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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
coup de coeur
16 juillet 2013

"Un coeur insoumis" de Sarah Dunant

"Un coeur insoumis" de Sarah Dunant

un coeur insoumis

Résumé :

À Ferrare, au couvent de Santa Catarina, nombreuses sont les jeunes filles nobles mariées au Christ à défaut de dot. Tel est le sort de Serafina, seize ans à peine, enfermée de force par sa famille suite à sa liaison avec un simple chanteur.
Insoumise, Serafina se heurte bientôt à l'ordre établi par l'abbesse Chiara et à la piété exacerbée de soeur Umiliana, prête à affamer le corps des novices pour libérer leur esprit...
Isolée parmi les nonnes cloîtrées en proie à d'étranges extases mystiques, la jeune rebelle peut compter sur la bienveillance de Zuana, une nonne érudite, qui soigne tous les maux du couvent, y compris les blessures que les soeurs s'infligent à elles-mêmes.
Mais jusqu'où est-elle prête à l'aider ?

Tandis que les forces de la Contre-Réforme grondent au-dehors pour durcir les règles en vigueur dans les couvents, Serafina va tout tenter pour s'enfuir. Le début de guerres intestines qui vont bouleverser la vie des soeurs à jamais...

Mon avis :

Franchement génial ! Je suis encore toute épatée par le talent de l'auteur qui a su faire d'une histoire dans un couvent un livre si original et terrible. Une héroïne au caractère versatile, victime d'une chose terrible, être enfermée contre son gré dans un couvent (ce qui était apparemment assez répandu à l’époque) pour avoir aimé un homme qui ne fallait pas.

Obligée de supporter la bigoterie insupportable des nones, leur humilité, leur obéissance obséquieuse -et très franchement insupportable elle aussi-  le rythme que la règle de Saint-Benoît impose, notre héroïne Sœur Séraphina n'a pourtant de cesse de lutter contre cette injustice afin de retrouver sa liberté. Y parviendra-t-elle ? Je vous laisse le découvrir…

Cela dit, outre cette histoire d'amour d'un autre temps, l’auteur va aussi nous faire découvrir la vie dans un couvent à l’époque de la renaissance italienne. Alors que le concile de Trente essaye de son côté de redresser les couvents pour combattre l'hérésie au cœur de l’église, nous allons découvrir ou redécouvrir ce qui fait le plus gros de la vie des sœurs dans leurs églises avant les gros changements qui s'annoncent, c’est-à-dire pas grand-chose et principalement ; chorale, prières, manger, silence, un peu dodo et un peu de divertissement. Chorale, prières, manger, silence, un peu dodo et un peu de divertissement… La vie dans un couvent n’est pas très passionnante, soyons honnête, elle deviendra même pire après...

Cela étant, ne croyez pas, si vous lisez ce livre, que vous allez vous ennuyer en pensant lire toujours la même chose, car ce n’est absolument pas le cas ! Comme notre héroïne va travailler dans l’apothicairerie du couvent avec une autre sœur que j’ai beaucoup aimé, mais va aussi échafauder des plans pour sortir, enfreindre quelques règles, voir les mini guerres des soeurs, découvrir quelques menus mystères aussi, on n’a pas cette impression de tourner en rond ni de s'ennuyer. L'intrigue glisse facilement, sans se répéter, puisque malgré une ambiance aux apparences très calmes, ce livre comporte quand même quelques agissements et rebondissements qui rendent la lecture piquante.

En résumé c’est un livre que j’ai beaucoup aimé, et je le conseille vivement même si cette ambiance d’obéissance aveugle est en tout point insupportable. (D’ailleurs ça paraît incroyable d'imaginer qu'a une époque les gens pouvaient être aussi arriérés et si encrés dans la pensée de Dieu.) Mais quoi qu'il en soit, vous allez vous régaler si jamais vous l'ouvrez.

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8 mai 2013

"Le CV de Dieu" de Jean-Louis Fournier : Depuis cette lecture et celle de "Satané Dieu" je me suis autoproclamée Dieu ^^

"Le CV de Dieu" de Jean-Louis Fournier

le CV de Dieu

Résumé :

Après avoir créé le ciel, la Terre, les animaux et l'homme, Dieu commença à s'ennuyer. Il lui fallait de l'activité. Il décida de chercher du travail et comme tout un chacun, il rédigea son curriculum vitae...

Mon avis :

Je ne sais pas à quoi pensé l’auteur en écrivant ce livre, ni comment l’idée lui est venue, mais je lui dois un des meilleurs moments lectures de ma vie. Insolite, plein d’humour, un brin critique sur la société, ce livre nous montre Dieu comme on ne l’a jamais vu, à savoir un peu de mauvaise foi, artiste, mauvais en maths, désordonné, bourré d’humour et j’en oublie...

Que ça soit pour la correspondance entre le Pape et Dieu, les tests psycho, ou les entretiens avec le directeur sur la création de l’univers, - à la sauce Fournier s’il vous plaît -, c’est un livre que je recommande souvent quand je ne l’offre pas. Pour ma part c’est un gros coup de cœur et j’en rigole toujours. Cultissime ! 


Autres livres des 60 blogueurs Livre de poche par ici : http://www.calameo.com/read/000048378c2d58ac9ae2e

 

nuageconcon5

12 février 2013

"La petite marchande de souvenirs" de François Lelord

"La petite marchande de souvenirs" de François Lelord

 

la petite marchande

Résumé :

Dans une Hanoï endormie qui commence à peine à s ouvrir au monde, Julien, un jeune médecin français, qui n a connu ni guerre, ni révolution, découvre chaque jour un peu plus un peuple marqué par l Histoire. Il travaille à l ambassade de France mais son temps libre il l occupe à parcourir le pays et à apprendre sa langue.
Aux abords du Lac de l Epée, il croise souvent une jeune fille en chapeau conique, Minh Thu, Lumière d Automne, qui tente de vendre des souvenirs aux premiers touristes pour nourrir sa famille. Une complicité naît entre eux, mais ils savent que tout les sépare. Au contraire, tout devrait rapprocher Julien de Clea, une collègue britannique détachée pour un an à l Institut Pasteur de Saigon, qui rêve d un avenir avec lui.
Peu avant Noël, une mystérieuse épidémie se déclare dans le service du Professeur Dang, vétéran des guerres révolutionnaires, qui a pris Julien en affection.
Tandis que la ville lentement se referme, Julien et Clea partent en expédition sur la piste des premiers malades, pendant que Lumière d Automne, bravant l interdiction de vendre, finit par être arrêtée par la police...
Vivre un grand amour et rester en vie, Julien n est pas sûr d y parvenir, mais il a appris de son père à toujours choisir la voie difficile.

Mon avis :

J'ai eu ce service presse car j'ai eu un véritable coup de coeur pour le résumé, et ben quelques jours après ma lecture je confirme bien mon coup de coeur pour le livre aussi. Ce dernier est juste génial ! L'écriture est fluide sans longueur, l'histoire simple à suivre, les personnages sympathiques, les paysages dépaysant, enfin bref ce bouquin à tout pour plaire.

Mais je dois avouer que ce n'est pas tant l'histoire en elle même qui m'a marquée. Certes cette dernière, bien qu’on ne tombe pas pour autant dans le dramatique, n’est pas simple, la maladie, la mort, frappent sans discontinuer et sans distinction, mais cela étant, j’ai davantage été touchée par le contour de l’histoire principale, par le décor, l’ambiance. Enfin tout ce qui donne la profondeur au livre.

Ici malgré l’exotisme du nom, pas de paysage de carte postale, d’extravagance, de ruissellement d’or et d'argent. Non, ici le décor est exotique mais raisonnable, et la dureté de la vie là-bas est omniprésente dans ces pages ; ce qui est, entre autre, assez bien rendu par ces pauvres autochtones qui essayent, au risque d’une arrestation, de vendre quelques bagatelles pour faire vivre leur famille.

Et c’est avant tout sur ce point que je félicite l’auteur, car sans tomber dans la caricature, dans la surcharge d’images terribles, et sans en plus s’attarder spécialement dessus, François Lelord est vraiment arrivé à rendre cette pauvreté et cette mentalité d’abnégation très connue dans ces pays-là, vivante, palpable, et présente. Et ceci en particulier grâce au personnage de Lumière d'Automne la petite marchande de souvenirs, qui véhicule cette image de dévouement et de pauvreté, et dont notre héros Julien tombera amoureux.

Alors si ce dernier est agréable et droit, bien qu'un peu perdu, cette petite marchande est pourtant le personnage qui m’a le plus touchée. Pour son esprit, pour tous ses sacrifices, je l’ai trouvé extrêmement noble de caractère et j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre ses péripéties. Voir ce petit bout de femme se battre pour faire survivre sa famille après tous ces malheurs, et voir ensuite sa situation évoluer, en bien ou en mal ça reste à voir, et ce qui m’a après l’ambiance donné le plus de plaisir à lire ce livre. C'était whaou ! On se demande même si tout cela va finir un jour.

Très sincèrement, à mes yeux ce livre ne comporte aucune fausse note, même sur la fin l’auteur a très bien négocié, puisqu'il a eu la délicatesse de ne pas finir par un happy-end qui aurait tout gâché et aurait été trop facile. François Lelord a laissé une fin ouverte, plutôt incertaine d'ailleurs, du coup ça permet encore de réfléchir, de rêver… après la dernière page tournée et le livre refermé.

En résumé c'est un livre que je recommande, et si y'a un livre a acheté aujourd'hui c'est celui-ci. Ce roman contient tous les éléments pour faire passer un agréable moment de lecture, croyez-moi.

Je remercie encore 1000 fois les éditions JC Lattès pour cette découverte.

5 février 2013

"La dame en blanc" de Wilkie Collins : Non ce n'est pas un fantôme

"La dame en blanc" de Wilkie Collins

 

la dame en blanc

Résumé :

Dans la fournaise de l été, en ce milieu du XIXe siècle, William Hartright, jeune professeur de dessin émérite, s apprête à quitter Londres pour enseigner l aquarelle à deux jeunes filles de l aristocratie, dans le Cumberland.
Il laisse derrière lui la vie trépidante de la ville et ses étranges incidents, comme cette rencontre en pleine nuit avec une jeune femme terrorisée, toute de blanc vêtue, semblant fuir un invisible danger...
Mais la campagne anglaise, malgré ses charmes bucoliques, n apaise pas le jeune William autant qu il le souhaiterait. La demeure de Limmeridge recèle en effet de bien lourds secrets, et lorsque resurgit la mystérieuse dame en blanc, il est bien difficile d affirmer qu il ne s agit pas d un présage funeste...

Mon avis :

(Désolée avis ultra mal fait car je suis un peu à la bourre et que je n’ai pas trop le temps en ce moment.)

Sans la lecture commune de Stellade je n’aurais jamais connu cet auteur classique anglais, et cela aurait été dommage. Ce livre est juste un coup de cœur ! Il réunit tous les ingrédients pour être un bon bouquin. Une ambiance malsaine, fausse, des personnages rusés, manipulateurs, des grands espaces, et une intrigue bien dosée et riche en imagination - et ceci même si quelques points sont assez visibles. Cependant un point à éclaircir, ne vous attendez pas (comme moi) à une histoire de fantôme, car ce n’est absolument pas le cas, et c'est sans doute tant mieux car je n’aurais pas dormi. ^^

Niveau personnage maintenant, ce que j’ai trouvé génial c’est que sans pour autant s’appesantir en longue description, l’auteur est vraiment arrivé à nous les rendre vivant, palpables... et d’ailleurs plus par leur caractère, les péripéties, leurs esprits, que par le physique où je n’ai pas trouvé qu’il s’attardait spécialement.

Quoi qu’il en soit je ne sais pas vous, mais en ce qui me concerne, j’ai vraiment vibré avec nos deux héroïnes, et je n’étais pas plus rassurée que ces dernières au final. L'ambiance était trop machiavélique pour ne pas en ressentir la tension de Laura et Mariane.

Ensuite pour l’ambiance, là aussi j’ai été conquise. Déjà le langage est un peu désuet, et les mœurs le sont carrément, ce qui me plaît à la base déjà énormément. Mais ces grands espaces anglais, ce charme de la campagne anglaise, ces rues de Londres en brique avec des fiacres, m’ont tout autant charmée. Je suis vraiment partie au XIX ème siècle, c'était presque magique.

En résumé c’est un livre que je conseille, il se lit vite et bien. Pour ma part j’en tenterai sûrement d’autre de cet auteur.

Ha oui encore un point, le nom du personnage du résumé est faux. Dans mon bouquin le monsieur s’appelle Walter et non William. Bon ce n'est que broutille et ça n’enlève rien au cachet du livre, cela dit un résumé qui se plante je trouve cela un peu moyen.

Autres articles sur cette LC : Stellade, Vepug, Faurelix, Anassete, Gentiane. 

28 janvier 2013

"Le livre du thé" de Okakura Kakuzô. Pas qu'une tasse de thé.

"Le livre du thé" de Okakura Kakuzô

le livre du thé

Résumé :

Depuis un siècle, Le Livre du thé, qui offre une introduction des plus subtiles à la vie et à la pensée asiatiques, s'adresse à toutes les générations.
Et ce grand classique, qui a permis naguère de jeter un pont entre l'Orient et l'Occident, n'a rien perdu de sa force et peut encore éclairer notre modernité. Le trait de génie d'Okakura fut de choisir le thé comme symbole de la vie et de la culture en Asie : le thé comme art de vivre, art de penser, art d'être au monde. Il nous parle d'harmonie, de respect, de pureté, de sérénité. Au fond, l'idéal du thé est l'aboutissement même de cette conception zen : la grandeur réside dans les plus menus faits de la vie.
Qui cherche la perfection doit découvrir dans sa propre vie le reflet de sa lumière intérieure. Aussi la voie du thé est-elle bien plus qu'une cérémonie : une façon de vivre en creusant aux racines de l'être pour revenir à l'essentiel et découvrir la beauté au cœur de la vie.

Mon avis :

Pour la passionnée de culture asiatique que je suis, je ne pouvais pas passer à côté de ce livre, et vu qu'en ce moment j'ai décidé de m'investir d'avantage sur la voix du thé, le thé en général en fait, j'ai enfin décidé de sortir ce livre de ma PAL. Et ce fût une bonne chose ! Car déjà ce livre raconte une raison claire sur la mort de maître Rikyu, personnage que j'ai rencontré y'a peu dans le livre Le maître de thé de Yasushi Inoué, mais aussi parce que c'est une assez bonne introduction sur la cérémonie du thé japonaise, le zen, le taoïsme...

En fait grâce à ce livre, je comprends mieux, enfin d'une façon plus profonde, pourquoi par exemple dans Nuée d'oiseaux blancs Yasunari Kawabata donne un côté théâtrale à certaine scène autour du thé, que j'avais un petit peu critiquée à l'époque. J'ai découvert à la lecture de ce livre, qu'en fait cette cérémonie bien qu'intime, où les différences, les soucis... sont mis de côté, ressemble un peu à du théâtre, si je puis dire, puisqu'en effet le livre appuie et montre vraiment l'importance du décor, des gestes, des bruits, du protocole, de l'esprit qui domine cet art de vivre. Car c'est vraiment un art de vivre, cette voie du thé doit permettre à tout individu de trouver sa place dans le monde dans le respect de l'autre mais aussi de soi. C'est même pour bien faire, un esprit qu'il faudrait continuer à appliquer à l'extérieur du pavillon de thé. (Harmonie - Respect - Pureté - Sérénité)


En lisant ce livre j'ai aussi appris l'origine chinoise de cette cérémonie, l'importance de l'asymétrie dans la décoration et l'esprit, mais aussi découvert que cette voix du thé a touché beaucoup de domaine de la vie de tous les jours, que ça soit la construction, la poésie, la céramique, la calligraphie, l'habillement, les fleurs... D'ailleurs en ce qui concerne la fleur, l'art de l'Ikébana pour être précise, j'aurais vraiment aimé l'apprendre lors de mon CAP fleuriste y'a 10 ans, mais finalement ça ne s'est jamais fait. C'est triste. ^^

Bref, ce livre est vraiment une bonne introduction sur tout cette univers du thé, du tao... L'auteur nous interpelle beaucoup, et même si ce livre a été écrit en 1906, on s'aperçoit qu'il est toujours d'actualité, et surtout dans son message. Assurément un livre à lire. (Maintenant y'a plus qu'à croiser les doigts pour que j'assiste au moins une fois à cette cérémonie, et pourquoi pas l'apprendre.)

 

Extrait :

" Ce n'est qu'au sain du vide, affirme-t-il, que demeure l'essentiel. La réalité d'une chambre, par exemple, se découvre dans l'espace vide défini par les murs et le plafond, non dans les murs et le plafond eux-mêmes. L'utilité de la cruche réside dans son espace vide, capable de contenir l'eau, non dans sa forme ou sa matière. Le vide est tout-puissant parce qu'il embrasse le tout. Ce n'est qu'au sein de la vacuité que tout mouvement devient possible. Celui qui parviendrait à faire de lui-même un espace vide où autrui pourrait librement pénétrer serait maître de toutes les situations. Car le tout peux toujours dominer les parties."

Si cet avis vous plaît, vous pouvez toujours cliquer sur le pouce vert par ici. :)

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26 octobre 2011

"Côté face" de Anne Denier

"Côté face" de Anne Denier

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Résumé :

J'étais en retard et si ce n'avait pas été le cas jamais je n'aurais pris ce tram et jamais je ne l'aurais rencontré. Lui. Celui qui allait détruire ma vie en réveillant une mémoire qui sommeillait en moi et dont j'ignorais l'existence. Un autre côté de moi-même. "Te séduire, t'emmener, te torturer, te violer et t'assassiner." J'avais une vie...

Mon avis :

Au vu de cet étrange résumé et de tous les avis positifs sur Livraddict, ce livre m'intriguait depuis un bon moment, c'est pourquoi j'ai voulu tenter ce partenariat avec Les agents littéraires quand ils l'ont proposé, et je ne le regrette ab-so-lu-ment pas. Pour une fois, et c'est très rare, je suis d'accord avec les lecteurs de ce livre, preuve qu'il est fait pour plaire à beaucoup de personnes ; et si je me permets de dire cela c'est parce que souvent nous n'avons pas les mêmes lectures. Rien de plus.

En un mot ce livre est génial. Fabuleux, mystérieux, étonnant, prenant, drôle (par moment), sombre, tendu, angoissant... il possède toutes les qualités pour vous faire passer un bon moment de lecture, au point que je ne comprends pas  pourquoi les éditeurs refusent de le publier, alors qu'ils publient du A Méli sans mélo ou d'autres livres, où l'on s'ennuie terriblement. Bref.

Pour en revenir au livre, je dois dire que j'ai très vite accroché. Du début cette jeune héroïne m'a plu par son sens de l'humour et aussi son mauvais caractère, - même si parfois au cour de l'histoire elle a réussi à me taper sur les nerfs. Elle m'a plu aussi par son histoire, étrange, déroutante, dangereuse et aussi par la manière perdue dont elle affronte. En effet le fait qu'elle ne sache pas trop comment gérer cela la rend assez sympathique, car c'est seule qu'elle doit affronter toute cette histoire de réincarnation et le danger qui rôde avec... D'ailleurs qui pourrait la croire ? Et comment pourrait-elle parler de toutes ces choses horribles, qu'elle découvre sur Côme et elle, Hyla ? Cet extrait vous laisse imaginer de quoi il retourne :

" Elle est riche ? me demanda-t-il presque en silence.

- Sans doute.

- Autrichienne ?

- De Linz. Elle te plaît ?

- C'est un joli jouet."

Ses yeux pétillaient.

"Je te l'offre ?"

Il me sourit. je retournai vers ma petite fleur des champs. Il me suivit. Je fis les présentations.

"Je vous présente Côme. Mon frère."

Un sourire timide illumina son visage de petite fille sage. Elle ne savait pas encore qu'elle était morte."

 

En ce qui concerne les autres personnages, ils ne sont pas non plus en reste. Anne Denier a fait un véritable effort pour développer sur chacun d'eux un trait de caractère, même si c'est largement moins présent que sur l'héroïne. Cependant le peu qu'il y'a suffit amplement, ils sont tous très bien rendus, et certains vont même réussir l'exploit de vous tapez eux aussi sur le système. Je pense notamment à son Altesse Royale ou encore à Quasimodo. Mais Quasimodo c'est toute une histoire, et c'est d'ailleurs parce qu'il n'y a pas eu d'explication sur une chose en ce qui le concerne que je ne mets pas 5 sur 5 à ma note, cependant Anne Denier (Reveanne) m'a dit sur Livraddict, qu'on aura l'explication dans un autre tome, mais voilà faut attendre. C'est pô juste et cruel.

Outre le fait que ce bouquin soit bien écrit, prenant dès la première page, plein de surprise avec une histoire originale, l'autre point positif de ce dernier se sont les changements d'époque que j'ai trouvé très bien fait. En plus d'être clair, -la petite phrase chronologie au bas de la page du chapitre était vraiment une bonne idée pour se resituer dans le temps-, ils sont très bien décrits. En effet les descriptions de ce temps passé sont vraiment bien faites. La beauté, le raffinement sont partout, sans compter que les moeurs sont aussi agréablement rendues. J'ai énormément rêvé devant ce monde chic et classique qu'elle décrit tout en finesse.

En résumé c'est vraiment un très beau livre, que je conseille à tout le monde. En ce qui me concerne je n'ai hâte que d'une chose maintenant, c'est de lire les autres tomes qui ne sont pas vraiment des suites si j'ai bien compris, mais le reste du puzzle. Par contre j'ai une question pourquoi pas de chapitre 13 ? A moins d'avoir raté l'explication, je n'ai rien vu qui dit pourquoi ???

Merci Les agents littéraires et Anne Denier (Reveanne) pour ce partenariat.

Ma petite note sur 5 : 4,5 / 5 (mais 4,99 serait plus mieux)

Vous pouvez acheter ce livre ici, le site du livre est ici

Edit : S'il n'y a pas de chapitre 13, c'est juste parce que l'auteure n'en fait pas.

11 avril 2011

Extrait du livre "Neige"

 

Extrait du livre "Neige" de Maxence Fermine

 

« Mais la jeune femme maîtrisant son art, avançait irrémédiablement. Pas à pas. Souffle après souffle. Silence après silence. De vertige en vertige.

Jamais elle ne trébucha. »

 

« Il y’a deux sortes de gens.

Ceux qui vivent, jouent et meurent.

Et il y’a ceux qui ne font jamais rien d’autre que se tenir en équilibre sur l’arête de la vie.

Il y’a les acteurs.

Et les funambules. »

 

« Neige était devenue funambule par souci d’équilibre. Elle, dont la vie se déroulait comme un fil tortueux, entrelacé de nœuds que nouaient et dénouaient la sinuosité du hasard et de la platitude de l’existence, excellait dans l’art subtil et périlleux consistant à évoluer sur une corde raide. 

Elle n’était jamais aussi à l’aise que lorsqu’elle marchait à mille pieds au dessus du sol. Droit devant elle. Sans jamais s’écarter d’un millimètre de sa route.

C’était son destin.

Avancer pas à pas.

D’un bout à l’autre de la vie. »

 

Mon avis sur Neige ici.

11 avril 2011

Poésie, peinture, légèreté... que du plaisir dans ces pages

"Neige" de Maxence Fermine

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Résumé :

Ce petit livre est le poème de la neige et l'histoire de son poète Yuko, une sorte de funambule des mots.
C'est aussi une très belle histoire d'amour, au délicieux parfum zen, étrange et originale.
Un très beau poème d'amour donc.

Mon avis :

Un petit livre de 96 pages qu’il faut avoir lu ! Ce livre est tout bonnement magnifique ! C’est une perle, une beauté, une poésie, une peinture et j’en passe.

Avec ce livre, sans chichi mais tout en délicatesse, j’ai vraiment eu l’impression de voyager dans le Japon d’un temps reculé. L’atmosphère est lisse, paresseuse, transparente, du moins en apparence car à l’intérieur des personnages c’est un véritable feu qui dévore, la lecture est délicieuse, pour les images qu'elle délivre ainsi que pour sa poésie, et le style de l’auteur, bien que ce soit écrit par un français, est léger comme le style japonais et non pesant comme le style français.

En fait si je devais décrire ce livre en très peu de mot, je dirais que c'est un livre qui regroupe toutes les formes d'arts, tout comme les Haïku que l'auteur dépeint dans ce livre. C'est juste magnifique !

Je ne pourrais jamais vous parlez correctement de ce livre, il ne se décrit pas il se ressent avant tout. Tout ce que je peux vous dire c’est que ces quelques pages sont une perle, une beauté pure et tourmenté, une poésie au bonheur fragile, une peinture légère mais terrible. Un peu comme ces dessins japonais, les sumi-e, qui sont d'une simplicité déconcertante mais qui en disent tellement long. C'est un livre à lire.

Extraits du livre ici.

26 mars 2011

Rentrez tous les objets contondant quand vous lirez ce livre. Et si possible mettez le livre dans une armure...

"Les Hauts de Hurle-vent" d'Emily Brontë

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Résumé :

Les Hauts de Hurle-Vent sont des terres balayées par les vents du nord. Une famille y vivait, heureuse, quand un jeune bohémien attira le malheur. Mr. Earnshaw avait adopté et aimé Heathcliff. Mais ses enfants l'ont méprisé. Cachant son amour pour Catherine, la fille de son bienfaiteur, Heathcliff prépare une vengeance diabolique. Il s'approprie la fortune de la famille et réduit les héritiers en esclavage. La malédiction pèsera sur toute la descendance jusqu'au jour où la fille de Catherine aimera à son tour un être misérable et fruste.

Mon avis :

 

Ce livre fut pour moi un vrai coup de cœur ! Je l’ai adoré, et j’en suis ressortie le souffle coupé. Emily Brontë était vraiment une grande dame de lettre anglaise, bien qu’elle fut reconnue un peu tard comme telle. Son imagination, était débordante, mais quelque peu inquiétante tout de même. Quand on voit jusqu’à où elle va pour ce livre, ça peu faire peur, surtout quand on sait qu’elle vivait assez recluse.

Tout dans ce livre est fait pour plaire. Les paysages sont authentiques et sauvages, le cadre du roman est agréable, malgré que l’ambiance soit pesante. L’histoire est intrigante, puisqu’on se demande pendant un bon moment comment Heathcliff enfant sauvage, mauvais et limite stupide, pourra se venger des enfants de son bienfaiteur. Les personnages sont vicieux, malsains, manipulateurs, caractériels, parfois stupide, et les situations nous révoltes. En sommes tout pour plaire, vraiment.

En commençant ce livre j’ai été un peu déstabilisée sur la façon dont est amenée cette histoire de vengeance, mais aussi finalement d’amour et de haine. Je m’attendais à ce que l’action se déroule  au moment des faits, et ben non, en fait c’est raconté par la servante Hélène. Mais même si au début j’ai eu un peu de mal à me faire à cela, c’est vite passé par la suite, car l’auteure a eu la bonne idée de ne presque pas faire intervenir les personnages du présent plus que ça. Emily Brontë reste vraiment concentrée sur son histoire, et c’est vraiment agréable car ainsi on évite les coupures intempestives. Surtout que l’histoire est vraiment prenante, ce qui aurait été dommage.

L’entrée du livre est bien un peu déstabilisante comme je le disais, cependant en lisant et au fur et à mesure qu’on avance, on devient vite intrigué et complètement happé par cette fiction où la vengeance, mais aussi finalement l’amour et la haine règnent en maître. Avec ce livre, Emily Brontë n’a pas seulement écrit une histoire, elle a aussi fait un roman sur l’âme humaine. Les protagonistes, même si elle ne perd pas son temps pour les décrire, sont plus vivants que jamais. Cependant, j’avoue que j’ai quand même eu du mal avec ses personnages, j’ai été grandement agacée par ces derniers, ce qui finalement n'était pas un roman de tout repos.

Avant de finir. Le petit plus pour certain, le moins pour d’autre, c’est l’écriture très simple et non désuète, de ce livre. Si certains sont rebutés pour lire les classiques à cause du langage, ici n’ayez pas peur c’est vraiment facile, et quasiment pas d’époque.

En résumé c’est un excellent classique. A lire car il mérite vraiment le détour.

10 mars 2011

Extrait du livre "Journal de voyage, tome 1 : Lettres à son mari 11/08/1904 - 26/12/1917" d'Alexandra David-Néel

Extrait du livre "Journal de voyage, tome 1 : Lettres à son mari 11/08/1904 - 26/12/1917" d'Alexandra David-Néel

 

Souffrir est absurde et laid. Toute souffrance est un désordre... Mieux vaut s'accommoder des choses, ou les briser que de pleurer à la lune.

" Le jour où l'on renonce à manger du poulet c'est qu'on y tient plus beaucoup ou que l'on préfère à la saveur du poulet, celle des principes au nom desquels on y renonce." Vérité absolue. Et tout l'enseignement du Bouddha est là. Il n'a jamais demandé aux gens [...], de se mutiler moralement ou physiquement par la renonciation. Il leur a simplement dit de regarder, d'analyser, de se rendre compte de la valeur des choses et de se décider ensuite. Le bouddhiste ne renonce qu'à ce à quoi il ne tient plus parce qu'il en a mesuré le vide, le néant.

Il fait froid et triste quand on demande aux êtres de vous être un soutient, de vous réchauffer, d'alléger le fardeau de misère inhérente à toute existence. Nul d'eux n'a réellement le souci de le faire, nul d'eux ne le peut vraiment. C'est en soi qu'il faut cultiver la flamme qui réchauffe, c'est sur soi qu'il faut s'appuyer.

 

Mon avis ici.

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