), et tantôt une manière de diviser pour mieux régner.

Cela c’est pour la première impression que j’avais, mais ce livre m’a en fait ouvert tout un tas de porte sur ce roi et son siècle que je ne connaissais pas. Véritable synthèse socio-politique ce livre m’a montré que Louis XIV fut quand même un grand roi. Très travailleur, organisant conseil sur conseil avec ces quelques ministres, c’est au final un roi qui a su réformer le pays en centralisant le pouvoir, pour pouvoir mieux l’unifier mais aussi pour mieux le protéger des abus et aussi pour mieux se protéger. On lui doit par exemple divers codes et divers changements que même les petites gens ont eu ressenti les bienfaits.  
Bien sûr à côté de cela c’est un roi qui a eu ses erreurs. La révocation de l’édit de Nantes ou ses incessantes guerres qui ont rendu exsangues les finances et le peuple sont là pour nous le rappeler. Mais malgré les faux pas on ne peut enlever le fait que c’était un grand roi qui a su emmener une certaine stabilité à la France.

Tout ce que je viens d’écrire concerne bien sûr Louis XIV, mais au fil de ces pages on se rend très vite compte aussi que c’est un siècle qui a eu ses grands génies politiques comme Colbert, Le Tellier, Louvois, etc. qui ont su faire de la France une puissance guerrière et maritime, mais aussi une puissance économique. Du coup au final tout cela me fait penser que sans eux Louis XIV n’aurait peut-être pas été le Louis XIV que l’on connaît.

Là je vous parle d'un Louis XIV public et politique, mais sachez que ce livre nous le montre aussi sous un jour plus intime, qui va au-delà des histoires d'alcove. De ce fait considérez que c'est un bon livre qui synthétise Louis XIV. Du public au privé, ce livre nous raconte en profondeur ce roi.

Un petit mot avant de finir, il faut savoir que dans l’ensemble ce documentaire se lit bien, cela étant j’avoue que certains chapitres étaient durs à suivre, soit parce que il y’ avait un trop grand nombre de fonction et de nom, ou soit parce que ça parlait de chose un peu abstraite pour moi comme le jansénisme. Donc un conseil, si vous tentez ce livre prenez le temps de le lire et même de relire des passages.

En conclusion, malgré quelques difficultés de compréhension, c’est un livre que je conseille pour cette synthèse du grand siècle mais aussi pour enlever les fausses images que l’on peut avoir de ce roi.

Merci aux éditions Perrin et Babelio.

 

21 mars 2015

"La gauche et la préférence immigrée" d'Hervé Algarlarrondo

"La gauche et la préférence immigrée" d'Hervé Algarlarrondo

la gauche et la préférence immigrée

Résumé :

La gauche d aujourd hui utilise l immigration comme fer de lance, mais a fini par en oublier ceux pour qui elle se battait : les ouvriers. Depuis, toute observation qui présente une dimension raciale est automatiquement considérée comme raciste. Pourquoi la gauche est-elle aussi perdue ?

Il y a quelques années, considérant les sans-papiers, Michel Rocard avait fait naître un consensus que l on qualifierait maintenant de « républicain », en assurant que la France « ne pouvait pas accueillir toute la misère du monde ». Mais cette affirmation s est heurtée à la mauvaise conscience d une gauche malade de Vichy et de la colonisation. Pour la gauche d en haut, sociale, intellectuelle ou partisane, régulariser devrait être la norme : le PS a d ailleurs procédé à de substantielles régularisations à chacun de ses passages au pouvoir, et quiconque s interroge sur leur pertinence est accusé d être victime de cette « lepénisation des esprits » dans laquelle les bons esprits ? les esprits non « lepénisés » ? voient un nouvel avatar de l « idéologie française ». Hervé Algalarrondo étudie ici la déviance de la gauche française qui a fini par délaisser, au nom d une morale bien-pensante, son premier électorat. Une partie de celui-ci a fini, faute de mieux, par se tourner vers l extrême de notre pays : le Front National.

Mon avis :

(Petite précision, ma pensée dépasse parfois un peu le livre.)

Même si ce livre a déjà quelques années, faut dire qu’il n’en reste pas moins d’actualité.

La gauche et la préférence immigrée c’est un livre écrit par un gauchiste, mais c’est un livre où l’auteur va néanmoins se faire un plaisir de dire tout ce qu’il à dire et à dénoncer sur ce parti. De l’hystérie collective de ces gens qui voient du racisme là où il n’y en a pas et qui confondent racisme et ras-le-bol d’une population, à l’hypocrisie, en passant par leur manie de refuser à faire preuve de discernement au nom de l’idiotie généreuse (généreuse avec l’argent de la France d’en bas), tout, ou presque, va y passer. Et d’ailleurs on va avoir droit à quelques belles découvertes, comme sur le rapport Terra Nova qui est juste un doigt en l’air dressé au peuple français. Honnêtement, cette merde là c’est clairement du mépris et de la haine qui est dirigé vers ce dernier, puisque le rapport Terra Nova conseille de sélectionner les français dignes d’être écoutés par la gauche, à savoir ; bobos, immigrés -surtout d’outre-méditerranée-, et personnes ayant fait de hautes études. (Alors je ne sais pas si tout est à prendre dans la thèse de l'auteur, mais le fond est là.)

Bien sûr le fait de dénoncer cela sert d’une part à prouver la préférence immigrée de la gauche (qui est nouvelle pour personne cependant) qui leur sert à garder un électorat, mais aussi à montrer la stupidité de leur pensée et ses méfaits sur le Tiers-monde (fuite de cerveaux), ainsi que sur la France actuelle. Une stupidité, des discours ronflants, des discours bien-pensants qui d’une part coulent clairement la France, en approfondissant la dette, la misère et la précarité ; et qui d’autre part ne correspondent pas à la réalité et au vrai besoin du pays malgré les vieux discours qu’on nous ressort depuis des dizaines d’années, comme celui sur les bienfaits de l’immigration par exemple. (Discours ô combien mensonger.)
D’ailleurs là-dessus j’ai bien aimé la lucidité de l’auteur, comme il le dit si bien l’immigration doit être un recours quand on manque de main d’œuvre, non quand on a des millions et des millions de chômeur et de surcroît seulement des emplois précaires à offrir. Sans compter les autres problèmes que ça posent à côté comme l’urbanisme ou encore l’intégration. (Mais c’est trop demander à la gauche de faire preuve de bon sens, puisque la stupidité puissance 1000 c’est leur ligne de conduite. Les autres aussi vous me direz, mais sûrement un peu moins quand même.)

Sur les discours toujours, l’auteur ne va pas hésiter à dénoncer entre autre ; la déformation des droits de l’homme pour expliquer la politique suicidaire, préférentielle, absurde et politiquement correct de ce parti ; la « théorie de l’excuse » qui pousse à ne pas voir les choses qui dérangent et victimiser une population qui selon-moi n’attendait que ça ; ou encore à dénoncer les clichés sur l’électorat de l’extrême-droite qui transparaît dans les discours de gauche (et aussi de droite), même s’il ne va pas jusqu’au bout.

Cependant si ce livre dénonce la préférence immigrée et la victimisation systématique de cette population africaine par la Gauche (une victimisation non-justifiée et mensongère qui a conduit à une haine de la France phénoménale par ces populations, et qui en guise de réponse a conduit à la haine de ces populations), on peut remarquer que malgré tout l’auteur a une tendance à agir de même, même si c’est à un niveau plus moindre. Il opère ainsi par exemple avec la discrimination positive, Hervé Algalarrondo pense que c’est une bonne chose pour faciliter la réussite sociale de certaine population (pas plus démunie que les autres je le rappelle), alors qu’au font il n’y a pas plus raciste envers le blanc.
En effet, cette mesure là c’est clairement faire comprendre au blanc qu’il est de trop dans son pays, et que sa réussite, sa connaissance, ses racines françaises ou européennes sont un frein à l’intégration de ceux qui ne cherchent probablement pas trop à s’intégrer (en tout cas une grosse majorité), et pour beaucoup dans les quartiers pas trop à travailler aussi. (Gagner un SMIC comme le français pauvre ça ne les intéressent pas, d’ailleurs le passage d’une chanson que l’auteur cite le montre plutôt bien.) Chose étonnante cependant, c’est que l’auteur les victimises par exemple sur le travail, mais des fois dans le livre il va se rappeler qu’ils ne sont pas les seuls à galérer, du coup faut dire que c’est un peu bizarre de le voir le cul entre deux chaises et de prêcher la "discrimination positive" alors qu’il n’ignore pas la galère des autres.

Mais ça, et même si je ne partage pas du tout cette préférence qu’il peut avoir et qu'il justifie entre autre par cette stupide repentance coloniale qui sert tant à la "théorie de l'excuse" qu'il critique, ça passe presque, car ça fait plaisir de voir un mec tendance gauchiste qui résonne assez logiquement.
Oui, il a raison, on ne peut pas donner des papiers à des gens rentrés illégalement sur le territoire quand bien même ils travaillent (c’est le français précaire qui va en être la première victime, par contre il faut punir les patrons qui en profitent). Oui, on ne peut pas accueillir toute la misère du monde, on en n’a pas les moyens et on n’est pas là pour ça (mais la gauche s'en tape vu que c'est plus par souci électorat qu'elle brade la nationalité et facilite l'entrée en France de ces immigrés. Leur égo et leur soif d'argent passe avant tout). Oui, il faut arrêter l’idiotie généreuse, et il faut que les politiques qui gouvernent ouvres les yeux pour accepter la réalité que leur discours persistent à falsifier. Oui, il faut prendre un peu ces distances avec l’Europe. Oui, il faut écouter un peu plus cette France qui en a marre de ne plus compter et d’être considérée comme le rebut de la société. Et pour finir, oui, il faut arrêter de victimiser systématiquement cette population pour expliquer leur haine du pays et de ses habitants, ainsi que leur ingratitude, - surtout que cette prise de position ne fait qu’augmenter ces défauts car ils sont assez prompts et bêtes pour y gober sans réfléchir. Ils ne voient pas que c’est une invention et manipulation politique, et que ça sert aussi à calmer les esprits quand ils font des choses inadmissibles (théorie de l’excuse). L'insécurité n'est pas un délire français.

Bref, deux choses ressortent de ce livre.
Premièrement, c’est que la gauche a beau critiquer l’extrême droite, elle n’en reste pas moins elle-même raciste, - et encore ce qu’on peut reprocher à la Gauche, à savoir la haine de la France, on ne peut pas le reprocher à l’extrême droite.
Deuxièmement, il est temps de sortir de cette politique chaotique dans laquelle nos politiques trop utopistes et trop amoureux de leur place ont plongé la France. Ce sont toujours les mêmes discours statiques que l’on nous sert depuis des dizaines d'années, mais la France a évolué et ça les politiques ne l’ont pas compris. De plus la France étant dans une situation critique avec de plus en plus de violence, de pauvreté, de précarité, et avec de moins en moins de travail, d’argent, de valeurs, de repère, on ne peut plus faire comme si c’était encore rose et ces idéaux trop généreux pour être honnêtes possibles. Il faut ouvrir les yeux, la tolérance et compagnie doivent avoir leurs limites. Sans limite le monde c'est n'importe quoi.

Comme dirait l’autre, l’accueil c’est une chose, le discernement s’en est une autre.

En résumé et même si j'ai grincé des dents, c'est un livre à lire car malgré sa publication ancienne ce livre garde une bonne touche de fraîcheur.

Un lien que j'ai trouvé sur le net

Extrait :

« Cette préférence immigrée prend parfois des formes extrêmes. Depuis, toujours pour d’évidentes raisons sociologiques, la délinquance fleurit davantage chez les pauvres, donc, notamment, chez les immigrés. Il y a eu longtemps une délinquance « ritale », il y a aujourd’hui une délinquance black et beur. La différence, c’est que personne ne s’offusquait jadis de la dénonciation et de la sanction de la délinquance « ritale », alors que la gauche d’en haut est prise de malaise aujourd’hui devant toute stigmatisation de la délinquance immigrée. L’énoncé est déjà considérer comme scandaleux, comme l’a montré l’affaire Zemmour, du nom de l’ex-chroniqueur de France 2.

Il n’est pourtant pas niable qu’il y a beaucoup d’étrangers, d’immigrés, et d’enfants d’immigrés dans les prisons françaises aujourd’hui. Cachez cette réalité que je ne saurais voir ! Elle est mise au compte du logiciel pétainiste de l’Etat français La police, la justice et les gouvernements, de gauche comme de droite, seraient tentés d’agir à l’égard du monde de l’immigration, aujourd’hui, comme à l’égard des Juifs, durant l’Occupation, ou à l’égard des indigènes, du temps de la colonisation. D’où le brouillage sur e statut de victimes. « La gauche a taillé sur mesure » aux jeunes des quartiers « un costume de victimes, une identité de victimes », déplore Rachida Dati, déjà citée.

La « gauche bobo » exprime rarement sa compassion envers les victimes des faits divers qui émeuvent l’opinion. Mais elle regarde globalement comme des victimes les jeunes issus de l’immigration, y compris ceux qui dérivent dans la délinquance. Cette délinquance serait en effet le produit du traitement indigne que leur inflige la société française. C’est ainsi que s’est imposée la « théorie de l’excuse » : certains délinquants sont d’autant plus excusables qu’eux ou leur parents viennent d’outre-Méditerranée…

La gauche n’a jamais beaucoup aimé l’ordre et la police. La délinquance ayant des racines sociologiques, elle a toujours applaudi les Robins des Bois qui défiaient l’ordre publique. Son vieux fond anarchiste l’a conduite à communier avec Georges Brassens, qui préférait faire des croche-pieds aux gendarmes qu’aux voleurs. […] Dans le « match » entre policiers et jeunes délinquants d’origine immigrée, la « gauche bobo » a choisi son camp sans hésitation. Dénonçant vigoureusement les « bavures » policières, se montrant moins sourcilleuse devants les actes  de violence des « jeunes » : il serait normal qu’ils aient la « haine », dans la mesure où la police les maltraites. Encore un motif d’excuse…

Cette empathie avec les jeunes immigrés est le fondement de l’angélisme que la droite dénonce comme le péché mignon de la gauche en matière de lutte contre la délinquance. La gauche, au moins la gauche socialiste, se défend de tomber dans ce travers. Le PS réunit régulièrement des conventions sur l’insécurité censées rompre avec l’angélisme. Mais on ne se refait pas. Un seul exemple : la surpopulation carcérale est d’autant plus choquante que l’état des prisons françaises est déplorable. On peut la combattre de deux façons : en construisant des prisons, ou en libérant des détenus. Sans surprise, la gauche judicaire vilipende le « tout carcéral » alors qu’une des causes de la prospérité du FN réside dans le fait que de nombreuses peines, les courtes peines, prononcées par les tribunaux ne sont pas appliquées. Davantage que l’insécurité, plus facile à dénoncer dans les discours qu’à faire reculer sur le terrain, c’est l’impunité qui choque les Français. Sa cause est parfaitement identifiable : la malgouvernance. Depuis des décennies, les gouvernements « oublient » d’adapter notre dispositif policier et judiciaire à la hausse de la délinquance. L’angélisme militant de la gauche d’en-haut est largement responsable de cet état de fait : c’est le fondement du « judiciairement correct ».

S’il y a angélisme, c’est qu’il y a des anges : ce sont bien évidemment les jeunes issus de l’immigration dans la mesure où ils représentent « la jeunesse du monde ». Le fait qu’ils soient nombreux parmi les délinquants ne remet en cause ce statut. Les post-soixante-huitards voient dans leur comportement un signe de révolte contre un ordre blanc injuste. Il aurait un fondement politique. Mai 68 s’est défié des  « majorités silencieuses » pour mieux glorifier les marginaux, les « dévoyés », comme disait Sartre. Les « jeunes » des « quartiers » correspondent à ce portrait. » Pages 122 à 125

2 décembre 2014

"Les malchanceux de l'histoire de France" de Jean-Joseph Julaud

"Les malchanceux de l'histoire de France" de Jean-Joseph Julaud

jean joseph julaud

Résumé :

Savez-vous ce qui est arrivé à Clotilde, la reine des Francs ? Ses petits-enfants... Non ! C'est terrible, on ne le croira pas !
Avez-vous appris la nouvelle ? Charles VI, le roi de France, est devenu fou ! Fou ? Oui, fou à lier !
Quelle fin pour Olympe de Gouges, la belle Olympe qui défendait la cause des femmes, jusqu'à l'horreur !
Et la jeune Cécile Renault, pourquoi ses 19 ans l'ont-ils conduite à l'échafaud ?

Que de destins de femmes et d'hommes frappés par la malchance dans l'histoire de France !

C'est Jacques Coeur, plus riche que cent rois, banni, abandonné sur l'île de Chios. C'est la pauvre reine Margot, calomniée, défigurée, avilie, jusqu'à aujourd'hui. C'est le duc d'Enghien, fauché dans les fossés de Vincennes, le jour du printemps...

En voulez-vous encore ? À travers les vingt récits historiques de ce livre, laissez-vous emporter vers les amonts de la mémoire où vous attendent de l'émotion, de l'étonnement, du révoltant, du cruel, du pittoresque, du pathétique, de l'amusant, du frisson... Tout cela dans le souple confort que procure une belle et bonne écriture !

Chanceux que vous êtes !

Mon avis :

L’auteur a pris quelques personnages célèbres de l’histoire et avec un court récit retrace (le plus fidèlement possible d’après le prologue) les mésaventures de ces malchanceux. Des mérovingiens jusqu’à la Vienne impériale, il a choisi un large panel de personnage qui promet beaucoup de changement, et ainsi de varier les récits. Mais finalement ce que j’ai avant tout apprécié dans ce livre se trouve d’avantage dans l’écriture que dans le choix des personnages.

En effet, dans mon cas, l’histoire de certains personnages choisi ne m’a pas toujours plu car je manquais déjà à la base de curiosité à leur égard ; par contre le fait que l’auteur ait aussi raconté ces histoires en y glissant des sentiments, en inventant un décor, était je trouve des plus agréables. Disons que c’était une manière originale de présenter ces petites vies en leur donnant une dimension humaine, d’ailleurs à ce niveau je trouve que « Piètre et pieux, Louis… » était très bien faite. C’est peut-être l’histoire que j’ai préférée.

Par contre je ne conseille pas ce livre si vous aimez lire que des livres très pointus sur l’histoire. Pas que c’est faux, mais voilà ça n’a rien à voir avec un livre très savant. Cela dit moi comme j’aime lire les deux genres, ça n’a pas été un problème.

En conclusion, si vous faites abstraction de la couverture (elle fait un peu saigner des yeux), et si l’histoire abordée même qu’en surface vous intéresse, ce livre a des chances de vous plaire, dans le cas contraire tant pis.

Merci aux éditions Cherche midi pour leur gentillesse.

18 novembre 2014

"Nouvelles d'ados" Prix Clara 2014

"Nouvelles d'ados" Prix Clara 2014

nouvelles d'ados 2014

Résumé :

Plusieurs centaines d'adolescents âgés de moins de 17 ans, en France et dans tous les pays francophones, ont participé à ce concours de nouvelles. Sur quelques six cents nouvelles envoyées, seulement une poignée sera retenue pour former ce recueil, offrant ainsi l'opportunité à des écrivains en herbe d'être publiés. Dévoilant une sensibilité à vif à travers des thématiques aussi diverses que la politique, la maladie, et le voyage, les nouvelles du Prix Clara ouvrent une fenêtre sur les rêves et les préoccupations des adolescents d'aujourd'hui. Amour, science-fiction, polar, témoignage, aventure etc. : tous les genres sont exploités par ces jeunes avec brio, révélant ainsi leur intérêt et leur talent pour l'écriture. Ces nouvelles surprennent par leur fraîcheur, leur originalité, leur sincérité, et forment une manière de polaroïd de l'imaginaire adolescent.

Mon avis :

Nouvelles d’ados est un petit livre qui réunit quelques nouvelles écrites par des adolescents. Reflet des préoccupations de ces derniers, de leur imaginaire, j’ai énormément apprécié ce petit recueil, qui se montre tour à tour profond, simple, tendre, terrible, existentiel, imaginatif, et où les protagonistes des nouvelles sont autant variés que les sujets.

Bien sûr parfois les mots paraissent mal choisis, comme le mot « Smoothie » ou « magazine » dans la première nouvelle, mais malgré quelques tournures maladroites, les nouvelles n’en restent pas moins pleines de charmes. L’écriture est soignée, poétique, et amène avec finesse la diversité des histoires et des messages que ces dernières font passer.

A ce propos, j’ai vraiment apprécié la diversité des nouvelles, alors que j’avais peur que les sujets soient trop superficiels où trop représentatifs de la mode des jeunes, avec leur goût pour la technologie par exemple, je me suis finalement retrouvée dans un monde différent à chaque fois, où souvent la simplicité des messages et des histoires primés sur le reste, et ce même dans les nouvelles un peu imaginaires comme dans La main de l’écrivain, où le stylo et le papier ne sont pas un ordinateur et son clavier. Néanmoins mes nouvelles préférées restent, Je suis un chat, peut-être parce que j’ai des chats moi aussi ? Et, Ex hedera, qui aborde la vie, la mort et l’éternité à travers la flore ; mais honnêtement toutes sont très agréables à lire.

Pour finir je tiens à féliciter ces jeunes qui possèdent un talent certain, les éditions Héloïse d’Ormesson, et Lecteurs.com ; quant à moi moi je vous conseille vivement ce petit livre magnifique qui vous étonnera.

Prix Clara 2014. Les bénéfices de la vente de ce livre seront versés à l'Associtation pour la recherche en cardiologie du foetus à l'adulte (Arfac)

Auteurs & titres : Je suis un chat – Oriane Laurent / Helmut – Siloé Cazals / Ex hedera – Héloïse Stöckel / De chair et de fibres – Théo Ruel / La main de l’écrivain – Matias Feldman / La mélodie du vent – Esther Friess

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10 novembre 2014

"François 1er" de Max Gallo

"François 1er : Roi de France, Roi-Chevalier, Prince de la Renaissance française" de Max Gallo

françois 1er livre

Résumé :

25 janvier 1515. François Ier est sacré à Reims. Dès le mois de septembre suivant, à Marignan, il devient Roi-Chevalier, adoubé à sa demande par Bayard. Il n'a de cesse d'imposer son autorité face à ses puissants voisins, Henri VIII, roi d'Angleterre, et surtout Charles Quint, qui forge le Saint-Empire. En s'alliant avec Soliman le Magnifique, qui lui offre les services du pirate Barberousse, il fait entrer l'Orient au sein de l'Europe. De l'Italie, il rapporte une passion pour les arts, permettant à la Renaissance de s'épanouir dans son royaume. Protecteur de Léonard de Vinci, qui selon la légende meurt dans ses bras, il commande des œuvres aux plus grands peintres italiens. Roi bâtisseur, il agrandit le royaume tout en le parant de merveilles architecturales – le château de Chambord, Fontainebleau, les nouveaux développements du Louvre... Roi visionnaire, enfin, il repousse les frontières et construit les prémices de la centralisation. La France moderne est en passe de naître. Dans la lignée de son Louis XIV, qui a connu un immense succès, Max Gallo dresse le portrait d'un roi d'exception, qui a marqué le destin de la France.

Mon avis :

Quand j’ai commencé ce roman je ne savais pas trop à quoi m’attendre, biographie ou biographie romancée, et finalement il s’avère que c’est une biographie. Mais pas une biographie très approfondie qui va faire le tour du règne de François 1er.

Là Max Gallo va surtout aborder la passion de François 1er pour les femmes, sa joie de vivre, sa mère en qui il avait une grande confiance, ses relations avec Charles Quint, et par extension celles avec Henri VIII et Soliman le magnifique, mais il ne va pas s’arrêter tant que ça –enfin je n’ai pas trouvé- sur ce roi qui aimait l’art, la culture… Ici il n’est pas mention du Collège de France ou de la naissance du français par exemple. D’ailleurs Max Gallo ne parle pas non plus de toute la politique de François 1er , par exemple il n’est exprimé nulle part la politique d'exploration en Amérique du Nord avec Jacques Cartier ou de Giovanni da Verrazzano. Et c’est vrai que finalement pour un portrait c’est un peu dommage qu’il manque certaines choses.

Cela dit malgré ces manques, ce livre donne un portrait assez complet de la politique de ce roi. Quand on lit ce livre, on voit que c’était un roi toujours sur le pied de guerre, qui voulait défendre ses intérêts coûte que coûte, et pour ça il n’hésitait pas à assommer son peuple de taxe pour financer les guerres et à contracter des alliances douteuses avec Soliman le Magnifique. On voit aussi qu’il n’était pas non plus un roi cruel et arbitraire, même s'il n’a pas hésité à poursuivre les protestants, ils savaient se montrer aussi magnanime avec la population et réfléchi quand une situation était ambiguë même si le sujet était grave. Enfin on voit que c’était un roi agréable mais qui en imposait malgré tout, la marque de son règne.

Bon d’accord tout n’est pas dit dans ce portrait, et certains pourraient être déçus, mais l’essentiel y est et en plus c'est accessible même si les passages en vieux français surprennent. Là j’avoue que parfois j’avais du mal à comprendre certains passages à la première lecture, le vieux français je ne le croise pas tous les jours, mais c'est quand même un excellent livre qui se lit bien et qui dégrossi très bien ce roi de France et son époque. Je conseille pour ceux qui ont peur des livres d'histoire trop compliqués, mais qui aimeraient bien se lancer. En plus petit plus il y'a quelques photos utiles.

Je remercie avant de finir les éditions XO éditions.

10 juillet 2014

"L'archipel des saints" de Alain Durel

"L'archipel des saints" de Alain Durel

alain durel archipels des saints

Résumé :

À la fois récit de voyage et traité de vie spirituelle, cette odyssée en Grèce orthodoxe transporte le lecteur à Athènes, Delphes et Thessalonique, puis d’île en île (Corfou, Mytilène, Samos, Patmos, Tinos, Égine, Santorin, Eubée) sur les traces des grandes figures spirituelles du christianisme hellène. Le voyage aboutit à l’île d’Andros, dans les Cyclades, où l’on découvre la figure provocatrice et fascinante d’un fol-en-Christ, qui éclaire en retour le destin tragique et sublime de la Grèce contemporaine. Aucun ouvrage en langue française n’avait abordé la vie de ces « athlètes du cœur » sur le ton du conte initiatique. Histoire et spiritualité se côtoient dans ce récit d’aventure non dénué d’humour et de poésie, initiation à la Grèce orthodoxe et périple ensoleillé au pays d’Homère et de Seféris.

Mon avis :

Alors je peux déjà vous dire que je n’ai pas aimé ce livre. Alors je ne l’ai pas aimé, mais je n’ai pas non plus entièrement détesté.

Dans ce récit l’auteur raconte à travers ses voyages les saints orthodoxes grecques qui ont marqué ces îles. Dans ce livre la Grèce contemporaine côtoie la Grèce antique. Les paysages font rêver, les histoires et les légendes ont leur charme. Pourtant, malgré ce tableau instructif et idyllique, je dois avouer que j’en ai vite eu marre de le lire.

Premièrement parce que je ne suis pas orthodoxe et même pas croyante, et je vous jure que c’est un gros frein à cette lecture ; car la miséricorde, l’amour, le pardon, le « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil », qui sont constamment répétés par l’auteur, vont vites vous taper sur le système par leur manque de lucidité sur l’espèce humaine. D’ailleurs j’avoue que parfois j’ai trouvé l’auteur un peu naïf. Désolée.

Deuxièmement parce que ce qu’il raconte n’est pas toujours intéressant, comme par exemple ses rencontres, ses sentiments, ses voyages. Ils y en avaient qui été supers intéressants et d’autres pas du tout. Ca faisait un peu une lecture en dents de scie.

Et troisièmement parce que c’est mou. On peut très bien être calme, mais quand même avoir du tonus (j’en suis la preuve), et là non c’est ennuyeux à lire, c’est mou, c’est soporifique. J’en ai lu des récits de voyage dans cet esprit-là pourtant, j’ai beaucoup lu Alexandra David-Néel qui se place dans le même registre et j’ai souvent aimé, mais là non ça n’a pas le dynamisme d’Alexandra. Ca fait trop leçon.

Pourtant je le répète, découvrir les saints orthodoxes j’ai trouvé ça super intéressant malgré le fait que je ne sois pas croyante. Ca fait découvrir une autre facette de la Grèce, c’est une autre approche, c’est amusant aussi – parce que bon le rationalisme l’emporte toujours –, mais voilà je n’ai pas accroché. Il y avait trop de chose qui me gênée. Je pense que l'auteur aurait dû s'arrêter juste à l'histoire des saints.

En résumé ce n’est pas une lecture que j’ai apprécié, mais c’est à tenter pour ceux qui veulent.

Je remercie Babelio et les éditions Albin Michel pour ce partenariat.

6 juillet 2014

"Splendour" de Géraldine Maillet

"Splendour" de Géraldine Maillet

spendour maillet

Résumé :

« C’est qui, Natalie Wood ? Une énigme brune, une écorchure cinégénique, une mélancolie en fourreau d’organza, quelques citations et coupures de presse, une erreur d’aiguillage… »

… mais, pour la légende du grand cinéma, Natalie Wood, c’était aussi l’actrice inoubliable de Splendour in the Grass et de La fureur de vivre. Et c’était la fille douloureuse, nymphomane, bouleversante de talent et d’intensité qui, dans la nuit du 29 novembre 1981, se noya en face de l’île de Santa Catalina tandis que son mari, Robert Wagner, et son amant Christopher Walken, s’enivraient sur le pont d’un bateau précisément nommé Spendour. De la splendeur au drame : tel fut son étrange et romanesque destin…

   Dans ce livre-opéra, Géraldine Maillet a choisi de revisiter l’existence de cette actrice à l’instant de sa mort. Flux de pensées, Hollywood et ses mirages, les hommes de passage, les triomphes, la solitude, les petites joies et les grands désespoirs…

   Un roman ? Mieux : une descente aux enfers à travers le sexe, l’alcool, le glamour. En passant par le cœur d’une femme glorieuse et perdue.

Mon avis :

Le seul hic à cette lecture c’est que je ne connais pas la vie de Natalie Wood, et même en cherchant sur le net je n’ai rien trouvé pour m’aider à la compréhension de ce livre, du coup je vais juste m’appuyer sur le livre pour écrire cet avis, donc si la vie de Nathalie Wood n’est pas exactement ça veuillez m’excuser ce n’est pas de ma faute.

Cela fait, on peut commencer !

Alors avant toute chose je tiens à dire que ce livre est… étrange. Tout d’abord parce que l’auteure a donné à Natalie Wood une espèce de don de prescience, qui fait qu’elle se méfie de l’eau comme si elle savait que ça allait être sa mort, et ensuite parce qu’elle a doué Natalie Wood de folie, mais une folie froide, destructrice, caustique, suicidaire, dangereuse. Alors je ne sais pas si elle était comme ça sur la fin de sa vie, mais en tout cas, là ça a son effet sur le lecteur, qui a juste l’impression de lire le journal d’une paumé ou d’une folle. Vraiment, je sais pas trop, mais si Géraldine Maillet voulait surprendre elle y est arrivée ! Dans ce livre Natalie Wood est typiquement le personnage, insatisfait, dégoûté, désabusé, dont les nerfs sont à fleur de peau. C’est vraiment la souffrance incarnée, qu'elle exprime par la méchanceté et son côté insupportable qui titille la patience des gens à l'excès. 

Pour tout dire, l'écriture n’est pas étrangère à cet effet. En effet les petites phrases, l'ambiguïté des propos, l’étrangeté des gestes et des paroles, les images utilisées, le ton cassant, aide vraiment à exprimer la souffrance et à surprendre, et je pense honnêtement qu’au-delà du personnage l’écriture fait absolument l’histoire. Le style est mordant à la couleur rouge sang et le ton est au désespoir. L’écriture fait réellement ressortir la colère du personnage.

Bon, malgré cela ce livre n’est pas un coup de cœur pour autant et ce pour deux raisons. Premièrement la présence trop nombreuse de notes en bas de page, qui cassent le rythme de lecture malgré leur utilité. Et deuxièmement les répétitions. Je trouve qu’on tourne un peu trop en rond, d’ailleurs le fait que ce livre ne fasse que 150 pages est une chance, car plus ça n’aurait pas été possible. Personnellement je me serais vite lassée.

En résumé, un style percutant, un personnage insupportable et touchant, à lire si vous aimez les livres qui sortent de l’ordinaire.

Je remercie en passant les éditions Grasset.

14 septembre 2013

"C'était en mai, un samedi" de David Lelait-Helo

"C'était en mai, un samedi" de David Lelait-Helo

9782843376634

Résumé :

Une maison blanche et haut perchée, dans le ciel de Paris. Une femme vit là depuis vingt-cinq ans. Seule. Ce samedi soir, en ce refuge devenu tombeau, elle s'apprête à rompre ses jours. Assise sur le bord de son lit, elle contemple la ville qui lui a tout donné, et beaucoup pris. Sur le chevet, une bouteille de whisky, des somnifères, le téléphone. Elle voudrait enfin parler, dire quelle a été sa vie, dire pourquoi elle lui préfère la mort. Elle compose un numéro au hasard... A une centaine de kilomètres de là, dans son jardin clos, Sophie goûte le silence depuis qu'elle a quitté son mari, la ville pour la campagne. Le téléphone sonne. "Allô, je m'appelle Iolanda. Je vais mourir". Deux heures s'écouleront. Le temps que deux femmes se racontent. Madame Tout-le-monde, Sophie, et Iolanda... Dalida pour la France entière. Un roman intime et poétique où affleure toute la réalité de la vie de Dalida. La rencontre émouvante et troublante de deux femmes que tout sépare, à l'heure, enfin, où se dévoilent leurs secrets.

Mon avis :

Livre étrange qu'est celui-ci. Déjà parce que même sans l'avoir lu on connaît déjà la fin, mais aussi parce que sous l'image d'une star reconnue nous apparaît le portrait vrai d’une femme déchirée. Le portrait d’une femme déchue de tous ses droits, Iolanda, au nom d’une image et d’un amour universel qui porte le nom de Dalida. L’amour universel, voilà d’ailleurs le réel problème de cette femme. Elle a couru et cherché l’amour universel alors qu’au fond d’elle-même, elle n’en voulait qu’un, l’unique, et c’est joliment dit dans ces pages d’ailleurs.

Ce soir du 2 mai 1987, avant l’ultime voyage, Iolanda tape sur son téléphone un numéro  au hasard, elle tombe chez Sophie. Une dame fraîchement séparée de son mari. Alors que Iolanda cache son identité, - du moins pendant un temps -, et explique clairement son dernier projet, Sophie va tout faire pour la faire changer d’avis. En vain bien-sûr.

Mais alors que se déroule le fil de la conversation et aussi celui des souvenirs, apparaît sous le visage d’une star mille fois vue et reconnue, le visage d’une femme inconnue, fragile, déchirée et à bout de souffle. Bien-sûr rien de nouveau si on connaît la vie de Dalida, mais pourtant dans ces pages j’ai trouvé le portrait bouleversant d’une femme qui voit sa vie d’une manière générale, sa carrière, ses amours (et l’épisode Tenco laisse ici perplexe) d’un regard désabusé, mélancolique voire haineux, mais aussi sans aucune duperie. J'ai trouvé le portrait d’une femme qui s’aperçoit que sa vie ne lui a pas appartenu, et que les choix qu’elle a faits dans cette dernière n’ont finalement pas été ceux qu’elle aurait dû faire. Que ces choix qu’elle a faits sur l’instant, n’ont pas apporté le véritable bonheur qu’elle attendait, même si elle a fait ceux qu’elle pensait juste sur l'instant.

Dans les paroles que l’auteur lui fait prononcer, on sent toute la détresse de cette femme, et c’est sûrement celle qu’elle a dû ressentir à cet instant, où elle sait qu’elle va tout quitter ; le remord, le regret et la solitude, mais aussi un certain repos.

Ensuite, en ce qui concerne l’histoire de Sophie, on sent qu’elle est là pour donner le change, bien qu’elle ne soit pas inintéressante elle n’est pas non plus très passionnante, du coup de mon point de vu ce n’est pas spécialement un bon point, ni spécialement un mauvais d’ailleurs. C’est voilà, pas grand chose. (Je suis très précise aujourd’hui. ^^) Et de toute manière soyons honnête, on ne lit pas ce livre pour Sophie.

Pour résumer, j’ai passé un agréable moment de lecture, bien qu’il fût un peu… bizarre et pour finir un petit passage que j’ai trouvé joli, spécialement pour vous !

(En parlant de son avortement en 1967.*)

« Il serait beau. Il serait gentil. Je lui aurais donné un prénom d’Italie, le l’aurais aimé plus que tout, et il m’aurait réconciliée avec moi-même. Je n’aurais rien fait de plus grand que lui, rien de plus fort. Que sont les chansons comparées à cet enfant d’Italie, que je n’ai pas laissé vivre ? J’ai diverti le monde entier, des millions de personnes. Une seule m’aurait suffi. Mon fils. Un seul m’aurait attachée à la vie. Un jour, il m’aurait portée en terre et couchée dessous les roses mais au lieu de ses bras, sous la terre je ramperai seule, sous plus de roses que je n’en aurai jamais désiré ; trop de roses, avec leur parfum écœurant, au bout de milliers de mains. Une seule rose m’aurait suffi, la sienne, à chaque anniversaire, à chaque Toussaint. Que ferais-je de tant et tant de roses ? Sophie, j’ai tout fait par millions, l’unité m’aurait suffi. Je me suis trompée. Je n’ai cessé de me tromper »

 

* De là à croire qu'il l'a poussé au suicide faut pas déconner, il y avait beaucoup d'autres choses, néanmoins je ne dis pas, ça l'aurait peut-être empêché. Et si je mets cette phrase c'est en référence à ce site. Puis  pour leur répondre j'ai envie de dire ceci, toutes les filles qui se font avorter ne le regrette pas, et personnellement je suis pour l'avortement ! Tout le monde ne peux pas prendre des contraceptifs et certains ne veulent pas en prendre car ça rend malade, et par ailleurs tout le monde ne peut pas élever des enfants, donc flûte à ces gens. Même si tout ça ne me concerne pas j'ai mon opinion dessus et rien que pour la sauvegarde de la planète je suis pour la limitation des naissances, donc pour l'avortement.

24 juillet 2013

"Fontainebleau : mille ans d'histoire de France" de Jean-François Hebert & Thierry Sarmant

"Fontainebleau : mille ans d'histoire de France" de Jean-François Hebert & Thierry Sarmant

 

fontainebleau

Résumé :

Témoin de l'histoire de France, le château royal de Fontainebleau porte l'empreinte de tous les souverains qui de Saint-Louis à Napoléon III, ont façonné notre pays et successivement aménagé le bâtiment. C'est notre histoire que cette "maison des siècles" nous conte à travers la sienne. Grande scène où s'est jouée la comédie du pouvoir, Fontainebleau est une longue chronique de fêtes et festins, bals et ballets, de chasses à courre, de musiques et théâtre, scène politique enfin, où se succèdent négociations publiques et secrètes, disgrâces et retours en grâce, disputes et réconciliations.
On y a vu la visite de Charles Quint à François 1er (1539), l'assemblée des notables qui préluda aux guerres de religion (1560), le baptême du futur Louis XIII (1606), l'assassinat du favori de la reine de Suède (1657), la naissance du Grand Dauphin, fils de Louis XIV (1661), le mariage de Louis XV avec Marie Leszczynska (1725), la première abdication de Napoléon 1er (1814), l'attentat contre Louis-Philippe (1846), les réceptions de Napoléon III et de l'impératrice Eugénie (1856-1868).
A travers les grandes dates qui émaillent la vie du château, on mesure comment vit et comment se vit le pouvoir. Cet ouvrage prend comme cadre Fontainebleau mais son horizon s'étend à toute l'histoire de France. Son ton agréable le destine aux passionnés d'histoire et au grand public.

Mon avis :

"La vraie demeure des rois, la maison des siècles."
(Napoléon à Sainte-Hélène, août 1816)

Dans ce livre, comme vous vous en doutez, les auteurs vont nous faire découvrir l’histoire de ce château et de son domaine. Pour cela ils vont remonter aux origines avec les capétiens ( !), et ensuite dérouler l’histoire avec les valois, les bourbons, les bonapartes, et autres représentant du pouvoir. Dans ces pages nous allons donc découvrir comme sous forme d’anecdote, car ce sont des chapitres très courts, tous ces évènements qui ont fait la grande histoire de France (édit de Nantes, mort des rois, abdication de Napoléon, captivité du pape VII, assassina perpétré par la reine Christine de Suède, etc, etc…), mais aussi la petite qui paraît presque futiles au regard du reste mais qui possèdent quand même une importance, car c’est un regard porté sur les mœurs de ces époques. Je pense notamment aux baptêmes royaux, aux réceptions, à la chasse ou encore aux petites guerres intestines entre favorites ou entre artistes, comme Primatice et Cellini, ce dernier fut d’ailleurs un peu la tête de turc de la duchesse d’Estampes. Sa vie inspira d’ailleurs des romans ou encore des opéras.

L’autre atout de ce livre c’est qu’il s’arrête beaucoup sur la construction de ce château. Construit sur plusieurs siècles autour d’une vielle tour médiévale,  assez disparate dans les bâtiments, rénové parfois en mal comme sous Louis-Philippe pour être re-rénové afin d’enlever les catastrophes des précédentes rénovations, ce château n’a cessé de connaître des transformations aux cours des siècles, et en particulier si le roi était bâtisseur. Du coup avec le texte mais aussi avec l’aide des photos on visite ce château, avec ces chapelles, son musée chinois, etc, etc… Et sa forêt. Une forêt qui connut elle aussi beaucoup de transformation comme sous Colbert et Napoléon

Enfin pour résumer, c’est une lecture qui m’a beaucoup plu et que j’ai trouvé enrichissante, car il est vrai que l’on oublie Fontainebleau trop souvent, et comme dirait Caliméro « c’est vraiment trop inzuste ». ^^ Je remercie les éditions Tallandier pour ce Service presse. Et je vous conseille vivement cette maison d'édition car ils ont vraiment un excellent catalogue. 

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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
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