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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
francais
25 août 2016

"Les contes défaits" de Oscar Lalo

Les contes défaits de Oscar Lalo

les contes défaits

Résumé :

Peau d'âme, noire neige, le petit poussé... Il était zéro fois... c'est ainsi que commencent Les contes défaits.

Peau d'âme, noire neige, le petit poussé... Il était zéro fois... c'est ainsi que commencent Les contes défaits.
L'histoire est celle d'un enfant et de l'adulte qu'il ne pourra pas devenir.
Je suis sans fondations. Ils m'ont bâti sur du néant. Je suis un locataire du vide, insondable et sans nom, qui m'empêche de mettre le mien. La page reste blanche car tout ce qui s'y inscrit s'évapore.
Sans rien dire jamais de ce qui ne se montre pas, loin de la honte et de la négation, Oscar Lalo convoque avec ses propres mots, pourtant universels, la langue sublime du silence...
Et c'est en écrivant l'indicible avec ce premier roman qu'il est entré de façon magistrale en littérature.

Mon avis :

Passé les 10 premières lignes, les deux trois premières pages me furent désagréables à lire. Non à cause de l’écriture mais plutôt à cause de cette manie qu’à l’auteur à tourner en rond. De décrire un problème par mille tableaux.  Mais finalement passé cette mise-en-bouche, la lecture a décollé et je me suis retrouvée prise par l’histoire que raconte Oscar Lalo. Une histoire terrible, une histoire d’enfant détruit, d’une vie impossible.

Très vite on se rend compte que ce livre parle de pédophilie, de violence psychologique, d’absence parentale, on s’attend donc à trouver pour la suite du bouquin une ambiance pesante et des mots terribles, il n’en est presque rien. Si l’ambiance est militaire, morne, pesante ; l’écriture, elle, est pudique, imagée, mélodieuse, donnant ainsi une profondeur au personnage en lui accordant ainsi un côté vacillant. Un côté petit enfant fragile, qui retranscrit à merveille cet adulte qui n’a jamais su se construire, se détacher de son passé pour devenir un homme accompli.

Enfin, ce livre est un journal, le journal d’une descente aux enfers, l’enfant racontant succinctement  les faits de ses journées horribles passées dans un home, ces endroits où généralement les enfants écrivent leurs plus beaux souvenirs, les plus beaux contes ; mais comme le conte ne prend pas, le livre devient finalement une quête. La quête de lui-même, la quête de la vérité, la quête de la paix avec son passé. Afin d’avoir une vie, afin de ne plus avoir peur de vivre.

En résumé, ce livre n’est pas très facile à lire, l’histoire est sombre et le personnage est complètement perdu, mais il est raconté de manière tellement délicate qu’il en vaut le détour. C'est un livre de cette rentrée littéraire à ne pas manquer.

 

Merci aux éditions Belfond.

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20 août 2016

Je n'm'enfuis pas je vole. Comprenez bien je vole.

Je partirai pour les terres lointaines de Paul Couturiau

 couv-je-partirai-pour-les-terres-lointaines

Résumé :

Le 23 novembre 1923, Philippe, fils de Léon Daudet, fondateur de L'Action française, journal royaliste, antisémite et antimaçonnique, fugue. L'adolescent est coutumier du fait. Cette fois-ci, pourtant, il part avec l'intention de s'embarquer pour le Canada et la grande aventure. Devant l'impossibilité de mener à bien son projet, il regagne Paris où il va, sous un nom d'emprunt, frapper à la porte du Libertaire, journal anarchiste. Il annonce aux rédacteurs vouloir tuer le président de la République, Millerand ou son prédécesseur, Poincaré ou encore… Léon Daudet ! Quatre jours plus tard, il est retrouvé sur le siège arrière d'un taxi, une balle dans la tête. Suicide ? Meurtre à caractère politique ? La question reste ouverte.

Mon avis :

Je partirai pour les terres lointaines est un roman qui raconte la courte vie de Philippe Daudet, fils de Léon Daudet grand activiste de l’Action Française. Raconté par Marie-Sarah une prostitué a qui Philippe se confit avant sa mort, l’auteur a fait le choix de romancer la vie de ce jeune homme et de privilégier la version officielle de sa mort, donnant de ce fait un petit côté trompeur au résumé qui à travers les mots « énigme judicaire » laisse plus supposer autre chose dans le genre enquête.

Cela étant même si je ne suis pas tombée entièrement sur ce que pensais le livre bien raconté m’a assez plu et je l’ai lu même avec plaisir. Mais ceci plutôt grâce au côté touchant, émotionnel de l’écriture et du cœur de Marie-Sarah, qui met dans sa version de l’histoire beaucoup de pudeur et de compréhension et tente de rétablir certains faits contradictoires par rapport aux écrits de l’époque ; que grâce au personnage principal qu’est Philippe Daudet.

Un jeune homme doux-dingue, doux rêveur, très idéaliste et à côté de la plaque. Certes l’antisémitisme qu’il abhorre est tout à fait normal (et aujourd’hui comme hier je ne le comprends pas), mais de là à oublier dans son jugement que c’est le propre de la nature humaine d’aimer ET de détester (pas une personne au monde aime tout le monde, ça n’existe pas) ça me l’a rendue tellement immature que je l’ai trouvé un peu soûlant à suivre. Pour moi c’était au final plus un ado qui faisait une crise d’adolescence, qu’autre chose. Un ado qui avait parfois des bonnes convictions mais ne réflechissez pas beaucoup. D’ailleurs petite question, qui sommes-nous pour juger les sentiments d’autrui ? Juger des actes oui, mais des sentiments et les raisons bonnes ou mauvaises de ces sentiments, c’est autre chose - et si c’est faisable ça demande un peu plus que de la simple conviction. Bref, Philippe ne m’a pas inspiré autant de sympathie que j’aurais voulue.

Enfin, sur le déroulement de l’histoire et les autres personnages secondaires là j’ai été par contre plus  enchantée. Déjà par les diverses rencontres comme celle de Marcelle ou encore de Provis, deux personnages très simples et doux, et ensuite par le fait que l’auteur a retranscrit visiblement fidèlement (d’après ce que j’ai pu voir sur le net) l’itinéraire de ce jeune homme perdu.

En conclusion, malgré un personnage principal qui m’a laissé assez indifférente, j’ai apprécié lire ce livre pour Marie-Sarah, l’écriture (même si les nombreuses citations peuvent parfois être dérangeante), pour certaines personnages secondaires et pour ce qu’il raconte. Une affaire qui marqua le temps d’une rose son temps. 

 

Merci aux édition Jourdan.

18 août 2016

Suivons les pas des amants désunis

Romanesque de Tonino  Benacquista

Source: Externe

Résumé :

Un couple de Français en cavale à travers les États-Unis se rend dans un théâtre, au risque de se faire arrêter, pour y voir jouer un classique : Les mariés malgré eux. La pièce raconte comment, au Moyen Âge, un braconnier et une glaneuse éperdument amoureux refusent de se soumettre aux lois de la communauté.
Malgré les mille ans qui les séparent, les amants, sur scène comme dans la réalité, finissent par se confondre. Ils devront affronter tous les périls, traverser les continents et les siècles pour vivre enfin leur passion au grand jour.
Tonino Benacquista livre ici un roman d’aventures haletant et drôle qui interroge la manière dont se transmettent les légendes : l’essence même du romanesque.

Mon avis :

Romanesque : le titre sied à merveille au contenu de ce livre. Ce livre mes amis, quel livre ! Quelle aventure ! Quelle inventivité ! Quelle lecture ! Sans pour autant être un coup de cœur – mais pas loin –, ce livre m’a enchantée par son histoire hors du commun et ô combien riche en trouvailles, évènements, surprises, et j’en passe.

Nous suivons l’histoire de deux amants qui dérangent par leur façon de vivre et de penser leur amour, punis sur terre comme au ciel et enfin aux enfers, ils devront traverser plusieurs épreuves qui calmeront la colère de dieu et le désarroi du diable devant son échec à les séparer.
Mais les épreuves stressantes et terribles de nos amants, qui traversent le temps et les continents avec ruse et force, n’est pas le seul point positif de ce livre. En effet, ce dernier m’a énormément plu par son côté légendaire. J’ai aimé voir comment l’imaginaire de l’auteur a pu concevoir la transcription des légendes qui peuplent notre terre. J’y ai trouvé un côté enfantin et très nouveau. Car on n’imagine pas les légendes s’écrire ainsi avec un parcours aussi fou.

Outre ceci, et dans cette chance que nos amants ont eu à parcourir le temps, j’ai aussi goûté cette petite critique de l’incertitude historique que l'auteur glisse par-ci par-là. Cette avance que les amants avaient sur elle et qui leur permettait de critiquer certaines choses était en effet sympathique à suivre pour l'étudiante en histoire et histoire d'art que je suis. Car cela montre qu'on ne peut pas tout savoir et que parfois l'Histoire comme les légendes s'écrivent avec des lambeaux d'histoire et de l'imagination, ce qui ne les rend pas forcément très fiables. Et ceci c'est un sentiment que je ressens souvent dans mes études, du coup comme ça me parlait, ben forcément j'ai apprécié.

Enfin, pour finir, je dois dire que l’élégance du livre vient aussi de nos deux amoureux. Alors certes, c’est un peu beaucoup niais une histoire d’amour, mais malgré cela j’ai trouvé du charme dans cette histoire. Nos deux tourtereaux qui s’aiment mal pour l’opinion et envers et contre tout sans pour autant être écœurant d’amour, sont attachants par cette envie de vivre simplement ensemble et la persévérance qu'ils y mettent.
De plus, d’un point de vue du caractère je les ai trouvé surprenants ; ils sont débrouillards, ne se démontent pas face à l’hostilité des vents ou des hommes, et surtout, ils savent ce qu’ils veulent. L’auteur ne remplit pas des pages en les faisant jouer la girouette, là ça reste un but, une idée et pas autre chose, et je dois dire qu’en plus des épreuves incroyables qu’ils traversent, ce but à atteindre qui ne varie pas d’un point et ce qui fait que j'ai été happée par le récit. Car je n'avais qu'une question en tête de toute ma lecture.

Malgré cet avis un peu dithyrambique, je le rappelle ce livre n’est pas un coup de cœur parce que certains passages à l’époque contemporaine ne m’ont pas emballée autant que ça, mais malgré tout, cette histoire d’amour servie à la fois par une plume commune, délicate et poétique, et qui nous propose de suivre des personnages hors du commun dans des épreuves hallucinantes, est une perle. C’est un livre de cette rentrée littéraire à ne pas rater. C’est du roman, de la nouveauté comme on aime. C’est Romanesque !

Merci à Babelio et aux éditions Gallimard.

 

Extraits :

"Vexés par l'insubordination des amants, les fâcheux s'en sont allés, mais déjà une ombre morbide et souveraine plane sur la scène. L'insolence s'efface par pudeur, l'heure n'est plus à la farce : on se meurt."

"Temps,
Toi qui m'oppresses depuis mon premier jour, toi qui me rappelles à chaque instant que tu m'octroies combien je suis mortel. Sache que dorénavant je serai lent quand tu voudras me hâter, et je perdrai plus mes heures à t'attendre quand je voudrai me hâter. J'ai depuis ce jour bien plus de temps que tu n'en auras jamais. J'ai depuis ce jour bien plus de temps que tu n'en auras jamais."

1 août 2016

"Deux gouttes d'eau" de Jacques Expert

Deux gouttes d'eau de Jacques Expert

Source: Externe

Résumé :

Une jeune femme est retrouvée morte dans son appartement de Boulogne-Billancourt, tuée à coups de hache. Elle s'appelle Élodie, et l'enregistrement d'une caméra de surveillance permet d'identifier son ami, Antoine Deloye, sortant de chez elle, l'arme du crime à la main. Immédiatement placé en garde à vue, Antoine s'obstine, malgré les évidences, à nier les faits. Il accuse son frère jumeau, Franck, d'avoir profité de leur ressemblance pour mettre au point une machination destinée à le perdre. Quand Franck Deloye arrive au commissariat central pour être entendu, le trouble est immense : il est impossible de différencier les deux hommes, qui se ressemblent, littéralement, comme deux gouttes d'eau.
 
Une construction rigoureuse et implacable qui fait vaciller nos certitudes jusqu’à la dernière page. Nathalie Dupuis, Elle.
 
Redoutablement efficace. Jean-Christophe Buisson, Le Figaro magazine.
 
Un impeccable thriller psychologique. Élise Lépine, Tranfuge.

Mon avis :

Je lis très peu de roman policier même si c’est un genre que j’aime beaucoup, par chance ils sont généralement bons et bien Deux gouttes d’eau de Jacques Expert ne fait pas exception.

Alors, je suppose que des romans policiers avec des histoires de jumeaux sont assez monnaie courante, mais comme j’en lis peu et n’en ai lu je crois aucun avec ce thème, celui-là a eu l’heur de me plaire par son sujet, son développement et sa fin. En effet, pour moi tout était assez nouveau, et ceci malgré quelques clichés comme le flic bourru, le subalterne qui n’en fait qu’à sa tête et j’en passe.
Cela étant, malgré cela et quelques passages qui m’ont fait rire parce qu’ils me paraissaient absurdes, comme par exemple les parents qui psychotent au tout début de la naissance des jumeaux à cause des bracelets (j’ai trouvé ça quand même gros), j’ai lu ce livre avec plaisir. Premièrement parce que l’auteur arrive à maintenir un suspense jusqu’à la dernière page, deuxièmement parce qu’il a su donner un passé à ses personnages, notamment aux jumeaux, sans alourdir le récit, et troisièmement parce qu’il a su faire une fin surprenante. Une fin que personne n’attend, une fin inquiétante au demeurant, une fin qui te laisse comme deux ronds de flan. Ouais !

Enfin là je parle de la fin, mais en fait, c’est tout le récit qui surprend par ses innombrables rebondissements et son développement, et je pense que très peu de lecteurs pourront deviner ce qui se passera à la fin tellement c’est original. Bon, après peut-être que je me trompe mais pour moi qui en lis peu c'est ce que je pense.^^

Bref. Ce n’est pas un policier qui marquera l’histoire du genre, mais il a cette touche agréable et fraîche qui fait qu’on le lit avec plaisir. Pour ma part c’était la première fois que je lisais cet auteur et je pense qu’un jour j’en tenterai d’autres.

Merci à Lecteurs.com.

2 juillet 2016

"Duchesses rebelles tome 1 : L'intrépide cousine du roi" de A.M. Desplat-Duc

Duchesses rebelles tome 1 : L'intrépide cousine du roi de Anne-Marie Desplat-Duc

Source: Externe

Résumé :

La duchesse de Montpensier raconte ses souvenirs de l'époque de la Fronde, partagés entre aventures intimes et tribulations politiques.

Mon avis :

Anne-Marie d’Orléans fut une femme exceptionnelle, d’une part de par son immense fortune, mais aussi de par son action sous la Fronde où elle s’opposa à son cousin Louis 14 afin de faire tomber Mazarin.
C’est donc ce destin singulier qu’Anne-Marie Desplat-Duc nous propose de découvrir. Ce destin de femme, d’une femme qui a osé se révolter contre le pouvoir royal, contre son cousin le roi Louis 14 et contre son parrain Mazarin et même contre l’autorité paternel.

Ce livre ne raconte cependant pas que les hauts faits de cette Grande Mademoiselle, même très peu en fait. En effet l’auteure va avant tout mettre en avant le côté sentimental du personnage, c’est-à-dire toutes les déceptions, les contrariétés qui feront suite aux échecs des divers projets matrimoniaux (et y en a eu une pelle !), mais aussi dues aux piques venant de la cour et de la famille. Mais cela n’est pas tout, on va aussi percevoir à travers ses mémoires le caractère de ce personnage, et on va notamment découvrir qu’elle a une haute opinion d’elle-même - mais vu son rang ce n’est probablement pas anormal - et aussi un caractère assez marqué. Effectivement, comme l'auteure va nous le montrer, cette jeune fille n’est pas pliable à volonté même si elle est sensible, et la reine  mère Anne d'Autriche et quelques autres vont en faire un peu les frais. Certes c’est un roman jeunesse, mais je pense que cela est parfaitement crédible vu le personnage, maintenant pour vraiment savoir faudrait que je lise ses mémoires mais je ne vous cache pas que ce n'est pas d'actualité.

Enfin pour finir, le deuxième et dernier point intéressant de ce livre est le côté historique. Alors comme je le disais l'auteure ne s'est pas particulièrement étalée sur l'action politique de cette intrépide Grande Mademoiselle lors de la Fronde ; cela étant tout le long l'Histoire va nous accompagner, soit par les révoltes parisiennes, nobiliaires, parlementaires, ou soit par les arrestations, les quelques fuites, les faits d'armes et aussi fatalement par les conséquences de la Fronde sur les frondeurs qui verra notre héroïne s'exiler et voir ainsi sa réputation ruiner.
En fait, après lecture de ce livre et vu que la politique est très présente, j'ai plus l'impression que l'auteure voulait aborder la Fronde et la politique de l'époque plutôt que les personnages féminins. Bien sûr elle parle de la vie privée de cette jeune fille, mais j'ai finalement trouvé cela assez secondaire par rapport à la Fronde qui tient une grande place, bon après c'est l'époque qui voulait ça mais c'est un fait le portrait a parfois été un peu éclipsé pour l'Histoire. Personnellement ça ne me gêne pas, mais est-ce que des ados vont en dire autant ?

En tout cas j'ai vraiment apprécié ce roman parce qu'il met en avant des femmes et leur donne une place dans l'Histoire, de plus la couverture et l'objet livre sont justes magnifiques ! Je ne suis pas fan du rose en temps normal mais je trouve ce livre quand même très beau. Bref ! Pour cet été, c'est un livre à tenter au près des ados et moi j'ai hâte de voir la suite.

Merci aux éditions Flammarion Jeunesse.

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23 juin 2016

"Reine de Palmyre" de A.B. Daniel

Reine de Palmyre de A.B. Daniel

reine de palmyre

Résumé :

Avec la reine Zénobie, A.B. Daniel ressuscite les jours somptueux de Palmyre, perle de Syrie aujourd’hui menacée.

La nuit où Zénobie vient au monde, au IIIe siècle de notre ère, dans le désert de Syrie, non loin de Palmyre, une boule de feu déchire le ciel pour venir frapper la terre, faisant jaillir l’eau du sable et amenant l’opulence à sa tribu. Au même moment, un jeune officier romain, Aurélien, remporte victoire sur victoire, menaçant l’ascension de la princesse du désert.

Ainsi naissent les destins croisés de ceux qui, bientôt, se livrent un combat acharné pour le pouvoir suprême. Zénobie, reine de Palmyre, vénérée comme une déesse dans tout l’Orient, et Aurélien, Dux Majorum, qui ambitionne de devenir un grand empereur guerrier.
L’histoire d’une lutte passionnée et splendide.

Sous le nom d’A.B. Daniel, le romancier Jean-Daniel Baltassat, avec Bertrand Houette son complice chargé des recherches historiques, nous offre un grand roman de passion et d’aventures fondé sur des éléments historiques très fouillés. Leur précédent défi romanesque INCA (XO Editions) a été un immense succès mondial, plus de 500 000 exemplaires vendus en France et une parution en 25 langues.

Mon avis :

Il y a des rappels parfois tristes, Palmyre fait partie de ceux-là. Pas inconnue mais lointaine par rapport à Rome, Palmyre un peu ignorée fut pourtant une cité antique resplendissante par ses paysages, sa richesse, son histoire, ses contes et ses légendes, dont Zénobie fait partie. Mi-réelle mi-légendaire, l’auteur va nous faire partager sa vie, mille fois écrite et inventée, où Zénobie trouvera ici une vie à la hauteur de sa naissance. Une vie de combat, de drame, de déception et d’attente, pour cette femme tantôt fille, tantôt guerrière, tantôt mère ou reine. Une vie qui se suit avec passion, quand bien même elle rajoute des contes à la légende.

Mais tout n’est pas que Zénobie, en face nous suivons la vie de celui par qui viendra sa chute, Aurélien bientôt empereur mais pour l’heure simplement au service de Rome. Aurélien grand vainqueur des barbares, homme plus sensé que d’autre, mais qui n’est pourtant pas toujours bien entouré. En effet en suivant son histoire c’est aussi les assassinats romains, les embrouilles politiques que l’on suit ; et même si l’auteur prend des libertés avec sa vie et notamment avec sa mort, il faut dire qu’elle rajoute vraiment quelque chose d’intense à l’histoire en mettant en cause le christianisme qui est abordé tout au long du livre soit dit en passant.

Histoire chrétienne que l’auteur aborde plus particulièrement  avec l’homme devenu Simon et qui connaît Zénobie depuis toujours. Homme plutôt désagréable, tout comme son courant religieux et ses actions d’ailleurs, mais il faut pourtant bien dire que sans lui l’histoire n’aurait pas été la même, vu qu’il sera ici en partie responsable de la chute de Zénobie, alors qu’elle, jamais elle ne l’aurait trahi… Et c’est d’ailleurs à la fin que j’ai trouvé Simon extrêmement insupportable, comment ose-t-il lui faire le discours qu’il lui tient alors qu’elle n’en demandait pas autant ?!!! Pour qui il se prend ?!!! Vraiment si au début je pouvais avoir une vague sympathie pour cet homme, après j’aurai voulu le voir mort.

Bon, là je parle des principaux personnages mais les personnages secondaires sont tout aussi bien écrits que les premiers. Ils ont tous leur personnalité propre qui fait qu’on les apprécie ou pas. Une personnalité qui donne par moment de beau passage secondaire, et le tout servi par une plume fluide et sans manière.

Autre petit plus, les quelques photos qui accompagnent ce livre et qui permettent de voir Palmyre hier et aujourd’hui. Mais malgré la fureur de quelques débiles bêtes à manger du foin, Palmyre restera Palmyre la resplendissante.

En conclusion et malgré l’épaisseur, c’était une lecture prenante, chargée d’émotion et de colère. A lire pour que vive toujours Palmyre.

 

Merci à XO éditions.

 

8 juin 2016

"La bête du Gévaudan et autres histoires vraies" de Jean-Claude Bourret

La bête du Gévaudan et autres histoires vraies de Jean-Claude Bourret

la bête du gévaudan

Résumé :

Sous le règne de Louis XV, de 1764 à 1767, une créature monstrueuse sème la terreur dans le Gévaudan, tuant 52 personnes. Une bête, certes, mais que nul n’avait jamais vue. S’agit-il d’un loup ? D’un monstre ? Ou bien d’un homme ? Le mystère demeure…
À Paris, au XIXe siècle, on dit voir une silhouette rôder dans les cimetières, s’acharner sur les morts – et surtout les mortes. Crimes de sorcellerie ou pervers sexuel ?
En 1977, à Uruffe, commune de Lorraine, une femme est retrouvée calcinée dans son appartement, qui pourtant demeure intact. Comment est-ce possible ?
La Bête du Gévaudan, les possédées de Loudun, le vampire de Montparnasse, les fantômes du Trianon et les combustions spontanées d’Uruffe : les faits ne sont pas toujours ce qu’ils paraissent être. Jean-Claude Bourret nous invite à un voyage à travers le temps – et à travers la raison – pour réexaminer des affaires encore mystérieuses qui demeurent à ce jour des énigmes scientifiques.

Mon Avis :

Au premier abord on pourrait croire que ce livre est un peu farfelu, il n’en est pourtant rien ! Sous des dehors qui paraissent être amusant, il y a bien du mystérieux, de l’étrange, de l’incompréhension qui règne dans ces pages. Et Jean Claude Bourret avec l’art de celui qui sait prendre ses distances et sait chercher, va nous le prouver en mettant plus d’une fois notre raison à l’épreuve.
Bien sûr derrière quelques histoires comme celle des Possédées de Laudun où le Vampire de Montparnasse, le mystère trouve une raison toute rationnelle, mais pour les autres le rationnel est un peu plus dur à trouver, Bête du Gévaudan à part.

Et si je mets cette dernière à part, c’est bien parce qu’on sait qu’une bête meurtrière a existé même si elle a servi de couverture à quelques viols et meurtres. Quelle bête ? Ca on ne saura jamais vraiment, même si l’auteur y apporte une hypothèse. D’ailleurs puisque je parle de cette bête, faut savoir que c’est l’histoire la plus développé du livre. Un peu trop d’ailleurs. En effet l’auteur prend beaucoup de temps à énumérer les attaques, ce qui fait à la longue un peu long, même si elle n’en reste pas moins intéressante.

Pour en revenir aux autres histoires fabuleuses ou presque, elles ont été toutes aussi passionnantes que La bête du Gévaudan, voire même plus car déjà un peu plus courtes mais aussi moins connues, personnellement je ne connaissais pas l’histoire du Petit Trianon ou du Vampire de Montparnasse, et c’était un plaisir du découvrir. Quant à la combustion spontanée je connais comme tout le monde mais là j’ai par contre révisé mon jugement. En effet, j’ai toujours cru fermement que ces combustions étaient des légendes mais là un petit doute s’est insinué en moi, parce que oui c’est quand même étrange et peut-être un peu flippant.

Alors ça c’est pour les histoires, un petit mot rapide sur le reste maintenant. L’écriture est classique, les chapitres sont bien découpés en sous-parties ce qui facilite la lecture, et en plus ils sont aussi accompagnés de petite illustration pour parfaire le tout. Un seul regret j’aurais aimé plus.

En conclusion c’était une lecture fort sympathique et mystérieuse. Je recommande.

 

Merci aux éditions l'Archipel.

19 mai 2016

"Charmer, s'égarer et mourir" de Christine Orban

Charmer, s'égarer et mourir de Christine Orban

marie antoinette orban

Résumé :

« C’est Marie-Antoinette que je voulais écouter. L’écouter comme si j’avais été sa confidente. Sa voix résonne dans sa correspondance, dans ses silences, dans les mots effacés et retrouvés. Je l’ai entendue. Les lignes tracées de sa main sont comme des notes sur une partition de musique. Je perçois l’incertitude de son timbre, sa sensualité, je perçois des sons graves et légers comme l’eau d’une rivière, une rivière de larmes. »  Christine Orban

Mon avis :

Charmer, s’égarer et mourir, se présente comme un roman plus psychologique qu’historique sur Marie-Antoinette. Avec force d’image, de répétition, d’insistance, Christine Orban va nous dévoiler dans ces pages une Marie-Antoinette, frivole, qui souffre, qui se perd, qui se révolte mais qui restera en fin de compte une victime. Victime de sa condition, victime de sa mère, victime d’une étiquette trop rigide et indiscrète dans une prison dorée, victime de la Révolution.
Par ces effets de style Christine Orban réussit plutôt bien son pari, qui est de nous faire ressentir Marie-Antoinette comme elle a ressenti. En effet jamais Marie-Antoinette n’a paru aussi bien racontée et aussi bien comprise.

Pour autant je n’irai pas dire que ce livre fut sans défaut, pour ma part j’en ai trouvé deux. Premièrement les répétitions, assurément Christine Orban insiste beaucoup trop sur l’état d’esprit et le réveil à la vie de Marie-Antoinette, et deuxièmement la psychanalyse. Comme vous le savez, ou pas, je méprise profondément cette pseudo science qui a envoyé une partie de l’humanité dans le mensonge par son délire, par conséquent c’est tout naturellement que les rapprochements psychanalytiques de l’auteure m’ont plus d'une fois exaspérée, d’une part parce que je les trouve franchement douteux (ch l'histoire du chien) et d’autre part parce qu’ils ont servi à surenchérir le côté tragique de l’histoire. Et cela, plus les répétitions, plus les images, plus l’écriture parfois un brin poétique, je vous assure que ça faisait un peu trop.
Mais pourtant, malgré cela, j’ai quand même savouré cette lecture qui d’un point de vue historique est tout à fait appréciable, mais aussi pour ce portrait intime de la reine. En effet même si je n’ai pas marché dans certains raisonnements douteux de l’auteure, supporté difficilement la surenchère de pathos, j’ai malgré tout ressenti une grande proximité avec cette reine. J’avais vraiment l’impression de vivre les évènements avec elle, et je n’ai pu m’empêcher de ressentir de l’injustice et de la peine pour cette femme courageuse. D'un courage a couper le souffle.

En fin de compte et vu comme ça on comprend pourquoi Marie-Antoinette fascine, et il n'est pas exagéré de dire qu'elle a probablement été jugée trop sévèrement.

Je remercie les éditions Albin Michel et Gilles Paris.

16 mai 2016

"Gengis Khan : le conquérant" de José Frèches

Gengis Khan : le conquérant de José Frèches

Source: Externe

Résumé :

ès les années d’apprentissage, le temps de la conquête pour l’homme qui voulait vivre tous ses rêves.

En 1206, Temüdjin devient Gengis Khan, Souverain Universel et chef des Mongols. Éduqué, charismatique, autoritaire, il a l’art de rallier les peuples, y compris ceux qui lui sont hostiles. Il rassemble alors des milliers d’hommes autour d’un seul projet : bâtir le plus vaste empire qui ait jamais existé !

De la Chine du Nord aux frontières de l’Europe, ses armées conquièrent les plus grandes villes d’Asie centrale. Celui qui n’était qu’un nomade devient le plus grand conquérant de l’histoire.

En racontant cette incroyable épopée, José Frèches révèle les multiples facettes de Gengis Khan : guerrier implacable, cavalier hors pair, mais aussi séducteur et éminent stratège.

Romancier, ancien conservateur du musée Guimet, José Frèches est lun des plus grands spécialistes de la Chine ancienne. Ses œuvres, comme Le Disque de jade ou encore L’Impératrice de la soie, sont devenues des best-sellers.

Mon avis :

Suite et fin de la vie de Gengis Khan. Nous l’avons quitté empereur balbutiant nous le retrouvons empereur tyrannique qui a su rassembler – pas forcément de la manière douce – sous une même bannière différents peuples.

Ici plus que dans le premier tome nous retrouvons cet homme stratège qui ne manque pas d’idée pour contrôler toujours plus de territoire. Nous retrouvons en plus de ces traits déjà connus la naissance d’un tyran, mégalomane, ne supportant pas la critique ou le manque de respect et qui n’en a jamais assez. Que ça soit pour les femmes où les pays à contrôler.

Cela étant si dans le premier tome j’avais douté du caractère de Gengis Khan, notamment avec les femmes, je dois avouer que dans ce deuxième tome ce personnage ressemble plus à l’idée que je me faisais de lui. Un homme avec plusieurs femmes, un sanguinaire, un Attila semant le massacre et la désolation sur son passage. Bon, tout cela ne change rien au fait qu’il fut un génie de la guerre et de politique mais la cruauté ressort ici davantage. Cela étant même si on s’y attend rien de tout ça ne blase. En effet, même si dans ce tome il rejoint l’image qu’on peut avoir de lui, ça reste de la découverte du début à la fin malgré tout.
Effectivement ici José Frèches a vraiment parlé plus en profondeur de l’homme et de ces plans guerriers ; et y’en a un notamment qui m’a étonnée par les résultats comme par les moyens dépenser pour le mettre en œuvre : le plan du barrage. Là je dois dire que je ne me serais jamais attendu à une telle chose venant d’un nomade. Pourquoi exactement ? je ne sais pas, mais voilà ce fut une sacrée surprise. Et pas la seule du livre.

Par contre comme pour le premier livre, même problème niveau écriture, ça manque de panache. Certains passages sont un peu longs et personnellement les références fréquentes au sexe m’ont dérangé – mais là c’est probablement parce que je ne suis pas fini. Mais outre cela, ce fut un plaisir de découvrir la suite et fin de l’histoire de cet homme, et d’approcher toujours plus les us et coutumes.

En résumé c’était une duologie dans l’ensemble agréable à lire pour découvrir la vie de cet homme qui fonda un empire extrêmement vaste.

Merci à XO éditions.

 

10 mai 2016

"Le petit bonhomme de pain d'épice" de Anne Royer

Le petit bonhomme de pain d'épice de Anne Royer

Source: Externe

Résumé :

Dans une petite maison vit une vieille dame. Un jour, elle cuisine un bonhomme de pain d épice, qui, lorsqu 'elle ouvre son four, devient vivant et s' enfuit. Vont ainsi se lancer à sa poursuite la vieille dame, son mari, un chat, un cheval, deux enfants, une vache. Heureusement, un renard vient en aide au petit bonhomme de pain d' épice. Mais le renard n' aurait-il pas autre chose en tête ?

Mon avis :

Mamie fait un gâteau et il reste un peu de pâte. Pour finir sa pâte, voilà qu'elle confectionne un p'tit biscuit de pain d'épice qui va mystérieusement prendre vie.
Le voilà qui part de la maison et fuit à travers la campagne afin d'échapper à quelques estomacs gourmands.
Plus il court, plus la liste des poursuivants s'allonge ; et plus on défile dans ces pages colorées et toutes mignonnes de dessin, même s'il est regrettable d'avoir cette sensation de tourner en rond avec les dialogues.
Mais hélas. Hélas pour notre p'tit bonhomme, après une course poursuite intense un rusé renard aura raison de lui...
Cessant ainsi, pour les enfants qui savent écouter et regarder l'histoire la plongée dans ce monde merveilleusement dessiné.


Merci à Babelio et aux éditions Lito.

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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
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