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Flûte de Paon / Livre-sse livresque

19 mai 2014

"Brunehaut : Epouse de Sigebert Ier" d'Anne Bernet

"Brunehaut : Epouse de Sigebert Ier" d'Anne Bernet

Brunehaut

Résumé :

Mariée en 566 au roi franc d'Austrasie Sigebert Ier, l'un des petits-fils de Clovis, Brunehaut est un personnage à la fois célèbre et méconnu. L'historiographie romantique l'a dépeinte sous les traits d'une mégère lancée dans une lutte féroce contre sa belle-soeur, la reine Frédégonde de Neustrie. Or, dans cette époque impitoyable où les assassinats sont légion, elle se montra sans faiblesse, certes, mais aussi souveraine avisée, diplomate, mécène, soutien de la papauté. Son règne contribua fortement à façonner le nouveau visage d'une France en train de se détacher du modèle impérial romain à l'aube du VIIe siècle.

Mon avis :

Deuxième bouquin sur Brunehaut que j’ai lu en additionnant celui-là à celui de Bruno Dumézil, et je dois dire que les deux se complètent bien. Celui de Dumézil s’attardant beaucoup sur la chute de l’empire romain d’occident, et celui d’Anne Bernet développant assez vite l’Espagne Wisigothique. Tous deux essentiels à la compréhension de l’époque mérovingienne et donc à la vie de Brunehaut.

Mais même si j’ai vraiment adoré lire celui de Dumézil qui est en plus facile d’accès, je dois avouer que celui d’Anne Bernet est encore mieux à lire, car je l’ai trouvé plus intime, plus détaillé. En effet là où Dumézil gratte le verni, l’auteure Anne Bernet creuse encore plus, et ça c’était vraiment un pur plaisir, parce que j’ai vraiment eu cette impression de découvrir vraiment la personnalité de Brunehaut, et dans une moindre mesure celle des autres.
Et là autant dire que j’ai fait des découvertes, le caractère de Brunehaut c’est en effet quelque chose ! Alors ça n’a pas été une entière découverte, dans celui de Dumézil je me suis bien aperçue que Brunehaut avait les dents très longues, qu’elle était calculatrice, et qu’elle était une personne assez froide ; mais dans ce livre, elle n’est pas froide, nooooooooon ! Juste glaciale.

C’est con, mais c'est en lisant ce livre que le me suis vraiment rendue compte à quel point cette femme ne reculait devant rien. Tout ce qu’elle faisait avait pour but d’assouvir sa soif de pouvoir et assurer sa sécurité. Au point que j’en suis venue à me demander si elle ne se croyait pas immortelle. Pour exemple, je citerai sa manière d’élever sa famille. En effet, à l’inverse de sa grande rivale Frédégonde qui a élevé son fils le roi Clotaire II de manière à ce qu’il puisse s’en sortir sans elle, Brunehaut a élevé toute sa descendance de manière à pouvoir les contrôler, et ainsi gouverner à travers eux. Ce qu’elle a fait d’ailleurs à merveille et personne ne s’y trompé.

Mais quand j’y pense, je trouve ça vraiment dingue. Quel était son intérêt de mettre des rois fantoches incapables de gouverner sur un trône (excepté Thierry II peut-être) alors qu’il pouvait lui arriver n’importe quoi à elle - l’espérance de vie à l’époque n’étant pas aussi élevée qu’aujourd’hui -, et donc réduire à néant ses efforts d’une vie. Vraiment où était son intérêt à ne regarder que le présent mais pas au-delà des siècles ? Je ne vois pas.

Alors bien sûr en lisant ce livre je me suis vraiment rendue compte que sa légende noire Brunehaut ne l’avait pas volée. Cela dit et vu l’époque très misogyne, je n’arrive pas à la détester, elle a fait ce qu’elle devait sûrement faire pour survivre et pour ça je ne peux pas trop la juger. Et puis après tout c’était quand même une sacrée femme, singulière, intelligente et avant tout géniale - parce que pour faire ce qu’elle a fait, elle ne pouvait pas être chose.

Enfin bref, comme pour celui de Dumézil, je vous conseille ce livre, et même lui en premier car plus complet selon moi. Bref, c'est un livre à lire, comme un roman en plus !

 

Je remercie en passant les éditions Pygmalion de leur gentillesse.

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11 mai 2014

"Etre un enfant en Egypte ancienne" d'Amandine Marshall

"Etre un enfant en Egypte ancienne" d'Amandine Marshall

être enfant en égypte ancienne

Résumé :

Il n'y a pas de société, pas de famille, pas de reconnaissance sociale sans enfant.. La façon dont les enfants étaient perçus, intégrés et élevés au sein de la famille et de la communauté établit les fondements même de la société égyptienne. Si la vie quotidienne des jeunes Egyptiens ayant dépassé le stade de la petite enfance est le propos central du livre, il ne sera toutefois pas question d'une plongée dans leur univers. En effet, les sources antiques émanent principalement d'adultes masculins peu enclins à s'intéresser à la condition d'enfant. Le ressenti des jeunes Egyptiens et tout ce qui se rapporte à la sphère affective ne pourra donc jamais être déduit des sources. En revanche, la confrontation de quelque 6 600 documents établis sur une période de 3 500 ans aboutit à une réflexion plus générale sur la perception de l'enfant dans la civilisation égyptienne. Quels enseignements peut-on tirer de la façon dont. l'enfant était représenté dans l'iconographie ? Comment était-il considéré par ses aînés ? Quels étaient ses rapports avec le monde adulte ? Quel était le quotidien d'un fils d'artisan ? Quel était celui d'un fils de fonctionnaire ? Quels jeux et jouets divertissaient les enfants ? Les enfants étaient-ils vraiment. enrôlés très jeunes dans l'armée comme plusieurs textes le soulignent ? Quels moyens étaient engagés pour protéger les enfants des maladies, des démons et des revenants ? L'enfant avait-il un statut particulier au regard de la loi, de la société et à celui de l'Etat égyptien ? Richement documenté et illustré par presque deux cents planches et dessins, cet ouvrage offre un éclairage inédit sur l'enfance en Egypte ancienne.

Mon avis :

Comme vous le savez sûrement j’aime beaucoup lire les documentaires et particulièrement ceux sur l’histoire qui peuvent m’apprendre un tas de chose. Etant grandement passionnée par cette matière ces livres sont pour moi un véritable plaisir à lire et non une corvée. Ben là pourtant ça a été moitié-moitié. Disons que pour faire simple les deux premiers chapitres m’ont vaguement intéressée, je les ai trouvés très long et pas toujours intéressants, alors que tous les autres étaient franchement bien.

Alors certes le sujet, que ça soit au début ou à la fin du livre, était toujours les enfants en Egypte ancienne, mais à mon goût j’ai trouvé qu’à partir du chapitre 3 les sujets développés étaient vraiment agréable à lire, car ils étaient clairement une fenêtre ouverte sur la vie des enfants en Egypte ancienne, contrairement aux deux premiers chapitre qui étaient plus « superficiels », plus axés sur le physiques et le symbolique, personnellement en tant que lectrice lambda, qui ne fait aucune thèse sur l’Egypte ancienne, savoir qu’ils portaient des chaussures, se coiffaient de telle manière, portaient des bijoux, etc, etc… me passait un peu au-dessus de la tête je dois dire.

Alors qu’à l’inverse, découvrir la place des enfants dans la société, leur apprentissage, leur jeux, (il y a même des contes résumés dedans qui sont très intéressants à découvrir), leur droit… m’a réellement intéressée puisque ça donnait vraiment un côté utile à ce sujet pour mieux comprendre cette société. Même si comme le dit sans arrêt Amandine Marshall, rien ne peut être affirmé avec certitude, les sources étant devenues peu fiables et incomplètes à cause des pillages, du temps, des anciennes fouilles archéologiques peu scrupuleuses du détail… Ce qui d’ailleurs est un peu agaçant, parce que quand j’ai fini ce livre, j’en suis venue à me dire : « Tout ça pour ça ?! » Alors bien sûr là je ne peux pas accuser l’auteure d’être incomplète, elle a fait avec ce qu’elle a pu, - et c’est même plutôt bien fait, il y a des tableaux, des dessins, des photos pour mieux cerner le sujet ce qui est génial-, mais quand même c’est frustrant de ne pas réellement savoir. Alors peut-être que beaucoup d’entre vous en auront rien à faire, mais moi j’avoue que ça me chagrine. Enfin bref. 

Comme vous le voyez et pour résumer, ce livre me laisse un sentiment mitigé. Oui il m’a plu car j’ai appris beaucoup de chose, (même si certaines choses me paraissent un peu de deuxième importance), et oui il me laisse sur ma faim car trop de doutes subsistent. Néanmoins je vous le conseille si le sujet, ou plus vaste l’Egypte ancienne, vous intéresse. Cela dit pour moi, qui suis une lectrice quelconque, je trouve que ce bouquin n’est pas fait pour un lecteur lambda ; même s’il est facile d’accès, il reste quand même très historique, très scientifique, alors oui vous (lecteur lambda) pouvez le lire (la preuve je l’ai fait), mais je pense quand même qu’il trouvera plus sa place auprès des archéologues, des savants… D’ailleurs il leur sera plus utile qu’à moi je pense, mais bon ce n'est pas pour autant que vous ne pouvez pas le lire. :)

Je remercie en passant les éditions Rocher pour leur gentillesse.

10 mai 2014

"Créatures, légendes et mystères" de Mureil Zürcher & Karim Friha

"Créatures, légendes et mystères" de Mureil Zürcher & Karim Friha

Créatures, légendes et mystères

Résumé :

Au cœur de la brume du Loch Ness, dans la cave voutée d'un château anglais, dans les montagnes enneigées du Japon, sommeillent de bien étranges créatures : la bête du Gévaudan aurait fait plus de 100 victimes, les fantômes du Hollandais volant ne se montreraient que les soirs de tempête, la créature de Frankenstein aurait tué son maître... Réalité ou fiction, légende ou vérité ? Ces créatures, beaucoup les ont vues, entendues, aperçues, mais peu sont encore là pour en parler...

Mon avis :

Pour être franche je ne pensais pas aimer ce livre après l’avoir feuilleté à réception. Non parce qu’il y avait Dracucul dedans, mais plutôt parce que sur le coup j’ai cru que c’était des légendes revisitées en histoire, en conte… ce qui dans ma tête faisait que finalement le fond était dénaturé, et la légende vidée ainsi de sa substance, donc sans grand intérêt… (Oui je ne fais pas les choses à moitié quand je pense n’importe quoi ^^)

Du coup là je me marre, car ça n’a pas été du tout le cas ! En effet et à ma grande surprise, j’ai pris vraiment beaucoup de plaisir à lire ce livre, même s’il vise visiblement les plus jeunes. Ce qui fait que j’ai adoré ce livre ? Plein de chose !

Premièrement je l’ai aimé parce qu’il m’a permis de découvrir de véritable légendes venues du monde entier (même si Frankenstein, et dans une moindre mesure les Gremlins et Dracula n’en font pas réellement partie et sont plutôt des personnages de fiction).

Deuxièmement parce que d’après ce que j’ai pu trouver en cherchant des infos sur le net, ce qui est raconté là-dedans est assez « vrai », ce que je veux dire par là c’est que les histoires ne sont pas entièrement inventées les bases sont réellement tirées du folklore.

Et troisièmement parce qu’il y a à la fin de chaque histoire, «  La gazette des mystères », qui reprend dans les grandes lignes les fondements des légendes, des histoires, en mettant en avant les dates clés, les origines, et aussi les évènements qui ont marqué ces dernières, comme par exemple avec la bête du Gévaudan, où là les auteurs ont repris les grandes lignes de l’histoire en quelques mots et raconter ainsi comment cela s’est fini, enfin supposé fini…

Honnêtement, je ne suis vraiment pas mécontente d’avoir lu ce livre qui a été un pur bonheur à lire et à voir (c’est un très bel objet), et pour ma part je compte bien acheter dès que possible le tome sur Paris. Que voulez-vous je suis devenue fan !

En attendant je vous le conseille vivement, si découvrir tout le folklore qui marque les pays, les peuples, vous intéresse ; perso je trouve que découvrir des légendes typiques à chaque nation c’est une autre manière d’approche qui n’a absolument rien de désagréable. C’est amusant, c’est étonnant, c’est original, enfin bref c’est que du bonheur tout en découvrant. Et d’ailleurs maintenant que j’y pense, je trouve que ça rajoute du charme à ce qu’on s’imagine déjà, par exemple on sait tous que l’Irlande c’est magnifique pour ses paysages mais faut bien dire qu’avec les leprechauns elle gagne en cachet (je précise qu’il n’est pas question de leprechaun dans ce livre). Idem pour la Bretagne et l’Ankou, (dans le livre), le Japon et Yuki Onna (dans le livre aussi) ou encore les mers et leurs bateaux fantômes (dans le livre aussi)… Enfin bref c’était GENIAL !

Je remercie en passant les éditions graines 2 et Babelio pour ce partenariat.

 

23 avril 2014

"Auguste, maître du monde. Actium, 2 septembre 31 av. J-C" de Pierre Cosme

"Auguste, maître du monde. Actium, 2 septembre 31 av. J-C" de Pierre Cosme

Auguste maître du monde Actium 2 septembre 31 av

Résumé :

Décisive dans l'histoire de l'Empire romain, la bataille d'Actium scelle l'affrontement devenu inévitable entre Octavien, d'un côté et Marc Antoine et Cléopâtre, de l'autre. Décisive parce que, lorsque la nuit tombe sur le golfe d'Ambracie, au nord-ouest de la Grèce, au soir du 2 septembre 31 avant Jésus-Christ, Octavien, vainqueur, demeure seul maître du monde romain. Devenu Auguste et premier empereur romain, il inaugure une nouvelle ère qui ne s'achèvera qu'à la chute de Rome au Ve siècle. Défait et lâché par ses alliés, Marc Antoine se donne la mort en août 30. Ce suicide est suivi quinze jours plus tard par celui, célèbre, de Cléopâtre.

L'assassinat de Jules César en 44 avant J.-C. aboutit au partage de l'Empire : Marc Antoine règne sur l'Orient, en compagnie de Cléopâtre, tandis qu'Octavien gouverne l'Occident. Cela fait donc plus de dix ans que les deux protagonistes s'affrontent par partisans, campagnes de dénigrement et propagande interposés. La guerre est finalement déclarée, à la fin de l'été 32. Jusqu'au printemps 31, une «drôle de guerre» met aux prises les deux adversaires. Au matin du 2 septembre, au large d'Actium sur la mer Ionienne, après quatre jours de tempête, la bataille a bien lieu. Près de 800 navires et 80 000 hommes se font face. L'issue de cette bataille meurtrière était-elle inéluctable ? À quel moment la bataille fut-elle perdue pour Marc Antoine ? Quel aurait été l'Empire romain s'il l'avait emportée ? Quel fut le rôle de Cléopâtre ? C'est à ces questions, et à bien d'autres, que Pierre Cosme répond ici, brossant en creux l'histoire de cette décennie cruciale.

Pierre Cosme est professeur d'histoire ancienne à l'université de Rouen. Il a publié, entre autres, Auguste (2005), Les Empereurs romains (2011), L'Armée romaine (2012) et L'Année des quatre empereurs (2012).

Mon avis :

Je ne connaissais de cette bataille que les grandes lignes de l’histoire, à savoir la défaite de Cléopâtre VII & Marc-Antoine, leur humiliation et mort, autant dire pas grand-chose. Ben comme vous vous en doutez sûrement, avec ce livre j’ai découvert bien plus, et plus particulièrement les hostilités toujours plus grandissantes entre Octave et Marc-Antoine (qui ont passé leur temps à se dénigrer et à se trouver des alliances), ainsi que le début de cette guerre qui donnera la défaite d’Actium. Qui a pris apparemment Marc-Antoine au dépourvu. 

Autre atout important du livre, c’est qu’il montre assez bien l’image noire dont souffre Cléopâtre VII. Cela ne paraît à première vue pas très important et pourtant ça l’est, puisque le vainqueur qui a en partie contribué à cette légende noire, a beaucoup joué dessus pour engager une guerre et l’expliquer, en mettant bien en avant que Cléopâtre avait vampirisé Marc-Antoine et que ce dernier faisait passer l’Égypte avant Rome. De plus comme cette légende a assez pesé dans l’histoire de cette défaite, il n’est sûrement pas vain de remettre les choses en place sur le rôle de Cléopâtre dans cette guerre, et ce malgré le manque de source fiable. Et ce qui en ressort c’est qu’elle n’a sûrement pas été la mauvaise conseillère de Marc-Antoine et que la bataille d’Actium était certainement jouée d’avance. Marc-Antoine n’ayant pas choisi le meilleur emplacement ni les meilleures stratégies face à Agrippa. De plus comme le dit l’auteur son armée a souffert de la malaria, des désertions, et des retournements d’alliance des divers rois de l’époque, ce qui a facilité la banqueroute de cette armée, fuite de Cléopâtre ou pas finalement. D’ailleurs comment comprendre cette fuite reste encore une grande question, comme le dit justement l’auteur ; était-ce vraiment une fuite de la reine qui préfère sa vie et son royaume ? Ou est-ce un plan pour mettre en place les batailles ultérieures ? On peut se le demander finalement doublement puisqu’en effet Marc-Antoine la rejoindra très vite. Enfin bref, comme le montre justement ce livre, on peut supposer des raisons mais on ne peut rien affirmer, sur ce sujet comme sur d’autres. En fait faut surtout savoir cette bataille est à regarder dans un ensemble quitte à faire un peu d’uchronie, mais il ne faut pas s’attarder que sur un évènement.

Alors je vous avouerai qu’au début j’ai eu du mal avec ce livre, mais par la suite quand j’eus la situation bien en tête cela s’est vite dégagé. Cela dit il y a un chapitre que j’ai particulièrement aimé, mais le reste est super aussi je vous rassure, c’est la conclusion. Car elle met bien en avant qu’on ne peut rien affirmer, mais montre aussi que cette bataille n’a peut-être pas autant changé la face du monde antique, puisqu’il y a fort à parier que Marc-Antoine aurait gouverné avec les mêmes hommes que l’empereur Auguste, qu’ils soient des fidèles de la première heure ou de la dernière. Néanmoins il est vrai que cette bataille à quand même changer certaines choses puisqu’après cela et le meurtre de Césarion, l’Egypte devient une province de Rome en plus d’être son grenier à blé.

Ensuite autre chose qui a été intéressant à découvrir, mais là je sors de la conclusion, c’est la chute de l’Egypte. Alors je savais que Césarion le fils de César et Cléopâtre a été tué lors de sa fuite à la demande d’Octave car « il n’est pas bon d’avoir plusieurs César » (Césarion étant le fils direct de César contrairement à Octave qui a été adopté). Ce que je savais moins par contre et ça m’a même étonné de le découvrir, c’est que les enfants de Cléopâtre et Marc-Antoine ont été élevés malgré tout par Octavie la première femme de Marc-Antoine et sœur d’Octave (Auguste) avec leurs demi-sœurs. Et personnellement je trouve cela étonnant, quand on pense qu’ils pouvaient eux-mêmes réclamer « leur héritage » ou se montrer ingrats et vindicatifs envers le vainqueur. Bon après j’ignore leur condition à Rome, mais voilà ça m’a effleuré l’esprit.  

Enfin bref, entre la bataille et la chute de Cléopâtre et Marc-Antoine ce livre pas très long est passionnant. A lire.

Je remercie en passant les éditions Tallandier.

14 avril 2014

Petite pensée du jour

 

 

Moi je dis, que quand on condamne une idée émise sans chercher à débattre, c'est qu'on n'a aucun contre-argument valable.

 

Petite pensée du jour.

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11 avril 2014

"Un vent de cendres" de Sandrine Collette

"Un vent de cendres" de Sandrine Collette

un vent de cendres Colette

Résumé :

Des années plus tôt, un accident l'a défiguré. Depuis, il vit reclus dans sa grande maison. Jusqu'au jour où surgit Camille...

Malo a un mauvais pressentiment. Depuis leur arrivée au domaine de Vaux pour faire les vendanges, Octave, le maître des lieux, regarde sa sœur Camille d'un œil insistant. Le jeune homme voudrait quitter l'endroit au plus vite, partir loin de cette angoisse qui ne le lâche plus.
Camille trouve ses inquiétudes ridicules, mais Malo n'en démord pas. L'étrange fascination d'Octave pour Camille, pour ses cheveux d'un blond presque blanc, le met mal à l'aise. Camille, elle, oscille entre attirance et répulsion envers cet homme autrefois séduisant, au visage lacéré par une vieille blessure.
Ils se disputent et, le troisième jour, Malo n'est plus là. Personne ne semble s'en soucier, hormis Camille qui veut retrouver son frère à tout prix.
Mais leur reste-t-il une chance de sortir vivants de ce domaine, ou le piège est-il déjà refermé?

Mon avis :

Je n’ai pas été aussi emballée que je l’aurais voulu avec ce livre, le résumé est très intéressant, mais hélas l’écriture et l’action ce n’est pas ça. Pas ça du tout.
Du départ c’est fade et minimaliste. Ensuite le paysage, les personnages ne sont pas terribles. Et la situation je n'en parle même pas tellement c'est invraisemblable ; personnellement si quelqu’un de bizarre me regarde avec insistance, je peux vous assurer que je ne reste pas à proximité, et si je reste, la première des choses que je fais c’est de m’en méfier. Ce que la fille ne fait absolument pas ! Elle le cherche même. Et croyez-moi qu’elle va le trouver...

Ensuite l'autre problème de ce bouquin, c'est que bien que ce livre soit un thriller, quand on le lit, on a juste l’impression de vivre une journée normale chez un vignoble normal du sud de la France. Ce qui ne colle pas du tout avec le genre. Alors bien sûr ça met du réalisme dans la trame, mais hélas faut bien dire que ce n’est pas très bouge-bouge, ce qui fait qu’immanquablement on s’ennuie assez vite.
Et le pire là-dedans, c’est que vous avez l’impression de vivre une journée normale même quand le frangin disparaît, car personne à part la frangine ne s’inquiète.

A cela s’ajoute que niveau surprise, on n’est pas surpris. Du départ on sait que l’endroit est malsain, que ce sont les deux frangins qui ne sont pas saints, mais ceci fait que quoi qu’il arrive rien ne nous surprend vraiment, si ce n’est la fin. Alors là par contre +1. Je dois avouer que la fin est étonnante. Disons qu’elle change de ce qui se fait habituellement, mais dommage que le livre traîne tant pour y arriver. Et dommage de devoir supporter des personnages qui soient si faux ou justes stupides. C’est au choix ! (Mon cadeau pour pâques.)

En résumé vous l’aurez compris ce n’est pas un livre qui m’a plu, mais comme il a aussi plu, le mieux pour vous c'est d'essayer.

2 avril 2014

"La vraie vie de Kevin" de Baptiste Rossi

"La vraie vie de Kevin" de Baptiste Rossi

la vraie vie de kevin

Résumé :

Vous êtes confortablement installé devant votre petit écran.
Les chaînes sont tristes, hélas ! et vous avez vu tous les programmes.
Rien ne vous impressionne plus.
Vous êtes blasé.
Vous pensez que le pire a été atteint depuis longtemps. Que toutes les ficelles – sexe, violence, émotion, amour, gloire et beauté – ont été définitivement usées.
Vous croyez qu’on ne saurait pousser plus loin la folie, l’absurdité, la cruauté de notre monde télévisuel.
Vous vous trompez.
Bienvenue dans La Vraie Vie de Kevin.

Qu’on le lise comme une satire, tour à tour burlesque et lyrique, des dérives de notre nouvelle société du spectacle, une comédie entre le Truman Show, Bret Easton Ellis et un Rabelais qui surferait sur Facebook, ou le portrait critique et clinique d’une génération perdue, ce livre est, d’abord et avant tout, une flamboyante déclaration d’amour à la littérature, qui annonce tambour battant l’avènement d’un jeune écrivain surdoué.

Mon avis:

La chose qui a fait que j’ai voulu lire ce livre est le résumé. Ne supportant pas le monde télévisuel pour la médiocrité de ses programmes, (enfin une grande partie de ses programmes), et n’ayant pas non plus la télé pour la seule et unique raison que j'en ai une très mauvaise opinion, je me faisais un bonheur de lire ce livre qui s'amusait entre autre à descendre cet outil pour bien montrer la décadence de la jeunesse et plus généralement de ce monde. 

Cela dit, malgré la bonne idée de ce jeune auteur, je n’ai pas tant adhéré que ça à ce livre, et pour deux raisons.

Premièrement l’écriture m’a un peu rebutée, et surtout ces passages qu’on retrouve un peu partout et qui ressemblent beaucoup à des listes de chose absurde, où ça parle de mail, Facebook, etc, etc… Certes ils ont une utilité, Baptiste Rossi veut bien montrer la médiocrité de ce monde, et surtout de cette jeunesse à moitié abrutie qui n’a pas grand-chose comme centres d’intérêt à part la télé, internet, les jeux vidéo et les copains, mais quand même ça fait vraiment un peu long à lire, en plus de casser le rythme de la lecture.

Ensuite deuxième point qui m’a dérangée, c’est que ce livre pousse un peu loin la critique. Ca en devient même une caricature, mais une caricature à laquelle on ne croit plus. En effet même si je n’ai jamais regardé ces émissions de téléréalité, je reste quasiment certaine que ça n’ira pas jusqu’à « On a échangé nos cancers », ou « La mère de Kevin va-t-elle mourir de son cancer » dans l’émission La vraie vie de Kevin, que l'auteur nous montre. Et vous voyez pour ma part c’est vraiment là le truc qui pèche, l’auteur va beaucoup trop loin pour appuyer sa pensée. Pourtant je la partage entièrement, mais là il est partie exactement dans le même délire que cette télé qu’il critique. Mais  sûrement qu’il faut plus retenir le message que regarder la manière dont il s’y prend, mais je n'y suis pas entièrement arrivée...

En résumé, ce n’est pas une lecture que j’ai apprécié, d’autres l’ont par contre beaucoup aimé, mais pourtant malgré tout je la conseille pour le message qu’elle porte, car même si pour moi l’auteur s’y prend mal, il vise quand même juste et ça je ne peux vraiment pas lui enlever. Après comme je n'ai pas la télé, il se peut aussi que je ne saisis pas toute l'ampleur du dégât de cette société de divertissement, c'est possible.

Je remercie en passant les éditions Grasset.

31 mars 2014

Bilan mois mars

Bonjour à tous !

 

C’est l’heure du bilan. Est-ce que je me suis rattrapée sur les achats ? Est-ce que j’ai lu plus qu’en février ? Hum hum. Suspense………………………………………………………………………………………………… Pas suspennnnnnnnnse...

Alors qu’est-ce que j’ai lu ? 30 secondes je cherche je ne m’en souviens plus ^^

Alors…

Alors…

Alors… (Sachez que le fait d’écrire "alors" m’empêche de chercher, donc du coup je propose un break pour que je cherche.)

nunujaune

Donc j’ai lu :

Le horla et autres nouvelles fantastiques de Maupassant

La vraie vie de Kevin de Baptiste Rossi

Le maître bonzaï d’Antoine Bueno

La reine au moyen-âge de Murielle Gaude-Ferragu

Les lutins urbains tome 1 de Renaud Marhic

J’ai fini le premier tome des Misérables de victor Hugo (bon d’accord j’ai sauté des longueurs)

Le banquet de Platon (collection GF) (que je n’ai pas fini soit parce que ce n’était pas la bonne période (chatte malade), ou soit parce que je n’ai pas du tout accroché, je ne sais pas exactement.)

La fin du monde a du retard de JM Erre

L’étranger de Camus

Ce qui fait 9 livres !!!

 

Après j’ai acheté rien du tout !

Non c’est pas vrai en plus.

Alors j’ai acheté ceci et cela, et ce truc, plus le machin.

nuage jaune concon

Ben ça donne ça :

1-      L’étranger de Camus

2-      Le horla et autres nouvelles de Maupassant (mais je l’ai acheté en 2 versions différentes car les nouvelles en dehors du Horla n’étaient pas les mêmes sur ces bouquins.)

3-      Nouvelles histoires extraordinaires de Edgar Allan Poe

4-      Le prince de Machiavel

5-      Un truc sauvage de Julien Decoin

6-      Messe noire : une enquête du commissaire aux morts étranges de O. Barde Capucon

7-      Le samouraï de David Kirk

8-      Plein hiver d’Hélène Gaudy

9-      La BD Charly 9 adaptation du roman de Teulé (opération priceminister)

10-   Fleur de tonnerre de Jean Teulé

11-   Confiteor de Jaune Cabre

Ce qui fait quand même très beaucoup. Gloups.

Après j’ai eu quelques SP mais j’ai la flemme de les marquer donc voilà, mais La reine au moyen-âge, le maître bonzaï, la vraie vie de kevin en faisaient partis.

Par contre sur ce mois d’avril je ne sais pas si je vais arriver à tenir un rythme de lecture très « soutenu », car je passe mon DAEU fin avril début mai, et il faut vraiment que je révise pour l’avoir, car je veux vraiment vraiment faire une licence d’histoire après, sinon après je serai trop vieille (bientôt 29 quand même ^^).

Cela étant j’ai bien l’intention -en plus des révisions- de lire des livres, parce que voilà j’ai un tas de livre que je veux lire et si je ne lis pas je vais être malheureuse, donc voilà il y aura des lectures mêmes si il y en a pas beaucoup.

Voilà pour les dernières nouvelles !

Bon mois d'avril à tous !

29 mars 2014

"Le horla et autres nouvelles fantastiques" de Guy de Maupassant

"Le horla et autres nouvelles fantastiques" de Guy de Maupassant

le horla et autres nouvelles

Résumé :

Invisible, indéfinissable, malfaisante, la "chose" rôde déjà autour de lui. L'homme est pris de fièvres, d'insomnies, de cauchemars. L'eau de sa carafe disparaît, la tige d'une rose se brise sous ses yeux, les pages de son livre tournent d'elles-mêmes. Perd-il la raison ? A l'angoisse succèdent la peur et bientôt l'épouvante. Une lutte démoniaque se prépare entre l'homme et cette image maléfique de lui-même qui le dévore peu à peu et s'empare de lui. Qui est cet autre qui maintenant crie son nom, "le Horla" ? "C'est lui qui me hante ! Il est en moi, il devient mon âme ; je le tuerai !"

Mon avis express :

J'ai lu une fois le Horla il y a plus de 10 ans, et je n'avais pas beaucoup aimé, peut-être que j'étais trop jeune ? Ben non, à cette relecture je n'ai pas plus aimé. Et pas que le Horla, même le reste ne m'a pas bottée. Maupassant a écrit tellement mieux !
Une vie, Boule de Suif et Pierre et Jean sont tellement géniaux à côté.
Alors forcément avec le Horla je ne pouvais qu'être déçue, bien que je n'ignore pas que ce revirement de style peut s'expliquer par les problèmes de santé de l'auteur.

Mais quand même 3 étoiles (sur les sites de lecture) car ça n'est pas inintéressant. Je vais par contre relire la première version du Horla, car ce livre comporte la deuxième, et peut-être que la première me plaira davantage, car d'elle aussi je n'en garde pas un grand souvenir plus de 10 ans après.

28 mars 2014

"Le maïtre bonsaï" d'Antoine Buéno

"Le maïtre bonsaï" d'Antoine Buéno

 

antoine bueno le maitre bonzai

Résumé :

«Du plus loin que je me souvienne, il y a les bonsaïs. Au plus loin que je regarde, il y a les bonsaïs. Je n'ai ni passé ni avenir. En fait de souvenirs, je n'ai que quelques connaissances. Un jour, je suis arrivé sur ce territoire. Je le sais, je ne m'en souviens pas. C'était il y a longtemps.»

Un être hors de toute classification. Un étranger au monde. Curieux personnage que ce maître bonsaï vivant en suspension, comme ses arbres maintenus entre la vie et la mort. Un monde de solitude et de silence, un monde d'équilibre brusquement rompu par l'intrusion d'une jeune femme dans sa boutique. Bousculé par cette rencontre, il essaie de lui transmettre son art. Mais l'apprentie résiste, elle ne pousse pas droit. En même temps, à son contact, le maître bonsaï revoit son passé. La jeune femme glisse comme un bonsaï mal entretenu, et le maître bonsaï glisse vers ses origines.
Une histoire de contraintes et d'équilibre, de sagesse et de violence. Une histoire de Nature, et de nature humaine. Un roman étrange. Prophétique ?

Antoine Buéno est encore relativement jeune. Romancier et essayiste, chroniqueur télé et radio occasionnel, il enseigne l'utopie à Sciences Po. Il a fondé le Prix du Style en 2005. Le Maître bonsaï est son cinquième roman.

Mon avis :

Ce livre est complètement dingue ! J’avoue que j’ai eu du mal à rentrer dedans, trouvant le début un peu long, mais passé quelques dizaines de pages, j’ai trouvé que ce livre commençait à avoir de l’intérêt tout en devenant inquiétant. En effet que ça soit Bonzi ou la jeune fille, faut dire que niveau personnage ça vogue dans l’étrange. Entre questionnements, convictions, incompréhensions et découvertes (et quelles découvertes !) je vous assure que je suis tombée dans du jamais vu.

Bien sûr si on lit le résumé on ne voit rien d’extraordinaire en dehors de l’extrait d’une légende, et il est vrai de par ses bonzaïs que l’auteur à jouer la carte du naturelle et de l’équilibre, et de par ses personnages les cartes de la folie et de l’incompréhension, ce qui à première vue ne ressemble pas à un bouleversement. Pourtant dans ces pages l’histoire prend une dimension tellement hallucinante, que j’avoue rester encore étonnée par la finalité du roman, au point que je ne sais d’ailleurs toujours pas si c’est l’histoire du gars ou de la fille qui me marque le plus. Car celle du premier m’a donnée à la fin envie de vomir tellement elle est horrible, et celle de la seconde m’a littéralement époustouflée vu qu’elle se trouve hors du commun des mortels.

Non franchement là, alors que ça fait bien plus d’une semaine que j’ai fini ce livre, j’ai réellement un sentiment d’incompréhension qui me saisit à l’égard de ce livre que je n’arrive toujours pas à déchiffrer

Mais au-delà de l’histoire qui parle de mort et de renaissance, les personnages sont sans doute ce qui a de plus marquant dans ce roman. En effet, on a du mal à croire qu’un certain rapprochement va se faire entre ces deux-là, puisqu’à première vue tous les opposes. Et si on voit que quelque chose ne va pas et qu’on peut ressentir un certain agacement contre l’inertie de l’un et la détresse de l’autre, ils n’en restent pas moins des personnages agréables à découvrir et à suivre. J’ai d’ailleurs un faible pour la jeune fille, sa préoccupation sur la sauvegarde de la planète, m’a énormément plu, et je vous avouerai que parfois j’avais l’impression de m’entendre penser, comme dans cet extrait : « Avant faire des enfants c’est synonyme de vie ! Maintenant c’est synonyme de mort ! C’est ça que les gens ne comprennent pas ! Parce qu’ils sont pas informés ! Alors ils gardent leurs réflexes d’avant. Qui vont tous nous tuer. Parce qu’on grouille comme des cafards et que la terre n’en peut plus. Parce qu’une espèce ne peut pas proliférer comme ça. Un écosystème est un équilibre. Et si on n’arrête pas de se reproduire le rééquilibrage va être violent ! Quand je vois une femme enceinte, j’ai la haine ! Parce que c’est un monstre d’égoïsme, de conformisme et d’ignorance ! Pour son petit bien-être personnel, pour faire comme tout le monde elle participe à la fuite en avant ! Sans se poser de question, après moi le déluge, connasses ! Et même vos enfants, vous y pensez, connasse ?! Au monde dans lequel vous allez les jeter ?! Non pas du tout !... » Bref. C’est un personnage qui m’a énormément plu, mais « Bonzi » a aussi un côté agréable, le fait qu’il soit lointain de tout et ne semble pas en être très gêné n’est pas mal non plus.

Enfin pour résumer, c’est un roman que j’ai beaucoup apprécié malgré le début un peu difficile. A lire pour la découverte et les personnages.

Je remercie en passant les éditions Albin Michel.

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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
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