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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
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9 octobre 2012

Extrait du livre "Le crime d'Halloween" d'Agatha Christie.

Extrait du livre "Le crime d'Halloween" d'Agatha Christie.

 

 

" Poirot, quant à lui, n'était pas du tout d'accord. Pour lui, c'était la justice qui primait. Il se méfait s'était toujours méfié de l'indulgence - de trop d'indulgence. Trop d"indulgence, comme il avait appris par expérience, en Belgique comme en Angleterre, menait souvent à d'autres crimes dont pâtissaient d'innocentes victimes, victimes qui ne l'auraient pas été si l'on s'était soucié de justice d'abord et d'indulgence ensuite. "

 

Mon avis sur ce livre ici.

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22 avril 2012

Extrait du tome 3 de 1Q84 de Haruki Murakami.

Extrait du tome 3 de 1Q84 de Haruki Murakami.

 

"Les membres de la famille d'Aomamé -du point de vue d'Ushikawa, bien entendu- étaient des gens qui avaient des idées étroites et qui menaient une vie bornée, et qui croyaient sincèrement sans l'ombre d'un doute, que plus leur esprit était étroit et bornée, plus ils approcheraient du paradis."

 

"La foi authentique et l'intolérance sont souvent les deux faces d'une même médaille."

 

Petit avis : J'ai été déçue par ce dernier tome. Même s'il a été le meilleur des trois, il est encore décevant, je trouve qu'il manque d'action. En effet j'ai trouvé ça très long, répétitif, et lourd de métaphore trop nombreuses et inutiles, sans compter qu'il est finalement très incomplet ; je me demande même si c'est bien le dernier tome, et du coup une trilogie. En bref, il n'a pas répondu à toutes mes questions et mes attentes. Une trilogie qui a fait beaucoup de bruit pour rien.

9 février 2012

"La nuit de San Remo" de Phillipe Brunel : L'art de modifier les paroles pour faire un roman à sa sauce

"La nuit de San Remo" de Phillipe Brunel

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Résumé :

Janvier 1967, Festival de San Remo. Ce pourrait être une simple idylle entre Dalida, déjà une star, et ce ténébreux à la voix troublante quand il chante « Ciao, amore, ciao ». Sauf qu’on trouve Luigi Tenco mort d'une balle dans la tête, dans sa chambre de l'Hôtel Savoy. Un suicide d'après les enquê-teurs. Mais on n'a jamais retrouvé trace du projectile. Pour-quoi avoir ramené la dépouille de Tenco de la morgue au Savoy où les policiers l'avaient redéposé dans sa chambre et dans son propre sang "comme ils l'avaient trouvé », sur le dos, au pied de son lit ? Dalida a-t-elle assisté à la scène macabre ? Étaient-ils vraiment amants ? Ou les acteurs con-sentants d'une « picture story » orchestrée par la presse ? Pourquoi Dalida quitte-t-elle San Remo dans la nuit, au terme d'un interrogatoire sommaire ? Que craignait-elle ? Comment expliquer son absence aux obsèques de Tenco dont elle avait porté le deuil en France? Et que faisait sur les lieux son ancien mari et impresario, Lucien Morisse qui se suicidera trois ans plus tard, à Paris, avec un Walther PPK, une arme identique à celle de Tenco ? Fallait-il y voir un signe ?
Des années plus tard, le narrateur interroge les lieux et les rares témoins de cette tragédie qui le renvoie à l'Italie puritaine des années soixante. Mais surtout à ses propres fan-tômes ? « Qu’est-ce que la gloire ? Sinon l’autre face de la persécution ? »

Un roman-vrai. Des destins qui s'entrecroisent. Et Dalida, à contre-jour de sa légende.

 

Mon avis :

Je sais ce blog est fermé, pourtant le livre que je viens de finir La nuit de San Remo, me fait reprendre la plume.

Beaucoup d'entre vous savent que j'apprécie beaucoup Dalida. Du coup ayant lu plusieurs biographies de cette dernière je ne pouvais pas ne rien dire sur ce livre, qui relate l'affaire de San Remo, le suicide de Luigi Tenco par une nuit de janvier 1967.

Même si dans l'ensemble ce livre est plaisant, et ne manque pas d'ouvrir de nouvelles pistes sur cette histoire, je dois dire que certains points me contrarient ; pas parce que c'est Dalida, mais parce que je trouve qu'ils manquent des choses. Bien sûr l'auteur a fait un minimum de travail de recherche sur cette histoire, suffit de la lire pour s'en apercevoir, mais curieusement même si déjà les pistes de ce livre se contrarient entre elles, je trouve dommage que Philippe Brunel n'ait pas plus parlé de la version officielle pour rendre son livre plus complet. Pour être franche, là à chaud pour moi, c'est comme-s'il l'avait occultée pour mieux rendre son livre plausible.

Par exemple, il parle beaucoup de cette histoire d'amour controversée qui unissait ces deux êtres, mais pourtant à aucun moment dans le bouquin, il parle du soit disant mariage prévu entre Dalida et Luigi Tenco, ce qui pourtant pourrait être utile à savoir, histoire de se faire une bonne idée de l'histoire ; pas plus qu'il ne cite clairement que Lucien Morisse possédait des idées suicidaires bien avant cette nuit de janvier 1967, ce qui pourtant serait utile à savoir vu que l'auteur se sert du suicide de Morisse pour preuve de culpabilité et "étayer sa thèse". Mais c'est vrai que s'il avait fait ça, le livre n'aurait eu plus aucun sens.

Certes les versions officielles sont souvent enjolivées, mais de là à dire que tout est faux je ne pense pas, et pour ma part je trouve que l'auteur croit trop qu'elles sont fausses puisque d'ailleurs il n'en parle quasiment pas, voire pas du tout. Ce qui au final fait comme un gros manque, où sonne comme une manipulation...

Car franchement, à bien regarder et contrairement à tout ce que raconte l'auteur, en quoi est-il impossible que Dalida n'ait pas assisté aux obsèques de Tenco, parce qu'elle était tout bonnement incapable psychologiquement d'y arriver comme dit dans la version officielle ? En quoi est-il impossible que Tenco et Dalida cachent leur histoire d'amour aux yeux du monde pour sauvegarder leurs vies privées ? (même si on peut se demander si ce dernier l'aimé). Pourquoi, quand Dalida en reparlera en janvier 1987, le passage que l'auteur choisit sonne dans son contexte curieusement comme un aveu de complicité de meurtre, et non comme le chagrin d'une femme gravement dépressive qui s'en veut de ne pas avoir sauver l'homme qu'elle aimait ? Honnêtement, ce que je viens d'énoncer paraît si incroyable que ça, pour que l'auteur décide de ne pas en tenir compte et ce pour appuyer la culpabilité de Dalida et d'autres personnes mortes aujourd'hui ?

En fait c'est surtout ceci que je reproche à ce livre, c'est que la manière dont il raconte l'histoire, ça fait automatiquement basculer l'histoire dans un fait divers sordide. Bon Ok, y'a eu des manquements à l'enquête, il s'est passé des choses bizarres, y'a eu des rumeurs qui ont couru et aussi différentes versions, mais de là à vouloir mettre cette thèse bancale (celle de l'auteur, pas celle du meurtre) bien au devant des autres, la faire passer pour vraie, là je ne marche pas, et pour toutes les raisons expliqué avant.

En résumé, c'est un livre fort intéressant à lire car il y'a sans doute du vrai, mais pour moi ce livre est quand même assez torchon. En effet, je trouve vraiment dommage que l'auteur ait occulté la version officielle, modifié le contexte de certaines paroles, pour faire rentrer son histoire dans le schéma qu'il avait décidé.

29 septembre 2011

"Esteb : Entre deux mondes" de karine Carville

"Esteb : Entre deux mondes" de Karine Carville (sortie prévue en novembre 2011)

Résumé :

Le commissaire Gérard Somme résout brillamment ses enquêtes grâce à un instinct qui ne lui a jamais fait défaut. pourtant cette fois-ci, il ne parvient pas à cerner le profil des braqueurs qui s'en prennent aux bijouteries de la région parisienne. Ils sont trop rapides, trop performants, trop malins. La brigade est sur les dents et l'arrivée d'un nouveau tout droit parachuté "d'en haut" n'arrange rien.

Qui est ce Esteb qu ne quitte jamais ses lunettes noires ? Pourquoi semble-t-il toujours avoir un coup d'avance sur les lieutenants de Somme ? Quel lien étrange l'unit à Sarah, jeune journaliste téméraire et belle-soeur du commissaire ? Et si les braquages n'était que l'arbre qui cache la forêt ?

Mon avis :

Voilà une lecture qui sort de mes habitudes ! Quand l'auteure m'a proposée de le lire je me suis dis pourquoi pas, et même si j'ai failli crever plus d'une fois de peur dans mes cauchemars, je ne regrette pas cette lecture. Comme beaucoup d'entre vous le savent je déteste les histoires avec des dracuculs (vampires), pas qu'elles soient nulles, mais disons que ces créatures de légendes me mettent mal à l'aise. Et ici ben je peux affirmer que j'ai été sacrément servi à ce niveau là. Surtout qu'exepté un Esteb, qui essaye quand même de lutter contre ses penchants pour la morsure on va dire, les autres sont très mauvais et pas rassurants du tout, mais alors pas du tout. D'ailleurs là je me suis souvent demandée pourquoi ils n'étaient pas simplement des bisounours ?! Ce serait tellement plus mignon.

Bref, pour passer aux choses plus sérieuses sur ce bouquin, je dois dire qu'au début et très exactement lors de la lecture du prologue, je le voyais mal parti. L'auteure commençant par une "scène d'amour" et étant allergique à ce genre d'histoire j'admets que je me voyais mal l'apprécier, cependant vu que de suite après elle enchaîne très vite avec un braquage et l'enquête de police, j'ai vite changé d'avis. Le mystère qui entoure les braqueurs, puis le nouveau venu, ainsi que l'histoire font que j'ai vite adhéré à ce récit. C'est bien écrit, angoissant, étrange, pesant, ça va vite, le mystère est bien mené, et même si par moment on a envie de claquer Sarah (oui elle m'a horripilé) on tremble quelque fois pour elle.

Néanmoins, y'a deux petites choses qui m'ont déçues dans cette aventure. Tout d'abord l'histoire de la vidéo de Sarah qui se retrouve sur Youtube ne trouve pas de fin. Je m'imaginais un tas de truc dessus et finalement rien, mais ça pour être franche ce n'est qu'un détail sans importance. Ensuite la deuxième chose qui m'a vraiment gênée c'est de ne pas en avoir appris plus sur les auras que voit Sarah. J'aurais apprécié savoir ce que voulait dire tout ça, là dessus je suis restée sur ma faim, mais bon ce n'est pas la fin du monde non plus. (Mais après renseignement je sais que ceci sera expliqué dans le tome 2, alors c'est encore moins grave.)

Niveau personnage je dois dire que m'a préférence ne va pas à Esteb, contrairement à ce qu'on pourrait croire. Certes il est intriguant, plus d'une fois j'ai eu un doute dessus, mais cependant j'ai préféré le commissaire Somme. Qui est perspicace, droit et se dirige à l'instinct. Franchement ce personnage je le trouve vraiment génial, et j'espère un jour le retrouver.

Sinon une dernière chose que je voudrais dire et qui m'a frappé en lisant ce bouquin, c'est la ressemblance du monde de Karine Carville avec celui de Sire Cédric. Ici comme dans les romans de ce dernier, le rationnel côtoie aussi le paranormal pour toujours plus de frisson. 

En résumé ce fut une lecture agréable et prenante, facile à lire et à suivre, même si les dracuculs ne sont pas mes copains. Et je remercie encore Karine Carville pour cette lecture en avant première. :)

 

Le blog de l'auteur : http://www.karine-carville.com/

Ici la page du livre, avec les différents avis des lecteurs.

 

 

3 avril 2011

"la véritable Dalida" d'Emmanuel Bonini

"La véritable Dalida" d'Emmanuel Bonini

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Résumé :

Après avoir vécu une enfance difficile au Caire, des débuts professionnels qui ne la destinaient pas à une carrière de chanteuse et une succession d'amours malheureuses, Yolanda Gigliotti, devenue Dalida, ne connut pourtant jamais le bonheur, même parvenue au sommet de la notoriété.
Au fil des années, elle se retrouva prisonnière d'un entourage qui entendait la façonner à sa guise. Parce qu'elle ne sut jamais lui dire "non" et qu'elle plongea dans une solitude de plus en plus oppressante, elle choisit un jour de s'évader par le suicide. C'était en mai 1987. Pourquoi cet acte définitif ? Quelle femme meurtrie se cacha derrière une artiste admirée dont tout le monde salua le haut degré d'exigence dans le travail ? Pour comprendre le destin tragique et déconcertant de l'une des stars les plus adulées de la variété française, Emmanuel Bonini a mené une enquête rigoureuse. Il a interrogé des célébrités qui l'ont beaucoup côtoyée (Rika Zaraï, Annie Cordy, Hervé Vilard, Charles Dumont, Michèle Torr, etc.) et rencontré de nombreux et précieux témoins-clés dans les différentes étapes de sa vie qui ont accepté de sortir de l'ombre. Les révélations de son livre ne manqueront pas d'étonner tous ceux qui croyaient connaître une femme pourtant largement racontée dans les colonnes de la presse à sensation.

Mon avis :

Ce n’est pas le premier livre que je lis sur Dalida, juste le septième. Mais parce qu’il promettait de rétablir une certaine vérité, j’ai voulu le lire. J’admets que j’ai eu peur pendant un moment que ce livre soit juste là pour créer une polémique, et qu’au final il ressemble à une certaine presse torchon que j’exècre plus que tout, et que j’ai eu l’honneur de découvrir en travaillant dans une presse. Bref, j’avais peur de cela, mais finalement non. C’est avec le respect de la personne et les témoignages des vrais amis, ceux qui ne demandaient rien en retour, que ce livre fut construit.

Certes Dalida est parfois un peu égratigné dans ces pages, mais c’est sur des choses humaines et qui n’ont jamais vraiment été cachées, ses colères terribles par exemple, dont l’auteur nous parle. Parfois, comme nous tous, elle pouvait aussi se montrer cruelle dans certains propos, mais bon qui ne l'est pas ? Quoi qu’il en soit c’est vrai que ces pages ne montre pas toujours le portrait bien lisse des biographies passées dans les mains du frangin, mais cela est agréable, car des personnes 100% parfaite je n’en connais pas. Pas plus qu'il doit exister des artistes qui n'ont jamais eu de mauvaises critiques venant de la presse, fait souvent évincé par le frangin.

Cependant ces pages retracent aussi sa gentillesse, il est vrai que Dalida pardonnez tout, et ne jugez personne. Elle avait des amis dans différents milieux, et était toujours là pour les autres. Sa gentillesse et sa simplicité étaient naturelles, et plus d’un aura su en profiter ; certains de ses amants, ses sois disant amis comme François Mitterrand ou d’autres membres du PS en 1981, ou encore son fameux frère Bruno, dit Orlando, qui aura pris le nom de son grand-frère une fois dans le milieu du Show business.

En plus, l'avantage ce livre, et c'est ça qui est génial aussi, c'est que contrairement aux autres biographies, ou devrais-je plutôt dire hagiographies ( ?), le manège du frère a été assez bien développé et mis à jour. Certes il argue encore aujourd’hui, que Dalida n’était pas qu’une artiste mais aussi sa sœur, ce qui est vrai. Cependant ce qu’il ne dit pas, c’est qu’il considérait sa sœur comme sa chose, une machine à tube, ou l’argent passé avant les liens du sang, et le bien être de cette dernière. Combien de fois aura-t-il écarté de sa route les hommes de sa sœur ? Plein de fois. Combien de fois quand sa sœur allait mal, il aura été derrière elle en lui disant : « Il faut que tu travailles ! », alors que d’autres plus délicats, auraient dit : «  Tu as besoin de repos. » ? Et Dalida trop gentille, disons pas assez forte face à ce frère qui l’étouffait, ne pouvait rien faire. Elle était vraiment prisonnière de ce dernier qui ne pensait qu’à l’argent, l’image et à la gloire, alors qu’elle, elle aurait parfois et souvent voulu autre chose. En fait ce livre complète vraiment certains points, et nous aide à en comprendre d’autres, et si elle a préféré son grand frère, le véritable Orlando, au faux ce n’était certainement pas par hasard. Enfin bref, tout ça pour dire que ce n’est pas que un livre sur la star, mais plutôt sur la personne que Dalida était, et aussi sur l'envers du décor.

On pourrait me dire que ce que je viens de d’écrire, et donc ce qui est inscrit dans ce livre par extension, est faux. Tout n’est peut être pas à prendre, cependant en plus des témoignages des véritables amis, l’auteur confirme ses dires par d’autres livres, d’autres mémoires qui n’ont rien à voir avec Dalida à la base, mais où dans une page, un coin de texte, Dalida est présente.

Puis honnêtement et au vu des autres biographies que j’ai pu lire d’elle où certaines choses sont trop lisses, rapides et flous sur certain point, je ne pense pas que ça soit que du bobard. Surtout qu’Orlando est plus vénal que filiale, comme j'ai pu m'en apercevoir bien avant. Bon rendons lui justice, si Dalida n'est pas tombée dans l'oubli aujourd'hui, c'est bien un peu grâce à lui, même si ses remasterisations ne sont pas du meilleur goût, surtout que c'est souvent les mêmes rengaines qui sont reprises. La Dalida originale aux chansons connues ou pas, vaut mieux que ça franchement.

En résumé ce livre est vraiment agréable à lire pour peu qu’on apprécie Dalida, néanmoins je conseille la lecture d’au moins un livre avant celui-là qui est, Mon frère tu écriras mes mémoires de Catherine Rihoit, puisque beaucoup des passages du livre La véritable Dalida y font référence, mais je pense aussi que sans une vue d’ensemble il serait assez compliqué de comprendre le totale portrait de cette chanteuse mais aussi de cette femme aux milles facettes.

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26 mars 2011

Rentrez tous les objets contondant quand vous lirez ce livre. Et si possible mettez le livre dans une armure...

"Les Hauts de Hurle-vent" d'Emily Brontë

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Résumé :

Les Hauts de Hurle-Vent sont des terres balayées par les vents du nord. Une famille y vivait, heureuse, quand un jeune bohémien attira le malheur. Mr. Earnshaw avait adopté et aimé Heathcliff. Mais ses enfants l'ont méprisé. Cachant son amour pour Catherine, la fille de son bienfaiteur, Heathcliff prépare une vengeance diabolique. Il s'approprie la fortune de la famille et réduit les héritiers en esclavage. La malédiction pèsera sur toute la descendance jusqu'au jour où la fille de Catherine aimera à son tour un être misérable et fruste.

Mon avis :

 

Ce livre fut pour moi un vrai coup de cœur ! Je l’ai adoré, et j’en suis ressortie le souffle coupé. Emily Brontë était vraiment une grande dame de lettre anglaise, bien qu’elle fut reconnue un peu tard comme telle. Son imagination, était débordante, mais quelque peu inquiétante tout de même. Quand on voit jusqu’à où elle va pour ce livre, ça peu faire peur, surtout quand on sait qu’elle vivait assez recluse.

Tout dans ce livre est fait pour plaire. Les paysages sont authentiques et sauvages, le cadre du roman est agréable, malgré que l’ambiance soit pesante. L’histoire est intrigante, puisqu’on se demande pendant un bon moment comment Heathcliff enfant sauvage, mauvais et limite stupide, pourra se venger des enfants de son bienfaiteur. Les personnages sont vicieux, malsains, manipulateurs, caractériels, parfois stupide, et les situations nous révoltes. En sommes tout pour plaire, vraiment.

En commençant ce livre j’ai été un peu déstabilisée sur la façon dont est amenée cette histoire de vengeance, mais aussi finalement d’amour et de haine. Je m’attendais à ce que l’action se déroule  au moment des faits, et ben non, en fait c’est raconté par la servante Hélène. Mais même si au début j’ai eu un peu de mal à me faire à cela, c’est vite passé par la suite, car l’auteure a eu la bonne idée de ne presque pas faire intervenir les personnages du présent plus que ça. Emily Brontë reste vraiment concentrée sur son histoire, et c’est vraiment agréable car ainsi on évite les coupures intempestives. Surtout que l’histoire est vraiment prenante, ce qui aurait été dommage.

L’entrée du livre est bien un peu déstabilisante comme je le disais, cependant en lisant et au fur et à mesure qu’on avance, on devient vite intrigué et complètement happé par cette fiction où la vengeance, mais aussi finalement l’amour et la haine règnent en maître. Avec ce livre, Emily Brontë n’a pas seulement écrit une histoire, elle a aussi fait un roman sur l’âme humaine. Les protagonistes, même si elle ne perd pas son temps pour les décrire, sont plus vivants que jamais. Cependant, j’avoue que j’ai quand même eu du mal avec ses personnages, j’ai été grandement agacée par ces derniers, ce qui finalement n'était pas un roman de tout repos.

Avant de finir. Le petit plus pour certain, le moins pour d’autre, c’est l’écriture très simple et non désuète, de ce livre. Si certains sont rebutés pour lire les classiques à cause du langage, ici n’ayez pas peur c’est vraiment facile, et quasiment pas d’époque.

En résumé c’est un excellent classique. A lire car il mérite vraiment le détour.

23 mars 2011

"Des vents contraires" d'olivier Adam

"Des vents contraires" d'Olivier Adam

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Résumé :

Depuis que sa femme a disparu sans jamais faire signe, Paul Andersen vit seul avec ses deux jeunes enfants. Mais une année s'est écoulée, une année où chaque jour était à réinventer, et Paul est épuisé. Il espère faire peau neuve par la grâce d'une retour aux sources et s'installe alors à Saint-Malo, la ville de son enfance. Mais qui est donc Paul Andersen ? Un père qui, pour sauver le monde aux yeux de ses enfants, doit lutter sans cesse avec sa propre inquiétude et contrer, avec une infinie tendresse, les menaces qui pèsent sur leur vie. Dans ce livre lumineux aux paysages balayés par les vents océaniques, Olivier Adam impose avec une évidence tranquille sa puissance romanesque et son sens de la fraternité.

Mon avis :

J’avais moyennement aimé Je vais bien ne t’en fais pas de cet auteur, cependant j’ai voulu retenter quand je suis tombée sur ce livre. Le sujet m’emballait, il m’en fallait pas plus, et au final je ne regrette pas.

Même si ce n’est pas un livre que j’ai trouvé de toute beauté, je dois dire qu’il ne manque pas pour autant de charme. Certes ce n’est pas un bouquin joyeux, dedans la lumière ne perce pas tant que ça, mais ces situations au bord du gouffre où les personnages avancent à tâtons, dans cette brume qui ne les quitte pas, à quelque chose de proche de nous, qui fait que ça nous laisse pas indifférent. Ici dans un personnage ou un autre, on se ressent, et c'est là, à mon sens une des forces de ce roman ; c'est qu'il nous parle.

J’avais trouvé Je vais bien ne t’en fais pas, un peu cru, osé par moment et j’admets que j’avais peur de retrouver dans celui-là la même ambiance, et bien pour mon plus grand bonheur, non. Ce livre est plus fin, plus pudique, plus délicat moins grossier. Ici les sentiments sont cachés, et c’est vraiment agréable car ça donne une certaine profondeur au livre, et un caractère véridique à l’histoire. Sans oublier que c’est plus facile à lire.

En résumé c’est avec une écriture simple, sans prétention, qu’Olivier Adam nous mène au bord de la vie, à la limite de jour et de la nuit. Bien sympathique.

21 février 2011

"Frankenstein ou le Prométhée moderne" de Mary W. Shelley : Agréable découverte

"Frankenstein ou le Prométhée moderne" de Mary W. Shelley

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Résumé :

Victor Frankenstein ! C'est l'inventeur, le savant maudit ! A quinze ans, il est témoin d'un violent orage foudre, traînée de feu, destruction d'un chêne... Son destin est tracé. Après des années de labeur, il apprend à maîtriser les éléments ; l'alchimie est pour lui une seconde nature. Bientôt il détient le pouvoir de conférer la vie à la matière inerte. Nuit terrible qui voit la naissance de l'horrible créature faite d'un assemblage de cadavres ! L'œuvre de Frankenstein. Un monstre ! Repoussant, inachevé mais doté, d'une force surhumaine et conscient de sa solitude. Échappé des ténèbres, il va, dans sa détresse, semer autour de lui crimes et désolation. D'esclave qu'il aurait dû être, il devient alors le maître, harcelant son créateur. Il lui faut une compagne semblable à lui... Pour Frankenstein, l'enfer est à venir...

Mon avis :

Malgré quelques longueurs et répétitions sur les sentiments de Victor Frankenstein en particulier,
ce livre a été pour moi un coup de cœur.

Tout d'abord il faut savoir que j'ai ouvert ce livre parce que c'était un classique, et non spécialement pour une envie de connaître l'histoire. Cependant et pour mon plus grand étonnement, j'ai apprécié la lecture de ce dernier. Je dis "grand étonnement" car je dois avouer que ne connaissant aucunement l'histoire de Frankenstein avant cette lecture, (je savais juste que le livre parlait d'un monstre, et je pensais comme beaucoup que Fankenstein était le monstre alors que non c'est son créateur), j'étais partie sur une idée fausse de l'histoire. Je m'attendais à une ambiance glauque, sordide et grandement morbide alors que ce n'est absolument pas le cas. Je ne dis pas qu'il n'y a rien de tout cela, car ça serait faux ; mais moi qui pensais trouver en ouvrant ces pages un lieu majoritairement sombre et fermé, je dois dire que j'ai été stupéfaite de trouver le contraire. Dans ce livre on voit une Suisse verte ou flamboyante, des lacs, des villes, ou encore d'autres pays, etc. etc. Comme vous le constatez, c'est en fait assez loin de la vision que j'avais...

Pour tout dire et après avoir lu le livre, j'admets que j'avais une idée complètement erronée de cette œuvre. En plus d'avoir déformé l'ambiance, je pensais en plus du reste, avoir à faire à un homme avec une soif de puissance démesurée, ainsi qu'un monstre sans cœur qui sèmerait le désastre et le malheur partout où il le pourrait. Ben non, encore une fois Bibi avait tort. Ce monstre est bien né de la folie d'un homme, mais ça s'arrête là. Frankenstein n'aime pas son monstre et le renie dans la mesure du possible. Là aussi c'est loin des plans de conquêtes que je lui avais taillé sur mesure...

Sur les personnages par contre, le monstre me laisse plus perplexe et bavarde. Sur le créateur, Victor Frankenstein je n'ai curieusement pas grand chose à dire, alors que c'est quand même le titre du livre. Personnellement je trouve ce dernier plutôt falot, alors que le monstre non. Ce dernier est plus creusé, plus profond. Toutefois, je ne sais pas trop quoi penser de lui
exactement. Bien qu'il sème la douleur et la terreur partout sur son passage, le fait qu'il désir ardemment être aimé peut le rendre plus ou moins sympathique voire humain. J'avoue qu'il m'a fait pitié quand il parle de vouloir être aimé, d'avoir des amis, une femme... Mais le fait qu'il se venge de son créateur, Victor, sur l'entourage proche de celui-ci, frère, ami, femme... me le rend extrêmement désagréable en même temps. C'est assez ambivalent je dois dire, et ça m'énerve car je n'arrive pas à choisir ! Mais en y réfléchissant bien, il me reste quand même majoritairement peu agréable en fin de compte. Et vous ? Bref.

En résumé c'est un livre à lire. Un classique de la littérature anglaise, qui d'après ce que j'ai pu récolter comme information à droite et à gauche, a connu différentes versions au cinéma assez éloignées du livre. Puis n'oublions pas aussi que c'est une dame qui a écrit ce livre, et en 1818 (date de la première parution), pour une fille ce n'était pas si simple.

Passages de textes ici.

10 février 2011

L'imposture de Freud

"Le crépuscule d'une idole" de Michel Onfray

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Résume :

Michel Onfray, cohérent avec lui-même, s'en prend ici à une religion qui, bien plus que les monothéismes qu'il pourfendait dans son Traité d'athéologie, semble avoir encore de beaux jours devant elle. Cette religion, c'est la psychanalyse - et, plus particulièrement, le freudisme. Son idée est simple, radicale, brutale : Freud a voulu bâtir une « science », et il n'y est pas parvenu; il a voulu « prouver » que l'inconscient avait ses lois, sa logique intrinséque, ses protocoles expérimentaux - mais, hélas, il a un peu (beaucoup ?) menti pour se parer des emblèmes de la scientificité. Cela méritait bien une contre-expertise. Tel est l'objet de ce travail. Avec rigueur, avec une patience d'archiviste, Michel Onfray a donc repris, depuis le début, les textes sacrés de cette nouvelle église. Et, sans redouter l'opprobre qu'il suscitera, les confronte aux témoignages, aux contradictions, aux correspondances. A l'arrivée, le bilan est terrible : la psychanalyse, selon Onfray, ne serait qu'une dépendance de la psychologie, de la littérature, de la philosophie - mais, en aucun cas, la science « dure » à laquelle aspirait son fondateur. On sera, devant une telle somme, un peu médusé : Freud n'en ressort pas à son avantage. Et encore moins sa postérité – qui aura beau jeu de prétendre que si Michel Onfray conteste si violemment la religiosité en vogue chez les archéologues de l'inconscient, ce serait précisément parce qu'il craindrait de contempler le sien. Une « ouverture » biographique, semblable à celle qui précède chacun de ces essais, devance cette objection en racontant comment et pourquoi Michel Onfray a découvert - en vain - cette « science de l'âme » qui n'en est pas une.

Quatrième couverture :

Le freudisme et la psychanalyse reposent sur une affabulation de haute volée appuyée sur une série de légendes. Freud méprisait la philosophie et les philosophes, mais il fut bel et bien l'un d'entre eux, auteur subjectif d'une psychologie littéraire... Freud se prétendait scientifique. Faux : il avançait tel un «Conquistador» sans foi ni loi, prenant ses désirs pour la réalité. Freud a extrait sa théorie de sa pratique clinique. Faux : son discours procède d'une autobiographie existentielle qui, sur le mode péremptoire, élargit son tropisme incestueux à la totalité du genre humain. Freud soignait par la psychanalyse. Faux : avec la cocaïne, l'électrothérapie, la balnéothérapie, l'hypnose, l'imposition des mains ou l'usage du monstrueux psychrophore en 1910, ses thérapies constituent une cour des miracles. Freud guérissait. Faux : il a sciemment falsifié des résultats pour dissimuler les échecs de son dispositif analytique, car le divan soigne dans la limite de l'effet placebo. Freud était un libérateur de la sexualité. Faux : son oeuvre légitime l'idéal ascétique, la phallocratie misogyne et l'homophobie. Freud était un libéral en politique. Faux : il se révèle un compagnon de route du césarisme fasciste de son temps. Chamane viennois, guérisseur extrêmement coûteux et sorcier post-moderne, il recourt à une pensée magique dans laquelle son verbe fait la loi. Ce livre se propose de penser la psychanalyse de la même façon que le Traité d'athéologie a considéré les trois monothéismes : comme autant d'occasions d'hallucinations collectives. Voilà pourquoi il est dédié à Diogène de Sinope...

Petit avant propos :

Martha (la femme de Freud) voyait dans les théories de son mari « une forme de pornographie ».

Y’a tellement à dire sur ce livre que ça va être compliqué de faire petit. Voici un livre qui me fait réagir et qui a le mérite de révéler la vérité sur la psychanalyse et en particulier sur un certain Sigmund Freud. Rien de ce qui est là dedans est inventé, avec preuve à l’appui Michel Onfray va replacer bien correctement Môsieur Freud et ses théories fumeuses.

Certain diront que Michel Onfray a fait ce livre dans le seul but de se faire de l’argent, honnêtement je pense que c’est faux. Quand on écrit des livres qui sont traduit dans 25 pays je ne pense pas qu’on ai besoin d’argent, surtout qu’Onfray est plutôt bien placé pour écrire des livres qui parle de philosophie ou de ce qui s’y rattache. Faut savoir qu’il a été 20 ans professeur de philosophie et qu’il a démissionné de l’éducation national pour créer et animer l’universitaire populaire de Caen. En clair cela prouve juste, pour moi, qu’Onfray aime vraiment la philosophie et qu’il n’est pas là pour la dénigrer mais juste rétablir des vérités. Les gens qui le critique avec une certaine véhémence et qui ose en plus dire que l'auteur et moi on a un sérieux problème avec notre passé (les deux personnes se reconnaîtront – je te rassure Tal ce n’est pas toi) sont pour moi juste des moutons qui ne savent pas penser par eux même, en clair de pâle photocopie qui prennent pour acquis tout ce qui est écrit dans les livres. Puis n’oublions pas Onfray n’a pas toujours été contre Freud, bien au contraire. Il a seulement était déniaisé, comme il le dit lui-même.

Comme je l’ai dit un peu plus haut Onfray fut professeur de philosophie, il est donc assez bien placé pour écrire un livre sur Freud, surtout que l’auteur a fait un véritable travail de recherche. Il a étudié toutes « les œuvres » de Freud ainsi que sa correspondance, enfin celle qui a survécu à l’autodafé de Freud, car ce dernier, ses proches et ses amis ont détruit une bonne partie de ce qui pouvait le compromettre. Quand vous lirez le livre vous saurez en grande partie pourquoi. Sachez aussi qu’Onfray n’a pas eu accès à toutes les archives, certaines ne seront disponibles qu’à partir de 2057 ou encore en 2103, un embargo dessus fait office... Tout d’abord, pourquoi embargo et cet autodafé si Freud n’avait rien à cacher ???

Mon avis :

Ce qui est bien avec ce bouquin s’est qu’il rétablie la vérité sur la psychanalyse. Comme l’auteur le souligne tout au long de son livre, la psychanalyse est un procédé inventé par un seul homme Sigmund Freud, et que pour ce faire il ne s’est pas basé sur des faits scientifiques comme on pourrait le croire, mais sur son seul cas à lui, dont il a fait ensuite une généralité afin que ses névroses personnelles deviennent plus faciles à supporter pour lui – et j’insiste vraiment dessus. Dans chaque théorie il y’a le délire et/ou le fantasme de cet homme.

C’est pourquoi et pour mieux comprendre l’origine de la psychanalyse, l’auteur expose tout d’abord dans ce livre, la biographie de Freud. Car cette dernière ne va pas sans la psychanalyse, elles sont même très étroitement liées. En effet pour monter ses théories, Freud s’est basé tout au long de sa vie sur sa vie, ses sentiments, ses fantasmes (y compris l’inceste) et non comme certains pourraient le penser, sur des travaux scientifiques, par exemple de son enfance remplie de fantasme vis-à-vis de sa mère et de sa haine envers son père, Freud a inventé le complexe d’œdipe, le pilier de sa science, la psychanalyse. (Parce que c’est uniquement lui que ça concerne doit-on en faire une science universelle et reconnue comme exacte et valable pour tous ? Non, mauvaise idée. Quoi qu’en dise Freud on est pas tous des névrosés et des hystériques.)

Je ne vous cache pas que grâce à ce procédé que l’auteur a eu l’idée de mettre en place, faire le parallèle entre la vie de Freud avec ses théories, j’ai rigolé quelque fois. Quand on voit le raisonnement de Freud sur certaine chose (et beaucoup) qui ne le concernait que lui, franchement y’a de quoi rigoler. Un esprit aussi tordu c’est finalement à vous faire aimer le dernier des imbéciles. Ce qui fait moins rire par contre c’est le fait qu’il ait réussi, grâce à sa mégalomanie, son désir de posséder et de gouverner -il n'était pas loin de se prendre pour Dieu-  à faire croire à des tas de gens et avec pas mal de dégât au final, que tout cela était une science universelle et la seule à être exacte, et que depuis la nuit des temps jusqu’à la fin des temps il en sera continuellement ainsi.

Outre la biographie de Freud, nécessaire pour comprendre ces données, dans ce livre on découvre aussi le véritable personnage. Côté coulisse Freud est un névrosé, un dépressif, un sorcier, un tyran, un père « incestueux », un misogyne, un homme extrêmement fier et orgueilleux, un matérialiste, un chaman, mais aussi une personnalité à forte tendance mégalomane. Il ne supportait pas qu’on lui fasse ombrage ou qu’on aille contre lui.

Freud un scientifique ? L’idée est tentante mais non. 

En effet, pour moi une personne qui adhère au fétichisme, à la télépathie, au langage des chiffres, qui se livre à des manies ou expériences que je qualifie de sorcellerie (apposition des mains sur la tête, psychrophore, cocaïne…) qui trafic les résultats de ses échecs afin d’en faire une réussite, -la guérison d’Anna O. l’homme au loup etc etc- qui détruit ce qui a été fait avant lui, qui se cabre dès qu’on est contre lui, qui fait de son cas unique un cas universel et sans appel, pour moi n’est pas un scientifique. Un scientifique reste ouvert, ce qui n’était absolument pas son cas, comme dictateur par contre je pense qu’il aurait été parfait !

Comme alchimiste aussi d'ailleurs, car un vrai scientifique n'irait pas dire qu’un cancer est d’origine hystérique, où qu’il faut opérer le nez pour calmer une névrose d’origine libidineuse ! Il n'irait pas dire qu’une jeune fille de 14 ans qui se refuse à un pédophile de 40 ans, et qui de ce fait se sent mal dans sa peau, est une hystérique et qu’en fait elle voulait malgré son refus clair et net, coucher avec ce type !!! Vous tirez une drôle de tête ? Moi aussi quand j’ai lu ceci –et y’en a d’autres et des grosses !- j’ai tiré la même tête, tellement que la connerie chez cet homme est énorme.

Pile je gagne, face tu perds… Cette phrase résume très bien Freud. Sa science a toujours raison et la médecine se trompe. A la base selon Freud tout est d’origine hystérique.

Conclusion :

Après cette lecture – et j’ai bien envie d’en tenter d’autre. Je ne vois absolument rien à sauver de sa science. A part sa philosophie (car Freud était philosophe ne lui en déplaise) il n’a rien inventé de sérieux et contrairement à d’autres je ne pense pas que cette dernière soit bien utile. Il existe des philosophes bien plus matures et moins extravagants que ce dernier.  

Pour ma part j’attends quand même et avec impatience le jour où un fou, un médecin, un chercheur… trouvera une autre théorie fumeuse ou pas, qui prendra la place de celle-ci ; après tout c’est toujours ainsi qu’avance le progrès, une nouvelle méthode remplace l’ancienne qu’on juge obsolète, fausse, stupide… D’ailleurs d’autres depuis sont venues et en 2004 l’institut national de la santé et de la recherche médicale a montré que la psychanalyse arrivait bon dernier dans les succès thérapeutiques en matière de psychothérapie.

Bref. Ce livre est vraiment très bien et pas besoin d’avoir fait de grande étude pour pouvoir le lire, il est compréhensible par tous, puis qui n’a jamais entendu parler de Freud ? Et les gens qui disent (ceux que je cite vaguement en haut) qu’Onfray dit n’importe quoi comme tous ceux qui l’ont fait avant lui, ben ce sont pour ma part juste des abrutis. Du haut de sa statue Freud doit-il rester intouchable ? Si vous pensez oui, voilà une idée ridicule. Remettez donc en question vos acquis.D'ailleurs sachez que des historiens, philosophes et autres, avancent des preuves que les pro-Freudiens n'arrivent pas à contrer. Ces derniers ont d’ailleurs toujours évité un débat constructif dessus, agissant comme des enfants en traitant ceux d’en face de droite, voire d’extrême droite. Là est leur seul point d’attaque. Assez faible on en convient et qui ne tient pas la route. Onfray est d’ailleurs de gauche… Puis parce qu’on est d’un parti politique, plutôt que d’un autre, on est forcément des abrutis, des menteurs… ? Puérile comme raisonnement… Surtout que l’auteur ne rejette pas la psychanalyse mais une théorie, (la plus apprise, la plus fausse), de la psychanalyse. Mais dans une suite (que je compte lire un jour, dès que j’aurais des sous) Apostille au crépuscule l’auteur parle des autres psychanalyses plus sensées comme Sartre, Janet, Politzer…

Un livre à lire que l’auteur n’a pas écrit pour faire polémique mais pour rétablir comme d’autre avant lui, la vérité sur un personnage et sa "science". Il a vraiment fait un grand et gros travail de recherche.

Un livre et c’est dommage, qui a eu un mauvais procès du départ. Et pour ceux qui pensent que parfois l’auteur peut avoir un ton péremptoire sur des déductions, ben j’ai juste envie de leur dire que les déductions de ce dernier coulent de source. 

Quelques passages ici.

Et ici une page internet écrite par l’auteur qui expliquera vite et bien Freud. On peut y retrouver dans le livre.

26 janvier 2011

"La porte des enfers" de Laurent Gaudé

"La porte des enfers" de Laurent Gaudé

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Résumé :

2002, dans un restaurant de Naples, Filippo Scalfaro accomplit sa vengeance : il poignarde au ventre un client puis, le couteau sur la gorge, il le force à l’accompagner dehors, le fait monter dans une voiture, prend la direction du cimetière. Parvenu là, il le traîne jusqu’à une tombe et lui en fait déchiffrer l’inscription. Puis il lui tranche les doigts des mains et le laisse là, saignant et gémissant.
1980, dans les rues encombrées de Naples, Matteo tire par la main son fils et se hâte vers l’école. A un carrefour, soudain éclate une fusillade. Matteo s’est jeté à terre, couchant contre lui son petit garçon. Quand il se relève, il est baigné du sang de l’enfant, atteint par une balle perdue. 2002, après un dernière visite à “tante Grace”, prostituée et travesti qui l’a vu grandir, celui qui a accompli sa vengeance peut enfin quitter Naples et, roulant vers le Sud, partir à la recherche des siens, disparus depuis l’époque du grand tremblement de terre.
1980 : le deuil a édifié peu à peu un mur de silence entre Matteo et sa femme Giuliana. Matteo ne travaille plus. Toutes les nuits, il roule dans son taxi à travers les rues de Naples, sans presque jamais prendre de client. Il sait bien ce que Giuliana attend de lui : qu’il retrouve et punisse le responsable. Mais il en est incapable. Un soir, les circonstances le conduisent dans un minuscule café-bar, où il fait notamment la connaissance d’un Professeur qui tient d’étranges discours sur la réalité des Enfers et la possibilité d’y descendre…

Mon avis :

Voici un livre hors du commun, original de par son histoire et fichtrement agréable à lire malgré sa noirceur. L'histoire n'est certes pas joyeuse, mais elle est vraiment magnifique je vous assure ! Ce livre où l'auteur, reprend à sa manière le mythe d'Orphée, va vous emmenez tout en douceur mais avec beaucoup d'émotion, dans des mondes souterrains, peu connus, terrifiants, bouleversants qui sont toutes les sortes d'enfers que l'on peut connaître. L'enfer au sens propre, mais aussi l'enfer de perdre un enfant. Cependant ce n'est pas non plus un livre larmoyant, bien qu'il soit chargé en émotion et en détresse humaine.

Comme vous l'avez deviné, j'ai adoré ce livre que Laurent Gaudé a construit avec des légendes et des images troublantes, mais toutefois cela ne serait rien sans les magnifiques passages qui m'ont fait toucher du doigt la folie et le désespoir profond des personnages principaux. Un des passages qui m'a d'ailleurs fait frissonner et qui va dans ce sens, c'est celui où Giuliana parle devant l'église en tenant un discours pas incohérent dans la forme mais plutôt dans le fond. (Je vous le mets ici.)

Un autre ? Celui où Laurent Gaudé décrit le fleuve qui se trouve aux enfers. J'avoue quand même en ce qui concerne ce dernier qu'il ne m'a pas laissée indifférente. Ce fleuve qui est un bouillon de chagrin, de lâcheté, de jalousie m'a presque dérangée. Disons que je n'ai pas cette image de la mort, je la vois mal si cruelle alors qu'elle est déjà les trois quart du temps bien difficile, mais bon pourquoi pas ?

Bref. Comme vous le voyez ce livre remue, dérange... en faisant revivre des légendes l'auteur nous emmène dans des vies dramatiques où il est difficile de rester indifférent, mais c'est un livre magnifique à lire qui promet beaucoup d'émotion.

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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
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