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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
francais
26 octobre 2011

"Côté face" de Anne Denier

"Côté face" de Anne Denier

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Résumé :

J'étais en retard et si ce n'avait pas été le cas jamais je n'aurais pris ce tram et jamais je ne l'aurais rencontré. Lui. Celui qui allait détruire ma vie en réveillant une mémoire qui sommeillait en moi et dont j'ignorais l'existence. Un autre côté de moi-même. "Te séduire, t'emmener, te torturer, te violer et t'assassiner." J'avais une vie...

Mon avis :

Au vu de cet étrange résumé et de tous les avis positifs sur Livraddict, ce livre m'intriguait depuis un bon moment, c'est pourquoi j'ai voulu tenter ce partenariat avec Les agents littéraires quand ils l'ont proposé, et je ne le regrette ab-so-lu-ment pas. Pour une fois, et c'est très rare, je suis d'accord avec les lecteurs de ce livre, preuve qu'il est fait pour plaire à beaucoup de personnes ; et si je me permets de dire cela c'est parce que souvent nous n'avons pas les mêmes lectures. Rien de plus.

En un mot ce livre est génial. Fabuleux, mystérieux, étonnant, prenant, drôle (par moment), sombre, tendu, angoissant... il possède toutes les qualités pour vous faire passer un bon moment de lecture, au point que je ne comprends pas  pourquoi les éditeurs refusent de le publier, alors qu'ils publient du A Méli sans mélo ou d'autres livres, où l'on s'ennuie terriblement. Bref.

Pour en revenir au livre, je dois dire que j'ai très vite accroché. Du début cette jeune héroïne m'a plu par son sens de l'humour et aussi son mauvais caractère, - même si parfois au cour de l'histoire elle a réussi à me taper sur les nerfs. Elle m'a plu aussi par son histoire, étrange, déroutante, dangereuse et aussi par la manière perdue dont elle affronte. En effet le fait qu'elle ne sache pas trop comment gérer cela la rend assez sympathique, car c'est seule qu'elle doit affronter toute cette histoire de réincarnation et le danger qui rôde avec... D'ailleurs qui pourrait la croire ? Et comment pourrait-elle parler de toutes ces choses horribles, qu'elle découvre sur Côme et elle, Hyla ? Cet extrait vous laisse imaginer de quoi il retourne :

" Elle est riche ? me demanda-t-il presque en silence.

- Sans doute.

- Autrichienne ?

- De Linz. Elle te plaît ?

- C'est un joli jouet."

Ses yeux pétillaient.

"Je te l'offre ?"

Il me sourit. je retournai vers ma petite fleur des champs. Il me suivit. Je fis les présentations.

"Je vous présente Côme. Mon frère."

Un sourire timide illumina son visage de petite fille sage. Elle ne savait pas encore qu'elle était morte."

 

En ce qui concerne les autres personnages, ils ne sont pas non plus en reste. Anne Denier a fait un véritable effort pour développer sur chacun d'eux un trait de caractère, même si c'est largement moins présent que sur l'héroïne. Cependant le peu qu'il y'a suffit amplement, ils sont tous très bien rendus, et certains vont même réussir l'exploit de vous tapez eux aussi sur le système. Je pense notamment à son Altesse Royale ou encore à Quasimodo. Mais Quasimodo c'est toute une histoire, et c'est d'ailleurs parce qu'il n'y a pas eu d'explication sur une chose en ce qui le concerne que je ne mets pas 5 sur 5 à ma note, cependant Anne Denier (Reveanne) m'a dit sur Livraddict, qu'on aura l'explication dans un autre tome, mais voilà faut attendre. C'est pô juste et cruel.

Outre le fait que ce bouquin soit bien écrit, prenant dès la première page, plein de surprise avec une histoire originale, l'autre point positif de ce dernier se sont les changements d'époque que j'ai trouvé très bien fait. En plus d'être clair, -la petite phrase chronologie au bas de la page du chapitre était vraiment une bonne idée pour se resituer dans le temps-, ils sont très bien décrits. En effet les descriptions de ce temps passé sont vraiment bien faites. La beauté, le raffinement sont partout, sans compter que les moeurs sont aussi agréablement rendues. J'ai énormément rêvé devant ce monde chic et classique qu'elle décrit tout en finesse.

En résumé c'est vraiment un très beau livre, que je conseille à tout le monde. En ce qui me concerne je n'ai hâte que d'une chose maintenant, c'est de lire les autres tomes qui ne sont pas vraiment des suites si j'ai bien compris, mais le reste du puzzle. Par contre j'ai une question pourquoi pas de chapitre 13 ? A moins d'avoir raté l'explication, je n'ai rien vu qui dit pourquoi ???

Merci Les agents littéraires et Anne Denier (Reveanne) pour ce partenariat.

Ma petite note sur 5 : 4,5 / 5 (mais 4,99 serait plus mieux)

Vous pouvez acheter ce livre ici, le site du livre est ici

Edit : S'il n'y a pas de chapitre 13, c'est juste parce que l'auteure n'en fait pas.

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21 octobre 2011

Passagère du silence, de l'enfer, et du communisme meurtrier

"Passagère du silence" de Fabienne Verdier

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Résumé :

Tout quitter du jour au lendemain pour aller chercher, seule, au fin fond de la Chine communiste, les secrets oubliés de l'art antique chinois, était-ce bien raisonnable ? Fabienne Verdier ne s'est pas posé la question en ce début des années 80, la jeune et brillante étudiante des Beaux-Arts est comme aimantée par le désir d'apprendre cet art pictural et calligraphique dévasté par la Révolution culturelle. Et lorsque, étrangère et perdue dans la province du Sichuan, elle se retrouve dans une école artistique régie par le Parti, elle est déterminée à affronter tous les obstacles : la langue et la méfiance des Chinois, mais aussi l'insupportable promiscuité, la misère et la saleté ambiantes, la maladie et le système inquisitorial de l'administration... Dans un oubli total de l'Occident, elle devient l'élève de très grands artistes méprisés et marginalisés qui l'initient aux secrets et aux codes d'un enseignement millénaire.

Mon avis :

Ce livre n'est pas qu'un livre qui parle du parcours artistique de Fabienne Verdier. C'est aussi un reportage sur la Chine d'après la révolution culturelle et sur la Chine reculée parfois oubliée.

A travers ces pages l'auteure nous raconte donc son arrivée dans ce pays, plus catastrophique qu'autre chose. La désillusion sur l'image qu'elle en avait, mais aussi l'état sanitaire pitoyable dans lequel beaucoup de chinois vivent et qu'elle aussi subira plus d'une fois. Elle nous raconte aussi sa mise à l'écart par le partie chinois dans l'établissement où elle apprend (par la suite ça s'améliora un peu), et sa constante surveillance, ainsi que l'encadrement quasi militaire des étudiants chinois. Elle nous racontera sa mission à l'ambassade de France en Chine ce monde de l'administration peuplé de faux-cul où seule l'image compte. Mais pourtant ceci n'est pas le plus important de ce livre, même s'il s'avère intéressant de savoir. 

Outre le fait qu'elle nous explique toutes les subtilités de la calligraphie où le Tao tient une grande place dans l'équilibre et l'esthétique des traits, pour moi le plus important, le plus parlant, c'est quand Fabienne Verdier raconte ses rencontres avec toutes sortes de personnes ou de communautés. Comme les Yi, les Miao ou encore les grands maîtres chinois, rejetés injustement par la société, avec souvent interdiction de peindre. Le plus parlant c'est aussi quand elle raconte la misère de ces peuples et l'indifférence total du gouvernement chinois à leur égard.

Pourtant ce qui m'a été le plus déchirant, c'est quand elle raconte le passé chinois qui a été détruit au nom de la révolution culturelle. Quand j'ai lu ce livre j'ai vraiment ressenti comme une perte énorme, toutes ces destructions du patrimoine Chinois et finalement humanitaire. Je vous assure qu'au même titre que les humains, cette révolution a été un véritable massacre de l'art et du patrimoine, et tout ça à cause de quoi ? A cause de la jalousie du savoir, de la sensibilité et de la culture des intellectuels par le gouvernement chinois ; pour moi très franchement ce n'est rien d'autre qui a pu pousser à cette incroyable bêtise.

Quoi qu'il en soit et malgré le commerce avec la Chine nécessaire à toute nation aujourd'hui (hélas), espérons qu'un jour, qu'au même titre que le Tibet, la Chine retrouve sa pleine liberté. Un livre que je recommande.

Extrait livre :

"Nous possédions de nombreux souvenirs après avoir passé l'un et l'autre tant d'année en Chine. Nous en avons expédié une partie par bateau mais il y'a certains objets dont un peintre ne se sépare jamais : ses pinceaux, ses sceaux. certains sceaux, très anciens m'avaient été offerts par de vieux lettrés. A l'aéroport les douaniers ont fouillé mes affaires et en ont confisqué beaucoup. [...] On me les a repris, comme si j'étais une voleuse du patrimoine chinois, alors que les officiels détruisaient au même moment des centres historiques d'une valeur inestimable dans les grandes villes de Chine."

""Quand tu te crois perdue dans le chaos, m'avait dit mon maître, tu reviens à l'origine à partir de laquelle on peut créer.""

 

29 septembre 2011

"Esteb : Entre deux mondes" de karine Carville

"Esteb : Entre deux mondes" de Karine Carville (sortie prévue en novembre 2011)

Résumé :

Le commissaire Gérard Somme résout brillamment ses enquêtes grâce à un instinct qui ne lui a jamais fait défaut. pourtant cette fois-ci, il ne parvient pas à cerner le profil des braqueurs qui s'en prennent aux bijouteries de la région parisienne. Ils sont trop rapides, trop performants, trop malins. La brigade est sur les dents et l'arrivée d'un nouveau tout droit parachuté "d'en haut" n'arrange rien.

Qui est ce Esteb qu ne quitte jamais ses lunettes noires ? Pourquoi semble-t-il toujours avoir un coup d'avance sur les lieutenants de Somme ? Quel lien étrange l'unit à Sarah, jeune journaliste téméraire et belle-soeur du commissaire ? Et si les braquages n'était que l'arbre qui cache la forêt ?

Mon avis :

Voilà une lecture qui sort de mes habitudes ! Quand l'auteure m'a proposée de le lire je me suis dis pourquoi pas, et même si j'ai failli crever plus d'une fois de peur dans mes cauchemars, je ne regrette pas cette lecture. Comme beaucoup d'entre vous le savent je déteste les histoires avec des dracuculs (vampires), pas qu'elles soient nulles, mais disons que ces créatures de légendes me mettent mal à l'aise. Et ici ben je peux affirmer que j'ai été sacrément servi à ce niveau là. Surtout qu'exepté un Esteb, qui essaye quand même de lutter contre ses penchants pour la morsure on va dire, les autres sont très mauvais et pas rassurants du tout, mais alors pas du tout. D'ailleurs là je me suis souvent demandée pourquoi ils n'étaient pas simplement des bisounours ?! Ce serait tellement plus mignon.

Bref, pour passer aux choses plus sérieuses sur ce bouquin, je dois dire qu'au début et très exactement lors de la lecture du prologue, je le voyais mal parti. L'auteure commençant par une "scène d'amour" et étant allergique à ce genre d'histoire j'admets que je me voyais mal l'apprécier, cependant vu que de suite après elle enchaîne très vite avec un braquage et l'enquête de police, j'ai vite changé d'avis. Le mystère qui entoure les braqueurs, puis le nouveau venu, ainsi que l'histoire font que j'ai vite adhéré à ce récit. C'est bien écrit, angoissant, étrange, pesant, ça va vite, le mystère est bien mené, et même si par moment on a envie de claquer Sarah (oui elle m'a horripilé) on tremble quelque fois pour elle.

Néanmoins, y'a deux petites choses qui m'ont déçues dans cette aventure. Tout d'abord l'histoire de la vidéo de Sarah qui se retrouve sur Youtube ne trouve pas de fin. Je m'imaginais un tas de truc dessus et finalement rien, mais ça pour être franche ce n'est qu'un détail sans importance. Ensuite la deuxième chose qui m'a vraiment gênée c'est de ne pas en avoir appris plus sur les auras que voit Sarah. J'aurais apprécié savoir ce que voulait dire tout ça, là dessus je suis restée sur ma faim, mais bon ce n'est pas la fin du monde non plus. (Mais après renseignement je sais que ceci sera expliqué dans le tome 2, alors c'est encore moins grave.)

Niveau personnage je dois dire que m'a préférence ne va pas à Esteb, contrairement à ce qu'on pourrait croire. Certes il est intriguant, plus d'une fois j'ai eu un doute dessus, mais cependant j'ai préféré le commissaire Somme. Qui est perspicace, droit et se dirige à l'instinct. Franchement ce personnage je le trouve vraiment génial, et j'espère un jour le retrouver.

Sinon une dernière chose que je voudrais dire et qui m'a frappé en lisant ce bouquin, c'est la ressemblance du monde de Karine Carville avec celui de Sire Cédric. Ici comme dans les romans de ce dernier, le rationnel côtoie aussi le paranormal pour toujours plus de frisson. 

En résumé ce fut une lecture agréable et prenante, facile à lire et à suivre, même si les dracuculs ne sont pas mes copains. Et je remercie encore Karine Carville pour cette lecture en avant première. :)

 

Le blog de l'auteur : http://www.karine-carville.com/

Ici la page du livre, avec les différents avis des lecteurs.

 

 

20 septembre 2011

"La petite" de Marie Halberstadt : Faux, mais faux, terriblement faux !

"La petite" de Marie Halberstadt

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Quatrième couverture :

"J'ai 12 ans et ce soir je serai morte."
Méfiez-vous des enfants sages...


Résumé :

Elle n'a pourtant vécu qu'une enfance ordinaire, celle des années 1960 où l'on gardait pour soi secrets et blessures : se sentir terne et insignifiante, et surtout bête et laide. Mais il faut se méfier des enfants sages, ils portent parfois en eux des océans de désespoir... Michèle Halberstadt, l'auteur d'Un écart de conduite, décrit avec autant de justesse que de sobriété le monde de l'enfance, l'engrenage insidieux du silence et du mensonge, et la peur de grandir.

Mon avis :

L'histoire étant proche de moi, j'ai voulu lire ce livre pensant qu'il me plairait grandement. Qu'est ce que je me suis trompée !

L'histoire en elle-même est parfaitement plausible, cette petite fille trop sage, renfermée sur elle-même et se dégoûtant par ses paroles, ses actes, sa façon d'être, est ce qui peut avoir de plus vrai. Cependant quand on s'arrête sur des détails, même pas ! Sur un détail en particulier, on s'aperçoit que c'est une histoire qui sonne très vite faux, sur laquelle finalement il n'y a pas lieu de s'arrêter, ni de se sentir triste, proche ou quoi que se soit d'autre du personnage. Surtout que pas de bol, ce détail se trouve dans les premières pages. Pour mieux comprendre mon ressenti je vous mets la chronologie de la journée où cette petite fille a décidé de mourir.


- Entre 8h00 et 9H00 cette petite fille avale les cachets de plusieurs tubes dont des somnifères. Il lui faut cinq grands verres pour tout avaler.

- 9H05 : elle est en étude. Tout va bien, elle n'a pas sommeil.

- A 11H10 : en cour de science elle s'endort. Déjà je suis étonnée qu'à ce moment là elle n'ait pas envie de vomir, car avec beaucoup trop de cachet dans le sang c'est souvent impossible de ne pas avoir envie de gerber, et à mon avis c'est surtout le cas à 12 ans... Par ailleurs je suis aussi étonnée qu'elle ne soit pas plus désorientée que ça, car avec plusieurs tubes de cachets dans le sang elle a l'air plutôt bien consciente et n'a pas spécialement de vertige.

- A 12H00 sa mère vient la chercher. A ce moment elle a juste les jambes engourdies et la tête qui flotte, et chose incroyable elle arrive assez bien à dominer son envie de dormir, malgré un assoupissement !
En plus, et c'est un autre point qui me chiffonne, en cet instant précis, elle arrive à rentrer chez elle toute seule, sans l'aide de personne et ce malgré ses vertiges... Pourtant je peux vous assurer que les vertiges qu'on a dans ces cas là sont justes terribles et vous ne faite pas trois pas sans tomber parterre ou vous accrochez au mur, mais bon passons car le plus gros arrive.

- Et le plus gros est ceci. A 15H00 cette jeune fille ne dort toujours pas, et chose curieuse elle arrive à lutter tant bien que mal contre le sommeil. *o* Bien que quand le médecin arrive peu de temps après, il la réveille. Je tiens quand même à rappeler qu'elle a pris plusieurs sortes de cachets le matin entre 8H00 et 9H00, et que logiquement à ce moment là si elle n'a pas vomi et même avec ça en fait, elle devrait dormir depuis belle lurette et bien correctement. Donc ben voilà ça ne colle pas, et du coup ce qui devait arriver arriva... A cet instant précis, on a la certitude que l'auteur s'est juste foutue de notre pomme tout le long du livre. A moins que cette jeune fille ait confondu des Smarties avec des somnifères, et que pas de bol dans sa boîte de Smarties il y'avait en effet quelques somnifères qui se battaient en duel. (Cas très peu probable on en convient.)

Enfin bref, tout ça pour dire que ce déroulement d'action est un doigt dressé en l'air au lecteur. Bon d'accord, c'est un détail du livre, mais je dois avouer qu'il m'a trop frappé pour passer au travers, et idem pour la fin. Une psy qui dit à cette jeune fille, qu'à 12 ans elle a fait un tour complet sur elle-même, qu'elle n'a plus besoin des autres rendez-vous après cette première rencontre c'est juste énorme pour moi. Expliquer pourquoi et expliquer ce pourquoi, ce n'est pas ce que j'appelle faire un tour complet sur soi même, d'ailleurs et en toute logique on travaille dessus ensuite. Je veux bien admettre qu'ici nous sommes en 1968, mais faut pas déconner non plus...

Sinon sans ça, et malgré les passages où elle raconte sa vie qui ne sont pas du tout intéressants, l'histoire peut être attachante... enfin de loin, de très loin même... Mais mis à part le fait que cette histoire n'apporte rien de nouveau sous le soleil, cette jeune fille peut être touchante par sa façon de penser et d'agir, et sa façon de vivre couper du monde pour ne plus souffrir. En cela l'auteur a vraiment fait un bon portrait qui se révèle particulièrement vrai, mais hélas pour moi ça s'est arrêté là. Je n'ai pas marché plus dedans, dommage...

En résumé l'écriture est simple, encore qu'elle n'a pas toujours le ton d'une jeune fille. L'histoire dans son ensemble est passable, même si elle ne casse pas trois pattes à un canard, et en ce qui concerne le reste, vaut mieux pas regarder. En bref, c'est un livre à oublier.

18 septembre 2011

"Kaamelott tome 2 : Les sièges de transport" d'Alexandre Astier et Steven Dupré

"Kaamelott tome 2 : Les sièges de transport" d'Alexandre Astier et Steven Dupré

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Résumé :

Le péril s'abat à nouveau sur Kaamelott. De puissants objets magiques ressurgissent des profondeurs de l'oubli et menacent de tomber entre les mains d'un dangereux Chef Viking. Qui gagnera la course pour Les Sièges De Transport ? La troupe d'élite de Kaamelott, les Seigneurs Perceval et Karadoc ? Ou Haki, dont la proue du Drakkar menace de fendre le sable des plages du Royaume de Bretagne ?

Mon avis :

Dans le désordre on a droit dans ce tome à ; du céleri-rave, un bureau, des vikings, un tabouret, un lit et à des duos pas très intelligents. Voilà, le ton de cette deuxième BD est donné, et voyez que même sur ce support ça ne s'arrange pas. -_-'

Je dois dire que j'ai assez rigolé dans ce tome (contrairement au premier), Karadoc et Perceval étant vraiment à eux seuls des héros. Leurs incompétences générales sont du pur bonheur à suivre, et quand ils sont mélangés avec Venec c'est encore plus terrible et meilleur.

Cependant sur la deuxième histoire de cette BD, à savoir le bureau d'Arthur, on va dire pour faire simple, que j'ai moins bien marché. C'est très drôle, le beau-père bat des records et pas que dans la marche à pied, mais c'est vraiment trop gros pour paraître naturel. Ou alors y'a un sacré souci à se faire...

Outre cela, un autre petit regret en plus, je trouve que les dessins ne sont pas terribles. J'aimerais savoir dessiner pareil, mais je trouve les personnages pas si bien fait, selon les dessins ils ressortent trop vieux, ou trop gros. Ou alors c'est moi qui suis sous substance illicite.

Mais en résumé je recommande cette BD, car c'est très drôle. Puis si on aime le monde culte de Kaamelott ça serait juste dommage de passer au travers. 

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13 septembre 2011

"La chasse au Sarko" de André Bercoff

"La chasse au Sarko" de André Bercoff

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Résumé :

Depuis deux ans, la chasse au Sarko est ouverte. Feu à volonté. Pas de quartier. Il pleut ? C’est sa faute. Une émeute à Grenoble ? On sait qui est coupable.
En fait, avec Sarko, des digues se sont effondrées : celles qui protégeaient, vaille que vaille, la fonction présidentielle.
Le monarque républicain gardait, depuis un demi-siècle, en dépit des attaques, une certaine considération liée à son statut de Premier personnage de l’État.
Sarko, sa seule et vraie rupture est qu’il a nommé les maux français alors que les autres maquillaient, dissimulaient.
Que l’homme soit pétri de maladresses et de contradictions, c’est une évidence. Mais qu’il soit le premier à avoir mis le doigt dans les plaies du pays et affirmer qu’on ne peut pas faire autrement,voilà qui n’est visiblement pas toléré.
Mi Bernard Tapie, mi Lady Gaga, ce président a nettoyé le sable dans lequel s’enfouissaient les autruches.

Mon avis :

Au première vu du résumé on pourrait penser que ce livre ne parlera et ne chantera que des louanges sur Sarkozy, sachez que c'est faux. Bien sûr qu'il va nous parler de Sarko, et ce qu'on peut vraiment retenir de positif la dessus c'est que Sarko a donné un grand coup de pied dans la fourmilière, et par conséquent réveiller la belle au bois dormant. Mais l'auteur ne s'arrête pas là, il va aussi nous parler de la France et de tous ses partis politiques en les critiquant ou pas. Il va aussi nous parler de l'état du monde et de son fonctionnement, enfin pas tout. (Sur ce dernier point, bien que ça permet de mieux comprendre certaines choses, ça reste quand même superficiel même si ça va sur l'essentiel). Bref, en clair il va nous faire un compte rendu général et nous montrer ce que l'on peut attendre de l'avenir. Rien de très jojo pour être honnête, mais ce n'est pas une surprise.

L'autre atout de ce livre, et pas des moindre, c'est qu'il rafraîchit la mémoire. On dit souvent que les français ont la mémoire bien courte -ce qui doit être certainement le cas- du coup l'auteur se propose de rafraîchir cette dernière, via quelques retours dans le passé plutôt percutants... On critique Sarko, son gouvernement mais finalement on s'apperçoit qu'il n'a absolument rien inventé. Certains prédécesseurs ont même fait bien pire, niveau vole, marchandage et bonne entente avec des dictateurs et autres incompétences... Là dessus il y'a vraiment des perles à découvrir ou redécouvrir pour notre plus grand plaisir. Oui vous ne rêvez pas, j'ai bien écrit pour notre plus grand plaisir, outre le ton ironique que l'auteur emploie, je dois avouer qu'en effet j'ai bien rigolé devant l'hypocrisie que montre certains hommes politiques actuels -et la gauche est championne - quand on regarde le passé. Je vous rassure la droite n'est pas en reste non plus.

Je dois dire que j'ai aussi apprécié ce livre car il parle à la classe politique certes mais aussi aux français, en tout cas il m'a beaucoup parlé car enfin une personne disait ce que je pense. Comme l'auteur, c'est vrai que je ne comprends pas pourquoi en France on cherche des excuses à tous les criminels, alors que leurs victimes ne demandaient rien à personne. C'est vrai que je pense et comme l'écrit l'auteur qu'SOS racisme ne défend qu'une certaine ethnie mais pas le petit "franchouillard blanc". Que cette association est passé de La ligue des droits de l'homme, à La Ligue des droits de certains hommes. (Et ça je le sais d'expérience personnelle). C'est vrai que comme lui je pense qu'il va falloir dire non à certaines choses pour remonter la pente et qu'on est pas prêt d'y arriver même avec ça. etc, etc...

Ce bouquin est aussi un très bon essai. Pour une fois un auteur ne pratique pas la langue de bois, il va passer outre le tabou, le politiquement correct et la censure pour dénoncer -ce qui est très rare aujourd'hui preuve qu'on a reculé- développer et solutionner (?) sur tout ce qui ne va pas en France. Que ça soit laïcité, économie, Islam, chômage, Europe, gauche, droite, FN... tout y passe et ce sous une écrasante lucidité. 

Néanmoins sur quelques passages, des lecteurs trouveront peut être l'auteur  raciste (c'est la grande mode en ce moment dès qu'on parle de laïcité) compatriote, etc, etc... Cependant la mise en garde qu'il décrit sur la perte de la laïcité est vraiment à prendre au sérieux. En effet une religion qui veut IMPOSER ces lois divines dans une république laïque est un danger. Et si tous les partis politiques de gauche comme de droite continuent à jouer les hypocrites là dessus, ou comme dit l'auteur "à jouer les rebelles de la onzième heure, les professionnels de l'indignation sélective,[...] les révolutionnaires sans révolution, s'étant trompés sur tout, ce qui leur permet de parler de tout..." on perdra bien plus qu'une simple identité nationale. Je dois avouer que je tiens beaucoup à la laïcité et chaque chose que cette dernière perd et une grande perte pour l'avenir...

Bref, c'est un livre que je recommande vivement, même s'il n'apporte aucune véritable solution il a au moins l'honneur de montrer des pistes et de parler de tout ce qui ne va pas, mais aussi de faire prendre conscience qu'il est grand temps d'arrêter de s'enfouir la tête dans le sable, car aujourd'hui on ne peut plus se le permettre de faire comme ci tout aller bien.

Maintenant que Sarkozy a réveillé les foules, ceux qui lui succéderont ne pourront plus faire comme-ci, ou être encore laxiste et passif. Avis à celui qui aura sa place...

Je remercie les éditions Rocher et Babelio pour ce partenariat.

Quelques passages :

"Rêvons d'un monde où l'appartenance et la croyance religieuses seront d'autant plus respectable et respectées qu'elle appartiendront au domaine de la vie privée. Rien ne se fera tant qu'une religion voudra imposer un mode de vie à l'ensemble d'une population. La France a légué au monde le merveilleux cadeau de la laïcité, ultime garante d'une véritable liberté. Les musulmans, chrétiens, juifs, bouddhistes, hindouistes, athées, agnostiques du monde entier, doivent faire du combat pour la séparation des cultes et des états leur absolue priorité, s'il préfèrent vraiment leur vie à la mort, la démocratie à la dictature, et l'épanouissement, et l'épanouissement à la servitude. Tous ceux qui sèmeront le déshonneur pour éviter la guerre, récolteront, comme disait un grand résistant, le déshonneur et la guerre. Comme l'écrit Abdennour Bidar, professeur de philosophie à l'université de Sofia Antipolis :" Comment faire comprendre que la laïcité n'est pas une vieille lutte idéologique française mais un principe universel de cohésion sociale, qui permet à tous de vivre ensemble au lieu de demeurer dans une simple coexistence ?.. Nous devons passer de l'âge politique à l'âge éthique de la laïcité... Si notre République ne fait pas cet effort de former des consciences laïques, elle s'expose à rencontrer encore et encore le même adversaire, auquel elle donnera sans arrêt de nouvelles forces : en l'occurrence, ce fondamentaliste islamique qui, précisément ne veut pas négocier ses propres convictions et qui les revendiquera de façon toujours plus radicale dès lors  qu'il ne trouvera en face de lui que la réponse répressive...""

"La France est en déficit structurel de 6,2% de son PIB. Elle n'a jamais plus connu d'équilibrage budgétaire depuis 1973. Notre dette publique se monte à 1 500 milliards d'euros, c'est à dire à 80% du PIB et montera à 100% du PIB d'ici 2013. Nous avons emprunté 239 milliards d'euros en 2010, dont 87 milliards ont servi à payer les intérêts de la dette passée, c'est à dire le budget total de l'enseignement scolaire, de la justice et du travail. A qui empruntons-nous ? Au trésor chinois, aux fond souverains des émirats du Golfe et autres créanciers de ces pays émergents. [..] Qui paye, depuis vingt ans les salaires de nos instituteurs, de nos infirmières, et autres rouages essentiels du pays ? Personne d'autre que ces "foutus" Chinois, ces "salauds" d'Américains, ces "fourmis" de Coréens ou ces épais Nippons."

"Nul besoin d'être grand clerc pour comprendre que nombreux sont nos compatriotes qui ne hurlent pas de plaisir quand, dans telle ou telle rue de nos villes, ils entendent répéter quotidiennement : sale céfran; quand dans un match de football entre l’Égypte et l'Algérie, des dizaines de drapeaux français à Marseille et à Toulouse, sont brûlés et remplacés par des drapeaux algériens. Ils ne comprennent pas non plus très bien pourquoi un certain nombre d'associations crient au racisme dès qu'on touche à un immigré, mais restent étrangement silencieuses quand un petit blanc se fait massacrer entre Les Mureaux et Mantes-la-Jolie. La Ligue des Droits de l'homme devrait être rebaptisée La Ligue des Droits de certains hommes. En effet, si un petit "franchouillard" au teint clair se fait tabasser dans un bus de nuit par quatre en capuchonnés au goût étrange venu d'ailleurs, c'est lui qui demandera à ce qu’aucune suite ne soit donnée à l'affaire, et c'est au policier qui aura diffusé la vidéo sur Internet de subir les foudres de sa hiérarchie. une société qui a peur de ses fièvres, incrimine d'abord et toujours le thermomètre : les clichés ont la vie dure. "

 

27 mai 2011

"L'affaire Jeanne d'Arc" de Marcel Gay et Roger Senzig : Un très bon livre quoi qu'en dise certain !

"L'affaire Jeanne d'Arc" de Marcel Gay et Roger Senzig

l'affaire jeanne d'arc

Résumé :

"Etait-ce oeuvre divine ou humaine ? Il me serait difficile de l’affirmer. Quelques-uns pensent que les Anglais prospéraient, les grands de France étant divisés entre eux, sans vouloir accepter la conduite de l’un des leurs ; peut-être que l’un d’eux plus sage et mieux éclairé aura imaginé cet artifice, de produire une vierge divinement envoyée, et à ce titre réclamant la conduite des affaires. Il n’est pas un homme qui puisse refuser d’avoir Dieu pour chef ; c’est ainsi que la direction de la guerre et le commandement militaire ont été remis à la Pucelle."

Sa Sainteté le pape Pie II (1458-1464)

Face à la légende qui s'est bâtie autour de Jeanne d'Arc, les auteurs ont mené l'enquête et réexaminé les documents de l'époque : "d'indice en indice, nous avons acquis la conviction que si Jeanne d'Arc n'est pas morte brûlée vive à Rouen, elle n'est pas née non plus d'une famille de bergers dans un Bethléem lorrain". Une autre version des exploits de Jeanne, plus logique et plus humaine

Mon avis :

Bon même si ça ne change rien à ma vie que Jeanne d’Arc, plutôt Jeanne la Pucelle comme elle se faisait appeler, soit morte brûlée ou pas, je dois dire que j’ai vraiment apprécié ce livre, monté et écrit par deux passionnait de Jeanne. Marcel Gay journaliste à l’Est républicain qui dissèque les pièces du dossier Jeanne d’Arc et Roger Senzig ancien membre des services secret lors de la deuxième guerre mondiale, mais aussi spécialiste de Jeanne d’Arc, latiniste et paléographe qui a suivi le parcours de la Pucelle.

Ces auteurs qui n’ont pas, malgré un énorme travail de recherche, prétention de clore le sujet sur la Pucelle et de l’arrêter dans des branches bien définis, vont se proposer de rétablir une certaine vérité sur la vie de Jeanne plus proche de la réalité que les cours d’histoire dispensés sur les bancs d’école.

Grâce à un travail minutieux et sérieux étalés sur plusieurs années, ces deux passionnés qui n’ont qu’un désir connaître la vérité et la faire partager sans avoir l’orgueil des historiens, vont nous guider à travers l’épopée Jeanne d’Arc grâce à des archives d’époque et une logique implacable, si je puis dire.

Une logique qui est amenée en éclairage par des simples questions, assez stupides finalement comme : Quelle langue parlait-elle ? Comment à t’elle fait pour parler au roi Charles VII, alors que noble et habitant de Dom Rémy, ne parlaient pas la même langue ? Comment a t’elle appris à manier l’épée sur un fougueux destrier avec une armure ? Car bien sûr ce n’est pas inné. Etc, etc…

Par le biais de ces questions, et avec l’aide de document historique, - livre de compte, archive du Vatican, journal d’époque…-, (mis pour certain en photo ou dans l’annexe), document plus familiale des habitants de Pullligny..., l’aide d’historien…, on va peu à peu découvrir qui était la Pucelle d’Orléans, son caractère bien trempé, sa vie, ses batailles… On va découvrir entre autre qu’elle a certainement des origines royales, (à l’époque beaucoup de nobles étaient d’ailleurs étonnés par ses manières et son parler noble) mais de qui on ne sait pas exactement. On va encore découvrir qu’elle n’a « oncque gardé des moutons et autres bêtes » comme elle le dira lors de son procès. On va aussi découvrir entre autre qu’elle n’est pas morte brûlée sur le fameux bûcher en 1431, puisque en 1436, Jeanne combattra pour protéger la Rochelle de l’envahisseur anglais grâce à l’aide des espagnols (Archive espagnole et française). En fait on va aussi découvrir que Jeanne des Armoises est Jeanne la Pucelle. Les livres de comptes et autres archives de l’époque sont formels là dessus, puisque la Dame des Armoises était toujours nommée la Pucelle dans les documents. Certains historiens disent que cette dernière était une usurpatrice –il y’en avait déjà eu avant cette dame des Armoises- pourtant cette soit disant usurpatrice a été reconnue par ses frères, ses compagnons d’armes, les habitants d’Orléans, le roi et les différents nobles de l’époque, ainsi que par quelques membres du clergé… Comment peut elle être alors une usurpatrice ? Sans oublier que ces documents du  XV existent réellement et parlent bien de la Dame des Armoises comme de Jeanne la Pucelle. Puis franchement comment une usurpatrice peut avoir le même physique, la même écriture (car Jeanne n’était pas illettrée loin de là) avoir les mêmes aptitudes aux combats, côtoyer les même gens que Jeanne la Pucelle avait côtoyé… sans se trahir un instant au près de ces derniers et ce pendant plusieurs années ? ! Pour ma part je crois bien que c’est presque impossible, mais une autre version est possible, mais là il va falloir mettre le paquet pour me convaincre.

Bref y’a beaucoup à dire sur ce livre et son personnage légendaire c’est pourquoi je m’arrête là, et je vous laisse le plaisir de découvrir ce bouquin fortement passionnant, même s’il ne fait pas l’unanimité auprès de certains historiens. Pourtant la logique et les documents eux sont bien là, enfin je trouve, ou alors faut m'en montrer d'autres :). En ce qui me concerne je vais tenter d’autre livre sur le sujet, notamment celui de Colette Beaune dont Taliesin m’a parlé, histoire de voir et comparer. Replacer le Pucelle dans le contexte social, religieux et politique de l’époque doit être intéressant même s'il est sûr et certain que ça ne fait pas tout.

En résumé c’est un livre que j’ai grandement apprécié, malgré la kyrielle de nom royaux et militaire présent. Le sérieux et la logique de ces deux passionnés sont étonnants, néanmoins je dois dire que les travaux du scientifique Gorbenko me laisse septique, à moins que ça soit son attitude…

Quelques points du livre :

-         Description de la guerre de 100 ans (durée 116 ans de 1337-1453) et du siège d’Orléans.

-         Portrait de Yolande d’Anjou, belle mère de Charles VII celle qui aurait conçu le stratagème de l’envoyée du ciel.

-         Quelques passages du procès de Jeanne, où l’on découvre qu’elle n’a jamais gardé d’animaux.

-         Différentes suppositions sur sa naissance.

-         Jeanne conduite au bûché le 31 mai 1431 est voilée… la ville d’Orléans depuis commémore sa mémoire, la cérémonie est suspendue en 1437-1438 quand ils savent que la Pucelle est vivante. Elle reprend cependant en 1439 quand Jeanne est blessée au visage, au XV siècle ce genre de blessure est souvent mortelle. Par ailleurs cette même année Jeanne des Armoises est relevée de son commandement, peut être à cause de Gilles de Rais, plus connu sous le nom de Barbe-Bleue, compagnon d’arme de la Pucelle.

-         Sainte Marguerite d’Antioche et Sainte Catherine d’Alexandrie, les voix que Jeanne disait entendre sont deux martyrs qui n’ont jamais existé, pour cette raison le Pape Jean XXIII les a enlevé du martyre chrétien.

-         La canonisation de Jeanne. Pour vous expliquer un fait étrange dessus je vous mets un passage du livre. (Page 261)

« « Ci Gît Hautle et Honorée Dame Jehanne du Lis la Pucelle de France Dame de Tichemont qui fut femme de Noble Home messire Robert des Hermoises, Chevalier, Seigneur dudit lieu, Laquelle trépassa en l’an Mil CCCC XXXX et VIIII le jour de 4 may (4 mai 1449) Dieu ait son âme Amen »

Il s’agit de l’épitaphe inscrit sur une plaque apposée en 1690 sur la tombe de Robert des Armoises par la famille des armoises en mémoire de Robert et de son épouse Jeanne. Si on en croit cette épitaphe, elle serait décédée le 4 mai 1449. Neuf ans après la visite à sa mère nourricière.

Cette inscription m’est rapportée par Michel Leturcq, un habitant de Pulligny-sur-Madon qui effectue depuis longtemps des recherches sur l’énigme de cette église. L’épitaphe lui est parvenue grâce à l’une de ses aïeules qui l’a elle même recopiée et soigneusement conservée dans les archives familiales.

Les habitants de Pulligny ont constaté la disparition de cette plaque à la suite de fouilles effectuées par de mystérieux émissaires du Vatican qui se sont enfermés plusieurs jours dans l’église lors du procès en canonisation de Jeanne. Une première visite est signalée à la fin du XIX siècle, une autre au début du XX  sans autre précision.

Plus étrange l’une des clefs de voûte, celle située précisément au-dessus du tombeau des époux des Armoises, avait été détériorée à coups de pic de sorte que les armoiries de Jeanne la Pucelle de France, que tout le monde pouvait jusque-là admirer, furent totalement effacées. On peut voir encore les traces de ces dégradations dans la pierre et l’encadrement d’une plaque autrefois scellée dans le mur. […] »

Les habitants de Pulligny seraient tous des menteurs ? ? ?

Bonne lecture.

Florel.

PS : Sur mon bilan j'ai rajouté un p'tit mot à ce livre, ici. Le voici ici :

"Très bon documentaire sur Jeanne, bien documenté et qui ne manque pas de logique. J’ai dit sur mon avis que je lirais le livre de Colette Beaune histoire de compléter et d’avoir une autre vue, ben en fait je sais pas si je le ferais. D’après ce que je sais son livre reste dans la lignée historique, et raconte un peu n’importe quoi. J’ai vu par exemple qu’elle disait que Jeanne d’Arc ne savait pas écrire, pourtant aujourd’hui on sait qu’elle savait écrire, que Jeanne la Pucelle était loin d’être une illettrée.

Du coup je ne sais pas. Lire un livre qui semble au premier abord mauvais ne me tente pas trop. Oui je sais elle est réputée grande spécialiste depuis qu’elle a écrit un livre sur Jeanne et obtenu, le prix du Sénat du Livre d'Histoire. Mais n’empêche, les historiens sont parfois trop orgueilleux et imbus d’eux même, et j’ai grandement l’impression que c’est son cas -et ce n'est pas la seule. En plus ce genre de prix ne veut rien dire. Surtout quand on voit la définition de ce dernier : Le Prix du Sénat du Livre d'Histoire a été créé en 2003 et récompense le meilleur livre d'histoire paru dans l'année écoulée. Il a vocation à nourrir la réflexion civique et l'esprit citoyen. Le prix est attribué par un jury composé d'historiens. Je me dis que c’est peut être pas très honnête ni très fiable en fin de compte. Perso, pour le coup je dois avouer que j’ai plus confiance en deux passionnés, loin d’être idiots, qui ont fait un énorme travail de recherche, qui ne manquent pas de logique et qui n’ont qu’un désir connaître la vérité ou du moins s’en rapprocher le plus possible, qu'en des historiens qui restent sagement dans la version officielle ou s’en écarte peu.

 

Ce livre rentre en plus dans mon challenge : Témoignage, autobiographie, biographie, etc...

 

 challengetmoignage

22 mai 2011

"Absolument dé-bor-dée !" Zoé Shepard

"Absolument dé-bor-dée !" Zoé Shepard

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Résumé :

Embauchée après huit années d'études supérieures dans une mairie de province, Zoé Shepard a vite déchanté. Plongée dans un univers où incompétence rime avec flagornerie, ses journées sont rythmées par des réunions où aucune décision en dix jours prise, des rapports qu'elle doit (quand deux heures suffissent), des pots de bienvenue, de départ, d'anniversaire. Sans oublier les séminaires " de formation ", les heures à potiner à la cantine et à la machine à café, les chefs " débordés " par les jeux en ligne et les préoccupantes interrogations de tous sur les destinations de vacances et autres RTT... Chargée de mission dans un service fourre-tout, truqueuse patentée de notes administratives, 40. pour délégations étrangères et hocheuse de tête en réunion, Zoé Shepard raconte avec un humour mordant ses tribulations de fonctionnaire désespérée dans un univers bien pire que tout ce que vous pouviez imaginer.

Mon avis :

 

D’entrée je peux dire que j’ai adoré ce livre, je me suis marée du début à la fin. Zoé Shepard a eu l’art de raconter son expérience professionnelle avec beaucoup d’humour, ce qui est très très agréable. Depuis Nicole de Buron je ne m’étais pas autant marrée dans un livre, c’est dire.

Je ne sais pas si tout dans ce livre est vrai, si c’est le cas c’est quand même affolant, -et vue mes déconvenues avec les fonctionnaires et les ouï-dire j’aurai tendance à penser que oui-, mais vrai à moitié ou pas ce livre c’est du bonheur en barre, et Zoé est le personnage type qu’on adore. Elle possède un humour dévastateur et un brin pince sans rire, un désespoir qui la mène au bord du suicide ou du meurtre –c’est selon-, un ton ironique et croustillant à souhait, et un caractère qui fait montre d’un self contrôle époustouflant devant toutes les situations. Bref, Zoé a vraiment tout pour plaire, et son petit monde de gens semi important aussi. Les imaginer avec leur BlackBerry avec un air de suffisance, alors que beaucoup sont là par piston c’est assez agréable à visualiser, sans oublier à ceci les pseudos dont elle les a affublé, vous finissez d’imaginer avec grand plaisir ce tableau haut en couleur. Qu’est ce que j’ai pu rire en voyant arriver au détour d’une phrase du Coconne, de L’intrigante ou du Simplet !

C'est vrai qu'à voir ainsi étaler ce livre, on pourrait croire que Zoé est une fille méchante, très critique, hautaine, etc, etc… Certains d’après ce que j’ai pu lire ailleurs le pense, mais personnellement je ne trouve pas. Constater, penser, dénoncer n’a pour moi rien de répréhensible. Exposer des faits même en égratignant plus ou moins certaines personnes, certains services, n’est pas un crime, alors je dois dire que non je ne comprends pas pourquoi des personnes la trouvent hautaine, méchante etc, etc… surtout qu’elle ne laisse vraiment pas cette impression là, bien au contraire ! Bon après son humour c’est soit on marche ou pas, mais de là à faire un portrait peu flatteur faut pas exagérer je pense, surtout que les fonctionnaires ont déjà mauvaise réputation, alors finalement rien de nouveau sous le soleil. Dommage pour ceux qui travaillent quand même, car y’en a assurément.

En lisant mon avis, vous constaterez que ce n’est de la grande littérature, mais qu’importe, c’est drôle, agréable, bien écrit, et ce livre n’a certainement pas prétention à être couronné par l’académie française, donc à lire si l’envie de rire et de vous détendre vous prend. Je remercie grandement les éditions Points et Livraddict pour ce partenariat.

 

11 avril 2011

Poésie, peinture, légèreté... que du plaisir dans ces pages

"Neige" de Maxence Fermine

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Résumé :

Ce petit livre est le poème de la neige et l'histoire de son poète Yuko, une sorte de funambule des mots.
C'est aussi une très belle histoire d'amour, au délicieux parfum zen, étrange et originale.
Un très beau poème d'amour donc.

Mon avis :

Un petit livre de 96 pages qu’il faut avoir lu ! Ce livre est tout bonnement magnifique ! C’est une perle, une beauté, une poésie, une peinture et j’en passe.

Avec ce livre, sans chichi mais tout en délicatesse, j’ai vraiment eu l’impression de voyager dans le Japon d’un temps reculé. L’atmosphère est lisse, paresseuse, transparente, du moins en apparence car à l’intérieur des personnages c’est un véritable feu qui dévore, la lecture est délicieuse, pour les images qu'elle délivre ainsi que pour sa poésie, et le style de l’auteur, bien que ce soit écrit par un français, est léger comme le style japonais et non pesant comme le style français.

En fait si je devais décrire ce livre en très peu de mot, je dirais que c'est un livre qui regroupe toutes les formes d'arts, tout comme les Haïku que l'auteur dépeint dans ce livre. C'est juste magnifique !

Je ne pourrais jamais vous parlez correctement de ce livre, il ne se décrit pas il se ressent avant tout. Tout ce que je peux vous dire c’est que ces quelques pages sont une perle, une beauté pure et tourmenté, une poésie au bonheur fragile, une peinture légère mais terrible. Un peu comme ces dessins japonais, les sumi-e, qui sont d'une simplicité déconcertante mais qui en disent tellement long. C'est un livre à lire.

Extraits du livre ici.

3 avril 2011

"la véritable Dalida" d'Emmanuel Bonini

"La véritable Dalida" d'Emmanuel Bonini

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Résumé :

Après avoir vécu une enfance difficile au Caire, des débuts professionnels qui ne la destinaient pas à une carrière de chanteuse et une succession d'amours malheureuses, Yolanda Gigliotti, devenue Dalida, ne connut pourtant jamais le bonheur, même parvenue au sommet de la notoriété.
Au fil des années, elle se retrouva prisonnière d'un entourage qui entendait la façonner à sa guise. Parce qu'elle ne sut jamais lui dire "non" et qu'elle plongea dans une solitude de plus en plus oppressante, elle choisit un jour de s'évader par le suicide. C'était en mai 1987. Pourquoi cet acte définitif ? Quelle femme meurtrie se cacha derrière une artiste admirée dont tout le monde salua le haut degré d'exigence dans le travail ? Pour comprendre le destin tragique et déconcertant de l'une des stars les plus adulées de la variété française, Emmanuel Bonini a mené une enquête rigoureuse. Il a interrogé des célébrités qui l'ont beaucoup côtoyée (Rika Zaraï, Annie Cordy, Hervé Vilard, Charles Dumont, Michèle Torr, etc.) et rencontré de nombreux et précieux témoins-clés dans les différentes étapes de sa vie qui ont accepté de sortir de l'ombre. Les révélations de son livre ne manqueront pas d'étonner tous ceux qui croyaient connaître une femme pourtant largement racontée dans les colonnes de la presse à sensation.

Mon avis :

Ce n’est pas le premier livre que je lis sur Dalida, juste le septième. Mais parce qu’il promettait de rétablir une certaine vérité, j’ai voulu le lire. J’admets que j’ai eu peur pendant un moment que ce livre soit juste là pour créer une polémique, et qu’au final il ressemble à une certaine presse torchon que j’exècre plus que tout, et que j’ai eu l’honneur de découvrir en travaillant dans une presse. Bref, j’avais peur de cela, mais finalement non. C’est avec le respect de la personne et les témoignages des vrais amis, ceux qui ne demandaient rien en retour, que ce livre fut construit.

Certes Dalida est parfois un peu égratigné dans ces pages, mais c’est sur des choses humaines et qui n’ont jamais vraiment été cachées, ses colères terribles par exemple, dont l’auteur nous parle. Parfois, comme nous tous, elle pouvait aussi se montrer cruelle dans certains propos, mais bon qui ne l'est pas ? Quoi qu’il en soit c’est vrai que ces pages ne montre pas toujours le portrait bien lisse des biographies passées dans les mains du frangin, mais cela est agréable, car des personnes 100% parfaite je n’en connais pas. Pas plus qu'il doit exister des artistes qui n'ont jamais eu de mauvaises critiques venant de la presse, fait souvent évincé par le frangin.

Cependant ces pages retracent aussi sa gentillesse, il est vrai que Dalida pardonnez tout, et ne jugez personne. Elle avait des amis dans différents milieux, et était toujours là pour les autres. Sa gentillesse et sa simplicité étaient naturelles, et plus d’un aura su en profiter ; certains de ses amants, ses sois disant amis comme François Mitterrand ou d’autres membres du PS en 1981, ou encore son fameux frère Bruno, dit Orlando, qui aura pris le nom de son grand-frère une fois dans le milieu du Show business.

En plus, l'avantage ce livre, et c'est ça qui est génial aussi, c'est que contrairement aux autres biographies, ou devrais-je plutôt dire hagiographies ( ?), le manège du frère a été assez bien développé et mis à jour. Certes il argue encore aujourd’hui, que Dalida n’était pas qu’une artiste mais aussi sa sœur, ce qui est vrai. Cependant ce qu’il ne dit pas, c’est qu’il considérait sa sœur comme sa chose, une machine à tube, ou l’argent passé avant les liens du sang, et le bien être de cette dernière. Combien de fois aura-t-il écarté de sa route les hommes de sa sœur ? Plein de fois. Combien de fois quand sa sœur allait mal, il aura été derrière elle en lui disant : « Il faut que tu travailles ! », alors que d’autres plus délicats, auraient dit : «  Tu as besoin de repos. » ? Et Dalida trop gentille, disons pas assez forte face à ce frère qui l’étouffait, ne pouvait rien faire. Elle était vraiment prisonnière de ce dernier qui ne pensait qu’à l’argent, l’image et à la gloire, alors qu’elle, elle aurait parfois et souvent voulu autre chose. En fait ce livre complète vraiment certains points, et nous aide à en comprendre d’autres, et si elle a préféré son grand frère, le véritable Orlando, au faux ce n’était certainement pas par hasard. Enfin bref, tout ça pour dire que ce n’est pas que un livre sur la star, mais plutôt sur la personne que Dalida était, et aussi sur l'envers du décor.

On pourrait me dire que ce que je viens de d’écrire, et donc ce qui est inscrit dans ce livre par extension, est faux. Tout n’est peut être pas à prendre, cependant en plus des témoignages des véritables amis, l’auteur confirme ses dires par d’autres livres, d’autres mémoires qui n’ont rien à voir avec Dalida à la base, mais où dans une page, un coin de texte, Dalida est présente.

Puis honnêtement et au vu des autres biographies que j’ai pu lire d’elle où certaines choses sont trop lisses, rapides et flous sur certain point, je ne pense pas que ça soit que du bobard. Surtout qu’Orlando est plus vénal que filiale, comme j'ai pu m'en apercevoir bien avant. Bon rendons lui justice, si Dalida n'est pas tombée dans l'oubli aujourd'hui, c'est bien un peu grâce à lui, même si ses remasterisations ne sont pas du meilleur goût, surtout que c'est souvent les mêmes rengaines qui sont reprises. La Dalida originale aux chansons connues ou pas, vaut mieux que ça franchement.

En résumé ce livre est vraiment agréable à lire pour peu qu’on apprécie Dalida, néanmoins je conseille la lecture d’au moins un livre avant celui-là qui est, Mon frère tu écriras mes mémoires de Catherine Rihoit, puisque beaucoup des passages du livre La véritable Dalida y font référence, mais je pense aussi que sans une vue d’ensemble il serait assez compliqué de comprendre le totale portrait de cette chanteuse mais aussi de cette femme aux milles facettes.

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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
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