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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
historique
2 juillet 2013

"Histoire du Mont Saint-Michel" de Patrick Sbalchiero : Toute une histoire !

"Histoire du Mont Saint-Michel" de Patrick Sbalchiero

mont saint michel

Résumé :

Incomparable monument de culture, de spiritualité, d'art et de civilisation, le Mont-Saint-Michel attire plus de trois millions de visiteurs par an. A la fois espace sacré et curiosité touristique, lieu de pèlerinage et ancienne place militaire, domaine de prière et domaine d'érudition, la " Merveille de l'Occident " - objet d'une dévotion incomparable - a pourtant subi les vicissitudes de l'histoire. Ainsi, la construction de l'abbaye fut-elle rythmée par de nombreux incendies. Au XVe siècle, le blocus imposé par les Anglais perturba profondément la vie des habitants. Au siècle suivant, les guerres de Religion y furent durement ressenties. La Révolution et le XIXe siècle marquèrent une période de décadence, le Mont étant transformé en prison. La renaissance commence à partir de 1872 lorsque les Monuments historiques entreprennent une vaste restauration du chef-d'œuvre. Classé au Patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco, il jouit aujourd'hui d'un prestige culturel exceptionnel. L'auteur s'attache à décrire autant la vie quotidienne des moines que celle des habitants, il retrace les étapes de la construction et de l'entretien des bâtiments, montre comment le site a vécu les soubresauts de l'histoire, comment il a inspiré les écrivains, comment son rayonnement spirituel a défié les siècles.

Mon avis :

J’ai acheté ce livre quand j’ai lu La promesse de l’ange de Frédéric Lenoir et Violette Cabeso, je l’ai bien feuilleté à l’époque mais je ne l’ai jamais vraiment lu correctement, mais suite à une décision subite j’ai voulu le lire, et je ne comprends pas pourquoi je ne l’ai pas fait avant.
Comme beaucoup je sais que l’abbaye du Mont Saint-Michel est un des lieux les plus visiter de France, qu’il a été sous la révolution une prison d’état, et qu’il a été construit suite à la demande de l’archange Saint-Michel à Saint Aubert évêque d’Avranches au 8ème siècle (bon faudra quand même trois apparitions de l’archange à Saint Aubert pour qu’il se décide à commencer la construction sur le Mont-tombe), mais finalement suite à la lecture de ce livre je me rends compte que je n'en connaissais pas grand chose au final.

En effet, véritable place forte de l'histoire bien que difficile à défendre lors de la guerre de 100 ans par exemple, ayant connu pour son plus grand malheur le régime des abbés commendataires, pour finir par être mise à sac par les révolutionnaires (c’est pour ça que je déteste les révolutions, même si ça fait avancer ou reculer les choses (comme en Chine) ça détruit toujours les témoins du passé), sans oublier la douzaine d’incendies dus aux guerres ou à la foudre, le Mont Saint-Michel a connu dans son histoire 1000 péripéties que l’auteur va nous faire découvrir ici.

Cependant, croire que le livre s'arrête à l'Histoire ou à la construction, ou encore a ses malheurs, est une grosse erreur ! L'auteur va en effet nous faire découvrir le Mont dans ses heures de gloire. Véritable lieu de pèlerinage (même pendant la guerre de 100 ans), habitants privilégiés sur les impôts, dons de nombreuses reliques, sans oublier la cité des livres qui transmettaient le savoir antique « Les chanoines n’avaient pourtant presque rien laissé en quittant le site, mis à part un obituaire et un évangéliaire en caractères onciaux. En quelques années, le Mont devient « cité des livres ». Par tradition, les moines bénédictins sont une des mémoires vivantes de l’histoire de l’Eglise catholique. Depuis l’époque mérovingienne, leurs monastères constituaient autant de centres privilégiés de la vie intellectuelle à travers l’Occident latin. Leur amour des livres leur avait permis de recevoir puis de transmettre une large part de l’héritage de la culture gréco-latine. Toutes les grandes abbayes médiévales possédaient une bibliothèque importante. La communauté montoise bénéficia de trois facteurs déterminants : la création d’un scriptorium après 965, l’intérêt d’abbés successifs pour les choses de l’esprit et le talent d’enlumineur de nombreux moines. » on va vite se rendre compte que le Mont malgré ses déchéances n’a jamais cessé d’être admiré, ou à défaut de renaître constamment de ses cendres...

Enfin bref, il y aurait encore beaucoup à dire, mais même si ce livre date un peu et si vous cherchez des infos sur ce magnifique Mont, je vous en conseille la lecture sans problème, en plus à la fin il y a un récapitulatif chronologique, et ça c'est le genre de chose que j'adore !

Ici une petite page qui parle du Mont Saint-Michel.

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16 mai 2013

"La dernière bagnarde" de Bernadette Pécassou-Camebrac

"La dernière bagnarde" de Bernadette Pécassou-Camebrac

la dernière bagnarde

Résumé :

En mai 1888, Marie Bartête, à l'âge de vingt ans, embarque sur le Ville de Saint-Nazaire. Elle ne le sait pas encore, mais elle ne reverra plus jamais sa terre de France. On l'envoie au bagne, en Guyane. Bien sûr, elle a été arrêtée plusieurs fois pour de petits délits, mais elle a connu la prison pour cela. Pourquoi maintenant l'expédie-t-on à l'autre bout du monde ? Reléguée. La France ne veut plus d'elle. Sur le bateau, elle rencontre Louise, persuadée qu'on les emmène au paradis. Là-bas, on dit qu'il fait toujours beau et qu'elle se mariera. Mais l'illusion sera de courte durée. Le voyage de six semaines à fond de cale, les mauvais traitements et l'arrivée en terre inhospitalière achèvent de la convaincre que c'est bien l'enfer qui l'attend. Et que, malgré la bonne volonté de soeur Agnès et de Romain, jeune médecin de métropole, personne ne l'en sortira jamais.

C'est le destin de cette prisonnière du bagne de Saint-Laurent-du-Maroni que fait revivre ici Bernadette Pécassou-Camebrac. Elle met en scène d'une écriture énergique et sensible le sort tragique de ces femmes abandonnées de tous, que l'histoire a tout simplement oubliées.

Bernadette Pécassou-Camebrac a publié cinq romans à succès chez Flammarion : La Belle Chocolatière (2001), Le Bel Italien (2003), L'Impératrice des roses (2005), La Villa Belza (2007) et La Passagère du France (2009).

Mon avis :

Je sors de ce livre avec un bilan mitigé, mais pas tant à cause de l’histoire, encore qu’elle ne m’a pas tant plu que ça, mais plutôt à cause de l’écriture qui m’a laissée… comme une impression de courant d’air et d’irrégularité dans le récit.
Je sais c’est un peu bizarre ce que je dis, mais pourtant j’ai ressenti  quelques manques dans la rédaction, comme des choses mal accordées. Alors peut-être est-ce dû au fait que le sujet soit finalement assez survolé et rapide ? Ou peut-être pas ? Je ne sais pas.

Mais de toute façon et même sans cela, je crois que j’aurais quand même moyennement apprécié ce livre ; puisque comme je l’ai déjà dit le sujet reste assez en surface. Alors je n’ai lu aucun autre livre qui parle des bagnes donc je n’ai aucune comparaison à faire, pourtant il me semble que la dureté de la vie là-bas est moins bien rendue dans ces pages par rapport à ce que l’on sait déjà. Cela dit, et c’est un point positif, dans ce livre on ressent plutôt bien l’inertie de l’administration et son indifférence pour les bagnards. Ce qui rattrape un peu les choses, et montre dans le même temps d'autres côté que l'on aurait peut-être pas imaginé.

En résumé ce n’est pas un livre qui m’a énormément plu, mais parce qu’il raconte une chose qui reste pour beaucoup ignoré c’est un livre que je conseille malgré tout.

Ici une page wikiki sur le bagne de Saint-laurent-du-Maroni. (Celui du livre.)

2 mai 2013

"Charlemagne" de Jean Favier

"Charlemagne" de Jean Favier

charlemagne

Résumé :

Successeur des Césars, Charlemagne dont la personnalité fut multiple, aura influencé la politique de la France et de l’Europe bien au-delà de son règne. Jean Favier brosse ici le plus magistral des portraits de l’Empereur. De l'héritier de l'Empire romain à l'empereur à la barbe fleurie, de l'inventeur de la Couronne de France à celui de l'école, l'Histoire donne bien des visages à Charlemagne ; il est souvent difficile de distinguer la part du mythe et de la réalité. Aussi Jean Favier a-t-il consacré une partie entière de son ouvrage au personnage construit par les siècles. Le grand médiéviste s'attache d'abord à replacer le personnage dans son contexte historique, analysant minutieusement la société dont il est issu. Il brosse également un portrait fouillé de ce souverain dont l'action était toute entière tournée vers un seul but : l'unité politique et religieuse de l'Occident chrétien. Sous le mythe, on découvre un homme raffiné, épris de poésie latine, lisant le grec, artisan d'une renaissance intellectuelle qui n'aura pas d'équivalent avant longtemps. Du système monétaire à l'Église, pas un domaine n'a échappé à son ardeur réformatrice que ses conquêtes ont étendue à un énorme empire : tous les éléments d'une légende étaient réunis, le temps a fait le reste.

Membre de l’Institut, directeur général des Archives de France, puis président de la Bibliothèque nationale de France, président de la Commission d’histoire de Paris, Jean Favier a publié plus d’une vingtaine de livres sur le Moyen Âge. Ils ont tous été de très grands succès de librairie. Citons par exemple Philippe Le Bel, Louis XI, François Villon, Charlemagne, le Dictionnaire de la France médiévale, Paris, 2000 ans d’histoire, Pierre Cauchon et enfin Le Bourgeois de Paris au Moyen Âge (Tallandier 2012).

Mon avis :

Ce livre ravira tous les gourmands d’histoire, mais étant très très très détaillé, je le conseille vraiment pour ceux qui veulent en savoir plus et dans les détails sur Charlemagne, mais aussi sur les Mérovingiens, l’Europe, la société, l’agriculture, la renaissance Carolingienne, etc, etc... Alors si cela a des avantages et que c’est agréable d’en découvrir un peu plus sur cette Europe féodale qui fait suite à la chute de l’Empire Romain d’Occident (476) et que l’on connaît souvent très mal, faut admettre que parfois c'est un peu dur (surtout au début) à suivre, voilà pourquoi je conseille d’avoir quelques bonnes cartes sous les yeux pour arriver à bien suivre les conquêtes et compagnie. (A faire si bien sûr vous voulez vraiment bien visualiser cette ancienne Europe, mais en ce qui me concerne ça m’a beaucoup aidé. ^^)

Néanmoins malgré cela, ce livre est génial à lire. Pour ma part j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre l’évolution de l’Empire de Charlemagne, son organisation, ses marches, ses grands évènements…, et connaître par exemple ainsi la véritable histoire sur le désastre de Roncevaux, (la geste La chanson de Roland étant loin d’être juste car écrite fin du XIème et révisée par les auteurs), ou encore découvrir comment son règne a marqué l'histoire. En effet ce dernier n'a jamais été oublié par ses successeurs, Roi français, Empereurs du Saint Empire Romain Germanique, Napoléon 1er ou même des Nazis on souvent fait référence à cet empereur.
Alors certes Charlemagne n’a pas eu que des amis, ce dernier qui se pose comme le défenseur de la foi chrétienne, sera souvent en désaccord avec l’Empire Romain d’Orient, dont le siège se trouve à Constantinople. Déjà parce que cet empire a eu tout le long du Moyen-âge des revendications sur l’occident, mais aussi parce qu’ils ne pouvaient supporter qu’un roi dit "barbare" se pose en successeur de Constantin, (ils auront beaucoup de mal à admettre Charlemagne comme empereur), et soutienne en plus le pape. Bon ce n‘est pas pour autant que l’église catholique et Charlemagne s’entendront toujours comme larron en foire, d’ailleurs la canonisation de Charlemagne ne sera jamais vraiment confirmer par l’église, cela étant elle ne sera pas annuler pour autant. Plus proche de nous l’historien Michelet en fera un portrait pas du tout flatteur et mensonger.

Je ne vais pas m’attarder sur tous les sujets que le livre développe, car je voudrais m’arrêter sur un Charlemagne plus intime, mais en vrac je vais vous en donner quelques aperçus. Que ça soit sur la création de la dynastie des carolingiens, depuis Charles Martel et Pépin le Bref, sur l’éviction des neveux de Charlemagne par ce dernier à la mort de son frère Carloman, sur l’agriculture, le commerce, l’organisation des marches (car rien n’était laissé au hasard), les serments de fidélité que Charlemagne exigeait, les diverses capitulaires, ou encore sur le dénigrement des mérovingiens par Eginhard, (historien de Charlemagne qui a beaucoup écrit sur ce dernier mais hélas trop sous un beau jour, et au mépris de la dynastie précédente les mérovingiens, qui n’étaient sans doute pas tous des rois fainéants), tout est développé dans ces pages. Ce livre est une véritable carte géographique et sociologique sur cette époque mal connue.

Quand n’est-il de Charlemagne d’une façon moins générale ?

On connaît de Charlemagne le roi guerrier qui partait toujours en guerre pour mater les saxons, les avars, etc, etc... mais en privée c’était un homme assez simple, c’était un tout autre homme. Pour ma part il m’a semblé même plutôt bon, j’avoue. J’entends par-là pas cruel, qui avait soif de justice, d’équité, et protègait le petit peuple, un homme aussi qui apprenait de ses erreurs. C’était aussi un homme plusieurs fois marié (pour ma part je me souvenais seulement d’Hildegarde), et qui a eu 18 enfants ! A qui il donnera une réelle formation intellectuelle à ses filles comme à ses fils. Car il faut savoir que Charlemagne tenait beaucoup à l’instruction, lui-même avait une soif d’apprendre immense et n’aura de cesse de se perfectionner en s'entourant d’intellectuelles et formera d’ailleurs l’Académie Palatine, où chacun des participants portaient un nom de poète grecque ou latin (Horas, Homère, Pindare, Ovide), ou le nom d’un empereur (César, Antoine). Charlemagne lui, se réservant le nom de David en référence à David et Goliath, mais aussi au David « fondateur de Jérusalem, la tête de la maison dont est issu le Christ ». (Page 469-470).

Il est vrai que l’on pense souvent à tort que le moyen-âge était une époque sombre et inculte, ce livre va nous montrer l’inverse. Sous Charlemagne il y aura ce qu’on appelle aujourd’hui « la Renaissance Carolingienne ». En effet Charlemagne n’était pas un roi seulement obsédé par la religion et sa toute puissante pensée, il a cœur de faire revivre cet héritage gréco-romain, et il va y parvenir grâce à l’Italie, le pape Léon III lui fera parvenir des copies de grands classiques, mais surtout grâce aux îles britanniques ! L’évangélisation récente de ses îles a fait que ces dernières ont gardé jusqu’à très tard la culture latine. Et c’est en particulier à travers le monachisme anglo-saxon où on enseigne le comput, l’arithmétique, l’astronomie, la médecine, l’exégèse et la métrique et même un peu le grec, que l’empire de Charlemagne va pouvoir bénéficier des lumières antiques. En ce qui concerne l’Espagne de l’après wisigothique (qui était déjà une très grande culture), l’Espagne  Mozarabe où se combine l’apport culturel des trois religions, sera très effacée de la renaissance carolingienne même si ces derniers travaillaient pourtant en commun sur les œuvres de la pensée grecque, en fait Charlemagne n’était pas très attiré par l’Espagne. Cela étant toute cette « Renaissance Carolingienne » se fera surtout sentir un peu après la mort de Charlemagne. Par contre pour tordre le coup à une légende et contrairement à l’idée reçue, Charlemagne n’a pas inventé l’école, elle existait déjà avant. Mais Charlemagne souhaitait l’ouvrir pour les enfants des riches comme pour les enfants des pauvres. Il voulait que chaque enfant dans les cités épiscopales sache la grammaire, lire, compter, car il savait que la culture assurée aussi l’avenir du royaume. C'était un homme des Lumières avant l'heure.

Enfin bref, il y’aurait encore beaucoup à dire sur ce livre, car il décrit tous les domaines où Charlemagne a agi. Voilà pourquoi je vais m’arrêter là. Mais si l’histoire vous intéresse je recommande vivement ce livre, même si je pense qu’il faut en faire plusieurs lectures pour bien mémoriser et comprendre l’œuvre de Charlemagne

Je remercie au passage les éditions Tallandier pour ce service presse.

16 avril 2013

"Les archives secrètes de Vatican" de Luca Becchetti, Luca Carboni, Giovanni Castaldo et Marcel Chappin

"Les archives secrètes de Vatican" de Luca Becchetti, Luca Carboni, Giovanni Castaldo et Marcel Chappin

les archives du vatican

Résumé :

Créées en 1612, les archives secrètes du Vatican représentent 12 siècles de la mémoire du monde sur 85 kilomètres de rayonnages. Pour la première fois révélées, elles mettent au jour un patrimoine inestimable, qui embrasse tous les âges de l'humanité et tous les continents. Ce livre nous présente leurs plus beaux trésors : Le réquisitoire contre l'ordre des Templiers en terre de France ; L'excommunication de Martin Luther ; Le testament de Marie Stuart à Sixte V ; Les actes du procès de l'Inquisition contre Galilée ; La lettre de Voltaire à Benoît XIV ; La plus prestigieuse distinction pontificale pour Mozart ; Les correspondances de Bernadette Soubirous et d'Abraham Lincoln à Pie IX ; Le cérémonial du sacre et du couronnement de Napoléon empereur des Français ; La requête de Pie XI à Hitler ; Et bien d'autres... Vous emprunterez les plus mystérieux couloirs, accéderez aux salles de lecture réservées aux éminents chercheurs, et vous glisserez dans les pièces interdites. Enrichi de commentaires qui resituent ces écrits dans le contexte d'une Eglise bouillonnante, traversée par de multiples controverses, cet ouvrage unique révèle enfin les coulisses de l'Histoire.

Mon avis :

C’est l’émission Secrets d’histoire sur le Vatican qui m’a donnée envie d’en apprendre plus sur les fameuses archives du Vatican, qui ont au cours de l’histoire connues 1000 péripéties. (Les guerres, le transfert de Napoléon, les dégâts du temps…), et je remercie par avance les éditions Michel Lafon pour m’avoir accordée ce service presse.

Tout d’abord je tiens à faire part de ma surprise quand j’ai découvert ce livre, enfin le contenu. Pour être honnête je ne m’attendais pas à cela. Enfin si je m’attendais bien à des archives, mais pas à des archives de cette nature qui donnent à l’Histoire une nouvelle vision et une version un peu plus complète, et je m’attendais encore moins à ce qu’elles touchent une bonne partie de l’histoire de l’humanité ! Car aussi curieux que cela puisse paraître, dans ce bouquin il y’a des photos de vieille lettre qui vont du Grand Khan Güyük (empire mongole) au septième Dalaï-Lama (Tibet), en passant par La Chine de l’Impératrice Hélène reconvertie au christianisme (Dynastie Ming), les indiens d’Amérique, le Japon du 20ème siècle, et le calife du Maroc Abu Hafs. Comme vous le voyez c’est un sacré tour d’horizon que nous propose ce livre, et je dois dire que si pour les territoires chrétiens la correspondance entre Pape et Patriarche, Pape et Roi, etc, etc… ne m’étonnait guère, j’avoue par contre que pour le reste je suis restée plutôt pantoise. Je ne m‘attendais vraiment pas à ce que l’univers du Vatican aille si loin !

Bien entendu les archives présentent dans ce bouquin ne concernent pas seulement les mondes si éloignés, en effet elles peuvent se montrer plus proches de nous, avec des personnages comme Frédéric Barbrousse, Otton 1er, (qui faut arriver à situer ^^) Charles Quint, François 1er, Mozart, Voltaire, Jan Sobieski III, Erasme, Luther, Hitler… Et là, comme dans les mondes plus lointains, on va découvrir les alliances, les donations, les traités, les divergences, les simples lettres, etc, etc…, entre église et les grands de ce monde. En quelques mots, on va aussi découvrir ici des petits bouts d’histoires qui font la grande Histoire.

En vrac, dans ces pages on peut trouver des informations sur la chute des Ming, des rapports entre Erasme, Luther et l’église, sur la création de la Garde Suisse ou encore la mission du Vatican lors de la dernière guerre mondiale. On trouve encore le traité de Paix de Tolentino entre le Saint-Siège et la République Française en 1797, (avant l’avènement de Napoléon qui changera encore tout cela en annexant en 1809 les états pontificaux), ou encore le commencement du divorce entre les états européens et l’église qui se marque en 1648 avec la Paix de Westphalie sous le règne du Pape Innocent X.

Enfin bref par ces archives nous découvrons énormément sur l’Histoire en générale et du rôle de l’église dans la politique. Sans oublier qu'en plus de cela, nous avons avec les photos et via les descriptions des sceaux (en or, en cire rouge, en cinabre (écriture sigillaire ou autre)), du papier et des écritures, quelques informations sur les merveilles de l’époque.

Par contre deux petits bémols. Un, l’écriture est un peu petite, et de deux je regrette qu’il n’y ait eu que quelques traductions en français des citations latines, italiennes, espagnoles présentent dans ce livre, encore que pour l’espagnol ça passait. Enfin bref, ça aurait été mieux pour avoir une bonne vision des choses d’avoir la traduction, même si on sait grâce aux textes qui accompagnent les photos d’archives, ce qu’elles racontent.

En résumé c’est un livre que je conseille à tous les curieux, ou encore les amoureux de l’Histoire qu’ils soient confirmés ou débutants. Merci encore aux éditions Michel lafon.

 

27 mars 2013

Les petites histoires de la grande Histoire.

"Secrets d'histoire tome 1" de Stéphane Bern

secrets d'histoire

Résumé :

Mystère, Enigmes et Secrets du passé sont autant de clés pour découvrir la petite histoire de la grande. Avec l'aide des plus éminents de nos historiens d'aujourd'hui, nous avons tenté d'élucider une trentaine d'énigmes, sachant que l'Histoire est, comme la science, en perpétuelle évolution sur le chemin de la vérité. Ainsi de nouveaux dossiers ont pu être rouverts en s'appuyant sur des figures emblématiques et, à travers elles, raconter une époque, percer à jour certains secrets. L'Histoire constitue le socle de notre nation, un trésor et un patrimoine communs qui confèrent à chacun d'entre nous - quelle que soit notre origine - ce sentiment d'appartenance à un même peuple. Mes ancêtres n'étaient pas gaulois, loin s'en faut, mais l'étude passionnée de l'Histoire de France m'a permis d'aimer ce pays qui m'a vu naître. Un peuple qui ne sait pas d'où il vient, ne sait pas où il va.

Mon avis :

Dans l’ensemble c'est vraiment un bon livre, ça remonte à assez loin dans le temps (Alésia) et parle de divers personnages (roi, reine, chevalier...), mais je regrette quand même que ça reprenne parfois mot pour mot les émissions, ce qui laisse un peu un sentiment de perdre son temps car on sait d'avance ce qui va être dit.
Autre point négatif, sans toutefois l'être vraiment, c'est que ça survole un peu trop le sujet, cela étant ça soulève quand même de bonne question et répond peut-être à certaines. Voilà pourquoi d'ailleurs j'ai acheté le tome 2.

Pour résumer, j'ai quand même apprécié ce livre et je vous le conseille. Pour finir je vous laisse avec ce court passage du préface : "[...] Mes ancêtres n'étaient pas gaulois, loin s'en faut, mais l'étude passionnée de l'Histoire de France m'a permis d'aimer ce pays qui m'a vu naître et que mes grands-parents avaient choisi ; l'histoire comme la langue et la culture sont de merveilleux vecteurs d'intégration..."

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13 octobre 2012

Le roman de la Pologne ou la belle histoire de la Pologne

"Le roman de la Pologne" de Beata de Robien

pologne

Résumé :

Le Roman de la Pologne n'est pas l'histoire romancée de la Pologne. C'est l'histoire de la Pologne qui est un véritable roman. La Pologne est une terre de passions. Entre Orient et Occident, elle semble avoir puisé sa force de sa position géopolitique fragile. Tantôt glorieuse, indépendante, tantôt soumise, déchirée ou annexée, elle a appris à dompter ses faiblesses pour affronter les aléas de l'Histoire. Le Roman de La Pologne nous invite à découvrir ou redécouvrir ce pays, au fil de ses transformations politiques, sociales et culturelles. Il nous conduit surtout à saisir l'âme polonaise, dans ce qu'elle peut avoir de plus poétique et indomptable. Sur les bords de la Vistule, plusieurs personnages nous serviront de guide : les rois Piast et Jagellon, Sigismund Auguste, Chopin, mais aussi Marie Leszczynska, reine de France, Madame Hanska, dont Balzac fut follement amoureux ou Marie Walewska à qui Napoléon a bien failli offrir la Pologne. Car la terre polonaise entretient avec la France une intimité profonde. Jamais une guerre ne vint entacher l'entente de ces deux pays, unis plusieurs fois à travers l'histoire, souvent par les liens du cœur. Les femmes tiennent une large place dans ce roman. Artistes, amantes ou souveraines, elles portent en elles l'essence de leur terre natale, subtil mélange de romantisme et d'ardeur impétueuse. Véritable fresque de couleurs et d'émotions, cet ouvrage nous plonge au cœur d'un pays attachant. Étonnamment proche.

Mon avis :

J’ai fini ce livre il y a plus d’un mois et même si le début a été assez laborieux, pour cause de nom inconnu ou quasiment, j’avoue que finalement j’ai grandement apprécié cette lecture.

L’histoire de la Pologne est finalement tout aussi passionnante que celle d’autres pays et tout aussi surprenante. En fait, je ne l’imaginais pas du tout comme ça. Sincèrement je la voyais assez sauvage voire barbare, et finalement non. A l’heure où la France se bat pour une couronne, ou pour une religion… en Pologne il fait dans l’ensemble bon y vivre pour beaucoup de peuple. Sans compter que la Pologne est en avance sur son temps. Alors qu’à l’étranger nous avons des monarchies absolues, là-bas ils ont une monarchie républicaine, en effet en Pologne le roi est élu, la couronne n’est pas héréditaire. Autre chose où la Pologne a été assez en avance c’est sur le commerce, la justice du peuple ou encore la religion. Bien que la Pologne soit catholique, elle n’a jamais eu de difficulté à vivre avec les juifs ou encore les protestants, même si pour gouverner il faut être automatiquement catholique et aimer la fête !

Ce livre m’a beaucoup appris sur la Pologne mais finalement aussi sur l’Europe entière. J’avoue que j’ignorai qu’Henri III avait été roi de Pologne avant d’être roi France, par contre un roi de Pologne peu heureux et plutôt voleur. Il s’est enfuit de Pologne en pleine nuit avec tous les joyaux de la Pologne à la mort de son frère le roi Charles IX.

Tout comme j’ignorais cette grande bataille en 1683 contre l’empire Ottoman de Mohammed IV. Qui voulait faire de l’Europe chrétienne une Europe musulmane, le Vatican les écuries du Sultan. Ce fut une grande bataille assez décisive sur l’avenir de l’Europe ; allez savoir ce que serez l’Europe aujourd’hui sans Jan Sobieski III qui a été le seule roi d’Europe à envoyer son armée à Vienne pour repousser les troupes de Mohammed IV et de son vizir Kara Mustafa pacha. D’ailleurs il y a eu un échange entre le vizir et le roi de Pologne que je suis obligée de vous faire part tellement j’ai apprécié la répartie du roi de Pologne.

Page 183 – 184: « Tandis que la garnison de Vienne prolonge une résistance héroïque, le roi polonais marche sur la capital assiégée. Arrogant, Kara Mustafa lui envoie une pinte remplie de graines de pavot, accompagnée de ce commentaire.

 « Mon armée contient autant de soldats qu’il y a de graine dans cette mesure. »

  Le roi de Pologne lui dépêche une pinte de poivre avec ce message :

 « Cette pinte contient peut-être moins de graine de poivre que la vôtre de pavot, mais essayer de les avaler ! » »

Un héros quoi !

Pourtant, cet exploit des polonais n’empêchera pas La Prusse, La Russie et l’Autriche de séparer la Pologne en trois parts à partir 1772 pour la rayer de la carte en 1795. Et c’est d’ailleurs à partir de cette date, que la culture polonaise a failli disparaitre au même titre que son pays, si les polonais n’avait pas été un peuple fier. Ils ont, pour lutter contre l'extinction de leur racine, continué à apprendre clandestinement leur langue, leur coutume… au mépris du danger et des sanctions. D’ailleurs à partir de là, on a deux ou trois fois le sourire aux lèvres en lisant certains passages ; j’ai particulièrement apprécié le moment où on apprend que les habitants de Varsovie s’habillaient tous en noir pour porter le deuil de leur nation, alors qu’ils avaient, dans le même moment, enlevé des vitrines des magasins et de la rue toutes couleurs à l’exception du noir et du blanc. Cette résistance aux couleurs du deuil ne fera curieusement pas rire le Tsar de Russie qui décidera de rajouter de la couleur dans les rues, qui elles disparaîtront la nuit venue. Néanmoins, tout cela ne permettra pas à la Pologne de retrouver son identité avant la chute du communisme en 1990.

Autre point intéressant du livre c’est que l’auteur a développé dans des chapitres, la vie de grand nom polonais, Chopin, Marie Curie, karol Wojtyla dit Jean Paul II, et il est amusant de voir comment la petite histoire de ces gens-là a parfois rejoint la grande histoire, et c’est particulièrement vrai pour Jean-Paul II et le communisme.

Y aurait encore beaucoup à dire ce bouquin, mais ça ferait vraiment trop long, du coup je vous laisse découvrir cette Pologne par vous-même si jamais un jour l’envie vous prend. J’avoue que dans mon cas c’est surtout mon nom de famille qui m’a donné l’envie d’en apprendre plus, même si je suis une 100% française. ^^

 

7 septembre 2012

La vie pas intéressante d'Anne Franck

"Le journal" d'Anne Franck

anne franck

Résumé :

Anne Frank est née le 12 juin 1929 à Francfort. Sa famille a émigré aux Pays-Bas en 1933. À Amsterdam, elle connaît une enfance heureuse jusqu'en 1942, malgré la guerre. Le 6 juillet 1942, les Frank s'installent clandestinement dans " l'Annexe " de l'immeuble du 263, Prinsengracht. Le 4 août 1944, ils sont arrêtés
sur dénonciation. Déportée à Auschwitz, puis à Bergen-Belsen, Anne meurt du typhus en février ou mars 1945, peu après sa sœur Margot. La jeune fille a tenu son journal du 12 juin 1942 au 1er août 1944, et son témoignage, connu dans le monde entier, reste l'un des plus émouvants sur la vie quotidienne d'une famille juive sous le joug nazi.

Mon avis, je me suis enfin décidée à le faire !

J'ai détesté ce bouquin que j'ai lu quand j'avais 15 ans. Je me souviens que j'ai eu un mal fou à le finir.

Je n'ai pas aimé ce livre pour diverses raisons. Déjà à cause de son écriture que j'ai trouvé plate et sans caractère, et ensuite pour ce qu'il raconte. C'est à dire pas grand chose... Si ce n'est la vie cachée de ces gens-là, et SURTOUT les états d'âme d'Anne Franck qui sont, je trouve, sans grands intérêts.
Je dois en effet avouer que le fait qu'elle ne s'entende pas avec sa mère, sa sœur, ou encore monsieur un tel, ou le fait qu'elle ait le béguin pour le jeune garçon, me passe carrément au dessus de la tête. Tout autant que les pages mélangées de son journal ou encore l'épluchage des légumes d'ailleurs.

Certes parfois elle a peur, elle se demande si..., mais cela passe si vite, que là aussi je n'ai rien ressenti. C'est triste à dire mais sincèrement ce livre m'a laissée de marbre.

D'accord elle a eu une mort atroce et j'aurais pu apprécier ce livre pour cela, mais non impossible, ça ne marche pas... Quand je trouve un livre mauvais, rien ne semble le sauver.

Pour résumer, je m'attendais à un document sur la guerre, je suis tombée sur le journal intime d'une jeune fille qui ne raconte pas grand chose de passionnant. A passer, y'a d'autres livres bien meilleurs et bouleversants sur le sujet.

27 mai 2011

"L'affaire Jeanne d'Arc" de Marcel Gay et Roger Senzig : Un très bon livre quoi qu'en dise certain !

"L'affaire Jeanne d'Arc" de Marcel Gay et Roger Senzig

l'affaire jeanne d'arc

Résumé :

"Etait-ce oeuvre divine ou humaine ? Il me serait difficile de l’affirmer. Quelques-uns pensent que les Anglais prospéraient, les grands de France étant divisés entre eux, sans vouloir accepter la conduite de l’un des leurs ; peut-être que l’un d’eux plus sage et mieux éclairé aura imaginé cet artifice, de produire une vierge divinement envoyée, et à ce titre réclamant la conduite des affaires. Il n’est pas un homme qui puisse refuser d’avoir Dieu pour chef ; c’est ainsi que la direction de la guerre et le commandement militaire ont été remis à la Pucelle."

Sa Sainteté le pape Pie II (1458-1464)

Face à la légende qui s'est bâtie autour de Jeanne d'Arc, les auteurs ont mené l'enquête et réexaminé les documents de l'époque : "d'indice en indice, nous avons acquis la conviction que si Jeanne d'Arc n'est pas morte brûlée vive à Rouen, elle n'est pas née non plus d'une famille de bergers dans un Bethléem lorrain". Une autre version des exploits de Jeanne, plus logique et plus humaine

Mon avis :

Bon même si ça ne change rien à ma vie que Jeanne d’Arc, plutôt Jeanne la Pucelle comme elle se faisait appeler, soit morte brûlée ou pas, je dois dire que j’ai vraiment apprécié ce livre, monté et écrit par deux passionnait de Jeanne. Marcel Gay journaliste à l’Est républicain qui dissèque les pièces du dossier Jeanne d’Arc et Roger Senzig ancien membre des services secret lors de la deuxième guerre mondiale, mais aussi spécialiste de Jeanne d’Arc, latiniste et paléographe qui a suivi le parcours de la Pucelle.

Ces auteurs qui n’ont pas, malgré un énorme travail de recherche, prétention de clore le sujet sur la Pucelle et de l’arrêter dans des branches bien définis, vont se proposer de rétablir une certaine vérité sur la vie de Jeanne plus proche de la réalité que les cours d’histoire dispensés sur les bancs d’école.

Grâce à un travail minutieux et sérieux étalés sur plusieurs années, ces deux passionnés qui n’ont qu’un désir connaître la vérité et la faire partager sans avoir l’orgueil des historiens, vont nous guider à travers l’épopée Jeanne d’Arc grâce à des archives d’époque et une logique implacable, si je puis dire.

Une logique qui est amenée en éclairage par des simples questions, assez stupides finalement comme : Quelle langue parlait-elle ? Comment à t’elle fait pour parler au roi Charles VII, alors que noble et habitant de Dom Rémy, ne parlaient pas la même langue ? Comment a t’elle appris à manier l’épée sur un fougueux destrier avec une armure ? Car bien sûr ce n’est pas inné. Etc, etc…

Par le biais de ces questions, et avec l’aide de document historique, - livre de compte, archive du Vatican, journal d’époque…-, (mis pour certain en photo ou dans l’annexe), document plus familiale des habitants de Pullligny..., l’aide d’historien…, on va peu à peu découvrir qui était la Pucelle d’Orléans, son caractère bien trempé, sa vie, ses batailles… On va découvrir entre autre qu’elle a certainement des origines royales, (à l’époque beaucoup de nobles étaient d’ailleurs étonnés par ses manières et son parler noble) mais de qui on ne sait pas exactement. On va encore découvrir qu’elle n’a « oncque gardé des moutons et autres bêtes » comme elle le dira lors de son procès. On va aussi découvrir entre autre qu’elle n’est pas morte brûlée sur le fameux bûcher en 1431, puisque en 1436, Jeanne combattra pour protéger la Rochelle de l’envahisseur anglais grâce à l’aide des espagnols (Archive espagnole et française). En fait on va aussi découvrir que Jeanne des Armoises est Jeanne la Pucelle. Les livres de comptes et autres archives de l’époque sont formels là dessus, puisque la Dame des Armoises était toujours nommée la Pucelle dans les documents. Certains historiens disent que cette dernière était une usurpatrice –il y’en avait déjà eu avant cette dame des Armoises- pourtant cette soit disant usurpatrice a été reconnue par ses frères, ses compagnons d’armes, les habitants d’Orléans, le roi et les différents nobles de l’époque, ainsi que par quelques membres du clergé… Comment peut elle être alors une usurpatrice ? Sans oublier que ces documents du  XV existent réellement et parlent bien de la Dame des Armoises comme de Jeanne la Pucelle. Puis franchement comment une usurpatrice peut avoir le même physique, la même écriture (car Jeanne n’était pas illettrée loin de là) avoir les mêmes aptitudes aux combats, côtoyer les même gens que Jeanne la Pucelle avait côtoyé… sans se trahir un instant au près de ces derniers et ce pendant plusieurs années ? ! Pour ma part je crois bien que c’est presque impossible, mais une autre version est possible, mais là il va falloir mettre le paquet pour me convaincre.

Bref y’a beaucoup à dire sur ce livre et son personnage légendaire c’est pourquoi je m’arrête là, et je vous laisse le plaisir de découvrir ce bouquin fortement passionnant, même s’il ne fait pas l’unanimité auprès de certains historiens. Pourtant la logique et les documents eux sont bien là, enfin je trouve, ou alors faut m'en montrer d'autres :). En ce qui me concerne je vais tenter d’autre livre sur le sujet, notamment celui de Colette Beaune dont Taliesin m’a parlé, histoire de voir et comparer. Replacer le Pucelle dans le contexte social, religieux et politique de l’époque doit être intéressant même s'il est sûr et certain que ça ne fait pas tout.

En résumé c’est un livre que j’ai grandement apprécié, malgré la kyrielle de nom royaux et militaire présent. Le sérieux et la logique de ces deux passionnés sont étonnants, néanmoins je dois dire que les travaux du scientifique Gorbenko me laisse septique, à moins que ça soit son attitude…

Quelques points du livre :

-         Description de la guerre de 100 ans (durée 116 ans de 1337-1453) et du siège d’Orléans.

-         Portrait de Yolande d’Anjou, belle mère de Charles VII celle qui aurait conçu le stratagème de l’envoyée du ciel.

-         Quelques passages du procès de Jeanne, où l’on découvre qu’elle n’a jamais gardé d’animaux.

-         Différentes suppositions sur sa naissance.

-         Jeanne conduite au bûché le 31 mai 1431 est voilée… la ville d’Orléans depuis commémore sa mémoire, la cérémonie est suspendue en 1437-1438 quand ils savent que la Pucelle est vivante. Elle reprend cependant en 1439 quand Jeanne est blessée au visage, au XV siècle ce genre de blessure est souvent mortelle. Par ailleurs cette même année Jeanne des Armoises est relevée de son commandement, peut être à cause de Gilles de Rais, plus connu sous le nom de Barbe-Bleue, compagnon d’arme de la Pucelle.

-         Sainte Marguerite d’Antioche et Sainte Catherine d’Alexandrie, les voix que Jeanne disait entendre sont deux martyrs qui n’ont jamais existé, pour cette raison le Pape Jean XXIII les a enlevé du martyre chrétien.

-         La canonisation de Jeanne. Pour vous expliquer un fait étrange dessus je vous mets un passage du livre. (Page 261)

« « Ci Gît Hautle et Honorée Dame Jehanne du Lis la Pucelle de France Dame de Tichemont qui fut femme de Noble Home messire Robert des Hermoises, Chevalier, Seigneur dudit lieu, Laquelle trépassa en l’an Mil CCCC XXXX et VIIII le jour de 4 may (4 mai 1449) Dieu ait son âme Amen »

Il s’agit de l’épitaphe inscrit sur une plaque apposée en 1690 sur la tombe de Robert des Armoises par la famille des armoises en mémoire de Robert et de son épouse Jeanne. Si on en croit cette épitaphe, elle serait décédée le 4 mai 1449. Neuf ans après la visite à sa mère nourricière.

Cette inscription m’est rapportée par Michel Leturcq, un habitant de Pulligny-sur-Madon qui effectue depuis longtemps des recherches sur l’énigme de cette église. L’épitaphe lui est parvenue grâce à l’une de ses aïeules qui l’a elle même recopiée et soigneusement conservée dans les archives familiales.

Les habitants de Pulligny ont constaté la disparition de cette plaque à la suite de fouilles effectuées par de mystérieux émissaires du Vatican qui se sont enfermés plusieurs jours dans l’église lors du procès en canonisation de Jeanne. Une première visite est signalée à la fin du XIX siècle, une autre au début du XX  sans autre précision.

Plus étrange l’une des clefs de voûte, celle située précisément au-dessus du tombeau des époux des Armoises, avait été détériorée à coups de pic de sorte que les armoiries de Jeanne la Pucelle de France, que tout le monde pouvait jusque-là admirer, furent totalement effacées. On peut voir encore les traces de ces dégradations dans la pierre et l’encadrement d’une plaque autrefois scellée dans le mur. […] »

Les habitants de Pulligny seraient tous des menteurs ? ? ?

Bonne lecture.

Florel.

PS : Sur mon bilan j'ai rajouté un p'tit mot à ce livre, ici. Le voici ici :

"Très bon documentaire sur Jeanne, bien documenté et qui ne manque pas de logique. J’ai dit sur mon avis que je lirais le livre de Colette Beaune histoire de compléter et d’avoir une autre vue, ben en fait je sais pas si je le ferais. D’après ce que je sais son livre reste dans la lignée historique, et raconte un peu n’importe quoi. J’ai vu par exemple qu’elle disait que Jeanne d’Arc ne savait pas écrire, pourtant aujourd’hui on sait qu’elle savait écrire, que Jeanne la Pucelle était loin d’être une illettrée.

Du coup je ne sais pas. Lire un livre qui semble au premier abord mauvais ne me tente pas trop. Oui je sais elle est réputée grande spécialiste depuis qu’elle a écrit un livre sur Jeanne et obtenu, le prix du Sénat du Livre d'Histoire. Mais n’empêche, les historiens sont parfois trop orgueilleux et imbus d’eux même, et j’ai grandement l’impression que c’est son cas -et ce n'est pas la seule. En plus ce genre de prix ne veut rien dire. Surtout quand on voit la définition de ce dernier : Le Prix du Sénat du Livre d'Histoire a été créé en 2003 et récompense le meilleur livre d'histoire paru dans l'année écoulée. Il a vocation à nourrir la réflexion civique et l'esprit citoyen. Le prix est attribué par un jury composé d'historiens. Je me dis que c’est peut être pas très honnête ni très fiable en fin de compte. Perso, pour le coup je dois avouer que j’ai plus confiance en deux passionnés, loin d’être idiots, qui ont fait un énorme travail de recherche, qui ne manquent pas de logique et qui n’ont qu’un désir connaître la vérité ou du moins s’en rapprocher le plus possible, qu'en des historiens qui restent sagement dans la version officielle ou s’en écarte peu.

 

Ce livre rentre en plus dans mon challenge : Témoignage, autobiographie, biographie, etc...

 

 challengetmoignage

19 février 2011

"La voleuse de livre" de Marcus Zusak : Une narratrice enchanteresse

"La voleuse de livre" de Marcus Zusak

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Résumé :

Leur heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, parmi eux, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller Sa curiosité. Liesel Meminger y est parvenue. Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s'est arrêtée. Est - ce son destin d'orpheline dans l'Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt inhabituel ou bien sa force extraordinaire face aux événements ? A moins que ce ne soit son secret... Celui qui l'a aidée à survivre. Celui qui a même inspiré à la Mort ce si joli surnom : la Voleuse de livres...

Mon avis :

Le sujet à première vu n'est pas spécialement tentant, mais parce que c'est la Mort qui raconte l'histoire, -ce qui sort du schéma habituel-, je me suis laissée tenter ; puis faut dire que beaucoup de personnes ont vraiment apprécié ce livre. Donc pourquoi pas...

Beaucoup de personne l'on appréciait, pourtant ce livre n'est pas un coup de cœur en ce qui me concerne. Pas à cause de l'histoire qui ne manque absolument pas d'intérêt et de référence historique, mais plutôt parce que je l'ai trouvé trop plat ou/et trop lent. Pour moi il met trop de temps à se mettre en place, il y'a trop de présentation au début, trop de mot allemand aussi -bien que pas beaucoup mais assez pour me gonfler quand même-  et dans un premier temps on ne peut pas dire qu'il se passe grand chose, on s'ennuie un peu. Ce qui fait que j'ai persévéré dans ma lecture, c'est que la mort commençait à raconter une anecdote assez intéressante puis finalement s'arrêtait au milieu en disant :"Je vous raconterai plus loin". Voyez ça tenait à rien en fait, pourtant ce livre mérite vraiment qu'on se donne la peine d'aller jusqu'au bout.

Néanmoins et malgré ce point, ce bouquin ne manque ni de force, de caractère et de charme, cependant pour moi la Mort reste sans conteste l'atout de ce livre. Présence invisible mais tendre, émouvante, caustique et parfois un peu drôle. Dans ce livre elle serait presque humaine tant par son désespoir que par son esprit qui ne manque pas de lucidité. En l'écoutant parler vous ne resterez pas indifférents.

Par contre encore deux choses puis j'arrête. Premièrement sur la couverture il est écrit que c'est un livre pour la jeunesse. Je pense pourtant qu'il convient mieux aux jeunes à partir de la troisième, car c'est là qu'on apprend la seconde guerre mondiale. Dans ces pages il y'a trop de référence à cette époque et aux images de la guerre, comme les douches pour désigner les chambres à gaz, ou encore la traque des juifs et des communistes dans l'Allemagne nazie. Pour arriver vraiment à comprendre la portée du livre correctement, je pense sincèrement qu'il vaut déjà mieux avoir étudié la seconde guerre mondiale.
Deuxièmement, La voleuse de livre est un bon "reportage" sur la vie des allemands sous l'Allemagne Nazi. Malgré le fait que ça soit un roman, l'auteur a fait pas mal de recherche pour écrire ce dernier. Donc quitte à lire un bon livre qui témoigne de la vie sous le régime Nazi en Allemagne lisez plutôt celui-ci que le Journal d'Anne Frank, qui -et ça n'engage que moi- ne raconte pas grand chose à mon goût. Honnêtement je pense que vous apprendrez d'avantage avec La voleuse de Livre qu'avec le Journal d'une petite fille et vous aurez plus de facilité à le finir. Le journal d'Anne Frank est pour ma part assez fastidieux. Ce point de vu n'engage bien sûr que moi.

Pour résumé, si l'écriture avait été un peu moins molle, je pense que j'aurais vraiment plus apprécié ce bouquin et il aurait eu sur 10, 9,5, alors que sur Livraddict je lui ai donné 7 pour les raisons énoncés plus haut.

Cet ouvrage a reçu le prix Millepages Jeunesse.

Autre avis de cette lecture commune : June, Paikanne, Jostein, Livrons-nous, Kristus, Myletine, 100 choses.

5 décembre 2010

"Les trois mousquetaires" d'Alexandre Dumas.

"Les trois mousquetaires" d'Alexandre Dumas

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Résumé :

Le roman raconte les aventures d'un Gascon désargenté de 18 ans, d'Artagnan, monté à Paris faire carrière afin de devenir mousquetaire. Il se lie d'amitié avec Athos, Porthos et Aramis, mousquetaires du roi Louis XIII. Ces quatre hommes vont s'opposer au premier ministre, le Cardinal de Richelieu et à ses agents, dont la belle et mystérieuse Milady de Winter, pour sauver l'honneur de la reine de France Anne d'Autriche. Avec ses nombreux combats et ses rebondissements romanesques, Les Trois mousquetaires est l'exemple type du roman de cape et d'épée.

Mon avis :

J'ai lu ce livre dans le cadre d'une lecture commune sur Livraddict que j'ai organisé pour ce jour 5 décembre (date de la mort d'Alexandre Dumas) et que dire dessus ? Que ce roman est excellent !!! Que du bonheur malgré l'épaisseur, et ce dès le début, même si au tout début on ne comprend pas pourquoi certains de ces personnages se tirent "cordialement" dans les pattes. 


L'écriture est fantastique et en ce qui me concerne j'en ai été fan du départ. L'histoire quant à elle, va de complot en rebondissement, de vengeance en amour, d'anecdote en fait, et ne souffre d'aucun temps mort. Quant aux 3 mousquetaires qui ensuite seront 4, se sont vraiment des personnages attachant avec chacun un quelque chose qui les rend unique.
Aramis m'a plu pour "sa sagesse", son calme, bien que le fait qu'il veuille devenir homme d'église me déçoit un peu.
Portos, si on enlève le fait que je le trouve un peu pique assiette, n'est pas désagréable non plus, surtout que finalement son culot et son sang froid rattrape largement le premier défaut.
Athos possède une retenue dans la parole et les gestes qui m'ont énormément touchée. La discrétion qu'il exige de lui, fait qu'on sent qu'il est fier et droit et cache quelque chose qui doit le gêner pour vivre. (Ce qui s'avère être le cas.)
Quant à d'Artagnan il est mon personnage préféré, volontaire, fier (un peu trop), candide, il est aussi un compagnon idéal avec un cœur grand comme ça sur lequel on peut compter. Il aurait presque toutes les qualités si néanmoins il n'était pas un peu niouk par moment et en particulier avec Milady. Dans ces moments-là si j'avais pu, je lui aurais donné des coups de pied au cul pour le secouer un peu, mais bon, comme l'on connait sa jeunesse et son manque d'expérience on lui pardonne assez vite d'être si "sot" et fougueux.

Par contre un personnage qui m'a fascinée, car finalement le roi, la reine, Mr de Tréville et même le cardinal sont en second plan dans le roman, c'est Milady. Cette femme est le démon incarné. Manipulatrice, voleuse, comédienne, méchante, tueuse... je l'ai trouvé fascinante ! Et même si Milady est un génie du mal, on ne peut que rester le souffle coupé devant une femme qui retourne toutes les situations - ou presque - à son avantage. Et le fait que Dumas ait mis tant "d'atout" dans cette dernière me coupe le souffle, je n'aurais en effet jamais imaginé un jour trouver dans un livre tel personnage. 

Seul petit bémol au livre toutefois, je trouve que Dumas est quand même très long sur certains passages, notamment sur les dialogues, par exemple faire dire au même personnage dix fois de suite la phrase "Je veux la promesse que vous m'aimez" ou une autre, c'est un peu agaçant ! Mais à part ça, je n'ai rien à redire à ce superbe livre qui sans cette lecture commune serait encore resté pour un temps indéterminé dans ma PAL.

Les avis de :
Aragorn, Avalon, Caelina, Cécile, Latite06, Lynnae, Lonewolf, Lolo, MeL.


Des passages du livre par ici.

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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
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