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Flûte de Paon / Livre-sse livresque

1 octobre 2014

"Aristote mon père" d'Annabel Lyon

"Aristote mon père" d'Annabel Lyon

aristote mon père

Résumé :

Pythias, la fille d'Aristote, a été élevée à l'égal des hommes. Elle fait figure d'exception à Athènes, puis en Macédoine où elle est contrainte de s'exiler : c'est elle, et non son frère cadet, qui assiste Aristote dans ses travaux, provoque les collègues de son père par ses remarques pointues, et se rêve en philosophe, scientifique ou sage-femme. La mort d'Aristote disperse ses biens et sa famille à travers la Macédoine, laissant Phytias seule, en décalage avec cette société qui nie l'existence d'une conscience féminine, et l'oblige à se confronter à la réalité d'un monde dont elle s'était toujours tenue écartée.

Après Le Juste Milieu, qui évoquait la relation entre le jeune Alexandre le Grand et son précepteur Aristote, Annabel Lyon renouvelle le défi ambitieux d'écrire l'Antiquité d'une plume actuelle et spontanée. Aristote, mon père exhale le soufre des temples, le sang des femmes et les larmes de la tragédie.

Mon avis :

J’ai découvert cette auteure en même temps que ce livre, et la première chose que j’ai à dire c’est qu’il n’est pas mauvais mais il n’est pas forcément parfait à mon sens. Je m’explique.

L’histoire en elle-même n’est pas mauvaise. Elle est même plutôt agréable à lire, et c’est très sympathique de pouvoir vivre un quotidien grec. De vivre à côté des personnages, de cerner les mentalités de l’époque, d’aller dans les temples et les villes. Néanmoins j’ai buté sur deux ou trois petites choses qui fait que ce n'est pas la lecture agréable que j'ai imaginé. Déjà au niveau de l’écriture. C’est facilement lisible, mais parfois les enchaînements sont beaucoup trop rapides, et quatre fois j’ai dû relire des passages pour comprendre les actions.

Ensuite sur le récit lui-même, je suis assez mitigée. J’ai préféré la première partie quand Aristote était encore vivant à celle où il n’était plus, car à partir de là tout va beaucoup plus vite d’une part, et d’autre part ça devient un peu fou. Pythias atterrie dans des endroits bizarres, elle fait des choix que je n’ai absolument pas du tout compris, elle perd ce côté calme et réfléchi qu’elle avait au début pour se transformer en personne un peu impulsive. Bref, on quitte le côté solennel du départ, pour atterrir dans un vrac de comportement excessif qui étonne quand même beaucoup.

Pour toutes ces raisons, la seconde partie n’est donc pas vraiment la partie que j’ai le plus apprécié, même si elle ne fut pas mauvaise pour autant ; car il y a quand même cette magie divine qui arrive et qui accompagne Pythias, il se passe des choses très intéressantes malgré tout, et en plus on voit Pythias évoluer dans un cadre qui est nouveau pour elle. Elle se retrouve seule, sans argent, sans rien, et du coup j’ai passé mon temps à me demander ce qu’elle allait faire et comment elle allée s'en sortir. Finalement même si ce n’est pas la partie que j’ai apprécié le plus, elle contrebalance celle du début qui était entièrement rationnelle, ce qui donne du souffle au roman.

En fait mon seul vrai regret dans ce bouquin, c’est que Pythias devient dans cette partie comme tout le monde. J’aurai préféré la voir donner des cours, philosopher, plutôt que de la voir faire des choses insensées - même si elle ne perd pas ce côté intellectuel, car elle a la chance d’avoir un mari qui n’a rien contre. En fait sur la fin, Pythias devient pour moi un peu décevante, mais après peut-être que c'est sa vie, vu que je ne la connais pas. D'ailleurs va falloir que je cherche pour connaître cette fille.

En résumé ce n’est pas une lecture mauvaise mais ce n’est pas non plus un coup de cœur, cela dit ça reste un agréable livre à lire. Ca change. Et c'est une auteure à suivre.

Je remercie grandement les éditions de la Table Ronde.

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25 septembre 2014

"Oona & Salinger" de Frédéric Beigbeder

"Oona & Salinger" de Frédéric Beigbeder

oona et salinger roman

Résumé :

« Il arrive toujours un moment où les hommes semblent attendre la catastrophe qui réglera leurs problèmes. Ces périodes sont généralement nommées : avant-guerres. Elles sont assez mal choisies pour tomber amoureux.
En 1940, à New York, un écrivain débutant nommé Jerry Salinger, 21 ans, rencontre Oona O’Neill, 15 ans, la fille du plus grand dramaturge américain. Leur idylle ne commencera vraiment que l’été suivant... quelques mois avant Pearl Harbor. Début 1942, Salinger est appelé pour combattre en Europe et Oona part tenter sa chance à Hollywood.
Ils ne se marièrent jamais et n’eurent aucun enfant. »

Mon avis :

Comme vous le savez j’adore Beigbeder, et si j’ai voulu lire ce livre c’est bien à cause du nom de l’auteur, et non pour Salinger, car L’attrape-cœur et moi nous ne sommes pas très copain. D’ailleurs, généralement j’ai du mal avec les écrivains classiques américains, mais là je digresse... Pour en revenir au livre « Onna et Salinger » je dois dire que Beigbeder a fait un très bon cru, avec ce genre romanesque, mélangé à du biographique et de l’historique, même si parfois les passages historiques m’ont un peu étonnée.

Cela étant, même s'il surprend avec ce roman, ça reste du Beigbeder. Même écriture, même tournure, même style, c'est tour à tour cruel, étonnant, profond, superficiel, drôle, ou encore terriblement terre à terre comme le prouve ce  passage : « Je suppose qu’un romancier professionnel décrirait ici le paysage océanique les entourant, et le vent, les nuages, les pelouses couvertes de rosée, mais je ne le fais pas pour deux raisons. Premièrement parce qu’Oona et Jerry n’en avaient rien à foutre du paysage ; deuxièmement, parce qu’on y voyait rien, le jour n’étant toujours pas levé. » Ce qui à défaut de rajouter de la poésie, rajoute de l’humour, et finalement allège même un peu ce roman assez sombre.

Car oui ce livre est très sombre. Derrière les apparences, alors que Oona O’neil, Chaplin, Salinger, font partie d’un monde de paillette, de talent et de reconnaissance, ce roman reste malgré tout assez pesant dans l’ensemble. La seconde guerre mondiale et l’horreur du terrain que Salinger a vécu étant retranscrit dedans, l’abandon de Oona par son père aussi, ainsi que le rejet de Chaplin par les Etats-Unis, font que l'ambiance n'est pas à la fête, même s'il y a parfois un côté léger, un côté fabuleux, vu qu'on rencontre Truman Capote ou encore Ernest Hemingway.

Cependant ce n'est pas suffisant, pour effacer cet effet obscur qui est vraiment appuyé par le fait que Beigbeder a clairement fait ressortir le côté sombre des personnages. Salinger est très sévère avec lui-même à propos de la guerre, il est désespéré de cet amour sans retour pour Onna, et il a en plus pour elle une espèce d’obsession étrange qui l’apaise surtout lors de la guerre. Oona est de son côté quelqu’un de très sombre, déprimée, elle a un côté enfant perdu, qui plaît d’ailleurs beaucoup à l’auteur. Quant à Chaplin, même si Beigbeder s’attarde bien moins sur lui, on se doute que le rejet des Etats-Unis l’a sûrement affecté.

Mais malgré tout ça, ce roman empreint de désespoir mais aussi d’amour, reste agréable à lire. Frédéric Beigbeder a vraiment bien écrit cette histoire, il a vraiment bien su la romancer tout en lui donnant un côté véridique, en décrivant à la perfection l’amour fou, l’amour calme, les ténèbres, la nostalgie qui pince le cœur.

Je recommande vivement ce livre, qui change du Beigbeder extravagant et expansif habituel.

Je remercie les éditions Grasset.

19 septembre 2014

"J'aurai dû apporter des fleurs" d'Alma Brami

"J'aurai dû apporter des fleurs" d'Alma Brami

alma brami

Résumé :

«N'apporte rien, Gérault, on a tout !» Toujours cette générosité qui écrase. Ben tiens, c'est vrai, qu'est-ce que je pourrais bien leur apporter, moi, dans leur foyer parfait ! Une pauvre bouteille de pinard ? Qui sera bu le nez bouché avant d'entamer les grands crus de leur cave à vin personnelle. Des fleurs ? Qui se retrouveront dans l'évier, humiliées par tous les bouquets qui, eux, auront eu le privilège de trôner dans des vases. Mieux vaut des mains vides et l'honneur sauf, qu'un «oh, mais fallait pas» qui accable. Fallait pas, vraiment pas, tu nous déranges avec ton cadeau minable, remporte-le. Je viendrai avec rien. Rien et mon manteau et malgré tout, peut-être qu'ils auront droit à mon sourire, peut-être, si je suis grand seigneur. Gérault tente d'offrir une image idéale de lui-même, mais quand on est seul, au chômage à cinquante ans, ce n'est pas chose facile. Homme empêché, il s'interdit de dire ce qu'il pense et retient en lui sa colère, sa violence. Sa voix intérieure prendra-t-elle peu à peu le dessus ? Ironique et tendre, Alma Brami révèle un personnage lucide, terriblement humain, reflet des travers de notre société tout entière.

Mon avis :

Ce n’est pas un livre qui rend très bavard, du coup ça va être un peu difficile pour moi de vous faire un avis  même si j’ai beaucoup apprécié ce roman.

Alors je préviens de suite ce n’est pas un coup de cœur pour autant parce que faut bien dire que c’est un peu répétitif, mais comme c’est terriblement humain et vrai, c’est un livre qui se lit très bien malgré sa simplicité, voire même sa banalité. Parce que oui voilà, ce livre est banal ; puisqu’il raconte juste la vie d’un mec mangé par la vie, sa famille (sa mère plus précisément), ses peurs, ses doutes, ses lâchetés…. Enfin bref, rien de très nouveau et de folichon comme vous le voyez.

Néanmoins au-delà de ça, et c’est la première chose qui m’a plu dans ce livre, c’est que le personnage Mr. Gérault est très sarcastique. Mais pas moqueur pour être moqueur, mais plutôt moqueur pour montrer son dégoût de la médiocrité du quotidien, de la normalité, alors que chose étrange, d’un côté il n’aspire qu’à ça.

Personnage un peu girouette, et même si parfois ses envies et ses attentes me restaient incomprises, j’ai apprécié suivre cet individu terriblement humain fait de paradoxe, de colère, de dégoût, d’envie… pour voir son évolution dans le temps et la finalité qu’il donnera à cette histoire, car cette dernière n’est pas vraiment prévisible. Et d'ailleurs la finalité est sûrement ce qui a de meilleure dans ce livre.

Alors j’avoue, sur le coup je l’ai trouvé un peu rapide. Mais après coup je m’aperçois que cette fin violente, ce changement de position brutal, se révèle parfait. Ça claque comme une porte que l’on ferme d’un geste décisif. La promesse au personnage d’une vie meilleure…

Maintenant beaucoup pourront penser que c’est peut-être un peu salaud de la part de l’auteure de critiquer cette situation via son personnage, car vu de l’autre on possède tous des défauts de la société - et beaucoup pourraient se sentir viser -, mais personnellement je ne l’ai pas mal pris, et c’est vrai qu’on ne peut pas non plus nier qu’il existe des quotidiens tristes à mourir, qui finalement n’appellent pas autre chose que la moquerie. Le seul petit hic à ce roman finalement, c’est qu’Alma Brami bascule un peu beaucoup dans les clichés pour faire ressortir ces traits, mais l’écriture tantôt imagée tantôt drôle arrive à atténuer ce côté.

En résumé ce livre possède d’innombrables atouts ; un personnage terriblement humain agréable à suivre, une écriture fluide et agréable, un ton « tragi-comique »... Heureusement cependant qu’il ne soit pas plus long car on tournerait vite en rond.

D'autres avis sur lecteurs.com

13 septembre 2014

"Les tribulations du derniers Siljimassi" de Fouad Laroui

"Les tribulations du derniers Siljimassi" de Fouad Laroui

les tribulations du dernier siljimassi

Résumé :

Adam Sijilmassi revenait d'Asie où il avait négocié brillamment la vente de produits chimiques marocains. Alors qu'il survolait la mer d'Andaman, il se posa soudain une question dérangeante : " Que fais-je ici ? " Pourquoi était-il transporté dans les airs, à des vitesses hallucinantes, alors que son père et son grand-père, qui avaient passé leur vie dans les plaines des Doukkala, n'avaient jamais dépassé la vitesse d'un cheval au galop ? Ce fut une illumination. Il décida de renoncer à cette vie qui ne lui ressemblait pas, se résolut à ne plus jamais mettre les pieds dans un avion et à changer totalement de mode de vie. Funeste décision ! Arrivé à l'aéroport de Casablanca, il entreprit de rejoindre la ville à pied, ce qui lui valut de rentrer chez lui encadré par deux gendarmes. Dès que sa femme comprit ce qu'il voulait faire, elle retourna vivre chez sa mère, en emportant le chat. À peine avait-il donné sa démission que son employeur le mettait à la porte de son appartement de fonction. Qu'importe, il ne céderait pas. Il se débarrasserait de cette défroque d'ingénieur, nourri au lait du lycée français de Casablanca. Il viderait sa tête de tout ce fatras de fragments de littérature française qui lui compliquait la vie. Il redeviendrait le Marocain authentique qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être. Il partit (à pied...) vers son village natal. Fatale décision ! Certes, il redécouvrit la bibliothèque de son grand-père et dévora la littérature et la philosophie qu'avaient produites quelques génies au temps béni de l'Andalousie arabe. Mais, dans son village, personne ne comprenait pourquoi un ingénieur de Casablanca venait s'enfermer dans la maison délabrée de sa famille. Était-il un fou ? Ou un perturbateur ? Un prophète ? Fallait-il l'abattre ou le vénérer ? Dans son style inimitable, Fouad Laroui nous entraîne à la suite de son héros dans une aventure échevelée et picaresque où se dessine en arrière-plan une des grandes interrogations de notre temps : qui saura détruire le mur que des forces obscures sont en train d'ériger entre l'Orient et l'Occident ?

Mon avis :

Je n'ai jamais lu cet auteur, et pour une première c'est ma foi une réussite. Bon ce n'est pas un coup de cœur, car j'ai trouvé quelques longueurs, notamment sur la fin avec les discussions entre notre héros et son cousin. Mais malgré ça j'ai passé un bon moment de lecture, car je suis allée de surprise en surprise.
Tout d'abord sur le ton du livre. Alors au début ça a l'air un peu loufoque, le ton est à la plaisanterie, et je dois dire que je ne m'attendais pas à quelque chose de vraiment sérieux malgré le côté existentiel qui taraude notre héros. Grosse erreur ! Car au fur et à mesure que j'ai avancé dans ces pages, je me suis vite rendue compte que l'auteur dirigeait le lecteur dans quelque chose de plus grave. Qui finalement laisse présager autre chose qu'un roman qui raconte de simple fait juste pour le plaisir d'en raconter.
Alors bien sûr l'auteur va inventer toute une intrigue un peu invraisemblable basée sur la chance des Sijilmassi pour exprimer ses idées. Mais cette intrigue, même si elle est capillotractée, encore qu'elle apporte du sens à l'histoire, m'a quand même conduite à quelque chose d'intense ; car déjà j'ai apprécié découvrir certains philosophes (même si je prends certaines infos avec des pincettes), et ensuite j'ai surtout énormément aimé ce que l'auteur faisait ressentir à son personnage dans ces moments d'errements philosophiques. Et ce même si Adam m'a un peu énervée au début par son côté « rejet des philosophes occidentaux », mais comme il n'est pas mauvais bougre et comme il est sensé heureusement ça n'a pas
durée.


En effet et bien que ça soit l'auteur qui s'exprime à travers Adam, j'ai ressenti tout le regret d'Adam sur le fait que les arabes musulmans soient aujourd'hui énormément arriérés, et ne puissent pas se défaire d'une religion qui en fait des moutons et des humains dominés. Alors que dans un passé assez lointain on pouvait plus ou moins les prendre au sérieux. (Bien que tous les philosophes de cette périodes ne fussent pas arabes et musulmans, mais bref faisons au plus simple.) Et ce côté-là donc, et LE côté qui m'a le plus plu, car ça peut s'adresser à d'autres religions, mais aussi parce que je n'ai pu qu'être d'accord avec lui sur les pensées qu'il avait. Toutes, je ne sais plus, mais une bonne partie en tout cas.


Niveau écriture maintenant, je n'ai pas grand-chose à dire, c'est très facile d'accès avec une pointe d'humour pas désagréable du tout, mais à cela il y a quand même un bémol. Il y a trop de citation. Alors j'aime beaucoup les citations, j'adore les citations même ! Mais le fait qu'Adam s'en raconte constamment agace. Ca le rend beaucoup moins réel. Mais bon à part ça et les quelques longueurs rien à dire. A part peut-être sur la fin qui m'a laissée mi-figue mi-raisin, elle était bien partie mais elle ne se finit pas très bien. du coup faut bien dire que c'est un peu rageant, même si cette scène est très riche. Les hommes qui détruisent toutes sources de Lumière (ou qui essayent de l'attirer à soi) par intérêt, par haine, par peur, c'est toujours triste faut bien le dire.


En résumé c'est une lecture très riche que je conseille.

D'autres avis sur Lecteurs.com

12 septembre 2014

Bilan août

 

Bonjour à tous !

Voici l'heure du bilan ! (avec beaucoup de retard^^)

 

En photo pour les derniers : 

 

P12-09-14_14

 

 

Les pourquoi de l'histoire de Stéphane Bern

Le lac né en une nuit de Minh Tran Huy

L'alchimiste de Paulo Coelho (Mais pas la peine de le lire car je le connais déjà. Je l'ai racheté juste pour cette édition)

14 - 14 de P. Beorne & S. Edgar (Ce n'est absolument pas mon genre de lecture (trop jeune), mais là j'ai envie de tenter vu le sujet. Par contre si ça ne me plaît pas j'arrête de vouloir tenter les lectures jeunesses.)

Par contre il manque Jacob, Jacob de Valérie Zenatti que j'ai commandé mais pas encore reçu. :(

Puis derrière c'est le thé Guimet du Palais des thés que j'ai reçu hier et qui est très bon.^^

 

Livres lus en août (petit mois à cause des révisions et d'une lecture que j'ai détesté)

Faux nègres de Thierry Beinstingel (la lecture que j'ai détesté, je suis restée 15 jours dessus et je n'ai même pas fini)

Le dernier Siljimassi de Fouad Laroui

Histoire de la Belgique pour tous (BD) de H. Seele & Kamagura

Oeuvres amoureuses de Napoléon à Joséphine de Napoléon

 

Livres acheter depuis juillet :

L'été des noyés de John Burnside

Les 4 filles du docteur Marche (collection BNF) de Louise May Alcott

Le peintre d'éventail d'Hubbert Haddad

La route sombre de Jian Ma

Dans la barque de Dieu de Ekuni Kaori

Prince d'Orchestre de Metin Arditi

Datura de François Bellec

L'ensorcelée de Jules Berbey d'Aurevilly (collection BNF)

Mémoires du diable de Frédéric Soulié (collection BNF, mais illisible tellement c'est écrit petit petit)

A l'origine notre père obscure de Kaourta Harchi

Les augustins de Mélissa Godet (gagné sur Vendredi lecture)

(Et ça ce n'est que les achats, je n'ai pas parlé des SP *gloups* ^^)

 

Enfin, quand je vois que je fais autant d'achat, je me dis que je suis légèrement barge.

triste

Toi merde.

Mais pour cette fin d'année j'ai décidé d'être sage. :) (Enfin je vais essayer, j'ai écrit petit pour pas que madame conscience le voit.)

nuageconcon6

Bonne lecture à tous et bon mois de septembre !

Et n'oubliez pas d'aimer à la passion, à la folie, ma page FB ^^

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9 septembre 2014

"Big brother" de Lionel Shriver

"Big brother" de Lionel Shriver

big brother roman

Résumé :

Le grand retour de Lionel Shriver pour son meilleur livre depuis Il faut qu'on parle de Kevin. Où l'on retrouve tout son esprit de provocation et son humour au vitriol, ainsi qu'une bonne dose d'émotion, pour parler de la famille, du mariage, mais aussi, et surtout, de l'obésité et du rapport complexe et quasi-obsessionnel que nous entretenons avec la nourriture. En Iowa, de nos jours. Femme d'affaires en pleine réussite, mariée à Fletcher, un artiste ébéniste, belle-mère de deux ados, Pandora n'a pas vu son frère Edison depuis quatre ans quand elle accepte de l'héberger. A son arrivée à l'aéroport, c'est le choc : Pandora avait quitté un jeune prodige du jazz, séduisant et hâbleur, elle trouve un homme obèse, obligé de se déplacer en fauteuil, négligé, capricieux et compulsif. Que s'est-il passé ? Comment Edison a-t-il pu se laisser aller à ce point ? Pandora a-t-elle une responsabilité ? Entre le très psychorigide Fletcher et le très jouisseur Edison, la tension ne tarde pas à monter, et c'est Pandora qui va en faire les frais. Jusqu'à se retrouver face au pire des dilemmes : choisir entre son époux et son frère. Qui choisira-t-elle ? Pourra-t-elle sortir son frère de la spirale dans laquelle il s'est enfermé ? Edison le veut-il seulement ? Peut-on sauver malgré eux ceux qu'on aime ?

Mon avis :

Je ne garde pas un bon souvenir de Lionel ShriverDouble faute et La double vie d’Irina ne m’avaient pas tant emballée – d’ailleurs j’ai toujours dans ma PAL Il faut qu’on parle de Kevin. Bref. Tout ça pour dire que je me suis lancée dans ce livre sans être très motivée à le lire, et en fait malgré quelques défauts il se trouve que j’ai plutôt vraiment apprécié cette lecture.

Alors le sujet au premier abord ne fait partie de ces sujets passionnants, le rapport à la nourriture restant quelque chose de vaste il est difficile d’en faire un sujet qui parle au lecteur, de plus comme je ne plains pas les gros (surtout que j’en éprouve une certaine répulsion) c’était dans mon cas assez difficile de me faire apprécier cette lecture, mais voilà Lionel Shriver est quand même arrivée à me la faire aimer car elle a super bien manié son sujet ; puisqu'elle a fait le rapport entre la nourriture et l’homme vue sous une bonne partie des problèmes existants ; la dépression, le contrôle, le manque, la légèreté aussi, la jalousie, etc, etc…

Néanmoins ceci a vite rencontré des limites, car il se trouve que j’ai eu beaucoup de mal à m’émouvoir sur les personnages et leur rapport à leur nourriture. La cause étant que nombre des protagonistes sont justes extrêmement insupportables ; entre le frère qui se plaint tout le temps, qui se vante, qui se cherche des excuses, qui est égoïste, et le mari qui critique constamment avec une tendance égocentrique, ce n’était juste pas possible pour moi. Alors certes cela était nécessaire à l’histoire, et d’autres personnages n’auraient probablement pas fait l’affaire, mais cumuler des personnages insupportables avec les très nombreuses longueurs et digressions ça fait beaucoup à supporter. Car voilà l’autre souci de ce livre, c’est qu’il est très lent, très long (surtout sur la fin) et parfois un peu répétitif. (Et même parfois un peu délirant).

Bon malgré tout ce livre possède d'autres atouts, déjà il ne s’arrête pas seulement sur l’obésité, l’auteure va parfois glisser vers d’autres sujets comme les chimères qu’entretiennent les adolescents, et le danger de les leur laisser mais aussi de leur enlever. De plus la fin est assez étonnante, et si sur le coup je me suis sentie flouée je me dis avec le recul que cette fin est finalement tout aussi bien, car peut-être qu’à travers cette dernière l’auteure exprimait le regret de n’avoir rien fait ou pas le nécessaire pour son vrai frère mort d’une obésité morbide. (Ou peut-être pas ?) Ce qui quoi qu'il en soit donne une dimension supplémentaire et réelle au roman.

Et enfin le dernier bon atout qui fait que je conseille ce livre, c’est que l’auteure a une approche du leurre, de la répugnance, de la pitié, de la fuite, etc, etc… assez marquante et pour ça je pense vraiment qu’il faut lire ce livre. Car elle montre vraiment jusqu’à qu’elle point l’être humain peut se raconter des histoires pour ne pas voir la réalité ou pour l'accepter.

En résumé même si ce livre ne réveil pas une indulgence en moi pour les obèses, ça a été une bonne approche de ce monde malgré tout. Et c’est une lecture de cette rentrée littéraire que je recommande vivement.

Je remercie les éditions Belfond et Babelio pour cette lecture.

 

6 septembre 2014

Oeuvres amoureuses de Napoléon d'après ses lettres d'amour à Joséphine

Oeuvres amoureuses de Napoléon d'après ses lettres d'amour à Joséphine

Oeuvres amoureuses de Napoléon d'après ses lettres d'amour à Joséphine

Résumé :

Cet ouvrage très complet contient non seulement les lettres de Napoléon à Joséphine, de Joséphine à sa fille, mais aussi une étude introductive ainsi qu’un avant propos et une notice sur l’impératrice permettant d’aborder ces écrits épistolaires de manière littéraire, historique et psychologique.

Ainsi,  Napoléon se fait tour à tour, ami, amant, mari à travers plus de 250 lettres adressées à Joséphine. Cette correspondance s’étend sur 17 ans, entre 1796 et 1813, et montre comment  l’évolution des campagnes de Napoléon se confonde à la relation, tantôt ardente, tantôt troublé,  qu’il tient avec l’impératrice. Image d’un empereur dont les mots intimes peuvent être lus de manières universelles et image de mots d’une mère à sa fille dont la lecture est équivalente.


Ce livre est la reproduction fidèle d'une oeuvre publiée avant 1920 et fait partie d'une collection de livres réimprimés à la demande éditée par Hachette Livre, dans le cadre d'un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, offrant l'opportunité d'accéder à des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.
Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique.

Mon avis :

Ces lettres de Napoléon à Joséphine, - et même plus car ce livre possède des lettres de Joséphine à ses enfants -, sont une autre façon non désagréable d’appréhender Napoléon, de découvrir l’homme derrière l’empereur - encore que l’empereur n’est jamais très loin. C’est aussi une autre façon de voir l’évolution des sentiments entre ces deux personnages, puisqu’au début de ce livre on a plutôt à faire à une Joséphine quasiment indifférente à son mari, alors que sur la fin non.

Mais avant tout ceux-ci, ce qu'il faut avant tout remarquer, c'est que ces lettres reflètent assez bien la personnalité de Napoléon. Une personnalité qui aime donner des ordres même pour forcer à être heureux, mais une personnalité qui pousse aussi à lutter contre la mélancolie, la tristesse… Quand on lit ces lettres on remarque vraiment que cet homme était une personne active, qui devait toujours aller de l’avant, ce que toutes ses guerres ont permis de voir certes, mais dans la vie privée je ne l’aurai pas imaginé ainsi.

Autre chose assez marquante dans ces pages, -et j’avoue que c’est même drôle à lire-, c’est cette tendance de Napoléon à jouer le petit Caliméro. A jouer les martyres de l’amour. Comme je l’ai glissé rapidement en début de l’avis, au début de ce livre Joséphine ressent une certaine indifférence envers son époux, et on le remarque en lisant les lettres de Bonaparte adressées à cette dernière. Et ben dans ces lettres-là on voit donc Napoléon, l’homme de guerre, se transformer en poète en mal d’amour qui ne cesse d'accuser sa femme d’indifférente sans cœur, mais qui curieusement accepte de sacrifier son amour, son bonheur, pour qu’elle, Joséphine, soit heureuse. Ce qui donne un côté tragique assez drôle, je trouve. Mais bien que ceci m’ait fait rire, le plus marquant c’est que ces lettres sont quand même à doubles sens, à travers ses divagation de "martyre", c’est aussi des reproches qu’il lui fait. Mais il a une drôle de façon de les faire.

Bon par contre, le seul bémol de ce livre, c’est qu’il est parfois un peu répétitif et lassant à lire. En effet Napoléon avait une tendance à écrire beaucoup et souvent pour ne rien dire de plus que la dernière lettre qui été datée de deux jours en arrière. Les timbres ne devaient pas lui coûter chers. ^^

En résumé c'était une lecture agréable.

Je remercie en passant Hachette BNF et Myboox pour ce partenariat. En passant merci Myboox de m'avoir fait découvrir ces rééditions, j'en ai déjà acheté 3 !

31 août 2014

"Le ruban" d'Ito Ogawa

"Le ruban" d'Ito Ogawa

le ruban roman

Résumé :

Sumire est passionnée par les oiseaux. Quand elle trouve un oeuf tombé du nid, elle le met à couver et offre l'oisillon à sa petite-fille Hibari, en lui expliquant qu'il est le ruban les reliant à jamais. Mais un jour l'oiseau s'enfuit de sa cage, apportant joie et réconfort partout où il passe.

Mon avis :

IL n’y a que les asiatiques et particulièrement les japonais pour écrire ce genre de roman un peu excentrique au premier abord mais qui finalement se révèle très simple et profond.

Alors il est vrai que passé la magie de la découverte du livre, j’ai commencé à m’ennuyer assez rapidement sur cette lecture comme je le disais dans la page 100. La première partie s’étalant un peu trop dans le train-train quotidien de Sumire et Hibari, où, il faut bien dire qu’il ne se passe pas grand-chose et où les personnages restent un peu trop nébuleux à mon goût.

Néanmoins, passé toute cette partie de présentation et de train-train, au moment où Ruban prend son envol, le roman qui se transforme en nouvelle devient beaucoup plus intéressant à lire, car de là il possède une toute autre dimension. Une dimension plus furtive comme un vol d’oiseau, une profondeur plus proche de l’existence et de sa condition, avec ses surprises, ses bonheurs, ses déceptions, ses calmes et ainsi de suite.

A ce moment précis des nouvelles, c’est avec plaisir que j’ai quitté le monde intérieur d’une petite fille, pour toucher plus vastement celui de la vie humaine et ses vicissitudes plus graves. Néanmoins les retrouver sur la fin m’a énormément plu, car Sumire et Hibari ont quitté ce côté brumeux et inaccessibles, pour devenir plus réelles, plus mûres.

Bref. « Le ruban » d’Ito Ogawa, fait typiquement partie des romans qui enchantent, qui touchent (j’ai eu des fois ma larme à l’œil) le lecteur par sa simplicité et sa profondeur.

Mais au-delà de ça, « Le ruban » c’est aussi un roman où l’occident et l’extrême orient s’entremêlent, et c’est une autre partie de ce livre que j’ai adoré, puisque j’ai trouvé ce Japon occidental qui a les mêmes préoccupations que nous, mélangé à cet esprit calme et lucide qui sculpte la culture et l’identité du Japon. Personnellement j’ai vraiment senti et apprécié leur lucidité sur la condition humaine, qui est notamment magnifiquement représentée par les quelques phrases sur la rose. Et ça ma doublement plu car déjà je suis très proche de cette manière de vivre et de pensée, mais aussi parce que ça change des romans occidentaux que j’ai l’habitude de lire, et où tout a une fâcheuse tendance à tout se transformer en drame de fin du monde.

Dernier point qui m’a enchantée dans ce livre, le message qu’il comporte. A savoir cette idée que le bonheur ne doit pas être égoïste et prisonnier, qu’il faut savoir le laisser voler de ses propres ailes quand le jour sera venu. C'est une très belle leçon je trouve, et ça m'a beaucoup plu de la voir. D’ailleurs ce livre m’a rappelé ces quelques vers de William Blake que je trouvais très approprié :

 Qui veut lier à lui-même une joie

De la vie brise les ailes.

Qui embrasse la joie dans son vol

Dans l’aurore de l’éternité demeure

Enfin bref, c’est vraiment un livre que je recommande pour sa vision de la vie, ses blessures et ses guérisons. Pour cet espoir, cette lumière que représente cet oiseau. Pour ce fil ténu qui relie l’invisible au visible. Pour faire simple ce livre c’est une bulle de coton. Je suis conquise !

 

D'autres avis ici.

25 août 2014

"Faux nègres" de Thierry Beinstingel

"Faux nègres" de Thierry Beinstingel

roman faux nègres

Résumé :

Lors de la dernière présidentielle, c’est dans un petit village de l’est de la France qu’un parti d’extrême droite réalise son meilleur score. Des journalistes sont dépêchés pour se pencher sur le phénomène. Parmi eux, de retour en France après avoir passé vingt ans au Moyen-Orient, coupé du pays natal depuis trop longtemps pour manier un discours de circonstance, Pierre arrive sur les lieux. Accompagné d’un preneur de son aveugle, hébergé dans un gîte rural, il écoute les habitants éluder ses questions, parler d’invasions qu’ils n’ont pas subies ou évoquer une pierre préhistorique enfouie sous les fondations de l’église. Chacun réinvente une histoire différente mais les protagonistes ignorent encore qu’un drame va les réunir. Mêlant une narration romanesque avec le langage collectif, Faux nègres confronte notre histoire avec l’actualité la plus récente.

Thierry Beinstingel est l’auteur de dix romans, parmi lesquels Retour aux mots sauvages (2010) et Ils désertent (2012) pour lequel il a reçu le prix Eugène-Dabit du roman populiste et le prix Jean-Amila-Meckert.

Mon avis:

Alors je vais être franche de suite, je n’ai pas fini ce livre. Je n’y suis pas du tout arrivée, à titre d’information il m’a fallu deux semaines pour lire moins de 200 pages ! Je vous jure que le mot « soporifique », ne décrirait pas assez bien ce que j’ai ressenti en lisant ces feuilles. En fait sur ce que j’ai lu, il ne se passe absolument rien ! A part une succession de détail sans importance, je pense notamment à une clôture et sa maison, ce livre ne comporte rien de consistant et de passionnant. (D’ailleurs message à ceux qui l’ont fini, je veux bien que vous me dites quand commence l’histoire.)

Ce livre comporte donc une tonne de description qui ne sert à rien, mais en plus de cela j’ai eu aussi l’impression qu’il s’éparpillait dans tous les sens. En effet, on a droit à la vie de Rimbaud, à celle du personnage principal, de son collègue, mais aussi à celle du village entier (ou presque). Ce qui fait un peu beaucoup pour une question au final je trouve.

Et d’ailleurs tout ça pourquoi ? Je ne sais pas. On ne sait pas. Sur les 200 pages que j’ai lu, alors que le livre en comporte 422, l’auteur ne raconte rien de concret. Alors il raconte des choses, mais c’est tellement hachée dans l’écriture, ce n’est tellement pas passionnant que… stop ! Impossible d’aller plus loin.

En fait si je devais comparer ce livre à quelque chose d’autre, je le comparerais à un épisode de Derrick. Je vous jure que c’est aussi fun, et très franchement j’ai vraiment eu l’impression que l’auteur a écrit un livre pour ne rien dire, parce que j’ai survolé le reste, et même en survolant je n’ai rien vu d’intéressant. Pourtant ce n’est pas ce que laisser entendre le résumé, dommage.

Alors je suis vraiment navrée auprès de tout le monde de ne pas avoir aimé ce livre, mais je n’ai pas pu faire autrement. Maintenant pardonnez mes offenses, soyez sympa.

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22 août 2014

"Zora un conte cruel" de Philippe Arsenault

"Zora un conte cruel" de Philippe Arsenault

zoar conte cruel

Résumé :

Campé dans un univers d'êtres maléfiques et de dégénérés, aux confins de la Finlande, cet ample roman conte l'étonnante histoire de Zora, fille d'un tripier égorgeur de vierges. L'enfant, très tôt orpheline de mère, est battue et humiliée par son père. Mais elle prend son mal en patience. A 16 ans, elle a la chance d'être demandée en mariage par l'alchimiste Tuomas, certes âgé de 84 ans, mais dont les manières élégantes détonnent dans cette forêt barbare. Cette nouvelle vie permet à Zora d'acquérir, grâce à une union platonique qui relève davantage du tendre apprentissage entre un maitre et son élève que de la vie de couple, toutes les qualités d'une jeune femme du monde. Une autre Zora est née, bien décidée à vivre des aventures extraordinaires et à rattraper le temps perdu... Elle ne sera pas déçue. Formidablement bien écrit dans une langue rabelaisienne où se mêlent l'humour et l'érudition, le grotesque et le fantastique, la cruauté et la poésie, le premier roman du Canadien Philippe Arseneault est digne des plus sombres poèmes de la mythologie nordique. Avocat de formation, Philippe Arseneault est aujourd'hui journaliste. C'est pendant un voyage de neuf ans en Chine qu'il a rédigé ce premier roman. Zora, un conte cruel a obtenu le Prix Robert-Cliche 2013.

Mon avis :

Lors de mon avis de la page 100 j’avais fait part de mon ennui sur ce livre, et bien je vous avouerai qu’en ce qui concerne la première partie de ce livre – à laquelle fait partie la page 100 – ça ne change pas. Je me suis vraiment vraiment ennuyée. Comme je le disais l’auteur fait d’innombrables digressions pour planter le décor, ce qui devient très vite agaçant car on a cette impression de ne pas avancer. Impression en plus renforcée par le fait que Philippe Arseneault raconte toujours la même chose avec force de détaille sordide dans cette partie ; l’enfance miséreuse de Zora, la conduite de son père, l’ambiance de l’auberge tenue par ce dernier…
Pour faire court, cette partie est une horreur, surtout que j’ai été très gênée par cette crasse vulgaire qui entoure cette partie initiale. Personnellement je pense que l’auteur aurait pu raconter cette misère, cette société en marge, sans passer autant par la saleté et la vulgarité. A titre d’exemple un passage qui m’a dégoûtée, le baptême de Zora. Enfin plus exactement la vieille folle qui l’a baptisée, et qui avant de passer sa main dans les cheveux salles de Zora et de lui donner un nom, se grattait ostensiblement la « fouine » et les seins. Honnêtement, où est l’intérêt de faire ça ? Où est l’intérêt d’être dégoûtant à ce point ? De raconter ça ? Ca n’apporte rien de plus à l’histoire, enfin de mon point de vu. Et le pire c’est que des choses dans ce genre-là on en a un paquet ! Parfois je vous jure j’avais l’impression d’avoir un adolescent attardé comme narrateur (désolée pour l’écrivain), mais passons…

Passons car on arrive à la deuxième et troisième partie de ce roman. Et là je vais vous surprendre car j’ai apprécié énormément ce livre dès cette seconde partie, et s’il n’y avait pas eu la première partie je pense que ce roman n’aurait pas été loin du coup de cœur.

Dans cette seconde partie, Zora a grandi et vit auprès d’un vieil homme qui prend soin de cette jeune femme qu’il a pris soin de civilisée. Dans cette portion du roman j’ai trouvé un charme anglais représenté par cette petite maison et l’ambiance au cœur des bois. L’odeur des petits pains, la nature, le confort douillet de ce petit foyer, change du tout au tout l’ambiance du départ, et pour moi c’est déjà que du bon.
Mais c’est encore meilleur, car dans cette partie le mystère de ce roman apparaît vraiment. L’intrigue est clairement là, et nous lecteur on peut enfin s’attendre à quelque chose de plus consistant et de mouvementé, qu’une succession de fait sans réelle importance ne laissait plus espérer. C’est donc ici qu’arrive Tero, jeune médecin qui est obsédé par une chansonnette étrange et qui l’empêche de dormir. Qu’on retrouve Glad l’Argus, le capitaine Boyaux et les aventures qui vont avec.
Maintenant dans cette partie j’ai été un peu déçue, car les aventures n’ont pas toujours été à la hauteur de ce que j’avais imaginé, comme celle avec Glad l’Argus, qui n’est ni plus ni moins qu’une joute verbale fantastique. Je m’attendais vraiment à quelque chose d’autre j’avoue.
Néanmoins cette partie est très prenante et très touchante malgré tout, surtout la fin qui se finit mal comme l’évoque très bien le titre, et même si j’aurai voulu une sorte d’happy-end, cette fin me convient très bien finalement.

En résumé c’est un livre qui n’est pas si mal passé la première partie, les mots, l’histoire créent énormément de charme, mais hélas pour bien en profiter il va falloir vous accrocher pendant toute la première partie. Cela dit il vaut bien 3 étoiles sur 5.

Je remercie en passant Lecteurs.com et par ici vous pouvez voir d'autres avis.

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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
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