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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
a lire
13 juillet 2013

"Je te vois reine des quatre parties du monde" d'Alexandra Lapierre

"Je te vois reine des quatre parties du monde" d'Alexandra Lapierre

 

je te vois reine des quatre parties du monde

Résumé :

Comme Christophe Colomb, Dona Isabel Barreto rêva de repousser les limites des mondes connus. Admirée - haïe aussi -, elle devint, au temps des conquistadors, la première et la seule femme amirale de la flotte espagnole. En 1595, elle part de Lima avec quatre galions en quête du cinquième continent : l'Australie. Elle traverse le Pacifique, couvrant près de la moitié du globe sur une route maritime inexplorée. Au fil de ses découvertes, elle va devoir affronter la violence et tenir tête à la mort. Elle aimera follement deux hommes qui partageront son ambition. Mais pour survivre, elle accomplira des actes qu'elle-même ne pourra se pardonner... Connue pour la rigueur de ses enquêtes, Alexandra Lapierre a suivi sa trace dans les bibliothèques d'Europe et d'Amérique du Sud, traquant de Lima à Séville tous les témoignages de cette existence passionnée. Par le souffle et la vivacité de son écriture, elle brosse de cette femme qui osa l'impossible un portrait baroque et puissant, à la mesure d'un destin sans égal.

Mon avis :


J’aime beaucoup l’histoire, voilà pourquoi j’ai voulu lire ce livre. Néanmoins le problème avec ce genre d’histoire c’est que l’on ne sait jamais ce qui est vrai et ce qui a été rajouté, voilà donc pourquoi j’ai cherché un peu à comprendre le parcours de ce livre pour arriver à tout bien différencier ; et ce que j’ai découvert me laisse… stupéfaite.

Déjà l’auteure est tombée par hasard, - et lors d’autres recherches sur un autre personnage -, sur la vie d’Isabel Barreto. Alexandra Lapierre ignorait elle-même la vie de cette dernière, jusqu’à ce qu’elle tombe dans des archives sur les mots « governadora » et « adelantada », mot habituellement au masculin en espagnol. Ce qui je l’avoue me fait halluciner, car il s’en est fallu de peu de chose finalement pour que cette dame Barreto reste dans l’oubli pour beaucoup d’entre nous.

Ensuite ce qui m’a le plus étonné, c’est que finalement il y a très peu de romancé dans ce livre. Tout ou presque, est vrai. Que ça soit les dates, les évènements, etc, etc... l’auteure est restée fidèle aux éléments de sa connaissance, qu’elle a amassés pendant trois ans ! Il y a d’ailleurs en fin de livre des petits passages qui expliquent ce qu’ils sont devenus, ce qui n’est franchement pas désagréable et permet en plus d’avoir une vue d’ensemble.

Pour en venir un peu plus au livre et en particulier au personnage qui nous intéresse, Isabel Barreto, je peux vous assurer que vous n’allez pas être déçu du voyage, si je puis dire… Jamais une femme n’a paru aussi souveraine et singulière qu’Isabel Barreto.

Conquistadora des mers du sud, seule et unique femme amirale (à ce jour) de l’armada espagnol. Nous allons découvrir ici sa vie depuis sa naissance à Lima (et non en Espagne comme beaucoup d’historiens le pensent), en passant par son enfance, où elle a été éduquée un peu à la manière d’un homme et reçu une instruction plus poussée que ses autres sœurs, jusqu’à sa vie de femme qui commence avec son premier mariage avec le navigateur Alvaro de Mendaña découvreur des îles Salomon, Marquises et de Santa Cruz, et finit en couche avec son second mari Hernando de Castro. En faisant bien sûr un détour par le couvent de Santa Clara à Lima où elle fit une courte retraite. Bref, dans ces pages on découvre tout sur la vie de ce personnage, et rien que cela est un délice. Pourtant je vous cacherais bien des choses en omettant de vous parler de la partie que j’ai préférée, celle où l’on découvre toute la singularité du personnage, je veux parler bien sûr du premier et seul voyage d’Isabel avec Alvaro, lorsqu’ils partaient ensemble avec quatre galions pour retrouver les îles Salomon et pourquoi pas trouver l’Australia incognita.

En effet, il faut savoir que c’est spécifiquement dans ce voyage où l’on découvre toute la dimension du personnage, toute sa splendeur et son rayonnement ; déterminée, imposante, réfléchie, intelligente, intransigeante, audacieuse, mais aussi majestueuse. Alors magistrale dans le caractère certes, mais aussi et curieusement, physiquement. Toujours bien mise, avec fraise, bijoux et vertugadin, toujours bien coiffée, même aux périodes les plus sombres du voyage, Isabel Barreto avait compris que tant qu’elle soignerait son apparence c’était faire comprendre aux autres navigateurs qu’il fallait composer avec elle. Ce qui montre vraiment sa grande force de caractère. D’ailleurs par la suite cela est allé plus loin, car à la mort de son mari ça voulait dire qu’elle était le seul maître à bord de ses galions. Attitude qui peut paraître assez invraisemblable quand survivre était le mot d’ordre, ou que la mutinerie, les meurtres, la maladie… agissaient. Mais pourtant une attitude nécessaire pour que l’ordre règne. Et c’est quand on voit cela, que l’on s’aperçoit que cette femme était très intelligente, mais possédait aussi une bonne psychologie, car elle calculait la portée de chaque geste ! Ce qui laisserait presque sans voix.

Enfin bon, c’est vraiment un livre que je conseille car il est trèèèèèèèèèèèèèès intéressant mais aussi et en plus bien écrit, bien manié. Sans compter qu’il aborde la vie d’autres personnages, comme celle d’Alvaro de Mendaña mais aussi de Pedros Fernandez de Quiros (entre autre).

Pour ma part je ne connaissais pas cette auteure, mais je peux vous assurer que maintenant j’ai envie de découvrir d’autres livres d’Alexandra Lapierre. Je remercie en passant les éditions Flammarion mais aussi Babelio pour cette découverte.


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18 mai 2013

"Quand la fleur se fane, où s'en va son parfum ?" De Grazyna Perl

"Quand la fleur se fane, où s'en va son parfum ?" De Grazyna Perl

quand la fleur se fane où s'en va son aprfum

 


Résumé :

Quelle est la place de la femme dans le bouddhisme ? Existe-t-il dans cette pensée une manière spécifiquement féminine d'appréhender des questions comme le pouvoir, l'amour, la sexualité, l'éducation des enfants ou même la mort ? Maître Bon Yo porte sur ces problématiques un double regard : celui d'une maître du Zen de tradition coréenne et éminente disciple de Seung Sahn (Cendres sur le Bouddha, Points Sagesses, 2002) ; celui d'une femme d'aujourd'hui, qui a choisi de ne pas renoncer à une vie laïque, professionnelle, conjugale et familiale. Parce que le Zen n'est pas une échappatoire " exotique " à la vie quotidienne, mais se pratique ici et maintenant. Née en Pologne dans les années 1960, ancienne styliste de mode devenue artiste-peintre, deux fois mariée et divorcée, mère de deux enfants, Bon Yo analyse, à la lumière de sa riche expérience, les obstacles rencontrés par les femmes pour accéder à de hautes responsabilités, les difficultés à être reconnues sur leur chemin spirituel, la violence qu'elles subissent parfois, les doutes et les inquiétudes qui les préoccupent. Sa réflexion est nourrie des enseignements traditionnels du Zen, auxquels ce Petit traité constitue l'introduction idéale.

Mon très court avis avec beaucoup d'extraits ^^ :

J'ai lu ce livre il y a un mois, et j'avais souvent l'impression de m'entendre parler en le lisant, même si je loin d'être une bouddhiste parfaite. Mais cette sagesse de 2500 ans, et si proche de la nature humaine, a beaucoup à nous apprendre qu'on soit novice ou pas, et pour cela ce livre n'est pas mal. Même si toutefois comprendre c'est une chose et vivre avec en est une autre. ;)

Petits extraits :

- "La compassion n'est pas dissociable de la sagesse : ouvrir son cœur ne signifie pas fermer les yeux, mettre entre parenthèse sa capacité d'entendement, devenir un idiot généreux." (Celle-là c'est ma préféré je crois.)

- "C'est notre esprit qui crée l'univers tel que nous le percevons ou le jugeons. Nous souffrons, parce que nous regardons le monde, êtres et choses, à travers des lunettes des lunettes déformantes de nos émotions ou de nos attentes égotiques."

- "Nous voulons absolument mettre des mots sur tout, qualifier, questionner, expliquer. Le Kong-an est une manière de faire réaliser à l'élève que les concepts que nous accolons aux choses ne sont pas la réalité mais une interprétation de celle-ci et que notre mal-être naît de notre attachement à ceux-ci."

- "Dire que tout est un, c'est dire que la Nature véritable n'a pas de sexe, pas de couleur de peau, qu'elle n'est pas dépendante d'une situation géographique ni d'une culture ou d'une religion. Il n'y a en elle ni bien ni mal. S'éveiller signifie comprendre cela et, par là, nous libérer de la conviction que nous sommes définis par notre éducation, notre fonction, notre nom... Car nous sommes bien plus que cela. Le but est de sortir du rêve et d'entrer dans la Réalité. Il est "d'entrer dans la rivière", comme dit le Bouddha, pour y agir de façon juste en fonction de l'environnement et du moment.

Le Bouddha n'est pas une divinité dotée de pouvoirs surnaturels qui lui auraient permis d'atteindre l'Éveil. Chacun est un Bouddha qui ne demande qu'à se révéler, quels que soient son époque, sa nation, sa condition sociale et son sexe. Il ne s'agit pas d'une simple "égalité des chances" sur la voie de l'Éveil mais de notre nature même. Le chemin vers l'Illumination ne peut être encombré des oppositions forgées par l'esprit qui s'accroche maladivement à la pensée dualiste, car ces pensées sont des entraves. Il doit peu à peu les dépasser." (En fait non elles sont toutes bien. lol)

14 mai 2013

"Fugue polonaise" de Beata de Robien

"Fugue polonaise" de Beata de Robien

 

fugue polonaise

Résumé :

« Staline vient de mourir. J ai 16 ans. Je m appelle Bashia. Je suis polonaise et je n ai toujours pas fait l'amour. »


Cracovie 1953. Alors que Staline vient de mourir, Bashia, adolescente rebelle, s accroche à son rêve de quitter un pays affamé par les restrictions alimentaires et muselé par la police politique. Contrainte de composer avec les membres d une famille tous plus originaux les uns que les autres ainsi qu avec les locataires de leur appartement communautaire, Bashia essaie tant bien que mal de goûter aux joies de son âge. Quitte à y laisser quelques plumes... La liberté à un prix, et Bashia en fait la douloureuse expérience.
Ce récit drôle et émouvant, tout en nous immergeant dans la réalité de la Pologne communiste de l'après-guerre, dresse un beau portrait d'adolescente qui restera longtemps dans notre mémoire.

Mon avis :

L’avantage de ce livre c’est qu’il raconte deux histoires. Une histoire d’amour entre la polonaise Bashia et le français Christian, et celle de la Pologne sous le régime dictatorial communiste. Et je ne pense pas vous choquer si je vous dis que j’ai préféré la grande Histoire de la Pologne à celle d’amour, ceux qui me suivent n’ignore pas que j’ai beaucoup de mal avec les histoires à l’eau de rose sauf exception. Pourtant, ici j’ai pris quand même grand plaisir à suivre l’histoire d’amour Bashia et l’histoire plus générale de sa famille, pour la seule et unique raison que l’histoire de ces gens est intrinsèquement liée à celle de la Pologne communiste, puisque tout dans leur vie est policé, surveillé, etc, etc… mais à un point inimaginable. Par exemple l’oncle Roman est surveillé parce qu’il ne travaille pas, la grand-mère parce qu’elle était une ancienne bourgeoise et Bashia parce qu’elle aime un français ! Un français bien crétin au demeurant mais j’y reviendrai plus tard.

En fait quand on lit ce livre on se rend compte que vivre sous le régime communiste c’était vivre l’enfer pour les populations, car c’était vivre avec la peur d’être à tout moment arrêté parce qu’on avait mal fait une chose ou fait une chose qui ne fallait pas, qu’importe ! Bon certes on sait aujourd’hui que ce régime-là a été une vrai plaie pour les populations qui ont vécu sous son joug ; les goulags, le bourrage de crâne, la propagande, les privations alimentaires pour le petit peuple (car les nouveaux bourgeois ne manquaient absolument de rien), les passeports ou déclarations obligatoires pour chaque voyage, on le sait déjà. Mais ce que l’on sait moins par contre, c’est qu’ils pouvaient aussi loger des habitants sous votre toit jugé trop grand, sans vous demander votre avis ! Et ceci est une chose parmi d’autre, car je vous assure qu’en lisant ce livre, je suis allée jusqu’à la fin de surprise en surprise au point que j’ai enquillé les pages à une vitesse surprenante, (j’allais dire comme un polonais les verres de vodka ^^).

Maintenant niveau personnage y’en a une que j’ai beaucoup aimé c’est la grand-mère de Bashia. Elle a ce charme un peu suranné et celui des répliques qui font mouche qui m’ont séduite. Elle a aussi ce charme de la fierté, et de ce caractère solide qui attire la confiance. Rien sur le coup ne semble l’ébranler, elle paraît solide comme un roc et toujours prête à combattre pour les siens, même si à la fin un évènement viendra bouleverser cela. Enfin bref c’est un personnage que j’ai beaucoup aimé… à la différence du jeune Christian.

Alors Christian ce n’est pas un poème à lui tout seul, mais juste une tête à claque. A part le fait qu’il soit un tantinet obsédé, il est aussi un véritable crétin qui soutient le régime communiste. Alors oui on pourrait me dire : « Oui mais ce sont ses idées politiques. » Soit. Soit. Soit. Mais quand on vient en Pologne pour admirer le « génie communiste », et qu’on refuse de voir la réalité du pays et la misère des habitants, c’est autre chose, et une chose qui révèle juste de la stupidité. Sincèrement c‘est même plutôt insupportable au lecteur de le voir si fasciné par le socialisme, quand on voit derrière ses idées la vie bien difficile des autres personnages du roman. Surtout que je suis certaine qu’il n’aurait jamais voulu vivre lui-même sous un régime pareil, qui n’avait rien à voir avec le paradis imaginé mais plutôt avec l’enfer. Alors oui on peut mettre cela sur le compte de la jeunesse, mais quand même j’ai eu beaucoup de mal à trouver un côté sympa à Christian.

Enfin bref, pour résumer c’est un livre que je conseille pour plusieurs raisons. Déjà pour sa facilité de lecture, mais aussi pour l’histoire qu’il raconte, car ce n’est pas qu’une histoire d’amour, l’histoire d’une famille, c’est aussi l’Histoire d’un pays, et l’Histoire de la Pologne Beata de Robein la maîtrise plus que bien. Ne vous fiez donc pas au titre poétique de ce bouquin car il cache quelque chose...

Je remercie au passage les éditions Albin Michel pour ce service presse, et je remercie aussi grandement l’auteure d’avoir voulu me faire partager son livre et de me lire.

 

1 avril 2013

"La cithare nue" de Shan Sa

"La cithare nue" de Shan Sa

shan sa

Résumé :

Elle est issue d’un illustre clan de la plaine du Milieu. Dans ses veines coule le sang des plus hautes castes. Otage d’un capitaine de guerre, elle le suit à travers un pays ravagé, de champs de bataille en cités détruites jusqu’aux portes de la Cité Interdite, du trône impérial.

Il est orphelin, pauvre, mais le seul luthier en ces temps d’invasions et de violence à pouvoir fabriquer la fabuleuse cithare aux sept cordes de soie inventée par le dieu Fu Xi. Sous ses doigts, le bois précieux du sarcophage de l’impératrice oubliée se transforme en musique, et l’amour renait, au-delà des siècles.

Shan Sa poursuit une œuvre singulière et puissante centrée sur la Chine où elle est née, qu’elle soit celle des grandes dynasties d’Impératrice ou plus contemporaine de La Joueuse de go, elle y évoque des héroïnes fortes et fragiles qui, face aux aléas de la réalité, vivent la mélancolie et la beauté du monde comme seule source d’harmonie.


Top chrono :

Y'a pas à dire. Shan Sa est vraiment une auteure comme il en existe peu aujourd'hui, c'est beau, c'est très bien écrit, les histoires sont des vraies histoires, en bref ce n'est pas du Nothomb.
Shan Sa maîtrise sa plume et sait nous faire voyager et rêver, et ce roman qui se déroule à deux époques lointaines ne fait pas exception. A lire pour la beauté des paysages, des personnages, de l'histoire, de l'écriture !

18 février 2013

"Ma république se meurt" de Jeannette Bougrab

"Ma république se meurt" de Jeannette Bougrab

ma république se meurt

Résumé :

Jeannette Bougrab est une femme insoumise. Athée dans une famille de musulmans, fille d'ouvriers immigrés devenue maître des requêtes au Conseil d'Etat, ministre passionnée dans un gouvernement conformiste, elle a transgressé les règles pour honorer celle à qui elle doit tout : la République française. Mais que sont devenus nos institutions et nos principes fondamentaux dans une société où règnent les inégalités et les discriminations, où le communautarisme religieux menace, et où la laïcité, l'école et l'armée, sont en danger ?
En nous entraînant dans les coulisses du pouvoir, elle nous donne à voir l'envers d'une France fissurée. Analyse d'une société fragile, confessions d'une femme atypique, ce témoignage est surtout un manifeste où le politique retrouve un visage humain.

Mon avis :

J’ai voulu lire ce livre car le sujet de la République décadente m’intéresse énormément. Alors malgré quelques désaccords avec l’auteur, je dois dire que je ne regrette pas cette lecture et je tiens à saluer le combat de cette femme. Tenant moi-même beaucoup à la laïcité et à la liberté de la femme mais aussi de l’homme, je ne peux qu’approuver ses prises de positions qui n’ont pas toujours été simple et sans danger, comme l’épisode de la crèche Baby-Lou le montre. J'ai d'ailleurs apprécié le portrait qu'elle a fait de la Halde à ce passage : "... Je comprenais trop bien que cette institution était gangrenée par le différentialisme, le communautarisme, et, pire, une forme de condescendance à l'égard des immigrés. Ils acceptaient tout par bêtise, par ignorance, vivant éloignés des banlieues."

Cela étant y’a quelques points qui m’ont soient fait rire, ou soient laissés mi-figue mi-raisin. Par exemple je ne peux pas ressentir cette "pitié" qu’elle a pour tous ces jeunes qui sortent du système scolaire avec un CAP, un BEP ou même rien. Certes je suis d'accord avec ce qu'elle dit, quand elle dit que le système scolaire en France a des grosses lacunes, en plus de servir une idéologie politiquement correcte, il forme de futurs citoyens sans conscience et sans esprit critique (ce n’est pas dans le livre mais un avis personnel) ; cela dit je ne pense pas qu’on puisse raisonnablement rejeter pour autant tout l’opprobre de cet échec sur le système éducatif national, comme elle aurait une tendance à le faire.

Pour moi un élève est tout autant responsable de son échec et l'environnement familiale qui va avec. En effet, si l'environnement familiale , et si ce dernier ne se donne pas les moyens de réussir, personne ne le fera pour lui, et dans ce cas l'état n'est en rien responsable. Ensuite je ne crois pas non plus que la discrimination sociale, raciale, rentre en ligne de compte dans l’échec scolaire comme le pense l'auteur. Il y'a des profs qui sont encore niouks c'est un fait je ne le nie pas, mais avec des profs majoritairement à gauche, j'avoue que je ne vois pas comment la discrimination pourrait s'exprimer. Et d'ailleurs je pense qu'il faut faire très attention en disant ça car à l'époque actuelle je crois sincèrement que la discrimination sert plus d’excuse pas toujours bien utilisée pour expliquer la cause de l'échec.

Ensuite pour le côté rigolo du livre que j'ai cité en-haut, c’est quand elle dit que les immigrés aiment davantage la France que les français eux-mêmes. Alors déjà, là m’est revenue en mémoire un bon nombre d’expériences personnelles qui me font plutôt penser l’inverse, mais ensuite il m'est aussi revenue en mémoire un passage de son histoire qu’elle expose au début de son livre, qui fait que je me demande comment elle peut dire ça. Comment peut-elle dire cela ? Alors qu’au sein même du gouvernement, elle a été victime du communautarisme et de la francophobie venant de Abderrahmane Dahmane, puisqu’il a traité de "fille de traite" ! D’ailleurs en ce qui concerne son histoire de "fille de traite", je déplore tout autant qu’elle que l’UMP n’ait pas pris position contre ce personnage.. Ils n’auraient JAMAIS dû laisser passer cela. Comment peut-elle dire cela alors qu’elle dénonce la Marseillaise sifflée ? Et le refus de respecter la république venant de ces populations ? Je trouve que par moment il y a un décalage entre ce qu'elle dit et les faits. Voilà d'ailleurs pourquoi, je ne la suis pas dans l'idée qu'il faut plus de diversité au gouvernement. J’avoue sincèrement que j’ai du mal à faire confiance à certaines personnes, ayant trop peur de la francophobie que l’on peut craindre à juste titre de ces gens-là, bien que certaines élites françaises soient selon-moi, ouvertement francophobes et europhobes aussi.

Néanmoins malgré ces désaccords, il faut savoir que j'ai été aussi d'accord avec elle en lisant ce livre. Quand elle dénonce par exemple et à juste titre, l’obscurantisme religieux qui mène la danse en France. Et plus particulièrement l’intégrisme islamiste j’ai envie de dire, l’intégrisme catholique étant plutôt de son côté vertement rembarré comme on l’a vu avec le mariage gay récemment, bien qu'il existe c'est sûr et certain. Bref.
Même si ça n’a pas été une découverte pour ma part, j'ai apprécié qu'elle en parle car elle va dénoncer cette mainmise de l’intégrisme islamiste sur la société française, et montrer ainsi, avec quelques exemples, comment les gouvernements marchent main dans la main avec l’intégrisme islamiste au mépris des valeurs françaises. Récemment on a eu la légion d'honneur de Tariq Oubrou comme preuve de la fascination obscurantisme, mais pourtant si on remonte plus loin dans le temps on va voir qu'on a déjà eu ce souci avec l'UOIF où Nicolas Sarkozy en tant que ministre de l'intérieur s'était rendu. Là-dessus je trouve qu'elle a fait preuve d'un réel sens de l'observation, en désignant clairement les problèmes, et on voit clairement que
la liberté d’expression, de pensée, et la laïcité sont menacées. On pensait ces principes acquis, braves gens détrompez-vous !

Voilà d’ailleurs pourquoi je ne suis pas si réfractaire à Marine Le Pen contrairement à l’auteur, car pour moi -et malgré des maladresses-, je trouve que c'est la seule qui a le courage de s'élever contre la destruction de la République sans avoir peur de déplaire. J'ai bien cru en Sarkozy en 2007 mais j'ai été sérieusement déçue de voir qu'il n'a rien fait contre cela, au point que maintenant et pour résumer l'auteur, tout ce que les gouvernements trouvent à faire c'est de construire des mosquées (avec l'argent du contribuable) pensant éteindre les feux et sauvegarder ainsi l'état. Un peu comme Münich en 1938... Enfin pour ma part je ne pense pas que Marine Le Pen soit plus dangereuse que Mélanchon ou encore Taubira.

En résumé c’est un livre que je conseille, car malgré les quelques désaccords que j’ai rencontré lors de ma lecture, je suis dans l’ensemble d’accord avec elle, quand elle dit que la religion est un asservissement de l’homme et le dénigrement de l’esprit et de la raison (croire un peu je veux bien, mais trop c’est dangereux et stupide), ou encore quand elle dit que la repentance coloniale n’a plus raison d’être, et que les harkis devraient être davantage reconnus. Bref, malgré mes désaccords et mes réserves, c’est un livre à lire. Jeannette Bougrab est une femme de caractère, et il est intéressant de mieux la connaître.

Je remercie en passant les éditions Grasset pour ce service presse.

 

Extraits : "Tout en adhérant officiellement aux valeurs de notre République, des associations locales établies dans les quartiers réussissent à mettre en oeuvre et à diffuser un projet sournois. C'est l'implantation d'un islam radical dont la finalité est clairement politique..."

"Il convient de débattre mais surtout d'agir pour lutter contre les dérives dangereuse de l'islamisme. N'ayant pas la mémoire courte, Madrid, Londres ou encore Paris ont connu des attentats sanglants au nom de Dieu. La France semble parfois être une démocratie immature, incapable d'aborder des sujets sans tomber dans une hystérie collective. Si on décide même simplement, de les approcher (immigration, laïcité...), l'on est accusé du pire par la gauche. Pourtant c'est elle qui est responsable du communautarisme et du différentialisme né d'un sentiment de culpabilité postcoloniale. La France est une République laïque. Dès l'artcile 1er de la constitution du 4 octobre 1958 il est affirmé que : " La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale." La France est un état de droit où les libertés sont consacrées et protégées : liberté de pensée, liberté de conscience, liberté cultuelle... Elle ne peut accepter de faire des compromis avec ce qui la définit, quitte à expulser les imams étrangers qui tiennent des propos extrémistes et attentatoires à la dignité et l'intégrité du corps des femmes, ou à refuser l'entrée sur son territoire à ceux qui prônent le djihad."

 

Article 10 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 :

"Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi."

 

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28 janvier 2013

"Le livre du thé" de Okakura Kakuzô. Pas qu'une tasse de thé.

"Le livre du thé" de Okakura Kakuzô

le livre du thé

Résumé :

Depuis un siècle, Le Livre du thé, qui offre une introduction des plus subtiles à la vie et à la pensée asiatiques, s'adresse à toutes les générations.
Et ce grand classique, qui a permis naguère de jeter un pont entre l'Orient et l'Occident, n'a rien perdu de sa force et peut encore éclairer notre modernité. Le trait de génie d'Okakura fut de choisir le thé comme symbole de la vie et de la culture en Asie : le thé comme art de vivre, art de penser, art d'être au monde. Il nous parle d'harmonie, de respect, de pureté, de sérénité. Au fond, l'idéal du thé est l'aboutissement même de cette conception zen : la grandeur réside dans les plus menus faits de la vie.
Qui cherche la perfection doit découvrir dans sa propre vie le reflet de sa lumière intérieure. Aussi la voie du thé est-elle bien plus qu'une cérémonie : une façon de vivre en creusant aux racines de l'être pour revenir à l'essentiel et découvrir la beauté au cœur de la vie.

Mon avis :

Pour la passionnée de culture asiatique que je suis, je ne pouvais pas passer à côté de ce livre, et vu qu'en ce moment j'ai décidé de m'investir d'avantage sur la voix du thé, le thé en général en fait, j'ai enfin décidé de sortir ce livre de ma PAL. Et ce fût une bonne chose ! Car déjà ce livre raconte une raison claire sur la mort de maître Rikyu, personnage que j'ai rencontré y'a peu dans le livre Le maître de thé de Yasushi Inoué, mais aussi parce que c'est une assez bonne introduction sur la cérémonie du thé japonaise, le zen, le taoïsme...

En fait grâce à ce livre, je comprends mieux, enfin d'une façon plus profonde, pourquoi par exemple dans Nuée d'oiseaux blancs Yasunari Kawabata donne un côté théâtrale à certaine scène autour du thé, que j'avais un petit peu critiquée à l'époque. J'ai découvert à la lecture de ce livre, qu'en fait cette cérémonie bien qu'intime, où les différences, les soucis... sont mis de côté, ressemble un peu à du théâtre, si je puis dire, puisqu'en effet le livre appuie et montre vraiment l'importance du décor, des gestes, des bruits, du protocole, de l'esprit qui domine cet art de vivre. Car c'est vraiment un art de vivre, cette voie du thé doit permettre à tout individu de trouver sa place dans le monde dans le respect de l'autre mais aussi de soi. C'est même pour bien faire, un esprit qu'il faudrait continuer à appliquer à l'extérieur du pavillon de thé. (Harmonie - Respect - Pureté - Sérénité)


En lisant ce livre j'ai aussi appris l'origine chinoise de cette cérémonie, l'importance de l'asymétrie dans la décoration et l'esprit, mais aussi découvert que cette voix du thé a touché beaucoup de domaine de la vie de tous les jours, que ça soit la construction, la poésie, la céramique, la calligraphie, l'habillement, les fleurs... D'ailleurs en ce qui concerne la fleur, l'art de l'Ikébana pour être précise, j'aurais vraiment aimé l'apprendre lors de mon CAP fleuriste y'a 10 ans, mais finalement ça ne s'est jamais fait. C'est triste. ^^

Bref, ce livre est vraiment une bonne introduction sur tout cette univers du thé, du tao... L'auteur nous interpelle beaucoup, et même si ce livre a été écrit en 1906, on s'aperçoit qu'il est toujours d'actualité, et surtout dans son message. Assurément un livre à lire. (Maintenant y'a plus qu'à croiser les doigts pour que j'assiste au moins une fois à cette cérémonie, et pourquoi pas l'apprendre.)

 

Extrait :

" Ce n'est qu'au sain du vide, affirme-t-il, que demeure l'essentiel. La réalité d'une chambre, par exemple, se découvre dans l'espace vide défini par les murs et le plafond, non dans les murs et le plafond eux-mêmes. L'utilité de la cruche réside dans son espace vide, capable de contenir l'eau, non dans sa forme ou sa matière. Le vide est tout-puissant parce qu'il embrasse le tout. Ce n'est qu'au sein de la vacuité que tout mouvement devient possible. Celui qui parviendrait à faire de lui-même un espace vide où autrui pourrait librement pénétrer serait maître de toutes les situations. Car le tout peux toujours dominer les parties."

Si cet avis vous plaît, vous pouvez toujours cliquer sur le pouce vert par ici. :)

28 janvier 2013

"Le fantôme de Baker Street" de Fabrice Bourland : Etrange, ces revenants...

"Le fantôme de Baker Street" de Fabrice Bourland

 

le fantôme de BS

Résumé :

Londres, 1932. Depuis que la municipalité a attribué à la maison du major Hipwood le n° 221 à Baker Street, le salon du premier étage semble hanté. S'agit-il d'un esprit, comme le prétendent certains ? Existe-t-il un lien entre ces manifestations et la série de crimes qui ensanglante Whitechapel et les beaux quartiers du West End ? Motivée par un funeste pressentiment, lady Conan Doyle, la veuve de l'écrivain, sollicite l'aide de deux détectives amateurs, Andrew Singleton et James Trelawney. Lors d'une séance de spiritisme organisée à Baker Street, ces derniers découvrent avec effarement l'identité du fantôme. Et quand ils comprennent que les meurtres à la une des journaux imitent ceux commis par Jack l'Eventreur, Dracula, Mr Hyde et Dorian Gray, nos jeunes enquêteurs sont entraînés dans une aventure qu'ils ne sont pas près d'oublier.

Mon avis :

Si je me souviens bien j’ai acheté ce livre sur une boutade de Taliesin, donc j’avoue qu’avant d’entamer ma lecture, je n’avais pas de grande idée sur ce qui m’attendait. Un énième roman policier semblable aux autres dans le fond et la forme ? Ou quelque chose de neuf ? La deuxième question est finalement ma réponse.

Ce livre m’a en effet surprise. Même si quelques ficelles sont pour le moins assez visibles, je dois dire que je ne m’attendais pas à cela. En fait j’avoue qu’au vu du résumé, je m’attendais plutôt à un genre de Psycho, le livre de Richard Montanari, où un tueur reproduit les meurtres de film célèbre. Eh ben non ! Je n’y étais pas du tout ! Ici c’est 100 fois mieux, car dans cette ambiance surannée et spirite, se côtoie au côté des fantômes et des cadavres, des personnages qui voient leurs certitudes voler en éclat. Ce qui au final en fait un récit très vivant et prenant.

Sincèrement, je ne peux que saluer l’audace de l’auteur, qui a eu l’idée de faire renaître sous sa plume, l’époque victorienne via ses faits divers ou ses chefs d’œuvres, par une œuvre dans l’ensemble assez bien maniée et riche en nouveauté, enfin pour moi. Que l’imagination collective fasse vivre les plus grands personnages de roman, ou qui ont réellement existé (comme Jack l’éventreur) c’était franchement bien trouvé.

Cela étant, je n’en ferais pas un coup de cœur pour autant, car j’ai malgré tout trouvé la fin trop rapide, même si au final et en ce qui me concerne c’était plutôt une bonne chose, car je frissonnais de peur. Je ne suis pas très courageuse j’avoue, j’ai d’ailleurs maudit ce pauvre Tal. sur 99 générations toute la soirée…, mais quand même la fin m'a parue trop rapide et facile. D’ailleurs tant que j'y suis, je tiens à souligner l’admirable sang-froid des personnages, notamment sur la fin. Personnellement y’a longtemps que je me serais carapatée dans l’autre sens…, même avec Sherlock Holmes à côté de moi.

En conclusion et malgré la fin c’est un bon livre à lire. Par contre j’ai vu que l’auteur a écrit d’autre livre avec nos deux jeunes détectives, du coup j’ai bien envie de les tenter, mais je dois dire que j’hésite à vouloir les lire quand même, car vu que j’ai bien apprécié celui-ci, j’ai peur d’être déçue par les autres. Qui peut me renseigner ?

Si l'avis vous plaît cliquez sur le petit pouce vert ici :) Merci.

11 décembre 2012

"Comment Jésus est devenu Dieu" de Frédéric Lenoir

"Comment Jésus est devenu Dieu" de Frédéric Lenoir

Comment jésus est devenu dieu

Résumé :

« Pour vous qui suis-je ? » Cette interrogation de Jésus à ses disciples n’a rien perdu de sa force. Les Evangiles laissent planer un doute sur l’identité de cet homme hors du commun : est-il un prophète ? le Messie attendu par les juifs ? le Fils de Dieu ?
De nos jours, le christianisme est pourtant la seule religion qui affirme que son fondateur est à la fois homme et Dieu. Comment les chrétiens des premiers siècles ont-ils progressivement été amenés à affirmer la divinité de Jésus alors que lui-même ne s’est jamais identifié à Dieu ?
Comment, à l’issue de débats passionnés, furent élaborés les dogmes de la Sainte Trinité et de l’Incarnation ?
Quels autres regards ont été rejetés comme « hérétiques » lors de ces virulentes joutes théologiques qui ont coûté la vie à certains ?
Quel a été le rôle du pouvoir politique dans l’élaboration du credo chrétien à partir du IVe siècle et de la conversion de l’empereur Constantin ?
Écrit comme un récit, cet ouvrage captivant permet de comprendre la naissance du christianisme ainsi que les fondements de la foi chrétienne et pose avec acuité la question centrale : qui est Jésus ?

Mon avis :

J’ai lu ce livre dans le cadre de mon challenge loufoque et aléatoire. Les deux propositions étaient que le livre est la tranche blanche (ou dos du livre blanc) et que l’auteur soit un auteur des îles.

Pour en venir plus au livre maintenant, je dois dire qu’il n’a pas toujours était agréable et facile à lire. J’y ai certes beaucoup appris, mais je me suis beaucoup perdue dans les divers courants, conciles, gouvernements… Honnêtement, je n’aurais jamais pensé que la naissance du Christianisme avait été si compliquée et étrange voire sanguinaire.

Par exemple j’ignorai que Jésus avait eu selon les évangiles des frères et sœurs (où demi-frères, demi-soeurs, ou cousins, cousines on ne sait pas trop) qui ne le soutiendront pas forcément d'ailleurs, et que son message avait été si ambiguë et parfois même assez éloigné de ce que l’on pense. En effet même s’il a fait montre de sagesse, il a parfois eu un message assez violent comme le rapporte LUC (12,51) « Pensez-vous que je sois apparu pour établir la paix sur terre ? Non, je vous le dis, mais bien la division ». Étonnant n’est-ce pas ? Et c’est d’ailleurs un point que l’auteur va développer, dans ce livre. Qui était Jésus, quel était son message ? Chose qui est sûr c’est qu’il n’était pas un hippie ou un peace and love. Certes il a parlé d’amour, mais il n’a pas hésité non plus, à avoir des propos et gestes virulents pour dénoncer certaines dérives religieuses, ou le manque de respect de certains marchands et autres, envers un certain monument ; le temple de Jérusalem. Pourtant il a toujours eu ces faits et gestes, au nom d’un Dieu qui voulait une véritable bonification intérieure et non une pseudo sainteté sans grand valeur, ce qui le fera plus ou moins passer pour un blasphémateur.

Il est vrai que je ne crois pas en Dieu, tout du moins pas à un personnage au pouvoir incommensurable pas plus que je n’adhère à son message d’amour et de pardon universel. J’ai beau être une bouddhiste athée, j’ai encore assez de jugeote pour voir où mènera le pardon universel (à la liberté de recommencer, au crime et à l’anarchie), et j’admets que je ne crois pas à l’amour universel, pour moi c’est utopique. Pourtant il y’a quelque mois, j’ai acheté la Bible par curiosité car j’ai vraiment envie de savoir ce qu’elle raconte, et bien grâce à ce livre je sais aujourd'hui que je ne devrai pas voir Jésus comme un homme peace and love bien au contraire ! Tout comme je sais aussi comment je devrai aborder les 4 évangiles. J’ai en effet découvert que sur les 4 évangiles, 3 sont synoptiques (Saint Matthieu, Saint Luc et Saint Marc) elles possèdent donc des ressemblances mais aussi quelques divergences, et la quatrième écrite par Saint Jean qui possède plus un message mystique, et montre davantage la divinité de Jésus.

Autre point du livre que j'ai particulièrement apprécié découvrir, même si cela a été justement très dur à suivre, c'est la naissance du christianisme et des divers courants qui en a résulté. Je suis restée assez étonnée de voir autant d'ordre religieux. Je n'en imaginais pas tant !
Ensuite et toujours dans le domaine de la religion, j'ai trouvé intéressant de découvrir les discussions qui se sont étalées à travers les siècles ; celles où "les sages" discutaient et débattaient des écritures, de la naissance divine de Jésus, de son essence, du verbe... Voir qu'il y'a eu autant de débat m'a énormément plu je dois dire ; puisque cela montre quand même, - et même si je considère le dogme chrétien dictatorial et arriéré -, que les chrétiens ne sont pas partis du principe que les divers textes religieux sont tombés tout droit du ciel pour finalement être au-dessus de tout soupçon, ce qui peut être considéré aujourd'hui comme une démarche "évolutive" on va dire. (Bon je suis peut-être un peu méchante de dire qu'elle est arriérée, car elle a malgré tout fait son aggiornamento avec le fameux Vatican II.)

Après autre point du livre qui m'a permis de découvrir une chose méconnue du christianisme, et qui n'est pas négligeable de savoir, se sont les persécutions qu'ils ont eu à subir tout au long de l'histoire, au début de leur histoire disons, car où en sommes-nous dans l'échelle de l'humanité pour arriver à situer le christianisme ? C'est en effet étonnant de voir comment ces gens-là, ont été pourchassés pendant des siècles au nom des Dieux païens et du polythéisme, ou encore au nom d'autres raisons plus politique.
Ça sera finalement l'empereur Constantin, qui pour unifier son empire, en fera la religion d'état, en faisant quand même attention aux traditions anciennes. Cela dit cette démarche de christianiser l'empire continuera au-delà de la mort de Constantin, et cela ne se fera pas du jour au lendemain et pas sans heurt non plus.

En résumé c’est un livre que je recommande pour toutes personnes curieuses sur la vie de Jésus, même s’il n’a pas toujours été facile à suivre.

(Extrait épilogue)

 « Dieu se manifeste non pas à travers un texte mais à travers une personne : Jésus. Et, par sa vie, ses paroles et sa présence toujours actuelle, cette personne exprime la parole divine. Le Christianisme est donc une religion de la personne et de la présence.

Religion de la personne, il se doit d’attacher plus d’importance aux personnes qu’à la Loi : c’est tout le sens du fameux  épisode de Jésus face à la femme adultère (Jean 8). On lui amène une femme prise en flagrant délit d’adultère qui, selon la loi juive doit être lapidée. Jésus lance alors à ses accusateurs cette parole magnifique : « Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre. » Bien que juif pratiquant, Jésus refuse d’appliquer la Loi à la lettre, car il considère d’abord la personne en face de lui. 

[…]

 Religion de la présence –présence du Christ dans le cœur des fidèles -, le christianisme a une dimension éminemment affective. Il est sensible, favorise l’expression émotionnelle, la communication. Religion de la personne et de la présence, le christianisme est par excellence la religion de l’amour. Ce qui explique qu’à travers  sa longue histoire, et malgré tous ses dévoiements liés à la recherche du pouvoir, il ait développé de nombreuses œuvres caritatives et donné naissance à une foule de d’ordres religieux dévoués aux personnes fragiles, handicapées, aux orphelins, aux malades, aux prisonniers, aux prostitués, à tous les parias de la société. Car il reconnaît en chaque être humain la personne du Christ. […]

L’amour est présenté dans le Nouveau Testament comme indispensable et même supérieur à la foi : « J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toutes la connaissance de Dieu, et toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas l’amour je ne suis rien. » affirme Paul

Dans toute sa profondeur, l’enseignement de Jésus conduit à affirmer que la foi et l’adoration explicite ne sont pas nécessaires pour l’esprit humain soit en liaison avec Dieu, pour qu’il soit mû par l’esprit qui « souffle où il veut » (Jean 3, 8). »

Ici une vidéo qui peut aider à comprendre ce livre, puisqu'elle a été construite autour de ce bouquin, entre autre.

 

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9 décembre 2012

"L'islamisme vrai visage de l'islam" de Hamid Zanaz

"L'islamisme vrai visage de l'islam" de Hamid Zanaz

l'islamisme vrai visage de l'islam

Résumé :

L'intégrisme islamique est parmi nous, insidieux d'abord puis affirmé, revendiquant ses droits jusqu'au moment où, assez fort, il impose sa loi et punit ceux qui tendent de se dérober à sa tyrannie, comme on le voit dans certaines banlieues avec le voilement forcé des filles et les agressions contre celles qui s'y refusent. État dans l'État, nourrissant les communautarismes, refusant de se plier aux lois de la République, il proclame que c'est à la République de s'adapter à l'islam. Hamid Zanaz, issu de famille musulmane, connaît l'islam et ses avatars pour avoir vécu en Algérie où il a enseigné la philosophie à l'Université. Sa maîtrise de la langue lui donne accès à des textes savants et des articles habituellement inaccessibles. Écrivain et penseur libre, il dévoile le double visage de l'islam, ses complicités et ses stratégies. À l'heure des printemps arabes, on lira ici avec profit les propos d'un étudiant en médecine égyptien prêt à se débarrasser des vestiges de la civilisation pharaonique et qui considère que l'histoire commence avec l'islam. On découvrira aussi Al Quassimi, cheikh "repenti" du Wahhabisme, devenu l'un de ses critiques les plus radicaux. L'auteur montre qu'islamisme et islam visent en réalité le même but : imposer la loi musulmane partout dans le monde, l'un ouvertement, l'autre masqué. Ce livre est un cri d'alarme lancé par un homme courageux : ouvrez les yeux au lieu de pratiquer la politique de l'autruche, ne faussez pas le débat par des indignations de pacotille. Apprenez d'abord à connaître le péril qui guette la démocratie, la liberté de conscience et celle des femmes, et sachez déjouer les pièges et les mensonges car, selon la taqîya, mentir pour le bien de la religion n'est pas un péché en islam. Derrière l'affirmation d'une prétendue supériorité de l'islam sur tout pacte social et républicain, se profile l'avant-garde du djihad. Il est grand temps de le savoir.

Mon avis :

« Bien malin celui qui prétend trouver une différence essentielle entre l’Islam est son « isme » ! L’intégrisme est d’ailleurs inscrit dans la nature de toute religion « révélée ». […] Les sources du fondamentalisme sont très ancrées dans sa religion. Mais dans le cas de l’Islam, il reste son fils légitime. »

« Est-il islamophobe celui qui appelle à la distinction claire et nette entre la terre et le ciel ? Celui qui déteste l’inégalité entre les hommes et les femmes ? Celui qui refuse de vivre sous le terrorisme théologique islamique, abhorre la lapidation des femmes adultères, l’amputation du voleur, la haine de l’autre, juif, chrétien, athée homosexuel… ? Le refus catégorique de ces habitudes est-il une haine contre les musulmans et la critique de l’intervention de la charia dans la vie intime des gens est-elle un dénigrement musulman ? la réponse est non, sauf si les musulmans se reconnaissent majoritairement dans cette idéologie barbare. »

Comme toute citoyenne normalement constituée qui a pour valeurs celles de la République, et des droits de l’homme mais aussi de la femme (oui quel culot !), je ne peux rester indifférente à la montée de l’intégrisme musulman en France, mais aussi dans le reste du monde, et qui menace nos démocraties mais aussi la raison.

Voilà pourquoi, quand je suis tombée sur ce livre sorti du politiquement correct mais en plus écrit par un "musulman", j’ai voulu à tout prix le lire, et même si je savais déjà que l’Islam n’est pas une religion d’amour et de tolérance, et que beaucoup des instances musulmanes à travers le monde manipulent l’opinion sur ce sujet (surtout le petit occidental qui est pathologiquement antiraciste), je suis quand même ravie par tous les arguments et les preuves que ce livres avancent et qui me faisaient parfois défaut, même si ça n’a pas été dans les grandes lignes une découverte. Comme je le dis toujours, j'ai vu trop de chose changer en mal pour ne pas être alertée sur ce sujet et ne pas comprendre.

Dans ce petit livre donc, l’auteur va dans un premier temps expliquer la "psychologie" de l'Islam, et ainsi démontrer que pour un musulman véritablement pratiquant, (généralement ceux qu'on appelle les modérés) la religion c'est la loi mais aussi l’état, que les trois sont indissociables. Et que par conséquent cette religion ne peut pas vivre avec la modernité, car vivre avec la démocratie c'est refuser la charia, le Coran lui même. Pour preuve, j'avance cette phrase que depuis 1920 les frères musulmans ont pour slogan :  « Le Coran est notre institution », et qui a été repris explicitement en France en 2003 par le président de l’Union des organisations islamiques de France (rien que le nom me fait grincer les dents !). Dans un second temps, il va montrer, critiquer, la manière dont le gouvernement français se couche devant cette religion.

- « L’école républicaine doit-elle éviter de choquer les sensibilités ou doit-elle soumettre l’islam au feu de la critique rationnelle ? Conforter les adeptes dans leurs convictions, leur endoctrinement, ou contribuer à la formation de leur esprit critique ? Et surtout jusqu’où peut aller la société occidentale dans son acceptation servile de la propagation d’un monde de vie anachronique, en contradiction totale avec l’esprit des Lumières et les principes élémentaires des Droits de l’homme et du citoyen ?

Einstein nous a mis en garde : « la folie c’est de faire encore et toujours la même chose en s’attendant à des résultats différents. » L’inconscience répétée de l’Occident à l’égard de l’islam le conduit à sa perte. »

- « Pour quelles raisons les manuels scolaires en France évitent-ils de remettre en cause les croyances dangereuses des parents musulmans persistent-ils à présenter l’islam comme une religion de paix et de justice, oubliant volontairement la condition inhumaine faite aux femmes, l’hostilité vis-à-vis des autres cultures, la dhimmitude (sous citoyenneté des non musulmans, les punitions corporelles barbares (amputation, lapidation), l’esclavagisme islamique… ? 

Aux jeux olympique de la lâcheté, l'Education nationale (ou se qu'il en reste), sera médaillée d'or en reculade.»

- « L’humanisme mal placé peut placer sur de fausses analyses et même son contraire. N’est-ce pas l’attitude de certaines gauchistes qui, jugeant que les musulmans ne sont pas mûrs pour la laïcité, pour la démocratie, encore moins pour le rationalisme et l’athéisme, les considèrent, sans l’avouer, comme des colonisés à perpétuité. Parallèlement, ils se félicitent que le christianisme, à leurs yeux archaïque et incompatible avec la vie d’aujourd’hui, soit évacué de la sphère publique. Je ne peux que leur donné raison, mais sur ce point, pourquoi ne poussent-il pas leur laïcité jusqu’au bout de leur analyse ? Seraient-ils laïques seulement vis-à-vis de la religion du Christ ? Et pourquoi cette attitude paternaliste face à l’islam ? Deux poids, eux mesures ! La religion serait mauvaise pour eux, mais bonne pour les musulmans ! Critiquer le christianisme est normal car c’est, pour eux, s’attaquer à l’irrationnel, à l’infâme même, et fait partie de la liberté d’expression. Mais pas question de toucher à l’islam ! Car ça serait s’attaquer non à l’irrationnel, mais à la culture islamique et aux musulmans ! Du même coup, on cesse d’être rationaliste pour devenir raciste. Manger du curé : oui ! Manger de l’imam : non ! […] si le Nobel récompensait la naïveté, l’islamo gauchisme serait un grand favori. »

En parallèle à cela ce que j'ai apprécié dans ce livre, c'est que l'auteur va dénoncer ces écrits qu'aucun musulman ne critique, alors qu'ils sont dans leurs textes fondateurs, et qui bien évidemment ne portent pas tous ce message d'amour et de paix comme on essaye de nous le faire croire. Le Djihad se trouve dans ces textes qui appartiennent à L’islam originel, ce qui implique qu'il n'est pas une création intégriste, contrairement à ce qu'on essaye de nous faire croire là aussi.

« Voilà un hadith du prophète à méditer : « Si tu es témoin d’un usage non-islamique, stoppe-le par la force. Si tu n’as pas le pouvoir de le faire cesser, condamne-le dans ton cœur. » Ce célèbre hadith est évoqué dans les prêches, enseigné à l’école, répété à la radio. En islam, la foi sans les œuvres, sans action militante n’a aucun sens, elle n’est pas valable. L’intégrisme, à mon avis, trouve son origine dans ces parages. Parce que l’intégrisme n’est rien d’autre que la certitude de posséder la vérité et de vouloir la corriger ceux qui ne l’ont pas.

Dès son origine, l’islam a appelé à la guerre sainte ; elle est non seulement juste mais licite, elle sanctifie et procure des récompenses dans l’au-delà. […] Et comme l’islam a vocation à se répandre sur toute la planète, le djihad est la meilleure voie. Il est évident que ce terme, employé dans le Coran et dans la tradition, l’est dans un sens plus guerrier que spirituel. »

Alors oui, il existe bien quelques versets qui prêchent la tolérance envers les juifs et les chrétiens, mais faut savoir que ces versets-là sont rendus caduques, par toutes les sourates dites abrogeantes, qui elles, prêchent la haine du juif, du chrétien…

« Les premiers versets du Coran qui invitent à la tolérance envers les autres religions, les gens du livre, chrétiens et juifs, ont été abrogés par d’autres versets clairs et nets appelant à la guerre sainte. […] De nombreux versets appellent au conflit avec ces mêmes croyants chrétiens et juifs. Quant aux païens et mécréants, l’islam est intransigeant avec eux : ils n’ont d’autres choix que la conversion, l’exil ou la mort. Voici les versets éloquents dans l’une des meilleures traductions de l’arabe.

« N’obéis pas aux infidèles ; et avec ceci (le Coran), lutte contre eux vigoureusement. » (25 : 52)

«Quant au verset 111 de la sourate Al Touba, il n’y va pas par quatre chemins : « Dieu a acheté des croyants pour leurs biens et leurs personnes, pour qu’il leur donne en retour le paradis, ils combattront dans le sentier de Dieu, ils tueront et seront tués… »

Toujours dans le Coran :

« Ordre est donné au prophète, de la part d’Allah, d’exhorter les musulmans au combat contre l’infidèle » (8 : 65)

« Ô prophète, mène le djihad contre les mécréants et les hypocrites et sois rude à leur égard, leur refuge sera l’enfer et quelle mauvaise destination. » (Sourate 66 verset 9)

 « L’islam doit prévaloir sur toutes les autres religions » (3 : 85)

« Lorsque les mois sacrés seront expirés, tuez les infidèles partout où vous les trouverez. Faites-les prisonniers ! Assiégez-les ! Placez-leur des embuscades ! S’ils font amende honorable, célèbrent l’office de la prière et payent la dîme, laissez-les poursuivre leur chemin ! Dieu est clément et miséricordieux. » (9 :5) »

« La guerre sainte est le plus beau des actes de dévotion, la meilleure des prières. C’est par cette voie que le prophète avait réussi à écraser les mécréants, disent les musulmans, enfin presque tous. Que d’éloges !  Voilà comment l’école enseigne le djihad dans tout le monde islamique. Se battre, se faire tuer au nom de l’islam fait partie du dogme même car, selon l’islam, il y’a deux types de territoires : territoires de paix ou dar al islam, pays islamisés, et territoires de guerre ou dar el harb, pays en voie d’islamisation. Un état de guerre permanent. »  Et le but ultime de cette guerre sainte, c’est de conquérir le monde entier et le soumettre à la loi unique, la seule loi valable et éternelle : la charia islamique. Selon, je le rappele les vœux d’Allah. « Combattez les infidèles jusqu’à leur soumission et que l’islam seul règne » (2 : 193)

(Je rappelle qu'aujourd’hui encore des milliers et des milliers de chrétiens, de juifs, de coptes… sont tués encore à travers le monde. Tout comme l’apostasie fait des victimes. Et où sont les voix sincères qui s’élèvent contre ça ? Nulle part.)

C’est dire à quel point l’islam ne peut vivre en paix avec la démocratie et les valeurs philosophiques qui ont fait notre temps, comme ils le disent eux même d'ailleurs. Ils sont au moins honnêtes sur ce point, on peut leur reconnaître ça !

Après un autre point dont va parler l'auteur, c'est la femme. Tenue dans l’ignorance, dominée par la force et emprisonnée dans une prison de tissus afin de ne pas réveiller les pensées lubriques de ces hommes faibles, la femme dans l’islam est presque rien ; et en citant les écrits saints mais aussi plusieurs cas l'auteur va le montrer. Avec par exemple la conférence des Nations Unies sur les femmes à Pékin en 1995, où les pays musulmans dans leur majorité, ont voulu remplacer le terme "égalité" par celui "d’équité" afin de pouvoir respecter la charia qui est inscrite dans toutes les constitutions des pays musulmans.

« Verset 34 de la sourates des femmes : Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celle-ci, et aussi des dépenses qu’ils font pour leurs biens. Les femmes vertueuses sont obéissantes [à leur maris] et protègent ce qui doit être protégé pendant l’absence  de leur époux, avec la protection d’Allah ; admonestez [les femmes] dont vous craignez l’infidélité ; reléguez-les dans les chambres à part et frappez-les. Mais ne leur cherchez plus querelle si elles vous obéissent. »

Mais malgré ça, j'ai apprécié découvrir quelques figures qui ont lutté pour elles, comme le ministre de la culture égyptienne Farouk Hosni qui a dit que : « Les cheveux des femmes sont beaux comme des fleurs et ne doivent pas être couverts, ni voilés devant les autres... ». Mais le pauvre monsieur...

Néanmoins le plus drôle là-dedans, c’est que ces crétins osent dire qu’ils ont appris à l’Europe la science, le savoir et aussi les droits de l’homme et bien sûr de la femme ! Oui vous ne rêvez pas, j'ai bien écrit les droits de la femme ! Discours du cheikh Gamal Shakir al-Nazzal en 2003 à la mosquée de Falouja, en Irak. Bon, ce n’est pas cité dans ce livre mais dans un autre dont j’ai pris connaissance, mais je ne résiste pas à l'envie, de vous faire partager un peu de ce discours très... drôle si je puis dire : "[...] je voudrais dire que ce fut l'état islamique qui fut le phare de la science pour toute l'humanité dans le domaine de l'ingénierie et du droit. L'époque de l'état islamique fut un âge d'or, à une époque où l'Europe vivait dans l'ignorance, comme des bêtes, sans que [ses peuples] connaissent le droit, les droits de l'homme ou les droits de la femme. En France on débattait [même] pour savoir si la femme était humaine. [...]" Tant de bêtise devrait être punie par la loi ! Et dire que des crétins de bien-pensant encouragent ce genre de mensonge, afin de détruire les racines de l'Europe... ça me donne juste des envies de meurtre.

Pour finir, autre point important du livre que je voudrais aborder car je le pense important, c’est le mensonge qu’autorise cette mentalité, cette religion, afin de mieux manipuler l’opinion. En effet, le mensonge est aussi encouragé dans cette religion, afin d'atteindre LE but. Normalement ils n’ont pas droit de mentir, mais pour apaiser les différents avec les mécréants ils ont le droit de s'en servir, cela s’appelle la taqîya (mensonge effectif) et le Kitman (mensonge par omission), et ces deux circonstances servent avant tout la cause de l’islam. 

Du coup avec ça, comment les croire ? Comment ne pas les prendre pour des fourbes ?

« Parler est un moyen pour atteindre ses objectifs. Si un but honorable peut être atteint à la fois par la vérité et par le mensonge, il est contraire à la volonté d’Allah que d’atteindre ce but grâce au mensonge et non à la vérité. Lorsqu’il est possible d’atteindre un tel but en mentant mais non en disant la vérité, il est alors permis de mentir si le but à atteindre est permis (c’est-à-dire lorsque le but de mentir est de mettre en échec quelqu’un qui vous empêche d’atteindre ce but), et il devient obligatoire de mentir si le but est obligatoire… Il est prudent, d’un point de vue religieux, en toutes circonstances d’utiliser des mots qui donnent une impression trompeuse… »

Bref. Ce bouquin pose clairement la problématique de l'islam, écoutons-le. Car ce n’est pas en appliquant la politique de l’autruche que l’on fera avancer les choses, bien au contraire ! N’oublions pas leurs discours haineux et le massacre toujours actuel, de nombreux juifs, chrétiens, coptes, athées… à travers le monde, ainsi que la destruction des églises, des temples bouddhistes... Et regardons aussi franchement comment ils essayent d’adapter nos démocraties à leur religion, et non de s’adapter à nos valeurs. Appelons un chat, un chat, le peur du passé ne doit en aucun cas nous faire fermer les yeux.

Je n’ai rien contre l’islam, mais je souhaite un islam laïque qui respectera l’homme et la femme, non un islam arriéré et haineux. Je souhaite un islam modéré, un vrai, celui où en premier ils seront libres de penser et non d'écouter la religion. Je n’appelle pas au racisme mais à la Raison. Comme le dit Wafa Sultan : « les gens ont le droit d’adorer leurs pierres, mais ils n’ont pas le droit de les jeter sur moi. »

Alors oui, on va me dire qu'il ne faut pas généraliser, je suis d'accord, mais je ne peux pas non plus ignorer la majorité sous prétexte qu'il y'a une minorité de bon, et je regrette sincèrement qu'il n'y ait pas en France et dans le monde plus de Messoud Bouras. Qui après s’être élevé contre cet islam intégriste, a dû vivre dans une semi-clandestinité après avoir reçu plusieurs menaces de mort !!! Voici un extrait de son livre Le cocu de la république, les musulmans m’ont tué : « L’islam prospère sur l’inculture et l’ignorance. Ses valeurs ne sont pas compatibles avec celle de la République. Lisez bien ce que dit le Coran sur les femmes, les infidèles, les apostats qui comme moi rejettent la religion. »

 Je m’attends aussi qu’on me traite de raciste à tout moment, mais si appeler un chat un chat c’est être raciste, alors oui je le suis, et je le revendique ! Même pour faire plaisir, je ne peux faire fi de tout le mal et de toute la haine qu’ils répandent. La sagesse et la raison ne me poussent pas dans la voie de l’intégrisme, mais plutôt sur celle de la liberté et de la lumière, où l’homme est capable de penser par lui-même et de vivre en homme responsable et libre. Sincèrement, dites-moi où est l’intérêt de vivre dans un monde où toutes les cultures auront été détruites ? Où le libre arbitre et la raison seraient réduites à néant ? Et où la joie, le bonheur et l’amour ne vaudraient rien et seraient gouvernés par la peur et la soumission ? Où est l’intérêt de vivre dans un monde inquisitorial ? Où est l'intérêt de vivre sous le joug d'un dieu totalitaire, stupide et méchant ? On va me dire que j'exagère, mais quand je regarde dans la rue, les faits divers, etc., je m'aperçois que non. D'ailleurs je ne crois pas que ça soit un hasard si Mein Kampf a retrouvé une deuxième jeunesse dans les pays musulmans.

Quoi qu'il en soit, je veux croire que Wafa Sultan, Hammid Zanaz… seront au même titre que Abdallah Al Quassimi les futurs philosophes qui feront avancer l’islam sur le chemin de la raison et de la liberté. J'espère qu'avec eux on arrivera à désacraliser l'islam. Et de mon côté je ne peux que encourager les gens à s'élever contre cette religion totalitaire, contre ces gens qui luttent contre la démocratie et les droits de l'homme et de la femme. Contre "ces frères musulmans" qui soutiennent les terroristes, la charia et j'en passe, et n'ont qu'un but faire appliquer la charia dans les démocraties et détruire dans tous les sens du terme tous ce qui a été fait avant.

Quelques extrais, en fait je suis à deux doigts de copier la totalité du livre :

« L’islam menace-t-il vraiment la laïcité française ? Evidemment. Et si je n’attends rien des politiques, en revanche je suis convaincu que les forces laïques ne se laisseront pas faire ni par les intégriste ni par les aventuriers qui pensent qu’à leur réélection. La société civile n’est pas morte, elle commence à réagir pour mettre fin au retour de la religion dans la sphère publique.

Mais critiquer la religion islamique ne risque-t-il pas de pousser les musulmans modérés dans les bras des extrémistes comme l’avancent certaines âmes sensibles ? Si les musulmans modérés étaient des intégristes masqués attendant la moindre occasion pour revenir aux sources, oui, mais seulement dans ce cas ! Eviter tout débat par peur d’offenser les musulmans conduit au contraire à satisfaire les exigences des islamistes et à légitimer leur idéologie. D’ailleurs la liberté d’expression ce n’est pas seulement le pouvoir de dire ce que l’on pense, c’est aussi de devoir supporter, voire d’être choqué par ce que dit l’autre.

Il serait instructif de traduire aux Occidentaux les médisances et les insulter dont ils font l’objet dans la presse, dans les prêches et les déclarations politiques… ! Le discours dominant dans le monde arabo-musulman est hostile à l’Occident et ses religions. Pourquoi ne parle-t-on pas d’Occidentophobie ? »

[…]

Sur la chaîne Aljazeera et devant des millions de téléspectateurs, un prédicateur saoudien déclarait, en conclusion à une série de conférence sur l’islam, données pendant plus de quatre mois en Europe : « Toute la civilisation occidentale ne vaut pas une seule poussière sous la chaussure de notre prophète Mohamed » »

***

« Pour satisfaire tous les bobos de France et de Navarre, faut-il fermer les yeux devant le blocage hebdomadaire de certaines rues lors de la prière du vendredi ? Faut-il laisser la seule Marine Le Pen défendre la laïcité et les lois de la république ? Faut-il se taire quand la République laïque finance illégalement la construction de mosquées en France et achètes des tapis de prières pour les distribuer aux populations afghanes ? Se taire encore quand les femmes de l’armée française sont obligées de porter le voile, alors que le discours officiel de la République est d’aller en Afghanistan pour libérer les femmes de ce voile. Faut-il répéter bêtement, hypocritement et lâchement que l’islamisme n‘a rien à voir avec l’islam ? Ou encore psalmodier la phrase la plus débile, la plus lâche, jamais prononcée dans le pays de la Boétie : « Nous aussi, nous avons nos intégristes ! » Et quand on est prof faut-il rester sans réaction devant le refus de certains élèves musulmans à étudier la Shoah ? »

***

« C’est ainsi que le célèbre « droit à la différence » se pervertit petit à petit pour se muer en « différence de droits » quand les circonstances deviennent favorables. Avec l’islam, la collision entre le moi ethnique et le surmoi républicain est inévitable. Entre l’islam et la République, ce n’est pas d’un match amical qu’il s’agit, mais d’un conflit ontologique. Et celui-ci s’engage aussitôt qu’un croyant juge la démocratie incompatible avec sa culture islamique ! 

Tout est lié en islam. Tout tourne autour du dogme de la vénération d’Allah. La religion encadre toute l’existence. […] »

***

« L’islamisme n’est pas le résultat de la pauvreté, en un mot, ses racines profondes ne sont pas socio-économiques, même si beaucoup de spécialistes optimistes nous assurent que l’intégrisme n’existe pas et qu’il n’y a que des problèmes de société. Du même coup, il est vite réduit à des causes périphériques telles que la misère, l’humiliation, la frustration et autres trouvailles…

D’autres justificateurs trouvent un lien entre ce fléau et la naissance de l’Etat d’Israël ! Ils oublient que « les frères musulmans », le « fondamentaliste canal historique », première association islamiste, mère légitime de tous les groupuscules islamistes d’aujourd’hui, à été fondé 20 ans avant la naissance de l’Etat Hébreux ! Même si tout allait bien dans ce monde arabo-islamique, l’intégrisme existerait quand même, parce qu’il est généré par une illusion et non par un quelconque désespoir. Il n’est pas une simple déviation de la religion de Mahomet, comme aime le répéter la majorité des commentateurs, il en est le cœur. […] Être intégriste, c’est aller tout au bout de sa foi. »

***

« « Sachez que nous avons pu pénétrer et nous établir sur vos terres, es mêmes terres sur lesquelles Charles Martel et ses troupes nous avaient défiés, pays de l’orgueil et de l’arrogance, peuple du vin et du porc, du libertinage et de la nudité, vous qui refusez la foi et la pudeur… » Message de Mosvar Barayev à Jean-Pierre Raffarin et plusieurs ambassades de France en 2004 » »

***

« Jeanine Bougrab secrétaire d’état à la jeunesse, ancienne présidente de la HALDE et fille de harkis, a déclaré, samedi 3 décembre 2011, « ne pas connaître d’islamisme modéré » ajoutant : « Il n’y a pas de charia light. Le droit fondé sur la charia est nécessairement une restriction des droits et libertés, notamment de la liberté de conscience. »Peut-être allait-elle trop loin, acr il semble qu’elle ait été désavouée par le gouvernement qui ne veut pas prêter le flanc aux bien-pensants et antiracistes professionnels. »

***

« Dans son livre en arabe, de La division de la terre selon le fikk islamique, un membre du Conseil européen de la fatwa et de la recherche, situé à Dublin, Abdallah B. écrivait dans le chapitre consacré au Djihad : « Faites le djihad contre les mécréants par votre parole, vos personnes, vos biens, et vos mains. » ne voilà-t-il pas un bon conseil d’intégration adressé aux jeunes d’origines musulmane d’Europe ! »

 ***

" Se taire, c’est non seulement donner raison aux intégristes et à leurs supporters européens, mais c’est encourager aussi tous ceux qui, au nom d’une pathologie personnelle, veulent organiser le monde « aussi pour autrui », pour plagier la belle expression de Michel Onfray. "


***

"Dire que l'intégrisme est appelé à disparaître avec le progrès de l'instruction, que l'islam n'a pas encore opéré la révolution de la laïcité et que la solution réside dans le progrès social, économique et culturel est donc un non-sens. Regardez les pays du Golf, les islamique d'Europe et d'Amérique ! Sont-ils pauvres et ignorants ?"

Deux petites citations de ma dernière lecture sur Diderot, je trouve qu'elles ont leur place ici.

« [...] Il est mille fois plus facile, j’en suis persuadé, pour un peuple éclairé de retourner à la barbarie, que pour un peuple barbare d’avancer d’un seul pas vers la civilisation. »

« Le premier pas vers la philosophie, c’est l’incrédulité. »

17 février 2012

"La liste de mes envies" de Grégoire Delacourt

"La liste de mes envies" de Grégoire Delacourt

la liste de


Résumé :

Jocelyne, dite Jo, rêvait d’être styliste à Paris. Elle est mercière à Arras. Elle aime les jolies silhouettes mais n’a pas tout à fait la taille mannequin. Elle aime les livres et écrit un blog de dentellières. Sa mère lui manque et toutes les six minutes son père, malade, oublie sa vie. Elle attendait le prince charmant et c’est Jocelyn, dit Jo, qui s’est présenté. Ils ont eu deux enfants, perdu un ange, et ce deuil a déréglé les choses entre eux. Jo (le mari) est devenu cruel et Jo (l’épouse) a courbé l’échine. Elle est restée. Son amour et sa patience ont eu raison de la méchanceté. Jusqu’au jour où, grâce aux voisines, les jolies jumelles de Coiff’Esthétique, 18.547.301€ lui tombent dessus. Ce jour-là, elle gagne beaucoup. Peut-être.

Mon avis :

Bien que ce livre, ne soit pas un coup de coeur, comme chez d'autre personne, je dois quand même dire que le plaisir de la lecture a été là, et en très grand.

Fini, presque à l'instant où j'écris cet avis, ce roman ne comporte aucun défaut. Il se lit vite, les chapitres sont courts, et l'histoire écrite sans fioriture est prenante jusqu'au dernier point, par son contenu, doux, simple, amère, et authentique. Enfin, quand je dis authentique, je ne parle pas de la situation en elle même, à savoir le gain de plus de dix-huit millions d'euro à l'euromillion, non, je parle plutôt de l'authenticité des sentiments présents ici, c'est à dire les doutes, les peurs, les joies, les peines... de tous ces personnages que l'auteur décrit si bien et si vite.  

Cela dit, parce que plus développé et parce que c'est son histoire, le personnage qui m'a le plus touché, reste quand même Jocelyne.

Jocelyne, petite bonne femme, toute simple, sans grande ambition particulière qui tient un blog sur la couture. Jocelyne, petit bout de femme à qui la richesse et le poison qui va avec, lui tombe dessus sans crier gare. Jocelyne, petite fille qui réinvente une vie à son père malade, toutes les six minutes. Jocelyne tout simplement, qui ne veut rien changer à sa vie, pour ne rien changer à son bonheur, pour éviter ainsi de connaître le toc, les faux sentiments que la richesse apporte ou permet de découvrir... Jocelyne le personnage magique et délicat de ce roman.

Afin de ne pas gâcher la découverte, je ne vous dirais pas ce qui se passe ici. Mais, avant de conclure, je voudrais quand même parler de la fin de ce bouquin, et en particulier de la dernière phrase avant les commentaires du blog, qui est : "Je suis aimée. Mais je n'aime plus." Pour moi c'est LA phrase de ce roman, LA phrase qui révèle toute l'ampleur, la profondeur du livre. La phrase toute simple, mais pourtant pleine de sens...

En résumé, je dirais seulement que c'est un livre à lire, et si je n'en ai pas fait un coup de coeur c'est juste parce que malgré tout, je n'ai pas toujours bien compris les craintes de Jocelyne.

Merci aux éditions JC Lattès et à Livraddict pour cette belle découverte, et bravo encore à l'auteur.

 

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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
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