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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
29 décembre 2018

"A fleur de peau" de James Barnaby

A fleur de peau de James Barnaby

Source: Externe

Résumé :

Se réveiller sans rien savoir des dernières heures écoulées, un fardeau que Jane supporte depuis ses onze ans. L'année où elle a été enlevée. Brillante étudiante de 19 ans aux yeux de tous, la jeune fille souffre pourtant de « fugues temporelles », crises proches du somnambulisme dont elle ne garde aucun souvenir. Comme chaque année, Jane passe l'été au bord du lac Mendota dans le chalet familial. Obligée de se rendre à Chicago pour son travail, sa mère la laisse en compagnie de son beau-père, Richard, qu'elle adore. Mais le lendemain matin, Jane se réveille les mains ensanglantées. Près d'elle gît Richard, égorgé. Et Jane le sait, elle a tout de la coupable idéale...

Mon avis :

A fleur de peau, possède un résumé tentant pour qui comme moi ne lis pas beaucoup de polar. Quand je l’ai reçu, j’avais cependant un peu peur de m'être emballée pour rien, vu que dès l’entrée du livre il est question de Walt Disney et des soi-disant scènes qui impressionnent les enfants dans les animés. Et pour moi, s’il y a bien une chose qui ne fait pas peur quand on est gamin c’est bien Walt Disney. Car Walt Disney ce n’est pas L’exorciste non plus, mais passons.

Un peu refroidi donc, j’ai commencé à lire quand même ces pages, et outre le fait que j’ai constaté beaucoup de longueur et de description qui m’ont rendue la lecture parfois un peu pénible, je dois avouer que dans l’ensemble le livre est vraiment pas mal et se lit plutôt bien. D'une part, grâce à l’histoire de cette jeune fille manipulée qui a des absences et des crises de délire, et qui sera maltraitée par toutes les institutions existantes comme la police et les services de santé lors de l’enquête. Et d'autre part, grâce au fait qu’il se sert pour la base de son mystère, de pratiques manipulatrices réelles mises en place par des services secrets et des médecins de tout bord depuis longtemps.

Comme je l’ai déjà dit, le livre malgré les longueurs se lit bien, l’enquête et l’histoire de Jane sont prenantes, riches en surprise, en obstacle convenu, même si on s’étonne peu au final que les salauds et les requins festoient toujours sur le dos des victimes… Mais en ce qui me concerne, ce qui m’a réellement plu ici, c’est tous les détails sur les pratiques manipulatrices et le but de ces démarches de « reprogrammation », où on comprend pourquoi et sous certaines conditions Walt Disney peut servir l’hypnose et la manipulation, et donc faire peur aux enfants si on reste dans cette optique-là. Ca ne tient pas la plus grosse partie du livre, certes, pourtant ces explications et la manière dont s’imbrique la trame dedans rend l’horreur des faits plus tangible et l’histoire un tantinet moins imaginaire et délirante. Ca fait un peu froid dans le dos...

En résumé, un peu long mais très intéressant à lire pour l’ingrédient de l’intrigue qu’est l’hypnose dans un but de servir l’état, les institutions, les ambitions personnelles.

Editions De Borée.

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7 février 2019

"Les plantes ces êtres intelligents" de Claude Joseph

Les plantes ces êtres intelligents de Claude Joseph

les plantes ces êtres intelligents

Résumé :

Savez-vous que les plantes peuvent éprouver de la douleur, de la peur et ont des facultés sensorielles ? Qu’elles communiquent entre elles et qu’elles ont chacune leur personnalité, une vie sociale et font preuve de stratégie ? Oui, les plantes sont des êtres intelligents et leur vie est passionnante ! Dans ce livre, l’auteur invite à un extraordinaire voyage dans l’univers végétal. Il nous montre comment, avec peu de moyens, les plantes ont construit un monde surprenant d’ingéniosité basé sur l’entraide et l’instinct de survie. Un monde d’une richesse incroyable qu’il est essentiel de préserver alors que la diversité biologique s’appauvrit. Car si les plantes peuvent parfaitement vivre sans les hommes, il nous serait totalement impossible de vivre sans elles...

Mon avis :

Quand je faisais mon CAP fleuriste (très très longtemps avant ma Licence d’histoire) j’avais eu des cours de botanique qui nous apprenaient le fonctionnement de la plante, les maladies, etc… A l’époque, j’adorais ces cours. Avec le temps toutefois, mon intérêt s’est émoussé, jusqu’à se faire oublier... Affront réparé ! En lisant ce livre, j’ai retrouvé l’intérêt que j’avais pour cette matière à l’époque. Car oui, la botanique c’est passionnant !
Je sais, les sciences ont pour réputation d’être chiantes, la botanique est en plus souvent une science oubliée qui ne compte pas vraiment, mais lisez ce livre et vous verrez à quel point le monde des plantes est riche et passionnant.
Bien sûr, l’écriture de l’auteur et son accessibilité doit pas mal jouer sur le fait que j’ai adoré ce livre, toutefois le sujet abordé est tellement vaste, que l’on va pour notre plus grand plaisir de découverte en découverte. (Ou en redécouverte, car j’ai bien gardé quelques bribes de mes cours et comme tout le monde j’ai regardé enfant C’est pas sorcier.)

Oui ! J’ai adoré ce livre ! Et pour plusieurs raisons.
Déjà parce qu’il donne des bon petits cours de botanique en expliquant le fonctionnement de la plante ou encore sa naissance. L’auteur va par exemple aborder la photosynthèse, la reproduction, la nutrition des plantes (sève, eau), l’adaptation dans le temps, etc. Tout ceci avec force d’exemple et de détail, sans toutefois noyer le lecteur sous un flot d’information indigeste. Ensuite, parce que Claude Joseph va aborder d’autres sujets, comme les animaux et les insectes pour bien remettre les plantes dans leur milieu et nous montrer par la même occasion la magie de la nature. L’étonnement en tout cas, qu’elle peut susciter.
Enfin, j’ai aussi apprécié ce livre pour la variété de l’approche que l’auteur a eu sur les plantes. Sur toutes les plantes : fleurs coupées, légumes, fleurs des champs, arbres, etc. Mythologique, historique, pharmaceutique, industriel, il va aborder l’histoire de ces plantes, les espoirs et vertus qu’elles peuvent avoir, les contraintes qu’elles ont, les problèmes qu’elles posent. (Il va même jusqu’à donner des conseils de jardinage ! Ce n’est probablement pas le but, mais en tout cas ça y ressemble fortement.)
Alors oui, ça fait peut-être un peu fourre-tout dit comme ça, mais ça ne l’est pas, car chaque point abordé apporte un développement intéressant et soulève d’autres problèmes liés à ce monde végétal ; par ailleurs cette démarche élargie montre que ces plantes un peu bafouées par la science et les gens, sont au contraire très présentes autour de nous et méritent un peu plus de considération. Ce que l’auteur cherche à remédier via ce livre.

Néanmoins, j’ai deux petites choses à reprocher à ce bouquin.
Premièrement, je n’ai pas trop apprécié le comparatif récurent entre la morale humaine et la vie sexuelle des plantes. Pour moi c’est une chose qui n’a pas lieu d’être ; existe-il en ce monde une seule personne qui soit réellement choquée par la vie sexuelle des plantes ???
Et deuxièmement, je regrette qu’il n’y ait pas eu de glossaire et quelques petits schémas explicatifs à la fin du livre. Après une pause dans le livre, c’est un peu difficile de souvenir de la définition de certains mots, et par ailleurs j’avoue que même avec quelques connaissances, j’ai parfois eu du mal à me représenter les parties d’une feuille ou d’une plante. L’école remontant à loin…

En résumé, malgré les deux petits défauts, j’ai adoré ce livre qui m’a bien rafraîchi la mémoire et m’a appris aussi beaucoup. J’ai adoré son sujet mais aussi son approche variée, qui montre entre autre la sensibilité du monde végétal, son intelligence, son adaptation. A lire pour voir la richesse et l’intelligence de la nature.


Editions Ideo.

31 août 2018

"Mes 150 pourquoi : les animaux" de Emmanuel Trédez & Stéphane Nicolet

Mes 150 pourquoi : les animaux de Emmanuel Trédez & Stéphane Nicolet

Mes 150 pourquoi les animaux

Résumé :

Les animaux sont fascinants et suscitent de nombreuses questions.

Pourquoi le CASTOR construit-il des barrages ?
Pourquoi le FLAMANT ROSE est-il rose ?
Pourquoi les SERPENTS sortent-ils leur langue ?
Pourquoi l’ABEILLE meurt-elle après avoir piqué ?

Ouvre vite ton livre pour le savoir !

Mon avis :

Sur le livre il est écrit à partir de 7 ans, pour être honnête l’éditeur aurait pu écrire de 7 à 77 ans. Sans rire, car malgré l’âge de mes artères (bon OK je suis juste une demi-vieille) j’ai appris moi aussi des choses en lisant ce petit livre, et en plus sur des questions que je ne me suis jamais posée. Honte à moi !

D’accord pour les gens de 77 ans et un peu moins, ce livre n’est pas exhaustif, j’exagère donc un peu quand je dis que l’éditeur pouvait aller jusqu’à 77 ans, toutefois je n’exagère pas quand je dis que ce livre est réellement intéressant et fait apprendre des choses aux enfants en les présentant de manière simple et rapide, avec une mise en page aérée. Ce qui me semble idéal pour un jeune enfant qui vient d'apprendre à lire.
Le seul reproche que je peux vraiment lui trouver, c’est le fait qu’il n’y ait pas des illustrations pour toutes les questions et le fait que les dessins ne me semblent pas toujours parlant, notamment pour les animaux moins courants où je pense vraiment que des photos auraient été mieux que des dessins. Mais à part cela, tout est parfait et je n'ai rien à dire de plus en négatif, à part que pour certaines bêtes, ça aurait été bien de ne pas mettre d'image du tout ; serpent, scorpion, araignée, je m’en serais passée, d’ailleurs je me suis passée des pages (j’ai assez de ces bêtes chez-moi), heureusement il n'y en avait que 4. ^^

En résumé, ce livre est excellent pour les enfants, peut-être même qu’il ouvrira quelques vocations ou passions chez les jeunes enfants, car c’est riche de renseignement, accessible et joliment présenté. Et si le livre sur le corps humain est présenté de la même manière, je pense que ça vaut le coup d'oeil aussi, avis aux parents ou au reste de la famille.

Merci aux éditions Flammarion jeunesse.
Collection Père Castor.

19 septembre 2018

"Les fantômes du passé" de Gaëlle Perrin-Guillet

Les fantômes du passé de Gaëlle Perrin-Guillet

Les fantômes du passé de Gaëlle Perrin Guillet

Résumé :

ondres, 1893  : une calèche explose, tuant sur le coup un notable. La police est désemparée, d’autant que le meilleur inspecteur de la ville, Henry Wilkes, a rendu son insigne. Aux prises avec ses démons intérieurs, il dépérit sous le regard inquiet de son fidèle Billy, le gamin des rues qu’il a recueilli.

Mais quand le «  meurtre de la calèche  » prend une autre dimension, Henry ne peut rien faire d’autre que reprendre du service. En effet, tous les indices désignent un coupable  : Gareth, le propre frère d’Henry… mort des années plus tôt  ! Est-ce une machination  ? Ou bien son frère serait-il encore vivant  ?

L’inspecteur déchu risque fort de réveiller les fantômes du passé dans cette ville où trahison et mensonges sont monnaie courante et où le danger est à chaque coin de rue…

Intrigues, menaces et complots  : une enquête dans les bas-fonds du Londres victorien.

 

Mon avis :

Dans un Londres du 19ème siècle, où riches et pauvres se côtoient, où le crime n’est jamais bien loin dans ses ruelles sombres ou lumineuses, un inspecteur à la retraite, Henry Wilkes, va devoir reprendre du service pour voir si c’est bien le fantôme de son frère qui a tué un riche patron dans une explosion.

Tentant, non ? Allons voir ça de plus près.

Pour commencer, je voudrais dire que même si l’idée du livre n’est pas folle et n’a rien d’unique, l’idée de départ est malgré tout sympathique, vu qu'elle promet quelques bons remous chez les personnages. Toutefois, si l'idée originelle est sympa et l'écriture aussi, je n’en ferai pas un coup de cœur comme Gérard Collard. Et ceci, même si cette ambiance londonienne du 19ème siècle me plaît énormément, et même si l’enquête ne manque pas de rebondissement et de coup bas. Le pauvre inspecteur Thomson est vraiment le mal aimé de l’histoire...

Bref ! Comme je le disais, je n’en fais pas un coup de cœur ni une lecture inoubliable malgré ses qualités, car j’ai trouvé que ce livre manquait de peps et d'originalité.
De peps, à cause de quelques longueurs et de quelques scènes sans trop d’intérêt pour moi, comme par exemple les soirées de Billy ; certes elles ne servent pas à rien, bien au contraire on aborde les workhouse et la pauvreté, mais pour moi elles ralentissent pas mal l’action.
Ensuite, j'ai trouvé que ça manquait d'originalité, parce que pour moi il y a quand même beaucoup de référence à Sherlock Holmes notamment chez les personnages. Ce qui, quand on regarde bien, ne donne pas d’originalité propre au roman et donne même pour l’ensemble un sentiment de plagiat ou « de pas d’idée », en tout cas de déjà-vu car il n’y a pas vraiment de création ex-nihilo. En effet, les références sont particulièrement visibles, comme par exemple le coup du déguisement, le laudanum, ou même la haine entre Tompson et Wilkes qui rappellerait Lestrade/Holmes.
D’accord ça peut être une sorte d’hommage, mais là il y en a un peu trop je trouve, et il y en a tellement trop que ça fait oublier les touches personnelles que l'auteur tente de mettre chez Wilkes via son enfance et les relations avec son frère.

Toutefois, tout n'est pas du déjà-vu, le livre comporte un peu d'originalité avec Miss Pickman par exemple ou la description de la société londonienne, et franchement c'est sympa.

En résumé, ça se lit très bien quand même, malgré les longueurs et le déjà-vu, et même si ce n’est pas un livre qui m’a marqué je pense que je vais suivre ces aventures de près. Au moins voir encore une fois.

Merci aux Editions City.

19 septembre 2016

Il était un petit navire...

Leur obsession, envahir l'Angleterre de Charles Turquin

envahir l'angleterre

Résumé :

Dans un lointain passé, Jules César et Guillaume le Conquérant ont réussi à envahir l'Angleterre. Mais au fil des siècles, l'entreprise devint plus difficile, avant de se révéler impossible. Après ces glorieux prédécesseurs, d'autres, tout aussi célèbres, comme Philippe II, Napoléon et Hitler, ont également rêvé de franchir la Manche et ont consenti à cet effet des préparatifs formidables : la Grande Armada, la flottille de Boulogne, l'opération Lion de Mer. Voici l'histoire de ces tentatives très longtemps ignorées, des moyens engagés, de leurs chances de succès et, surtout, des raisons de leurs échecs. Des siècles d'obstination et de frustrations !

Mon avis :

Y a pas à dire Charles Turquin est un conteur, parfois trop pointu, mais toujours avec une touche d’humour pas désagréable.

Leur obsession envahir l’Angleterre, est un livre très intéressant à lire, après un rapide topo, une mise en bouche sur l’histoire d’Angleterre et ses invasions réussites avec par exemple Guillaume le Conquérant, l’empereur Claude en 43, et quelques Vikings - dans l’ordre ça donne Claude, Vikings, Guillaume - et ses tentatives échouées comme avec César, Philipe IV … L’auteur rentre enfin dans le vif du sujet avec nos trois personnages présents sur la couverture. Hitler, Napoléon 1er, Philippe II d’Espagne.

Pourquoi seulement ces trois-là ? Je ne sais pas trop, mais je pense que leur énergie dépensée et idée fixe à vouloir la conquérir ne sont pas étrangères à ce choix ; parce que je vous jure que du temps, de l’argent et de l’énergie, ils en ont tous dépensé mais plus que les autres, c’est même fou à voir. Surtout quand on prend connaissance, qu’un échec cuisant n’empêche pas le renouveau de l’opération, très visible ici avec Philippe II d’Espagne. On pourrait limite croire qu’il n’avait que ça en tête, mais bon la persévérance c'est une qualité.

Outre le descriptif des opérations, qui est pour moi le seul point faible de ce livre car parfois trop détaillé dans la composition de la flotte et les plans de bataille, ce livre va aussi nous permettre d’aborder les différentes personnalités des commanditaires de l’opération « à l’assaut » et nous faire découvrir ainsi un Napoléon très têtu et très je n’écoute rien, mais aussi un Hitler pas si génie que ça. Alors pour ce dernier je ne sais pas trop si l’auteur dit vrai,  car personnellement j’ai toujours imaginé Hitler en génie du mal sachant ce qu’il faisait. Mais pourtant Charles Turquin va nous montrer comment Hitler voyait l’Angleterre et sa position dans la guerre, et d’après le livre il voyait tout faux ; puisque que l’Angleterre ne s’est pas montrée aussi défaitiste et pacifiste qu’il imaginait, le faisant ainsi agir sans réelle discernement et sans plan infaillible (même si l’Angleterre s’en prendra plein la poire quand même par la voix des airs).

Mais ces portraits essentiels ne sont pas les seuls bien sûr. Car ces combats contre l’Angleterre vont amener des combattants et des chefs sur le devant de la scène que l’auteur va nous faire découvrir. Et là on remarquera que le brouillard, les côtes anglaises et ses courants, ne vont pas être les seules responsables des échecs successifs, en effet les amiraux, les combattants qui ont le mal de mer, ne seront pas toujours les meilleurs des différentes marines. Et je ne parle pas du manque de vivre, des maladies qui eux aussi feront beaucoup de dégâts.

Bref ! En conclusion c’était un livre sympathique, très agréable à découvrir par son sujet, ce qu’il apprend et son écriture, mais hélas parfois un peu longuet sur les détails. Mais ça vaut bien un 3,5 sur 5.

 

Editions Jourdan.

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19 février 2017

"Agatha Raisin : randonnée mortelle" de M.C. Beaton

Agatha Raisin : randonnée mortelle de M.C. Beaton

agatha raisin

Résumé :

Après un séjour de six mois à Londres, Agatha retrouve enfin ses chères Cotswolds - et le non moins cher James Lacey. Même si le retour au bercail de son entreprenante voisine ne donne pas l'impression d'enthousiasmer particulièrement le célibataire le plus convoité de Carsely.

Heureusement, Agatha est très vite happée par son sport favori : la résolution d'affaires criminelles. Comme le meurtre d'une certaine Jessica, qui militait pour le droit de passage de son club de randonneurs dans les propriétés privées des environs.

Les pistes ne manquent pas : plusieurs membres du club et quelques propriétaires terriens avaient peut-être de bonnes raisons de souhaiter sa disparition. Mais la piste d'un tueur se perd aussi facilement que la tête ou... la vie !

Mon avis :

Agatha Raisin c’est d’après le résumé une Miss Marple d’aujourd’hui, mais comme je ne connais pas ce personnage je ne pourrai dire si c’est vrai ou abusé.
Cela étant, Miss Marpel ou pas, cette quinqua en léger surpoids, amoureuse comme une gamine de 20 ans et un brin insupportable, est un personnage aux aventures agréables à suivre.

Certes, ce livre fait partie des livres vites lus et quasiment vites oubliés, pour autant l’ambiance anglaise, l’enquête menée par un milieu amateur et non officiel, ainsi que la résolution un peu hasardeuse a tout pour plaire. En effet, le côté calme qui change des romans policiers habituels très tendus, très sérieux, très oppressants fait du bien car c’est reposant. (Et je m’aperçois que c’est ce que je préfère dans ce genre.)
Ajoutez à cela l’air pur de la campagne anglaise c’est bon vous êtes en vacances. Il ne manque plus que le thé !

En résumé, c’est rapide (mais ce n’est pas grave il y en a d’autres), c’est simple, ce n’est pas prise de tête mais c’est franchement rafraîchissant et sympa. Ca se boit comme du petit lait, il n'y a rien de compliqué et de trop.

Merci Albin Michel.

4 avril 2019

"Entre ici Jean Moulin" de Aude Terray

Entre ici Jean Moulin de Aude Terray

Source: Externe

Résumé :

C’était un matin de décembre, dans le froid et le vent, devant les marches du Panthéon, la voix caverneuse et lyrique d'André Malraux, les roulements de tambour qui martèlent la tristesse…
La République, toute à sa liturgie, sacrait Jean Moulin.
Aude Terray a choisi d'explorer ce moment historique et fondateur.
Elle s'interroge et mène l'enquête : comment expliquer le choix de panthéoniser
Jean Moulin qui ne faisait pas l'unanimité au sein de la Résistance ? Pour quelles raisons deux jours de cérémonies ? Pourquoi le discours de Malraux, sans doute le plus beau de la Vème République, a-t-il été si douloureux à écrire ?
Aude Terray scrute les coulisses, traque les secrets et les états d'âme. Elle mêle dans une fresque vivante et intime le Général de Gaulle, Georges Pompidou, André Malraux, Daniel Cordier, Maurice Papon aux héros anonymes de ces deux jours, un sacristain, une fleuriste, une gardienne d'immeuble, un commissaire adjoint et tant d’autres. 
Cette France des années 60 est encore meurtrie mais regarde vers l'avenir.
Ses contradictions et ses espérances hantent nos mythologies les plus contemporaines.

Mon avis :

Avec ce livre, Aude Terray nous plonge dans une époque et une histoire intimement liée à la Vème République, celle de la panthéonisation de Jean Moulin. Cendre de conséquence qu’on tire tantôt à droite, tantôt à gauche.

Je ne connaissais pas la vie de Jean Moulin, à part ce que tout le monde en sait, c’est-à-dire son rôle dans la résistance. Avec son livre, Aude Terray m’a comblé un peu cette lacune en présentant l’homme et ses femmes. Elle abordera même la supposé homosexualité de Moulin qui a l’air d’être qu’une affabulation selon les personnes qui l’ont connu.

Mais là n’est pas tout à fait le sujet du livre, car ce qui nous intéresse ici, c’est surtout les journées du 18 et 19 décembre 1964. Jours de la panthéonisation de Jean Moulin que l’autrice va faire revivre avec ses grands personnages comme Malraux, De Gaulle, et ses inconnus, la fleuriste, le proviseur d’école, etc.
En abordant ce moment, Aude Terray va en outre nous montrer toute l’effervescence, les préparations, qui a autour de cet évènement, mais aussi les angoisses qui pèsent sur cette journée. Les menaces écrites ou par téléphone, ou encore la douleur de Malraux pour rédiger son discours. Selon l’autrice un des plus beaux qui soit, mais qui soulève dans ce livre plusieurs voix discordantes. Toute comme la présence d’une certaine personne à l’hommage de Jean Moulin, celle de René Hardy connu pour avoir selon certaines sources de l’époque dénoncé Jean Moulin. (Et selon la page Wikipédia est passé à travers de la condamnation au "bénéfice « de la minorité de faveur »".)

Ce livre qui se partage entre deux époques, raconte aussi les recherches et questionnements de l’écrivaine : les archives plus ou moins parlantes ; les lieux visités ; les personnes qu’elle a dû rencontrer, dont Daniel Cordier qui a connu Jean Moulin. Et dans l’ensemble, ces points étaient intéressants à lire, mais pour être franche, pas à tous les coups…
Bien sûr, c’était captivant de voir comment Jean moulin a pu être perçu : homme ouvert à tous les courants ; communiste ; gaulliste. De prendre connaissance des diverses versions sur son arrestation, les guerres d’historien, la guerre des femmes - bien mise en avant dans le livre d’ailleurs. Mais à côté, la description des lieux ou encore le questionnement débile sur Johnny Hallyday (what ?!), j’avoue que je m’en serais passée. Par moment j’avais un peu cette impression qu’il fallait broder.

D’ailleurs je ne sais pas si ça vient de ça et le fait que le livre fasse un peu roman avec les personnages secondaires, les inconnus, mais finalement je trouve ce bouquin plutôt vide. Tellement peu rempli que j’en viens à me demander si Aude Terray a répondu aux questions écrites dans le résumé. Alors oui, certaines ont été plus ou moins abordées, mais par exemple la raison des deux jours je crois que je ne l’ai pas vu. En tout cas j’ai rien retenu. Le trou. Le vide. Le néant.
Et au final, autant j’ai trouvé que livre abordé bien les esprits, celui douloureux de Malraux, celui tourné vers l’avenir de Pompidou, ou encore la vie de Madeleine Malraux, mais pas tant l’importance de l’évènement et ce qu’il représente. Par contre la description de l’évènement, oui, là l’auteure a été jusqu’au bout.


Bref ! Je ressors de cette lecture mitigée. J’ai découvert avec plaisir des choses sur Jean Moulin, les hommes et les femmes de décembre 1964 (à moi d’aller plus loin), mais je trouve le livre un peu maigre et pas très bavard. Je m’attendais à un peu plus, mais bon ça reste une bonne intro, mais juste une intro.

Editions Grasset.

21 avril 2017

"La Bible racontée comme un roman : tome 2" de Christine Pedotti

La Bible racontée comme un roman : tome 2 de Christine Pedotti

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Résumé :

Le grand roman des passions humaines « Du fond de notre mémoire, quelques souvenirs surgissent : les trompettes de Jéricho, Samson et Dalila, David et Goliath. Mais la Bible est bien plus que cela : un véritable trésor d’histoires plus incroyables les unes que les autres ! » Décidément, la Bible est le grand roman des passions humaines. Avec une plume toujours aussi alerte, Christine Pedotti poursuit le récit fascinant des mille et une histoires contenues dans le livre sacré : des histoires où les ennemis sont partout et qui résonnent du fracas des combats ! Cette humanité-là ressemble à la nôtre. Elle est faite de grands élans, de générosité, de rancune, de jalousie, et parfois de haine… « Une histoire rédigée tambour battant, de celles que n’aurait pas reniées un Alexandre Dumas de la meilleure veine. » Samuel Lieven, La Croix Christine Pedotti est journaliste et écrivain. Elle est l’auteur de Jésus, cet homme inconnu, aux Éditions XO, et du premier volume de La Bible racontée comme un roman, paru en 2015.

Mon avis :

Si vous me suivez depuis un moment vous savez probablement que j’ai eu un véritable coup de cœur pour le tome 1 l’année dernière, j’avais adoré ce que ça racontait comme l’approche des histoires de la Bible pendant un voyage à travers le désert ; pour le tome 2 c’est un ton en-dessous. Non qu’il ne soit pas intéressant, loin de là même si au début il est un peu répétitif, mais le fait qu’il manque cette notion de voyage et d’ambiance au coin du feu m’a manquée terriblement.
Cela étant, ce voyage dans le temps, le temps immémorial de la Bible, enfin plutôt de l’ancien testament, et la découverte plus approfondie de ces personnages que je ne connaissais que vaguement pour certains, m’ont tout autant charmée que pour le tome 1.

Effectivement, j’ai pris énormément de plaisir à redécouvrir des légendes - que j’avais même parfois oublié qu’elles étaient dans la Bible tellement elles sont connues, à l’exemple de David et Goliath -, comme j’ai pris énormément de plaisir à mieux les situer dans l’histoire, à mieux les visualiser dans les faits, les paroles et les gestes. Certes, ça ne parle que des éléments importants de l’ancien testament, comme pour le 1er tome, mais c’est quand même un bagage culturel appréciable et non négligeable. Surtout que ces récits montrent une humanité biblique à un caractère bien réel, temporel, très d’ici-bas, ce qui casse ce mythe de perfection qui accompagne généralement les textes sacrés et donne finalement plus de plaisir à la lecture.

Bref, même si je ne suis pas partie voyager dans le désert dans une ambiance de veillée, de réunion au coin du feu, j’ai quand même apprécié ce livre pour ce qu’il raconte et son bagage culturel qu’il apporte. A lire, le tome 1 comme le tome 2.

Merci à XO éditions.

3 mars 2019

"Les métamorphoses" d'Ovide

Les métamorphoses d'Ovide

ovide

Résumé :

Légende dorée, légende des siècles, bible ou génie du paganisme, voici une œuvre qui, en douze mille vers, conte deux mille cent trente et une histoires de métamorphoses ; elles remontent, pour beaucoup, à l'origine du monde. Ovide, dans ces poèmes épiques et didactiques, nous a donné, des origines à Jules César, un des grands textes sur la genèse de l'humanité. La variété des styles, de l'horreur et du fantastique à l'élégie amoureuse, enchante le lecteur autant que Les Mille et Une Nuits. La grandeur de la Rome impériale, de l'Empire d'Occident s'y reflète. Les Métamorphoses sont l'une des sources principales de la littérature et des arts occidentaux. Comme les fontaines de Rome d'où l'eau ne cesse de jaillir, Les Métamorphoses sont à la fois un monument, et une source de la culture européenne.

Mon avis :

"Eh bien, tiens-toi en joie, enivre-toi et vis le jour présent, le seul qui soit à toi.
Inscris le reste au compte du destin."

Euripide pièce Alceste.

Les métamorphoses d’Ovide, c’est une succession de chant où se côtoie les dieux, les nymphes, les héros et les humains.
Les métamorphoses d’Ovide, c’est une histoire de bruit et de fureur, d’amour et de désolation, où la mythologie défile sous la plume d’Ovide et de son traducteur Olivier Sers.

Dit comme ça, ça vend du rêve, pourtant je dois dire que ma lecture a été en dent de scie et parfois assez laborieuse, notamment à cause du style que j’ai trouvé assez soporifique surtout quand les passages me parlaient peu ou m’étaient assez abscons. Outre ceci, j’ai aussi trouvé assez compliqué de lire ces chants qui regroupent différentes histoires, faut dire que ça compliqué la compréhension déjà pas rendue aisée par le style.

Finalement, je me rends compte que j’ai préféré lire les passages qui me contaient déjà des histoires qui ne m’étaient pas inconnues (heureusement il y en avait quand même pas mal), même si cette version pouvait parfois différer de la version que je connaissais ou la compléter comme celle de Médée.

Cependant je précise, que j’ai aussi apprécié découvrir celles que je ne connaissais pas, comme celle de Phaéton fils d’Hélios, dont l’histoire tragique plongea la terre une journée dans les ténèbres (ou presque), ou encore celle de Byblis, l’amoureuse qui se transforma de chagrin en source.

Toutefois et malgré la difficulté que j’ai éprouvé à certain moment en le lisant, je le relirai sans doute plus tard, mais pas avant d’avoir fini ma grande collection sur la mythologie dont Ovide est une des sources. Ainsi, j’espère que je m’y retrouverais plus facilement, car vraiment le fait de ne pas reconnaître toutes les histoires m'a perturbée.
J’ai adoré Sophocle, j’ai adoré Euripide, j'adore ma collection sur la mythologie, il n’y a pas de raison que je reste sourde aux chants d’Ovide et des Dieux millénaires. Terriblement divins, mais aussi terriblement humains.

Merci aux Éditions Les belles lettres et Babelio.

 

Source: Externe
Byblis 1884 de William-Adolphe Bouguereau.

 

9 mars 2019

"Les cages de la Kempeitaï : Les français sous la terreur japonaise. Indochine, mars-août 1945" de Guillaume Zeller

Sur Encre d'époque mon 2ème blog :

Mon avis sur Les cages de la Kempeitaï : les français sous l'occupation japonaise. Indochine, mars-août 1945 de Guillaume Zeller.

Les cages de la Kempeitaï Guillaume Zeller

Résumé :

9 mars 1945. Les Japonais s’emparent de l’Indochine française alors que l’issue de la guerre du Pacique en faveur des Alliés ne fait plus le moindre doute. Après ce coup de force, ponctué de nombreux massacres, des milliers de Français, civils ou militaires, sont déportés dans des camps, incarcérés dans des prisons ou assignés à résidence.

Ces hommes et ces femmes connaissent des conditions de détention effrayantes dans les cachots et bagnes qui jalonnent la péninsule du nord du Tonkin jusqu’au sud de la Cochinchine. Sous la surveillance de la Kempeitaï, surnommée la « Gestapo japonaise », ils participent à des travaux harassants, souffrent de la faim et de la soif, subissent coups et tortures quand ils ne sont pas entassés dans des cages à tigres fétides d’où ils ne voient jamais le jour.

On estime que plus de 3 000 Européens sont morts pendant cette période. Les rescapés, dont les grands-parents de l’auteur, ont toujours été convaincus de ne devoir la vie qu’aux explosions nucléaires d’Hiroshima et Nagasaki. Ces Français du bout du monde demeurent pourtant oubliés, écrasés entre la libération de la métropole et la guerre d’Indochine qui s’annonce, quand ils ne sont pas soupçonnés de complaisance envers le régime de Vichy. Plus de 70 ans après, il est temps que cette tragédie occupe sa juste place dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.

2 août 2017

"De moi, pauvre, je veux parler" : Vie et mort de François Villon de S. Cassagne-Brouquet

"De moi, pauvre, je veux parler" : Vie et mort de François Villon de S. Cassagnes-Brouquet

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Résumé :

S’il est un mystère dans l’histoire de la littérature, c’est celui du poète appelé pour la postérité François Villon (né en 1431 et disparu en 1463). Ruffian, ribaud, espiègle, qui était donc cet « écolier » de génie, né l’année où Jeanne d’Arc, « la bonne Lorraine », a péri sur le bûcher, et qui reste à jamais comme le premier écrivain français à avoir introduit « la conscience de soi » dans nos lettres ?

C’est à ce paradoxe unique – un poète dont on ignore jusqu’à la date de mort, mais qui a parlé de lui comme nul autre – que s’attelle Sophie Brouquet avec une connaissance exceptionnelle du XVe siècle. L’occasion de visiter avec elle le cimetière des Innocents, de s’interroger sur les Dames du temps jadis comme sur Montfaucon, la Sorbonne ou la taverne de la Pomme de Pin. L’occasion surtout de comprendre la destinée d’un homme qui n’a cessé d’inspirer les fantasmes les plus divers à mesure que le Moyen Age est revenu hanter les rêves et les désirs.

Une biographie enfin exhaustive à l’usage de ceux que François Villon, l’insoumis par excellence, appelait ses « frères humains ».

Mon avis :

Très intéressant à lire pour découvrir la vie du pauvre Villon, poète et vagabond de son état.
Érudit, moqueur et rancunier dans ces textes, voilà la part que l'on connaît tous de Villon, ce livre va cependant nous faire découvrir l'autre côté du poète, sa part sombre ; gredin, délinquant multirécidiviste, voleur, bagarreur qui finira souvent en prison échappant à la mort souvent grâce à la chance.

Parfois un peu fastidieux à lire, ce livre est toutefois intéressant pour découvrir en plus de Villon le Paris du Moyen-âge, son fonctionnement, son ambiance, ses étudiants et ses gredins qui hantent les ruelles sombres avec leur langage.

Bref ! Plus qu'un portrait d'artiste c'est aussi un portrait sociologique sur certains groupes. Mais ma plus grande découverte, fut de découvrir sa rapide entrée dans la légende des poètes.

6 juillet 2018

"Le plan Rita" de Helen Friel & Ian Friel

Le plan Rita de Helen Friel & Ian Friel

Source: Externe

Résumé :

Te voilà !
Je m'appelle Rita et nous avons besoin de toi! Armand Songes a disparu et le célèbre parc d'attractions de l'île des Songes est en danger. Au début, nous étions affolés, mais nous avons vite élaboré ce que j'appelle le «Plan Rita». Armand ne nous a laissé que ce carnet rempli d'énigmes. Nous n'y comprenons pas grand-chose pour l'instant mais on compte sur toi pour nous aider.
Allez. En route pour l'aventure. Le destin de l'île des Songes dépend de toi!

Mon avis :

Un petit nécessaire sous la main (crayon, feuille de papier, miroir…) et hop c’est partie pour jouer les détectives en herbe.
Accompagné d’une loupe, d'une carte et de Rita, le but de ce livre est d'aider le disparu Mr. Songe et de sauver son parc en danger.
Pour se faire, c'est très simple, il va falloir résoudre plusieurs énigmes qui nous baladerons d'une page à l'autre via l'aide de la carte, et rester aussi vigilant et attentif car il n'y a pas qu'un mystère...
C'est donc avec Rita et d'autres compagnons animaux, que je suis partie un après-midi sur les routes du mystère de Songe... 

Dans l'ensemble, j'ai trouvé ce livre pas mal. Pour ma part n'étant pas coutumière du genre, et même si je me doute que ce n'est pas nouveau, j'ai apprécié le principe du livre qui fait que l'enquête ne suit pas l'ordre des pages et suit plutôt l'ordre donné par la carte. J'ai apprécié aussi, le fait que les pages ne contiennent pas forcément qu'une seule énigme, mais au contraire plusieurs petits jeux à résoudre de diverses manières. Enfin, dernier point positif, ce livre se parcourt agréablement grâce à la diversité des médias (article, lettre, journal...) qui servent à raconter l'histoire et les personnages.

Bref ! Dans l'ensemble, j'ai trouvé que c'était un livre pas mal du tout, qui occupera assez bien un enfant et le fera réfléchir tout en s'amusant, et moi-même je me suis bien détendue avec.

Cela étant, j'ai un petit point à critiquer quand même. Trois fois rien, mais c'est un peu l'élément qui m'a rebutée ; la couleur. Je n'ai en effet pas trouvé les couleurs agréables, le rouge, le bleu et le gris pour moi ça se marient très mal, du coup ce livre a un peu un côté déplaisant qui fait qu'on ne voudrait pas l'ouvrir, et je me dis que pour un enfant ce choix de couleur n'était peut-être pas l'idéal, car ça donne un côté tristounet. Mais ça reste mon avis.

Quoi qu'il en soit et malgré tout, pour un enfant je pense que c'est quand même un livre sympa, car réflexif tout en jouant, et malgré la couleur je conseille cette enquête originale qui nous balade d'un point à l'autre du livre.

Editions Flammarion Jeunesse.

26 septembre 2019

"La non pareille" de Michel Peyramaure

La non pareille de Michel Peyramaure

Source: Externe

Résumé :

Née en 1364 à Venise, Christine de Pizan n’a que quatre ans lorsqu’elle rejoint la cour de Charles V où son père, astrologue réputé, a été appelé. Mariée encore adolescente à un jeune savant picard, elle donne naissance à trois enfants avant que la maladie ne lui prenne son époux.
Veuve à vingt-cinq ans, Christine se retrouve face à un dilemme  : se remarier pour assurer l’avenir de sa famille ou se battre pour demeurer indépendante. Contre les mœurs de son temps, elle décide de vivre de ses écrits. Jusqu’à sa mort, de sa plume féconde et de sa remarquable érudition naîtra une soixantaine d’œuvres, en prose et en vers.
Féministe, humaniste et pacifiste avant l’heure, elle sera la première à écorner les représentations misogynes dans l’art de son époque, à défendre l’amour courtois et à dénoncer les horreurs de la guerre.
Sensible à la misère du peuple parisien, engagée dans son siècle, elle en a traversé toutes les tempêtes : la guerre de Cent Ans, la guerre civile opposant Armagnac et Bourguignons, la folie du roi Charles VI et les dévergondages de la reine Isabeau.
 
Par son formidable talent de conteur, Michel Peyramaure nous fait partager l’intimité d’un des personnages féminins les plus fascinants du Moyen Âge, une héroïne d’une incroyable modernité dont la liberté de pensée et la détermination à vivre selon ses convictions ont encore de quoi nous inspirer aujourd’hui.

Mon avis :

Dans mes cours d’histoire j’ai bien sûr entendu parler de Christine de Pizan. Toutefois je n’ai encore jamais eu l’occasion de me pencher sur son œuvre et sa vie, c’est maintenant presque chose faite. « Presque » car ça reste un roman, mais après un petit tour sur Wikipédia (dieu du savoir) les grandes lignes de sa vie que sont son mariage, son veuvage, ses œuvres, etc. sont, semble-t-il, respectés. Chose heureuse, car on découvre ainsi et sans ennui, la force de caractère et le talent de cette femme qui malgré sa situation de veuvage préférera sa liberté.
Connue surtout comme femme de lettre, l’auteur a agrémenté aussi son roman avec quelques bribes de ses œuvres et idées, nous faisant ainsi partager la plume et les pensées de cette femme hors du commun, tout en n’hésitant pas à dire via le personnage de Laurette les limites de ses textes et de son écriture. Ne faisant pas de ce livre, et c’est là un point agréable, un panégyrique à la gloire de cette écrivaine qui a traversé le temps.

Mais ce roman ne se contente pas que de décrire l’existence de Christine, en effet, à travers ces pages nous allons découvrir les vicissitudes de la France et plus particulièrement de Paris. Bon, je ne vais pas vous mentir, en pleine Guerre de Cent ans c’est souvent mauvais (la révolte des cabochiens, Jean sans peur, la folie de Charles VI, etc.), mais les bons moments sont néanmoins là, telles des petites lumières dans ces temps difficiles.

Enfin, dernière chose agréable à ce livre, la résurrection d’autres femmes écrivaines comme Marguerite Porete ou encore Marie de France, par quelques petites références çà et là. Pour ma part, je trouve qu'il est toujours agréable de voir des choses qu’on ne voit pas toujours.

En définitive, ce livre n’est pas un coup de cœur car l’écriture est somme toute banale, mais il était très intéressant pour découvrir une époque, une femme, des œuvres. Là-dessus le livre tient sa promesse. A lire pour sa culture et son plaisir.

Editions Calmann-Lévy.

28 janvier 2019

"San Perdido" de David Zukerman

San Perdido de David Zukerman

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Résumé :

Qu’est-ce qu’un héros, sinon un homme
qui réalise un jour les rêves secrets
de tout un peuple ?
 
Un matin de printemps, dans la décharge à ciel ouvert  de San Perdido, petite ville côtière du Panama aussi  impitoyable que colorée, apparaît un enfant noir  aux yeux bleus. Un orphelin muet qui n’a pour seul talent  apparent qu’une force singulière dans les mains.
Il va pourtant survivre et devenir une légende. Venu de nulle  part, cet enfant mystérieux au regard magnétique endossera  le rôle de justicier silencieux au service des femmes  et des opprimés et deviendra le héros d’une population  jusque-là oubliée de Dieu.

Mon avis :

Quand je pense à ce livre, je pense irrémédiablement à une salade de fruit. La couverture exotique, la chaleur d’Amérique Latine, me font immanquablement penser à une belle salade colorée aux fruits chauffés par le soleil. Dans cette salade, il y aurait des fruits magnifiques où s’ajouterait quelques saveurs piquantes et acides, qu’un sucre dominant viendrait adoucir pour couronner d’un sourire satisfait les lèvres du mangeur.
Tout cela est bien sûr métaphorique. Les beaux fruits seraient les pauvres gens, les saveurs piquantes et acides seraient les misères et les véreux, quant au sucre il représenterait l’espoir en la personne de la Langosta. Ce personnage charismatique, magnétique et magique qui est la voix et le bras de ce peuple oublié des politiques comme des dieux.

Conte cruel et magnifique, ce livre qui compte plusieurs personnages, plus d’une histoire et plus d’un monde, nous est raconté de manière brillante par un auteur qui sait ménager ses effets pour tenir en haleine le lecteur. Mélangeant les références littéraires comme le conte, le roman social où se cache même une once de polar, avec des effets picturaux aux couleurs chaudes et froides, c’est un véritable film en couleur et profondeur qui se déroule devant les yeux gourmands du lecteur ; où la jalousie, la manipulation, la colère, la compassion, la vengeance, la cupidité, l’orgueil, l’ambition, mènent la danse et donnent donc à ce livre plusieurs pistes de lecture non désagréables. Cela indique par ailleurs, le talent de l’auteur qui a su d’une fine aiguille coudre tout cela ensemble sans jamais jouer de la faciliter.

Pour moi, tout est parfait ici… ou presque. En effet, quelques scènes et descriptions sont, je trouve, de trop. Toutefois le rythme soutenu et régulier, l’imagination de l’auteur, l’entretien du mystère, la présence de personnages variés avec des buts différents et la description de la société, fait que l’on doit lire ce livre qui s’annonce être déjà un des meilleurs de 2019.

En résumé, l’auteur a placé haut la barre avec son premier livre publié, et autant vous dire que pour le second il est mal barré vu qu’il devra réitérer l’exploit. Ce dont je doute fortement, puisque jamais un écrivain écrit deux chefs-d’œuvre de suite. Mais en attendant le « forcément moins bien », ne boudons pas notre plaisir.

Editions Calmann-Lévy.

24 juin 2019

"Empires illusoires : les paris perdus de la colonisation" de Bouda Etemad

Sur Encre d'époque :

Mon avis sur Empires illusoires : les paris perdus de la colonisation de Bouda Etemad.

Empires illusoires les paris perdus de la colonisation

Résumé :

Les Anglais auraient voulu faire de l'Amérique du Nord une seigneurie féodale et transformer profondément la civilisation des Indes ; les Français étaient persuadés de pouvoir implanter une colonie de peuplement agricole en Algérie ; tous pensaient exploiter sans difficultés les ressources de l'Afrique et y contrôler les systèmes de production... Or, quelle qu'ait été la puissance de ces empires, ils ont dû faire le deuil de leurs ambitions face à l'écart béant entre ce qu'ils avaient imaginé et la réalité des terres qu'ils entendaient dominer.
Comment se brisent les rêves des colonisateurs ? Comment, à leur corps défendant, doivent-ils modifier leurs plans d'aménagement des territoires, d'encadrement des populations, et revoir à la baisse leurs prétentions jusqu'à la déroute et l'effondrement de tout ce qui avait été bâti ?

En un essai dense et documenté, nourri d'analyses approfondies des débats politiques et intellectuels du temps, Bouda Etemad en arrive à une conclusion radicale : les empires coloniaux sont illusoires, et cela tient à l'ignorance et à l'esprit de coercition dont font preuve leurs bâtisseurs, lorsqu'ils prétendent transformer des milieux et des sociétés dont la complexité les dépasse de très loin.

 

1 novembre 2020

"3 histoires de Noël" de Collectif

3 histoires de Noël de Collectif

3 histoires de Noël

Résumé :

Ce volume contient :

La légende de Saint-Nicolas
L’Ours et les trolls de la montagne
Michka

Mon avis :

Même si les jouets sont fâchés ainsi que le danger bien présent, voici trois contes de Noël parus chez Flammarion Jeunesse qui annoncent la magie de cette période ainsi que son esprit. L’ours Michka qui vient de quitter une petite fille riche et capricieuse, se sacrifie pour faire plaisir à un petit enfant pauvre ; le maître de l’ours aide les habitants d’une maison à lutter contre les trolls qui représentent grossièrement  le mal ainsi que la gloutonnerie ; et le miracle de Saint Nicolas c’est un peu la magie du christianisme.
Bref ! C’est Noël ! Et même si nous pouvons trouver ces textes un peu naïfs ou manichéens, ils restent toujours une source d’enchantement, de magie, d’aventure, de culture pour le jeune lecteur ou auditeur.

Certes le manichéisme comme la niaiserie peuvent déranger un peu le lecteur adulte qui fera la lecture à ses enfants (si les enfants ne lisent pas encore seuls), car ce ne sont pas des valeurs entièrement justes et à transmettre dans cet excès. Mais entre nous, est-il possible de critiquer ces contes en les trouvant trop manichéens ou naïfs ? Trop dans l'esprit de Noël ? Je ne pense pas. Etant donné que ce sont des histoires ancienne (Saint Nicolas) voire classique (L'ours Michka), elles restent forcément une description de leur époque, et donc nous ne pouvons pas les critiquer en les trouvant trop bienveillants ou trop tranchants dans la description du monde. Pas plus que nous pouvons les réécrire car ça serait un outrage à la littérature et à l’histoire. Bien sûr L'Ours et les trolls n'est pas si vieille mais elle découle de cette tradition.

Ne reste alors plus qu’au final à apprécier ces contes pour ce qu’ils racontent et sont. Des messages évidemment, mais aussi une aventure, du fantastique et un beau livre à regarder, étant donné qu’il offre des coups de crayons variés. Ce qui ne laisse pas de place à la monotonie visuelle. Car effectivement, les dessins tout ronds avec une aura un peu désuète, et les illustrations qui représentent des beaux effets de couleur ou des nuances de gris, sont indéniablement un atout à ce petit livre. Tout comme la longueur des textes, ni trop courts ni trop longs, et bien équilibrée dans les pages. (Et petit bonus pour la couverture avec un sapin qui se détache de la masse.)

En résumé, il est fort à parier que ces contes plairont aux enfants et les feront patienter en attendant Noël. Ce sont des classiques, donc une valeur sûre.

19 novembre 2020

"L'auberge rouge et autres récits criminels" de Honoré de Balzac

L'auberge rouge et autres récits criminels de Honoré de Balzac

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Résumé :

Une anthologie qui réunit les quatre romans criminels d'Honoré de Balzac, mettant en lumière un aspect peu fréquenté de son œuvre.

Balzac, auteur de romans policiers ? Surprenant. Et pourtant... Comment ne pas voir un récit noir dans L'Auberge rouge, qui montre un chirurgien militaire, Prosper Magnan, échafaudant un meurtre en public... pour découvrir le lendemain même que sa victime hypothétique a été assassinée? De même pour La Grande Bretèche, nouvelle qui met en scène une femme soupçonnée d'adultère par son mari, au point de lui faire commettre l'irréparable. Quant à La Vendetta, ce bref roman raconte le tragique destin de Ginevra, jeune fille corse qui brave l'interdit paternel pour épouser celui dont elle ignore... qu'il est un ennemi de la famille. Enfin, Une ténébreuse affaire s'inspire d'un fait divers historique du Premier Empire, l'enlèvement mystérieux d'un sénateur averti d'un complot ourdi par Fouché contre Napoléon. Outre la capacité de Balzac à jouer de l'enquête et du mystère, cette anthologie révèle la virtuosité avec laquelle il combine histoire et politique, roman sentimental et étude de mœurs, enquête policière et suspense judiciaire.

Mon avis :

Quatre nouvelles. Trois très agréables, une plus ennuyeuse. Ce n’est pas si mal quand on sait le mal que j’ai avec Balzac. Au fond, ce livre confirme ce que je me doutais depuis longtemps après ma lecture de Vendetta (aussi présente dans ce livre), de Balzac je n’aime que les textes courts qui laissent peu de place aux très grandes descriptions. La quatrième nouvelle, Une ténébreuse affaire, en possède plus que les autres, ceci explique en partie pourquoi je n’ai pas accroché. La présence de trop de personnage dès l’entrée du récit a fait le reste.

Ces nouvelles simples dans leur ensemble (sauf la quatrième), montre de Balzac son imagination. Ces nouvelles nous font en effet passer du meurtre cupide à la vengeance clanique, en passant par la passion assassine et le fait divers.
Bien que je n’aie pas accroché à la dernière nouvelle, ces nouvelles nous montrent également le talent de Balzac à s’adapter à son support. On peut effectivement saluer la réussite de l’auteur de faire passer tant d’émotion, d’évènement, en si peu de pages. Lui qui habituellement se sentait obligé d’écrire des tartines pour immerger son lecteur dans son univers, avec ce livre on remarque qu’il savait faire sans. Ca réconcilie un peu avec l’écrivain.

Un petit salut posthume à l’auteur pour ses écrits sans trop d'alourdissement littéraire, et merci à Babelio et aux éditions Archipoche.

22 février 2019

"La nostalgie des pays perdus" de Jean-Claude Perrier

La nostalgie des pays perdus de Jean-Claude Perrier

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Résumé :

Qu’est le monde d’hier devenu ? Découvrir ses monuments et ses mystères, ses splendeurs et ses ombres, ses foules et ses visages faisait le voyage et le voyageur. Submergé par le tourisme de masse, le voilà englouti sous les guerres, les fanatismes, les tsunamis. Et la laideur.

Ce livre constitue la grande cérémonie des adieux qui manquait à la littérature des ailleurs. Il est tant de lieux où l’on ne pourra plus aller ou revenir sur un globe rétréci comme peau de chagrin.

Inconsolable, Jean-Claude Perrier se souvient des siens qui sont aussi les nôtres. Sa remémoration est notre consolation. Elle invite, par les mots, les images, le style, à entreprendre l’ultime tour du monde.

Mon avis :

Je pensais lire un livre sur les pays plus ou moins lointains qui raconterait l’histoire, les personnages, la magie, des lieux emblématiques de l’auteur. Je pensais lire un livre un peu général, un peu mondial, où chacun se sentirait concerné par les mots et paysages qui défileraient dans ces pages.
Ben non.
Finalement c’est un livre très personnel, où l’auteur parle de lui, de ses rencontres, de ses questionnements, de ses voyages, de ses attentes. Déçue ? Oui, un peu, car je ne m’attendais vraiment pas à ça.

Toutefois, je n’irai pas dire que ce livre est mauvais. En effet, si la magie n’a pas opéré entièrement, j’ai malgré tout ressenti cette nostalgie que l’auteur a pour les lieux et les gens qu’il a connu, car je comprends son sentiment. Qui ne s’est jamais demandé ce qu’était devenue cette personne ou comment le lieu à évoluer pendant tout ce temps d’absence ?

Outre la nostalgie, et même si cette dernière est différente de celle de l’auteur car sa vie n’est pas la mienne, je dois admettre que pour le voyage, pour les rencontres, ce livre n’est pas désagréable non plus, puisqu’il est aussi le récit d’un lieu dans une époque. Il donne ainsi à voir certaines mentalités, certaines tensions politiques… à un moment donné, et donne aussi à voir ce qui a changé.

En résumé, ce n’est pas un livre que je qualifierais d’indispensable, mais si un jour vous l’avez sous la main, ouvrez-le, et vous prendrez conscience que face au temps l’homme est impuissant.

25 janvier 2021

"Pour Clara : prix 2020" de Collectif

Pour Clara : prix 2020 de Collectif

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Résumé :

"Écrire a toujours été pour moi une manière d’interagir avec le monde. Grâce aux mots, je transmets mes sentiments, mes peurs, mais aussi mon univers".
Sept jeunes auteurs entre douze et dix-sept ans ont pris la plume pour écrire une nouvelle qui leur ressemble.
Ils nous emmènent dans les tranchées un soir de Noël, ou dans l’Angleterre victorienne, nous font découvrir des sociétés futuristes, nous accompagnent dans la fin de l’enfance, ou dans les pas d’une aveugle, nous plongent dans la guerre, encore. Ils nous dérangent, nous bouleversent, nous interrogent, nous remuent.
Lisez-les.

Ce prix a été créé en mémoire de Clara, décédée subitement à l’âge de 13 ans des suites d’une malformation cardiaque. Destiné aux adolescents qui, comme elle, aiment lire et écrire, il est décerné par un jury présidé par Erik Orsenna et composé de personnalités du monde des lettres et de l’édition.
La vocation du prix Clara est caritative. Les bénéfices de vente de ce livre seront versés à l’Association pour la Recherche en Cardiologie du Fœtus à l’Adulte (ARCFA) de l’hôpital Necker-Enfants malades.

Mon avis:

Voilà quelques années que je n’avais pas ouvert un Prix Clara. Ce prix qui laisse le talent de jeune auteur en herbe s’exprimer librement dans une nouvelle.
Comme dans mon souvenir ce livre propose une large palette de sujet, de style d’écriture, d’idée : pêle-mêle on n’y retrouve des sujets sur la guerre, les violences conjugales, de la SF, etc. Nous remarquons aussi que l’inspiration puise pour beaucoup dans l’actualité plus ou moins récente, signe évocateur d’une jeunesse qui se sent concernée quand bien même elle y va avec ses petites naïvetés et faiblesses.

Pour commencer notons que chacune de ces nouvelles possèdent des qualités littéraires certaines – ce qui fait plaisir à notre époque. Ces jeunes manient les effets, les sensations, les sentiments, les mots, les images avec adresse, même si ça reste assez banal dans l’approche. Cependant comme chaque année j’avoue que j’ai ma préférence en la nouvelle « Les heures sombres ». Nouvelle qui parle d’un soldat dans les tranchées de 1914-1918. Pour ce texte, j’ai trouvé que le jeune auteur a fait preuve d’une grande maturité dans l’approche psychologique d’un soldat éloigné des siens, j’ai vraiment trouvé un portrait plausible et probablement réel d’un soldat lors de cette guerre. Ce côté oui et non, ce côté personne et tout le monde.

Une autre nouvelle qui n’était pas mal dans son genre : « Les couleurs de la douleur ». Ce texte qui parle d’une des innombrables violences familiales existante possède une fin étonnante, mais hélas un texte assez dur à lire, et ceci malgré les images et périphrases qui tentent d’adoucir le propos. C’est joli les coquelicots, mais bon, ça n’enlève rien à l’horreur.
Outre la dureté, ce qui peut être dérangeant c’est la naïveté du dialogue, exemple vers la fin de la nouvelle : « Mais si tu fais du mal, il aura gagné. Il aura détruit la merveilleuse petite fille que tu es. […] Ne cède pas à la colère. Je t’en prie. Sois forte. » Franchement, c’est un peu agaçant de lire cela, tellement c’est cliché ! En plus d’être horrible quand on voit comment ça se finit pour elle. Mais bon, c’est une jeune personne on pardonne l’innocence et l’approche. A moins que ce dialogue soit volontaire pour en faire plus ressortir l’absurdité de par la fin. Question...

Dans la première nouvelle on retrouve un peu ce style de dialogue réchauffé, mais encore une fois la jeunesse et l’absence de recul, ainsi que l’absence d’expérience excuse les facilités que l’on voit déjà beaucoup dans de livre publié.
Quant aux autres nouvelles, elles sont évidemment très bien aussi. Mais le sujet me convenait moins ou le genre n’était pas pour moi comme la SF par exemple.

En résumé c’est un livre écrit pour la bonne cause et pourquoi ne pas l’offrir à des jeunes qui se rêvent en auteur (e).

28 février 2021

"L'envie : du ressentiment" de Matthieu Terence

L'envie : du ressentiment de Matthieu Terence

Du ressentiment : envie

Résumé :

“ L’envie est, avec l’orgueil, l’un des péchés du diable. En suivant la carrière du Mal à travers les siècles, on comprend que l’envie se soit muée en ressentiment.
Cet affect caractérise aujourd’hui l’ère d’uniformisation mondiale à laquelle la modernité donne lieu. Comme l’ont pressenti Nietzsche, Bernanos ou Robert Bresson, chacun envie désormais les autres pour ce qu’ils ont, pour ce qu’ils font ou même pour ce qu’ils sont. Et, paradoxe diabolique, c’est bien à cette condition ressentimentale que le monde suit sa course à l’indifférenciation. ”

Les sept péchés capitaux, ce n'est pas seulement de la théologie, c'est aussi de la littérature. Il fallait Mathieu Terence, l'auteur de L'autre vie, pour nous raconter les affres et les terreurs du désir de possession.

Mon avis :

Parmi les sept péchés capitaux, il en existe un qui se nomme l’envie dont le ressentiment est le moteur principale selon l’auteur.
Pour approcher ce péché capital, l’auteur va faire partir sa réflexion de la Bible pour en venir jusqu’à nos jours, car qui mieux que le diable est à l’origine de ce péché ? En commençant par la Bible et son diable, l’auteur va donc poser le tableau de ce qu’est l’envie. Comment se manifeste-t-il ? Et qu’en pensaient les saints et autres gens d’Eglise ? Pour Grégoire 1er , l’envie a « pour progéniture la haine, la discorde, la diffamation, la joie de voir autrui dans l’adversité, le chagrin de le voir prospérer. » p.35

Tout cela reste bien évidemment en surface, néanmoins cette approche historique et philosophique permet de voir l’évolution du diable dans les discours et même dans la société quand « le démon se retire des débats théologiques » pour « envahir l’art et les asiles ». p.21

Aujourd’hui, excepté quelques hurluberlus, plus personne ne croit au diable, mais lui et son envie ont-ils disparu pour autant ? Non, car le diable peux prendre différentes formes, et à entendre l’auteur l’une des pires formes est celle du ressentiment. Ce ressentiment qui naît de l’envie. L’envie à ne pas confondre avec la jalousie.
 « La jalousie est une possessivité, quand l’envie est une convoitise. On est jaloux de son bien ou de ce qu’on considère comme tel, comme l’avare l’est de son magot. Le jaloux vit dans la terreur de perdre, l’envieux est rongé par la rage de s’approprier ce qui lui paraît lui revenir et qui, par malchance ou par injustice bien sûr, est le propre d'un autre », & « L’envie n’est d’ailleurs pas proportionnelle à la valeur objective de la « chose » désirée. Descartes maintient qu’elle est une passion, « une espèce de tristesse mêlée de haine qui vient de ce qu’on voit arriver du bien à ceux qu’on pense en êtres indignes » ». p. 36

Une fois cela fait, toute sa réflexion dénoncera les excès de ressentiment, de ces groupes ou de ces personnes envieuses, qui ne pouvant posséder ce qu’ils pensent leur revenir de droit et sans effort, souhaite le malheur de celui qui a. Saboter les bases de la société pour que tout le monde vive en état d’échec permanent, serait l’idéal de l’envieux. L’envieux aime bien se présenter en victime, et ainsi justifier sa haine.

Tout cela est bien beau, mais au final dans notre société actuelle, où diable le diable se cache-t-il ? Dans l’argent, la société de consommation, le pouvoir, les belles idées politiques enfin de premier abord. Bref ! Il se cache de partout et fait adopter de nouveaux comportements. Mais le problème c’est qu’au nom de l’envie que l’on présente toujours comme normale dans nos sociétés, c'est qu'elles basculent souvent dans des excès idéologique ou comportemental comme le narcissisme. La réflexion va encore plus loin mais arrêtons-nous là.

En résumé, très intéressant tout cela, il y a matière à la réflexion, mais pour être honnête j’ai trouvé le propos de l’auteur parfois un peu confus, - à moins que ça soit ma fatigue qui en soit responsable ? -, j’admets en effet avoir eu parfois du mal à suivre le cheminement de ce dernier. De plus, j’ai eu quelquefois l’impression qu’il tenait des propos qui auraient demandé plus de nuance et d’explication. Et enfin et au final, je trouve que l’auteur s’est un peu éloigné de son sujet. Même si tout est bon à prendre pour base de réflexion.

Babelio et les Editions du Cerf.

Extraits :

"A la différence des six autres péchés, l'envie n'est liée à aucun plaisir, sinon celui que procure l'humiliation - encore est-ce un plaisir masochiste. Se méfier, se plaindre, se sentir victime d'injustice, blessé par l'avoir ou par l'être de l'Autre, sans espoir de trouver la paix sinon en agissant contre la personne qui nous semble jouir de ce qui nous revient de droit, autan de station discrète scandant le calvaire de l'envie, [...]". pp 29-30

"Celui qui n'est pas envieux fait des envieux. Une autre tactique consiste à se rabaisser, à s'enlaidir, à se plaindre. "Faire pitié plutôt qu'envie" est la nouvelle injonction de l'époque contemporaine." p.44

"Là où le dissolu peut prétexter la concupiscence, le lâche la pauvreté, le violent la colère, l'envieux n'a aucune excuse, sinon son impuissance à obtenir ce dont il conteste la jouissance à tel ou telle." p.38

"L'envieux de passif, peut devenir actif. Le dépit peut enfler son agressivité et le pousser à provoquer l'infortune, la faillite, l'échec, voire pire, de celui dont la réussite ou le bonheur l'offusque." p. 39

19 avril 2021

"Belphégor" d'Arthur Bernède.

Belphégor d'Arthur Bernède

Belphégor, Le fantôme du Louvre

Résumé :

"Belphégor est un mystère. Le mystère le plus troublant que l'on puisse imaginer et dont nous n'avons pas le droit de soulever, même légèrement, le voile... Qu'il nous suffise de dire que l'auteur de Judex, Cœur de Française, Surcouf et de tant d'autres récits justement célèbres n'a peut-être pas encore écrit un roman plus captivant, plus original et mieux digne de conquérir les suffrages de nos lecteurs !"
Belphégor était présenté ainsi dans Le Petit Parisien en 1927 lors de sa parution en feuilleton.

L'intrigue ? Elle tient dans la première ligne du livre : " Il y a un fantôme au Louvre ! Telle était l'étrange rumeur qui, le matin du 17 mai 1925, circulait dans notre musée national... " À partir de là, il ne reste plus au lecteur qu'à suivre...

Mon avis :

Je ne suis pas mécontente de connaître enfin l’histoire de Belphégor, classique de la culture française dont j’ignorai tout et que j’imaginais un peu autrement. (On m’a toujours dit que j’avais une imagination débordante ; je le confirme. Débordante et souvent éloignée de la réalité…)
Une fois l’illusion envolée, et même si cette histoire n’est au final qu’un simple policier non impressionnable, je dois avouer que Belphégor n’est pas déplaisant à lire. L’auteur manie en effet, bien ses ficelles, son intrigue, et sait distribuer par petite touche les indices. Bref, Arthur Bernède accroche son lecteur sans difficulté avec une histoire sans surnaturelle certes, mais avec une enquête au charme désuet et bien menée.

Une enquête qui malgré l’absence de surnaturelle promet un petit suspense malgré tout. En effet, en l’absence de police scientifique à l’époque on pouvait vite envoyer un innocent en prison, cette limite qu’impose l’époque et qui fait peser le danger sur un personnage du livre, a le don de rendre le livre plus addictif au lecteur car l’on craint un peu pour notre personnage. Pour un livre plutôt plan-plan faut avouer que ce n’était pas gagné.

Mais si l’époque du livre donne à ce livre son charme, faut dire qu’elle agace un peu dans le traitement de la femme. Loin de moi l’idée de crier au machisme, de condamner tous les hommes à disparaitre, je ne suis pas de ce genre de folle hystérique à envoyer au bûcher tout ce qui ne me plaît pas, mais les malaises à la moindre contrariété c’était vraiment obligé ? Elles surjouaient vraiment comme ça à l’époque ? Franchement je ne supporte pas ce genre de personnage, et là on est servi hélas…

En résumé outre la pléthore de Sarah Bernhardt qui compose ce livre, le livre est très agréable à lire. Y a des morts, des blessés, du trafic, des têtes à claques, du génie, enfin tout ce qu’il faut pour faire un bon livre.

 

Merci à Babelio et aux éditions Okno.

6 février 2022

"Le dernier sommeil selon Caravage" de Alain le Ninèze

Le dernier sommeil selon Caravage de Alain le Ninèze

Source: Externe

Résumé :

Mêlant récit romanesque et enquête historique, un auteur raconte l'histoire d'un tableau célèbre.

Lorsqu'il peint La Mort de la Vierge en 1606, Caravage est déjà un artiste célèbre à Rome. Mais son tableau déclenche un énorme scandale. Les religieux du couvent qui le lui ont commandé refusent de l'accrocher dans leur église : en lieu et place d'une Vierge montant au ciel dans la gloire de l'Assomption, le peintre a représenté le cadavre d'une femme. Et le modèle qu'il a pris est le corps d'une prostituée retrouvée noyée dans le Tibre...
Caravage, alors âgé de trente-six ans, est à un tournant de sa vie. Les circonstances vont l'entraîner dans un maelström qui fera de ses quatre dernières années une véritable descente aux enfers.

Mon avis :

J’avais vaguement en cours d’histoire d’art vu des informations sur cette œuvre de Caravage. Je savais que l’Eglise avait refusé ce tableau ne répondant pas à ses canons, l’humanité et la vulgarité mortelle de la Vierge étant trop présentes à son goût. Je me souviens dans le cours, qu’il y avait vaguement été question de ce vide que masque cette grande tenture rouge. Et c’est déjà pas mal.

Mais grâce à Alain de Ninèze, qui est - faut bien le dire - très bien renseigné sur le peintre, la profondeur de l’œuvre comme de l’artiste m’est apparue dans toute sa complexité et sensibilité ; me laissant entrevoir ainsi le lien et la blessure qui unissent l’œuvre au peintre. Du moins si on part du principe que Riccardo Bassani et Fiora Bellini racontent la vérité sur Anna Bianchini en modèle de la Vierge. Car en effet, il semblerait selon ces historiens d’art, que le modèle qui servit pour la représentation de la Sainte Vierge était une prostituée avec qui Caravage a entretenu des liens forts.

Néanmoins, si on découvre dans ces pages la genèse de ce tableau, si on voit dans ces pages un peintre qui peint vite (ça change de Léonard de Vinci !), qui aime à choisir ses modèles dans la rue, un peintre moins imbu de lui-même qu’un Michel-Ange Buonarroti, un peintre avec ses problèmes (et pas des petits !) et son entourage. J’ai pour ma part apprécié davantage le portrait psychologique que l’auteur a dépeint de Caravage grâce à des lettres d’époque. Donnant ainsi, et même si c’est discutable, un fond d’authenticité à ce livre. Certes, le coup du peintre ou de l’artiste torturé, sombre, bourru, qui souffre de la pauvreté ou du quand dira-t-on, et qui  connaît mille problèmes avec la loi, c’est à défaut d’être éculé déjà bien connu. Mais le fait est que c’est bien la vie de Caravage, donc on ne peut pas en vouloir à l’auteur de ne pas faire dans l’originalité, surtout que l’écriture ne rattrape même pas ce point. Cependant, il faut bien admettre que sans cela le livre serait passé à côté de l’œuvre et de l’artiste avec un coeur qui bat. L’auteur ne partageant de surcroît que le minimum, laissant au portrait de l’artiste ce que l’histoire a de silence.

Outre Caravage, soulignons aussi la grande érudition d’Alain le Ninèze qui nous partage son savoir par des petites notes en bas de page mais aussi par le décor et les informations glissaient çà et là dans les paragraphes. Finalement on en apprend autant sur Caravage que sur Rome en ce temps.

En résumé, c'était un livre court à l'écriture pas si fantastique, mais pour tout ce que l'on découvre il vaut la peine d'être lu.

Editions Atelier Henry Dougier.

4 novembre 2020

"La solitude Caravage" de Yannick Haenel

La solitude Caravage de Yannick Haenel

caravage livre

Résumé :

Dans un bel essai plongeant dans la vie du Caravage, Yannick Haenel interroge l’intériorité du plus grand des peintres. Comment peignait-il ? Que cherchait-il à travers ces scènes de crime, ces têtes coupées, cette couleur noire qui envahit peu à peu tous ses tableaux ?
« Vers 15 ans, j'ai rencontré l'objet de mon désir. C'était dans un livre consacré à la peinture italienne : une femme vêtue d'un corsage blanc se dressait sur un fond noir ; elle avait des boucles châtain clair, les sourcils froncés et de beaux seins moulés dans la transparence d'une étoffe. »
Ainsi commence ce récit d'apprentissage qui se métamorphose en quête de la peinture. En plongeant dans les tableaux du Caravage (1571-1610), en racontant la vie violente et passionnée de ce peintre génial, ce livre relate une initiation à l'absolu.
À notre époque d'épaississement de la sensibilité, regarder la peinture nous remet en vie. On entre dans le feu des nuances, on accède à la vérité du détail. C'est une aventure des sens et une odyssée de l'esprit. Aimer un peintre comme le Caravage élargit notre vie.

Mon avis :

Je me faisais une joie de lire La solitude Caravage, découvrir le portrait de Caravage grâce à l’intermédiaire d’une rencontre picturale, c’était en effet assez bien présenté pour être tentant. C’était même au-delà, puisqu’il y avait la promesse d’apprendre des choses sur Caravage, même si pour cela il fallait que je chemine par le nombril de l'écrivain.

J’ai appris des choses, c’est un fait.
J'ai découvert un écrivain, c'est un fait.
Je n’ai pas entièrement perdu mon temps, c’est un fait également.
Toutefois, et malgré ma volonté de continuer au moins pour la vie de Caravage, je n’ai pas réussi à finir le livre. L’énervement comme l’ennui m’ont vaincu par K.O.

Voulant partir dans trop de poésie, qu’il en a oublié le rationnel.
Voulant trop faire ressortir le génie de ce peintre, qu’il en finit par écrire des absurdités psychologiques.
Voulant être trop original, qu'il en devient ridicule.
Bref. Voulant trop en faire, Yannick Haenel a perdu la lectrice que je suis.

Certes, les erreurs que je souligne là, pourraient dans d’autres romans passées outre. Mais quand on a la prétention d’écrire sur un personnage qui a réellement existé, le minimum c’est de garder un peu de sérieux et de raison. On ne sort pas juste des phrases pour faire de belles phrases, remplir des pages ou encore divaguer.

Désolée, il a fallut que je lise plus de 200 pages pour vous dire que je n'ai vraiment pas aimé. Et que j'ai souvent levé les yeux au ciel d'agacement.

Editions Folio.

25 juin 2023

"Revue Dada n°271 : vert"

Revue Dada n°271 : vert

Source: Externe

Résumé :

Le vert, c’est la vie bien sûr ! Les bourgeons qui deviennent feuilles, les forêts qui reverdissent au printemps, la nature dans son ensemble qui est le poumon vert de notre planète… C’est pourtant une couleur bien plus ambivalente qu’il n’y paraît au premier regard. Longtemps toxique et difficile à produire, elle incarne aussi le danger, le malheur et la mort, à l’instar de toutes ces créatures maléfiques qui peuplent les œuvres d’art à travers les siècles. Le vert, instable, a donc de multiples facettes, et c’est peut-être pour cela qu’on l’aime autant qu’on le déteste ! Après le rouge et le bleu, voici un nouveau volume dans notre petit musée des couleurs.

Mon avis :

Place au vert ! Au vert machiavélique de la sorcière ou du monstre biblique, comme au vert porteur de vie et de santé que représente la nature. Comme pour les autres couleurs (bleu, rouge), Dada se propose en quelques pages toujours aussi captivantes et sérieuses de retracer l'histoire de la couleur verte. Ce qu'elle représente à travers le temps et l'espace ; son utilisation dans l'art depuis l'antiquité égyptienne avec le vert tiré de la malachite associé à la déesse Hathor au vert de Popeye, en passant par sa fabrication difficile et sa couleur changeante pas sans conséquence sur sa signification.

Bien sûr et comme pour toutes les couleurs, sa signification a changé au fils des époques : tantôt il représente la vie ou la nature, tantôt la mauvaise santé et l'air vicié, mais chose qui est certaine, l'emploi de cette couleur est rarement anodine.

Bref, le vert fait parler de lui, en bien ou en mal, et je pense qu'il n'a pas fini. Un magasine à lire en guise d'introduction à l'histoire des couleurs pourquoi pas, ou juste pour le plaisir d'apprendre deux ou trois petites choses.

Merci à Babelio et aux éditions Arola.

10 juillet 2021

"L'ingratitude" de Ying Chen

L'ingratitude de Ying Chen

l'ingratitude

Résumé :

" Je brûlais d'envie de voir maman souffrir à la vue de mon cadavre. Souffrir jusqu'à vomir son sang. Une douleur inconsolable. La vie coulerait entre ses doigts et sa descendance lui échapperait. Mon corps commençant à pourrir par ces journées chaudes, ses gènes cesseraient de circuler dans mes veines, se perdraient au fond de la terre uniforme. Elle n'aurait plus d'enfant. Sa fille unique s'envolerait loin d'elle ainsi qu'un coup de vent mortel croise un arbre en le secouant, mais sans s'arrêter, impitoyable." (extrait).

En Chine, une jeune fille cherche à défaire par le suicide les liens étouffants qui l'unissent à sa mère. Elle veut ainsi échapper à l'étau social, au désespoir d'une vie sans issue, à l'amour même. Le roman s'ouvre et se referme sur les premiers instants de la mort, alors que l'âme flotte encore au-dessus du corps. Impitoyable, d'une lucidité sans faille, " L'Ingratitude " interroge les rapports mère-fille sous la lumière crue de l'amour et de la haine conjugués.

Avis express :

Une histoire terrible mais agréable à lire. Un peu trop longue néanmoins et on a bien envie de la tuer nous même au final cette jeune fille, même si toutes ses questions, ses "je voudrais", ses "j'aurais aimé", servent à faire ressortir l'hésitation de la jeune fille devant son choix. Et servent peut-être à faire ressortir cette relation dure, incompréhensible et amoureuse entre une mère et sa fille.

Cependant je dois avouer que cette histoire on n'y croit pas, c'est trop froid pour sembler réel. L'émotion reste de façade. Dommage.

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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
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