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Flûte de Paon / Livre-sse livresque

26 février 2015

"Madame Bovary" de Gustave Flaubert

"Madame Bovary" de Gustave Flaubert

madame bovary

Résumé :

C'est l'histoire d'une femme mal mariée, de son médiocre époux, de ses amants égoïstes et vains, de ses rêves, de ses chimères, de sa mort. C'est l'histoire d'une province étroite, dévote et bourgeoise. C'est, aussi, l'histoire du roman français. Rien, dans ce tableau, n'avait de quoi choquer la société du Second Empire. Mais, inexorable comme une tragédie, flamboyant comme un drame, mordant comme une comédie, le livre s'était donné une arme redoutable : le style. Pour ce vrai crime, Flaubert se retrouva en correctionnelle.Aucun roman n'est innocent : celui-là moins qu'un autre. Lire Madame Bovary, au XX

Mon avis :

Histoire d’illusion, histoire d’amour déçu, histoire de vanité, histoire d'ennui, histoire de médiocrité, ce livre qui se propose être un portrait de la vie rurale ce révèle intéressant à lire par les divers portraits qu’il comporte et le réalisme des sentiments décrits. Mais comportant trop de longueur, étant au final trop banal, racontant rien, il s’avère en fin de compte bien pénible à lire.

Je sais que ce « rien » que je dénonce est justement la force de ce roman, en effet il n’y aurait pas tout ça, s’il ne se passait "rien" et si l’ennui n’était pas chevillé à l’âme d’Emma, tout comme sa détestation de la médiocrité ; mais même en sachant cela j'ai malgré tout trouvé ce livre assommant. Tellement assommant, qu'en comparaison même ma vie où il ne se passe rien, est plus palpitante que la sienne qui bouge davantage.
C’est vous dire à quel point ce portrait fatigue, et ce malgré l’orgueil, le romantisme, l’égoïsme mal placés d’Emma qui dominent et donnent du relief à ce roman.

Mais peut-être qu'en fin de compte ce livre est plus à lire pour les caractères des personnages, que pour ce qui s’y déroule ?

En résumé ce classique m’a déçue, malgré mon amour pour ce genre.

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25 février 2015

"L'orangeraie" de Larry Tremblay

"L'orangeraie" de Larry Tremblay

l'orangeraie roman

Résumé :

«Quand Amed pleure, Aziz pleure aussi. Quand Aziz rit, Amed rit aussi.» Ces frères jumeaux auraient pu vivre paisiblement à l'ombre des orangers. Mais un obus traverse le ciel, tuant leurs grands-parents. La guerre s'empare de leur enfance et sépare leurs destins. Amed, à moins que ce ne soit Aziz, devra consentir au plus grand des sacrifices. Conte moral, fable politique, L'Orangeraie est un roman où la tension ne se relâche jamais. Un texte à la fois actuel et hors du temps qui possède la force brute des grandes tragédies et le lyrisme des légendes du désert. L'Orangeraie a remporté plusieurs prix dont le Prix des libraires du Québec.

Mon avis :

Voilà un livre qui……… dérange. A mi-chemin entre le fictif et le réel, l’auteur nous embarque dans une guerre qui ne dit pas son nom, mais qui n’en est pas moins actuelle.

Il ne va pas être facile de parler de ce livre, car c’est une lecture terrible, puisque derrière ces deux petits enfants innocents, derrière ce décor d’orangeraie, se cache la guerre, la haine, le mensonge, la mort, et on se doute très tôt que c’est deux petits garçons vont en être victimes.

Cela dit ce qui m’a le plus choqué dans cette histoire, ce n'est pas tant la guerre qui est le quotidien des humains, mais la mentalité des personnages adultes qui conduisent cette guerre ; cette mentalité de barbus haineux, cette mentalité de martyre que l’on fête sans honte, cette mentalité de sacrifice nécessaire au nom de la guerre, au nom d’un dieu, au nom de la vengeance. Alors je conçois qu’une guerre fait des morts, que les pertes suscitent un sentiment de haine, de revanche, je conçois même que certaines guerres sont utiles au nom de la liberté (celle du livre j’ai des doutes), mais ce que je ne cautionne pas c’est la manière qui est décrite dans le livre pour la faire. Le mensonge, la manipulation, la lâcheté commune à toutes les guerres, m’ont rendue folle de rage et l’idée de sacrifice tout autant. Au point que pour le dernier point, jusqu’à l’ultime moment, je n’ai pas voulu y croire tellement ça me paraissait aberrant.

Une guerre fait des morts certes, mais on ne devrait pas mêler des enfants incapables de penser par eux-mêmes à ça, que les adultes se démerdent ! Car là ça va vraiment trop loin, et encore plus selon-moi avec la place de dieu dans le récit. Je ne crois pas en dieu, du coup c'est vrai que le fait qu’il soit un des moteurs me gêne, et ça me gêne doublement quand on prend connaissance de la raison du père dans le choix d’un de ses fils. L’idée de départ est déjà horrible, mais le raisonnement l'est tout autant. Faut croire qu'ils ne sont pas humains.

Un petit mot sur la fin avant de finir, elle n’est pas aussi agréable à lire que le reste (enfin si on peut trouver un livre pareil agréable). Alors elle est intéressante pour comprendre les sentiments qui animent Amed, même si parfois je n’ai pas compris certaines de ses réactions, mais néanmoins dans cette fin Amed n’est pas le seul protagoniste que je ne comprends pas tout le temps, Mickaël en est aussi. Avec ses doutes que je trouve assez injustifiés (comme le fait qu’il se juge mal placé pour dénoncer la cruauté de la guerre), certains de ses raisonnements, ses quelques questions nébuleuses sur le mal, lui aussi je ne l’ai pas toujours compris ; dans le sens où parfois j’ai trouvé qu’il philosophait pour rien, et qu’il essayait de raisonner ce qui n’est pas raisonnable, - et qui est encore moins raisonnable quand on n’est pas à leur place.

Avoir de l’empathie pour les victimes de la guerre, et donc vouloir la dénoncer c’est normal et faisable quand on possède un minimum d’humanité et d'intelligence, mais s’imaginer le mal quand on n’est pas une once du mal dénoncé, je n’en vois pas l’intérêt. Bien sûr qu’à leur place et bien dressé il ferait pareil, mais voilà il n’est pas à leur place, et il ne le sera probablement jamais puisqu’il peut réfléchir sur l’absurdité de la guerre, alors pourquoi se demander cela ?

Je ne sais pas si ce rejet de quelques questions vient du fait que je pense qu’il faut se poser seulement des questions utiles, mais de mon point de vue j’ai trouvé parfois que les interrogations n’allaient nulle part. Pour moi il faut savoir penser sur du concret, pas de l’imaginaire, mais ce n'est que mon avis.

En résumé c’est un livre à lire parce qu’il est en dehors du temps, mais aussi de son temps. Même si moi j'en parle mal et n'ai pas abordé tous les sujets que ce livre soulève, comme le déshonneur, l'hérédité de la haine, le traumatisme de la guerre...

 

Je remercie les éditions de la Table Ronde.

21 février 2015

Petite phrase

 

 

 

(Parce que je ne supporte pas les benêts de l'amour universel.)

J'ai le droit d'aimer, mais n'oubliez pas que j'ai aussi le droit de détester.

ange et démon

 

16 février 2015

"Le Quinconce, tome 1 : L'Héritage" de John Huffman

"Le Quinconce, tome 1 : L'Héritage" de John Huffman

Le Quinconce, tome 1 L'Héritage de John Huffman

Résumé :

Nous sommes dans l'Angleterre du début du XXe siècle - celle des romans de Dickens - et nous découvrons avec le petit John Huffam, élevé dans un village perdu, la cruauté qui fonde les castes sociales et celle qui déchire les êtres. A l'occasion d'une rencontre avec une gamine de son âge, Henrietta, fille des chârelains de l'endroit, il croit comprendre que sa mère et lui, pauvres parmi les pauvres mais attachés au maintien d'une improbable dignité, sont mystérieusement apparentés aux propriétaires du vaste domaine voisin: Hougham, lieu de sinistre réputation s'il en est. Mais il s'agit là d'un secret qu'il vaut mieux ne pas trop creuser si l'on tient à avoir la paix- car "l'ennemi" dans la terreur duquel vit sa mère pourrait bien être plus réel qu'il n'y paraît...

Ce secret, John consacrera sa vie à le découvrir, convaincu que nous devons chercher d'abord à quelles troubles sources prend naissance notre destin. Il se heurtera, ce faisant, à toutes les forces du silence, du mensonge, de la violence et devra bientôt touver refuge à Londres, où la lumière tant attendue lui fera signe à travers le plus épais brouillard...

Roman de la violence sociale, roman picaresque haut en couleur, grouillant de mille figures inoubliables, roman historique où revit un passé reconstitué sans complaisance, roman initiatique perdue, roman à énigme où le héros se trouve désigné au rôle de détective de son propre destin, le Quinconce, salué des deux côtés de l'Atlantique par une critique fascinée, obéit en secret au projet le plus ambitieux: réconcilier notre imaginaire avec le romanesque, cettte terre nourricière où s'enracinent malgré nous les fictions qui fondent notre modernité.

L'ensemble constitue une saga en cinq livres au fil desquels nous sont livrées les cinq clés du mystère qui scelle le sort de John.

Avis :

Premier tome d’une série qui en comporte 5, ce livre n’a pas été la lecture fantastique que j’attendais. En fait elle a même été plutôt laborieuse… Début difficile, long, manquant d’action et d’intérêt, répétitif sur certains points... je ne trouve vraiment pas grand-chose à sortir de ce roman.

Le trame générale est certes intrigante, on se demande pourquoi il y a tant de mystère autour de cette mère et de son fils, pourquoi la mère craint pour sa vie et celle de sa progéniture, et pourquoi elle cache un mystérieux document ; mais à côté de ça dans ce scénario du tome 1, ça traîne tellement en longueur -pour finalement pas grand-chose de consistant à la fin de ce livre - que je n’ai pas accroché ; j’avoue que j’ai même sauté des pages tellement j'ai trouvé ça mou, malgré une ambiance, une époque, que j’ai trouvé des plus charmantes.

Alors on pourrait arguer que comme c’est un tome 1 c’est un peu normal s’il ne se déroule pas grand-chose, si c’est un peu lent et j’en passe..., mais quand même, niveau consistance là on est assez bas je trouve. Et même si la fin du roman et la suite - qu’on imagine d’après le résumé - laissent présager quelque chose de très bon, j’admets très sincèrement qu’à cause de la lenteur de ce tome 1 je ne me vois pas lire les 4 autres romans qui feront vivre d'une part ce tome et concluront d'autre part cette saga. Et c’est bien dommage car j’aimerai bien savoir ce qui se passe ensuite.

En résumé ce fut une lecture décevante car trop lente, mais si par contre on en reste à l'histoire, je dois dire que c'est extrêmement intéressant. D'autres avis de personnes plus convaincus ici.

Merci malgré tout à l’éditeur Libretto et à Babelio.

3 février 2015

Bilan janvier 2015

 

Coucou à tous !

 

Janvier se termine et c'est l'heure du bilan, pour lequel je suis assez contente, même si niveau achat ça a été la fête du slip.

nuageconcon5

 

Alors niveau lecture :

1- Un destin singulier de Siméon 2 de Bulgarie

2- 14 14 de Paul Béorne & Silène Edgar. Petit livre jeunesse qui n'a pas été une lecture marquante (fallait s'y attendre), et que j'ai trouvé un peu simpliste. Cela dit j'ai bien aimé le parallèle entre les deux époques, qui peut montrer aux plus jeunes d'aujourd'hui la superficialité  de leur problème, et les différences de mentalité en 100 ans d'écart.

3- Donjon de Naheulbeuk tome 3 : le conseil de  Suak de John Lang. Je l'ai enfin lu, et j'ai enfin pu commencer la BD en rapport avec ce livre. Même si je pense que pour lire le tome 15 je vais attendre un peu, car le tome 14 ne m'a pas donné réellement de plaisir vu que je venais de finir le roman.

4- Femme nue jouant Chopin de Louise Erdrich

5- La reine des quatre royaume de Michael de Kent

6- Siddhartha de Herman Hess

7- BD Donjon de Naheulbeuk tome 14 de John Lang

8- BD Gaston Lagaffe de Franquin. Même si on m'appelle souvent Gaston Lagaffe, j'avoue que je ne connaissais pas ses aventures, du coup l'erreur est réparée.

9- Le lys et les ombres de Bernard Simonay. (Je vais essayer de faire un avis bientôt)

10- Peut-on encore rire de tout ? de Cabu. Et oui les derniers évènements on fait que j'ai acheté ce livre, et j'ai prévu d'en acheter d'autres, pour continuer à faire vivre ces gens-là.

11- Une femme simple de Cédric Morgan. Lecture que je n'ai pas aimé et à laquelle je n'ai pas accrochée. L'idée de départ n'est pas mal, mais elle manque d'un côté intéressant et ça n'a pas été amené d'une manière très accrocheuse. En fait bien que ça soit réaliste, j'ai trouvé cela trop banal. Mais j'ai néanmoins apprécié redécouvrir la simplicité d’antan, et des jeux d'enfant, dont un, le bouton-d’or qui dit qu'on aime le beurre, m'a ramené 20 ans en arrière.

Derniers achats : (Il s'est passé quelque chose d'étrange...)

1- BD tome 15 Le donjon de Naheulbeuk

2- Le roi en jaune de R.W. Chambers

3- Trois oboles pour Charon de Franck Ferric

4- Peut-on rire de tout ? de Cabu

5- C'est la faute à la société de Collectif (Honoré, Cabu...)

6- Louange des mousses de Véronique Brindeau

7- Le livre noir de la condition des chrétiens dans le monde de Collectif (Je l'ai enfin, je voulais depuis sa sortie !)

8- Hitler, la propagande et le monde arabe de Jeffrey Herf

9- Les vagues de Virginia Wolf (Je n'ai jamais lu cette auteure donc faut bien que je m'y mette.)

10- Les paysans français de Emmanuel le Roy Ladurie

11- La confrerie des moines volants de Metin Arditi

12- + 1 livre d'une Masse critique Babelio spéciale Le quinconce tome 1 de Charles Palliser

13 et 14 + 2 SP.

Comme vous le voyez ça a été n'importe quoi d'acheter autant. En attendant bonne lecture à tous et bon mois de février.

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1 février 2015

"La reine des quatre royaumes" de Michael de Kent

"La reine des quatre royaumes" de Michael de Kent

la reine des quatre royaumes livre

Résumé :

Agée de dix-neuf ans, Yolande, fille du roi d'Aragon, doit quitter son pays, sa famille et ses amis pour épouser Louis II d'Anjou, cousin germain du roi de France. Leur mariage a été arrangé afin de mettre un terme au conflit entre l'Aragon et l'Anjou qui se disputent depuis une génération le royaume de Naples et de Sicile.
Yolande est comblée par leur union au-delà de ses espérances, un amour passionnel qui aura une incidence sur le cours de l'Histoire.
Son altesse la Princesse Michael de Kent nous dévoile cet itinéraire méconnu, enrichi de son regard d'initiée sur la vie de cour. Voici un roman épique et virevoltant, qui relate de manière vivante la véritable histoire de l'invasion de la France par l'Angleterre au quinzième siècle, une période captivante et mouvementée dont fut le témoin cette héroïne complexe et fascinante, Yolande d'Aragon, surnommée ''La Reine des Quatre Royaumes'', future mentor et inspiratrice de Jeanne d'Arc.

Son altesse royale la Princesse Michael de Kent est l'auteur de trois précédents ouvrages : Ces Reines venues d'ailleurs, Royales alcôves et La Lune et le serpent : Diane de Poitiers et Catherine de Médicis, deux rivales dans le coeur du roi.
Elle mène avec succès, depuis plus de vingt-cinq ans, une carrière de conférencière sur des sujets historiques. Elle et son mari, le Prince Michael de Kent, vivent à Londres au palais de Kensington.

Mon avis :

J’ai connu le personnage de Yolande d’Anjou il y a quelques années en  lisant un livre sur Jeanne d’Arc, voilà pourquoi quand j’ai vu ce résumé qui promettait de la découvrir un peu mieux j’ai voulu le lire, et je dois dire que je n’en fus pas déçue.

Combinant au roman, des faits historiques qui nous replongent dans la guerre de 100 ans et les guerres intestines en France, ce livre est un mélange de culture mais aussi de plaisir ; de l’ambiance aux personnages, en passant par les décors, tout est régal à lire. Probablement grâce au talent de l’auteure qui possède ce don du détail et de l’histoire sans alourdir le récit, mais aussi grâce à ce personnage central qu’est Yolande d’Anjou qui vaut bien un roman.

Brillante, intelligente, charmante, intuitive, cette femme est un personnage historique des plus intriguant qui a marqué la politique de la France en son temps. Soutien inconditionnel de Charles VII, qu’elle a élevé et marié à sa fille Marie, sa vie entière a servi à servir la France et ce petit roi de Bourges. Glissant ses pions sur l’échiquier politique, écartant les influences mauvaises dans l’entourage du roi pour mettre à la place ses hommes de confiance, maniant les alliances comme d’autres manient l’épée, Yolande d’Anjou était vraiment la femme qui savait faire face à toutes les situations, et qui se débrouillait toujours pour parvenir à ses fins, quitte à utiliser pour ça les choses les plus extravagantes.

Bien sûr c’est un roman, et sans doute que l’auteure tire de Yolande un portrait flatteur, d’ailleurs on remarque que certaines choses avancées dans ce livre ne correspondent pas aux versions officielles - comme par exemple l’introduction d’Odette de Champdivers auprès du roi qui est dans le livre dû à Yolande d’ Anjou-, mais il n’empêche que malgré ces libertés prisent avec l’histoire, encore qu’elles méritent d’apporter un autre éclairage sur cette dernière, ce bouquin donne quand même un aperçu du caractère de cette femme qui est bon à prendre. Car il est de notoriété public qu’elle avait l’étoffe d’un roi. Et pour les autres personnages j’en dirais de même. Même si ce sont des portraits pas toujours fidèles ou discutables, il est aussi intéressant de découvrir ces autres noms qui possédaient aussi une part de pouvoir.

Là, je parle beaucoup du personnage principal de ce livre, et je donne l’impression d’avoir apprécié d’avantage Yolande que la trame, et ben… pas du tout. Le contexte de la guerre de 100 ans est excellent pour un roman. En plus de nous la faire réviser, les intrigues, les jalousies, les manipulations, les empoissonnements… qui étaient courant à cette époque, donnent à ce livre tout le nécessaire pour du suspense, pour du plaisir. Rajoutez à cela une touche de chevalerie, et ça devient carrément addictif.

En résumé un personnage fascinant et une intrigue historique à découvrir et dévorer sans plus attendre. Et j'espère que le livre sur Agnès Sorel, et le dernier sur Jacques Coeur seront tout aussi passionnant. En passant +1 pour la couverture, que l'on dirait tissé. J'adore !

Merci aux éditions Télémque pour cette découverte.

 

24 janvier 2015

"Immigration - Intégration : le langage de la vérité" de Malika Sorel

(Je voudrais informer que j’ai voulu publier cet avis début janvier, mais vu les évènements j’ai voulu attendre, car je trouvais ça mal placé. Je voulais attendre encore un peu plus avant de le publier, même si je l’ai lu fin novembre, mais finalement pourquoi le retenir plus longtemps ? Sachez cependant que je n’ai touché à rien, cet avis est tel qu’il était fin décembre.

Toutefois j’espère que les évènements récents, vont enfin permettre d’avancer dans ce débat de l’intégration (et l'immigration car les deux sujets sont liés) qui est un des sujets de ce livre. Aujourd’hui il est temps d’écouter d’autres voix, comme celle de Malika Sorel, et de laisser de côté les bien-pensants et les sociologues à visée politique, pour regarder la réalité en face.

Nous avons perdu beaucoup de temps déjà, et l’heure est grave, nous ne pouvons plus nous cacher derrière des discours préfabriqués sur la tolérance ou le racisme, pour accepter l’inacceptable, pour excuser l’inexcusable, pour refuser de regarder la réalité en face. Nous n’avons plus le temps d’écouter les sociologues mentir, et de suivre toutes ces associations qui se cachent derrière le racisme pour éviter à tout prix le débat. Il est enfin temps d’ouvrir les yeux, d’appeler un chat un chat, et voir que le problème ce n’est pas la France, mais bien une politique qui a fait n'importe quoi pendant des années en en faisant trop venir et une mentalité très religieuse et communautariste. Une religion, une mentalité, un communautarisme, pour lesquelles les politiques ont vendu les valeurs républicaines, qui fait qu’on en arrive à ce qui arrive aujourd’hui.

D’aucuns diront que le problème ce n’est pas l’islam, ce n'est pas les africains, mais la France voire ses habitants. Désolée, mais non. Outre la politique migratoire trop forte, le problème vient bien de ces communautés islamique et africaine, qui posent problème ici et dans d’autres pays du monde. Maintenant j’espère que la République arrivera à faire avancer les choses à ce niveau-là, car personnellement je ne crois pas qu'on puisse compter un seul instant sur les représentants de l'Afrique et de l'islam en France pour faire avancer les choses. Comment compter dessus, comment les croire, quand pour eux la religion ne peut pas être désacralisée, et doit rester graver dans son marbre ? Comment les croire, quand eux-mêmes n’admettent que du bout des lèvres, que oui l'islam n’a pas à être traité avec plus d’égard que les autres religions ? Comment les croire sincères quand même modérés ils restent, avec les 3/4 de la population, conservateurs à l’excès et sont donc intégristes ? Comment les croire, quand on voit les noirs qui ne cachent pas leur haine des blancs ? Ni les arabes d'ailleurs ?

Alors je ne sais pas si ce que je viens de dire avait réellement sa place ici, mais il fallait que je le dise. C’est dit.)

"Immigration - Intégration : le langage de la vérité" de Malika Sorel

immigration intégration mailka sorel

Résumé :

Immigration-intégration. Le sujet, envahissant, est au centre de l échiquier politique depuis bientôt trente ans et instrumentalisé par tous les partis.
Tous les jours, c est au nom des populations de l immigration extra-européenne que s exercent la terreur médiatique et la censure par la novlangue. Quant aux hommes politiques, accaparés par les discours et l élaboration de politiques ad hoc d intégration, ils sont désormais l objet d une défiance inédite : leurs « solutions », inefficaces, voire contre-productives et chères, ne trompent plus personne. Échecs scolaires, agressions, refus de respecter les normes collectives, c est une faillite.
Longtemps les élites ont dissimulé la vérité aux Français, ou leur ont tenu un double discours, et elles continuent encore à le faire. Que s est-il passé pour que l intégration se dégrade autant au cours des deux dernières décennies ? Les Français attendent qu on leur tienne un langage de vérité. Ils savent l enjeu immense. Il y va de la cohésion nationale.

MALIKA SOREL-SUTTER est ingénieur de l École Polytechnique d Alger et diplômée d un troisième cycle de gestion de Sciences-Po. Née en France, elle a passé une quinzaine d années en Algérie. En 2007, Malika Sorel-Sutter a publié Le Puzzle de l'intégration. Les pièces qui vous manquent (Mille et une nuits). Elle est aujourd hui membre du Haut Conseil à l intégration, aux premières loges pour constater l ampleur des dégâts et l urgence d une politique cohérente et courageuse.

Mon avis :

« Dès ses premiers pas, la construction européenne fut guidée par une seule obsession, celle d’empêcher que les nations européennes puissent un jour renouer avec leur vieux démons. Cette hantise du passé est devenue à tel point névrotique qu’elle a fini par rendre l’Europe aveugle à son présent et aux défis nouveaux qui surgissaient. » Malika Sorel

"Pouvons-nous encore mépriser les faits au nom d’une idéologie ?" Dernière phrase du résumé du livre "Les yeux grands fermés" de Michel Tribalat

" Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants,
Lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles,
Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter,
Lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au dessus d’eux l’autorité de rien ni de personne,
Alors c’est là, en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie." La République de Platon

Avec ce livre Malika Sorel donne un gros de pied dans la fourmilière. A l’aide d’archive, de bon sens, de chiffres, d’études, cette dernière va sortir des discours communément admis pour faire un état des lieux de la France. Certes le livre à trois ans, mais en le lisant vous allez vite vous rendre compte qu’il est toujours autant d’actualité.

Portrait politique. Portrait migratoire. Portrait médiatique. Portrait associatif. Malika Sorel va aborder par tous les côtés le sujet migratoire de la France qui est toujours le même depuis des dizaines d’années, et qui conduit qu’à une chose : la mort de la France.

Oui, la mort de la France. La mort de son histoire, de ces valeurs, de ses racines, de sa mémoire ; et pour le montrer elle va bien mettre en avant le danger pour l’unité du pays et son identité, les méfaits d’une trop forte immigration, les méfaits de rogner sur les valeurs, et ainsi montré que ces français que l’on dit repliés sur eux-mêmes ou racistes, ont des raisons de s’inquiéter pour leur avenir, leur identité et leur sécurité. (La délinquance étrangère n’est pas un mythe. Désolée.)

Néanmoins ne vous attendez pas à trouver toute l’immigration dans ces pages, même si parfois elle se sert des autres flux migratoires comme de l’Asie pour étayer ce qu’elle raconte, l’auteure s’arrête principalement sur l’immigration africaine-musulmane car c’est la seule à l’heure actuelle qui pose problème ici en France, mais aussi à l’étranger. D’ailleurs quand on parle d’immigration en France c’est souvent à elle que le français fait référence par défaut.

Pour revenir plus précisément sur le livre, et comme vous l’avez deviné Malika Sorel va aller à l’encontre de tous les discours officiels pour montrer la réalité de l’immigration en France. Montrer que l’on mène la France en bateau et qu’on lui ment depuis des années sur ce sujet. Elle va aussi clairement montrer l’incompétence des hommes politiques à gouverner et à gérer l’immigration et l’intégration. D’ailleurs elle fait clairement comprendre qu’ils ont abdiqué sur ce sujet et se couchent devant tous les lobbys pro-immigrations pensant ainsi être tranquille, - et pensant aussi être meilleur que le voisin. Bref. Pour faire court, Malika Sorel va sortir les gants de boxe, et critiquer tour à tour, tout ce qui est responsable de la déliquescence de la France à l’heure actuelle, et la liste est longue.

En désordre, voici quelques exemples ; la démission de l’état dans l’intégration et sa politique *1 ; les associations*; la presse bien-pensante et menteuse à la botte des prêcheurs du politiquement correct et qui entravent les débats ;  les soi-disant experts qui inventent des excuses pour justifier l’inexcusable et faire triompher leurs idées politiques (la gauche a été par exemple spécialiste pour inventer la victimisation des musulmans et des jeunes des banlieues ) ; la nationalité française bradée (quand elle donne des papiers à des gens rentrés illégalement sur le territoire, à des femmes qui ont accouché en France... on peut clairement dire qu'elle est bradée. Sans compter là dedans la naturalisation à outrance de la gauche dans un souci électoral) ; la baisse du niveau scolaire au nom de l’égalité des chances (alors qu’elle va montrer que c’est parfaitement stupide, car d’une ça met à mal le niveau français dans la mondialisation, et de deux, qu’il est impossible de parler d’égalité des chances quand il y a une grosse différence de mentalité et de mode de vie) ; la discrimination positive à l’embauche* 3 (une honte qui a rétabli les privilèges en France et considère le français en quantité négligeable) ; les accommodements avec nos valeurs ; les pistons qui mettent des gens incompétent au pouvoir ; l’hypocrisie des discours et même des mots ; l’absurdité des discours venant des paillettes, des politiques,… Bref. Tout passe à la critique, pour néanmoins proposer à côté d’autres moyens de gouverner, d’autres solutions aux problèmes.

D’autres Solutions que je pense vraiment pas bêtes, comme par exemple celle d’évaluer les élèves dès la maternelle pour éviter tout décrochage scolaire et difficultés futures, celle d’arrêter l’immigration de masse (je précise que les permis pour le travail ne sont pas prioritaires, ils sont mêmes plutôt minoritaires), celle de rétablir purement la laïcité sans faire des régimes de faveurs afin de pouvoir vivre ensemble et d’assurer une cohésion nationale (ces arrangements avec la laïcité qui ont eu lieu depuis 30 ans ont été les premiers coups de pelle dans la tranchée des différences), celle de durcir l’accès à la nationalité française qui ne doit plus être un dû mais doit être obtenue qu’après un parcours sérieux à l’intégration (comme elle le dit justement, les valeurs françaises ne sont pas en suspension dans l’air), ou celle encore d’éloigner du pouvoir toutes ces associations bien-pensantes qui sèment la haine, entretiennent la victimisation de ces populations, et tuent la démocratie en mettant sur chaque débat qui s’impose une étiquette comme « incitation à la haine » pour les éviter - probablement parce qu’ils savent qu’ils vont avoir du mal à convaincre.

A côté de ça, elle va aussi montrer jusqu’à où ces erreurs ont été (ou vont être) nuisibles pour la France, et en mettant de côté les tensions sociales, le favoritisme immigré qui énerve à juste titre les autres français, le nivellement de l’école par le bas, le rapport entre la dette et les aides sociales, la laïcité bafouée, le nuisible peut être ceci ; le rapport Besson qui montre qu’une trop forte immigration gèle les salaires, ou encore la délivrance des permis sous des mots pompeux qui sont encouragés par l’Union Européenne, alors que les chômeurs français peuvent faire ces métiers si on prend la peine de les former. L’avantage avec cette démarche c’est que ça fait tomber les clichés d’eux-mêmes, et fait aussi découvrir d’autres choses qu’on ne dit pas, ou qu’on n’imagine pas. Personnellement je n’aurai jamais imaginé que les gens issus de l’immigration ne sont pas plus pauvres que les autochtones, ou encore qu’une trop forte immigration empêche l’intégration, ce qui en fait est complètement logique car s’ils sont trop nombreux où est l’intérêt pour eux de s’intégrer ?

Autre chose intéressante du livre, c’est qu’elle propose dans ce portrait de l’immigration du Sud, de nous la faire découvrir dans un cadre privé, ce qui est fort utile pour comprendre l’échec scolaire très présent dans cette communauté, le refus d’intégration venant de leur part (que l'état favorise je le rapelle), mais aussi leur mentalité. Une mentalité qui fait qu'aujourd'hui ils restent en retrait, mais qui explique aussi pourquoi leurs pays d'origines sont arriérés et assez sous-développés, socialement surtout. Le groupe chez-eux passe avant l'individu.

Je ne vais pas tout développer ce que Malika Sorel raconte dans son livre, car j'y suis encore demain même en simplifiant comme je viens de le faire. Mais tout ça pour dire que quand on lit ce livre, on se rend compte très vite que le ras-le-bol ambiant des français n’est pas une invention de son imagination, ni dû aux discours de l’extrême-droite, mais qu’il est en fait parfaitement justifié. En effet les français ne sont pas dupes et ils ne sont pas racistes non plus, qu’on se le dise, mais voilà ils en ont marres que les politiques leur mentent.
Ces derniers voient bien que les discours officiels sont très éloignés de sa réalité, de la réalité. Ils voient bien que l’immigration n’est pas une chance, et qu’elle n’est pas un besoin en période de chômage, de crise financière, surtout quand on a une dette abyssale. Ils voient bien que dans un pays qui bascule clairement dans le tiers-monde, dans une Europe qui demain ne sera plus rien face aux nouveaux géants –et la France encore moins-, l’immigration n’est pas non plus une solution. Enfin ils voient bien que l’immigration est devenue un sujet trop politique pour être honnête.

Voilà pourquoi je pense qu’aujourd’hui, et plutôt que de les rejeter parce qu’ils ne pensent pas comme on leur dit de penser, il serait peut-être temps pour les politiques de les écouter, et d’arrêter d’en faire des haineux qui s’inventent des histoires, parce qu’hélas ils ne s’en inventent pas beaucoup. Oui le racisme anti-blanc existe, oui ils ne sentent plus chez eux et oui ils sont traités comme des citoyens de seconde zone. Et quand on voit qu’on les pénalise à l’école mais aussi sur le marché du travail à cause de leur origine européenne, admettez qu’ils ont de quoi être énervés. Ce qui me fait penser et dire que la guerre civile viendra par les bien-pensants, car à trop vouloir favoriser les mêmes, à trop vouloir les excuser, les autres ont fini par vraiment devenir hostiles. Comme le dit si bien Mo Yan : "Chose poussée trop loin se change en son contraire." 

Bien sûr au livre de Malika Sorel, on pourra toujours mettre en avant un autre livre qui soutiendra l’inverse. Mais parce que ces observations faisaient largement échos aux miennes, parce qu’elle parle au nom de cette France qu’on oublie et qu’on exclut, je fais bien plus confiance à ce livre qu’à un autre qui dira le contraire. Après tout elle a raison ! Si nous voulons vivre ensemble, il va falloir rétablir la république dans les écoles, dans la rue, les lieux publics…, remettre la religion à sa place et ne plus faire de régime de faveur (j'enlève cependant les fêtes religieuses chrétiennes qui sont nos racines et qui ont toujours été là sans problème malgré la loi de 1905. Enfin, ça c'était avant que des pas contents venus d'ailleurs viennent faire chier avec leurs coutumes arriérées tous les jours. Voir différence entre "fête" et "tous les jours"). Il va falloir revoir aussi la politique migratoire, arrêter d’accuser la France de tous les maux, et durcir l’obtention de la nationalité qui doit être donnée qu’après un long et réel parcours d’intégration, en d’autres termes elle ne doit plus être un dû mais doit favoriser l’acte de s’intégrer.

De leur côté il va aussi falloir que les musulmans (c’est d’eux dont on parle principalement dans le livre) y mettent du leur, arrêtent de se faire passer pour des victimes, et commencent leur aggiornamento religieux. Car ce n’est plus possible, il faut qu’ils choisissent entre la religion et la république. Qu’ils soient religieux à la limite d’accord, mais qu’ils comprennent que la république doit passer avant la religion, que la religion ne doit pas gouverner la vie. Il n’y a que comme ça que l’obscurantisme perdra du terrain, que la paix sociale reviendra, et qu’on en fera des personnes libres, du moins en France.

En résumé lisez ce livre. Malika Sorel choque (ou pas) mais parle avec franchise, elle nous fait un portrait sans concession de l'immigration en France et nous exhorte à ne plus avoir peur de l'histoire, à ne plus écouter toutes ces réponses préfabriquées qui clôt les débats en ramenant les constats dérangeants à l'idéologie nazie, mais qui en fait nous conduisent à l'aveuglement, la bêtise, au favoritisme, à accepter l'inacceptable et à cracher sur nos valeurs. Bref, un livre nécessaire pour comprendre la déliquescence de la société française. 


*L’état, parce qu’il a encouragé ces associations à favoriser le communautarisme, mais aussi parce qu’il a encouragé grâce aux accommodements avec nos valeurs à ne pas valoriser l’intégration. Et ça l’auteure va beaucoup insister dessus.

En effet, le fait qu’il ait laissé à ces communautés des pans entiers de son territoire pour être tranquille, qu’il cherche des excuses à l’inexcusable (alors que les excuses c’est comme les trous du cul tout le monde en a), invente des raisons à certain fait d’actualité (comme les émeutes de 2005), qu’il ferme les yeux sur leur ingratitude et leur haine ouverte du pays (qui passent par le sifflement de la Marseillaise par exemple ou le refus d’apprendre le français encore), le fait qu'il ait rabaissé le niveau des écoles et des concours... l’état, a clairement démissionné de son rôle de maître et d’arbitre. L’auteure va aussi beaucoup insister sur le fait que ce n’est pas normal que l’état en fasse autant pour cette communauté, alors que jamais dans le passé les autres courants d’immigration n’en ont eu autant, alors qu’ils vivaient dans des conditions toutes aussi médiocres, voire pires, et que chose étonnante l’intégration a toujours fonctionné avec eux. Elle va aussi souligner l’aberration de jeter pour les immigrés 36 milliards d'euro par an, alors que cet argent pourrait être largement utile ailleurs (école, justice, recherche, culture…) et éviter aussi la fuite des cerveaux qui sont notre avenir. Cela éviterai aussi de creuser la dette.

*2 Alors les diverses associations, parce que comme le montre assez bien l’auteure (et la vie de tous les jours j’ai envie de dire) elles favorisent le communautarisme et la haine du pays par des discours toujours plus véhéments sur la France et ses habitants. En oubliant à dessein tout ce qui a été fait pour les immigrés, ceci afin de pouvoir jouer toujours plus les victimes pour en tirer profit, et justifier l’ingratitude des immigrés. Ce qui commence pour ma part à bien faire, car d’une part tout le monde galère pour trouver du travail ou pour se loger, et d’autre part parce que je ne supporte pas l’ingratitude. Même si ce n’est pas parfait, dire merci ne fait pas de mal, d’ailleurs ce n’est probablement pas plus parfait dans leur pays d’origine qu’ils y pensent avant de se plaindre…

*3 Extrait du livre pour bien montrer que la discrimination positive est du racisme : « Sur le terrain, la pratique  de la discrimination positive se transforme, de manière très concrètes, en discrimination négative envers les français de souche européenne : «  L’Oréal fait de la discrimination positive et l’assume […], déclare le directeur général du groupe Jean-Paul Agon. Aujourd’hui, lorsque nous rencontrons un candidat qui a un prénom d’origine étrangère, il a plus de chances d’être recruté que celui qui porte un prénom français de souche. (Propos recueillis pour le Monde 13 juillet 2007) […] »

Autre illustration :  « A compétences égales, eh bien désolé, on choisira la femme ou on choisira la personne venant d’autre chose que la mâle blanc pour être clair. » Ces propos discriminatoires ont été tenus par Anne Lauvergeaon, patronne d’un groupe français qui emploie 50 000 personnes. Imaginons que de tels propos aient été tenus à l’encontre d’autres couleurs que la couleur blanche ; toutes les associations de France et de Navarre auraient rué dans les brancards. Là, il ne s’est rien passé ? Comment expliquer, que de tels propos et attitudes n’aient pas été sanctionnés par la loi ? Parce que le racisme est devenu, un concept à géométrie variable, qui ignore superbement les comportements qui frappent les Français de souche européenne. » (Pages 225 – 226)  Et ça je peux en témoigner !

 Extraits : 

« Tout le système d’instruction a été revu pour s’adapter aux difficultés que les enfants de l’immigration rencontrent dans leur parcours scolaire. C’est pour eux que les pédagogistes et les constructivismes ont profondément altéré la capacité de notre système éducatif  à mener les élèves à une réussite réelle, et non artificielle. Ils l’ont fait avec la bénédiction des décideurs politiques. » (Page 13)

 

« Mais qu’est-ce, au juste, qu’être français ? Quelle est-elle, cette identité française qui amène les français, à partir de leur municipalité, à se penser comme un corps, comme une communauté nationale ? En France, autrefois terre de libre pensée et d’exercice de l’esprit critique, cette question n’a plus droit de cité. L’interdiction de penser s’est installée sournoisement, et, un jour, la liberté d’expression n’a plus été qu’une pâle étoile dont la lumière tente, de loin en loin, de percer l’épais manteau de brouillard qui recouvre la société française. Soutenue par une correspondance inattendue d’intérêts qui lie les univers politique, médiatique, financier et économique, une vérité unique s’est imposée. Malheur à ceux qui n’ont pas adopté la novlangue et tentent encore d’exprimer leur francité. Ils courent le risque d’être embastillés dans les geôles des « racistes », avant d’être lapidé en place publique : on fait des exemples qui servent à dissuader les citoyens. Terroriser pour mieux soumettre, stratégie aussi vieille que le monde, mais qui ne peuvent admettre ceux qui ont encore en mémoire le mot « liberté ». « C’est cela le terrorisme intellectuel. Pratiquant l’amalgame, le procès d’intention et la chasse aux sorcières, cette mécanique totalitaire fait obstacle à tout vrai débat sur les questions qui engagent l’avenir », écrit Jean Sévilla. » (Page 10)

 

« La pensée libre est bâillonnée au profit de la parole de ceux qui, par ignorance ou par calcul, œuvrent à affaiblir la cohésion nationale. L’opinion publique est prise en otage par une presse qui se fait le porte-voix des diviseurs, et aussi des hommes politiques qui, de crainte de rater un train, s’engouffrent dans la dernière tendance, celle du communautarisme. Pas un jour ne passe sans que de nombreux médias n’apportent leur aide aux communautarismes, ceux pour qui la France doit être mise en accusation et se repentir. La plupart des médias offrent plus facilement, une tribune à ceux qui font la propagande de la « diversité »   et travaillent à la communautarisation de notre société, qu’à ceux qui défendent le modèle républicain français. […] » (Page 30)

 

« Sur la question de l’intégration, les médias s’appliquent à décourager toute évocation de l’existence et de la réalité d’une identité française. A leurs yeux, seuls les étrangers ont le droit de posséder une identité et de l’affirmer. Les français qui tentent d’évoquer la leur sont, quant à eux, immédiatement accusés de racisme et de xénophobie. Le parti pris contre les idéaux qui symbolisent l’identité du peuple français est évident. Quel sinistre paradoxe que d’utiliser le concept de « diversité » pour tenter d’étouffer l’âme de la France  et celui de « minorités visibles » pour vampiriser l’universel. Cette manipulation des foules, à laquelle se livrent bien des intellectuels et animateurs de shows médiatiques, est un jeu dangereux, car elle provoque une crispation de la société française qui peut déclencher, à terme, un rejet viscéral de tout ce qui est d’origine maghrébine ou africaine. 

A la suite d’associations qui se sont donné pour mission de lutter contre le prétendu racisme des français, les médias ont créé un climat qui pèse très lourd sur la liberté d’expression dans la société française. Les français ne doivent plus se laisser impressionner par ces « ayatollahs de la pensée unique », ceux qui utilisent depuis plusieurs décennies utilisent le terme « raciste » comme une arme atomique dans le but de dissuader toute liberté de pensée et de jugement de s’exercer en France. Il suffit d’analyser les réactions des médias et de ces associations pour comprendre que leur lutte antiraciste est un bien curieux combat, à géométrie variable. Par exemple, le racisme dirigé contre les Français de souche européenne ne semble guère les émouvoir. Leur indignation est sélective.» (Page 32)

 

« Emprisonner les populations de l’immigration dans le statut de victimes, donc les français de souche européenne dans celui de bourreaux potentiels, est porteur de graves dangers pour notre société. Cette attitude a largement contribué à développer, puis à entretenir la haine que nourrit désormais une partie des jeunes issus de l’immigration envers les français de souche et leur société. Ces jeunes sont à présent profondément convaincus que la France est coupable ;  cela les incite à la braver et à ne plus produire le moindre effort pour en respecter les règles du  « bien-vivre ensemble ».

[…] Il n’est pas possible de créer, puis faire vivre un sentiment de fraternité entre les populations que l’on aura eu de cesse de dresser les unes contre les autres : « les victimes de la discrimination » contre les «  raciste qui discriminent ». La société française récolte désormais les effets de la haine qu’une partie de ses élites politiques, médiatiques, associative et intellectuelle a semée dans le cœur des migrants et de leurs descendants, en leur rabâchant que la France et les français sont coupables. » (Page 34)

 

« C’est parce que certains se sont plu à toujours tout minimiser et à tout justifier, même l’injustifiable, que nous en sommes arrivés là : une situation où notre société a fini par engendrer des fauves. Une société qui en vient à légitimer la violence ne pourra qu’être un jour balayer par cette violence. Les hommes et femmes politiques ont à présent très peur des fauves qu’ils ont créés. C’est la peur qui guide désormais leurs prises de position et leurs décisions. Anticipant le plus souvent les demandes, ils reculent en leur sacrifiant l’une après l’autre, en guise d’offrande, chacune des vertèbres de la colonne vertébrale de la France. » (page 108)

 

« Nous sommes entrés dans une période où la République est régulièrement testée. Il ne faut donc pas s’attendre à ce que les coups de boutoir contre ses fondations cessent par le seul coup d’une loi. « L’avenir de la République se trouve une nouvelle fois au cœur de la crise politique et sociale que traverse notre pays. Ses principes sont attaqués par ses ennemis et caricaturés par nombre de ses amis. » C’est parce qu’elle se trouve attaquée de l’intérieur que la République commence à vaciller. Des lois et principes nombreux sont en effet aujourd’hui détournés pour justement la torpiller. Ainsi en va-t-il de la Déclaration universelle des droits de l’homme ; de la laïcité elle-même ; du principe de liberté ; de la liberté d’expression et d’opinion ; de la nécessité du respect de toutes les croyances…

[…] Quelle est la raison profonde qui pousse les différents acteurs à concéder aux migrants d’origine extra européenne ce qu’ils n’auraient jamais concédé aux migrants d’origine intra-européenne ? La France a pourtant déjà connu des vagues migratoires chez lesquelles la religion étaient très présente […] La peur n’est pas étrangère à l’émergence d’accommodement  consentis. Aussi, pour avoir la paix, les décideurs sont-ils enclins à céder et à transiger sur les principes et des règles qui ont pourtant permis à tous de vivre ensemble jusqu’à récemment. En cédant il envoie le signal que tout est possible. C’est un encouragement à de nouvelles demandes qui est lancé et bien sûr nous ne sommes qu’au début d’un processus qui amènera de nouveau le chaos. L’ignorance de l’histoire ne prépare jamais la paix mais la guerre. Voilà une conséquence de la déculturation des élites politiques, pour lesquelles la laïcité se réduit à une simple date : 1905 ! Oubliés tous les évènements tragiques qui se sont déroulés sur plus de trois siècles. […] Quand la classe politique renonce au respect de la laïcité, elle rompt avec une entente cordiale obtenue au prix du sang et des larmes. »

 

« Tout en affirmant que les violences sont inexcusables, la plupart des membres de la classe politique les justifient arguant qu’elles seraient la conséquence de causes telles que le chômage, la pauvreté, l’habitat ou encore les discriminations dont les français se rendraient coupables. Leur discours, qui laisse entendre la nécessité de la repentance de la France et l’obligation de corriger les effets du supposé racisme des français, a pour très grave conséquence de venir renforcer la détermination de ceux des enfants issus de l’immigration qui rejettent la société française. Ces derniers sont à présent convaincus que la France est coupable ; cela les incite à la braver, voire à la rébellion continuelle. L’abandon de la victimisation-repentance est une absolue nécessité.

Les personnes issues de l’immigration ne bénéficieraient pas, dans notre pays, des mêmes droits que les français de souche ? Non seulement c’est totalement faux, mais cela fait même 30 ans que, par le biais des mesures territoriales ciblées, l’Etat leur accorde davantage de moyens qu’aux autres. Ce ne sont pas les territoires majoritairement peuplés par les populations de l’immigration extra-européenne qui sont aujourd’hui les plus démunis dans notre pays. Parmi les territoires les plus pauvres, « les départements ruraux de la Creuse, de L’Aude et du Cantal. Un fort taux de chômage entraîne en effet les revenus à la baisse. Dans la Creuse, l’Aude et le Cantal, la forte proportion de personnes retraitées, aux revenus en moyenne plus bas que ceux des actifs, induit une baisse globale du niveau de vie », note une étude de l’INSEE. Mais qui s’intéresse aux habitants de la Creuse, de L’Aude ou du Cantal ? Les yeux et l’attention sont rivés sur les territoires soumis à la forte pression migratoire du Sud. Les familles y sont pauvres, et pour cause, puisqu’elles arrivent de pays où elles étaient misérables et que la réussite scolaire de leurs enfants, qui pourrait leur permettre une progression sociale, s’avère très difficile pour toutes les raison évoquées. Les inclure dans les panels comparatifs français n’a guère de sens. En ce qui concerne, ce qu’il convient d’analyser est la progression entre le niveau de vie qu’elles avaient dans leur pays et celui qu’elles ont en France. Cette progression est fulgurante. Dans les Cahiers français, Benoît Normand nous livre une information très précieuse : « l’enquête nationale sur le logement, réalisée en 2006 par l’INSEE, fait apparaître que les conditions de logement des immigrés, en comparaison des autres populations, sont satisfaisantes, mais non pour ce qui concerne le peuplement du logement, du fait de la plus grande des ménages. […]

Le taux d’immigrés propriétaire de leur logement est passé de 34% en 1992 à 40% de propriétaire en 2002, les personnes nées françaises étant 56% à être propriétaire à cette date. » 40 % de propriétaires ! Voilà une réalité que les français ignorent, et dont les médias prompts à fustiger la France se gardent bien de faire état ! » (Page 106)

" "Je crains que le "politiquement correct" finisse par tuer le débat républicain" : voici comment, dans une lettre adresser à la présidente de la 17ème chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris, le sénateur Jean-Pierre Chevènement manifestait son soutien à Eric Zemmour ; et il ajoutait : "Il [E.Zemmour] n'a, hélas, pas dit une chose matériellement inexacte. Il suffit, comme j'ai eu l'occasion de le faire, de consulter les listings de la Direction centrale de Sécurité publique du ministère de l'Intérieur, pour constater que plus de 50% des infractions constatées sont imputables à des jeunes dont le patronyme est de consonance africaine ou maghrébine." Tuer le débat républicain ? Serions-nous en train de glisser vers une forme de totalitarisme ? Dans ses Mémoires, Jean-François Revel dépeignait ainsi les objectifs et el mode opératoire du totalitarisme : "Le totalitarisme veut atteindre la racine même de la pensée et de la sensibilité, tuer la source de l'indépendance intellectuelle et morale en chaque individu." Le malheur d'Eric Zemmour est d'avoir osé aborder l'un des tabous qui frappent le sujet de l'intégration, et aussi d'être très médiatique." (Page 245)

 

Je rajoute ça Minority engagement strategie car l’auteur en parle à la fin de son livre, ça fait réfléchir et on ne peut pas nier qu’il y a beaucoup de similitude entre ce papier qui est un plan d’attaque et certaines mesures gouvernementales (déjà en place comme la réécriture de l’histoire, et ce n’est pas qu’une simple mise à jour ça va plus loin). Jusqu’à quel point la France est le pantin des Etats-Unis ? D'autres pays aussi ?

22 janvier 2015

"Femme nue jouant Chopin" de Louise Erdrich

"Femme nue jouant Chopin" de Louise Erdrich

femme nue jouant chopin

Résumé :

« L un de nos plus grands écrivains, remarquable par son audace stylistique et sa virtuosité artistique. Ces nouvelles sont une splendide démonstration de son talent et de son style »
The Washington Post

Rassemblées pour la première fois en deux volumes (La décapotable rouge et Femme nue jouant Chopin), les nouvelles de Louise Erdrich publiées initialement dans des revues littéraires et des magazines américains sont marquées par l imaginaire sensuel et fertile d un écrivain singulier
Ici, le rêve surgit du quotidien, le comique tourne au tragique, la violence et la beauté envahissent tout à coup un paysage banal. On y retrouve la genèse de ce qui a constitué, au fil des livres, un univers où poésie et magie s entrecroisent ; ce Dakota du Nord si cher à l écrivain, ces personnages passionnés, complexes et inoubliables qui peuplent ses lignes.
Louise Erdrich possède ce talent très particulier de savoir distiller des vies en quelques pages, parvenant à donner à ces femmes, hommes et enfants, une dimension universelle et singulière, en explorant sans retenue et sans relâche ces émotions et ces sentiments qui nous rendent humains.

Mon avis :

Femme nue jouant Chopin, titre étrange et rêveur s’il en est. A l’image  des nouvelles qui composent ce livre. Cependant, je ne dirais pas que toutes les nouvelles qui composent ce livre sont rêveuses, mais elles ont néanmoins toutes ce côté étrange, déroutant, où l’auteure surprend par la tournure qu’elle donne aux évènements ou par les situations qu’elle a mis en place initialement.

Ici on sort des situations communes, à part quelques nouvelles comme Hasta namast, baby, pour se retrouver nez à nez avec une sœur qui abandonne sa voie pour le piano, un vieil homme qui a un lien tout particulier avec son violon, ou avec un autre homme qui donne le sein. Dans ces pages le surnaturel, la bizarrerie, côtoient le plus simple des mondes ; qu’il soit sauvage ou civilisé.

Mais ces histoires un peu troubles, ne seraient rien si elles n'étaient pas desservies par une écriture des plus sublimes. Les sentiments, les pensées, les situations, les  personnages sont décrits avec une sensibilité, un réalisme, une finesse toute naturelle mais aussi poétique, qui donne à ces nouvelles une légèreté particulière, une profondeur intense et des images douloureuses et fabuleuses, comme cette image des lèvres où perle un sang pourpre.

Néanmoins, toutes les nouvelles n’ont pas le même charme, mais dans l’ensemble elles ont toutes  une note qui fait qu’elles se lisent malgré tout très bien - sûrement à cause du petit secret, de la colère sourde -, et ce même si le début n’est pas forcément accrocheur.

Pour conclure, je conseille ce livre pour son écriture mais aussi et surtout pour ses histoires étranges.

 

Merci aux édition Albin Michel de m'avoir permise de découvrir cette auteure.

Extrait : "Au début quand on attend quelqu'un, chaque ombre est une arrivée. Puis les ombres deviennent la substance même de l'effroi. [...] Ils ont laissé le violon ici avec moi. Chaque nuit je joue pour toi, mon frère, et quand je ne pourrai plus jouer, j'attacherai notre violon dans la canoë et l'enverrais vers toi, pour qu'il te trouve où que tu sois. Je n'aurai pas à le percer pour qu'il parcoure le fond du lac. Tes trous feront l'affaire, Frère, comme mon sale tour t'a fait ton affaire."

15 janvier 2015

"Le coran"

"Le coran" (lu fin 2014 dans ma biblio depuis 2012)

coran

Mon avis :

Vite fait ce que j'ai pensé du Coran : c'est chiant à lire, de plus je ne supporte pas l'orgueil qui ressort de ce livre, et qui peut être résumé ainsi : MOI meilleur que toi. Sincèrement, après lecture j'ai remarqué que l'Islam est une religion prétentieuse qui n'admet pas la critique. 

Plus sérieusement, déjà ne comprends pas que l'on entend dire que c'est une religion de paix et de miséricorde.

De paix, parce que le djiah est prêché dedans, il est en effet pas rare de voir écrit "combattez pour le chemin de dieu" ou de voir des versets comme le verset 5 de la sourate 9 où s'est marqué "Une fois que les mois sacrés ont pris fin, tuez les associateurs partout où vous les trouvez..." (Sauf s'ils viennent à la fois islamique). Et enfin de miséricorde, parce que seul sont concernés par la miséricorde les bons croyants musulmans -et j'insite sur bon- pour tous les autres, associateurs, négateurs, idolâtres, mécréants, juifs, le feu les attend, les 1000 tourments de l'enfer aussi. 

Alors c'est peut-être moi qui exagère, mais vous y voyez du bien là ? Bien sûr par moment - et je serais mauvaise langue de ne pas le dire - il est marqué, que n'importe qui peut croire à ce qu'il veut, mais comme c'est très très très minime par rapport à la condamnation de ceux qui ont mécru (parce que ça c'est constamment répété), autant dire que ça passe complètement à la trappe. Sérieusement on n'y fait plus gaffe, en tout cas pour ma part - et je pense que ça doit être le cas de beaucoup.
Bien sûr je sais qu'il faut remettre ces paroles dans le contexte de l'époque, d'ailleurs moulte musulmans le disent - alors qu'eux-mêmes pratiquent encore la mentalité arriéré de ce livre et d'autres...-, mais malgré ces belles paroles on ne peut pas pour autant ignorer qu'un message ne s'arrête jamais au contexte. Un message traverse les siècles, et il suffit de voir pour s'en convaincre toutes ces philosophies qui ont traversé les siècles alors que l'époque n'est plus la même. Il suffit aussi de voir leur problème à accepter l'idée de la liberté humaine, ou encore celle de l'égalité homme-femme, pour voir qu'un message ne s'arrête pas à une époque.

Ensuite, autre chose qui m'a énervée dans ce livre, ce sont les notes en bas de page. Elles m'ont parfois été nécessaires pour éclairer certains points sur le contexte et d'autres choses (d'ailleurs la définition du jihad m'a fait faire un bon de 10 mètres, car c'est marqué que ce n'est pas un acte fanatique ni impérialiste mais un acte de défense, alors que la défense des exemples rejoint clairement l'idée l'impérialiste cité avant...), mais par contre celles qui font passer le coran pour un livre scientifique c'est juste comique et énervant, car elles sont un doigt en l'air dressé au bon sens le plus basique et à l'histoire de la science.
Sur ce dernier point il y a beaucoup de chose qui m'ont choquée, comme par exemple le fait que les traducteurs osent affirmer que la science hellénistique n'était pas basée sur des constations réelles - ce qui est bien sûr faux, même s'il y a eu dans le lot des erreurs comme avec par exemple Ptolémée que musulmans et européens ont continué à suivre pendant longtemps -, ou encore le fait qu'ils tournent des versets à la lumière de la science actuelle, - un peu comme avec ces prophéties de Nostradamus où on se dit il a voulu dire ça une fois les évènements passés, alors qu'en faisant ça je pense qu'ils sortent juste les versets de leur contexte initial.
Bref ! Comme vous le voyez elles racontaient souvent n'importe quoi, notamment sur l'histoire des découvertes mais je ne vais pas parler de tout. 

Pour le sens général du livre maintenant, je me suis rendue compte dans un premier temps que dieu est toujours aussi sadique, on avait déjà eu l'exemple avec l'épisode de l'Arche, Job..., ben là ça ne s'arrange pas, il n'hésite pas à tuer ; ensuite, dans un second temps je me suis vite rendue compte aussi que c'est un livre qui a instauré des codes de vie, ce qui fait qu'on comprend assez vite pourquoi aujourd'hui cette religion bloque avec nos gouvernements laïques et nos démocraties ; et honnêtement à la lumière de ce que j'ai lu, je ne pense pas qu'on puisse faire entendre les deux, à moins que les croyants (même ceux qu'on appelle modérés) prennent énormément de distance avec leur religion, et qu'ils acceptent aussi de ne plus être les esclaves de Dieu. Mais là on peut toujours rêver.

Oui j'ai bien dit : "les esclaves", ici dieu est le seigneur et maître, et il faut lui être entièrement soumis. Le libre arbitre existe bien sûr, mais que dans les limites instaurées dans le livre (du coup ce n'est plus du libre arbitre), après c'est à vos risques et périls. Ce qui au final me rend juste folle de rage, parce que je ne comprends pas qu'on puisse vouloir être esclave d'un dieu, et qu'on ait besoin d'un livre pour dicter notre conduite par peur d'un supposé châtiment divin. C'est ridicule, et on peut sérieusement s'intérroger sur la véritable nature de ces gens-là. Sont-ils à ce point-là mauvais qu'ils ont besoin d'un livre ? Sont-ils à ce point-là peureux qu'ils ont peur de la liberté ?... (Et là je parle pour tous les croyants et de n'importe quelle religion.)

En résumé, j'avais dit que je faisais court et je n'ai pas fait court. Quoi qu'il en soit, c'est un livre de taré, complètement schizo, bourré de haine, horrible, discriminatoire et putain qu'est-ce que j'aurai aimé qu'il ne fût jamais inventé par des mecs. Sans lui, le monde serait sans aucun doute meilleur.

Renseignement : Coran Français / Arabe. Traduction de Salah Ed-Dine Kechrid, selon plusieurs commentaires qui vont du Xème siècle à l'époque moderne (enfin je pense car à part le X ème siècle je n'ai pas d'autres dates).

12 janvier 2015

"Un destin singulier" de Siméon II de Bulgarie

"Un destin singulier" de Siméon II de Bulgarie

un destin singulier avis siméon 2

Résumé :

Un destin singulier Août 1943. L'Europe se déchire. Après la mort de son père dans des circonstances mystérieuses, le jeune Siméon, à six ans, devient roi des Bulgares. Le destin tragique d'un pays et d'un peuple va s'incarner dans cet enfant-roi au parcours hors du commun. Quand une partie de sa famille est fusillée par les communistes, il lui faut partir. Sonne le temps de l'exil : en septembre 1946, il quitte Sofia pour Istanbul. Puis viennent l'Egypte, Alexandrie et ses merveilles, l'Espagne, enfin, où la famille royale bulgare s'installe afin de se reconstruire. Miracle de l'Histoire, Siméon, qui n'a jamais perdu espoir, peut revenir dans son pays cinquante ans après l'avoir quitté. C'est le retour acclamé à Sofia en mai 1996, suivi d'un engagement politique, de la victoire de son parti lors des législatives en 2001. Première incroyable : le roi déchu devient Premier ministre ! Siméon de Bulgarie - dont la reine Elisabeth, Franco, le Shah d'Iran, Hassan II, Juan Carlos et bien d'autres ont croisé le chemin - a traversé le siècle et fait l'Histoire. Ses mémoires, qui sont aussi ceux de l'Europe et de ses tourments, constituent un événement.

Mon avis :

J’avoue que si je n’avais pas reçu ce livre par hasard, par erreur ( ?), je ne l’aurais jamais lu, car ce n’est pas les livres vers lesquels je me tourne en premier lieu. Cela dit je l’ai lu, et à ma grande surprise je l’ai lu en deux jours, car je l’ai trouvé très intéressant malgré quelques longueurs.
Livre-journal, où l’auteur règle plus ou moins ses comptes avec ses adversaires, raconte ses rencontres avec des chefs d’états, sa vie d’exilé, survole le dernier siècle de l’histoire de la Bulgarie…, ce livre est un ensemble d’histoire variées toutes agréables à suivre et qui est excellent pour aborder ce pays.

Toutefois, même si j’ai apprécié dans son ensemble ce bouquin et apprécié découvrir ce personnage, j’avoue quand même que les passages qui concerné l’histoire étaient ceux qui m'intéressaient le plus. Déjà parce que j'aime l'histoire, mais aussi parce que moi qui ne connais rien de la Bulgarie j’ai aimé que l’auteur la décante sur ce siècle passé, pour que je comprenne un peu mieux la construction de la Bulgarie actuelle dont il parle aussi. Certes il la décante de son point de vue, lui ancien roi, mais c’est mieux que rien.

Néanmoins sur ce dernier sujet, la construction de la Bulgarie, il est touchant mais aussi un peu énervant de voir que Siméon peut parfois se montrer très idéaliste sur l’Europe. Je comprends son point de vue, ce qu’il a pu ressentir comme joie en intégrant la Bulgarie à l’Union Européenne, elle qui a été tenue à l’écart du monde pendant des dizaines d’années ; mais voilà, quand on voit que L’Union Européenne ce n’est pas que le paradis, c’est en effet aussi la stupidité de certaines choses (qui selon-moi ne devraient pas la concerner), c’est vrai que c’est un peu agaçant parfois de le voir si amoureux de cette Union Européenne alors qu’elle n’a pas que des bons côtés.  

Autre point où je n’ai pas toujours trouvé l’auteur d’actualité - chose étonnant c’est que le livre n’est pas vieux justement -, c’est sur la Turquie. Par exemple à un moment il dit que la Turquie dans l’Europe pourrait faciliter la venue de la laïcité dans ce pays, là j’avoue que j’ai des gros doutes. D’une part parce que la mentalité d’Erdogan qui est très conservatrice est incompatible avec la laïcité, et d’autre part parce que ce n'est pas leur mentalité, et il suffit de regarder nos pays pour s'en rendre compte.
Du coup même si j’admire son ouverture d’esprit, son ouverture envers des anciens communistes, je trouve que parfois son ouverture est… aveugle, à côté de la plaque. Les choses ont changé depuis son enfance.

Cependant je reconnais malgré cette tendance à voir le bon de partout, à garder les souvenirs comme base de valeur, qu’il a quelques belles phrases, quelques beaux moment de vérité, comme quand il égratigne Sartre qui disait qu'une expérience concentrationnaire ne représente pas un régime politique - alors que si justement -, où quand il critique la réécriture de l’histoire. Bon lui c’est pour la Bulgarie, mais ça peut être valable aussi pour n’importe quel pays. Bref, parfois il a de beau moment de pure lucidité.

En résumé j’ai aimé cette lecture, moi qui ne m’attendais pas à la trouver si intéressante, et je conseille pour ceux qui s'intéressent à l'histoire, la politique, aux têtes couronnées.

Merci aux éditions Flammarion.

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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
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