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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
babelio
4 novembre 2020

"La solitude Caravage" de Yannick Haenel

La solitude Caravage de Yannick Haenel

caravage livre

Résumé :

Dans un bel essai plongeant dans la vie du Caravage, Yannick Haenel interroge l’intériorité du plus grand des peintres. Comment peignait-il ? Que cherchait-il à travers ces scènes de crime, ces têtes coupées, cette couleur noire qui envahit peu à peu tous ses tableaux ?
« Vers 15 ans, j'ai rencontré l'objet de mon désir. C'était dans un livre consacré à la peinture italienne : une femme vêtue d'un corsage blanc se dressait sur un fond noir ; elle avait des boucles châtain clair, les sourcils froncés et de beaux seins moulés dans la transparence d'une étoffe. »
Ainsi commence ce récit d'apprentissage qui se métamorphose en quête de la peinture. En plongeant dans les tableaux du Caravage (1571-1610), en racontant la vie violente et passionnée de ce peintre génial, ce livre relate une initiation à l'absolu.
À notre époque d'épaississement de la sensibilité, regarder la peinture nous remet en vie. On entre dans le feu des nuances, on accède à la vérité du détail. C'est une aventure des sens et une odyssée de l'esprit. Aimer un peintre comme le Caravage élargit notre vie.

Mon avis :

Je me faisais une joie de lire La solitude Caravage, découvrir le portrait de Caravage grâce à l’intermédiaire d’une rencontre picturale, c’était en effet assez bien présenté pour être tentant. C’était même au-delà, puisqu’il y avait la promesse d’apprendre des choses sur Caravage, même si pour cela il fallait que je chemine par le nombril de l'écrivain.

J’ai appris des choses, c’est un fait.
J'ai découvert un écrivain, c'est un fait.
Je n’ai pas entièrement perdu mon temps, c’est un fait également.
Toutefois, et malgré ma volonté de continuer au moins pour la vie de Caravage, je n’ai pas réussi à finir le livre. L’énervement comme l’ennui m’ont vaincu par K.O.

Voulant partir dans trop de poésie, qu’il en a oublié le rationnel.
Voulant trop faire ressortir le génie de ce peintre, qu’il en finit par écrire des absurdités psychologiques.
Voulant être trop original, qu'il en devient ridicule.
Bref. Voulant trop en faire, Yannick Haenel a perdu la lectrice que je suis.

Certes, les erreurs que je souligne là, pourraient dans d’autres romans passées outre. Mais quand on a la prétention d’écrire sur un personnage qui a réellement existé, le minimum c’est de garder un peu de sérieux et de raison. On ne sort pas juste des phrases pour faire de belles phrases, remplir des pages ou encore divaguer.

Désolée, il a fallut que je lise plus de 200 pages pour vous dire que je n'ai vraiment pas aimé. Et que j'ai souvent levé les yeux au ciel d'agacement.

Editions Folio.

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25 février 2020

"Le bon sens" de Michel Bernard

Le bon sens de Michel Bernard

le bon sens michel bernard

Résumé :

Novembre 1449, dix-huit ans après la condamnation pour hérésie de Jeanne d’Arc, Charles VII chasse les Anglais de Rouen. La fin de la guerre de Cent Ans est proche : il faut achever la reconquête du territoire, panser les plaies des provinces dévastées et réconcilier les partis engagés dans la guerre civile. Promettant le pardon et l’oubli, le roi ordonne pourtant une enquête sur le procès de 1431. Malgré la résistance d’une partie de l’Église et de l’Université, quelques hommes opiniâtres, rusant avec la raison d’État, vont rechercher preuves et témoins pour rétablir la vérité, le droit et l’honneur de la jeune fille.
Après Le Bon Cœur, Michel Bernard relate l’histoire d’une poignée d’hommes en quête de justice. Bouleversés par la parole qu’ils découvrent dans les actes du procès, ils conduiront Charles VII à rendre à Jeanne un peu de ce qu’elle lui a donné. Chez cet homme insaisissable qui fut un grand roi, ils feront jouer au bon moment le bon ressort. Il a le visage d’Agnès Sorel, la beauté morte fixée par Jean Fouquet.

Mon avis :

Pardonnez-moi d’avance, si cet avis sera succinct. C’est que je n’ai pas grand-chose à en dire, si ce n’est que ce livre retrace une bonne partie de la vie de Charles VII roi de France.
Est-ce un roman ? Une enquête ? Un croisement entre plusieurs biographies ? Franchement je ne saurais le dire. Mais ce dont je suis certaine, c’est que Jeanne d’Arc et son enquête de réhabilitation – songez donc, un roi ne peut devoir son trône à une sorcière –, m’ont paru finalement comme des sujets bien secondaires. Et ce n'est point ce à quoi je m'attendais.

Le livre est-il pour autant mauvais ? Assurément non, pour prendre quelques connaissances des hommes de l’époque et de cette réhabilitation il est très bien. Si je dois en effet lui reconnaître une qualité, c’est le désir de faire de l’histoire correctement ; mais je dois bien avouer quand même, que c’est plat et d’une écriture commune. Je me suis ennuyée entre ces pages… tout en m’y intéressant. Chose curieuse…

Bon, tout n’est pas qu’ennui. En effet j’admets que la description psychique de certains personnages : le peintre Jean Fouquet, Charles VII, Dunois est plutôt agréable à suivre. Le retournement ou comportement de certains personnages, pouvoir oblige, aussi. Mais il ne faut pas m’en demander plus.

En conclusion, c’est un livre à lire si jamais l’histoire vous intéresse, si jamais vous avez l’occasion de le lire, mais ce n’est pas un bouquin qui vous manquera non plus.

Merci à Babelio et les Editions de la Table Ronde.

27 janvier 2020

"La politique s'affiche : un petit récit de nos murs politiques" de Milot Gregoire

La politique s'affiche : un petit récit de nos murs politiques de Milot Gregoire

Source: Externe

Résumé :

Aujourd'hui, les affiches et les tracts de campagne ont disparu au profit des tweets et de facebook. Une sélection et une analyse de pépites politiques permettent de revivre et de découvrir les revirements, les erreurs des uns et des autres.
Hier, on éditait des documents pour tout (mais aussi pour rien). Un slogan, un appel à manifester, une déclaration aux jeunes ou aux exploités, la politique s'affichait au quotidien pour informer, alerter, mobiliser et séduire l'électeur. Parcourir ces documents, les replacer dans leur contexte, interroger leurs auteurs, c'est l'occasion de découvrir l'histoire par la petite histoire. Les photos, témoignages, slogans et les arguments des candidats prennent toute leur saveur avec le recul du temps.

Mon avis :

Les affiches politiques c’est comme la réclame, je ne les regarde jamais. Mais bon si on suit l’idée de l’auteur les affiches actuelles ne parlent plus et ne sont guère inventives, donc je ne rate pas grand-chose. Toutefois, à l’avenir je les regarderai (quand je les regarderai) avec un œil différent. Mais soyons honnêtes aujourd’hui les murs virtuels remplacent ces bons vieux murs d’antan devenus presque silencieux.

Pour en revenir à ces bonnes affiches d’antan, je dois avouer que c’est une approche de l’histoire bien sympathique, et une belle manière de voir l’évolution de la démarche politique auprès de la population. Si aujourd’hui on a des affiches peu loquaces, fut un temps ce n’était pas le cas, puisque les affiches exposées tout un programme politique et s’adresser clairement à une population directement.
En outre, cette fameuse population était régulièrement représentée en compagnie des politiciens, montrant ainsi un peu mieux le public visé par le programme et donnant aussi une image proche des gens.

Au-delà de l’intérêt visuel qui nous montre qu’à l’époque on savait mieux se mettre en scène qu’aujourd’hui, que la communication c’était un art avec de l’humour et du sérieux, ce livre s’avère être aussi une rétrospective excellente de la Ve République et de quelques gouvernements précédents. Par ce biais on redécouvre ou découvre les discours politiques de certaines époques, l’usage public de l’histoire, des hommes politiques qui peuvent faire sourire ou pas. En tout cas ça a de la saveur.

En résumé, c’était une lecture très instructive et intéressante qui s’adresse autant aux personnes intéressées d’histoire, de politique, de communication, qu’aux gens curieux.

Merci à Babelio et aux éditions De Borée.

6 décembre 2019

"Le grand voyage en abécédaire" de Christian Demlly et Alain Pilon

Le grand voyage en abécédaire de Christian Demlly et Alain Pilon

Source: Externe

Résumé :

Au réveil, dans les premières blancheurs de l’aube, les yeux sont tout encore gonflés de sommeil. Dehors l’air est glacial, mais dans l’âtre brûle un feu qui réchauffe les corps et les âmes. C’est l’heure du petit déjeuner. Au menu, salade de fruits : amandes, ananas, abricots, plongés dans un sirop aux arômes de vanille. Il faut bien se nourrir, car la journée va être longue. À peine le repas avalé qu’il est temps déjà d’aller chercher dans l’armoire entrouverte les anoraks suspendus, et de se préparer pour la grande aventure…

Mon avis :

C'est bien la première fois que je lis des abécédaires, donc je n'ai aucun élément de comparaison. Toutefois, cet abécédaire me parait bien composé pour les enfants, puisque ce très grand format propose une grande histoire pour permettre aux enfants apprenant à lire, à repérer les lettres, les sons, les images et à découvrir des mots pas souvent utilisés. (Ce dernier point implique donc pour les adultes une sorte d'obligation d'être à côté afin d'expliquer les mots inconnus aux enfants.)
Outre cette variété de possibilité, on peut aussi souligner de manière bénéfique le petit jeu qui se trouve à la fin du livre, et qui permet aux enfants d'intégrer plus facilement les lettres et les écritures de manière ludique.

Niveau histoire cependant ce n'est pas si terrible. Elle n'est pas mauvaise, mais elle n'a rien vraiment d'exceptionnelle ; l'amitié, l'aventure et le courage seront de mise comme dans toutes les histoires. Cependant, par sa richesse de langage, ses illustrations, elle peut être suffisamment intéressante pour les enfants. Un livre à tenter donc, pour les enfants du CP.

Babelio et Editions Grasset Jeunesse.

18 octobre 2019

"Histoires des Pays d'Or : tome II" de Jean Marcel

Histoires des Pays d'Or : tome II de Jean Marcel

Source: Externe

Résumé :

Entre fables et contes, ces courts récits, empruntés au patrimoine mythologique du Siam, de la Birmanie, du Laos, du Vietnam et du Cambodge, nous emmènent joyeusement et pour notre plus grand bonheur dans un monde de légendes.
Nous voilà replongés au royaume de notre enfance, des amours contrariées de belles princesses, des valeureux princes, des animaux rusés ou cruels, grâce à ces textes drôles, voire espiègles, à la chute étudiée, qui mettent à notre portée les clés de l’imaginaire sud-est asiatique.

« Entre les sables blancs, les ondes bleues, le ciel azur et les îles au loin ombrées de jade, elle a bien fière allure sur son caillou de soleil. Toute d’argent et de grâces, elle lisse lentement sa longue chevelure dans un geste qui pourrait être un reste d’éternité. La première fois qu’on la voit, si l’on vient d’Occident, on croit qu’elle est propre à évoquer la petite sirène d’Andersen, égarée en ces parages exotiques... »
La sirène de Songkhla.

Jean Marcel est médiéviste, essayiste et romancier.
Après une prolifique carrière universitaire en qualité d’enseignant et de chercheur, il a fait de la Thaïlande son pays d’adoption, où il continue aujourd’hui sa réflexion et son oeuvre pour laquelle il a reçu plusieurs prix littéraires.

Mon avis :

En premier lieu, je tiens à dire qu’Histoires des pays d’or est un livre qui a une apparence fort jolie mais trompeuse. En effet, quand j’ai vu qu’il était illustré, j’imaginais qu’il était illustré comme la couverture et non « grossièrement » aux crayons à papier. Ce ne fut pas le cas. Grosse déception.

Toutefois, passé cette petite contrariété, je me suis lancé dans sa lecture, et je dois dire que je n’ai pas été déçue dans l’ensemble ; car les histoires assez courtes, sont toutes différentes et possèdent chacune leur morale et leur personnalité qui fait que je me suis souvent retrouvée partagée entre la « peine » et l’émerveillement.

En outre, et outre le fait que l’auteur nous raconte des contes d’autres contrées avec leur merveille, leur magie, leur mystère, leur peine, etc. ; j’ai apprécié mais sans trop, les petites touches personnelles que Jean Marcel a inséré dans ces textes. Des touches personnelles, qui vont de la référence à nos contes à des petites réflexions bien senties comme dans l’histoire Le pas du Bouddha, qui certes surprennent au premier abord il est vrai, mais sur lesquelles on passe assez vite étant donné que parfois ça rajoute un petit truc en plus. Bien que certaine fois ça casse quelquefois un peu l’exotisme, en effet il y a des emplois peu poétiques comme dans la première histoire. Je ne vous cache pas que ça pique un peu au mot « fringue » nippe me semblait par exemple plus approprié. Mais bon.

En résumé, le contenant est un peu décevant (oui j’en reviens à mes dessins), mais le contenu est agréable. Un beau moment en Asie.

Merci aux éditions Gope et Babelio.

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18 juin 2019

"Mon premier Aznavour" de Mélanie Grandgirard

Mon premier Aznavour de Mélanie Grandgirard

Source: Externe

Résumé :

Retrouvez les grands airs d'Aznavour à chanter aux tout-petits !

Avec les puces sonores, l'enfant découvre les classiques de la chanson française et vit un moment de partage tout en complicité et en émotion.
  • Je m'voyais déjà
  • Les comédiens
  • For me formidable
  • Emmenez-moi
  • La bohême

L'enfant s'amuse à chercher la puce et appuie dessus pour lancer la musique tout seul ! Chaque chanson est accompagnée d'une illustration tendre et  amusante pour développer sa curiosité et son imagination. Avec un niveau sonore maîtrisé, le livre est adapté aux plus petits.

Mon avis :

J'ai choisi ce livre dans le cadre d'une MC Babelio, si je l'ai choisi c'est parce que je trouvais l'idée de faire découvrir la chanson française reconnue et qui a traversé le temps à des enfants, excellente. Les comptines enfantines c'est bien mais ça n'est pas tout.

Nous allons donc avoir ici un petit panel de quelques succès du grand Charles Aznavour, d'Emmenez-moi à La bohême, en passant par Je m'voyais déjà, ce petit livre reprend les refrains si bien connus de ce chanteur qui sont à chanter avec les enfants pour un moment de partage. Et si l'idée est excellente de base, c'est peut-être aussi un peu là que le bas blesse...
En effet, ce livre ne propose que les musiques des refrains et non le refrain chanté ; et
étant donné qu'il est destiné aux petits enfants qui ne sont pas encore en âge de lire le refrain écrit sur le livre, ça bug un peu à ce niveau-là. Car le problème c'est que les parents ne sont pas toujours disponibles pour chanter avec les minots.

Cela étant la musique et les dessins tirés du monde animal, peuvent suffire à rendre le livre intéressant en dehors du temps disponibles des parents. Qui eux par contre ont intérêt à connaître leurs classiques. (Je vais l'offrir à des enfants, j'espère que leurs parents connaissent les chansons du livre.)

En résumé, c'est une expérience à tenter bien qu'un peu courte, et si Aznavour ne vous convient pas, il existe aussi Brassens, Renaud, etc.

Merci à Babelio et aux éditions Playbac.

26 mai 2019

"Contes des sages gardiens de la mer" de P. Fischmann & A. Lazowski

Contes des sages gardiens de la mer de P. Fischmann & A. Lazowski

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Résumé :

Après le beau succès des Contes des sages gardiens de la Terre, ce nouveau volume des Gardiens de la mer constitue une sorte de manifeste poétique qui nous plonge dans l'imaginaire des sagesses populaires, de la Manche à l'Atlantique, de la Baltique à la Méditerranée, des eaux du Pacifique à la mer du Japon... Une traversée initiatique aux côtés d'animaux marins, de héros légendaires et de simples pêcheurs. On y rencontre la princesse Otohimé du Japon, le Vieux de la mer des Tartares, d'indomptables pirates, druides, bardes et autres sirènes. Au coeur de cette "galerie marine", les récits convoquent le peuple des océans, des dauphins fidèles compagnons des hommes aux baleines offrant leur rêve et leur souffle au monde.

En cette époque de "tempête écologique", les auteurs font appel à leur talent de conteurs, en écho aux traditions populaires, pour ainsi contribuer à l'éveil des consciences, et sauvegarder cette source-monde que sont les mers, mères nourricières, réjouissantes, parfois terrifiantes, riches de légendes universelles qui façonnent nos imaginaires, et dont chaque goutte irrigue notre planète bleue.

Mon avis :

 

"Corbeau fit appel à sa magie, la plus noire, la plus maligne, et se transforma en homme, petit, vilain, trapu, il raconta le torse bombé son exploit en omettant l’essentiel : sa trahison, la destruction de celle qui l’avait sauvé."
Conte inuit.

A la différence des autres livres que j’ai dans cette collection, qui sont tous délimités géographiquement ou philosophiquement (samouraïs, Bretagne, Zen, Tibet, Japon, Grèce….) ce livre m’a emmenée voyager de par le monde. D’Irlande au Japon, en passant par la France et l’Italie, j’ai fait un tour d’horizon des légendes marines et visité le vaste monde en abordant la mer, merveilleuse de créatures légendaires, d’aventure et de sagesse. Comme dans tous les contes, on aborde la charité, l’aventure, l’amour, l’origine, la patience, le temps, la croyance, je ne vais donc pas m’attarder dessus, si ce n’est que pour dire que tous les contes ne sont pas égaux et que certains ont eu ma préférence par rapport à d’autre, soit à cause de l’enjeu, de la morale, de l’écriture ou de l’histoire.

Par contre, si tous les contes du monde sont identiques, tous cependant ne sont pas accompagnés de dessin ou de graphisme particulier. Ici si.
Si vous connaissez déjà cette collection, je ne vous apprendrai rien en vous parlant des dessins employés en rapport avec le thème, ni en vous parlant des liserés en bordure de page. Si vous ne la connaissez pas, voilà la chose faite. En effet, voilà ce que vous trouverez dans ce bouquin, une présentation recherchée en rapport avec le thème, qui vous donnera cette impression de tenir dans vos mains un objet raffiné et recherché. Même si on peut regretter que la couverture ne soit pas tissée comme les autres.

Quoi qu’il en soit, et parce que l’eau est un élément qui nous est proche tant dans l’histoire que dans le corps, il est bon de se pencher sur ce livre afin de redécouvrir tous les trésors que le monde maritime nous a offert et peu encore nous offrir si on en prenait tous soin. Car avec cette eau souffrante, il est temps de renouer le lien ancien.
"Là où notre espèce semble détestable, ne détournons pas les yeux. Sur les côtes, dans le corps de nos cousins aquatiques des milliers de plastiques, increvable destructeurs du vivants, s’enfoncent. Dans ce camaïeu de bleu, du turquoise au grand bleu des profondeurs, jusqu’où polluent-ils ? Jusqu’où laisserons-nous faire l’immonde contre la splendeur du monde ?"

Merci aux éditions du Seuil et Babelio.

28 avril 2019

"Peine maximum" de Gilles Vincent

Peine maximum de Gilles Vincent

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Résumé :

Février 1947, Basses-Pyrénées. Un petit garçon assiste à la pendaison de son père, chasseur de Juifs pendant l’Occupation. Soixante ans plus tard, une grande ville du sud découvre chaque jour le corps supplicié d’un vieillard. Très vite, l’enquête révèle l’origine juive des victimes. Le passé d’une ville remonte alors à la surface et lance un ex-flic, Sébastien Touraine, et une jeune psychanalyste, Emma Steiner, dans une course folle contre l’histoire refoulée de la Libération. Ils ont six jours. Six jours pour mettre la main sur le tortionnaire avant qu’il ait achevé sa mission. Le compte à rebours ne fait que commencer... Et si c’était dans votre ville…

Mon avis:

Peine maximum est un court roman policier, où l’on part à la recherche d’un homme qui tue ses victimes juives selon les procédés allemands lors de la Seconde Guerre mondiale. Autant vous dire que sans être gore, ce n’est pas non plus un livre soft, puisque ça va loin dans l’idée (j’insiste sur le mot) du sadisme. Pour autant ce n’est pas un livre terrible à lire, l’auteur ne faisant pas dans le sensationnalisme et passant très vite sur les scènes macabres, comme sur le reste au demeurant. En effet tout va très vite, ce qui n’est pas plus mal car au moins ça reste sur l’essentiel. Bien que cela ne l'empêche cependant pas de développer ses personnages.

En ce qui concerne l’enquête maintenant, j’ai apprécié la personnalité que lui a donnée l’auteur en faisant jouer deux affaires distancées de plusieurs dizaines d’années, où s’ajoute une vengeance encore plus lointaine en rapport avec 39-45. (Ça fait un peu désordre dit comme ça, mais c’est très simple à suivre croyez-moi.) Toutefois, si j’ai bien apprécié le mélange des affaires, l’idée de la vengeance aussi, j’avoue que je n’ai pas marché entièrement avec le roman, car le suspense à défaut d’être absent souffre de lacune. Honnêtement, du départ on se doute que le patient a quelque chose de louche et que ce n’est pas un simple gars.
Cela étant, +1 pour la fin. En effet, pour une fois qu’un roman se finit mal, ça mérite le champagne ! Non je ne suis pas cruelle, mais toutes les fins qui se basent sur ce schéma habituellement se ressemblent, là on sort du prévisible. Alors ça ne casse pas trois pattes à un canard, mais ça fait plaisir quand même.

En résumé, ce n’est pas un livre indispensable dans son genre. Bien qu’il soit rapide et pas si mal foutu, c’est un livre du genre un peu vite lu, vite oublié. Mais si vous tombez dessus, lisez-le car ce n’est pas non plus un mauvais moment de lecture qui vous attend. Ca se lit bien et vite.

Merci à Babelio et aux éditions Cairn

21 mars 2019

"Une nuit à Aden : tome 1" de Emad Jarar

Une nuit à Aden : tome 1 de Emad Jarar

Source: Externe

Résumé :

« Mon père pensait qu’on “naissait musulman” et qu’être musulman était un statut qui dépendait du Tout Puissant uniquement. Et comme pour se soumettre à ses propres certitudes, il s’était convaincu que l’Islam était irréversible en ce qu’il l’emportait sur quelque autre religion ; il était de ceux pour lesquels l’Islam ne se limitait pas au seul culte, entretenant l’idée qu’être musulman préemptait pour ainsi dire tout autre choix de conscience. Pour lui, le christianisme ne serait qu’un avatar illégitime de son propre héritage, puisqu’il était désormais représenté par la religion vraie et transcendante qu’était l’islam. Sa suprématie sur les autres religions ou civilisations, et cette sorte d’inviolabilité du statut de musulman, semblaient d’ailleurs apaiser ses craintes : elles étaient censées me protéger de toute manœuvre rusée de la part de ma mère. »

Ce roman en deux tomes, à l'intrigue palpitante d'émotion, raconte la jeunesse d'un Palestinien qu'un destin étonnant et une histoire d'amour hors norme conduisent à la découverte de lui-même, de sa conscience et de sa relation avec les religions de son enfance, l'islam et le christianisme. Par une introspection à la fois insolite et spirituelle, il nous décrit comment les élans de la divine Providence le mèneront d'Alexandrie à New York, puis à Sanaa, Aden, Djibouti et enfin Paris.
Il est né musulman, certes; mais sa raison défie à laquelle il se croyait enchaîné, occulte en fait la vraie nature de ce rite à l'emprise implacable sur un milliard et demi de fidèles...
Un récit captivant. Une réflexion morale et spirituelle sans concession. Une lecture de rigueur pour comprendre le rôle du Coran au XXI ème siècle et son emprise sur la pensée islamique confrontée à la vie moderne.

Mon avis :

Indéniablement ce livre a ce quelque chose qui fait qu’on doit le lire. Pas tant pour la forme, qui est à revoir, mais pour le fond qui découle d’une observation lucide, calme et intelligente. Quand on lit ce livre on voit que l’auteur est une personne qui s’interroge et raisonne.

Dans ma vie, j’ai lu plusieurs livres qui ont eu trait à l’islam ou qui ont abordé cette religion-politique dans leur approche d’une problématique. Ces livres étaient d’historien Guy Rachet, Jean Louis Harouel, de philosophe comme Hamid Zanaz, des témoignages et j’en oublie. En 2014, j’ai même lu le Coran ! Livre ô combien abject par sa violence, sa prétention, sa haine… Bref ! Tout ça pour dire, qu’au final je n’ai pas vraiment découvert grand-chose sur l’islam en lisant ce livre. La haine, ses appels au meurtre, le communautarisme, la paranoïa, son racisme, sa politique, son droit, j’ai eu l’occasion d’en prendre connaissance plus d’une fois et pour certains points comme le racisme musulman nous avons tous été plus ou moins concernés. Mais malgré cela, j’ai quand même appris certaines petites choses et j’ai adoré prendre connaissance de la vision de l’auteur.

Toutefois et même si j’étais grandement en terrain connu, j’ai apprécié ce livre pour sa base de connaissance et sa vision très réaliste de l’islam et du monde musulman qui est : très communautaire ; très arriéré ; manquant de tête pensante bien droite et de talent que l’islam a bridé ; peuple frustré prompte à accuser les autres de ses malheurs, et j’en oublie. Peu flatteur tout ça, je vous le concède. C’est en effet un état des lieux sans concession - dans ce tome 1 du moins -, que l’auteur fait sur cette population croyante qui vit encore de nos jours à l’âge de pierre, et qui rejette le progrès, la raison, l’égalité entre les hommes et celle entre les hommes et les femmes, la liberté de penser, la liberté de croire puisque l’on né automatiquement musulman et qu’il est impossible dans cette religion, sans risquer sa vie, de la rejeter. (Paix et amour on vous dit !)

"L’apostasie musulmane est sévèrement réprimée (généralement par la peine capitale) dans des pays tels que les monarchies du Golfe ou à un degré moindre, tous les pays où le droit est basé sur la Charia (quasiment tous les pays arabes hormis le Liban), mais également au Maroc, par certain juges qui s’inspirent de la Charia dans leurs décisions [...]"

Outre ce portrait peu flatteur mais vrai du monde musulman que j’ai énormément apprécié, j’ai aussi apprécié les réflexions que l’auteur avait sur la religion islamique à travers son personnage. Quand on lit ce livre, on voit que c’est un mec qui a pas mal raisonné sur les interdits, les règles, les notions… de cette religion ; et il va en profiter justement pour exposer ses arguments et les conséquences qu’il en tire. En quelques mots, il va montrer comment certaines traductions du Coran sont pour lui déformées au nom de la ruse (hila) et du mensonge (taqiya) encouragés par le Coran ; il va mettre en avant l’absurdité de certains versets, celui sur le voile était pas mal ; et il va critiquer la place trop prépondérante de la religion dans la vie du croyant et aussi le problème que pose cette religion par sa violence, sa haine de l’humain, sa peur de la vie, sa frustration qu’elle engendre, sa dictature, etc. (Et elle pire que les autres. Et les autres ce ne sont déjà pas des cadeaux.)

Mais croire qu’il ne critique que l’islam serait faux. En effet, l’autre point non négligeable du livre, c’est qu’il critique les occidentaux aussi. Leur aveuglement par rapport à l’islam (leur connerie de différencier l’islam de l’islamisme), et leur idiotie généreuse qui accepte toutes les attaques contre des droits durement acquis au nom de l’amour de l’autre. Quand bien même l’autre ne soit absolument pas amour, surtout pas envers ce qui n’est pas musulman et pas franchement non plus envers le mauvais musulman. Les textes sacrés musulmans sont très clairs là-dessus et les faits aussi, et au demeurant l’auteur insiste beaucoup dessus.
Mais cette critique du monde occidentale va plus loin, en montrant comment le monde musulman profite du génie des occidentaux alors qu’eux sont loin d’en être, ou encore en montrant à quel point l’islamophilie et la haine de soi (je parle de l’occidental) incitent la communauté des croyants musulmans à devenir très envahissante sur l’individu, le groupe, et le pays où il cherche à reproduire – ici dans des pays laïcs, démocratiques et libres – leur société archaïque, où l’homme et la femme sont les esclaves de dieu et sans raisons, puisque l’islam n’admet pas que l’homme ou la femme soient doués de raison et libre. Et pour l’islam et les croyants les plus fous, seul l’Umma est pure.
Pour en revenir aux occidentaux, cette observation de l’auteur qui est très juste montre à quel point, si on tire le fil de sa pensée, la mouise dans laquelle se trouvent les sociétés occidentales qui se voient remettre en cause par l’islam conquérant et qu’on laisse faire parce que ça fait chic d’être un idiot généreux et aveugle. Pire ! cette vision montre à quel point le musulman ne peut plus compter sur l’Occident, qui marche main dans la main avec l’islam, pour se décharger d’une religion envahissante qu’il ne veut pas forcément et le maintien dans une prison de carcans absurdes, dans un état d’esclavage à un dieu et une politique religieuse débile. Oui certains aimeraient bien pouvoir s’en dépêtrer, mais pour leur survie ce n’est pas conseillé, même ici !
Certes, on pourrait dire que ce monsieur grossit le trait, que tous les musulmans ne sont pas des intégristes. C’est vrai qu’il y a divers niveaux d’intégrisme. Mais comme l’islam modéré n’existe pas, Mahomet ayant lui-même légitimé la violence dans cette religion, franchement j’aurai tendance à dire qu’il ne grossit rien. Bien sûr, tous ne sont pas ainsi (même moi j’ai connu des musulmans qui mangeaient du porc et dénonçaient l’islam), mais ce « tous » est tellement une minorité qu’on ne peut pas fermer les yeux sur la majorité. Et pour moi c’est bien parce que ce « tous » est une minorité, que je veux mettre en avant l’intégrisme de la majorité. Car c’est cette minorité éclairée qui devrait être écoutée en Orient et en Occident, et c’est hélas celle que personne n’écoute et celle que personne ne protège même en Occident. Beaucoup de politiques, de médias occidentaux dit progressistes sont au contraire des rageux qui n’admettent pas que l’on n’accepte pas l’intégrisme de l’autre. C’est raciste, quand on les écoute, dans les faits c’est juste suicidaire mais ils sont trop bêtes pour s’en apercevoir…

Comme vous le voyez le sujet traité par ce bouquin est à charge contre l’islam et l’idiot, et l’auteur a raison d’adopter cette position, car laisser faire, ne pas s’interroger et méconnaître le problème est trop dangereux. Toutefois, on peut saluer aussi la lumière que l’auteur tente de mettre sur cette religion à travers son personnage qui est de double culture, chrétienne et musulmane, et aussi à travers l’approche de quelques courants musulmans mais pas stupides comme le courant mutazilite. C’était il y a des siècles, avant la Sunna et toutes les raisons politiques qui vont avec.

En résumé c’est un livre à lire pour le fond pas pour la forme, qui est je le rappelle à revoir même si ce n’est pas inintéressant, car il y a beaucoup de chose abordées (dont je n’ai pas parlé) et qui sont une bonne base de réflexion par rapport à l’actualité. Quant au tome 2 j’ignore complètement ce qu’il raconte, mais promis je vous en ferai part assez vite.

Merci à Babelio (d'autres avis et extraits) et à l'auteur. Lien Amazon.

Extraits :

"Je veux en venir maintenant à tous ces interdits qui assomment le croyant : ne crois-tu pas qu’ils tendent à traiter l’homme pareil à un animal, telle une créature dépourvue de sens moral ?" p.20

"Mais revenons un instant sur le port du voile dans le Coran. Fallait-il percevoir ces deux versets comme des commandements, des injonctions ? Leur lecture ne laisse pas cette impression, tant s’en faut. Il ne pouvait dès lors ne s’agir que d’une recommandation de l’Envoyé de Dieu, rien de plus. Il ne fut jamais donné par le Prophète aucun détail sur la tenue de la musulmane, hormis celle de ses épouses, lesquelles devaient se soustraire au regard des hommes. De telle sorte que, dans la société arabe du VIIème siècle, il s’agissait plus de préserver un ordre moral en public, une certaine décence. Certes, et quelle que soit d’ailleurs l’interprétation qu’on pouvait en retirer, pour autant le Coran eût jugé négativement toute libéralité des mœurs pour mieux condamner et la luxure, et la débauche, je me retenais toutefois de penser que l’archange Gabriel eût pu s’attarder sur des tenues vestimentaires ou des effets d’élégance féminine, dans ses révélations au Prophète. N’était-ce même grotesque de concéder à Dieu un thème aussi futile ? Comment pouvait-on croire que Dieu eût pu s’éterniser sur un problème aussi frivole pour jauger de la valeur de la vertu de l’homme sur terre. Fallait-il que l’on conditionne autant le sens moral de l’homme au port d’une étoffe pour la femme, et à sa façon de la porter ? Que valaient toutes ces contraintes vestimentaires pour la vertu de l’homme musulman, comme de la femme de les suivre ? Se couvrir le corps d’un jilbab ou d’un foulard (khimar) comme l’indique le Coran, ou bien encore la tête, un peu plus haut, un peu moins bas, en totalité : que tout cela paraît peu crédible ! Et je restais persuadé que cette histoire de voile, foulard, niqab, khimar, jilbab etc. étaient bien autre chose qu’une véritable révélation du messager. Compte fait, j’en venais à penser plutôt à des précisions et ajouts que les compagnons du Prophète ou leurs ascendants, et surtout d’autres personnes, avaient résolu d’inclure par la suite (pour former le corpus de la Sunna). Ceux-là avaient une idée en tête : prophétiser à leur façon la Révélation pour servir leur propre agenda politique ou sociétal."

"En parlant des ablutions. […] Il n’empêche, cet exercice, comme la plupart des nombreux rites collectifs de l’islam (le jeûne, le pèlerinage, l’immolation du mouton, l’aumône) n’a pas uniquement une fonction normative religieuse : il aboutit à l’intégration (corps et âme) complète de l’individu à la communauté des croyants. Une communauté solidaire, et selon les termes du Père Mohammed Abdeljalil, une ombrageuse ou agressive face à tous ceux qui lui sont étrangers… car ils doivent assistance et solidarité. Malheur à celui qui ouvre les yeux et sort de cette Communauté. En d’autres mots, ce rite honore cet esprit panurgique, grégaire, qui forme la trame confessionnelle d’intégration ou d’exclusion du croyant : une solidarité islamique qui constitue le liant symbolique par lequel l’individualité s’efface au profit de l’incorporation de chaque musulman au collectif, à la Communauté. En islam, le groupe prime sur l’individu, la foi collective sur l’individuelle, car le chemin du salut est plus évident à plusieurs." p.57

"N’épouse pas les femmes associatrices (chrétiennes, juives, polythéistes) avant qu’elles ne croient [se convertissent à l’islam], une esclave croyante vaut mieux qu’une femme associatrice… ne mariez pas vos filles à des associateurs (chrétiens, juifs) » (II,221)."

"A savoir, comment le musulman pourrait-il réconcilier l’obéissance au Coran et à la Sunna, avec le droit civil dans un pays où la base du droit n’est pas la Sharia ? De quelle manière un musulman pieux peut-il même envisager de s’intégrer et de respecter les principes et les lois de la société occidentale  où il a choisi de vivre, tout en suivant les préceptes du Coran et de la Sunna, alors même que l’Envoyé de Dieu lui ordonne de ne pas le faire ?
Et c’est effectivement  ce que l’Islam désire du musulman vivant en terre d’infidélité : organiser sa vie en marge de la société dans laquelle il aurait choisi de s’implanter (le communautarisme). Le Coran lui demande de se replier dans sa communauté et de lutter sous une forme ou une autre (Violence ou Fath, ou encore, Taqiya, Hila, Niya, mais également pacifiquement, par le truchement de l’immigration ou la natalité dans les démocraties occidentales) pour imposer l’islam en devenant le rite majoritaire. La difficulté d’intégration  de nous autres, musulmans, en territoire non-musulman (et vice-versa d’ailleurs), n’est jamais que la résultante de cette incompatibilité patente de notre dogme religieux avec les sociétés extérieures à l’Islam." P.137

3 mars 2019

"Les métamorphoses" d'Ovide

Les métamorphoses d'Ovide

ovide

Résumé :

Légende dorée, légende des siècles, bible ou génie du paganisme, voici une œuvre qui, en douze mille vers, conte deux mille cent trente et une histoires de métamorphoses ; elles remontent, pour beaucoup, à l'origine du monde. Ovide, dans ces poèmes épiques et didactiques, nous a donné, des origines à Jules César, un des grands textes sur la genèse de l'humanité. La variété des styles, de l'horreur et du fantastique à l'élégie amoureuse, enchante le lecteur autant que Les Mille et Une Nuits. La grandeur de la Rome impériale, de l'Empire d'Occident s'y reflète. Les Métamorphoses sont l'une des sources principales de la littérature et des arts occidentaux. Comme les fontaines de Rome d'où l'eau ne cesse de jaillir, Les Métamorphoses sont à la fois un monument, et une source de la culture européenne.

Mon avis :

"Eh bien, tiens-toi en joie, enivre-toi et vis le jour présent, le seul qui soit à toi.
Inscris le reste au compte du destin."

Euripide pièce Alceste.

Les métamorphoses d’Ovide, c’est une succession de chant où se côtoie les dieux, les nymphes, les héros et les humains.
Les métamorphoses d’Ovide, c’est une histoire de bruit et de fureur, d’amour et de désolation, où la mythologie défile sous la plume d’Ovide et de son traducteur Olivier Sers.

Dit comme ça, ça vend du rêve, pourtant je dois dire que ma lecture a été en dent de scie et parfois assez laborieuse, notamment à cause du style que j’ai trouvé assez soporifique surtout quand les passages me parlaient peu ou m’étaient assez abscons. Outre ceci, j’ai aussi trouvé assez compliqué de lire ces chants qui regroupent différentes histoires, faut dire que ça compliqué la compréhension déjà pas rendue aisée par le style.

Finalement, je me rends compte que j’ai préféré lire les passages qui me contaient déjà des histoires qui ne m’étaient pas inconnues (heureusement il y en avait quand même pas mal), même si cette version pouvait parfois différer de la version que je connaissais ou la compléter comme celle de Médée.

Cependant je précise, que j’ai aussi apprécié découvrir celles que je ne connaissais pas, comme celle de Phaéton fils d’Hélios, dont l’histoire tragique plongea la terre une journée dans les ténèbres (ou presque), ou encore celle de Byblis, l’amoureuse qui se transforma de chagrin en source.

Toutefois et malgré la difficulté que j’ai éprouvé à certain moment en le lisant, je le relirai sans doute plus tard, mais pas avant d’avoir fini ma grande collection sur la mythologie dont Ovide est une des sources. Ainsi, j’espère que je m’y retrouverais plus facilement, car vraiment le fait de ne pas reconnaître toutes les histoires m'a perturbée.
J’ai adoré Sophocle, j’ai adoré Euripide, j'adore ma collection sur la mythologie, il n’y a pas de raison que je reste sourde aux chants d’Ovide et des Dieux millénaires. Terriblement divins, mais aussi terriblement humains.

Merci aux Éditions Les belles lettres et Babelio.

 

Source: Externe
Byblis 1884 de William-Adolphe Bouguereau.

 

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