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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
lecteurs.com
9 octobre 2016

"Chroniques de Renaud parues dans Charlie Hebdo (et celles qu'on a oubliées)" de Renaud

"Chroniques de Renaud parues dans Charlie Hebdo (et celles qu'on a oubliées)" de Renaud

Source: Externe

Résumé :

"Ecrire et faire vivre les mots sur la feuille et son blanc manteau, ça vous rend libre comme l'oiseau, ça vous libère de tous les maux."
Je sais, j'me cite, j'me la pète un p'tit peu, mais quel bonheur de lire, relire et d'éditer ces chroniques parues dans Charlie Hebdo entre 92 et 95 et demi (je tiens au demi: patron, encore un d'mi!)
Des chroniques aujourd'hui indisponibles, épuisées, que je vous offre ici, agrémentées de quelques autres oubliées.
Quel bonheur de vous en faire cadeau (quoique 14, 90 euros, quand même, ça se trouve pas à tous les coins de ma ZUP, ni sous le sabot d'un cheval à bascule ou d'un quelconque étalon de manège au parc Montsouris, dans le quatorzième sud -- comment vivre ailleurs ?) !
Bonne lecture, mes aminches ! Découvrez, redécouvrez mes chroniques, ces écrits aléatoires et à travers mais rédigés d'une plume que j'espère toujours vivante, toujours debout, comme dit la chansonnette...

Renaud

Mon avis :

J’adore Renaud depuis que je suis gamine, et ce même si je ne suis absolument pas gauchiste. Y a en effet un côté sectaire et idiot généreux chez eux que je ne peux pas me pifer, et que j'ai donc forcément retrouvé dans ces pages. Que ça soit clair, je ne pense pas que leurs idéaux soient tous à jeter mais ils n’ont pas la raison et l’intelligence, qu’on peut trouver ailleurs – parfois mais souvent.

Bref, comme je le disais depuis gamine j’aime bien Renaud… sauf que je vous raconte n’importe quoi vu que depuis Boucan d’enfer, que je n’ai pas aimé, j’ai totalement décroché.

Recommençons.

Bon ! Parce que Renaud, parce que Charlie Hebdo, ce livre je ne pouvais passer à côté, même si j’avais une idée de ce que je trouverai dedans niveau politique et spectacle.

Ca y est j’y suis arrivée !

Ben oui, il suffit de connaître ses chansons pour avoir une idée de ce qu'il allait raconter dans ces billets destinés à Charlie.

Appelez-moi, Sherlock-Poirot-Adamsberg

Et je dois dire que malgré son défaut gauchiste, son parti-pris dans les chroniques (la dernière le montre, les nazillons gauchistes ça existent vraiment et ça a toujours existé), j’ai pris du plaisir à lire ces dernières.
Tout d’abord parce qu’elles sont un mélange de sérieux et de légèreté. Ensuite parce qu’elles racontent souvent rien du tout à part des choses personnelles et aussi régulièrement des choses sérieuses. Et enfin parce qu’elles ont une pointe d’humour derrière cette apparence simpliste vraiment sympathique.

Toutefois, j'ai beau avoir apprécié cette lecture, je ne vais pas parler plus des ces billets de Charlie Hebdo, car se sont des chroniques et passer dessus une par une, ça serait vraiment chiant pour vous comme pour moi, et ensuite parce que vous savez déjà ce qu'elles racontent vu que les chansons sont du mêmes auteurs. Néanmoins rien de tout cela doit vous empêcher d'ouvrir et de lire ce livre, car il y a là un côté naturel qu'il n'y a pas dans les chansons plus construites.


Merci à Lecteurs.com et aux éditions Helium.

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1 août 2016

"Deux gouttes d'eau" de Jacques Expert

Deux gouttes d'eau de Jacques Expert

Source: Externe

Résumé :

Une jeune femme est retrouvée morte dans son appartement de Boulogne-Billancourt, tuée à coups de hache. Elle s'appelle Élodie, et l'enregistrement d'une caméra de surveillance permet d'identifier son ami, Antoine Deloye, sortant de chez elle, l'arme du crime à la main. Immédiatement placé en garde à vue, Antoine s'obstine, malgré les évidences, à nier les faits. Il accuse son frère jumeau, Franck, d'avoir profité de leur ressemblance pour mettre au point une machination destinée à le perdre. Quand Franck Deloye arrive au commissariat central pour être entendu, le trouble est immense : il est impossible de différencier les deux hommes, qui se ressemblent, littéralement, comme deux gouttes d'eau.
 
Une construction rigoureuse et implacable qui fait vaciller nos certitudes jusqu’à la dernière page. Nathalie Dupuis, Elle.
 
Redoutablement efficace. Jean-Christophe Buisson, Le Figaro magazine.
 
Un impeccable thriller psychologique. Élise Lépine, Tranfuge.

Mon avis :

Je lis très peu de roman policier même si c’est un genre que j’aime beaucoup, par chance ils sont généralement bons et bien Deux gouttes d’eau de Jacques Expert ne fait pas exception.

Alors, je suppose que des romans policiers avec des histoires de jumeaux sont assez monnaie courante, mais comme j’en lis peu et n’en ai lu je crois aucun avec ce thème, celui-là a eu l’heur de me plaire par son sujet, son développement et sa fin. En effet, pour moi tout était assez nouveau, et ceci malgré quelques clichés comme le flic bourru, le subalterne qui n’en fait qu’à sa tête et j’en passe.
Cela étant, malgré cela et quelques passages qui m’ont fait rire parce qu’ils me paraissaient absurdes, comme par exemple les parents qui psychotent au tout début de la naissance des jumeaux à cause des bracelets (j’ai trouvé ça quand même gros), j’ai lu ce livre avec plaisir. Premièrement parce que l’auteur arrive à maintenir un suspense jusqu’à la dernière page, deuxièmement parce qu’il a su donner un passé à ses personnages, notamment aux jumeaux, sans alourdir le récit, et troisièmement parce qu’il a su faire une fin surprenante. Une fin que personne n’attend, une fin inquiétante au demeurant, une fin qui te laisse comme deux ronds de flan. Ouais !

Enfin là je parle de la fin, mais en fait, c’est tout le récit qui surprend par ses innombrables rebondissements et son développement, et je pense que très peu de lecteurs pourront deviner ce qui se passera à la fin tellement c’est original. Bon, après peut-être que je me trompe mais pour moi qui en lis peu c'est ce que je pense.^^

Bref. Ce n’est pas un policier qui marquera l’histoire du genre, mais il a cette touche agréable et fraîche qui fait qu’on le lit avec plaisir. Pour ma part c’était la première fois que je lisais cet auteur et je pense qu’un jour j’en tenterai d’autres.

Merci à Lecteurs.com.

6 avril 2016

"L'amie prodigieuse" de Elena Ferrante

L'amie prodigieuse enfance et adolescence tome 1 de Elena Ferrante

l'amie prodigieuse

Résumé :

Je ne suis pas nostalgique de notre enfance : elle était pleine de violence. C’était la vie, un point c’est tout : et nous grandissions avec l'obligation de la rendre difficile aux autres avant que les autres ne nous la rendent difficile.»
Elena et Lila vivent dans un quartier pauvre de Naples à la fin des années cinquante. Bien qu’elles soient douées pour les études, ce n’est pas la voie qui leur est promise. Lila abandonne l’école pour travailler dans l’échoppe de cordonnier de son père. Elena, soutenue par son institutrice, ira au collège puis au lycée. Les chemins des deux amies se croisent et s’éloignent, avec pour toile de fond une Naples sombre, en ébullition.

Formidable voyage dans l’Italie du boom économique, L’amie prodigieuse est le portrait de deux héroïnes inoubliables qu’Elena Ferrante traque avec passion et tendresse.

Mon avis :

L’amie prodigieuse est un roman que Daniel Pennac offre à tous ces amis d’après le blurb sur le livre. Pour ma part je n’irai pas jusqu’à là, mais je comprends l’engouement autour de ce livre qui nous plonge dans une Italie pauvre et plus particulièrement dans un quartier où tout le monde se connaît, se surveille, et où les hostilités comme les alliances se forment comme si rien d’autre n’existait en dehors de ce périmètre.

Cependant dans ces pages nous suivons plus particulièrement l’histoire de Lila et Elena, amitié étrange entre une fille effacée et une fille qui dégage une assurance et un tempérament vif. De leur enfance à l’adolescence, l’auteure nous fait partager leurs jeux, leur esprit conquérant, leurs déboires, leurs rêves. Mais bien au-delà de ces simples faits, elle nous fait aussi partager leur manière de voir le monde, à travers d’abord leurs yeux d’enfant puis d’adolescente. Et ce dernier point est, je l’avoue, le plus agréable à lire, car Elena Ferrante nous montre le cheminement de l’enfance à l’âge adulte, où la réalité des choses finit par rattraper les rêves, le besoin les chimères, montrant ainsi pourquoi les gens vieillissent. Pourquoi les amis s’éloignent...

Mais dans ce roman et bien que la narratrice soit Elena, nous suivons aussi à travers ses yeux toute la vie de ce quartier italien, où malgré une ambiance fermé, il existe un véritable bouillonnement d’idée, de personnalité, de vie, de fait. Jamais dans ces pages on ne s’ennuie. A chaque page quasiment, l’auteure nous subjugue par un évènement ou une idée - souvent quelconque faut bien le dire -, mais qu’elle arrive pourtant à rendre important, soit pour l’histoire soit pour la psychologie des personnages. Bref. Rien n’est vain dans ces pages, on ne perd pas son temps à lire des choses qui ne servent à rien, même si le récit souffre de quelques longueurs.
Mais dans le fond le tour de maître est sans doute là, car pour moi ce roman est un miroir de la vie humaine, étant donné que c’est bien ces petites idées, ces petits évènements, qui sont importants à nos yeux. Alors bien sûr ça peut paraître naïf car la narratrice est enfant puis adolescente, donc elle a des problèmes de son âge et ses amis aussi, mais pourtant même en vieillissant je ne pense pas qu’on change là-dessus. C’est bien ces choses quotidiennes qui font nos soucis et nos joies, qui forgent nos vies. Pour moi ce roman est une description de la vie.

En conclusion j’ai beaucoup aimé ce roman, même si je n’en fais pas un coup de cœur à cause des quelques longueurs et du trop grand nombre de personnage (je me suis un perdue), mais si vous cherchez un bon roman, c'est à tenter. Et en ce qui me concerne dès que je peux je lirai la suite.

 

Merci aux éditions Folio et Lecteurs.com

18 janvier 2016

Prix Clara 2015 de Collectif

Prix Clara 2015 de Collectif

Source: Externe

Résumé :

Plusieurs centaines d'adolescents âgés de moins de 17 ans, en France et dans tous les pays francophones, ont participé à ce concours de nouvelles. Sur quelques six cents nouvelles envoyées, seulement une poignée sera retenue pour former ce recueil, offrant ainsi l'opportunité à des écrivains en herbe d'être publiés. Dévoilant une sensibilité à vif à travers des thématiques aussi diverses que la politique, la maladie, et le voyage, les nouvelles du Prix Clara ouvrent une fenêtre sur les rêves et les préoccupations des adolescents d'aujourd'hui. Amour, science-fiction, polar, témoignage, aventure : tous les genres sont explorés avec brio par ces jeunes, révélant ainsi leur intérêt et leur talent pour l'écriture. Ces nouvelles surprennent par leur fraîcheur, leur originalité, leur sincérité, et proposent un kaléidoscope de l'imaginaire adolescent.

Mon avis :

Ce qui est bien avec ce prix Clara  c’est que d’une année sur l’autre nous sommes sûrs de ne pas lire les mêmes choses, cette année était en effet bien différente de l’an 2014.

Nous retrouvons ici le même principe que précédemment, des nouvelles écrites par des ados et qui abordent divers domaines. Les histoires sont toujours agréables à lire, tristes, surprenantes, matures, innovantes, même si je les ai trouvé pour la plupart plus terre à terre que précédemment.

Alors on note encore quelques maladresses, comme dans la nouvelle sur Le plus beau jour de ma vie où techniquement dans ces pays traditionnels la cadette ne se marie pas avant l’aîné, mais bon ça n’est pas méchant.

A l’inverse il y a par contre d’excellente nouvelle oùje ne retrouve rien à redire comme celle d’Elora La rumeur que pour ma part j’ai trouvé vraiment bien écrite et bien pensée et qui apportera aux jeunes qui liront ces lignes beaucoup de grain à moudre. Pour moi c’était vraiment la meilleure nouvelle du livre où la leçon est amenée d’une manière singulière et avec beaucoup de justesse. Ce rapprochement fallait y penser !

Bref.

Pour conclure outre la bonne cause, je conseille ce livre comme le précédent pour son bon moment de lecture, pour la découverte de voir les débuts, qui sait ?, des futurs auteurs de demain.

Merci aux éditions Eloise d'Ormesson et Lecteurs.com.

 

15 juillet 2015

"Puissions-nous êtres pardonnés" de A. M. Homes

"Puissions-nous êtres pardonnés" de A.M. Homes

puissions nous être pardonés

Résumé :

À travers la rivalité passionnée – devenue assassine – qui anime deux frères au point de faire naufrager leurs existences respectives, A. M. Homes brosse un portrait à la fois ironique et sombre de la vie familiale au XXe siècle, mettant en lumière la solitude criante de l’être humain dans notre société. Un roman tragi-comique sur la reconstruction d’une famille profondément meurtrie et sur la possibilité de transformation personnelle, ou comment renoncer à la tentation de nous autodétruire pour apprendre enfin à vivre ensemble.

Mon avis : (attention lisez bien le résumé, car je ne parle pas trop du sujet dans mon avis puisque je trouvais que le résumé en parlait largement assez.)

Sans être pour autant un coup de cœur, j’ai passé un vrai bon moment de lecture avec ce livre.

Roman d’espoir, roman de lutte, ce bouquin m’a réservé d’innombrables surprises. Exemple d’évolution et de persévérance, ces pages vont rassembler tout ce qui a de pire mais aussi de meilleur dans la nature humaine, tout en montrant par la même occasion les ressources inépuisables que l’esprit humain peut cacher.

Ce que j’ai avant tout apprécié dans ce roman c’est l’aventure en elle-même, bien que pas toujours jojo et un peu exagérée, j’ai été étonnée de voir jusqu’à où l’auteure pouvait aller pour révéler les différentes facettes de ses personnages, et ce sur plus de 600 pages et sans jamais tourner en rond.
Franchement à ce niveau-là je dirais juste, car je ne veux pas trop en divulguer, que l’auteure a tapé fort en dotant - et pardon pour l’expression - d’un karma de merde ses personnages. Il est évident que ces derniers ne sont vraiment pas nés pour la chance, ils vont en vivre des vertes et des pas mûres, et rien que pour ça déjà le livre vaut le coup d’œil. (Mais sans blague.)

Cependant l’évolution des personnages vaut aussi son pesant d’or, et surtout celle de notre professeur d’université Harold. Au début homme quelconque presque insipide, - bien que je n’aie pas pu m’empêcher de le trouver encore parfois stupide -, c’est avec plaisir que je l’ai vu évoluer au fil de ces pages pour devenir un autre homme ; plus mûr, plus adulte, moins peureux, plus responsable, plus combattant.
Je sais que c’est un peu bête dit comme ça, mais pour moi Harold représente vraiment une belle aventure humaine, car l’auteure montre à travers ce personnage que ça peut être aussi grâce au malheur que l’on se découvre, que l’on s’épanouit. Pour faire court, j’ai trouvé qu’il y avait une belle leçon de vie à méditer derrière ce personnage, surtout qu’il entraîne dans ce changement les autres protagonistes. 

Bon tout ça c’est bien beau mais quand est-il du reste ? Ben le reste, à part le manque de chapitre je dois dire que je n’ai rien à redire. L’écriture coule toute seule, les pages défilent à une allure folle, ça bouge énormément on ne s’ennuie pas un seul instant, et c’est avec plaisir que l’on suit les tribulations de ce groupe hétéroclite, même si comme je l’ai déjà dit c’est parfois un peu tiré par les cheveux. 

Bref !

En résumé, c’est un livre que je conseille vivement pour ces aventures humaines, même si pour ma part il ne fera pas parti de ces livres qui marquent réellement une vie.

Merci aux éditions Actes Sud et à Lecteur.com

 

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18 novembre 2014

"Nouvelles d'ados" Prix Clara 2014

"Nouvelles d'ados" Prix Clara 2014

nouvelles d'ados 2014

Résumé :

Plusieurs centaines d'adolescents âgés de moins de 17 ans, en France et dans tous les pays francophones, ont participé à ce concours de nouvelles. Sur quelques six cents nouvelles envoyées, seulement une poignée sera retenue pour former ce recueil, offrant ainsi l'opportunité à des écrivains en herbe d'être publiés. Dévoilant une sensibilité à vif à travers des thématiques aussi diverses que la politique, la maladie, et le voyage, les nouvelles du Prix Clara ouvrent une fenêtre sur les rêves et les préoccupations des adolescents d'aujourd'hui. Amour, science-fiction, polar, témoignage, aventure etc. : tous les genres sont exploités par ces jeunes avec brio, révélant ainsi leur intérêt et leur talent pour l'écriture. Ces nouvelles surprennent par leur fraîcheur, leur originalité, leur sincérité, et forment une manière de polaroïd de l'imaginaire adolescent.

Mon avis :

Nouvelles d’ados est un petit livre qui réunit quelques nouvelles écrites par des adolescents. Reflet des préoccupations de ces derniers, de leur imaginaire, j’ai énormément apprécié ce petit recueil, qui se montre tour à tour profond, simple, tendre, terrible, existentiel, imaginatif, et où les protagonistes des nouvelles sont autant variés que les sujets.

Bien sûr parfois les mots paraissent mal choisis, comme le mot « Smoothie » ou « magazine » dans la première nouvelle, mais malgré quelques tournures maladroites, les nouvelles n’en restent pas moins pleines de charmes. L’écriture est soignée, poétique, et amène avec finesse la diversité des histoires et des messages que ces dernières font passer.

A ce propos, j’ai vraiment apprécié la diversité des nouvelles, alors que j’avais peur que les sujets soient trop superficiels où trop représentatifs de la mode des jeunes, avec leur goût pour la technologie par exemple, je me suis finalement retrouvée dans un monde différent à chaque fois, où souvent la simplicité des messages et des histoires primés sur le reste, et ce même dans les nouvelles un peu imaginaires comme dans La main de l’écrivain, où le stylo et le papier ne sont pas un ordinateur et son clavier. Néanmoins mes nouvelles préférées restent, Je suis un chat, peut-être parce que j’ai des chats moi aussi ? Et, Ex hedera, qui aborde la vie, la mort et l’éternité à travers la flore ; mais honnêtement toutes sont très agréables à lire.

Pour finir je tiens à féliciter ces jeunes qui possèdent un talent certain, les éditions Héloïse d’Ormesson, et Lecteurs.com ; quant à moi moi je vous conseille vivement ce petit livre magnifique qui vous étonnera.

Prix Clara 2014. Les bénéfices de la vente de ce livre seront versés à l'Associtation pour la recherche en cardiologie du foetus à l'adulte (Arfac)

Auteurs & titres : Je suis un chat – Oriane Laurent / Helmut – Siloé Cazals / Ex hedera – Héloïse Stöckel / De chair et de fibres – Théo Ruel / La main de l’écrivain – Matias Feldman / La mélodie du vent – Esther Friess

19 septembre 2014

"J'aurai dû apporter des fleurs" d'Alma Brami

"J'aurai dû apporter des fleurs" d'Alma Brami

alma brami

Résumé :

«N'apporte rien, Gérault, on a tout !» Toujours cette générosité qui écrase. Ben tiens, c'est vrai, qu'est-ce que je pourrais bien leur apporter, moi, dans leur foyer parfait ! Une pauvre bouteille de pinard ? Qui sera bu le nez bouché avant d'entamer les grands crus de leur cave à vin personnelle. Des fleurs ? Qui se retrouveront dans l'évier, humiliées par tous les bouquets qui, eux, auront eu le privilège de trôner dans des vases. Mieux vaut des mains vides et l'honneur sauf, qu'un «oh, mais fallait pas» qui accable. Fallait pas, vraiment pas, tu nous déranges avec ton cadeau minable, remporte-le. Je viendrai avec rien. Rien et mon manteau et malgré tout, peut-être qu'ils auront droit à mon sourire, peut-être, si je suis grand seigneur. Gérault tente d'offrir une image idéale de lui-même, mais quand on est seul, au chômage à cinquante ans, ce n'est pas chose facile. Homme empêché, il s'interdit de dire ce qu'il pense et retient en lui sa colère, sa violence. Sa voix intérieure prendra-t-elle peu à peu le dessus ? Ironique et tendre, Alma Brami révèle un personnage lucide, terriblement humain, reflet des travers de notre société tout entière.

Mon avis :

Ce n’est pas un livre qui rend très bavard, du coup ça va être un peu difficile pour moi de vous faire un avis  même si j’ai beaucoup apprécié ce roman.

Alors je préviens de suite ce n’est pas un coup de cœur pour autant parce que faut bien dire que c’est un peu répétitif, mais comme c’est terriblement humain et vrai, c’est un livre qui se lit très bien malgré sa simplicité, voire même sa banalité. Parce que oui voilà, ce livre est banal ; puisqu’il raconte juste la vie d’un mec mangé par la vie, sa famille (sa mère plus précisément), ses peurs, ses doutes, ses lâchetés…. Enfin bref, rien de très nouveau et de folichon comme vous le voyez.

Néanmoins au-delà de ça, et c’est la première chose qui m’a plu dans ce livre, c’est que le personnage Mr. Gérault est très sarcastique. Mais pas moqueur pour être moqueur, mais plutôt moqueur pour montrer son dégoût de la médiocrité du quotidien, de la normalité, alors que chose étrange, d’un côté il n’aspire qu’à ça.

Personnage un peu girouette, et même si parfois ses envies et ses attentes me restaient incomprises, j’ai apprécié suivre cet individu terriblement humain fait de paradoxe, de colère, de dégoût, d’envie… pour voir son évolution dans le temps et la finalité qu’il donnera à cette histoire, car cette dernière n’est pas vraiment prévisible. Et d'ailleurs la finalité est sûrement ce qui a de meilleure dans ce livre.

Alors j’avoue, sur le coup je l’ai trouvé un peu rapide. Mais après coup je m’aperçois que cette fin violente, ce changement de position brutal, se révèle parfait. Ça claque comme une porte que l’on ferme d’un geste décisif. La promesse au personnage d’une vie meilleure…

Maintenant beaucoup pourront penser que c’est peut-être un peu salaud de la part de l’auteure de critiquer cette situation via son personnage, car vu de l’autre on possède tous des défauts de la société - et beaucoup pourraient se sentir viser -, mais personnellement je ne l’ai pas mal pris, et c’est vrai qu’on ne peut pas non plus nier qu’il existe des quotidiens tristes à mourir, qui finalement n’appellent pas autre chose que la moquerie. Le seul petit hic à ce roman finalement, c’est qu’Alma Brami bascule un peu beaucoup dans les clichés pour faire ressortir ces traits, mais l’écriture tantôt imagée tantôt drôle arrive à atténuer ce côté.

En résumé ce livre possède d’innombrables atouts ; un personnage terriblement humain agréable à suivre, une écriture fluide et agréable, un ton « tragi-comique »... Heureusement cependant qu’il ne soit pas plus long car on tournerait vite en rond.

D'autres avis sur lecteurs.com

31 août 2014

"Le ruban" d'Ito Ogawa

"Le ruban" d'Ito Ogawa

le ruban roman

Résumé :

Sumire est passionnée par les oiseaux. Quand elle trouve un oeuf tombé du nid, elle le met à couver et offre l'oisillon à sa petite-fille Hibari, en lui expliquant qu'il est le ruban les reliant à jamais. Mais un jour l'oiseau s'enfuit de sa cage, apportant joie et réconfort partout où il passe.

Mon avis :

IL n’y a que les asiatiques et particulièrement les japonais pour écrire ce genre de roman un peu excentrique au premier abord mais qui finalement se révèle très simple et profond.

Alors il est vrai que passé la magie de la découverte du livre, j’ai commencé à m’ennuyer assez rapidement sur cette lecture comme je le disais dans la page 100. La première partie s’étalant un peu trop dans le train-train quotidien de Sumire et Hibari, où, il faut bien dire qu’il ne se passe pas grand-chose et où les personnages restent un peu trop nébuleux à mon goût.

Néanmoins, passé toute cette partie de présentation et de train-train, au moment où Ruban prend son envol, le roman qui se transforme en nouvelle devient beaucoup plus intéressant à lire, car de là il possède une toute autre dimension. Une dimension plus furtive comme un vol d’oiseau, une profondeur plus proche de l’existence et de sa condition, avec ses surprises, ses bonheurs, ses déceptions, ses calmes et ainsi de suite.

A ce moment précis des nouvelles, c’est avec plaisir que j’ai quitté le monde intérieur d’une petite fille, pour toucher plus vastement celui de la vie humaine et ses vicissitudes plus graves. Néanmoins les retrouver sur la fin m’a énormément plu, car Sumire et Hibari ont quitté ce côté brumeux et inaccessibles, pour devenir plus réelles, plus mûres.

Bref. « Le ruban » d’Ito Ogawa, fait typiquement partie des romans qui enchantent, qui touchent (j’ai eu des fois ma larme à l’œil) le lecteur par sa simplicité et sa profondeur.

Mais au-delà de ça, « Le ruban » c’est aussi un roman où l’occident et l’extrême orient s’entremêlent, et c’est une autre partie de ce livre que j’ai adoré, puisque j’ai trouvé ce Japon occidental qui a les mêmes préoccupations que nous, mélangé à cet esprit calme et lucide qui sculpte la culture et l’identité du Japon. Personnellement j’ai vraiment senti et apprécié leur lucidité sur la condition humaine, qui est notamment magnifiquement représentée par les quelques phrases sur la rose. Et ça ma doublement plu car déjà je suis très proche de cette manière de vivre et de pensée, mais aussi parce que ça change des romans occidentaux que j’ai l’habitude de lire, et où tout a une fâcheuse tendance à tout se transformer en drame de fin du monde.

Dernier point qui m’a enchantée dans ce livre, le message qu’il comporte. A savoir cette idée que le bonheur ne doit pas être égoïste et prisonnier, qu’il faut savoir le laisser voler de ses propres ailes quand le jour sera venu. C'est une très belle leçon je trouve, et ça m'a beaucoup plu de la voir. D’ailleurs ce livre m’a rappelé ces quelques vers de William Blake que je trouvais très approprié :

 Qui veut lier à lui-même une joie

De la vie brise les ailes.

Qui embrasse la joie dans son vol

Dans l’aurore de l’éternité demeure

Enfin bref, c’est vraiment un livre que je recommande pour sa vision de la vie, ses blessures et ses guérisons. Pour cet espoir, cette lumière que représente cet oiseau. Pour ce fil ténu qui relie l’invisible au visible. Pour faire simple ce livre c’est une bulle de coton. Je suis conquise !

 

D'autres avis ici.

25 août 2014

"Faux nègres" de Thierry Beinstingel

"Faux nègres" de Thierry Beinstingel

roman faux nègres

Résumé :

Lors de la dernière présidentielle, c’est dans un petit village de l’est de la France qu’un parti d’extrême droite réalise son meilleur score. Des journalistes sont dépêchés pour se pencher sur le phénomène. Parmi eux, de retour en France après avoir passé vingt ans au Moyen-Orient, coupé du pays natal depuis trop longtemps pour manier un discours de circonstance, Pierre arrive sur les lieux. Accompagné d’un preneur de son aveugle, hébergé dans un gîte rural, il écoute les habitants éluder ses questions, parler d’invasions qu’ils n’ont pas subies ou évoquer une pierre préhistorique enfouie sous les fondations de l’église. Chacun réinvente une histoire différente mais les protagonistes ignorent encore qu’un drame va les réunir. Mêlant une narration romanesque avec le langage collectif, Faux nègres confronte notre histoire avec l’actualité la plus récente.

Thierry Beinstingel est l’auteur de dix romans, parmi lesquels Retour aux mots sauvages (2010) et Ils désertent (2012) pour lequel il a reçu le prix Eugène-Dabit du roman populiste et le prix Jean-Amila-Meckert.

Mon avis:

Alors je vais être franche de suite, je n’ai pas fini ce livre. Je n’y suis pas du tout arrivée, à titre d’information il m’a fallu deux semaines pour lire moins de 200 pages ! Je vous jure que le mot « soporifique », ne décrirait pas assez bien ce que j’ai ressenti en lisant ces feuilles. En fait sur ce que j’ai lu, il ne se passe absolument rien ! A part une succession de détail sans importance, je pense notamment à une clôture et sa maison, ce livre ne comporte rien de consistant et de passionnant. (D’ailleurs message à ceux qui l’ont fini, je veux bien que vous me dites quand commence l’histoire.)

Ce livre comporte donc une tonne de description qui ne sert à rien, mais en plus de cela j’ai eu aussi l’impression qu’il s’éparpillait dans tous les sens. En effet, on a droit à la vie de Rimbaud, à celle du personnage principal, de son collègue, mais aussi à celle du village entier (ou presque). Ce qui fait un peu beaucoup pour une question au final je trouve.

Et d’ailleurs tout ça pourquoi ? Je ne sais pas. On ne sait pas. Sur les 200 pages que j’ai lu, alors que le livre en comporte 422, l’auteur ne raconte rien de concret. Alors il raconte des choses, mais c’est tellement hachée dans l’écriture, ce n’est tellement pas passionnant que… stop ! Impossible d’aller plus loin.

En fait si je devais comparer ce livre à quelque chose d’autre, je le comparerais à un épisode de Derrick. Je vous jure que c’est aussi fun, et très franchement j’ai vraiment eu l’impression que l’auteur a écrit un livre pour ne rien dire, parce que j’ai survolé le reste, et même en survolant je n’ai rien vu d’intéressant. Pourtant ce n’est pas ce que laisser entendre le résumé, dommage.

Alors je suis vraiment navrée auprès de tout le monde de ne pas avoir aimé ce livre, mais je n’ai pas pu faire autrement. Maintenant pardonnez mes offenses, soyez sympa.

Voici d'autres avis sur lecteurs.com

22 août 2014

"Zora un conte cruel" de Philippe Arsenault

"Zora un conte cruel" de Philippe Arsenault

zoar conte cruel

Résumé :

Campé dans un univers d'êtres maléfiques et de dégénérés, aux confins de la Finlande, cet ample roman conte l'étonnante histoire de Zora, fille d'un tripier égorgeur de vierges. L'enfant, très tôt orpheline de mère, est battue et humiliée par son père. Mais elle prend son mal en patience. A 16 ans, elle a la chance d'être demandée en mariage par l'alchimiste Tuomas, certes âgé de 84 ans, mais dont les manières élégantes détonnent dans cette forêt barbare. Cette nouvelle vie permet à Zora d'acquérir, grâce à une union platonique qui relève davantage du tendre apprentissage entre un maitre et son élève que de la vie de couple, toutes les qualités d'une jeune femme du monde. Une autre Zora est née, bien décidée à vivre des aventures extraordinaires et à rattraper le temps perdu... Elle ne sera pas déçue. Formidablement bien écrit dans une langue rabelaisienne où se mêlent l'humour et l'érudition, le grotesque et le fantastique, la cruauté et la poésie, le premier roman du Canadien Philippe Arseneault est digne des plus sombres poèmes de la mythologie nordique. Avocat de formation, Philippe Arseneault est aujourd'hui journaliste. C'est pendant un voyage de neuf ans en Chine qu'il a rédigé ce premier roman. Zora, un conte cruel a obtenu le Prix Robert-Cliche 2013.

Mon avis :

Lors de mon avis de la page 100 j’avais fait part de mon ennui sur ce livre, et bien je vous avouerai qu’en ce qui concerne la première partie de ce livre – à laquelle fait partie la page 100 – ça ne change pas. Je me suis vraiment vraiment ennuyée. Comme je le disais l’auteur fait d’innombrables digressions pour planter le décor, ce qui devient très vite agaçant car on a cette impression de ne pas avancer. Impression en plus renforcée par le fait que Philippe Arseneault raconte toujours la même chose avec force de détaille sordide dans cette partie ; l’enfance miséreuse de Zora, la conduite de son père, l’ambiance de l’auberge tenue par ce dernier…
Pour faire court, cette partie est une horreur, surtout que j’ai été très gênée par cette crasse vulgaire qui entoure cette partie initiale. Personnellement je pense que l’auteur aurait pu raconter cette misère, cette société en marge, sans passer autant par la saleté et la vulgarité. A titre d’exemple un passage qui m’a dégoûtée, le baptême de Zora. Enfin plus exactement la vieille folle qui l’a baptisée, et qui avant de passer sa main dans les cheveux salles de Zora et de lui donner un nom, se grattait ostensiblement la « fouine » et les seins. Honnêtement, où est l’intérêt de faire ça ? Où est l’intérêt d’être dégoûtant à ce point ? De raconter ça ? Ca n’apporte rien de plus à l’histoire, enfin de mon point de vu. Et le pire c’est que des choses dans ce genre-là on en a un paquet ! Parfois je vous jure j’avais l’impression d’avoir un adolescent attardé comme narrateur (désolée pour l’écrivain), mais passons…

Passons car on arrive à la deuxième et troisième partie de ce roman. Et là je vais vous surprendre car j’ai apprécié énormément ce livre dès cette seconde partie, et s’il n’y avait pas eu la première partie je pense que ce roman n’aurait pas été loin du coup de cœur.

Dans cette seconde partie, Zora a grandi et vit auprès d’un vieil homme qui prend soin de cette jeune femme qu’il a pris soin de civilisée. Dans cette portion du roman j’ai trouvé un charme anglais représenté par cette petite maison et l’ambiance au cœur des bois. L’odeur des petits pains, la nature, le confort douillet de ce petit foyer, change du tout au tout l’ambiance du départ, et pour moi c’est déjà que du bon.
Mais c’est encore meilleur, car dans cette partie le mystère de ce roman apparaît vraiment. L’intrigue est clairement là, et nous lecteur on peut enfin s’attendre à quelque chose de plus consistant et de mouvementé, qu’une succession de fait sans réelle importance ne laissait plus espérer. C’est donc ici qu’arrive Tero, jeune médecin qui est obsédé par une chansonnette étrange et qui l’empêche de dormir. Qu’on retrouve Glad l’Argus, le capitaine Boyaux et les aventures qui vont avec.
Maintenant dans cette partie j’ai été un peu déçue, car les aventures n’ont pas toujours été à la hauteur de ce que j’avais imaginé, comme celle avec Glad l’Argus, qui n’est ni plus ni moins qu’une joute verbale fantastique. Je m’attendais vraiment à quelque chose d’autre j’avoue.
Néanmoins cette partie est très prenante et très touchante malgré tout, surtout la fin qui se finit mal comme l’évoque très bien le titre, et même si j’aurai voulu une sorte d’happy-end, cette fin me convient très bien finalement.

En résumé c’est un livre qui n’est pas si mal passé la première partie, les mots, l’histoire créent énormément de charme, mais hélas pour bien en profiter il va falloir vous accrocher pendant toute la première partie. Cela dit il vaut bien 3 étoiles sur 5.

Je remercie en passant Lecteurs.com et par ici vous pouvez voir d'autres avis.

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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
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