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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
decouverte
5 février 2013

"La dame en blanc" de Wilkie Collins : Non ce n'est pas un fantôme

"La dame en blanc" de Wilkie Collins

 

la dame en blanc

Résumé :

Dans la fournaise de l été, en ce milieu du XIXe siècle, William Hartright, jeune professeur de dessin émérite, s apprête à quitter Londres pour enseigner l aquarelle à deux jeunes filles de l aristocratie, dans le Cumberland.
Il laisse derrière lui la vie trépidante de la ville et ses étranges incidents, comme cette rencontre en pleine nuit avec une jeune femme terrorisée, toute de blanc vêtue, semblant fuir un invisible danger...
Mais la campagne anglaise, malgré ses charmes bucoliques, n apaise pas le jeune William autant qu il le souhaiterait. La demeure de Limmeridge recèle en effet de bien lourds secrets, et lorsque resurgit la mystérieuse dame en blanc, il est bien difficile d affirmer qu il ne s agit pas d un présage funeste...

Mon avis :

(Désolée avis ultra mal fait car je suis un peu à la bourre et que je n’ai pas trop le temps en ce moment.)

Sans la lecture commune de Stellade je n’aurais jamais connu cet auteur classique anglais, et cela aurait été dommage. Ce livre est juste un coup de cœur ! Il réunit tous les ingrédients pour être un bon bouquin. Une ambiance malsaine, fausse, des personnages rusés, manipulateurs, des grands espaces, et une intrigue bien dosée et riche en imagination - et ceci même si quelques points sont assez visibles. Cependant un point à éclaircir, ne vous attendez pas (comme moi) à une histoire de fantôme, car ce n’est absolument pas le cas, et c'est sans doute tant mieux car je n’aurais pas dormi. ^^

Niveau personnage maintenant, ce que j’ai trouvé génial c’est que sans pour autant s’appesantir en longue description, l’auteur est vraiment arrivé à nous les rendre vivant, palpables... et d’ailleurs plus par leur caractère, les péripéties, leurs esprits, que par le physique où je n’ai pas trouvé qu’il s’attardait spécialement.

Quoi qu’il en soit je ne sais pas vous, mais en ce qui me concerne, j’ai vraiment vibré avec nos deux héroïnes, et je n’étais pas plus rassurée que ces dernières au final. L'ambiance était trop machiavélique pour ne pas en ressentir la tension de Laura et Mariane.

Ensuite pour l’ambiance, là aussi j’ai été conquise. Déjà le langage est un peu désuet, et les mœurs le sont carrément, ce qui me plaît à la base déjà énormément. Mais ces grands espaces anglais, ce charme de la campagne anglaise, ces rues de Londres en brique avec des fiacres, m’ont tout autant charmée. Je suis vraiment partie au XIX ème siècle, c'était presque magique.

En résumé c’est un livre que je conseille, il se lit vite et bien. Pour ma part j’en tenterai sûrement d’autre de cet auteur.

Ha oui encore un point, le nom du personnage du résumé est faux. Dans mon bouquin le monsieur s’appelle Walter et non William. Bon ce n'est que broutille et ça n’enlève rien au cachet du livre, cela dit un résumé qui se plante je trouve cela un peu moyen.

Autres articles sur cette LC : Stellade, Vepug, Faurelix, Anassete, Gentiane. 

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19 janvier 2013

"Le maître du thé" de Inoué Yasushi

"Le maître du thé" de Inoué Yasushi

la maître du thé

Résumé :

« Monsieur Rikyu a assisté à la mort de beaucoup de samouraïs... Combien d'entre eux ont dégusté le thé préparé par Monsieur Rikyu avant d'aller trouver la mort sur le champ de bataille ? Quand on a assisté à la mort de tant de guerriers, on ne peut pas se permettre de mourir dans son lit ! »Non, Monsieur Rikyu (1522-1591), Grand Maître de thé issu du bouddhisme zen, n'est pas mort dans son lit ! Il s'est fait hara-kiri à l'âge de 69 ans. Pourquoi s'est-il donné la mort ? Un vieux moine, son disciple, tente d'élucider le mystère de ce suicide.Ce livre-enquête nous projette dans le Japon de la fin du xvie et du début du xviie siècle. A cette époque, la cérémonie du thé était un acte grave, un rituel qui témoignait d'un engagement redoutable, empreint d'exigences éthiques et politiques, prétexte parfois à des négociations secrètes.Le Maître de thé est donc tout naturellement un roman d'initiation, de méditation, lyrique et sensuel à la fois. A travers la figure historique de Rikyu, Yasushi Inoué (1907-1991) dresse le portrait d'une génération hantée par la mort. Etrange de penser qu'il a écrit là son dernier récit et sans doute son chef-d'oeuvre, publié en 1991, l'année même de sa disparition !

Top chrono :

J'ai beaucoup apprécié l'effet du temps qui passe, mais pour le reste j'avoue que je n'ai pas trouvé cela fameux. Peut-être un brin trop lent, ou pas assez intéressant, sans doute les deux... Pourtant je suis passionnée de ces cultures d'extrême-orient et de thé, j'ai aussi un caractère très calme, mais là non je n'ai pas pu. Peut-être aussi parce que je ne connais pas l'histoire du Japon et que ce livre y fait souvent référence.

Enfin je pense que c'est un tout qui fait que je n'ai pas adhéré à l'histoire si admirablement contée.

13 octobre 2012

Le roman de la Pologne ou la belle histoire de la Pologne

"Le roman de la Pologne" de Beata de Robien

pologne

Résumé :

Le Roman de la Pologne n'est pas l'histoire romancée de la Pologne. C'est l'histoire de la Pologne qui est un véritable roman. La Pologne est une terre de passions. Entre Orient et Occident, elle semble avoir puisé sa force de sa position géopolitique fragile. Tantôt glorieuse, indépendante, tantôt soumise, déchirée ou annexée, elle a appris à dompter ses faiblesses pour affronter les aléas de l'Histoire. Le Roman de La Pologne nous invite à découvrir ou redécouvrir ce pays, au fil de ses transformations politiques, sociales et culturelles. Il nous conduit surtout à saisir l'âme polonaise, dans ce qu'elle peut avoir de plus poétique et indomptable. Sur les bords de la Vistule, plusieurs personnages nous serviront de guide : les rois Piast et Jagellon, Sigismund Auguste, Chopin, mais aussi Marie Leszczynska, reine de France, Madame Hanska, dont Balzac fut follement amoureux ou Marie Walewska à qui Napoléon a bien failli offrir la Pologne. Car la terre polonaise entretient avec la France une intimité profonde. Jamais une guerre ne vint entacher l'entente de ces deux pays, unis plusieurs fois à travers l'histoire, souvent par les liens du cœur. Les femmes tiennent une large place dans ce roman. Artistes, amantes ou souveraines, elles portent en elles l'essence de leur terre natale, subtil mélange de romantisme et d'ardeur impétueuse. Véritable fresque de couleurs et d'émotions, cet ouvrage nous plonge au cœur d'un pays attachant. Étonnamment proche.

Mon avis :

J’ai fini ce livre il y a plus d’un mois et même si le début a été assez laborieux, pour cause de nom inconnu ou quasiment, j’avoue que finalement j’ai grandement apprécié cette lecture.

L’histoire de la Pologne est finalement tout aussi passionnante que celle d’autres pays et tout aussi surprenante. En fait, je ne l’imaginais pas du tout comme ça. Sincèrement je la voyais assez sauvage voire barbare, et finalement non. A l’heure où la France se bat pour une couronne, ou pour une religion… en Pologne il fait dans l’ensemble bon y vivre pour beaucoup de peuple. Sans compter que la Pologne est en avance sur son temps. Alors qu’à l’étranger nous avons des monarchies absolues, là-bas ils ont une monarchie républicaine, en effet en Pologne le roi est élu, la couronne n’est pas héréditaire. Autre chose où la Pologne a été assez en avance c’est sur le commerce, la justice du peuple ou encore la religion. Bien que la Pologne soit catholique, elle n’a jamais eu de difficulté à vivre avec les juifs ou encore les protestants, même si pour gouverner il faut être automatiquement catholique et aimer la fête !

Ce livre m’a beaucoup appris sur la Pologne mais finalement aussi sur l’Europe entière. J’avoue que j’ignorai qu’Henri III avait été roi de Pologne avant d’être roi France, par contre un roi de Pologne peu heureux et plutôt voleur. Il s’est enfuit de Pologne en pleine nuit avec tous les joyaux de la Pologne à la mort de son frère le roi Charles IX.

Tout comme j’ignorais cette grande bataille en 1683 contre l’empire Ottoman de Mohammed IV. Qui voulait faire de l’Europe chrétienne une Europe musulmane, le Vatican les écuries du Sultan. Ce fut une grande bataille assez décisive sur l’avenir de l’Europe ; allez savoir ce que serez l’Europe aujourd’hui sans Jan Sobieski III qui a été le seule roi d’Europe à envoyer son armée à Vienne pour repousser les troupes de Mohammed IV et de son vizir Kara Mustafa pacha. D’ailleurs il y a eu un échange entre le vizir et le roi de Pologne que je suis obligée de vous faire part tellement j’ai apprécié la répartie du roi de Pologne.

Page 183 – 184: « Tandis que la garnison de Vienne prolonge une résistance héroïque, le roi polonais marche sur la capital assiégée. Arrogant, Kara Mustafa lui envoie une pinte remplie de graines de pavot, accompagnée de ce commentaire.

 « Mon armée contient autant de soldats qu’il y a de graine dans cette mesure. »

  Le roi de Pologne lui dépêche une pinte de poivre avec ce message :

 « Cette pinte contient peut-être moins de graine de poivre que la vôtre de pavot, mais essayer de les avaler ! » »

Un héros quoi !

Pourtant, cet exploit des polonais n’empêchera pas La Prusse, La Russie et l’Autriche de séparer la Pologne en trois parts à partir 1772 pour la rayer de la carte en 1795. Et c’est d’ailleurs à partir de cette date, que la culture polonaise a failli disparaitre au même titre que son pays, si les polonais n’avait pas été un peuple fier. Ils ont, pour lutter contre l'extinction de leur racine, continué à apprendre clandestinement leur langue, leur coutume… au mépris du danger et des sanctions. D’ailleurs à partir de là, on a deux ou trois fois le sourire aux lèvres en lisant certains passages ; j’ai particulièrement apprécié le moment où on apprend que les habitants de Varsovie s’habillaient tous en noir pour porter le deuil de leur nation, alors qu’ils avaient, dans le même moment, enlevé des vitrines des magasins et de la rue toutes couleurs à l’exception du noir et du blanc. Cette résistance aux couleurs du deuil ne fera curieusement pas rire le Tsar de Russie qui décidera de rajouter de la couleur dans les rues, qui elles disparaîtront la nuit venue. Néanmoins, tout cela ne permettra pas à la Pologne de retrouver son identité avant la chute du communisme en 1990.

Autre point intéressant du livre c’est que l’auteur a développé dans des chapitres, la vie de grand nom polonais, Chopin, Marie Curie, karol Wojtyla dit Jean Paul II, et il est amusant de voir comment la petite histoire de ces gens-là a parfois rejoint la grande histoire, et c’est particulièrement vrai pour Jean-Paul II et le communisme.

Y aurait encore beaucoup à dire ce bouquin, mais ça ferait vraiment trop long, du coup je vous laisse découvrir cette Pologne par vous-même si jamais un jour l’envie vous prend. J’avoue que dans mon cas c’est surtout mon nom de famille qui m’a donné l’envie d’en apprendre plus, même si je suis une 100% française. ^^

 

17 février 2012

"La liste de mes envies" de Grégoire Delacourt

"La liste de mes envies" de Grégoire Delacourt

la liste de


Résumé :

Jocelyne, dite Jo, rêvait d’être styliste à Paris. Elle est mercière à Arras. Elle aime les jolies silhouettes mais n’a pas tout à fait la taille mannequin. Elle aime les livres et écrit un blog de dentellières. Sa mère lui manque et toutes les six minutes son père, malade, oublie sa vie. Elle attendait le prince charmant et c’est Jocelyn, dit Jo, qui s’est présenté. Ils ont eu deux enfants, perdu un ange, et ce deuil a déréglé les choses entre eux. Jo (le mari) est devenu cruel et Jo (l’épouse) a courbé l’échine. Elle est restée. Son amour et sa patience ont eu raison de la méchanceté. Jusqu’au jour où, grâce aux voisines, les jolies jumelles de Coiff’Esthétique, 18.547.301€ lui tombent dessus. Ce jour-là, elle gagne beaucoup. Peut-être.

Mon avis :

Bien que ce livre, ne soit pas un coup de coeur, comme chez d'autre personne, je dois quand même dire que le plaisir de la lecture a été là, et en très grand.

Fini, presque à l'instant où j'écris cet avis, ce roman ne comporte aucun défaut. Il se lit vite, les chapitres sont courts, et l'histoire écrite sans fioriture est prenante jusqu'au dernier point, par son contenu, doux, simple, amère, et authentique. Enfin, quand je dis authentique, je ne parle pas de la situation en elle même, à savoir le gain de plus de dix-huit millions d'euro à l'euromillion, non, je parle plutôt de l'authenticité des sentiments présents ici, c'est à dire les doutes, les peurs, les joies, les peines... de tous ces personnages que l'auteur décrit si bien et si vite.  

Cela dit, parce que plus développé et parce que c'est son histoire, le personnage qui m'a le plus touché, reste quand même Jocelyne.

Jocelyne, petite bonne femme, toute simple, sans grande ambition particulière qui tient un blog sur la couture. Jocelyne, petit bout de femme à qui la richesse et le poison qui va avec, lui tombe dessus sans crier gare. Jocelyne, petite fille qui réinvente une vie à son père malade, toutes les six minutes. Jocelyne tout simplement, qui ne veut rien changer à sa vie, pour ne rien changer à son bonheur, pour éviter ainsi de connaître le toc, les faux sentiments que la richesse apporte ou permet de découvrir... Jocelyne le personnage magique et délicat de ce roman.

Afin de ne pas gâcher la découverte, je ne vous dirais pas ce qui se passe ici. Mais, avant de conclure, je voudrais quand même parler de la fin de ce bouquin, et en particulier de la dernière phrase avant les commentaires du blog, qui est : "Je suis aimée. Mais je n'aime plus." Pour moi c'est LA phrase de ce roman, LA phrase qui révèle toute l'ampleur, la profondeur du livre. La phrase toute simple, mais pourtant pleine de sens...

En résumé, je dirais seulement que c'est un livre à lire, et si je n'en ai pas fait un coup de coeur c'est juste parce que malgré tout, je n'ai pas toujours bien compris les craintes de Jocelyne.

Merci aux éditions JC Lattès et à Livraddict pour cette belle découverte, et bravo encore à l'auteur.

 

18 décembre 2011

"Le monde de Sophie" de Jostein Gaarder

"Le monde de Sophie" de Jostein Gaarder

le monde de sophies

Résumé :

" Qu'est-ce qu'il y a de plus important dans la vie ? Tous les hommes ont évidemment besoin de nourriture. Et aussi d'amour et de tendresse. Mais il y a autre chose dont nous avons tous besoin : c'est de savoir qui nous sommes et pourquoi nous vivons. "

Mon avis :

Moi qui n'ai pas de grande connaissance en philosophie, à part celle que j'ai glané à droite à gauche, j'ai apprécié cette lecture, qui retrace la philosophie de sa création à aujourd'hui. Je dois avouer que ce n'était pas gagné, et pour deux raisons. Tout d'abord parce que j'avais un peu peur que l'auteur essaye à tout prix d'imposer sa vision des choses, -comme c'est souvent le cas dans ce genre de livre, eh bien non, ouf !- et ensuite ayant déjà fait ma petite crise existentielle, j'avais vraiment peur de m'ennuyer avec ces questions certes intéressantes, mais qui resteront malgré tout sans réponse, et auxquelles pour certaines j'ai déjà trouvé les réponses qui me conviennent très bien, -du moins pour l'heure.

Contrairement aux apparences ce livre est plutôt agréable à lire, même si sur la fin ça commence à faire un peu long, et que Sophie peut souvent se montrer exaspérante avec ses "Continue" à répétition, ainsi que ses interventions pas toujours justifiées, c'est avec plaisir que j'ai découvert le monde de la philosophie, ses philosophes et ses idées, pas toujours bonne cependant. pour être franche y'en a que j'ai trouvé d'ailleurs carrément crétin sur certain point, pour Descartes et les animaux je savais déjà, mais Berkeley était dans son genre pas mal, Aristot avec les femmes aussi, et je ne parle bien sûr pas des théories fumeuses de Freud, qui a droit à un chapitre ici. (Oui oui vous ne rêvez pas, lui et sa connerie je n'peux pas. La psychanalyse vaut que dalle, et niveau on se cherche des excuses bidons ça se pose là.) Bref, comme vous le constatez on a droit à un sacré tour d'horizon.

Par contre une chose que je n'ai vraiment pas apprécié, c'est quand Alberto, critique et se montre sceptique sur les voyants et autres phénomènes dans ce genre. Pour un philosophe (c'est ainsi qu'il se présente) j'ai trouvé qu'il avait à ce niveau pas mal l'esprit fermé. Pour ma part je crois qu'il y'a beaucoup à apprendre et découvrir grâce à ces gens là, je parle des bons bien sûr parce que des charlatans y'en a beaucoup. Dommage d'ailleurs que ce monsieur n'existe pas, parce que je lui en aurais présenté deux ou trois et véridique il y aurait cru sur le champs. (Et oui j'y crois, mais parce que je suis tombée sur des bons. :P)

Sinon quelques petits points avant de finir. Tout d'abord, j'ai parfois un peu décroché sur certains passages, qui sont long et pas franchement intéressant en ce qui me concerne. Les passages sur la physique m'ont... arrrrrgh tués. (Là c'est mon fantôme qui écrit cet avis.) Ensuite, malgré les rappels dans l'histoire, il est compliqué de tout retenir, même pendant la lecture du coup parfois j'ai fait quelque retour en arrière. Sinon, encore ensuite, l'histoire du père de Hilde n'est pas vraiment intéressante, certes il fallait bien un fil conducteur pour présenter le roman, mais je ne sais pas, ça ne m'a pas convaincu et j'ai trouvé ça parfois un peu loooooooong, surtout qu'on devine assez vite que dans l'histoire les personnages principaux sont un roman dans le roman, donc là à mon niveau pas de surprise.

En résumé un livre à lire pour tous les p'tits curieux de la philosophie. :)

D'autres avis de cette LC : Jostein, Ayma, Pomm, Ô pâle étoile, d'autres avis plus tard.

 

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14 décembre 2011

Je ne m'attendais pas à ça

"La cloche de détresse" de Sylvia Plath

la cloche de détresse

Résumé :

La narratrice, Esther Greenwood, dix-neuf ans, est l'une des lauréates d'un concours de poésie organisé par un magazine de mode. À ce titre, elle va passer, avec les autres lauréates, une partie de l'été à New York, au moment de l'exécution du couple Rosenberg (fait réel parallèle : Sylvia Plath a été lauréate d'un tel concours, pour le magazine américain Mademoiselle, cette même année, en 1953). Esther se lie d'amitié avec Doreen, une fille délurée et, même si elle la méprise d'un certain point de vue, elle tente de lui ressembler en toutes choses, essayant notamment de perdre sa virginité à chaque fois qu'elle en a l'occasion, ces tentatives devenant pour elle une véritable obsession malsaine. De réceptions en soirées futiles, elle mène un genre de vie mondaine auquel elle n'est pas habituée.

Mon avis :

Le résumé étant choc et sonnant réaliste, sans compter qu'à une époque ça aurait pu être un point qui me touchait personnellement si j'avais été née dans les années 50 (merci doc de m'avoir prévenu), cette lecture me tentée énormément, mais finalement ça n'a pas été le coup coeur attendu, même si dans l'ensemble elle ne m'a pas déçue.

On ne peut pas dire que j'ai été entièrement déçue par ce livre, mais vu que je m'étais fait une idée du livre un peu carcérale et pénible, -comme ça a souvent été le cas dans cette branche de la "médecine" -, j'ai finalement été déçue de ne pas y trouver cela. Pas que je sois un brin sadique, mais j'aime bien quand ça sonne vrai, et là je m'attendais vraiment à la réalité des années 50, qu'hélas je n'ai pas vraiment trouvé. Mais bon je n'oublie pas que Esther a eu la chance de tomber sur une dame qui l'aide, et qui débourse pas mal d'argent pour que cette jeune fille ait un peu plus d'humanité dans on malheur, et que sans ça elle aurait fini dans un endroit bien pire, un endroit comme je l'imaginais.

Autre point un peu décevant, l'écriture. Elle ne m'a pas enchantée des masses, je dois dire. J'ai trouvé ça parfois un peu brouillon et décousu, et j'avoue que j'ai eu du mal à suivre sur certains passages.

Sinon en ce qui concerne l'histoire j'ai beaucoup plus accroché à la moitié du livre, quand Esther commence sa véritable et lente descente au enfer. Sa vie à New-York, bien que utile pour comprendre sa glissade, car elle y expose ses peurs, ses doutes..., ne m'a pas beaucoup plu et j'ai parfois trouvé certaines scènes sans grand intérêts. Cela dit le côté "mal dans sa peau" est plutôt bien rendu, mais comme l'auteure elle même devait se trouver dans cet état là, ça n'a finalement rien d'étonnant.

Avant de finir, un point particulièrement agaçant de mon livre, c'est le gros défaut d'impression de l'édition. C'est vraiment vraiment très mal imprimé, au point que parfois je voyais à peine les phrases ! La misère pour lire. Un autre point encore, mais positif cette fois-ci, ce livre m'a rappelé la charmante règle oubliée des verbes pronominaux qui se conjuguent avec l'auxillaire être, ce livre en manque tellement pas que j'ai fini par me demander pourquoi il n'y avait pas d'accord là où j'en aurais mis, et j'ai trouvé. Y'a pas à dire la langue française est trèèèèèèèèèèès compliquée.

En résumé c'est un livre plutôt agréable à lire, même si pour moi il ne reflète pas vraiment le milieu psychiatrique des années 50, il représente quand même assez bien la société de cette époque. En tout cas je ne regrette pas d'avoir lu l'ultime et unique roman de cette auteure avant son suicide.

26 octobre 2011

"Côté face" de Anne Denier

"Côté face" de Anne Denier

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Résumé :

J'étais en retard et si ce n'avait pas été le cas jamais je n'aurais pris ce tram et jamais je ne l'aurais rencontré. Lui. Celui qui allait détruire ma vie en réveillant une mémoire qui sommeillait en moi et dont j'ignorais l'existence. Un autre côté de moi-même. "Te séduire, t'emmener, te torturer, te violer et t'assassiner." J'avais une vie...

Mon avis :

Au vu de cet étrange résumé et de tous les avis positifs sur Livraddict, ce livre m'intriguait depuis un bon moment, c'est pourquoi j'ai voulu tenter ce partenariat avec Les agents littéraires quand ils l'ont proposé, et je ne le regrette ab-so-lu-ment pas. Pour une fois, et c'est très rare, je suis d'accord avec les lecteurs de ce livre, preuve qu'il est fait pour plaire à beaucoup de personnes ; et si je me permets de dire cela c'est parce que souvent nous n'avons pas les mêmes lectures. Rien de plus.

En un mot ce livre est génial. Fabuleux, mystérieux, étonnant, prenant, drôle (par moment), sombre, tendu, angoissant... il possède toutes les qualités pour vous faire passer un bon moment de lecture, au point que je ne comprends pas  pourquoi les éditeurs refusent de le publier, alors qu'ils publient du A Méli sans mélo ou d'autres livres, où l'on s'ennuie terriblement. Bref.

Pour en revenir au livre, je dois dire que j'ai très vite accroché. Du début cette jeune héroïne m'a plu par son sens de l'humour et aussi son mauvais caractère, - même si parfois au cour de l'histoire elle a réussi à me taper sur les nerfs. Elle m'a plu aussi par son histoire, étrange, déroutante, dangereuse et aussi par la manière perdue dont elle affronte. En effet le fait qu'elle ne sache pas trop comment gérer cela la rend assez sympathique, car c'est seule qu'elle doit affronter toute cette histoire de réincarnation et le danger qui rôde avec... D'ailleurs qui pourrait la croire ? Et comment pourrait-elle parler de toutes ces choses horribles, qu'elle découvre sur Côme et elle, Hyla ? Cet extrait vous laisse imaginer de quoi il retourne :

" Elle est riche ? me demanda-t-il presque en silence.

- Sans doute.

- Autrichienne ?

- De Linz. Elle te plaît ?

- C'est un joli jouet."

Ses yeux pétillaient.

"Je te l'offre ?"

Il me sourit. je retournai vers ma petite fleur des champs. Il me suivit. Je fis les présentations.

"Je vous présente Côme. Mon frère."

Un sourire timide illumina son visage de petite fille sage. Elle ne savait pas encore qu'elle était morte."

 

En ce qui concerne les autres personnages, ils ne sont pas non plus en reste. Anne Denier a fait un véritable effort pour développer sur chacun d'eux un trait de caractère, même si c'est largement moins présent que sur l'héroïne. Cependant le peu qu'il y'a suffit amplement, ils sont tous très bien rendus, et certains vont même réussir l'exploit de vous tapez eux aussi sur le système. Je pense notamment à son Altesse Royale ou encore à Quasimodo. Mais Quasimodo c'est toute une histoire, et c'est d'ailleurs parce qu'il n'y a pas eu d'explication sur une chose en ce qui le concerne que je ne mets pas 5 sur 5 à ma note, cependant Anne Denier (Reveanne) m'a dit sur Livraddict, qu'on aura l'explication dans un autre tome, mais voilà faut attendre. C'est pô juste et cruel.

Outre le fait que ce bouquin soit bien écrit, prenant dès la première page, plein de surprise avec une histoire originale, l'autre point positif de ce dernier se sont les changements d'époque que j'ai trouvé très bien fait. En plus d'être clair, -la petite phrase chronologie au bas de la page du chapitre était vraiment une bonne idée pour se resituer dans le temps-, ils sont très bien décrits. En effet les descriptions de ce temps passé sont vraiment bien faites. La beauté, le raffinement sont partout, sans compter que les moeurs sont aussi agréablement rendues. J'ai énormément rêvé devant ce monde chic et classique qu'elle décrit tout en finesse.

En résumé c'est vraiment un très beau livre, que je conseille à tout le monde. En ce qui me concerne je n'ai hâte que d'une chose maintenant, c'est de lire les autres tomes qui ne sont pas vraiment des suites si j'ai bien compris, mais le reste du puzzle. Par contre j'ai une question pourquoi pas de chapitre 13 ? A moins d'avoir raté l'explication, je n'ai rien vu qui dit pourquoi ???

Merci Les agents littéraires et Anne Denier (Reveanne) pour ce partenariat.

Ma petite note sur 5 : 4,5 / 5 (mais 4,99 serait plus mieux)

Vous pouvez acheter ce livre ici, le site du livre est ici

Edit : S'il n'y a pas de chapitre 13, c'est juste parce que l'auteure n'en fait pas.

29 septembre 2011

"Esteb : Entre deux mondes" de karine Carville

"Esteb : Entre deux mondes" de Karine Carville (sortie prévue en novembre 2011)

Résumé :

Le commissaire Gérard Somme résout brillamment ses enquêtes grâce à un instinct qui ne lui a jamais fait défaut. pourtant cette fois-ci, il ne parvient pas à cerner le profil des braqueurs qui s'en prennent aux bijouteries de la région parisienne. Ils sont trop rapides, trop performants, trop malins. La brigade est sur les dents et l'arrivée d'un nouveau tout droit parachuté "d'en haut" n'arrange rien.

Qui est ce Esteb qu ne quitte jamais ses lunettes noires ? Pourquoi semble-t-il toujours avoir un coup d'avance sur les lieutenants de Somme ? Quel lien étrange l'unit à Sarah, jeune journaliste téméraire et belle-soeur du commissaire ? Et si les braquages n'était que l'arbre qui cache la forêt ?

Mon avis :

Voilà une lecture qui sort de mes habitudes ! Quand l'auteure m'a proposée de le lire je me suis dis pourquoi pas, et même si j'ai failli crever plus d'une fois de peur dans mes cauchemars, je ne regrette pas cette lecture. Comme beaucoup d'entre vous le savent je déteste les histoires avec des dracuculs (vampires), pas qu'elles soient nulles, mais disons que ces créatures de légendes me mettent mal à l'aise. Et ici ben je peux affirmer que j'ai été sacrément servi à ce niveau là. Surtout qu'exepté un Esteb, qui essaye quand même de lutter contre ses penchants pour la morsure on va dire, les autres sont très mauvais et pas rassurants du tout, mais alors pas du tout. D'ailleurs là je me suis souvent demandée pourquoi ils n'étaient pas simplement des bisounours ?! Ce serait tellement plus mignon.

Bref, pour passer aux choses plus sérieuses sur ce bouquin, je dois dire qu'au début et très exactement lors de la lecture du prologue, je le voyais mal parti. L'auteure commençant par une "scène d'amour" et étant allergique à ce genre d'histoire j'admets que je me voyais mal l'apprécier, cependant vu que de suite après elle enchaîne très vite avec un braquage et l'enquête de police, j'ai vite changé d'avis. Le mystère qui entoure les braqueurs, puis le nouveau venu, ainsi que l'histoire font que j'ai vite adhéré à ce récit. C'est bien écrit, angoissant, étrange, pesant, ça va vite, le mystère est bien mené, et même si par moment on a envie de claquer Sarah (oui elle m'a horripilé) on tremble quelque fois pour elle.

Néanmoins, y'a deux petites choses qui m'ont déçues dans cette aventure. Tout d'abord l'histoire de la vidéo de Sarah qui se retrouve sur Youtube ne trouve pas de fin. Je m'imaginais un tas de truc dessus et finalement rien, mais ça pour être franche ce n'est qu'un détail sans importance. Ensuite la deuxième chose qui m'a vraiment gênée c'est de ne pas en avoir appris plus sur les auras que voit Sarah. J'aurais apprécié savoir ce que voulait dire tout ça, là dessus je suis restée sur ma faim, mais bon ce n'est pas la fin du monde non plus. (Mais après renseignement je sais que ceci sera expliqué dans le tome 2, alors c'est encore moins grave.)

Niveau personnage je dois dire que m'a préférence ne va pas à Esteb, contrairement à ce qu'on pourrait croire. Certes il est intriguant, plus d'une fois j'ai eu un doute dessus, mais cependant j'ai préféré le commissaire Somme. Qui est perspicace, droit et se dirige à l'instinct. Franchement ce personnage je le trouve vraiment génial, et j'espère un jour le retrouver.

Sinon une dernière chose que je voudrais dire et qui m'a frappé en lisant ce bouquin, c'est la ressemblance du monde de Karine Carville avec celui de Sire Cédric. Ici comme dans les romans de ce dernier, le rationnel côtoie aussi le paranormal pour toujours plus de frisson. 

En résumé ce fut une lecture agréable et prenante, facile à lire et à suivre, même si les dracuculs ne sont pas mes copains. Et je remercie encore Karine Carville pour cette lecture en avant première. :)

 

Le blog de l'auteur : http://www.karine-carville.com/

Ici la page du livre, avec les différents avis des lecteurs.

 

 

3 juin 2011

"La pavillon d'or" de Yukio Mishima

La pavillon d'or de Yukio Mishima

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Résumé :

Que la Beauté puisse exister et le jeune moine s'en trouverait irrémédiablement exclu. Mais la soudaine et commune fragilité qui l'unit au Pavillon d'Or, alors que retentit au loin le bruit des bombes, scelle son destin au temple sacré. La quête de cette ultime communion, en commettant l'irréparable, constitue sa secrète destinée. Bègue et sans beauté, il est en apparence réservé et taciturne ; le mal et la laideur sont les hôtes de son âme. Le pendant de sa souffrance physique est un ego démesuré et tyrannique qui le pousse à croire à sa mission tragique et exemplaire : atteindre le "coeur même du mal" et anéantir le sacré d'entre les sacrés par un acte de "pure abolition".

L'incendie du Pavillon d'Or en juillet 1950 anéantissait un trésor national. En explorant les méandres psychologiques du jeune Mizoguchi, Yukio Mishima établit le mobile d'un crime qui ébranla le Japon. En arrière-plan, l'auteur livre sa vision philosophique du Beau absolu.

Mon avis :

NB : Cet avis est loin d'être parfait (comme toujours d'ailleurs), mais expliquer par écrit un tel livre c'est presque impossible, il est tellement riche que curieusement pour le coup je dois avouer que j'y arriverais mieux en parlant.

Voilà un livre très beau, que j’ai eu grand plaisir à lire. Même si on connaît d’avance la fin du Pavillon d’or, l’histoire romancée (ou presque) de ce jeune homme handicapé par son bégaiement, que le monde a souvent refusé mais qui s’est aussi refusé au monde, est touchante et singulière. Mizoguchi, personnage ambiguë, un peu influençable, obsédé par le Pavillon d’Or et sa vision de la beauté, m’a, je peux le dire, ébloui par sa personnalité. Qui est plus ou moins froide, tantôt torturée, tantôt impassible, calculatrice, mauvaise, mais aussi proche de la beauté. 

Cependant malgré le fait que ce livre se concentre sur ce personnage, deux autres protagonistes m’ont aussi titillé ; Tsurukawa et Kashiwagi. Le premier par sa lumière, ou plutôt sa soit disant lumière qu’il dégage, et la leçon que finalement il expose. Rien ne paraît être ce qu’il paraît. Le second pour son air et ses paroles blasés, son bon sens qu’il fait montre par moment, mais aussi pour sa noirceur. D’ailleurs ce dernier et Mizoguchi s’assemblent plutôt bien je trouve.

Toutefois les méandres du personnage principal, et le portrait des deux autres n’est pas le seul point captivant de ce bouquin. La pavillon d’or, est lui aussi prenant. Il ne m’a pas hanté autant que Mizoguchi, mais je dois admettre qu’il dégage une atmosphère et une beauté mystérieuse qui m’a fasciné tout du long. Même si sa découverte n’est que livresque -et d’un peu d’Internet- je dois dire que ce pavillon m’a fait rêver, son ambiance, sa description mon conquise, et j’ai ressenti sa fin comme une véritable perte. Celui d’aujourd’hui n’arrivera jamais à sa hauteur je crois... Bref.

Il y a encore beaucoup à dire sur ce livre. Sa description sur la vie d’un temple bouddhisme Zen. L’histoire du chat de Nansen, que j’ai trouvé malgré tout cruelle. La vie après la guerre… Mais je vais m’arrêter là.

Cependant avant de finir je voudrais dire que même si l’écriture est dans l’ensemble simple, le style l’est moins. Il est très imagé, peut-être parfois un peu pompeux et à rallonge aussi. Toutefois ceci ne doit pas vous faire peur car il est très compréhensible et facile d’accès, faut juste être un brin plus concentré qu’un livre normal.

En résumé comme vous le constatez, avec ce livre et comme souvent avec Mishima, on explore les profondeurs sinueuses, nébuleuses et paradoxales de l’âme humaine. Un très beau livre à lire, qui se propose de retranscrire d’une plume magnifique l’histoire d’un fait divers marquant.

Un petit passage du livre : "C'était la première fois que je lisais autant de refus sur un visage. Je suis toujours persuadé que mon visage à moi, l'univers le rejette ; celui d'Uiko, lui, rejetait l'univers." Il y'a aussi un très beau passage sur le néant et la beauté mais très long, donc à vous de lire ce livre pour le découvrir.

19 février 2011

"La voleuse de livre" de Marcus Zusak : Une narratrice enchanteresse

"La voleuse de livre" de Marcus Zusak

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Résumé :

Leur heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, parmi eux, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller Sa curiosité. Liesel Meminger y est parvenue. Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s'est arrêtée. Est - ce son destin d'orpheline dans l'Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt inhabituel ou bien sa force extraordinaire face aux événements ? A moins que ce ne soit son secret... Celui qui l'a aidée à survivre. Celui qui a même inspiré à la Mort ce si joli surnom : la Voleuse de livres...

Mon avis :

Le sujet à première vu n'est pas spécialement tentant, mais parce que c'est la Mort qui raconte l'histoire, -ce qui sort du schéma habituel-, je me suis laissée tenter ; puis faut dire que beaucoup de personnes ont vraiment apprécié ce livre. Donc pourquoi pas...

Beaucoup de personne l'on appréciait, pourtant ce livre n'est pas un coup de cœur en ce qui me concerne. Pas à cause de l'histoire qui ne manque absolument pas d'intérêt et de référence historique, mais plutôt parce que je l'ai trouvé trop plat ou/et trop lent. Pour moi il met trop de temps à se mettre en place, il y'a trop de présentation au début, trop de mot allemand aussi -bien que pas beaucoup mais assez pour me gonfler quand même-  et dans un premier temps on ne peut pas dire qu'il se passe grand chose, on s'ennuie un peu. Ce qui fait que j'ai persévéré dans ma lecture, c'est que la mort commençait à raconter une anecdote assez intéressante puis finalement s'arrêtait au milieu en disant :"Je vous raconterai plus loin". Voyez ça tenait à rien en fait, pourtant ce livre mérite vraiment qu'on se donne la peine d'aller jusqu'au bout.

Néanmoins et malgré ce point, ce bouquin ne manque ni de force, de caractère et de charme, cependant pour moi la Mort reste sans conteste l'atout de ce livre. Présence invisible mais tendre, émouvante, caustique et parfois un peu drôle. Dans ce livre elle serait presque humaine tant par son désespoir que par son esprit qui ne manque pas de lucidité. En l'écoutant parler vous ne resterez pas indifférents.

Par contre encore deux choses puis j'arrête. Premièrement sur la couverture il est écrit que c'est un livre pour la jeunesse. Je pense pourtant qu'il convient mieux aux jeunes à partir de la troisième, car c'est là qu'on apprend la seconde guerre mondiale. Dans ces pages il y'a trop de référence à cette époque et aux images de la guerre, comme les douches pour désigner les chambres à gaz, ou encore la traque des juifs et des communistes dans l'Allemagne nazie. Pour arriver vraiment à comprendre la portée du livre correctement, je pense sincèrement qu'il vaut déjà mieux avoir étudié la seconde guerre mondiale.
Deuxièmement, La voleuse de livre est un bon "reportage" sur la vie des allemands sous l'Allemagne Nazi. Malgré le fait que ça soit un roman, l'auteur a fait pas mal de recherche pour écrire ce dernier. Donc quitte à lire un bon livre qui témoigne de la vie sous le régime Nazi en Allemagne lisez plutôt celui-ci que le Journal d'Anne Frank, qui -et ça n'engage que moi- ne raconte pas grand chose à mon goût. Honnêtement je pense que vous apprendrez d'avantage avec La voleuse de Livre qu'avec le Journal d'une petite fille et vous aurez plus de facilité à le finir. Le journal d'Anne Frank est pour ma part assez fastidieux. Ce point de vu n'engage bien sûr que moi.

Pour résumé, si l'écriture avait été un peu moins molle, je pense que j'aurais vraiment plus apprécié ce bouquin et il aurait eu sur 10, 9,5, alors que sur Livraddict je lui ai donné 7 pour les raisons énoncés plus haut.

Cet ouvrage a reçu le prix Millepages Jeunesse.

Autre avis de cette lecture commune : June, Paikanne, Jostein, Livrons-nous, Kristus, Myletine, 100 choses.

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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
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