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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
5 janvier 2014

"Aliénor l'insoumise" de Isaure de Saint Pierre

"Aliénor l'insoumise" de Isaure de Saint Pierre

 

aliénor l'insoumise

 

Résumé :

Scandaleuse, séductrice, Aliénor était aussi une princesse érudite, qui, au XIIe siècle, a imposé la richesse de la culture occitane, elle est l’inspiratrice de l’amour courtois, sur deux royaumes. Une femme de tête qui a conservé le pouvoir pendant presque sept décennies. Reine de France à 15 ans, reine d’Angleterre à 18, Aliénor est une femme libre et intransigeante. Déçue par Louis VII, époux timide et maladroit, et par son royaume trop étriqué, elle fait annuler son mariage pour raison de consanguinité. C’est la première fois que le divorce est demandé, et obtenu, par une reine ! Après avoir ridiculisé Louis VII en affichant sa liaison avec son oncle Raymond de Poitiers, elle épouse Henri Plantagenêt, un jeune homme impétueux de dix ans son cadet, qu’elle fait roi d’Angleterre. Ce mariage renverse le rapport de force avec la France et inaugure la guerre de Cent ans. Lorsqu’elle découvre les infidélités d’Henri II, elle s’émancipe de sa tutelle et fomente une révolte contre lui. Jusqu’à la fin de ses jours, elle aidera ses fils (Richard Coeur de Lion et Jean Sans Terre) à asseoir leur pouvoir.

Mon avis :

Même si je n’ignore pas la pléthore de livre et roman sur Aliénor d’Aquitaine, j’avoue que c’est la première fois que je lis un livre sur cette dernière. Et pour une première je dois dire que je ne suis pas mécontente de cette lecture. Normal me direz-vous, puisque la vie d’Aliénor d’Aquitaine est un roman à elle toute seule ; mais quand même, ceci n’explique pas tout. En effet, qu’importe le sujet si la matière est absente. Et là autant dire que niveau matière, l’auteure a assuré !

Comme je l’ai dit je n’ai jamais lu de livre sur Aliénor (bien que j’ai un livre qui m’attend dans ma PAL) du coup en lisant ce roman j’ai cherché à me renseigner pour voir si ce que je lisais était pure fiction ou pas, et là je suis restée agréablement surprise de voir que finalement ce roman n’était pas qu’un simple roman, mais en quelque sorte une bio un peu romancée d’Aliénor. En effet, d’après ce que j’ai vu, rien dans la vie d’Aliénor d’Aquitaine, ou même dans celle des autres personnages, n’a été vraiment inventé. L’auteure a vraiment reproduit le plus fidèlement possible la vie de cette dame deux fois reine, mais aussi celle des autres protagonistes, et ça pour moi c’est véritablement le bon point de ce genre de bouquin, car c’est découvrir, disons dégrossir, l’Histoire d’une manière agréable, même si tout n’est pas dit dedans.

Alors certes Isaure de Saint Pierre, va parfois pendre parti pour une version plutôt qu’une autre, comme c’est le cas de la relation supposée entre Aliénor et son oncle Raymond lors de la deuxième croisade, ou encore pour la mort d’Arthur de Bretagne, mais comme les historiens eux-mêmes n’arrivent pas à se mettre d’accord on ne peut pas lui en tenir rigueur, fallait bien qu’elle choisisse !

 

Ensuite un autre point très agréable de ce bouquin, c’est l’ambiance. Personnellement, je me suis vraiment crue au moyen-âge en lisant ces pages. Isaure de Saint Pierre a vraiment su reproduire la cour chatoyante d’Aliénor dans ces châteaux traversés par les courants d’air, mais aussi cette époque politique, qui était faut bien le dire un peu belliqueuse. Toujours en train de se tirer dans les pattes ou de comploter pour un bout de terre, bien qu’elle soit faite d’alliance. Et d’ailleurs, comme j’ai pu le découvrir en lisant ces pages, Aliénor d’Aquitaine ne fera pas exception à la règle, puisqu’elle poussera ses fils à se révolter contre leur père le roi Henri II, ce qui lui vaudra au final 15 ans d’emprisonnement ordonné par ce dernier.

Alors il est vrai que vu comme ça Aliénor d’Aquitaine peut paraître un peu antipathique, et il est vrai qu’elle avait les dents longues, même très longues, mais je ne sais pas si ça vient de l’aura qu’elle dégage ou du fait que l’auteure s’est attardée à lui donner des sentiments, mais quoi qu’il en soit j’ai beaucoup apprécié Aliénor d’Aquitaine, elle avait un caractère et une tête froide à toute épreuve, et pour l’époque et pour une femme ben je trouve cela juste incroyable, car ça ne devait point être aisée. Et ce qui est doublement fou dans cette histoire, c’est que même l’âge venant, elle ne se laissera jamais démonter, à titre d’exemple la libération de Richard cœur de Lion, ou encore son parcours à travers les provinces « plantagênaises » afin de faire reconnaître Jean sans Terre roi d’Angleterre. Mais si vous voyez de qui je veux parler, de lui =>prince jean (désolée je devais la faire ! ^^)

 

Enfin comme le titre l’indique si bien, Aliénor était vraiment une insoumise, et pour cette grande dame et histoire je vous invite vivement à lire ce livre, qui reste bien documenté et se lit très facilement.

Je remercie en passant les éditions Albin Michel pour leur gentillesse et la patience de la gentille demoiselle (non ce n'était pas un monsieur comme je le croyez XD) car (je suis un peu chiante on peut le dire ^^).

 

nunujaune

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13 juillet 2013

"Je te vois reine des quatre parties du monde" d'Alexandra Lapierre

"Je te vois reine des quatre parties du monde" d'Alexandra Lapierre

 

je te vois reine des quatre parties du monde

Résumé :

Comme Christophe Colomb, Dona Isabel Barreto rêva de repousser les limites des mondes connus. Admirée - haïe aussi -, elle devint, au temps des conquistadors, la première et la seule femme amirale de la flotte espagnole. En 1595, elle part de Lima avec quatre galions en quête du cinquième continent : l'Australie. Elle traverse le Pacifique, couvrant près de la moitié du globe sur une route maritime inexplorée. Au fil de ses découvertes, elle va devoir affronter la violence et tenir tête à la mort. Elle aimera follement deux hommes qui partageront son ambition. Mais pour survivre, elle accomplira des actes qu'elle-même ne pourra se pardonner... Connue pour la rigueur de ses enquêtes, Alexandra Lapierre a suivi sa trace dans les bibliothèques d'Europe et d'Amérique du Sud, traquant de Lima à Séville tous les témoignages de cette existence passionnée. Par le souffle et la vivacité de son écriture, elle brosse de cette femme qui osa l'impossible un portrait baroque et puissant, à la mesure d'un destin sans égal.

Mon avis :


J’aime beaucoup l’histoire, voilà pourquoi j’ai voulu lire ce livre. Néanmoins le problème avec ce genre d’histoire c’est que l’on ne sait jamais ce qui est vrai et ce qui a été rajouté, voilà donc pourquoi j’ai cherché un peu à comprendre le parcours de ce livre pour arriver à tout bien différencier ; et ce que j’ai découvert me laisse… stupéfaite.

Déjà l’auteure est tombée par hasard, - et lors d’autres recherches sur un autre personnage -, sur la vie d’Isabel Barreto. Alexandra Lapierre ignorait elle-même la vie de cette dernière, jusqu’à ce qu’elle tombe dans des archives sur les mots « governadora » et « adelantada », mot habituellement au masculin en espagnol. Ce qui je l’avoue me fait halluciner, car il s’en est fallu de peu de chose finalement pour que cette dame Barreto reste dans l’oubli pour beaucoup d’entre nous.

Ensuite ce qui m’a le plus étonné, c’est que finalement il y a très peu de romancé dans ce livre. Tout ou presque, est vrai. Que ça soit les dates, les évènements, etc, etc... l’auteure est restée fidèle aux éléments de sa connaissance, qu’elle a amassés pendant trois ans ! Il y a d’ailleurs en fin de livre des petits passages qui expliquent ce qu’ils sont devenus, ce qui n’est franchement pas désagréable et permet en plus d’avoir une vue d’ensemble.

Pour en venir un peu plus au livre et en particulier au personnage qui nous intéresse, Isabel Barreto, je peux vous assurer que vous n’allez pas être déçu du voyage, si je puis dire… Jamais une femme n’a paru aussi souveraine et singulière qu’Isabel Barreto.

Conquistadora des mers du sud, seule et unique femme amirale (à ce jour) de l’armada espagnol. Nous allons découvrir ici sa vie depuis sa naissance à Lima (et non en Espagne comme beaucoup d’historiens le pensent), en passant par son enfance, où elle a été éduquée un peu à la manière d’un homme et reçu une instruction plus poussée que ses autres sœurs, jusqu’à sa vie de femme qui commence avec son premier mariage avec le navigateur Alvaro de Mendaña découvreur des îles Salomon, Marquises et de Santa Cruz, et finit en couche avec son second mari Hernando de Castro. En faisant bien sûr un détour par le couvent de Santa Clara à Lima où elle fit une courte retraite. Bref, dans ces pages on découvre tout sur la vie de ce personnage, et rien que cela est un délice. Pourtant je vous cacherais bien des choses en omettant de vous parler de la partie que j’ai préférée, celle où l’on découvre toute la singularité du personnage, je veux parler bien sûr du premier et seul voyage d’Isabel avec Alvaro, lorsqu’ils partaient ensemble avec quatre galions pour retrouver les îles Salomon et pourquoi pas trouver l’Australia incognita.

En effet, il faut savoir que c’est spécifiquement dans ce voyage où l’on découvre toute la dimension du personnage, toute sa splendeur et son rayonnement ; déterminée, imposante, réfléchie, intelligente, intransigeante, audacieuse, mais aussi majestueuse. Alors magistrale dans le caractère certes, mais aussi et curieusement, physiquement. Toujours bien mise, avec fraise, bijoux et vertugadin, toujours bien coiffée, même aux périodes les plus sombres du voyage, Isabel Barreto avait compris que tant qu’elle soignerait son apparence c’était faire comprendre aux autres navigateurs qu’il fallait composer avec elle. Ce qui montre vraiment sa grande force de caractère. D’ailleurs par la suite cela est allé plus loin, car à la mort de son mari ça voulait dire qu’elle était le seul maître à bord de ses galions. Attitude qui peut paraître assez invraisemblable quand survivre était le mot d’ordre, ou que la mutinerie, les meurtres, la maladie… agissaient. Mais pourtant une attitude nécessaire pour que l’ordre règne. Et c’est quand on voit cela, que l’on s’aperçoit que cette femme était très intelligente, mais possédait aussi une bonne psychologie, car elle calculait la portée de chaque geste ! Ce qui laisserait presque sans voix.

Enfin bon, c’est vraiment un livre que je conseille car il est trèèèèèèèèèèèèèès intéressant mais aussi et en plus bien écrit, bien manié. Sans compter qu’il aborde la vie d’autres personnages, comme celle d’Alvaro de Mendaña mais aussi de Pedros Fernandez de Quiros (entre autre).

Pour ma part je ne connaissais pas cette auteure, mais je peux vous assurer que maintenant j’ai envie de découvrir d’autres livres d’Alexandra Lapierre. Je remercie en passant les éditions Flammarion mais aussi Babelio pour cette découverte.


16 mai 2013

"La dernière bagnarde" de Bernadette Pécassou-Camebrac

"La dernière bagnarde" de Bernadette Pécassou-Camebrac

la dernière bagnarde

Résumé :

En mai 1888, Marie Bartête, à l'âge de vingt ans, embarque sur le Ville de Saint-Nazaire. Elle ne le sait pas encore, mais elle ne reverra plus jamais sa terre de France. On l'envoie au bagne, en Guyane. Bien sûr, elle a été arrêtée plusieurs fois pour de petits délits, mais elle a connu la prison pour cela. Pourquoi maintenant l'expédie-t-on à l'autre bout du monde ? Reléguée. La France ne veut plus d'elle. Sur le bateau, elle rencontre Louise, persuadée qu'on les emmène au paradis. Là-bas, on dit qu'il fait toujours beau et qu'elle se mariera. Mais l'illusion sera de courte durée. Le voyage de six semaines à fond de cale, les mauvais traitements et l'arrivée en terre inhospitalière achèvent de la convaincre que c'est bien l'enfer qui l'attend. Et que, malgré la bonne volonté de soeur Agnès et de Romain, jeune médecin de métropole, personne ne l'en sortira jamais.

C'est le destin de cette prisonnière du bagne de Saint-Laurent-du-Maroni que fait revivre ici Bernadette Pécassou-Camebrac. Elle met en scène d'une écriture énergique et sensible le sort tragique de ces femmes abandonnées de tous, que l'histoire a tout simplement oubliées.

Bernadette Pécassou-Camebrac a publié cinq romans à succès chez Flammarion : La Belle Chocolatière (2001), Le Bel Italien (2003), L'Impératrice des roses (2005), La Villa Belza (2007) et La Passagère du France (2009).

Mon avis :

Je sors de ce livre avec un bilan mitigé, mais pas tant à cause de l’histoire, encore qu’elle ne m’a pas tant plu que ça, mais plutôt à cause de l’écriture qui m’a laissée… comme une impression de courant d’air et d’irrégularité dans le récit.
Je sais c’est un peu bizarre ce que je dis, mais pourtant j’ai ressenti  quelques manques dans la rédaction, comme des choses mal accordées. Alors peut-être est-ce dû au fait que le sujet soit finalement assez survolé et rapide ? Ou peut-être pas ? Je ne sais pas.

Mais de toute façon et même sans cela, je crois que j’aurais quand même moyennement apprécié ce livre ; puisque comme je l’ai déjà dit le sujet reste assez en surface. Alors je n’ai lu aucun autre livre qui parle des bagnes donc je n’ai aucune comparaison à faire, pourtant il me semble que la dureté de la vie là-bas est moins bien rendue dans ces pages par rapport à ce que l’on sait déjà. Cela dit, et c’est un point positif, dans ce livre on ressent plutôt bien l’inertie de l’administration et son indifférence pour les bagnards. Ce qui rattrape un peu les choses, et montre dans le même temps d'autres côté que l'on aurait peut-être pas imaginé.

En résumé ce n’est pas un livre qui m’a énormément plu, mais parce qu’il raconte une chose qui reste pour beaucoup ignoré c’est un livre que je conseille malgré tout.

Ici une page wikiki sur le bagne de Saint-laurent-du-Maroni. (Celui du livre.)

19 février 2011

"La voleuse de livre" de Marcus Zusak : Une narratrice enchanteresse

"La voleuse de livre" de Marcus Zusak

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Résumé :

Leur heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, parmi eux, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller Sa curiosité. Liesel Meminger y est parvenue. Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s'est arrêtée. Est - ce son destin d'orpheline dans l'Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt inhabituel ou bien sa force extraordinaire face aux événements ? A moins que ce ne soit son secret... Celui qui l'a aidée à survivre. Celui qui a même inspiré à la Mort ce si joli surnom : la Voleuse de livres...

Mon avis :

Le sujet à première vu n'est pas spécialement tentant, mais parce que c'est la Mort qui raconte l'histoire, -ce qui sort du schéma habituel-, je me suis laissée tenter ; puis faut dire que beaucoup de personnes ont vraiment apprécié ce livre. Donc pourquoi pas...

Beaucoup de personne l'on appréciait, pourtant ce livre n'est pas un coup de cœur en ce qui me concerne. Pas à cause de l'histoire qui ne manque absolument pas d'intérêt et de référence historique, mais plutôt parce que je l'ai trouvé trop plat ou/et trop lent. Pour moi il met trop de temps à se mettre en place, il y'a trop de présentation au début, trop de mot allemand aussi -bien que pas beaucoup mais assez pour me gonfler quand même-  et dans un premier temps on ne peut pas dire qu'il se passe grand chose, on s'ennuie un peu. Ce qui fait que j'ai persévéré dans ma lecture, c'est que la mort commençait à raconter une anecdote assez intéressante puis finalement s'arrêtait au milieu en disant :"Je vous raconterai plus loin". Voyez ça tenait à rien en fait, pourtant ce livre mérite vraiment qu'on se donne la peine d'aller jusqu'au bout.

Néanmoins et malgré ce point, ce bouquin ne manque ni de force, de caractère et de charme, cependant pour moi la Mort reste sans conteste l'atout de ce livre. Présence invisible mais tendre, émouvante, caustique et parfois un peu drôle. Dans ce livre elle serait presque humaine tant par son désespoir que par son esprit qui ne manque pas de lucidité. En l'écoutant parler vous ne resterez pas indifférents.

Par contre encore deux choses puis j'arrête. Premièrement sur la couverture il est écrit que c'est un livre pour la jeunesse. Je pense pourtant qu'il convient mieux aux jeunes à partir de la troisième, car c'est là qu'on apprend la seconde guerre mondiale. Dans ces pages il y'a trop de référence à cette époque et aux images de la guerre, comme les douches pour désigner les chambres à gaz, ou encore la traque des juifs et des communistes dans l'Allemagne nazie. Pour arriver vraiment à comprendre la portée du livre correctement, je pense sincèrement qu'il vaut déjà mieux avoir étudié la seconde guerre mondiale.
Deuxièmement, La voleuse de livre est un bon "reportage" sur la vie des allemands sous l'Allemagne Nazi. Malgré le fait que ça soit un roman, l'auteur a fait pas mal de recherche pour écrire ce dernier. Donc quitte à lire un bon livre qui témoigne de la vie sous le régime Nazi en Allemagne lisez plutôt celui-ci que le Journal d'Anne Frank, qui -et ça n'engage que moi- ne raconte pas grand chose à mon goût. Honnêtement je pense que vous apprendrez d'avantage avec La voleuse de Livre qu'avec le Journal d'une petite fille et vous aurez plus de facilité à le finir. Le journal d'Anne Frank est pour ma part assez fastidieux. Ce point de vu n'engage bien sûr que moi.

Pour résumé, si l'écriture avait été un peu moins molle, je pense que j'aurais vraiment plus apprécié ce bouquin et il aurait eu sur 10, 9,5, alors que sur Livraddict je lui ai donné 7 pour les raisons énoncés plus haut.

Cet ouvrage a reçu le prix Millepages Jeunesse.

Autre avis de cette lecture commune : June, Paikanne, Jostein, Livrons-nous, Kristus, Myletine, 100 choses.

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