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Flûte de Paon / Livre-sse livresque

10 janvier 2014

"Lacépède : savant, musicien, philanthrope et franc-maçon" de Bernard Quillet

"Lacépède : savant, musicien, philanthrope et franc-maçon" de Bernard Quillet

lacépède

Résumé :

Bernard Germain Étienne de Laville, comte de Lacépède (1756-1825) est l’un des personnages les plus fascinants de la fi n de l’Ancien Régime et de l’Empire, une époque qui n’a pourtant pas manqué d’hommes exceptionnels.

Ce pur représentant des Lumières, aristocrate de bonne souche originaire d’Agen, acquiert une culture encyclopédique. Disciple favori et continuateur du grand Buffon, il occupe longtemps, y compris durant les troubles révolutionnaires, l’une des cinq chaires du Muséum d’histoire naturelle. Féru de physique, de géologie, de minéralogie et de zoologie, il rédige de véritables sommes (vertébrés, poissons, etc.) qui sont souvent les premières du genre. Membre de l’Académie des sciences dès la création de l’Institut, il sera le «savant de Napoléon ». Musicien de haute stature (il a appris à composer avec le célèbre Glück), poète et même romancier, c’est enfin un artiste et un créateur. Ardent propagateur des idées nouvelles tout en se gardant énergiquement des excès, ami du genre humain, il lutte sans relâche pour la liberté et se dépense pour soulager les misères de ses semblables. Il sera d’ailleurs le seul dignitaire de l’Empire à mourir pauvre… Les honneurs accumulés − grand chancelier de la Légion d’honneur dès la création de cet ordre, sénateur, comte de l’Empire, haut dignitaire de la franc-maçonnerie, etc. − n’ont jamais altéré ni sa curiosité d’esprit, ni sa passion de servir, ni sa générosité. Homme universel, Lacépède incarne ce que l’être humain peut donner de meilleur.

Mon avis :

Bernard Germain Etienne de Laville-sur-Illon comte de Lacépède ; pas le plus connu des personnages historiques, pourtant dieu sait qu’il a su marquer son époque, par son charisme et son esprit. Touche à tous, très (trop) humain, il a été aimé par beaucoup de ses contemporains qu’ils soient simples mortels ou mortels plus prestigieux, comme Napoléon par exemple.

Alors bien sûr, il n’eut pas que des amis, que ça soit après sa mort (où il fut dénigré dans le Dictionnaire des girouettes) ou pendant la Terreur où il dut fuir la folie  « guillotinaire » de Robespierre, (en s’éloignant de Paris et en démissionnant de ses activités dans le domaine des sciences naturelles au Jardin du Roi), Lacépède a eu ses ennemis. Pourtant à la lecture de ce livre on retiendra de ce dernier, qu’il a eu bien plus d’admirateurs que de détracteurs, ce qui n’a rien d’étonnant au final, quand on connait sa personnalité modeste et altruiste.

Modeste, car nonobstant les millions qu’il a brassé, les honneurs, son statut, et malgré la fortune qu’il a hérité de son oncle en prenant son nom, il faut savoir que cet homme a su rester simple toute sa vie, il vivait d’un régime ascétique et n’avait guère de frais personnel. Et altruiste, car -et c’est ça qui est étonnant- de la fortune qu’il a reçue de son oncle, il ne lui est presque rien resté à sa mort ; puisqu’en effet, il n’a pas hésité à la distribuer à d’autres, légionnaires ou veuves, qui venaient se plaindre (à juste titre) de leur condition dans son bureau de Grand Chancelier. Au point de s’endetter méchamment au service de ses fonctions, Napoléon lui versera d’ailleurs 200 000 francs d’arriéré en prenant connaissance de sa situation, cependant Lacépède n’arrêtera pas pour autant de donner de sa main pour soulager la misère de ses semblables...

D’ailleurs il ne s’arrêtera pas seulement à donner de l’argent pour soulager le peuple, il s’intéressa et s’impliqua dans la gestion des Maisons Impériales Napoléon pour l'éducation des filles des légionnaires, et celles des Maisons Impériales d'Orphelins de la Légion d'Honneur, car il tenait vraiment que chaque jeune fille puisse vivre dignement.

Mais Lacépède ne fut pas qu’un homme politique. Plus haut j’ai laissé entrevoir qu’il fut un homme féru de sciences naturelles, mais comme je l’ai dit, il fut aussi un touche à tous. Bien que c’est dans les sciences naturelles que l’on retient le plus souvent son nom, il a été aussi musicien, écrivain, philosophe. Ce qui lui vaudra d’être nommé dans plusieurs Académies, Sociétés, Institut, d’Europe : Berlin, Bologne, Stockholm, Göttingen, Saint Pétersbourg, Livourne, Paris… Son savoir et sa curiosité en faisant un homme exceptionnel, et il était assurément.   

Cela dit, et malgré la vie chargée et grandiose qu’il a eu, je dois avouer que sa mort casse un peu le prestige du personnage, puisqu'en effet il a eu une mort bête. Lacépède est mort de la petite vérole, mais comme il a attrapé ce microbe en serrant la main d’un ami médecin, probablement le Dr.Duméril, ben j’avoue que je trouve cela franchement absurde pour un si grand personnage. Ce n'est pas drôle je sais, mais quand même, il y'a du comique la dedans quand on sait qu'il n'est pas mort de ses autres maux.

Enfin bon, même si les passages de discours ou de lettres cassent un peu le rythme de lecture, et même si je n'ai pas toujours partagé les choses avancées par ce personnage, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre et à découvrir la vie d’un homme assez inconnu mais qui sort du commun. Voilà pourquoi si vous êtes curieux et aimé l’histoire, il vous faut le lire ! Parce que la personnalité de cet homme mérite vraiment qu’on s’y arrête.

Je remercie en passant les éditions Tallandier pour leur gentillesse.

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6 janvier 2014

Bilan du mois et carrément plus

Voici les livres depuis mon dernier bilan du mois d'octobre !!!! + ceux qui ont été lus dans l'année, un petit récapitulatif quoi.

 

1- Vivre d'amour de Thérèse de Lisieux

2- Le chuchoteur de Donato Carrisi

3- L'écorchée de Donato Carrisi

4- Mon enfant mon amour de Renée Mousseau

5- La passion de Jeannette Winterson

6- La charité des prédateurs de Christophe Leclair

7- Contes des sages zen de Pascal Fauliot

8- Lady Hunt de Hélène Frappat

9- La fabrique du monde de Sophie Van Der Linden

10- Le chevalier à l'épée ( 5ème récit de mon livre sur la légende arthurienne)

11- Dans la peau de nos ancêtres de Guy Solenn

12- Sainte Geneviève de Paris de Max Gallo

13- Moi Confucius de José Frèsche

14- Secrets d'histoire tome 2 de Stephane Bern

15- Aliénor l'insoumise d'Isaure de Saint Pierre

16- Lacépède : savant, musicien, franc-maçon... de Bernard Quilliet (avis bientôt)

17- Ces savants qui ont eu raison trop tôt de laurent Lemire

18- Impardonnable de Philippe Djan

19- Issun Bôshi de Icinori

20- Le roman de Jérusalem de Tania Velmans

 

Sur l'année il y'a donc ceux-ci en plus :

 

21-Le masque de fer de Jean-Christian Petitfils

22 - Le soleil à mes pieds de Delphine Bertholon 

23- Nos mal-aimés : ces musulmans que la France ne veut pas de Claude Askolovitch 

24- La légendes de la grande muraille de Jacques Garnier (Hélas ce livre comporte beaucoup de coquille, de temps, de mot...)

25- La mal ne se maintient que par la violence de Gandhi suivi d'un discrours du Dalaï-Lama

26- BD joueur du grenier tome 1 de Frédéric Molas

27- BD joueur du grenier tome 2 de Frédéric Molas

28- La part de l'autre de E.E Schmitt

29- Les pissenlits de Yasunari Kawabata

30- C'était en mai un samedi de David Lelait-Helo

31- Diable rouge de Joe R. Lansdale

32- Calvin et Hobbes tome 20 de Bill Watterson

33- Calvin et Hobbes tome 18 de Bill Watterson

34- Zalbac brothers de Karel de la Renaudière

35- Quand Satan raconte la terre au Bon-Dieu de Mark Twain

36- Fontainbleau 1000 ans d'histoire de Jean-François Herbert

37- Je te vois reine des 4 parties du monde d'Alexandra Lapierre

38- Burqa de chair de Nelly Arcan

39- Un coeur insoumis de Sarah Dunant

40- Coupable d'avoir été violée de Meriem Ben Mohamed

41- Contes d'une grand-mère tibétaine de Yveline Feray

42- Le prince des brumes de Carlos Ruiz Zafon

43- Contes et légendes d'Asie : La goutte de miel  de Collectif

44- Contes polonais de Agnieszka Macias

45- Charlemagne de Jean Favier

46- Un gros livre d'enfer de Matt Groening

47- Les archives secrètes du Vatican de Luca Becchetti, Luca Carboni, Giovanni Castaldo et Marcel Chappin

48- Fugues polonaise de Beata de Robien

49- La dernière bagnarde de Bernadette Pécassou-Camebrac

50- Histoire du Mont Saint Michel de Patrick Sbalchiero

51- La Fanfarlo suivi de conseils aux jeunes littérateurs de Charles Baudelaire

52- Mémoires d'un vieux con de Roland Topor (Je ne connaissais pas l'auteur, -bien que j'ai découvert depuis peu qu'il a participé à la création de Téléchat-, mais j'ai voulu tenter. Et bien je ne regrette pas, c'était franchement bien ! Une écriture vivante, une histoire délirante, un personnage hors du commun, en bref et en quelques mots une grande plaisanterie. Un livre comme on n'en a jamais lu, et comme on n'est pas près de revoir sitôt. Je conseille !)

53- Journal de voyage tome 2.... d'Alexandra David-Néel

54- Inferno de Dan Brown

55- Calvin et Hobbes tome 17 de Bill Watterson

56- Le donjon de Naheulbeuk tome 12 de John Lang

57- Ainsi soit Olympe de Gouges de Benoîte Groult

58- L'arbre des possibles de Bernard werber

59- Ma république se meurt de Jeannette Bougrab

60- Névrospiral de Patrick Olivier Meyer

61 & 62 - J'ai fini mon livre de Shakespeare, il me restait 2 pièces Les joyeuses commères de Windsor et Le soir des rois

63- Secrets d'histoire tome 1 de Stéphane Bern

64- La petite marchande de souvenirs de François Lelord

65- Tu verras de Nicolas Fargue

66- A quoi pensent les chinois en regardant mona Lisa ? de Christiane Cayol & Wu Hongmiao

67- Andromaque de Racine

68- Confession d'un masque de Yukio Mishima

69- Bingo le posstit de A.R.R.R Roberts

70- La cithare nue de Shan Sa

71- Le cosmos et le lotus de Trinh Xuan Thuan

72- Quand la fleur se fane, où s'en va son parfum ? de Grazyna Perl

73- Le quatrième récit de mon gros livre sur la légende arthurienne Le livre de Caradoc

74- La Flander's Compagny tome 1 de Ruddy Pomarede

75- Le maître de thé de Inoué Yasushi

76- Le fantôme de Baker Street de Fabrice Bourland

77- Mal-morts de Jean Marie Ligny (Oui vous ne revez pas c'est du jeunesse, c'est assez rare pour être souligné. ^^)

78- Songe d'une nuit d'été de William Shakespeare (En fait c'est la première des trois pièces de théâtre du livre, et non la totalité du bouquin que j'ai lu.)

79- Le livre du thé de Okakura Kakuzô

80- Aragon un destin français de Pierre Juquin

81- Fleurs de tempête de Philippe Le Guillou

82- La dame en blanc de Wilkie Collins

 

Et normalement je n'en ai pas oublié !

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- Raaah. Toi flûte !

Bon sinon j'espère que l'année 2014 sera aussi meilleure, mais comme je passe mon DAEU A en mai je vais devoir mettre un peu de côté mon passe temps favori pour étudier, bien que j'ai toute une liste à lire pour le français sur les thèmes de "l'amour", "la folie", et "la justice". (Shining, Les misérables, le Banquet, l'homme au sable, le double, la cantatrice chauve, les pensées, je vais même devoir relire des livres que j'ai lu il y a des années comme Une vie ou le Horla de Maupassant ou encore le dernier jour d'un condamné de Hugo, car je ne m'en souviens plus très bien.) 

Alors bien que pour "la folie" on m'a souvent dit de me prendre pour sujet d'étude (merci la famille ^^), j'avoue que ces sujets ne me rendent pas spécialement bavardes, du coup j'espère vraiment trouver l'inspiration pour le jour J avec ces derniers. Si d'ailleurs vous avez des idées sur le sujet je prends !

Bon sinon je dois vous présenter une nouvelle venue chez-moi, dans mon nouveau chez-moi...

Mes amis je vous présente, Gisèle !

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Oui vous ne rêvez pas c'est une bouillotte ! Qui s'était mis sur son 31.

Conscience pleure

Voilà donc braves gens, ma fidèle amie, Gisèle (nom super moche) qui ne me quitte plus. Cadeau de ma mère, qui s'est demandé en voyant sa fille tenir Gisèle dans les bras, si cette dernière était bien finie. Je le confirme, je ne le suis pas.

Cela étant ma mère non plus, puisqu'elle m'a envoyé une carte de félicitation en signant Mamie Couac (nom que les petits enfants lui donnent, enfin pas les deux dernières qui ont 2 mois et 1 mois et pas celle qui n'est pas encore née, forcément ^^). Mais, n'empêche qu'elle est taquine cette Gisèle, elle nous a donné notre premier fou rire. Comme mon grand frère attend une fille pour fin janvier, j'ai fait en sorte de faire croire, (en envoyant un message évasif), à ma tante et à mon père que Gisèle était la fille de mon frère. Alors si mon père n'a rien bité au délire, ma tante, elle, a mis les deux pieds dans le plat ! Et je vous raconte pas le fou rire quand je lui ai dit que c'était en fait la bouillotte. mdr

Bref, voyez comme Gisèle me promet des jours de bonheur, quand elle sera bien calée dans le dos ou le cou tout en lisant un bon bouquin.

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Dommage, ce n'était qu'un rêve... Ils ne me grefferont pas de cerveau, de toute façon il n' y en a pas en stock. ^^

Bon, en passant je vous souhaite à tous une bonne année 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, (désolée mon calendrier dieutesque s'est arrêté à cette date ^^) et de belles et bonnes lectures pour l'année et les années à venir.

Biz biz à tous !

Dieu.

(putain le jour où je meurs, il va m'en demander des comptes celui-là... XD)

5 janvier 2014

"Aliénor l'insoumise" de Isaure de Saint Pierre

"Aliénor l'insoumise" de Isaure de Saint Pierre

 

aliénor l'insoumise

 

Résumé :

Scandaleuse, séductrice, Aliénor était aussi une princesse érudite, qui, au XIIe siècle, a imposé la richesse de la culture occitane, elle est l’inspiratrice de l’amour courtois, sur deux royaumes. Une femme de tête qui a conservé le pouvoir pendant presque sept décennies. Reine de France à 15 ans, reine d’Angleterre à 18, Aliénor est une femme libre et intransigeante. Déçue par Louis VII, époux timide et maladroit, et par son royaume trop étriqué, elle fait annuler son mariage pour raison de consanguinité. C’est la première fois que le divorce est demandé, et obtenu, par une reine ! Après avoir ridiculisé Louis VII en affichant sa liaison avec son oncle Raymond de Poitiers, elle épouse Henri Plantagenêt, un jeune homme impétueux de dix ans son cadet, qu’elle fait roi d’Angleterre. Ce mariage renverse le rapport de force avec la France et inaugure la guerre de Cent ans. Lorsqu’elle découvre les infidélités d’Henri II, elle s’émancipe de sa tutelle et fomente une révolte contre lui. Jusqu’à la fin de ses jours, elle aidera ses fils (Richard Coeur de Lion et Jean Sans Terre) à asseoir leur pouvoir.

Mon avis :

Même si je n’ignore pas la pléthore de livre et roman sur Aliénor d’Aquitaine, j’avoue que c’est la première fois que je lis un livre sur cette dernière. Et pour une première je dois dire que je ne suis pas mécontente de cette lecture. Normal me direz-vous, puisque la vie d’Aliénor d’Aquitaine est un roman à elle toute seule ; mais quand même, ceci n’explique pas tout. En effet, qu’importe le sujet si la matière est absente. Et là autant dire que niveau matière, l’auteure a assuré !

Comme je l’ai dit je n’ai jamais lu de livre sur Aliénor (bien que j’ai un livre qui m’attend dans ma PAL) du coup en lisant ce roman j’ai cherché à me renseigner pour voir si ce que je lisais était pure fiction ou pas, et là je suis restée agréablement surprise de voir que finalement ce roman n’était pas qu’un simple roman, mais en quelque sorte une bio un peu romancée d’Aliénor. En effet, d’après ce que j’ai vu, rien dans la vie d’Aliénor d’Aquitaine, ou même dans celle des autres personnages, n’a été vraiment inventé. L’auteure a vraiment reproduit le plus fidèlement possible la vie de cette dame deux fois reine, mais aussi celle des autres protagonistes, et ça pour moi c’est véritablement le bon point de ce genre de bouquin, car c’est découvrir, disons dégrossir, l’Histoire d’une manière agréable, même si tout n’est pas dit dedans.

Alors certes Isaure de Saint Pierre, va parfois pendre parti pour une version plutôt qu’une autre, comme c’est le cas de la relation supposée entre Aliénor et son oncle Raymond lors de la deuxième croisade, ou encore pour la mort d’Arthur de Bretagne, mais comme les historiens eux-mêmes n’arrivent pas à se mettre d’accord on ne peut pas lui en tenir rigueur, fallait bien qu’elle choisisse !

 

Ensuite un autre point très agréable de ce bouquin, c’est l’ambiance. Personnellement, je me suis vraiment crue au moyen-âge en lisant ces pages. Isaure de Saint Pierre a vraiment su reproduire la cour chatoyante d’Aliénor dans ces châteaux traversés par les courants d’air, mais aussi cette époque politique, qui était faut bien le dire un peu belliqueuse. Toujours en train de se tirer dans les pattes ou de comploter pour un bout de terre, bien qu’elle soit faite d’alliance. Et d’ailleurs, comme j’ai pu le découvrir en lisant ces pages, Aliénor d’Aquitaine ne fera pas exception à la règle, puisqu’elle poussera ses fils à se révolter contre leur père le roi Henri II, ce qui lui vaudra au final 15 ans d’emprisonnement ordonné par ce dernier.

Alors il est vrai que vu comme ça Aliénor d’Aquitaine peut paraître un peu antipathique, et il est vrai qu’elle avait les dents longues, même très longues, mais je ne sais pas si ça vient de l’aura qu’elle dégage ou du fait que l’auteure s’est attardée à lui donner des sentiments, mais quoi qu’il en soit j’ai beaucoup apprécié Aliénor d’Aquitaine, elle avait un caractère et une tête froide à toute épreuve, et pour l’époque et pour une femme ben je trouve cela juste incroyable, car ça ne devait point être aisée. Et ce qui est doublement fou dans cette histoire, c’est que même l’âge venant, elle ne se laissera jamais démonter, à titre d’exemple la libération de Richard cœur de Lion, ou encore son parcours à travers les provinces « plantagênaises » afin de faire reconnaître Jean sans Terre roi d’Angleterre. Mais si vous voyez de qui je veux parler, de lui =>prince jean (désolée je devais la faire ! ^^)

 

Enfin comme le titre l’indique si bien, Aliénor était vraiment une insoumise, et pour cette grande dame et histoire je vous invite vivement à lire ce livre, qui reste bien documenté et se lit très facilement.

Je remercie en passant les éditions Albin Michel pour leur gentillesse et la patience de la gentille demoiselle (non ce n'était pas un monsieur comme je le croyez XD) car (je suis un peu chiante on peut le dire ^^).

 

nunujaune

12 décembre 2013

"Geneviève de Paris : Lumière d'une sainte dans un siècle obscur" de Max Gallo

"Geneviève de Paris : Lumière d'une sainte dans un siècle obscur" de Max Gallo

sainte geneviève de paris livre

Résumé :

Paris, 451. Elle avait 28 ans. Fière et dressée contre les Huns, par sa force de conviction, son courage et sa détermination, elle parvint à éviter que Paris ne soit détruite par Attila. Ce fut elle aussi qui contribua à la conversion au christianisme de Clovis, le roi des Francs. Ce fut elle toujours qui décida la construction de la basilique Saint-Denis. La sainte patronne de Paris a particulièrement inspiré Max Gallo qui lui redonne vie avec élégance et passion. L’auteur prête sa voix aux proches de Geneviève, sa mère, l’évêque Germain d’Auxerre, pour nous permettre d’être au plus près de cette femme hors du commun qui sut défier les hommes et les armées au coeur d’un Ve siècle tourmenté.

mon avis :

Voilà bien plus d’une semaine que j’ai fini ce livre, et je me souviens qu’à l’instant où je l’ai fini je me suis demandé si le mot « sainte » n’était pas un peu exagéré…

Le livre en soi est très intéressant, mais très franchement la légende n’était pas à la hauteur de ce que j’avais imaginée. Au vu du résumé, je m’attendais à un genre de Jeanne d’Arc les armes en moins, c’est-à-dire une femme plutôt bonne stratège à défaut d’être guerrière, et non, pas du tout. Je me suis retrouvée devant une pure bigote qui pense que prier peut faire des miracles... Bon sang, ça n'existe pas des saints ou saintes avec deux sous de jugeote ? En plus, entre ce qu’elle a fait ou dit, j'ai trouvé qu'il n'y avait absolument rien de fantastique ou de divin, et ce quel que soit la version de la légende.
Car en effet il faut savoir qu’il existe plusieurs variantes de cette légende, celle qui dit qu’elle aurait sauvé Paris en empêchant les gens de partir et en disant qu'Atilla ne marcherait pas sur Lutèce, et en effet par un coup du hasard Attila n’est pas venu. (Version que l’auteur a choisie.)
Celle qui dit qu’elle aurait prévenu Attila d’une épidémie de choléra, ou encore cette autre version qui dit qu’Attila n’avait juste pas l’intention d’envahir Lutèce dans l’immédiat. Ce qui dans tous les cas, enlève du charme au plus gros de la légende, surtout dans la dernière version…  Et en fait c’est vraiment ça qui m’a déçu, j’ai trouvé le cœur de cette légende complètement vide par rapport à ce que laissé entendre le résumé. Pour moi cette Geneviève a été un peu trop portée aux nues par l’époque.

Néanmoins et malgré cela, le livre est très intéressant à lire. Que la légende plaise ou pas, elle fait partie de la légende de Paris et de la France, ce qui pour la passionnée d’histoire que je suis convient très bien. En plus faut bien admettre que malgré sa bigoterie cette fille avait un fort tempérament, par exemple elle n’a pas hésité à s’opposer à Childéric 1er qui siégé Paris et à forcer le blocus pour nourrir les parisiens que ce dernier affamé, ce qui faut le dire efface un peu le vide de la légende.

Après pour plus de détail sur Sainte Geneviève, je vous conseille premièrement de lire ce livre, il est court et reste une bonne base, surtout que Max Gallo en plus d’être un écrivain sérieux possède une très belle écriture (ce n’est pas le premier livre que je lis de cet auteur), et ensuite pour le reste de la légende je vous conseille de faire une petite recherche sur Internet. Car tout n’est pas dit ici, l’auteur faisant parler un contemporain de Geneviève, il n’est guère allé au-delà, mais pourtant tout ne s’arrête pas avec sa mort. Par exemple dans une autre bataille où les Normands envahissaient Paris, on a déplacé la châsse de Sainte Geneviève pour redonner courage aux combattants, et à la période de la révolution en 1793, les révolutionnaires (qui n’ont encore une fois pas pu s’empêcher de tout détruire), ont brûlé ses restes. Bon après qu’ils aient décidé de faire du Panthéon le lieu pour honorer les Femmes (oui je sais cela vient après) et Hommes de la patrie, et non l’église pour la châsse de Geneviève, ma foi ça, ça ne me dérange pas. Il en faut bien pour tout le monde.

En résumé et même si une partie de la légende peut être décevante, disons pas à la hauteur de ce qu'on peut attendre, j’ai malgré tout pris beaucoup de plaisir à lire ce livre car c’est de l’histoire et visiblement une histoire qui a marqué la France.

Merci à XO éditions.

Voici un lien si vous voulez en savoir un peu plus. http://www.paris.catholique.fr/652-Sainte-Genevieve.html

7 décembre 2013

"Moi, Confucius" de José Frèches

"Moi, Confucius" de José Frèches

moi confucius

Résumé :

Comprendre la force de la sagesse confucéenne, une philosophie qui gouverne aujourd’hui plus de deux milliards d’hommes sur terre.

Dans la Chine du VIe siècle avant J.-C. naît un homme dont les enseignements vont bouleverser le continent asiatique.
-Celui que l’on appelle aujourd’hui Confucius descend des Kong, famille de lettrés. Très jeune, il maîtrise l’art délicat des idéogrammes et s’impose parmi les plus doués des fonctionnaires du royaume de Lu. Parallèlement, il étudie sans relâche et se trouve bientôt entouré de disciples à qui il fait part de ses réflexions sur le monde. Ses grandes qualités l’amènent à toujours plus de responsabilités, jusqu’à devenir ministre. Mais son regard profondément lucide sur l’homme lui fait considérer avec sévérité le pouvoir et ses dérives.

Exigence personnelle, respect mutuel, sens du compromis sont les piliers de son enseignement. Pour espérer modeler le monde, l’homme doit commencer par se modeler lui-même…

Avec le talent de conteur qu’on lui connaît, José Frèches dresse le portrait de cet homme dont on ne sait paradoxalement que peu de choses. Une biographie romancée empreinte de sagesse, d’un homme dont les préceptes sont toujours d’une étonnante modernité et constituent une source d’inspiration pour chacun de nous.

José Frèches, grand romancier de la Chine ancienne depuis ses best-sellers Le Disque de jade et L’Impératrice de la soie, nous livre ici un fascinant récit de vie doublé d’un manuel de sagesse.

Mon avis :

Alors je vous dis d'emblée que ce livre n'est pas une bio de Confucius, l'auteur disant lui-même qu'il a pris quelques libertés pour remplir les blancs de la vie de ce dernier ou inventé quelques évènements pour mieux faire passer le message du confucianisme, cela étant ce travail est un travail sérieux car José Frèches s'est servi des entretiens pour faire ce petit livre. Alors je ne suis pas experte du confucianisme, donc ne vous attendez pas à ce que je vous dise que l'auteur a mal traduit cette philosophie car je n'en sais fichtrement rien, et d'ailleurs pour le peu que j'en connais ça collé plutôt bien ; non, attendez-vous plutôt à ce que je critique l'histoire, et un point en particulier : Les noms des personnages ou des terres.

Sérieusement je me suis souvent mélangée les pédales en lisant l'histoire politique que l'auteur a collé à Confucius. J'avoue qu'une carte représentative de l'époque m'aurait sûrement un peu plus aidée à m'y retrouver et éviter ainsi nombre de retour en arrière pour retrouver qui était qui, pour retrouver quoi était quoi. C'est là vraiment le seul point négatif que j'ai sur ce livre, car même si l'écriture est parfois un peu plate, elle reste assez profonde et amène à la réflexion, une réflexion où souvent on ne peut s'empêcher de faire le parallélisme avec notre époque...

Cependant, et même si je n'ai rien contre Confucius et que j'ai souvent été d'accord avec les paroles que l'auteur lui a prêtées, je n'ai pas pu m'empêcher de trouver Confucius un peu naïf. L'était-il ou pas ? je n'en sais rien. Mais, je trouve que parfois sa morale était un peu trop simple et trop imprécise. Comme quand par exemple l'auteur résume un pan de sa pensée en disant que Confucius voulait dire qu'il fallait faire le ménage en soi-même avant de le demander d'autrui. Ok, parfait, je n'ai absolument rien contre ! Mais où se trouve la limite du ménage en soi-même ? Quand dire à la personne en face qu'elle devrait se regarder en toute franchise et ne pas faire certaine chose indécente, si on doit attendre pour cela d'être tout propre en soi-même. Parce que bon, l'être humain est imparfait, alors si on doit faire le grand ménage en soi avant de parler, je vous garantis qu'on ne dirait pas souvent grand-chose.

Puis la tolérance, le pardon, le contrôle de soi mis en avant par Confucius c'est bien beau, mais bon en toute franchise je ne suis pas certaine que j'accepterai que des gens qui savent tirer parti de cette façon de penser me chahutent un peu trop... Bonne ça ne s'écrit pas avec un C.

Bon d'accord, là ce que je fais n'est ni plus ni moins du chipotage, parce que franchement outre cette absence de limite qui me gêne - car quand il n'y a pas de limites, on peut penser qu'il n'y a aucun de principe -, le message du bouquin est d'une manière générale plutôt satisfaisant et ceci même si sous certains aspects on peut le trouver archaïque et trop gentil.

Par exemple quand l'auteur fait dire à son personnage ceci : " Ce sont les hommes qui fabriquent les dieux, et non l'inverse... L'homme n'a pas besoin d'un dieu pour adopter un comportement vertueux. Sa volonté et sa lucidité qui sont l'intelligence du cœur, y suffisent amplement. Pour autant, je n'ai jamais jeté l'opprobre sur tous ceux qui croyaient aux divinités, je les ai simplement mis en garde contre la fâcheuse tendance qui consiste à manier l'au-delà comme un argument, en promettant le pire à ceux qui ne se soumettent pas aux injonctions divines, et le meilleur à ceux qui leur obéissent. " ou encore cela : " Ceux qui ne respectent rien finissent tôt ou tard par ne plus être respectés eux-mêmes. ", je n'ai pas pu m'empêcher de trouver cela beau, mais quand j'ai vu ce même Confucius se prendre pour Jésus afin de sauver l'humanité (même si lui c'était bien avant le nazaréen), et ainsi entreprendre plusieurs voyages dans ce but, c'est - même si cela est louable - un peu candide je dois dire. Après est-ce que c'est l'époque et l'idée du Mandat du ciel qu'il défend, qui fait que j'ai trouvé son message parfois un peu archaïque et niais ? C'est possible aussi.

Enfin dernier point intéressant du bouquin, c'est le rétablissement de la légende de ce personnage que l'auteur a fait en fin de livre, en plus du bréviaire. Effectivement, Confucius a eu un biographe Sima Qian qui a beaucoup enjolivé la légende de maître Kong, l'auteur remet donc un peu les choses à leur place et ce n'est pas plus mal, comme le fait de montrer les anachronismes de Maître Zeng (autre personnage qui s'est mis en scène dans les entretiens de Confucius, alors qu'il n'a pas connu le maître). Néanmoins l'auteur n'a apparemment pas tout raconté, dans ce livre il est question d'un fils, mais il aurait eu, je dis bien il aurait eu, aussi d'autres enfants par la suite dont-il n'est pas question ici. Enfin comme l'auteur a prévenu que ce livre n'était pas une véritable biographie, ce que je vous dis ne sert strictement à rien ! ^^

Pour résumer, d'une manière générale ce livre est plaisant, cela étant lisez-le si le sujet vous intéresse, car dans le sens inverse je ne vois pas ce qu'il pourrait vous apporter. Et comme je suis sympa, un petit cadeau de la part de Confucius : "Quand la nature l'emporte sur la culture, cela donne de la sauvagerie. Quand la culture l'emporte sur la nature, cela donne de la pédanterie. La personne de Bien conjugue nature et culture dans de justes proportions."

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2 décembre 2013

"Le roman de Jérusalem" de Tania Velmans

"Le roman de Jérusalem" de Tania Velmans

le roman de jérusalem

Résumé :

Jérusalem ! S’agit-il uniquement d’une ville ou est-ce aussi un mythe, un rêve où se confondent passé et présent, où se sont croisés des destins d’hommes hors normes, tel Moïse qui parla avec l’Eternel et Jésus qui devint le Christ ? Ne doit-on pas penser également à Jérusalem comme à un nœud qui réunit les fils conducteurs de trois religions et de nombreuses sectes, toutes soucieuses d’entrevoir ce qui éternellement se dérobe à l’homme ?
Ce mystère, les Hébreux ont cru le toucher du doigt, par l’intermédiaire du Temple qui abritait l’Arche de l’Alliance et avait sellé le pacte d’un peuple avec Dieu. Mais de part et d’autre les promesses ne furent pas tenues. Depuis deux mille ans les Juifs pleurent la destruction de ces saintes reliques en s’inclinant devant un mur demeuré intacte et dont les pierres, taillées avec une précision d’orfèvre, s’étaient laissées dorer par le temps.

Mon avis :

J’ai découvert cette collection avec Le Roman de la Pologne de Beata de Robien, et bien que celui-ci fût présenté comme un véritable livre d’histoire, Le roman de Jérusalem se présente quant à lui différemment. En effet ce livre est plus un livre d’histoire avec une touche de roman dedans. Roman qui par contre ne sert à rien, car l’auteure Tania Velmans fait réciter toute l’histoire de Jérusalem et même au-delà par ses personnages, ce qui revient au même résultat qu’un livre classique d’histoire finalement, d’ailleurs pour être franche les quelques courts passages de roman ne m’ont pas du tout intéressé, sans ça aurait été mieux. Mais de ça je m’en fous en fait, car ce livre est malgré cela génialissime à lire. Jérusalem quelle ville ! Existe-il une ville aussi importante en ce monde ? Aussi fascinante ? Vraiment je ne crois pas, riche en histoire, en architecture, vieille de plusieurs milliers d’années, cette ville qui est trois fois sainte, - car elle contient des lieux ou monuments des trois religions monothéismes (judaïsme, chrétienne, islamique) -, à tout pour attirer.

Bien sûr dans ce livre tout n’est pas dit, car il est tout bonnement impossible de tout dire en 248 pages, pourtant l’auteur a su faire un excellent tour de l’histoire de Jérusalem pour la profane que je suis. Tout d’abord sur l’histoire religieuse de cette ville, l’auteure va développer les mythes et personnages comme Salomon, Moïse ou encore Jésus, qui font tous partis des livres saints que sont la Torah, la Bible, le Coran. Alors si sur ce dernier point je n’ai fait aucune découverte, ni même spécialement sur Jésus, j’avoue que sur Salomon ou encore sur Moïse j’en ai fait des pas mal, et notamment sur la fameuse fuite d’Egypte où d’après l’histoire Moïse aurait guidé les hébreux en dehors de ce pays. En effet d’après des fouilles archéologiques qui ont eu lieu en 1970 au Sinaï, et d’après un autre rapprochement avec des bas-reliefs dans le temple d’Amon à Karnak, cette fuite n’a apparemment jamais eu lieu pour cause de forteresse. D’ailleurs en parlant de Moïse j’ai trouvé très intéressant de découvrir l’épisode du Veau d’orMoïse aurait cassé les tablettes des 10 commandements, ou encore cette ressemblance qui a entre son histoire et celle du roi Akkadien Sargon d’Akkad, à propos du nourrisson dans la rivière. Bien que celle de Sargon d’Akkad soit écrite 16 siècles après ce supposé évènement. Oui c’est marrant je visualise plutôt bien la vie de Jésus mais pas celle de Moïse. ^^ Mais outre Moïse, Jésus et compagnie, l’auteur va aussi aborder rapidement la naissance du monothéisme en Israël, qui serait apparu avec l’exil de Babylon  en 587 avant JC, car entre le 10ème et 7ème avant notre ère il y avait d’autres Dieux qui étaient vénérés, elle va encore aborder la politique de Constantin 1er  qui fut soit dit en passant un très grand constructeur, les persécutions chrétiennes que Néron a lancé, ou encore la vision qu'on avait des chrétiens dans l'antiquité. Voici un passage plutôt intéressant qui en parle :

« L’empereur Marc-Aurèle (121-180) dont la sagesse et l’humanité ont été maintes fois soulignés, note dans ses pensées qu’il trouvait absurde d’associer le singulier et l’universel, comme le faisaient les chrétiens en prêtant une double nature au Christ. Enfin, les chrétiens refusaient d’honorer les dieux de l’Empire, or, un tel refus était puni de mort, conformément à la législation en vigueur. Cette sévérité n’était pas gratuite, mais fondée sur la croyance qu’un tel rejet mettait l’Empire et la fameuse pax romana en danger à cause du courroux qu’il provoquerait dans le monde divin. D’ailleurs, les diverses calamités qui s’abattirent sur Rome au 2ème et 3ème et 4ème siècle, dont une épidémie de peste et la présence des barbares à leurs frontières, furent attribuées à la colère des dieux provoquée par les chrétiens. Mais bien avant, Néron, qui fut peut-être responsable de l’incendie dévastateur de Rome, accusait les adeptes de la nouvelle religion d’en être les auteurs. »

Ensuite un autre point que l’auteur a particulièrement bien développé c’est l’histoire architecturale et picturale de cette ville, et là première surprise ! J’étais restée au fait que les orthodoxes ne représentaient jamais les images saintes, mais apparemment l’art byzantin existe même pour la religion, du coup là j’ai appris un truc super intéressant en découvrant qu’en 843 la crise iconoclaste était finie. J’avais ce qu’on peut dire quelques trains de retard ^^.  Et heureusement que cette crise eût une fin car à travers l’art pictural des décors ecclésiaux byzantins, on a des renseignements sur des martyres mais aussi des témoignages sur les persécutions des empereurs romains et de celles perpétrées par les musulmans à l’encontre des chrétiens d’orient qui eut lieu un peu plus tard. En parlant de peinture ce passage page 199 est plutôt intéressant car il montre l’évolution de la vision de l’essence du Christ mais aussi du message biblique, jugez donc :

"C’est seulement après la victoire des iconophiles, en 843, et le rétablissement du culte des images, que le Christ apparut sur la croix les yeux fermés et les genoux fléchis, autrement dit, mort. En Occident, cette évolution iconographique eut lieu beaucoup plus tard, malgré la forte influence qu’exerçait l’art byzantin sur celui d’Italie.

-                  -     C’est aussi un tournant important dans la piété.

-         Certes, mais il ne faut pas exagérer non plus. A Byzance même, l’évolution se fit très lentement. Ce n’est qu’à partir du 12ème siècle que le corps du crucifié trahit quelque peu la souffrance, que la Vierge et saint Jean sont attristés. Auparavant ils étaient figurés comme impassibles parce qu’ils étaient supposés connaître la divinité du Christ ; ils figuraient de part et d’autre de la croix comme témoin de l’évènement. Le christianisme des premiers siècles était très porté sur le triomphe de Seigneur et sur la joie du salut. Ce n’est que plus tard qu’a commencé la rumination autour du péché, surtout en Occident d’ailleurs. […]

C’est plutôt vers le 15ème siècle que le dolorisme s'épanouit. La douleur devient une valeur, voire une vertu, et les souffrances de Jésus sont exaltées à tel point qu’elles deviennent aussi importantes que son message."

Comme je l’ai dit Tania Velmans ne s’arrête pas à la peinture elle va aussi parler de l’architecture. L’auteure va nous décrire les temples et églises à coupole et pilier, ou encore les mosquées, qui seront parfois juste des anciennes églises transformées ou des mosquées nouvelles inspirées de l’art byzantin. En passant il est dit dans ces pages que l’image des anges a été fixée depuis les victoires antiques, mais j’ai lu je ne sais plus trop où que les anges ont des ailes depuis le 4ème siècle alors qui peut me dire ce qu’il en est exactement ? Car j’avoue que j’aimerai bien savoir depuis quand les anges ont des ailes et d’où est tiré cette représentation. Oui je sais je suis hors sujet. ^^ 

Et pour finir on va bien sûr avoir droit à toutes l’histoire de Jérusalem, c’est-à-dire du commencement (ou presque) les révoltes du peuple juif (zélote), aux conquêtes de l’empire romain, en passant par les croisades chrétiennes qui étaient des reconquêtes de leur terre après que les musulmans les en aient chassés. Alors certes ça c’est un sujet qui en fâchent certains, pourtant c’est une vérité historique, - tout comme l’esclavage qui n’a pas été que l’apanage des blancs -, et du coup c’est un côté du livre que j’ai particulièrement apprécié car il a au moins le mérite de dire que les atrocités ont été commise autant par les chrétiens que par les musulmans. En effet contrairement à ce qu’on croit et lors de leurs conquêtes puis dominations, ces derniers ne se sont pas toujours montrés tendre avec les non-musulmans, loin de là ! Et sans vouloir jouer les trublions, pour moi il est important d’en parler pour qu’on arrête d’entendre des erreurs à tout bout de champs sur ce sujet, en plus c’est bien connu je déteste l’histoire qui marche à sens unique. D’ailleurs chose que j’ignorais de ces croisades ou que j’avais oublié, c’est qu’elles feront naître les Etats Latins d’Orient, où les chevaliers d’occident bâtiront des grands bâtiments.

Enfin bref en relisant mon avis je m’aperçois que je vous ai déjà bien cassé les pieds, aussi je vais m’arrêter là, mais franchement ce livre est génial, je l’ai vraiment adoré et je sais que c’est un livre que je prendrai plaisir à relire. Alors si l’histoire vous intéresse, et je sais qu’il y en a, lisez-le ! Surtout que même si je ne suis pas du tout experte sur le sujet, ce que l’auteure dit ici j’ai pu le lire ailleurs dans des livres qu’elle cite ou pas, du coup je trouve son travail super sérieux et ça c’est très important. Maintenant je vais peut-être me motiver à sortir la Bible et le Coran de ma bibliothèque, allez savoir pourquoi ça m’a donné envie de les lire, bien que quand je feuillette le Coran je fais des bons de 10 mètre 50 et quand je feuillette la Bible je m’endors tout simplement. Mais en attendant je vais tenter un autre livre de l’auteur qui est : La fabuleuse histoire de l'icône moins cher que Byzance, Constantinople, Istanbul. Il me tente énormément et j’espère qu’il sera aussi bon.  

Je remercie en passant les Editions du Rochers pour ce SP.

1 décembre 2013

"Issun Bôshi : l'enfant qui n'était pas plus haut qu'un pouce" de Icinori

"Issun Bôshi : l'enfant qui n'était pas plus haut qu'un pouce" de Icinori

issun boshi

Résumé :

Un vieux couple a enfin un enfant mais il est minuscule, pas plus grand qu'un pouce. Le garçon décide un jour de partir à l'aventure, avec une aiguille à coudre comme épée et un bol à soupe comme bateau ! Conte traditionnel japonais superbement revisité.

Mon avis :

La première chose que l’on remarque quand on reçoit ce livre, c’est qu’il est très… flashy. Bon pas au point de vous faire saigner des yeux, mais je crois qu’on peut aisément se guider dans le noir avec, et c’est là peut-être le seul point un peu négatif de ce bouquin. C’est vrai que c’est un livre pour enfant et que par conséquent c’est normal qu’il soit coloré, mais un peu plus sobre aurait sûrement donné plus de beauté à ce conte asiatique qu’est Issun Bôshi : l’enfant qui n’était pas plus haut qu’un pouce. Mais passons.

En ce qui concerne le conte par contre je n’ai rien à dire de particulier. J’ai vu ailleurs sur Internet qu’on le compare à celui de Tom Pouce, mais ne connaissant pas l’histoire de Tom Pouce je m’abstiendrai de le faire, cela étant j’avoue que le récit est mignon pour un enfant.
Car Issun Bôshi c’est l’histoire d’un tout petit petit petit garçon, qui armé d’une aiguille va partir à l’aventure. Sur son chemin qui sera long pour un si petit bonhomme, Issun Bôshi  va traverser des rivières et des forêts, découvrir la ville, rencontrer un ogre, puis une jeune fille. Bien sûr il devra affronter un danger bien plus grand que lui - paraît que ça se fait toujours dans les contes -, mais notre héros étant plein de ressources saura faire face à ce dernier avec intelligence et dextérité ; comment fera-t-il ? Ça par contre je ne dirai rien. Mais sachez qu’il a toutes les qualités du héros, courageux, adroit, fidèle qui fait rêver les enfants. Paraît même que sa fidélité n’a toujours pas mis de point final à cette histoire… Mais ça c'est une autre histoire.

Enfin bref, c’est un charmant petit bonhomme et conte traditionnel japonais qui fera rêver les tous petits.

Je remercie en passant les éditions Actes Sud Junior et Babelio pour ce partenariat.

 

 « Que vous aimiez Honoré de Balzac. ou Nicholas Sparks.,Paul Claudel. ou les romans fantastiques., Babelio vous invite toute l’année à découvrir des critiques de livres. et à dénicher les meilleurs livres. »

18 novembre 2013

"Lady Hunt" de Hélène Frappat

"Lady Hunt" d'Hélène Frappat

lady hunt

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Résumé :

Laura Kern est hantée par un rêve, le rêve d'une maison qui l'obsède, l'attire autant qu'elle la terrifie. En plus d'envahir ses nuits, de flouter ses jours, le rêve porte une menace : se peut-il qu'il soit le premier symptôme du mal étrange et fatal qui frappa son père, l'héritage d'une malédiction familiale auquel elle n'échappera pas ? D'autres mystères corrompent bientôt le quotidien de la jeune femme, qui travaille pour une agence immobilière à Paris plus un effet secondaire qu'une carrière. Tandis qu'elle fait visiter un appartement de l'avenue des Ternes, Laura est témoin de l'inexplicable disparition d'un enfant. Dans le combat décisif qui l'oppose à l'irrationnel, Laura résiste vaillamment, avec pour armes un poème, une pierre noire, une chanson, des souvenirs... Trouvera-t-elle dans son rêve la clé de l'énigme du réel ? Sur la hantise du passé qui contamine les possibles, sur le charme des amours maudites, la morsure des liens du sang et les embuscades de la folie, Hélène Frappat trace une cartographie intime et (hyper)sensible de l'effroi et des tourments extralucides de l'âme. Des ruines du parc Monceau à la lande galloise, avec liberté et ampleur elle réinvente dans Lady Hunt le grand roman gothique anglais, et toutes les nuances du sortilège.

Mon avis :

Le résumé ci-dessus promet du fantastique, et ben je vous jure que vous allez être servis ! Croyez-moi ! Car ce qu’il y a avant tout de magique dans cette histoire, c’est que les personnages et le bouquin ont en commun de pouvoir vous faire vivre dans un état second proche de la léthargie. Je ne saurais vous dire à quel point je me suis ennuyée, tellement je me suis ennuyée.

Je voulais vraiment lire ce livre, le résumé me plaisait beaucoup, et si je ne l’avais pas reçu je l’aurais acheté, mais Huntington et le rêve brumeux d’une maison, voilà tout ce que cet ouvrage raconte sur 318 pages ! Et là autant dire que l'auteure a brodé pour les remplir, et elle a même tellement brodé que ça en devient du grand n’importe quoi. On tourne à la manière de ce rêve, inlassablement en rond dans le labyrinthe que sont devenues ces pages. Une galère.

Une anecdote de lecture. Je dormais déjà tellement en lisant ce récit, que j’ai eu beaucoup de mal à comprendre l’histoire de Luna, - qui bien sûr arrive à la fin et qui bien évidemment se trouve être la clé de l’intrigue.*soupire* Vraiment, souffrir autant pour en arriver là, ce n’est pas humain... Et c'est vraiment dommage, car cette dernière était la seule histoire passionnante du livre, cette maison vivante et hostile qui est liée à Luna- et par extension aux autres personnages -, avez vraiment tout pour intriguer, mais comme à ce moment du récit j'avais déjà perdu patience, mon cerveau n’absorbait plus une phrase...

Pourtant ce livre possédait de la matière, un peu fantastique, oppressant et terrible, il avait vraiment de quoi transporter le lecteur dans une autre sphère, mais en ce qui me concerne ça n’a pas pris. Trop de mots pour rien, trop d'images, trop tarabiscoté, trop languissant, et les personnages je n’en parle même pas, ils sont fades quand ils ne sont pas agaçants. Néanmoins merci à l’auteure de m’avoir fait découvrir la légende de la Dame de Shalott. Je l’ai trouvée charmante ! C’est toujours ça.

Enfin je reste quand même déçue, d'être déçue.

 

J'ai obtenu ce livre dans le cadre du match de la rentrée littéraire sur PriceMinister, que je remercie en passant, et comme je dois noter ce livre sur 20, je lui donne la note de 5 / 20. Pour l'idée (prometteuse au départ), et la légende de la Dame de Shalott.

logo rentrée littéraire
12 novembre 2013

Phrase de Lao Tseu

 

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Les paroles strictement vraies semblent contraire à la raison.

Lao Tseu. (Enfin il paraît)

2 novembre 2013

"La passion" de Jeannette Winterson

"La passion" de Jeannette Winterson

la passion

Résumé :

«Quelque part entre la peur et la volupté il y a la passion. Le chemin qui y mène est abrupt, et le retour bien pis.»

Quand Henri, jeune soldat au service de Napoléon Bonaparte, échoue dans l'enfer blanc de la campagne de Russie, son adoration pour l'empereur se change en cuisante désillusion.
Pendant ce temps, à Venise, Villanelle mène une vie bien singulière : elle se travestit en homme, triche au casino, et aime en secret une mystérieuse Dame de pique, qui lui vole littéralement son coeur... C'est à Moscou que les chemins de Villanelle et d'Henri vont se croiser, point de départ d'un périple à travers l'Europe et de leur apprentissage amoureux. Entre eux se noueront les fils de la passion. Ils n'auront désormais qu'un seul but : retrouver le coeur de la jeune femme.

Aventure exaltante sur «le jeu, la folie et l'extase androgyne» (Edmund White), La Passion confirme l'incroyable talent de conteuse de Jeanette Winterson. Écrit en 1987, ce récit enchanteur, hommage aux textes d'Oscar Wilde et de Virginia Woolf, est devenu un classique de la littérature contemporaine.

Née en 1959 à Manchester, Jeanette Winterson fut saluée dès son premier roman Les oranges ne sont pas les seuls fruits (L'Olivier, 2012). Son autobiographie Pourquoi être heureux quand on peut être normal ? a rencontré un immense succès public et critique (Prix Marie-Claire 2012).

Traduit de l'anglais par Isabelle D. Philippe. Édition révisée.

«Le style Winterson est là. On ne finirait plus de citer les phrases bien tournées cernant au plus près l'émotion, le sentiment, le fait.»
Bruno Corty, Le Figaro littéraire

«Un auteur majeur, immédiatement reconnaissable dans sa sobriété et sa précision.» Josyane Savigneau,
Le Monde des Livres

Mon avis :

Quel livre étrange que celui-ci… Bien qu’il se passe à l’époque des guerres napoléoniennes, il laisse pourtant comme une sensation magique, un peu surnaturelle. Ici, malgré la dure réalité de la vie et des guerres, les bateliers marchent sur l’eau, les lutins d’Irlande rétrécissent les bottes des promeneurs, les amantes volent le cœur de leur compagne, et la Sainte Vierge des églises n’a de compassion que pour les femmes.

Et vous voyez, c'est là que commence réellement la magie de ce livre, c’est que dans cette période de guerre très concrète, le folklore et les traditions, se mélangent à la légende de Napoléon, pour mieux nous faire découvrir la vie étrange de nos deux personnages, Vilannelle et Henri. La première un peu fantasque et travestie, vit à Venise et se retrouvera par un coup du sort à devoir réchauffer les hommes de Bonaparte dans le froid de Moscou, et le second sert dans l’armée de Napoléon par passion pour ce dernier, bien qu’il désertera après avoir transformé sa passion en haine. Ici commence le basculement des sentiments et des êtres...

Forcément dans le froid de Moscou, nos deux êtres se rencontreront, forcément ils se rapprocheront, mais bien sûr entre eux cela ne sera pas possible. Pourtant la passion et l’obsession s’installeront entre ces deux êtres, un peu chaotiquement, un peu étrangement, mais ils se rapprocheront malgré tout, bien qu’Henri soit le plus touché des deux. Mais puisque cela n’était pas possible avant, pourquoi cela aurait dû changer après ? Evidemment le destin devait se manifester, comme pour donner à cette histoire un goût de drame antique. Car voilà qu’un jour la passion, la haine, le dégoût, se déchaînent, ils deviennent destructeurs. La colère éclate quand un monstre essaye de toucher cette divinité portée aux nues, et voilà que l’irréparable est commis… Que la folie ainsi apparaît un peu par surprise, rendant le rapprochement irrémédiablement impossible. Mais est-ce vraiment de la folie ? N’est-ce pas plutôt une planche de salut, car notre fou n’a pas l’air d’être bien fou. Il nous raconte des histoires. Faites-lui confiance. Et ce n’est pas le seul... En effet, il y a bien des aspirations dans le désespoir sous-jacent des personnages

Et c’est là l’autre magie de ce livre, c’est que les sentiments sont enrobés dans du brouillard, ils sont indescriptibles. Les personnages sont complexes à comprendre, ils sont un peu à l’image de cette Venise des mystères et de l’excès. Le décor s’est fondu aux personnages pour ressortir plus puissant sous cette plume fabuleuse. 

Pour résumer c’est un livre que je conseille vivement, parole vous allez être enchantés si vous l’ouvrez. Je remercie en passant les éditions de l’olivier pour ce service presse.

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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
Flûte de Paon / Livre-sse livresque
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