"A fleur de peau" de James Barnaby
A fleur de peau de James Barnaby
Résumé :
Se réveiller sans rien savoir des dernières heures écoulées, un fardeau que Jane supporte depuis ses onze ans. L'année où elle a été enlevée. Brillante étudiante de 19 ans aux yeux de tous, la jeune fille souffre pourtant de « fugues temporelles », crises proches du somnambulisme dont elle ne garde aucun souvenir. Comme chaque année, Jane passe l'été au bord du lac Mendota dans le chalet familial. Obligée de se rendre à Chicago pour son travail, sa mère la laisse en compagnie de son beau-père, Richard, qu'elle adore. Mais le lendemain matin, Jane se réveille les mains ensanglantées. Près d'elle gît Richard, égorgé. Et Jane le sait, elle a tout de la coupable idéale...
Mon avis :
A fleur de peau, possède un résumé tentant pour qui comme moi ne lis pas beaucoup de polar. Quand je l’ai reçu, j’avais cependant un peu peur de m'être emballée pour rien, vu que dès l’entrée du livre il est question de Walt Disney et des soi-disant scènes qui impressionnent les enfants dans les animés. Et pour moi, s’il y a bien une chose qui ne fait pas peur quand on est gamin c’est bien Walt Disney. Car Walt Disney ce n’est pas L’exorciste non plus, mais passons.
Un peu refroidi donc, j’ai commencé à lire quand même ces pages, et outre le fait que j’ai constaté beaucoup de longueur et de description qui m’ont rendue la lecture parfois un peu pénible, je dois avouer que dans l’ensemble le livre est vraiment pas mal et se lit plutôt bien. D'une part, grâce à l’histoire de cette jeune fille manipulée qui a des absences et des crises de délire, et qui sera maltraitée par toutes les institutions existantes comme la police et les services de santé lors de l’enquête. Et d'autre part, grâce au fait qu’il se sert pour la base de son mystère, de pratiques manipulatrices réelles mises en place par des services secrets et des médecins de tout bord depuis longtemps.
Comme je l’ai déjà dit, le livre malgré les longueurs se lit bien, l’enquête et l’histoire de Jane sont prenantes, riches en surprise, en obstacle convenu, même si on s’étonne peu au final que les salauds et les requins festoient toujours sur le dos des victimes… Mais en ce qui me concerne, ce qui m’a réellement plu ici, c’est tous les détails sur les pratiques manipulatrices et le but de ces démarches de « reprogrammation », où on comprend pourquoi et sous certaines conditions Walt Disney peut servir l’hypnose et la manipulation, et donc faire peur aux enfants si on reste dans cette optique-là. Ca ne tient pas la plus grosse partie du livre, certes, pourtant ces explications et la manière dont s’imbrique la trame dedans rend l’horreur des faits plus tangible et l’histoire un tantinet moins imaginaire et délirante. Ca fait un peu froid dans le dos...
En résumé, un peu long mais très intéressant à lire pour l’ingrédient de l’intrigue qu’est l’hypnose dans un but de servir l’état, les institutions, les ambitions personnelles.