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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
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1 décembre 2013

"Issun Bôshi : l'enfant qui n'était pas plus haut qu'un pouce" de Icinori

"Issun Bôshi : l'enfant qui n'était pas plus haut qu'un pouce" de Icinori

issun boshi

Résumé :

Un vieux couple a enfin un enfant mais il est minuscule, pas plus grand qu'un pouce. Le garçon décide un jour de partir à l'aventure, avec une aiguille à coudre comme épée et un bol à soupe comme bateau ! Conte traditionnel japonais superbement revisité.

Mon avis :

La première chose que l’on remarque quand on reçoit ce livre, c’est qu’il est très… flashy. Bon pas au point de vous faire saigner des yeux, mais je crois qu’on peut aisément se guider dans le noir avec, et c’est là peut-être le seul point un peu négatif de ce bouquin. C’est vrai que c’est un livre pour enfant et que par conséquent c’est normal qu’il soit coloré, mais un peu plus sobre aurait sûrement donné plus de beauté à ce conte asiatique qu’est Issun Bôshi : l’enfant qui n’était pas plus haut qu’un pouce. Mais passons.

En ce qui concerne le conte par contre je n’ai rien à dire de particulier. J’ai vu ailleurs sur Internet qu’on le compare à celui de Tom Pouce, mais ne connaissant pas l’histoire de Tom Pouce je m’abstiendrai de le faire, cela étant j’avoue que le récit est mignon pour un enfant.
Car Issun Bôshi c’est l’histoire d’un tout petit petit petit garçon, qui armé d’une aiguille va partir à l’aventure. Sur son chemin qui sera long pour un si petit bonhomme, Issun Bôshi  va traverser des rivières et des forêts, découvrir la ville, rencontrer un ogre, puis une jeune fille. Bien sûr il devra affronter un danger bien plus grand que lui - paraît que ça se fait toujours dans les contes -, mais notre héros étant plein de ressources saura faire face à ce dernier avec intelligence et dextérité ; comment fera-t-il ? Ça par contre je ne dirai rien. Mais sachez qu’il a toutes les qualités du héros, courageux, adroit, fidèle qui fait rêver les enfants. Paraît même que sa fidélité n’a toujours pas mis de point final à cette histoire… Mais ça c'est une autre histoire.

Enfin bref, c’est un charmant petit bonhomme et conte traditionnel japonais qui fera rêver les tous petits.

Je remercie en passant les éditions Actes Sud Junior et Babelio pour ce partenariat.

 

 « Que vous aimiez Honoré de Balzac. ou Nicholas Sparks.,Paul Claudel. ou les romans fantastiques., Babelio vous invite toute l’année à découvrir des critiques de livres. et à dénicher les meilleurs livres. »

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17 août 2013

"Calvin et Hobbes : Il y a des trésors partout !" de Bill Watterson

"Calvin et Hobbes : Il y a des trésors partout !" de Bill Watterson

calvin et hobbes

Résumé :

Calvin est un petit garçon comme les autres qui adorent se raconter des histoires. Il imagine des aventures extraordinaires avec tigre en peluche, Hobbes,doué de parole. Une création originale de Bill Watterson, qui a su séduire un large public par son inventivité, son humour et son intelligence.

Mon avis :

Qui ne connaît pas Calvin et Hobbes ? Beaucoup de gens sûrement et quel dommage. Jamais un personnage d’une BD, et qui plus est un enfant ne pourrait être aussi agréable à regarder, vivre, s’agiter, jouer, parler, penser…

Pour ceux qui ne connaissent pas, Calvin c’est un petit blondinet, turbulent qui aime les facéties, qui vit dans son monde, qui rend fou ses parents, sa maîtresse et sa voisine Suzie. C’est aussi un compagnon, Hobbes, qui est son tigre en peluche avec qui il part à l’aventure. Bien qu'il n'échappera pas aux lecteurs que ce dernier est souvent plus sage.

Calvin c’est aussi la jeunesse et l’insouciance, mais c’est aussi curieusement un petit garçon très pertinent sur le monde. Il le réinvente souvent, mais il y porte parfois comme un regard désabusé. A le voir il a l’air d’être une vraie tête brûlée, mais pourtant à l’attendre il pourrait en étonner plus d’un par sa vision des choses, au point que l’on se dit que si les gens pensaient la même chose le monde serait sûrement meilleur.

Il est vrai que j'ai très peu de chose à dire sur Calvin et Hobbes, à part que j’aime beaucoup cette BD, que je récidive à chaque fois et que je possède tous les tomes jusqu’au 20 dans cette collection, - que j'ai bien l'intention de continuer dans ce même format qui de par son prix est excellent. Et si vous vous demandez pourquoi il n’y a pas les 19 avis des tomes précédents sur ce blog, c’est parce qu’ il n’y a pas plus à dire sur ceux-là, bien que ça ne soit pas toujours la même chose l’esprit reste le même. Mais quoi qu’il en soit c’est toujours très agréables à lire et à regarder.

Je remercie Babelio et les éditions Hors collection pour ce partenariat.

13 juillet 2013

"Je te vois reine des quatre parties du monde" d'Alexandra Lapierre

"Je te vois reine des quatre parties du monde" d'Alexandra Lapierre

 

je te vois reine des quatre parties du monde

Résumé :

Comme Christophe Colomb, Dona Isabel Barreto rêva de repousser les limites des mondes connus. Admirée - haïe aussi -, elle devint, au temps des conquistadors, la première et la seule femme amirale de la flotte espagnole. En 1595, elle part de Lima avec quatre galions en quête du cinquième continent : l'Australie. Elle traverse le Pacifique, couvrant près de la moitié du globe sur une route maritime inexplorée. Au fil de ses découvertes, elle va devoir affronter la violence et tenir tête à la mort. Elle aimera follement deux hommes qui partageront son ambition. Mais pour survivre, elle accomplira des actes qu'elle-même ne pourra se pardonner... Connue pour la rigueur de ses enquêtes, Alexandra Lapierre a suivi sa trace dans les bibliothèques d'Europe et d'Amérique du Sud, traquant de Lima à Séville tous les témoignages de cette existence passionnée. Par le souffle et la vivacité de son écriture, elle brosse de cette femme qui osa l'impossible un portrait baroque et puissant, à la mesure d'un destin sans égal.

Mon avis :


J’aime beaucoup l’histoire, voilà pourquoi j’ai voulu lire ce livre. Néanmoins le problème avec ce genre d’histoire c’est que l’on ne sait jamais ce qui est vrai et ce qui a été rajouté, voilà donc pourquoi j’ai cherché un peu à comprendre le parcours de ce livre pour arriver à tout bien différencier ; et ce que j’ai découvert me laisse… stupéfaite.

Déjà l’auteure est tombée par hasard, - et lors d’autres recherches sur un autre personnage -, sur la vie d’Isabel Barreto. Alexandra Lapierre ignorait elle-même la vie de cette dernière, jusqu’à ce qu’elle tombe dans des archives sur les mots « governadora » et « adelantada », mot habituellement au masculin en espagnol. Ce qui je l’avoue me fait halluciner, car il s’en est fallu de peu de chose finalement pour que cette dame Barreto reste dans l’oubli pour beaucoup d’entre nous.

Ensuite ce qui m’a le plus étonné, c’est que finalement il y a très peu de romancé dans ce livre. Tout ou presque, est vrai. Que ça soit les dates, les évènements, etc, etc... l’auteure est restée fidèle aux éléments de sa connaissance, qu’elle a amassés pendant trois ans ! Il y a d’ailleurs en fin de livre des petits passages qui expliquent ce qu’ils sont devenus, ce qui n’est franchement pas désagréable et permet en plus d’avoir une vue d’ensemble.

Pour en venir un peu plus au livre et en particulier au personnage qui nous intéresse, Isabel Barreto, je peux vous assurer que vous n’allez pas être déçu du voyage, si je puis dire… Jamais une femme n’a paru aussi souveraine et singulière qu’Isabel Barreto.

Conquistadora des mers du sud, seule et unique femme amirale (à ce jour) de l’armada espagnol. Nous allons découvrir ici sa vie depuis sa naissance à Lima (et non en Espagne comme beaucoup d’historiens le pensent), en passant par son enfance, où elle a été éduquée un peu à la manière d’un homme et reçu une instruction plus poussée que ses autres sœurs, jusqu’à sa vie de femme qui commence avec son premier mariage avec le navigateur Alvaro de Mendaña découvreur des îles Salomon, Marquises et de Santa Cruz, et finit en couche avec son second mari Hernando de Castro. En faisant bien sûr un détour par le couvent de Santa Clara à Lima où elle fit une courte retraite. Bref, dans ces pages on découvre tout sur la vie de ce personnage, et rien que cela est un délice. Pourtant je vous cacherais bien des choses en omettant de vous parler de la partie que j’ai préférée, celle où l’on découvre toute la singularité du personnage, je veux parler bien sûr du premier et seul voyage d’Isabel avec Alvaro, lorsqu’ils partaient ensemble avec quatre galions pour retrouver les îles Salomon et pourquoi pas trouver l’Australia incognita.

En effet, il faut savoir que c’est spécifiquement dans ce voyage où l’on découvre toute la dimension du personnage, toute sa splendeur et son rayonnement ; déterminée, imposante, réfléchie, intelligente, intransigeante, audacieuse, mais aussi majestueuse. Alors magistrale dans le caractère certes, mais aussi et curieusement, physiquement. Toujours bien mise, avec fraise, bijoux et vertugadin, toujours bien coiffée, même aux périodes les plus sombres du voyage, Isabel Barreto avait compris que tant qu’elle soignerait son apparence c’était faire comprendre aux autres navigateurs qu’il fallait composer avec elle. Ce qui montre vraiment sa grande force de caractère. D’ailleurs par la suite cela est allé plus loin, car à la mort de son mari ça voulait dire qu’elle était le seul maître à bord de ses galions. Attitude qui peut paraître assez invraisemblable quand survivre était le mot d’ordre, ou que la mutinerie, les meurtres, la maladie… agissaient. Mais pourtant une attitude nécessaire pour que l’ordre règne. Et c’est quand on voit cela, que l’on s’aperçoit que cette femme était très intelligente, mais possédait aussi une bonne psychologie, car elle calculait la portée de chaque geste ! Ce qui laisserait presque sans voix.

Enfin bon, c’est vraiment un livre que je conseille car il est trèèèèèèèèèèèèèès intéressant mais aussi et en plus bien écrit, bien manié. Sans compter qu’il aborde la vie d’autres personnages, comme celle d’Alvaro de Mendaña mais aussi de Pedros Fernandez de Quiros (entre autre).

Pour ma part je ne connaissais pas cette auteure, mais je peux vous assurer que maintenant j’ai envie de découvrir d’autres livres d’Alexandra Lapierre. Je remercie en passant les éditions Flammarion mais aussi Babelio pour cette découverte.


12 décembre 2012

"Diderot ou le bonheur de penser" de Jacques Attali

"Diderot ou le bonheur de penser" de Jacques Attali

diderot

Résumé :

« Quel plaisir de raconter la vie d’un homme immensément intelligent, puits de science, totalement libre, follement amoureux, incroyablement créatif. Et si drôle !

Quel plaisir de comprendre qu’il est plus important que tous les autres auteurs des Lumières, parce qu’il a pensé avant d’autres aux droits de l’homme, à la révolution, à l’unité de l’espèce humaine ; parce qu’il a bâti, avec L’Encyclopédie, le socle de la révolution politique, philosophique et économique de l’Europe.

Traversant le XVIIIe siècle, de la fi n du règne de Louis XIV à la veille de la Révolution française, Denis Diderot aura tout vu de la fi n d’un monde et tout compris de celui qui s’annonçait. Il aura défi é les grands de son temps, il aura pensé et écrit librement au risque de l’emprisonnement. 
Doué d’une prédisposition infinie au bonheur, il aima jusqu’au dernier jour plusieurs femmes à la fois, sans s’en cacher, sans en attendre ni argent, ni influence. Polémiquant, ferraillant sur tous les sujets, inspirateur et éditeur de ses contemporains – Rousseau, d’Alembert, d’Holbach, Condillac… –, il bouleversa les codes du théâtre et du roman français. Et fut le dernier homme à maîtriser l’ensemble du savoir de son époque.

Mon avis:

La lecture de ce livre a été dans l’ensemble agréable, j’ai découvert beaucoup de chose sur Diderot, mais aussi sur l’époque. Cela dit parfois ça a été pour ma part un peu difficile à suivre. En effet ce livre est déjà un condensé d’information ce qui est très agréable, néanmoins la flopée de nom qu’il y’a m’a soit complètement perdu, ou alors elle m’est passée au-dessus de la tête. Ça c’est le premier point négatif, le second point négatif, c’est la profusion des lettres appartenant à Diderot ou à d’autres personnages. En plus de casser le rythme de la lecture, elles ne m’ont pas toujours intéressées, surtout les lettres d’amour…

Cela étant et malgré tout, ce livre est comme je le dis riche en connaissance, puisque l’auteur ne s’arrête pas au seul personnage de Diderot, en effet il va aussi raconter ce qui se passe en France à cette période, mais aussi dans le monde (E.U. Chine, Russie…), sans compter qu’il va, à défaut de vraiment développer, parler des autres philosophes, raconter un peu leur caractère, leurs œuvres, leur vie… Ce que j’ai beaucoup apprécié.

Autre point que j’ai aimé, c’est de découvrir la vie de Diderot : son père le destinait à une carrière religieuse, ses trois premiers enfants sont morts (seule Angélique survivra), et il s’est enfuit d’un couvent de Langres où son père l’avait fait enfermer pour éviter son mariage, d’ailleurs les mœurs de l’époque étaient assez spéciales sur ce sujet, un homme ne pouvait pas se marier avant 30 ans sauf si accord de ses parents, et 25 ans pour la femme. Étrange, hein ?

Mais outre ceci, ce que j’ai surtout apprécié découvrir ce sont les mille tracas par lesquels il est passé pour publier son encyclopédie, sans oublier ses autres œuvres, qui portent un regard tellement critique que ça lui vaudra la prison !

Pour en revenir à l’encyclopédie, elle a bien démarré, mais suite à l’attentat sur le roi Louis XV par Damiens, plus d’autres petites choses à cause de l’église, ça se complique... En effet Diderot et d’Alembert ont dû la finir dans la clandestinité, et les libraires ont dû à leur tour l’imprimer en cachette. D’ailleurs ils imprimeront tous les derniers tomes d’un coup afin d’éviter toutes autres censures ou destructions par les autorités, et ils la vendront même sous le manteau ! Tout cela pour dire qu'en ce temps, il n'était point aisé d'arriver au bout de cette grande entreprise à cause de la censure. En plus faut savoir que Diderot la finira seul, puisque d’Alembert qui ne s’occupait que de la partie mathématique arrêtera avant l’expérience. Cela dit, Diderot arrivera au bout de cette entreprise grâce aux centaines de personnes qui l’ont aidé à faire les articles.

Mais attention, ce n’est pas pour autant que le génie de cet homme sera reconnu de son vivant, ni même de sa mort, enfin au début. Mort avant la révolution, il a été accusé comme ennemi par les maîtres de cette dernière à cause de son athéisme ; mais paradoxalement il sera aussi accusé d’être responsable de la terreur, pour avoir fait l’apologie de la mort du monarque, ce qui on en convient ne l’aidera pas à se faire une place posthume.
Ce n’est qu'en 1866 que Pierre Larousse en parlera élogieusement, et sous la III république les républicains et les anticléricaux feront de Diderot le précurseur de leur idée, notamment celle de la laïcité. La suite de l’histoire fera toujours de Diderot une lumière, cependant à travers l’histoire il aura toujours des détracteurs qui lui reprocheront son athéisme et son caractère révolté, comme en 1913. 

Je pourrais m’arrêter là sur ce livre, cela dit je dois dire que je n’ai pas pu m’empêcher de faire le parallèle entre ce 18ème siècle vécu par Diderot et l’époque actuelle. J’ai en effet trouvé quelques ressemblances, outre le fait qu’aujourd’hui la France est à peu près aussi ruinée que celle de ce 18ème siècle et qu’elle traverse de graves crises, j’ai remarqué ou disons que je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer le retour de l’obscurantisme religieux.
Jusqu’à la révolution, l’église avait droit de s’exprimer sur diverses affaires royales et n’hésitait pas à faire valoir son pouvoir pour empêcher toutes critiques sur la religion en « traquant » notamment les philosophes quand ces derniers émettaient une opinion athée ou éclairée ; si on regarde bien et pourtant sans trop chercher, on voit qu’aujourd’hui on connaît cette même chose en particulier à cause de l’Islam.
Religion obscurantiste qui supporte encore moins que les autres les critiques des philosophes ou des gens simples, et qui du coup impose son silence dans nos démocraties, sous divers prétextes fallacieux, avec l'aide de quelques associations qui se posent en censeur de la morale et de la pensée. Est-ce le signe que l’on régresse au-delà du 18ème ? En ce qui me concerne je pense sincèrement que oui, et je suis certaine que Diderot comme Voltaire en seraient mortifiés. Holbach à Diderot : « Un peuple qui croit que c’est la croyance en d’un Dieu, et non pas les bonnes lois, qui font les honnêtes gens, ne me paraît guère avancé. »

En conclusion voici ce que dit l'auteur mieux que moi : « Les restes de Diderot, qui ne sont sans doute plus sous la crypte de Saint-Roch, auraient à l’évidence leur place au Panthéon. Parce qu’il nous montre que penser librement peut être en soi une source de bonheur. Parce qu’il est le premier à avoir fait du devoir d’indignation un fondement du droit et de la souveraineté populaire. Parce qu’il a été le précurseur en maints domaines, de la philosophie politique à la biologie en passant par le théâtre et la musique. Parce qu’il a été le dernier homme à pouvoir prétendre avoir embrassé et maîtrisé en tout domaine le savoir disponible de son temps. »

Phrases de Diderot :

« [...] Il est mille fois plus facile, j’en suis persuadé, pour un peuple éclairé de retourner à la barbarie, que pour un peuple barbare d’avancer d’un seul pas vers la civilisation. »

« Le premier pas vers la philosophie, c’est l’incrédulité. »

Je remercie MyBoox pour cette découverte que je conseille vivement et les éditions Fayard.

 

D'autres avis sur MyBoox :

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24 octobre 2012

"Une place à prendre" De JK Rowling

"Une place à prendre" de JK. Rowling

une place à prendre


Résumé :

Bienvenue à Pagford, petite bourgade anglaise paisible et charmante : ses maisons cossues, son ancienne abbaye, sa place de marché pittoresque… et son lourd fardeau de secrets. Car derrière cette façade idyllique, Pagford est en proie aux tourmentes les plus violentes, et les conflits font rage sur tous les fronts, à la faveur de la mort soudaine de son plus éminent notable.

Entre nantis et pauvres, enfants et parents, maris et femmes, ce sont des années de rancunes, de rancœurs, de haines et de mensonges, jusqu’alors soigneusement dissimulés, qui vont éclater au grand jour et, à l’occasion d’une élection municipale en apparence anodine, faire basculer Pagford dans la tragédie.


Mon avis :

Plus besoin de présenter J.K. Rowling la célèbre maman d’Harry Potter, donc passons directement au livre. Ce gros pavé de plus de 600 pages est, noir, sordide, pesant et finalement très actuel. Ici se côtoie, la drogue, la misère, la violence,  « la politique », les mensonges, les secrets, la famille… 

Tout d’abord je dois préciser que malgré que ça soit JK Rowling, j’ai failli abandonner ma lecture. Déjà parce qu’il y a énormément de personnage (je me suis bien perdue au début), et ensuite parce qu’il ne se passe pas grand-chose de bien croustillant dans un loooonnnng premier temps. Mais comme c’était un partenariat j’ai préféré persévérer et finalement je n’en suis pas mécontente, car le roman vaut vraiment le coup. En effet malgré quelques longueurs qui nous accompagnent tout au long du livre, et un début plutôt lent et compliqué à suivre, JK Rowling nous prouve encore une fois son talent de conteuse et son goût pour le suspense.
Je conçois que le mot suspense ici peut en étonner plus d’un, car ce n’est pas à proprement parler un roman policier, pourtant il existe réellement ici et c’est d’ailleurs ce qui a fait que j’ai continué ma lecture sans trop d’ennui, vu que j'avais envie de découvrir se que cachait les zones d'ombres derrière les apparences.  

Ensuite niveau personnage et malgré qu’ils soient bien nombreux – mais bon ensuite on s’y fait -, c’est finalement assez bien réalisé à défaut d’être vraiment fouillé. Ils ont chacun une personnalité, des désirs et des travers qui leur sont propres, et on suit très bien leur raisonnement. Maintenant, je dois dire qu’ils ne m’ont pas tellement touchés. Certains parce que leurs histoires ne m’ont pas intéressées, notamment leur histoire de fesse, d’autres parce qu’ils m’étaient complètement antipathiques. Je les trouvais soit écœurant de bons sentiments, ou à l’inverse, écœurant d’être trop mauvais, et encore je ne parle pas de ceux qui ont une haute opinion d’eux même… Bref. Pour moi, tous les protagonistes sont restés loin, ils n’étaient que des personnages.

Par contre un point qui m’a un peu gênée, c’est que l’auteure est parfois un peu trop crue dans ses descriptions, sans oublier que certains de ces personnages ont une tendance à être un peu trop vulgaire à mon goût. Alors oui cela rend le contenu très réaliste, mais voilà, un peu moins je n’aurais pas dit non. Et au passage ce dernier point explique aussi, pourquoi certains personnages sont restés très loin de moi. Vu que dans la vie de tous les jours je n’apprécie pas ces gens-là, ça n’a finalement rien d’étonnant que ça m’hérisse un peu le poil ici, mais bon.

En résumé c’est un livre assez sympathique à lire, même s’il faut s’accrocher au début ; mais quoi qu’il en soit on n’est pas mécontent de cette lecture. Par contre un autre bémol c’est la couverture, elle fait un peu saigner des yeux, franchement je ne la trouve vraiment pas jolie, mais vraiment.

Je remercie les éditions Grasset et Livraddict pour ce partenariat.

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17 février 2012

"La liste de mes envies" de Grégoire Delacourt

"La liste de mes envies" de Grégoire Delacourt

la liste de


Résumé :

Jocelyne, dite Jo, rêvait d’être styliste à Paris. Elle est mercière à Arras. Elle aime les jolies silhouettes mais n’a pas tout à fait la taille mannequin. Elle aime les livres et écrit un blog de dentellières. Sa mère lui manque et toutes les six minutes son père, malade, oublie sa vie. Elle attendait le prince charmant et c’est Jocelyn, dit Jo, qui s’est présenté. Ils ont eu deux enfants, perdu un ange, et ce deuil a déréglé les choses entre eux. Jo (le mari) est devenu cruel et Jo (l’épouse) a courbé l’échine. Elle est restée. Son amour et sa patience ont eu raison de la méchanceté. Jusqu’au jour où, grâce aux voisines, les jolies jumelles de Coiff’Esthétique, 18.547.301€ lui tombent dessus. Ce jour-là, elle gagne beaucoup. Peut-être.

Mon avis :

Bien que ce livre, ne soit pas un coup de coeur, comme chez d'autre personne, je dois quand même dire que le plaisir de la lecture a été là, et en très grand.

Fini, presque à l'instant où j'écris cet avis, ce roman ne comporte aucun défaut. Il se lit vite, les chapitres sont courts, et l'histoire écrite sans fioriture est prenante jusqu'au dernier point, par son contenu, doux, simple, amère, et authentique. Enfin, quand je dis authentique, je ne parle pas de la situation en elle même, à savoir le gain de plus de dix-huit millions d'euro à l'euromillion, non, je parle plutôt de l'authenticité des sentiments présents ici, c'est à dire les doutes, les peurs, les joies, les peines... de tous ces personnages que l'auteur décrit si bien et si vite.  

Cela dit, parce que plus développé et parce que c'est son histoire, le personnage qui m'a le plus touché, reste quand même Jocelyne.

Jocelyne, petite bonne femme, toute simple, sans grande ambition particulière qui tient un blog sur la couture. Jocelyne, petit bout de femme à qui la richesse et le poison qui va avec, lui tombe dessus sans crier gare. Jocelyne, petite fille qui réinvente une vie à son père malade, toutes les six minutes. Jocelyne tout simplement, qui ne veut rien changer à sa vie, pour ne rien changer à son bonheur, pour éviter ainsi de connaître le toc, les faux sentiments que la richesse apporte ou permet de découvrir... Jocelyne le personnage magique et délicat de ce roman.

Afin de ne pas gâcher la découverte, je ne vous dirais pas ce qui se passe ici. Mais, avant de conclure, je voudrais quand même parler de la fin de ce bouquin, et en particulier de la dernière phrase avant les commentaires du blog, qui est : "Je suis aimée. Mais je n'aime plus." Pour moi c'est LA phrase de ce roman, LA phrase qui révèle toute l'ampleur, la profondeur du livre. La phrase toute simple, mais pourtant pleine de sens...

En résumé, je dirais seulement que c'est un livre à lire, et si je n'en ai pas fait un coup de coeur c'est juste parce que malgré tout, je n'ai pas toujours bien compris les craintes de Jocelyne.

Merci aux éditions JC Lattès et à Livraddict pour cette belle découverte, et bravo encore à l'auteur.

 

24 décembre 2011

"La maison de soie" d'Anthony Horowitz : Un très bon Sherlock Holmes non Doylien

"La maison de soie" d'Anthony Horowitz

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Résumé :

Un an après la mort de Sherlock Holmes, Watson entreprend de consigner l’une des enquêtes les plus noires qu’il a menées avec le célèbre détective... Londres, novembre 1890. Edmund Carstairs, marchand d’art, craint pour sa vie. Faute de preuves, Holmes ne peut qu’attendre. Le lendemain, ce n’est pourtant pas d’un meurtre, mais d’un vol dont Carstairs est la victime. Holmes l’avait prévu. Ce qu’il ne pouvait imaginer, en revanche, c’est qu’en confiant à Ross, l’un des Irréguliers de Baker Street, la charge de monter la garde, il l’envoyait en fait à la mort. Et qu’avec ce meurtre horrible, c’était ce que Londres a de plus sordide qui se révélait aux deux enquêteurs... « La partie reprend. » Et cette fois, Holmes et Watson n’en sortiront peut-être pas indemnes.

Mon avis :

A part quelques longueurs qui sont sommes toutes assez biens fondues dans le texte, et qui passent presque inaperçues, on pourrait croire que c'est bien Arthur Conan Doyle qui a écrit ce livre. Le modèle d'Anthony Horowitz étant conforme à celui du célèbre écrivain ; c'est toujours le docteur Watson qui raconte l'histoire du détective de Baker Street, et Holmes est toujours fidèle à son éternelle image : sûr de lui, un brin moqueur, cachottier, taciturne, brillant, persévérant malgré les mises en garde.

Mais, chez-moi le plaisir de cette lecture ne s'est pas arrêté là. En effet, et outre le fait de retrouver l'ambiance de Doyle, l'histoire est elle même très intéressante, prenante et déroutante. J'avoue que je suis encore étonnée de voir comment l'auteur a tourné une banale histoire d'oeuvre d'art et de règlement de compte qui se passe aux États-Unis, en une histoire de meurtre et de Maison de soie où trempent plusieurs grands personnages de toute l'Angleterre... Franchement là, c'est vraiment de l'art !

Surtout que ce n'est pas tout ! Dans ce bouquin notre pauvre Holmes va s'en manger plein la tête. Dans ces pages l'auteur ne lui a vraiment pas fait de cadeau ; alors on tremble, on s'inquiète, on se questionne, mais s'est oublié que Holmes est rusé comme un renard... Puis quand enfin, la fin arrive, surprenante en tout point, et que les conclusions des deux histoires sont révélées, celle de La maison de soie s'arrête sur une confession à demi-mot de Watson qui montre un Sherlock Holmes sous un autre jour...

En résumé c'est un livre fort agréable à lire, et je remercie les éditions Hachette et Babelio pour ce partenariat.

10 novembre 2011

"1Q84, tome 2 : Juillet - Septembre" de Haruki Murakami.

"1Q84, tome 2 : Juillet - Septembre" de Haruki Murakami

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Résumé :

Le Livre 1 a révélé l'existence du monde 1Q84.

Certaines questions ont trouvé leur réponse.
D'autres subsistent : qui sont les Little People ? Comment se frayent-ils un chemin vers le monde réel ? Pourquoi deux lunes dans le ciel ? Et la chrysalide de l'air, est-elle ce lieu où sommeille notre double ?

Mon avis :

Contrairement au premier tome qui était une mise place de l'histoire et que j'avais trouvé par moment un peu trop long, je dois dire que j'ai bien plus accroché avec ce tome deux. Bien qu'il ait à mon goût toujours trop de répétitions, de longueurs, ainsi que trop de références au sexe, -qui ne sont pas franchement utiles-, ce tome nous révèle enfin quelques points essentiels de l'histoire amorçaient dans le tome précédent, même si finalement ça reste encore assez flou. En effet, malgré le fait qu'on en apprend un peu plus sur le point central de la trame, les Little People, on ne découvre pas encore leur véritable enjeu dans ce scénario, ce qui peut peut-être décevoir le lecteur dans ses attentes par rapport au tome 2. Cela dit les quelques révélations, ne sont pas si mal ! même si incomplètes, on va dire...

Ici, Aomamé tue une dernière personne, et Tengo découvre à son tour les deux lunes. Malgré quelques bouleversements certainement dû aux Little People. Pourquoi ? Mystère..., - et je dois avouer que ce mystère me dérange pas mal. Savoir qu'il arrive des choses sans savoir pourquoi, c'est horrible ! - on suit toujours, le cours plus ou moins tranquille de la vie de nos deux personnages dans le monde 1Q84, ce qui peut vite se montrer guère différent du premier tome au final... Mais attention je ne dis pas qu'il ne se passe rien ! Au contraire ! Des choses ou des gens, apparaissent et disparaissent, mais disons que pour moi, à part deux trois scènes clés, le reste du livre n'a pas vraiment un grand intérêt, puisqu'on retrouve un peu l'esprit du tome 1 ; même si ce n'est pas désagréable à lire pour autant.

Néanmoins, un point positif, si comme moi vous avez eu du mal à vous attachez aux personnages dans le premier tome, celui-là pourra éventuellement, vous les rendre moins distants, voire plus réels. L'auteur n'insistant pas, comme dans le début de cette trilogie, sur leurs qualités exceptionnelles.

En fait très sincèrement, je n'ai pas grand chose à dire sur ce tome, il se passe certes des choses, mais pas encore assez à mon goût. Bien que la fin soit étonnante en tout point, on sent que c'est un peu le tome trait d'union, si je puis dire, et que l'auteur garde tout pour le troisième, que j'irai lire assurément, parce que je veux savoir. Mais d'ici là, je vais prendre mon mal en patience et attendre 2012.

Je remercie les éditions Belfond et Babelio pour ce partenariat.

Extrait livre :

"Notre ombre, à nous, humains, est d'autant plus mauvaise que nous nous montrons ouverts et positifs. plus nous nous efforçons de devenir des êtres parfaits, magnifiques, méritants, plus l'ombre s'emploie précisément à rendre sa volonté sombre, mauvaise, destructrice. Que l'homme tente de se diriger vers la perfection, qu'il cherche à aller au-delà de ses capacités, et l'ombre dégringole dans les enfers, devient diabolique. Il est donc autant criminel, selon les principes de la nature et ceux de la vérité, de vouloir s'élever au-dessus de soi que de se tenir au-dessous de soi."

 

26 octobre 2011

"Côté face" de Anne Denier

"Côté face" de Anne Denier

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Résumé :

J'étais en retard et si ce n'avait pas été le cas jamais je n'aurais pris ce tram et jamais je ne l'aurais rencontré. Lui. Celui qui allait détruire ma vie en réveillant une mémoire qui sommeillait en moi et dont j'ignorais l'existence. Un autre côté de moi-même. "Te séduire, t'emmener, te torturer, te violer et t'assassiner." J'avais une vie...

Mon avis :

Au vu de cet étrange résumé et de tous les avis positifs sur Livraddict, ce livre m'intriguait depuis un bon moment, c'est pourquoi j'ai voulu tenter ce partenariat avec Les agents littéraires quand ils l'ont proposé, et je ne le regrette ab-so-lu-ment pas. Pour une fois, et c'est très rare, je suis d'accord avec les lecteurs de ce livre, preuve qu'il est fait pour plaire à beaucoup de personnes ; et si je me permets de dire cela c'est parce que souvent nous n'avons pas les mêmes lectures. Rien de plus.

En un mot ce livre est génial. Fabuleux, mystérieux, étonnant, prenant, drôle (par moment), sombre, tendu, angoissant... il possède toutes les qualités pour vous faire passer un bon moment de lecture, au point que je ne comprends pas  pourquoi les éditeurs refusent de le publier, alors qu'ils publient du A Méli sans mélo ou d'autres livres, où l'on s'ennuie terriblement. Bref.

Pour en revenir au livre, je dois dire que j'ai très vite accroché. Du début cette jeune héroïne m'a plu par son sens de l'humour et aussi son mauvais caractère, - même si parfois au cour de l'histoire elle a réussi à me taper sur les nerfs. Elle m'a plu aussi par son histoire, étrange, déroutante, dangereuse et aussi par la manière perdue dont elle affronte. En effet le fait qu'elle ne sache pas trop comment gérer cela la rend assez sympathique, car c'est seule qu'elle doit affronter toute cette histoire de réincarnation et le danger qui rôde avec... D'ailleurs qui pourrait la croire ? Et comment pourrait-elle parler de toutes ces choses horribles, qu'elle découvre sur Côme et elle, Hyla ? Cet extrait vous laisse imaginer de quoi il retourne :

" Elle est riche ? me demanda-t-il presque en silence.

- Sans doute.

- Autrichienne ?

- De Linz. Elle te plaît ?

- C'est un joli jouet."

Ses yeux pétillaient.

"Je te l'offre ?"

Il me sourit. je retournai vers ma petite fleur des champs. Il me suivit. Je fis les présentations.

"Je vous présente Côme. Mon frère."

Un sourire timide illumina son visage de petite fille sage. Elle ne savait pas encore qu'elle était morte."

 

En ce qui concerne les autres personnages, ils ne sont pas non plus en reste. Anne Denier a fait un véritable effort pour développer sur chacun d'eux un trait de caractère, même si c'est largement moins présent que sur l'héroïne. Cependant le peu qu'il y'a suffit amplement, ils sont tous très bien rendus, et certains vont même réussir l'exploit de vous tapez eux aussi sur le système. Je pense notamment à son Altesse Royale ou encore à Quasimodo. Mais Quasimodo c'est toute une histoire, et c'est d'ailleurs parce qu'il n'y a pas eu d'explication sur une chose en ce qui le concerne que je ne mets pas 5 sur 5 à ma note, cependant Anne Denier (Reveanne) m'a dit sur Livraddict, qu'on aura l'explication dans un autre tome, mais voilà faut attendre. C'est pô juste et cruel.

Outre le fait que ce bouquin soit bien écrit, prenant dès la première page, plein de surprise avec une histoire originale, l'autre point positif de ce dernier se sont les changements d'époque que j'ai trouvé très bien fait. En plus d'être clair, -la petite phrase chronologie au bas de la page du chapitre était vraiment une bonne idée pour se resituer dans le temps-, ils sont très bien décrits. En effet les descriptions de ce temps passé sont vraiment bien faites. La beauté, le raffinement sont partout, sans compter que les moeurs sont aussi agréablement rendues. J'ai énormément rêvé devant ce monde chic et classique qu'elle décrit tout en finesse.

En résumé c'est vraiment un très beau livre, que je conseille à tout le monde. En ce qui me concerne je n'ai hâte que d'une chose maintenant, c'est de lire les autres tomes qui ne sont pas vraiment des suites si j'ai bien compris, mais le reste du puzzle. Par contre j'ai une question pourquoi pas de chapitre 13 ? A moins d'avoir raté l'explication, je n'ai rien vu qui dit pourquoi ???

Merci Les agents littéraires et Anne Denier (Reveanne) pour ce partenariat.

Ma petite note sur 5 : 4,5 / 5 (mais 4,99 serait plus mieux)

Vous pouvez acheter ce livre ici, le site du livre est ici

Edit : S'il n'y a pas de chapitre 13, c'est juste parce que l'auteure n'en fait pas.

16 octobre 2011

"1Q84, tome 1 : Avril - Juin" de Haruki Murakami.

"1Q84, tome 1 : Avril - Juin" de Haruki Murakami

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Résumé :

Au Japon, en 1984.
C'est l'histoire de deux mondes, celui réel de 1984 et un monde parallèle tout aussi vivant, celui de 1Q84. Deux mondes imbriqués dans lesquels évoluent, en alternance, Aomamé et Tengo, 29 ans tous deux, qui ont fréquenté la même école lorsqu'ils avaient dix ans. A l'époque, les autres enfants se moquaient d'Aomamé à cause de son prénom, « Haricot de soja », et de l'appartenance de ses parents à la nouvelle religion des Témoins. Un jour, Tengo l'a défendue et Aomamé lui a serré la main. Un pacte secret conclu entre deux enfants, le signe d'un amour pur dont ils auront toujours la nostalgie.
En 1984, chacun mène sa vie, ses amours, ses activités.
Tueuse professionnelle, Aomamé se croit investie d'une mission : exécuter les hommes qui ont fait violence aux femmes. Aomamé a aussi une particularité : la faculté innée de retenir quantité de faits, d'événements, de dates en rapport avec l'Histoire.
Tengo est un génie des maths, apprenti-écrivain et nègre pour un éditeur qui lui demande de réécrire l'autobiographie d'une jeune fille qui a échappé à la secte des Précurseurs. Il est aussi régulièrement pris de malaises lors desquels il revoit une scène dont il a été témoin à l'âge d'un an et demi.
Les deux jeunes gens sont destinés à se retrouver mais où ? Quand ? En 1984 ? Dans 1Q84 ? Dans cette vie ? Dans la mort ?

Mon avis :

Deuxième essai avec cet auteur et en effet comparé Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil, celui-ci est spécial, mais il paraît que cet auteur est doué pour ce genre là, donc je ne vous apprends pas grand chose.

Ce premier tome d'une trilogie promet une bonne histoire, cependant, puisque c'est un premier tome, on peut s'ennuyer en le lisant, voire même avoir du mal à rentrer dedans. En effet, malgré une histoire captivante et intrigante, une écriture simple, ce premier livre est un peu le tome de la présentation et de la mise en place, du coup on ne peut pas dire qu'il se passe grand chose de très intéressant. Surtout qu'on peut noter comme des répétitions dans la description des faits, ce qui peut être encore plus décourageant et donner une impression de ne pas avancer. 

Néanmoins, malgré tout cela il y'a assez de points troublants distillés dans ces pages qui retiennent l'attention du lecteur et qui fait qu'on n'abandonne pas pour autant la lecture ; Les Little People, le passage très subtile et mystérieux de 1984 à 1Q84, ou les deux lunes, sont de ceux-là, même si on se doute qu'il faudra au moins lire le deuxième tome pour avoir suffisamment de quoi se mettre sous la dent. Disons que là, Murakami nous donne juste droit à des petits indices, ainsi qu'à quelques révélations plutôt bien menées.

Niveau personnage maintenant, je n'ai pour le moment aucune préférence particulière et je n'ai pas grand chose à dire dessus. Si ce n'est le fait que Tengo et Aomamé me paraissent trop exceptionnels pour être des humains lambda. C'est simple pour moi dessus l'auteur en a trop fait. Leur manie de tout réussir et leur facilité à assimiler diverses choses, peut être particulièrement agaçant et de ce fait enlever le côté humain que Murakami a pourtant mis en place en décrivant leur vie, leur souffrance... Très franchement je trouve que les deux personnages principaux sont trop "trop" pour être vrais, du coup ben voilà je bloque un peu à ce niveau, et j'ai dû mal à m'y attacher, mais bon ça reste un livre...

En résumé, malgré la lenteur de ce premier tome (le second m'attend sagement), j'ai quand même hâte de lire la suite.

Je remercie aussi les éditions Belfond et Babelio pour ce partenariat.

 

Petit extrait : "Pour dire le fond de ma pensée, je ne peux considérer les Témoins comme une véritable religion. Imaginez que, lorsque vous étiez enfant, vous ayez été grièvement blessée ou très malade et que vous ayez eu besoin d'une intervention chirurgicale. Étant donné les principes des Témoins, vous seriez peut-être morte. Une religion qui va jusqu'à dénier la nécessité d'une intervention chirurgicale parce qu'elle prend les écrits bibliques au pied de la lettre, ce n'est rien d'autre qu'une secte. Il s'agit là d'une interprétation abusive du dogme."

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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
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