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Flûte de Paon / Livre-sse livresque

17 octobre 2013

"Thérèse, vivre d'amour" de Thérèse de Lisieux. Dieu que c'est bête !

"Thérèse, vivre d'amour" de Thérèse de Lisieux

 thérèse vivre d'amour

Résumé :

Thérèse Martin : une si courte vie pour un si grand destin ! La petite Thérèse perd sa mère à l’âge de quatre ans et cette disparition entraîne le déménagement de sa famille à Lisieux. Quelques mois plus tard, sa sœur aînée Pauline, qui veillait sur elle, entre au Carmel. Désemparée, fragilisée, Thérèse tombe gravement malade. Mais sa foi l’éclaire, la guérit, et à quatorze ans elle décide de se faire à son tour carmélite. L’âge requis pour l’entrée au Carmel est de dix-sept ans ? Qu’à cela ne tienne : elle va jusqu’à Rome plaider sa cause auprès du pape Léon XIII et… devient sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face !
Dix ans plus tard, elle s’éteint à l’âge de vingt-quatre ans.
Auteur prolifique, elle nous a laissé des poèmes, des pensées, des correspondances, des mises en scène théâtrales… Ses Mémoires, publiées un an après sa mort, ont ému des milliers de lecteurs. Elle a été béatifiée en 1923, canonisée en 1925. Sainte Thérèse de Lisieux a même été proclamée docteur de l’église par Jean-Paul II en 1997.
Thérèse, Vivre d’amour nous fait revisiter cette existence exemplaire, faite de courage et de joie transcendante qui a marqué tant d’êtres humains. Ce livre nous transmet un message de sagesse d’une rare maturité, des pensées simples et pures qui rafraîchissent l’âme, et un souffle d’amour universel qui réchauffe les cœurs.

Mon avis :

Je ne sais pas du tout ce qui m’a pris d’acheter ce livre, moi qui suis une athée convaincue, surtout quand l'amour de Dieu est exprimé à ce niveau-là, au point que vous avez envie de vomir... ;  mais bon, je l’ai acheté et je l’ai même lu ! Ce que malgré tout je ne regrette pas, car je me suis quand même bien éclatée de rire.

Alors ce que je vais dire va paraître scandaleux pour beaucoup, mais très franchement j’ai purement détesté cette Thérèse de Lisieux. A mes yeux cette nana était complètement siphonnée.
Déjà parce qu’elle a des délires mystiques, elle prend des coïncidences pour des miracles ou encore ses délires pour des réalités, comme par exemple la fois où le sourire de la vierge l’aurait soi-disant soigné, (d’une maladie purement psychologique faut dire ).
Ensuite parce qu’elle a un amour du martyr, de la souffrance mais aussi de Jésus, Dieu, la Sainte Vierge et toute la clique, franchement mal placé et carrément exagéré, pour ne pas dire surjoué même pour une soeur (je l’aurais d’ailleurs bien vu comédienne, mourir mille fois telle Sarah Bernhardt au théâtre !).
Et pour finir parce qu’elle est finalement trop simple d’esprit, comme par exemple quand elle a été malade psychologiquement enfant, elle appelle ça le Démon ! (Et encore plus tard elle y fera référence pour d’autres choses, notamment lors des doutes qui l’assailliront quand elle mourra de la tuberculose. Et d’ailleurs à ce moment précis je vous jure qu’on part loin dans le délire de cet esprit dérangé.)

Vraiment je suis désolée, mais pour moi, cette fille était une cinglée. Elle exagérait trop les choses, et j’avoue que j’ai souvent levé les yeux au ciel durant ma lecture, et notamment et surtout, surtout, quand elle raconte son contretemps pour rentrer au Carmel à 15 ans, là ça a été le pompon je dois dire, et vous allez vite comprendre pourquoi. Déjà dans ce passage, le mot « épreuve » est employé à tout bout de champ ! Ce qui est légèrement agaçant quand on compare à d’autres choses bien plus graves… Ensuite, imaginez que cette fille appelle « EPREUVE » le fait qu’elle ne peut rentrer au Carmel qu’à 21 ans et non à 15 ans !!! Tout le monde lui dit – Pape compris – que ce n’est pas grave de rentrer si tard, surtout si elle a la vocation, ben non madame refuse de comprendre cela et le fait qu’elle ne rencontre que des refus sur sa route, elle appelle ça une dure épreuve qui allait éprouver ses forces… (Là dommage que vous ne voyez pas ma tête.) Limite si elle ne compare pas ceci avec les épreuves du Christ ! (Hé ! Vous n’allez pas me dire que ce n’est pas exagéré quand même ?! Franchement ? Bon pour l’anecdote faut savoir qu’elle a tellement pété les couilles à tout le monde, qu’ils ont fini par lui dire oui.)

D’ailleurs en parlant de cette vocation, je me demande si elle n’a pas été conditionnée pour. Ses parents étant très pieux, - et en passant ils ont été béatifiés par l’église en 2008 car ils représentent la famille chrétienne parfaite -, et comme ses sœurs ont toutes étaient dans un couvent, est-ce que finalement et malgré tout, elle n’a pas été conditionnée pour servir Dieu ? Surtout que j’ai trouvé qu’elle manquait de caractère, ce qui aurait été facile de la modeler. Sûr elle possédait un amour démesuré pour son Dieu, mais n’aurait-elle pas fini par se lasser si elle avait vécu plus vieille ? A se demander si tout ceci était bien raisonnable ? N’aurait-elle pas trouvé cela vain à la longue ? D’ailleurs je me demande si elle n’a pas été déçue une fois morte, autant il n’y avait rien de ce à quoi elle croyait de l'autre côté... Bon là d’accord c’est mon côté immoral qui s’exprime. Mais quand même, vivre cloîtré dans un couvent pour l’espèce humaine je trouve cela franchement idiot autant se rendre utile autrement. Puis l’amour et le pardon, honnêtement, il n’y a pas plus crétin. Personnellement j’aurai plutôt tendance à croire en la Justice et à la Raison (toutes deux humaines je précise), qui elles ont fait leurs preuves plus d’une fois et qui s’avèrent utiles, plutôt qu’à l’amour de Dieu et à sa miséricorde. Le pardon et l’amour c’est bon pour les bisounours !

A ce niveau de mon avis, on pourrait arguer que c’est mon côté athée qui s’exprime, mais sincèrement si demain je vois une religieuse à qui je peux accorder des mérites je le ferai avec plaisir, mais au petit mouton Thérèse, elle qui était trop faible de caractère, trop dans son délire d’obéissance, d’amour, de martyr et de soumission, ce n'est pas possible. Franchement ce n'est pas de la mauvaise foi, mais je ne lui trouve aucune qualité. Enfin bon.

Cependant outre tout cela, un autre point du livre qui m’a dérangée, c’est la religion chrétienne. Elle est faite d’amour et de pardon, ça je l’ai bien compris et vous le comprendrez très bien si un jour vous lisez ce bouquin (!), mais malgré cela qu’est-ce qu’elle est triste ! La souffrance est omniprésente dans cette doctrine, qu’est-ce-que c’est déprimant ! En plus rajoutez à cela le dévouement et le dénuement, mais vous avez de quoi vous exploser la cervelle à la fin de la journée. Personnellement je préfère distribuer la joie et la bonne humeur, plutôt qu’endurer la souffrance pour le don de l’amour et j’en passe.

Sinon pour résumer un peu plus ce livre, on ne va pas seulement découvrir que « la petite voie » que prêchée Thérèse, on va la suivre de son enfance à sa mort, donc la découvrir plus intime. Nous allons découvrir certains de ses textes, - qui je dois reconnaître pour quelque-uns ne sont pas mal -, mais aussi, tout ce culte qui a autour d’elle depuis sa mort ; elle a été reconnue par le pape Pie XII patronne secondaire de la France derrière Jeanne d’Arc (qui était une de ses idoles), elle a été faite docteure de l’église par Jean-Paul II, elle est la sainte patronne de plusieurs congrégations, et on lui attribue aussi des miracles (Edith Piaf aurait recouvré la vue grâce à elle à l’âge de sept ans) mais ces miracles ne sont-ils pas juste dus à la force de la ferveur elle-même, plutôt qu’a l’objet de la ferveur ? Enfin là je ne donne que mon avis.
Bref, on découvre aussi tous les à côté.

En résumé, je ne suis pas mécontente d’avoir lu ce livre car ma foi j’ai découvert la vie d’une fille que l’on dit Sainte, mais croyez-moi j’ai été bien contente de finir ce délire perpétuel d’une Sarah Bernhardt de couvent.

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16 octobre 2013

"La part de l'autre" d'Eric-Emmanuel Schmitt

"La part de l'autre" d'Eric-Emmanuel Schmitt

la part de l'autre

Résumé :

8 octobre 1908 : Adolf Hitler recalé. Que se serait-il passé si l'École des beaux-arts de Vienne en avait décidé autrement ? Que serait-il arrivé si, cette minute là, le jury avait accepté et non refusé Adolf Hitler, flatté puis épanoui ses ambitions d'artiste ? Cette minute-là aurait changé le cours d'une vie, celle du jeune, timide et passionné Adolf Hitler, mais elle aurait aussi changé le cours du monde..."

Mon avis :

Voilà un livre étrange dont la construction et le but, même si ce n'est pas la cas du sens, m’échappe.  Le but, parce que je ne comprends pas qu’on puisse se croire tout blanc, car il est évident qu’on a tous une part sombre en soi plus ou moins marquée selon les personnes, et qu’en plus je ne vois pas trop comment on peut ignorer cela ; et la construction, car je ne comprends pas pourquoi l’auteur a basé une partie de son livre sur un grand « SI », à savoir Hitler reçu aux beaux-arts. Pourquoi vouloir réécrire quelque chose qui de tout manière ne se réécrit pas ? Pourquoi ce « si » alors que l’histoire aurait pu être la même avec lui ou un autre ? Car il en existe toujours d'autres, la preuve aujourd’hui. En plus pourquoi ce « si » alors que l’auteur en a souffert ? Il est maso ! ^^

Bon d’accord le but de ce livre n’est pas d’imaginer l’issue de ces questions existentielles, ni même de les projeter, mais quand même, de mon côté, j’avoue que je n’ai pas pu y faire abstraction. Mais outre cela il est vrai que ce livre possède un sens nécessaire, un sens qu’il ne faut pas ignorer. La double personnalité de l’homme, capable du pire comme du meilleur… du moins jusqu’à l’union et l’entente. 

La double personnalité qui selon les circonstances, fera LE choix qui changera LE destin.  La double personnalité qui peut pourtant réveiller son côté obscur, parce qu’une chose l’aura blessée dans son orgueil mal placé. En fait au-delà de la double personnalité de l’homme, que l’auteur met en scène dans ce livre par Hitler, il faut regarder finalement autre chose, qui peut se résumer en une entité, une unité : l’égo. L’égo de l’homme source de tous les maux humains.

Et là je dois dire que l'auteur est allé très loin dans ce livre en voulant comprendre l'égo dHitler, puisqu'il explique en partie le pourquoi de la seconde guerre mondiale, mais développe un bout des prochaines et qui pourrait en être la cause… (Enfin là et au vu du monde, on est quand même dans la merde). Mais au-delà de tout ceci, ce qui faut savoir c'est que ce livre pose la question de la remise en question de soi.

Cela étant, je ne peux accepter les vexations et les échecs comme des excuses aux atrocités, car j’ai finalement l’impression que c’est ce qu’a fait l’auteur en essayant de comprendre et d’expliquer Hitler. Même s’il déteste Hitler, et qu'il a été content quand il a enfin tué, j’ai malgré tout eu l’impression étrange qu’il essayait « d’absoudre » ce dernier, en montrant ce que l’on peut devenir pour une histoire, et en ce qui me concerne c’était surtout visible dans l’espèce de journal d’écriture qui se trouve à la fin, quand il parle des humiliations. Faire un "observatoire d'humiliation" l'idée est mignonne, mais en plus des humiliés il y aura toujours des gens qui voudront être calife à la place du calife, et même au-delà, ce n'est plus une question d'humiliation là. Enfin tout ceci c’est une question de perception du roman et aussi peut-être une question de philosophie.

Pour moi le jour où l’homme passera outre son égo, sa susceptibilité, il sera fort et non plus faible, alors que pour l’auteur il suffirait apparemment juste de faire attention aux humiliations pour éviter les catastrophes ; bien que je ne dise pas qu’il ne faille pas faire attention au mal que l’on peut répandre, je trouve que chercher une raison pour expliquer un fait c’est exagérer ! Il ne tient qu’à l’homme de s’améliorer, de se questionner. Ne soyons pas entièrement défaitiste ni vaincu d’avance ! Cessons de se comporter en victime. Certes E.E. Schmitt veut monter aussi cela, mais peut-être bien qu’il n’appuie pas assez dessus, enfin de mon point de vue.

En somme, quoi qu’il en soit et malgré tout ce qu’on pourrait dire, ce livre possède un message très fort et encore très actuel, voilà pourquoi  je remercie la personne qui me l’a prêté, et pourquoi je le conseille aussi. Car malgré quelques longueurs, la présence de ce crétin de Freud (désolée je ne peux pas penser autre chose de ce mec, qui pour moi à fait coller sa réalité à la réalité en envoyant l’humanité dans le mensonge), ce livre possède aussi quelque chose de beau et de profond, une dimension pleine d’authenticité, bien qu’amené bizarrement. Mais pour faire simple, les deux parties du bouquin sont très agréables, surtout celle d’Adolf H. mais elle me dérange par sa non-existence, par le fait qu’elle soit amenée par un « si ». Et moi les « si », je n’aime pas ça, les choses sont ce qu’elles sont et puis c’est tout. (Oui je peux être cruellement terre à terre…)  Je pourrais dire encore beaucoup de chose sur ce livre, voilà pourquoi je m’arrête ici et le conseille en vous livrant un beau passage :

« Un idiot qui doute est moins dangereux qu’un imbécile qui sait. Tout le monde se trompe, le génie comme le demeuré, et ce n’est pas l’erreur qui est dangereuse mais la fanatisme de celui qui croit qu’il ne se trompe pas. Les salauds altruistes qui se dotent d’une doctrine, d’un système d’explication ou d’une foi en eux-mêmes peuvent emporter l’humanité très loin dans leur fureur de pureté. Qui veut faire l’ange fait la bête. »

11 octobre 2013

"Nos mal-aimés : ces musulmans dont la France ne veut pas" de Claude Askolovitch

"Nos mal-aimés : ces musulmans dont la France ne veut pas" de Claude Askolovitch

nos mal aimés

Résumé :

« C’est l’histoire d’un journaliste vaguement connu et qui en a vu d’autres, qui se retrouve chômeur pour avoir défendu la viande halal. Il décide d’en faire un livre, pour comprendre ce qui nous arrive, dans ce pays où Madame Le Pen est proclamée « normale » et où des socialistes veulent bannir les puéricultrices voilées.
C’est l’histoire de ces musulmans de France, que l’on n’aime pas avec les meilleures intentions du monde, et qu’on oblige à se fondre ou à se cacher, à mentir sur eux-mêmes ou à périr socialement.
C’est l’histoire d’une banquière qui prie en cachette dans un placard à balais, d’une étudiante qui retire son voile pour décrocher un stage, d’un salafiste qui conduit des bus et visite Disneyland, d’un médecin qui venge sa mère universitaire qui n’a jamais pu travailler - parce que la République ne voulait pas de son voile. Et celle d’un écolo qui aurait pu devenir ministre en Tunisie islamiste, d’un rappeur marié à 15 ans devant monsieur l’Imam, d’un footballeur chaste par amour de Dieu, et d’un prédicateur frère musulman qui cite Camus et écrit des poèmes.
Ce sont des Français râleurs qui mangent du tournedos halal et trouvent parfois bien des raisons au Hamas – car rien n’est simple, que croyez-vous?
C’est l’histoire d’un pays, le nôtre, qui traite mal une partie de lui-même, qui se ment sur la République et la laïcité quand il piétine les gens et rate ce qu’il devient : une France métisse et aussi musulmane, instable et complexe, une France riche, si elle osait, si elle arrêtait de trembler et de se complaire dans son déclin. »

Mon avis :

Je ne sais pas par quoi commencer pour résumer ce livre, cette erreur, ce parti pris ? C'est bien beau de vouloir écrire sur ce genre de sujet, mais à quoi ça sert quand on est pas suffisamment éclairé sur le problème ? Car voilà le problème de ce bouquin ; l'auteur minimise un peu trop ce qui est grave, et il est de surcroît le premier à jouer sur les clichés en voulant parait-il les combattre. Si j'avais l'auteur en face de moi, j'aurai vraiment envie de m’expliquer avec lui, pour lui montrer que ces français qu’il critique, et qu’il ose traiter de racistes ou d’islamophobes, vivent à côté de ces musulmans. Ces mêmes musulmans dont il chante les louanges, quand il ne s’attendrit pas devant la débilité du radicalisme, ou encore l’ostentation de la foi. Que c'est triste...

Surtout qu'en plus de cela, il essaye même de nous les faire passer pour des anges où encore des gens avec des colères légitimes !!! Si si je vous jure, et c’est peut-être bien ça le pire ! Bien qu’on puisse saluer les actions de certain (mais bon la solidarité c’est mondiale donc quitte à la saluer, je salue celle de tout le monde), bien que c’est vrai que des fois je ne comprends pas certaines réactions décrites dans ce livre, l'auteur passe son temps à nous les victimiser, et j’avoue que ça, ça m'a énervée. Car je ne vois pas pourquoi c’est légitime d’être constamment en colère contre la France, quand par exemple on n’a pas l’autorisation de porter son voile au travail, à l'école, une burqa dans la rue, ni même une salle pour prier au boulot ? En quoi c’est légitime dans un pays laïque de surcroît, et aux racines absolument pas musulmanes en plus ?

D’ailleurs tournons le problème dans l’autre sens ; n'est-il pas plus légitime d'être en colère, quand on interdit le porc dans les cantines sous prétexte d'élèves musulmans ? Ou encore normal de devoir interdire le père-noël dans des classes parce qu’il y a des musulmans que ça choque ? Toutes ces choses et d’autres, ne sont-elles pas finalement des injustices légitimes elles aussi, qui ont de quoi énerver les français aussi ? Bafouer ceux qui sont là depuis des lustres (ou pas), vouloir censurer leur façon de vivre, mais par contre imposer d’autres manières de vivre, c’est normal ça ? Puisque que l'auteur n'en parle pas, je suppose que oui.

Et ce silence, est exactement la chose que je reproche à l'auteur, car en choisissant son parti il a pris le problème que d'un seul côté ; et tout ça pour au final accuser - comme d'autres avant lui - la France et ses habitants de ne pas faire assez d'effort pour intégrer une communauté hostile dans sa majorité à la république et qui n'a pas envie envie de s'intégrer. On marche sur la tête !

Et ça pour moi c'est vraiment l'idéologie qui m'énerve prodigieusement, parce que d'une part ce n'est pas vrai, mais en plus c'est avec ce genre de comportement qui fait qu'aujourd'hui on marche ouvertement sur nos valeurs, puisque pour calmer ces esprits belliqueux les politiques disent oui à tout, alors que jamais dans le passé la France n'a eu ce souci d'intégration avec les autres courants migratoires et ce malgré les tensions. Et en écrivant ce livre l'auteur n'aurait pas dû l'oublier...

Tout comme il n'aurait pas dû oublier, que leur bigoterie et leur esprit assez conservateur ne collent pas avec la république et l'esprit des Lumières. D'ailleurs je déplore que ce dernier n'est pas mis dans son livre, la chance de vivre dans une république laïque qui permet de s'émanciper de tout ces dogmes religieux pour enfin exister par soi-même. Parce que ça mine de rien, c'est une chance.

Je précise que je n'ai rien contre ces petits trucs qui fait qu'ils ne mangent pas de porc, ne fument soi-disant pas... mais à côté de ça je ne comprendrai jamais qu'on ait besoin d'un simple livre pour vivre, pour mener sa vie. C'est quelque chose qui m'échappe complètement.

Pour en revenir au livre, tout ce que j'ai à dire à l'auteur c'est que ces musulmans dont il parle, ne sont pas que des pauvres innocentes victimes d’une société qui, paraît-il, ne les aime pas et n’a jamais voulu d’eux - personnellement je trouve au contraire qu’il y en a eu plus pour eux que pour d’autres-, mais qu’ils peuvent être aussi à l’origine du mal qui a fait naître le mal qu’il dénonce, à savoir l’islamophobie. Car oui, personne ne devient haineux par l’opération du Saint-Esprit, ne porte de si lourd jugement sans savoir, sans vécu, où alors très peu de crétin. Il y a ce que j’ai décrit dessus qui dérange, mais pas seulement. Il y a d’autres raisons. Maintenant ce qu’il faut se demander c’est : pourquoi ? Quelles sont donc ces raisons ? D’où peuvent-elles venir ? L’auteur ne se le demande même pas, et c’est dommage, il devrait, ça éviterai les erreurs de jugement, les faux clichés.... Et par la même occasion il comprendrait aussi ces français de la France d’en bas qui vivent tous les jours à côté, mais qui sont eux même victimes de ces mêmes musulmans ; racisme (non ce n'est pas anecdotique !), sexisme, intolérance, violence et j’en oublie… Mais pour ça, il faut avoir envie de les écouter. Finalement le déni n’est sans doute pas là où l’auteur le pense… Mais je comprends que ça puisse faire mal, et que du coup il préfère vivre avec une vision unilatérale de la France, surtout que ça évite de répondre à toutes ces choses qui sont éludées dans ces pages, - banlieue en feu dès que quelque chose ne va pas, policier, SAMU, pompier caillaissés, Marseillaise sifflé, etc, etc…

En toute honnêteté. C’est beau de mettre en avant dans ce livre les qualités des musulmans interrogés, parce qu'il est important de montrer qu'ils ne sont pas tous niouks ou à moitué niouk, mais bon, là pour faire oublier le reste, il en a peut-être un peu trop fait. Ou alors c’est qu’il est vraiment naïf. (?)

Mais qu’importe ce que je dis en fin de compte, car de toute manière pour l’auteur ces cons de français sont en bonne partie islamophobes. D’ailleurs plutôt que de prendre des dizaines de pages pour le dire, pourquoi n'a t-il pas dit clairement sa pensée, à savoir que pour lui ces français sont : abjectes, arriérés et trop étriqués pour penser aux autres, et qu'ils emmerdent le monde avec leur laïcité, leur neutralité, leur identité, leur histoire, leur Lumière, leur sécurité et même avec leur athéisme ?! Et que finalement une France archaïque, pas mixte, bien religieuse…, ce n’est pas la fin du monde et ni un retour dans le temps comme les gens auraient tendance à le croire. Car tout arrive à cela.

Et quant à tous ces intellectuels qui commencent à beaucoup (trop ?) s’exprimer dessus, l’auteur sait ce qu’ils sont : justes des vieux nostalgiques du musette, de la craie sur le tableau noir ou des églises humides… (Ce n'est pas un peu expéditif quand même ?)

Mais quid des jeunes dans tout ça ? Et que dire de ces musulmans laïques qui tirent eux-mêmes la sonnette d’alarme sur toute la planète ? Que dire aussi de ce que l'histoire et le présent nous montre ? A savoir que c'est la seule intégration qui ne marche pas, - c'est bien la preuve qu'il y a un gros problème de leur côté.

Pour résumer, ça aurait pu être un livre utile s’il y a avait eu toute la France et les français représentés dedans, mais ce n’est pas le cas… Enfin bon, dans ce livre l’auteur veut montrer que les musulmans sont incompris et pas mauvais, ça tombe bien j’ai envie de dire, car les autres aussi ! Mais au final c'est juste un livre qui ne sert à rien, les livres qui cherchent des excuses, racontent des bêtises, pardon, mais ça sert à rien.

En passant merci aux éditions Grasset pour ce SP.

10 octobre 2013

Bilan lecture

Bilan lecture de plusieurs mois ^^

 

Ouiiiiiiiiiiiiiiiii je sais, je suis vraiment très à la bourre sur mes bilans, aussi en retard qu'un TGV entre Paris et Marseille, IL Y A PIRE QUE LA SNCF !!!!

nuageconcon6

Mais bon que voulez-vous ? En ayant eu des horaires de fou depuis fin avril qui me faisaient travailler 7 j / 7, ben je n'ai pas eu le temps de les faire, rajoutez à cela mon déménagement dans une petite maison perdue dans la montagne, ben j'ai encore eu moins de temps de le faire, d'ailleurs tout ceci m'a aussi quelque peu ralenti dans mon rythme de lecture. Enfin bref, c'était la mouise ! ^^ Donc voilà je vais vous faire un bilan lecture assez simple et rapide, mais par contre je ne vais pas vous marquer tous mes achats, déjà parce que je risque l'infarctus si je le fais, mais en plus je ne me souviens pas de tout, donc ben voilà...

concon nuage

- Elle est encore là elle ?

concon nuage7

- Hélas oui, d'ailleurs j'aurai dû t'appeller Frankenstein !

 

Enfin bon passons. Donc voici la petite liste des livres lus depuis juin :

1 -Le masque de fer de Jean-Christian Petitfils

2 - Le soleil à mes pieds de Delphine Bertholon (avis bientôt)

3- Nos mal-aimés : ces musulmans que la France ne veut pas de Claude Askolovitch (avis très salé bientôt)

4- La légendes de la grande muraille de Jacques Garnier (Hélas ce livre comporte beaucoup de coquille, de temps, de mot...)

5- La mal ne se maintient que par la violence de Gandhi suivi d'un discrours du Dalaï-Lama

6- BD joueur du grenier tome 1 de Frédéric Molas

7- BD joueur du grenier tome 2 de Frédéric Molas

8- La part de l'autre de E.E Schmitt

9- Les pissenlits de Yasunari Kawabata

10- C'était en mai un samedi de David Lelait-Helo

11- Diable rouge de Joe R. Lansdale

12- Calvin et Hobbes tome 20 de Bill Watterson

13- Calvin et Hobbes tome 18 de Bill Watterson

14- Zalbac brothers de Karel de la Renaudière

15- Quand Satan raconte la terre au Bon-Dieu de Mark Twain

16 Fontainbleau 1000 ans d'histoire de Jean-François Herbert

17- Je te vois reine des 4 parties du monde d'Alexandra Lapierre

18- Burqa de chair de Nelly Arcan

19- Un coeur insoumis de Sarah Dunant

20- Coupable d'avoir été violée de Meriem Ben Mohamed

21- Contes d'une grand-mère tibétaine de Yveline Feray

22- Le prince des brumes de Carlos Ruiz Zafon

 

Et voilà pour les livres lus !!!

Maintenant passons brièvement sur les livres achetés.

Ces savants qui ont eu raison trop tôt / Dieu est un pote à moi / Philippe,le Bel / La reine des cipayes / Jean de Florette / Manon des sources / Le cimetière de Prague / Marie Tudor (non je mange :jeors:) / Underground / Manon Lescaut / La maison de l'arbre joueur / Histoire du Japon / Chute et mort de Constantinople / La part de l'autre / C'était en mai un samedi / Le Moyen-âge une imposture /Moi Confucius / Des fleurs pour Algernon / L'armée furieuse / Parle leur de bataille... / Reine de légende (cadeau de ma soeur), etc, etc...

Bon il y en manque, mais j'avais prévenu qu'il n'y aurait pas tout, donc interdiction de raler !

Prochain bilan je ne sais pas quand mais bientôt, enfin si possible.

nuage 2

- Arrête de sourire, on dirait le jocker dans Batman !

nunu

- Gnagna ! En plus je ne le connais pas !

Bonne lecture à tous.

 

14 septembre 2013

"C'était en mai, un samedi" de David Lelait-Helo

"C'était en mai, un samedi" de David Lelait-Helo

9782843376634

Résumé :

Une maison blanche et haut perchée, dans le ciel de Paris. Une femme vit là depuis vingt-cinq ans. Seule. Ce samedi soir, en ce refuge devenu tombeau, elle s'apprête à rompre ses jours. Assise sur le bord de son lit, elle contemple la ville qui lui a tout donné, et beaucoup pris. Sur le chevet, une bouteille de whisky, des somnifères, le téléphone. Elle voudrait enfin parler, dire quelle a été sa vie, dire pourquoi elle lui préfère la mort. Elle compose un numéro au hasard... A une centaine de kilomètres de là, dans son jardin clos, Sophie goûte le silence depuis qu'elle a quitté son mari, la ville pour la campagne. Le téléphone sonne. "Allô, je m'appelle Iolanda. Je vais mourir". Deux heures s'écouleront. Le temps que deux femmes se racontent. Madame Tout-le-monde, Sophie, et Iolanda... Dalida pour la France entière. Un roman intime et poétique où affleure toute la réalité de la vie de Dalida. La rencontre émouvante et troublante de deux femmes que tout sépare, à l'heure, enfin, où se dévoilent leurs secrets.

Mon avis :

Livre étrange qu'est celui-ci. Déjà parce que même sans l'avoir lu on connaît déjà la fin, mais aussi parce que sous l'image d'une star reconnue nous apparaît le portrait vrai d’une femme déchirée. Le portrait d’une femme déchue de tous ses droits, Iolanda, au nom d’une image et d’un amour universel qui porte le nom de Dalida. L’amour universel, voilà d’ailleurs le réel problème de cette femme. Elle a couru et cherché l’amour universel alors qu’au fond d’elle-même, elle n’en voulait qu’un, l’unique, et c’est joliment dit dans ces pages d’ailleurs.

Ce soir du 2 mai 1987, avant l’ultime voyage, Iolanda tape sur son téléphone un numéro  au hasard, elle tombe chez Sophie. Une dame fraîchement séparée de son mari. Alors que Iolanda cache son identité, - du moins pendant un temps -, et explique clairement son dernier projet, Sophie va tout faire pour la faire changer d’avis. En vain bien-sûr.

Mais alors que se déroule le fil de la conversation et aussi celui des souvenirs, apparaît sous le visage d’une star mille fois vue et reconnue, le visage d’une femme inconnue, fragile, déchirée et à bout de souffle. Bien-sûr rien de nouveau si on connaît la vie de Dalida, mais pourtant dans ces pages j’ai trouvé le portrait bouleversant d’une femme qui voit sa vie d’une manière générale, sa carrière, ses amours (et l’épisode Tenco laisse ici perplexe) d’un regard désabusé, mélancolique voire haineux, mais aussi sans aucune duperie. J'ai trouvé le portrait d’une femme qui s’aperçoit que sa vie ne lui a pas appartenu, et que les choix qu’elle a faits dans cette dernière n’ont finalement pas été ceux qu’elle aurait dû faire. Que ces choix qu’elle a faits sur l’instant, n’ont pas apporté le véritable bonheur qu’elle attendait, même si elle a fait ceux qu’elle pensait juste sur l'instant.

Dans les paroles que l’auteur lui fait prononcer, on sent toute la détresse de cette femme, et c’est sûrement celle qu’elle a dû ressentir à cet instant, où elle sait qu’elle va tout quitter ; le remord, le regret et la solitude, mais aussi un certain repos.

Ensuite, en ce qui concerne l’histoire de Sophie, on sent qu’elle est là pour donner le change, bien qu’elle ne soit pas inintéressante elle n’est pas non plus très passionnante, du coup de mon point de vu ce n’est pas spécialement un bon point, ni spécialement un mauvais d’ailleurs. C’est voilà, pas grand chose. (Je suis très précise aujourd’hui. ^^) Et de toute manière soyons honnête, on ne lit pas ce livre pour Sophie.

Pour résumer, j’ai passé un agréable moment de lecture, bien qu’il fût un peu… bizarre et pour finir un petit passage que j’ai trouvé joli, spécialement pour vous !

(En parlant de son avortement en 1967.*)

« Il serait beau. Il serait gentil. Je lui aurais donné un prénom d’Italie, le l’aurais aimé plus que tout, et il m’aurait réconciliée avec moi-même. Je n’aurais rien fait de plus grand que lui, rien de plus fort. Que sont les chansons comparées à cet enfant d’Italie, que je n’ai pas laissé vivre ? J’ai diverti le monde entier, des millions de personnes. Une seule m’aurait suffi. Mon fils. Un seul m’aurait attachée à la vie. Un jour, il m’aurait portée en terre et couchée dessous les roses mais au lieu de ses bras, sous la terre je ramperai seule, sous plus de roses que je n’en aurai jamais désiré ; trop de roses, avec leur parfum écœurant, au bout de milliers de mains. Une seule rose m’aurait suffi, la sienne, à chaque anniversaire, à chaque Toussaint. Que ferais-je de tant et tant de roses ? Sophie, j’ai tout fait par millions, l’unité m’aurait suffi. Je me suis trompée. Je n’ai cessé de me tromper »

 

* De là à croire qu'il l'a poussé au suicide faut pas déconner, il y avait beaucoup d'autres choses, néanmoins je ne dis pas, ça l'aurait peut-être empêché. Et si je mets cette phrase c'est en référence à ce site. Puis  pour leur répondre j'ai envie de dire ceci, toutes les filles qui se font avorter ne le regrette pas, et personnellement je suis pour l'avortement ! Tout le monde ne peux pas prendre des contraceptifs et certains ne veulent pas en prendre car ça rend malade, et par ailleurs tout le monde ne peut pas élever des enfants, donc flûte à ces gens. Même si tout ça ne me concerne pas j'ai mon opinion dessus et rien que pour la sauvegarde de la planète je suis pour la limitation des naissances, donc pour l'avortement.

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1 septembre 2013

"Les pissenlits" de Yasunari Kawabata

"Les pissenlits" de Yasunari Kawabata

les pissenlits kawabata

Résumé :

Ce court roman met en scène Hisano, amant d'Ineko, et la mère de la jeune femme. Tous deux reviennent de l'hôpital psychiatrique où Ineko est internée. Elle souffre d'une étrange maladie mentale, une cécité partielle qui l'empêche parfois de voir certaines parties de son corps ou de celui de son amant. Dans un paysage fleuri de pissenlits, Hisano et la mère échangent des propos parfois saugrenus, surréalistes, sur le passé d'Ineko et les causes possibles de son mal. Le flou, ambiguïtés, lacunes, ellipses, est inhérent à l'univers et au style de Kawabata. Comme dans la nouvelle Le Bras (La beauté tôt vouée à se défaire), on retrouve ici ce que Mishima appelait " le lieu géométrique incontournable de la psychologie de l'auteur ".

Mon avis :

Bien que j'aime Kawabata, j'avoue que ce livre ne m'a pas beaucoup emballée. J’ai trouvé ce livre un peu sans fin et sans véritable but, ce qui est appuyé par le fait qu’il n’a en plus pas de fin.

En fait, durant cette lecture, j’ai eu l’impression d’avoir assisté à un dialogue de sourd et un dialogue de fou. Le sujet tournait toujours autour des mêmes points, c’était toujours les mêmes questions posaient sous différentes formes, c’était les mêmes doutes, les mêmes délicatesses, les mêmes demandes, pour faire court je me suis ennuyée.

Pour être franche, je n’ai pas trouvé beaucoup de consistance à ce bouquin, certes la folie et la souffrance tiennent une grande place, mais l’auteur a su mieux faire dans d’autres livres. Ici la folie peut toucher à divers niveaux tout le monde, mais pourtant, enfin de mon point de vu, rien d’inquiétant et de palpitant là-dessus, pas de quoi en faire toute une histoire. Quant à la souffrance sur laquelle l'auteur s'arrête aussi, dû aux souffrances, aux épreuves passées, on ne leur accorde finalement que l’importance qu’on veut bien leur donner… Et là en plus c’était trop personnel pour eux, pour que ça le soit pour moi.

En résumé, je ressors de cette lecture très mitigée et avec cette sensation d’avoir tourné en rond.

27 août 2013

"Joueur du grenier, tome 1 : ma folle jeunesse." de Frédéric Molas et Pirate Sourcil

"Joueur du grenier, tome 1 : ma folle jeunesse." de Frédéric Molas et Pirate Sourcil

 

joueur du grenier bd avis ma folle jeunesse

Résumé :

Le Joueur du Grenier (Frédéric Molas) et Piratesourcil présente une BD inédite qui nous propulse dans les années 90 et qui relate l'enfance du Joueur du Grenier avec humour, afin d'expliquer comment tout a commencé ! Au fil des histoires, on croise également ses amis, tous aussi fans de jeux vidéos et de dessins animés.

Mon avis :

Vous connaissez tous le Joueur du grenier (JDG) ? Si non, ben c'est le Joueur du grenier. (Je viens de vous donner la description la plus inutile qui n'ait jamais existé.) Non plus sérieusement, le joueur du grenier c'est un gars qui teste des jeux vidéo rétro et l'on peut voir ses excellentes vidéos sur le net ensuite. Ca c'est pour la description rapide du gars.

Pour la BD, on pourrait donc penser, vu que c'est son thème de prédilection, que cette BD ne parlera que de jeux vidéo, et ben non ! Il va parler de tout ce qui a fait son enfance, - et accessoirement la mienne -, le club Dorothée évidemment, les jeux vidéo (même si en ce qui me concerne je n'étais pas très douée sur certain et que je n'ai pas continué au-delà de la super Nintendo), ainsi que les petits délires ou films, qu'on se faisait dû à une imagination trop débordante, une overdose de bonbon et trop de dessins animés. Qui n'a jamais tenté les tirs de Olive et Tom, ou fait le geste du Kaméhaméha de Dragon Ball Z, (en passant le meilleur manga qui soit) ? Qui n'a jamais fait ce genre de chose ? Dites pas non, je vous ai vu le faire. ^^

C'est donc en compagnie de Seb et de ses camarades, souvent des podcasteurs qui sont dessinés enfants, qu'on va suivre par petit épisode la vie de notre JDG national et le désespoir de sa mère devant tant d'innocence, il a même parfois une fâcheuse tendance à la prendre au mot... Ici, nous allons donc voir notre pauvre gamin se casser le bras après une expérience malheureuse, finir à l’hôpital pour faire comme dans les DA, tenter de draguer une fille dans un Mac Do, ou encore regarder sous les jupes des demoiselles. Comme vous le voyez finalement, c’est un humour gentilé, bon enfant, un humour tout simple, pas du tout vulgaire, et c’est une des choses qui m’a particulièrement plu, car ça a donné un charme un peu naïf à cette lecture, qui par contre ne nous rajeunit pas. (On dirait une vielle de 40 ans qui parle.^^ )

Bref, je n'ai hâte que d'une chose c'est de plonger très vite dans le second tome. Car honnêtement cette BD c'est un doux parfum d'enfance, accompagnée de dessin agréable, et si vous ne connaissez pas le JDG c'est à regarder très vite sur tous les supports, car franchement, et même si comme moi vous n'avez pas joué aux jeux vidéo longtemps ou voire pas du tout, c'est génial. Ce n’est pas intello certes, mais voilà c'est rigolo et on peut saluer l'humour et le travaille du JDG. Et puis de toute façon, rire c’est la santé !

En résumé, BD ou vidéo je conseille vivement de découvrir le petit monde du joueur du grenier et de son acolyte Seb.

17 août 2013

"Calvin et Hobbes : Il y a des trésors partout !" de Bill Watterson

"Calvin et Hobbes : Il y a des trésors partout !" de Bill Watterson

calvin et hobbes

Résumé :

Calvin est un petit garçon comme les autres qui adorent se raconter des histoires. Il imagine des aventures extraordinaires avec tigre en peluche, Hobbes,doué de parole. Une création originale de Bill Watterson, qui a su séduire un large public par son inventivité, son humour et son intelligence.

Mon avis :

Qui ne connaît pas Calvin et Hobbes ? Beaucoup de gens sûrement et quel dommage. Jamais un personnage d’une BD, et qui plus est un enfant ne pourrait être aussi agréable à regarder, vivre, s’agiter, jouer, parler, penser…

Pour ceux qui ne connaissent pas, Calvin c’est un petit blondinet, turbulent qui aime les facéties, qui vit dans son monde, qui rend fou ses parents, sa maîtresse et sa voisine Suzie. C’est aussi un compagnon, Hobbes, qui est son tigre en peluche avec qui il part à l’aventure. Bien qu'il n'échappera pas aux lecteurs que ce dernier est souvent plus sage.

Calvin c’est aussi la jeunesse et l’insouciance, mais c’est aussi curieusement un petit garçon très pertinent sur le monde. Il le réinvente souvent, mais il y porte parfois comme un regard désabusé. A le voir il a l’air d’être une vraie tête brûlée, mais pourtant à l’attendre il pourrait en étonner plus d’un par sa vision des choses, au point que l’on se dit que si les gens pensaient la même chose le monde serait sûrement meilleur.

Il est vrai que j'ai très peu de chose à dire sur Calvin et Hobbes, à part que j’aime beaucoup cette BD, que je récidive à chaque fois et que je possède tous les tomes jusqu’au 20 dans cette collection, - que j'ai bien l'intention de continuer dans ce même format qui de par son prix est excellent. Et si vous vous demandez pourquoi il n’y a pas les 19 avis des tomes précédents sur ce blog, c’est parce qu’ il n’y a pas plus à dire sur ceux-là, bien que ça ne soit pas toujours la même chose l’esprit reste le même. Mais quoi qu’il en soit c’est toujours très agréables à lire et à regarder.

Je remercie Babelio et les éditions Hors collection pour ce partenariat.

13 août 2013

"Quand Satan raconte la terre au Bon Dieu" de Mark Twain

"Quand Satan raconte la terre au Bon Dieu" de Mark Twain

quand satan raconte la terre au bon dieu

Résumé :

L'irrévérence de ce livre contre la religion est telle que sa publication n'a été autorisée que cinquante ans après la mort de Mark Twain. On y découvre ses textes les plus provocateurs : lettres de Satan à ses archanges, autobiographie d'Eve, journal de Mathusalem, chacun plus férocement désopilant que l'autre. Au tribunal de son rire, Mark Twain condamne l'absurdité de Dieu.


Mon avis :

La quatrième couverture dit déjà beaucoup sur l’esprit de ce livre, quand on la lit on s’aperçoit très vite que ce livre va être irrévérencieux, dérangeant, percutant, mais pourtant ô combien pertinent et réaliste. En fait ce livre est même bien plus qu’une critique de la religion, car dans certaines nouvelles, vu que ce sont des nouvelles ou des écrits divers, Mark Twain va critiquer aussi des nations ou encore des peuples, comme les anglais (un peu) et les français (beaucoup). (Et là  il ne vaut mieux pas être chauvin, car il n’y va pas avec le dos de la cuillère, cela étant il y a matière à réfléchir.) Mais pour autant que je sache, il ne s’arrête pas à ces quelques pays, d’une manière générale à travers ces histoires et l’Histoire il critique l’espèce humaine et sa bêtise, allant même jusqu’à les comparer avec les animaux. Plaçant ces derniers bien au-dessus de l’humain.

Mais pourtant pour bien critiquer l’homme, faire comprendre la dimension de ce dernier, Mark Twain va surtout se servir de la religion, la base même selon certain de la civilisation. Ainsi il va montrer dans des écrits étonnants, marrants même (l’histoire de la mouche m’a énormément plu), les incohérences de la Bible. Mais il va aussi dans la première nouvelle, « Quand Satan raconte la terre au Bon Dieu », raconter les travers de Dieu ; sa jalousie, sa méchanceté, son orgueil… Et là, si on ne s’en était pas déjà aperçu avant, -ce qui n’était pas tout à fait mon cas-, on va vite se rendre compte que Dieu n’est en fait pas l’homme du pardon et de l’amour.  Et pour appuyer ces dires, l’auteur va prendre un exemple parmi tant d’autre : l’aventure de la pomme. Il va rappeler que Dieu a chassé Adam et Eve du paradis terrestre car ils ont acquis suite à cet épisode le sens moral en croquant ce fameux fruit, ce qui montre aux yeux de l’auteur, et ce n’est pas faux finalement, que le pardon n’est pas la nature première de Dieu, car en plus la descendance en subira elle aussi les conséquences, - et je ne parle même pas de l’enfer. Il va aussi avec un autre exemple, très connu lui aussi, montrer la cruauté de Dieu avec l’épisode du déluge. Dieu voulait nettoyer la terre de toute souillure, soit. Pourtant il existait sûrement des humains noyés dans ce déluge qui ne méritait pas ce sort, mais Dieu en avait cure.  En plus avec cette partie de l’histoire religieuse, l’auteur va montrer l’incohérence de cette arche. Comment pouvoir réunir un couple de chaque espèce animale, dans une simple arche ? Finalement on se rend compte que l'homme se raconte lui même des mensonges sur ce Dieu éternel.

« Que les démarches de l’esprit humain sont déconcertantes ! Les chrétiens part de cette proposition nette, catégorique, péremptoire : Dieu est omniscient et tout puissant.

Tel était le cas, rien n’advient qu’il ne sache à l’avance ; rien n’arrive sans sa permission ; nul évènement ne se produit s’il décide de s’y opposer.

C’est clair, n’est-ce pas ? Cela implique indéniablement que le Créateur est responsable de tout ce qui arrive, n’est-ce pas ? Les chrétiens le concèdent dans la formule en italique. Ils le concèdent de tout cœur, avec enthousiasme même.

Puis, ayant ainsi rendu le Créateur responsable de toutes souffrances, maladies et misères ci-dessus énumérées, et dont il aurait pu les préserver, les chrétiens comblés, l’appellent suavement « Notre Père » !

C’est pure vérité. Le chrétien dote le Créateur de tous les éléments qui entrent dans la genèse d’un démon, et arrive à cette conclusion qu’un démon et un père sont une seule même chose ! Mais il nierait, et non sans vigueur, qu’un fou dangereux et un directeur de patronage sont essentiellement identiques.

Que pensez-vous de l’esprit humain ? J’entends, au cas où vous estimeriez que pareille chose existe. »

Tout cela c’est pour la première nouvelle, sûrement celle que j’ai préféré, mais beaucoup des nouvelles qui suivent sont tout aussi intéressantes, car il y critique encore la religion avec un œil moderne et curieusement d’actualité, mais pas seulement puisqu'il va aussi critiquer la surpopulation en se servant de la religion, et malgré que ce fût écrit en 920 après le commencement du monde dans le livre, il y a fort à parier que le parallèle est à faire avec le 20ème siècle et même plus tard le 21ème siècle. Finalement quand on tourne les pages de ce livre on se rend compte que l’auteur était même assez visionnaire et observateur, beaucoup de problèmes actuels se retrouvent ici, ce n’était pas seulement une plume corrosive qui critiquait sans penser pour déverser son fiel. Non, loin de là. C’est un auteur qui pensait. Jugez donc : « L’homme est l’animal religieux. Le seul. Et le seul qui détienne la vraie religion – il y en a un certain nombre. Il est le seul animal qui aime son prochain comme lui-même et lui coupe la gorge si sa théologie n’est pas dans la ligne. Il a transformé le globe terrestre en cimetière à force de s’évertuer à aplanir pour ses frères la route du Ciel et du bonheur éternel. Il s’y est employé sous les Césars, à l’époque de Mahomet, sous l’Inquisition en France pendant quelques deux siècles, en Angleterre au temps de Marie ; il n’a cessé d’y consacrer ses soins depuis que ses yeux se sont ouverts à la lumière, il s’en occupe aujourd’hui même en Crête ; il s’y appliquera demain, en quelque autre région de la planète. Les animaux supérieurs n’ont pas de religion. Et l’on nous dit qu’on les laissera à la porte, dans l’au-delà. Je me demande bien pourquoi. L’idée me paraît saugrenue. »

Enfin là je vous résume ce livre, mais pour être honnête je pense qu’une seule lecture n’est pas suffisante pour saisir toute la profondeur de ce bouquin. Voilà pourquoi je le relirai sûrement et voilà pourquoi je vous invite à le faire aussi car ce bouquin c'est quelque chose.

Je remercie en passant les éditions Grasset pour ce SP.

24 juillet 2013

"Fontainebleau : mille ans d'histoire de France" de Jean-François Hebert & Thierry Sarmant

"Fontainebleau : mille ans d'histoire de France" de Jean-François Hebert & Thierry Sarmant

 

fontainebleau

Résumé :

Témoin de l'histoire de France, le château royal de Fontainebleau porte l'empreinte de tous les souverains qui de Saint-Louis à Napoléon III, ont façonné notre pays et successivement aménagé le bâtiment. C'est notre histoire que cette "maison des siècles" nous conte à travers la sienne. Grande scène où s'est jouée la comédie du pouvoir, Fontainebleau est une longue chronique de fêtes et festins, bals et ballets, de chasses à courre, de musiques et théâtre, scène politique enfin, où se succèdent négociations publiques et secrètes, disgrâces et retours en grâce, disputes et réconciliations.
On y a vu la visite de Charles Quint à François 1er (1539), l'assemblée des notables qui préluda aux guerres de religion (1560), le baptême du futur Louis XIII (1606), l'assassinat du favori de la reine de Suède (1657), la naissance du Grand Dauphin, fils de Louis XIV (1661), le mariage de Louis XV avec Marie Leszczynska (1725), la première abdication de Napoléon 1er (1814), l'attentat contre Louis-Philippe (1846), les réceptions de Napoléon III et de l'impératrice Eugénie (1856-1868).
A travers les grandes dates qui émaillent la vie du château, on mesure comment vit et comment se vit le pouvoir. Cet ouvrage prend comme cadre Fontainebleau mais son horizon s'étend à toute l'histoire de France. Son ton agréable le destine aux passionnés d'histoire et au grand public.

Mon avis :

"La vraie demeure des rois, la maison des siècles."
(Napoléon à Sainte-Hélène, août 1816)

Dans ce livre, comme vous vous en doutez, les auteurs vont nous faire découvrir l’histoire de ce château et de son domaine. Pour cela ils vont remonter aux origines avec les capétiens ( !), et ensuite dérouler l’histoire avec les valois, les bourbons, les bonapartes, et autres représentant du pouvoir. Dans ces pages nous allons donc découvrir comme sous forme d’anecdote, car ce sont des chapitres très courts, tous ces évènements qui ont fait la grande histoire de France (édit de Nantes, mort des rois, abdication de Napoléon, captivité du pape VII, assassina perpétré par la reine Christine de Suède, etc, etc…), mais aussi la petite qui paraît presque futiles au regard du reste mais qui possèdent quand même une importance, car c’est un regard porté sur les mœurs de ces époques. Je pense notamment aux baptêmes royaux, aux réceptions, à la chasse ou encore aux petites guerres intestines entre favorites ou entre artistes, comme Primatice et Cellini, ce dernier fut d’ailleurs un peu la tête de turc de la duchesse d’Estampes. Sa vie inspira d’ailleurs des romans ou encore des opéras.

L’autre atout de ce livre c’est qu’il s’arrête beaucoup sur la construction de ce château. Construit sur plusieurs siècles autour d’une vielle tour médiévale,  assez disparate dans les bâtiments, rénové parfois en mal comme sous Louis-Philippe pour être re-rénové afin d’enlever les catastrophes des précédentes rénovations, ce château n’a cessé de connaître des transformations aux cours des siècles, et en particulier si le roi était bâtisseur. Du coup avec le texte mais aussi avec l’aide des photos on visite ce château, avec ces chapelles, son musée chinois, etc, etc… Et sa forêt. Une forêt qui connut elle aussi beaucoup de transformation comme sous Colbert et Napoléon

Enfin pour résumer, c’est une lecture qui m’a beaucoup plu et que j’ai trouvé enrichissante, car il est vrai que l’on oublie Fontainebleau trop souvent, et comme dirait Caliméro « c’est vraiment trop inzuste ». ^^ Je remercie les éditions Tallandier pour ce Service presse. Et je vous conseille vivement cette maison d'édition car ils ont vraiment un excellent catalogue. 

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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
Flûte de Paon / Livre-sse livresque
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