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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
3 janvier 2012

"Tendre est la nuit" de F. Scott Fitzgerald

"Tendre est la nuit" de F. Scott Fitzgerald

tendre est la nuit

Résumé :

De la Côte d'Azur à la Côte d'Azur en passant par la Suisse, cadre d'une évocation nostalgique du passé, les personnages semblent être à peine plus que des fantômes. Gares, cliniques, hôtels... de lieu de transition en lieu de transition, Fitzgerald met en scène un tourbillon de personnages pathétiques et fascinants, arrogants et fragiles, êtres humains voués à demeurer mortels, incapables de prolonger à l'infini le chant divin du rossignol de l'ode de Keats, épigraphe au roman.

Mon avis :

Comment vous dire que je n'ai pas aimé ce livre, qui est pourtant un classique, moi qui généralement adore les classiques... Je sais que je vais me faire lyncher pour avoir dit ça, mais vraiment je n'ai rien pu faire pour apprécier ce livre. L'écriture ne m'a pas plu du tout, il y'a trop de description, -ce qui peut vite devenir indigeste-, et en plus, parfois je me suis un peu perdue dans les méandres de cette dernière. Je ne sais pas si c'est parce que je n'ai pas accroché et que je me suis mise à sauter des passages, mais j'ai trouvé l'écriture dure à suivre par moment. :s

En outre, je sais aussi que l'auteur a mis beaucoup de sa vie dans ce livre, le personnage de Nicole représente sa femme Zelda par exemple, mais pourtant même en sachant cela, rien à faire, ce livre m'a laissé complètement indifférente. J'ai trouvé que les protagonistes ainsi que leur monde, sonnaient trop faux pour être attachants et moi attachée. Alors si pour certain ça a du charme, et même si l'auteur a beaucoup voulu jouer sur les apparences trompeuses, moi ça m'a laissé totalement froide.

En résumé c'est un livre que je ne conseillerai pas, pourtant vous ne pouvez pas savoir à quel point je regrette de ne pas avoir su l'apprécier à sa juste valeur, enfin, peut-être qu'un jour je le relirai et que là je l'apprécierai plus.

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24 octobre 2012

"Une place à prendre" De JK Rowling

"Une place à prendre" de JK. Rowling

une place à prendre


Résumé :

Bienvenue à Pagford, petite bourgade anglaise paisible et charmante : ses maisons cossues, son ancienne abbaye, sa place de marché pittoresque… et son lourd fardeau de secrets. Car derrière cette façade idyllique, Pagford est en proie aux tourmentes les plus violentes, et les conflits font rage sur tous les fronts, à la faveur de la mort soudaine de son plus éminent notable.

Entre nantis et pauvres, enfants et parents, maris et femmes, ce sont des années de rancunes, de rancœurs, de haines et de mensonges, jusqu’alors soigneusement dissimulés, qui vont éclater au grand jour et, à l’occasion d’une élection municipale en apparence anodine, faire basculer Pagford dans la tragédie.


Mon avis :

Plus besoin de présenter J.K. Rowling la célèbre maman d’Harry Potter, donc passons directement au livre. Ce gros pavé de plus de 600 pages est, noir, sordide, pesant et finalement très actuel. Ici se côtoie, la drogue, la misère, la violence,  « la politique », les mensonges, les secrets, la famille… 

Tout d’abord je dois préciser que malgré que ça soit JK Rowling, j’ai failli abandonner ma lecture. Déjà parce qu’il y a énormément de personnage (je me suis bien perdue au début), et ensuite parce qu’il ne se passe pas grand-chose de bien croustillant dans un loooonnnng premier temps. Mais comme c’était un partenariat j’ai préféré persévérer et finalement je n’en suis pas mécontente, car le roman vaut vraiment le coup. En effet malgré quelques longueurs qui nous accompagnent tout au long du livre, et un début plutôt lent et compliqué à suivre, JK Rowling nous prouve encore une fois son talent de conteuse et son goût pour le suspense.
Je conçois que le mot suspense ici peut en étonner plus d’un, car ce n’est pas à proprement parler un roman policier, pourtant il existe réellement ici et c’est d’ailleurs ce qui a fait que j’ai continué ma lecture sans trop d’ennui, vu que j'avais envie de découvrir se que cachait les zones d'ombres derrière les apparences.  

Ensuite niveau personnage et malgré qu’ils soient bien nombreux – mais bon ensuite on s’y fait -, c’est finalement assez bien réalisé à défaut d’être vraiment fouillé. Ils ont chacun une personnalité, des désirs et des travers qui leur sont propres, et on suit très bien leur raisonnement. Maintenant, je dois dire qu’ils ne m’ont pas tellement touchés. Certains parce que leurs histoires ne m’ont pas intéressées, notamment leur histoire de fesse, d’autres parce qu’ils m’étaient complètement antipathiques. Je les trouvais soit écœurant de bons sentiments, ou à l’inverse, écœurant d’être trop mauvais, et encore je ne parle pas de ceux qui ont une haute opinion d’eux même… Bref. Pour moi, tous les protagonistes sont restés loin, ils n’étaient que des personnages.

Par contre un point qui m’a un peu gênée, c’est que l’auteure est parfois un peu trop crue dans ses descriptions, sans oublier que certains de ces personnages ont une tendance à être un peu trop vulgaire à mon goût. Alors oui cela rend le contenu très réaliste, mais voilà, un peu moins je n’aurais pas dit non. Et au passage ce dernier point explique aussi, pourquoi certains personnages sont restés très loin de moi. Vu que dans la vie de tous les jours je n’apprécie pas ces gens-là, ça n’a finalement rien d’étonnant que ça m’hérisse un peu le poil ici, mais bon.

En résumé c’est un livre assez sympathique à lire, même s’il faut s’accrocher au début ; mais quoi qu’il en soit on n’est pas mécontent de cette lecture. Par contre un autre bémol c’est la couverture, elle fait un peu saigner des yeux, franchement je ne la trouve vraiment pas jolie, mais vraiment.

Je remercie les éditions Grasset et Livraddict pour ce partenariat.

11 décembre 2012

"La dure loi du karma" de Mo Yan

 "La dure loi du karma" de Mo Yan

la dure loi du karma

Résumé :

Selon la dure loi du karma, Ximen Nao est condamné à être réincarné en animal. Ane, puis bœuf, cochon, chien ou singe : il revient dans son village, partageant le quotidien de ses descendants. Témoin discret et acteur décalé, comique et déguisé, il suit cinquante ans durant le destin d'une communauté de paysans. Et justement, dans le village, vit un petit drôle mal élevé et terriblement bavard : Mo Yan.

Mon avis :

C'est très intéressant de suivre la vie de cet homme tué injustement pendant la révolution chinoise, puisque l'on suit grâce à toutes ses réincarnations le déroulement de la vie chinoise en campagne. On découvre ainsi de plus près la censure, la rééducation des riches par le travail, les conditions de vie, la commune... mais aussi la vie de tous les membres de ce village.

Cela étant j'avoue que ça commence à faire un peu long vers le milieu de la vie de Ximen Nao en cochon. C'est pas qu'on s'ennuie, loin de là ! C'est dense, très riche, mais c'est un peu lent et y'a aussi quelques longueurs qui commencent à fatiguer. Cela dit ça ne dur pas tout le long, puisqu'à la fin de sa vie de cochon on retrouve de nouveau un regain d'intérêt, qui d'ailleurs se confirme quand Ximen Nao est réincarné en chien, vu que dans cette partie du livre on sort de la commune, de l'agriculture, de la politique, pour suivre de plus près la vie des descendants qui se sont établis dans d'autres villes. A ce moment précis du livre, c'est plus les histoires de famille et d'amour qui dominent, ce qui donne un grand bol d'air qui fait du bien, car je crois qu'à la longue et vu que le livre est gros, la vie dans la commune aurait fait sacrément long au point de ne plus devenir intéressante.

Cela dit un bémol vers la fin, j'ai trouvé la dernière vie de Ximen en singe un peu trop courte par rapport au reste. Alors oui j'étais contente d'arrivée au bout de ces 973 pages, mais en comparant au reste ça fait un peu "j'en ai marre d'écrire", mais attention ce n'est pas pour autant que c'est bâclée, ça reste très correct.

Encore un mot avant de finir, Mo Yan est le dernier prix Nobel de littérature, cela dit même s'il a un talent certain pour écrire, je ne lui aurais pas donné ce prix. A l'inverse de son compatriote devenu français depuis, Gao Xingjian, qui a écrit le magnifique livre La montagne de l'âme, il ne s'est jamais vraiment et clairement élevé contre le régime communiste chinois, et pour moi lui donner ce prix c'est encourager la Chine dans ses crimes. J'ai beau aimé la culture chinoise, il est vrai que je ne suis pas partisane de son régime totalitaire.

Mais en pour en revenir au livre, malgré une lecture longue et parfois fastidieuse, il reste agréable à lire.

Quelques belles phrases du livre : "La dure loi du Karma trouve son origine dans la convoitise. Restreignez vos désirs, pratiquez le non-agir et vous vous sentirez libres dans votre corps comme dans votre esprit." Adage Bouddhique.

"Chose poussée trop loin se change en son contraire."

"Flatteries et flagorneries sont des attitudes répugnantes."

2 janvier 2013

Un très grand amour ou la vie d'un prédateur

"Un très grand amour" de Franz-Olivier Giesbert

un très grand amour

Résumé :

«Sur son lit de souffrances, quelques semaines avant de mourir, maman m'avait mis en garde : "Qu'est-ce que c'est bête, un homme. - Je ne comprends pas. - C'est bête, égoïste et pas fiable. Antoine, promets-moi de ne jamais te comporter comme un homme." Je me souviens que j'avais hoché la tête. Encore une promesse que je n'ai pas tenue. Je suis toujours resté à l'affût. Même quand j'étais heureux en ménage, ce qui fut souvent le cas, je continuais à rechercher le très grand amour, celui qui, selon Spinoza, constitue un "accroissement de nous-même". C'est exactement la sensation que j'éprouvais en observant la jeune fille aux cheveux d'or. Je m'accroissais. Je m'élevais aussi.»

Mon avis :

Ce livre est une horreur ! Pas tant au niveau de l’écriture, malgré l’étalage de citation, mais plutôt au niveau de l’histoire et des personnages.

Tout d’abord niveau histoire c’est ; mièvre, cul-cul, dégueulasse - et au sens littéral -, stupide et dégoulinant d’un sentimentalisme absolument répugnant. Très sincèrement que ça soit le nombrilisme du personnage principal ou les petites manies des amoureux ( le coup du peigne et de la chemise était à mourir de rire ), l’histoire bascule très vite dans la comédie mielleuse et c'est horrible à lire ! Honnêtement, si un jour je dois devenir amoureuse et si je deviens comme ça, abattez-moi sur le champ !

Ensuite niveau personnage on n’a pas mieux, la palme du plus détestable et du ridicule revenant quand même et sans conteste au personnage principal Antoine pour son histoire d’impuissance qui peut suivre son opération. Très franchement pour moi, un mec qui ne pense qu’à tremper sa kékette afin de pouvoir ressentir encore du plaisir et qui en plus pense être malheureux sans, excusez-moi mais il a un sérieux problème.
Outre cela, faut savoir qu'il est lourd avec son envie « d’amour » je ne vous raconte pas ! Sérieusement il est a claqué avec ça, je vous jure ; et encore plus quand il revient gratter l’amitié auprès des filles qu’il a lâchées. Surtout qu’il est attiré régulièrement que par des jeunettes ce qui est sacrément répugnant.
Mais ce n'est pas tout, car répugnant il peut l'être en pire encore ! Puisqu'il a une fâcheuse tendance à jouer les martyrs et à essayer d’embobiner les gens avec ses malheurs...

Je ne sais pas vous, mais à son âge agir ainsi c’est juste de l’indécence. Pour moi ce type qui se dit n’appartenir à rien ni personne, n’est finalement qu’un gros menteur qui se fout de la gueule des gens. En fait pour moi cet Antoine n’a aucun honneur et aucune valeur.
Enfin ce n’est que mon point de vue… Mais quoi qu'il en soit il a tout du personnage nombriliste, obsédé et antipathique, et si un jour ce mec tombe amoureux de vous, un conseil mesdames, partez en courant.

Bref !

En résumé je ne conseille pas ce livre, il est hyper décevant et niais. Bon il est vrai que je ne suis pas spécialement fan des histoires d’amour, mais d'après ce que j'ai pu voir sur le net il en a déçu plus d'un. Pour ma part je n’ai finalement qu’un regret, c’est de l’avoir acheté.

28 janvier 2013

"Le fantôme de Baker Street" de Fabrice Bourland : Etrange, ces revenants...

"Le fantôme de Baker Street" de Fabrice Bourland

 

le fantôme de BS

Résumé :

Londres, 1932. Depuis que la municipalité a attribué à la maison du major Hipwood le n° 221 à Baker Street, le salon du premier étage semble hanté. S'agit-il d'un esprit, comme le prétendent certains ? Existe-t-il un lien entre ces manifestations et la série de crimes qui ensanglante Whitechapel et les beaux quartiers du West End ? Motivée par un funeste pressentiment, lady Conan Doyle, la veuve de l'écrivain, sollicite l'aide de deux détectives amateurs, Andrew Singleton et James Trelawney. Lors d'une séance de spiritisme organisée à Baker Street, ces derniers découvrent avec effarement l'identité du fantôme. Et quand ils comprennent que les meurtres à la une des journaux imitent ceux commis par Jack l'Eventreur, Dracula, Mr Hyde et Dorian Gray, nos jeunes enquêteurs sont entraînés dans une aventure qu'ils ne sont pas près d'oublier.

Mon avis :

Si je me souviens bien j’ai acheté ce livre sur une boutade de Taliesin, donc j’avoue qu’avant d’entamer ma lecture, je n’avais pas de grande idée sur ce qui m’attendait. Un énième roman policier semblable aux autres dans le fond et la forme ? Ou quelque chose de neuf ? La deuxième question est finalement ma réponse.

Ce livre m’a en effet surprise. Même si quelques ficelles sont pour le moins assez visibles, je dois dire que je ne m’attendais pas à cela. En fait j’avoue qu’au vu du résumé, je m’attendais plutôt à un genre de Psycho, le livre de Richard Montanari, où un tueur reproduit les meurtres de film célèbre. Eh ben non ! Je n’y étais pas du tout ! Ici c’est 100 fois mieux, car dans cette ambiance surannée et spirite, se côtoie au côté des fantômes et des cadavres, des personnages qui voient leurs certitudes voler en éclat. Ce qui au final en fait un récit très vivant et prenant.

Sincèrement, je ne peux que saluer l’audace de l’auteur, qui a eu l’idée de faire renaître sous sa plume, l’époque victorienne via ses faits divers ou ses chefs d’œuvres, par une œuvre dans l’ensemble assez bien maniée et riche en nouveauté, enfin pour moi. Que l’imagination collective fasse vivre les plus grands personnages de roman, ou qui ont réellement existé (comme Jack l’éventreur) c’était franchement bien trouvé.

Cela étant, je n’en ferais pas un coup de cœur pour autant, car j’ai malgré tout trouvé la fin trop rapide, même si au final et en ce qui me concerne c’était plutôt une bonne chose, car je frissonnais de peur. Je ne suis pas très courageuse j’avoue, j’ai d’ailleurs maudit ce pauvre Tal. sur 99 générations toute la soirée…, mais quand même la fin m'a parue trop rapide et facile. D’ailleurs tant que j'y suis, je tiens à souligner l’admirable sang-froid des personnages, notamment sur la fin. Personnellement y’a longtemps que je me serais carapatée dans l’autre sens…, même avec Sherlock Holmes à côté de moi.

En conclusion et malgré la fin c’est un bon livre à lire. Par contre j’ai vu que l’auteur a écrit d’autre livre avec nos deux jeunes détectives, du coup j’ai bien envie de les tenter, mais je dois dire que j’hésite à vouloir les lire quand même, car vu que j’ai bien apprécié celui-ci, j’ai peur d’être déçue par les autres. Qui peut me renseigner ?

Si l'avis vous plaît cliquez sur le petit pouce vert ici :) Merci.

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19 janvier 2013

"Le maître du thé" de Inoué Yasushi

"Le maître du thé" de Inoué Yasushi

la maître du thé

Résumé :

« Monsieur Rikyu a assisté à la mort de beaucoup de samouraïs... Combien d'entre eux ont dégusté le thé préparé par Monsieur Rikyu avant d'aller trouver la mort sur le champ de bataille ? Quand on a assisté à la mort de tant de guerriers, on ne peut pas se permettre de mourir dans son lit ! »Non, Monsieur Rikyu (1522-1591), Grand Maître de thé issu du bouddhisme zen, n'est pas mort dans son lit ! Il s'est fait hara-kiri à l'âge de 69 ans. Pourquoi s'est-il donné la mort ? Un vieux moine, son disciple, tente d'élucider le mystère de ce suicide.Ce livre-enquête nous projette dans le Japon de la fin du xvie et du début du xviie siècle. A cette époque, la cérémonie du thé était un acte grave, un rituel qui témoignait d'un engagement redoutable, empreint d'exigences éthiques et politiques, prétexte parfois à des négociations secrètes.Le Maître de thé est donc tout naturellement un roman d'initiation, de méditation, lyrique et sensuel à la fois. A travers la figure historique de Rikyu, Yasushi Inoué (1907-1991) dresse le portrait d'une génération hantée par la mort. Etrange de penser qu'il a écrit là son dernier récit et sans doute son chef-d'oeuvre, publié en 1991, l'année même de sa disparition !

Top chrono :

J'ai beaucoup apprécié l'effet du temps qui passe, mais pour le reste j'avoue que je n'ai pas trouvé cela fameux. Peut-être un brin trop lent, ou pas assez intéressant, sans doute les deux... Pourtant je suis passionnée de ces cultures d'extrême-orient et de thé, j'ai aussi un caractère très calme, mais là non je n'ai pas pu. Peut-être aussi parce que je ne connais pas l'histoire du Japon et que ce livre y fait souvent référence.

Enfin je pense que c'est un tout qui fait que je n'ai pas adhéré à l'histoire si admirablement contée.

27 mars 2013

Les petites histoires de la grande Histoire.

"Secrets d'histoire tome 1" de Stéphane Bern

secrets d'histoire

Résumé :

Mystère, Enigmes et Secrets du passé sont autant de clés pour découvrir la petite histoire de la grande. Avec l'aide des plus éminents de nos historiens d'aujourd'hui, nous avons tenté d'élucider une trentaine d'énigmes, sachant que l'Histoire est, comme la science, en perpétuelle évolution sur le chemin de la vérité. Ainsi de nouveaux dossiers ont pu être rouverts en s'appuyant sur des figures emblématiques et, à travers elles, raconter une époque, percer à jour certains secrets. L'Histoire constitue le socle de notre nation, un trésor et un patrimoine communs qui confèrent à chacun d'entre nous - quelle que soit notre origine - ce sentiment d'appartenance à un même peuple. Mes ancêtres n'étaient pas gaulois, loin s'en faut, mais l'étude passionnée de l'Histoire de France m'a permis d'aimer ce pays qui m'a vu naître. Un peuple qui ne sait pas d'où il vient, ne sait pas où il va.

Mon avis :

Dans l’ensemble c'est vraiment un bon livre, ça remonte à assez loin dans le temps (Alésia) et parle de divers personnages (roi, reine, chevalier...), mais je regrette quand même que ça reprenne parfois mot pour mot les émissions, ce qui laisse un peu un sentiment de perdre son temps car on sait d'avance ce qui va être dit.
Autre point négatif, sans toutefois l'être vraiment, c'est que ça survole un peu trop le sujet, cela étant ça soulève quand même de bonne question et répond peut-être à certaines. Voilà pourquoi d'ailleurs j'ai acheté le tome 2.

Pour résumer, j'ai quand même apprécié ce livre et je vous le conseille. Pour finir je vous laisse avec ce court passage du préface : "[...] Mes ancêtres n'étaient pas gaulois, loin s'en faut, mais l'étude passionnée de l'Histoire de France m'a permis d'aimer ce pays qui m'a vu naître et que mes grands-parents avaient choisi ; l'histoire comme la langue et la culture sont de merveilleux vecteurs d'intégration..."

28 août 2012

Purge de Sofi Oksanen

"Purge" de Sofi Oksanen

purge

Résumé :

En 1992, l’union soviétique s’effondre et la population estonienne fête le départ des Russes. Mais la vieille Aliide, elle, redoute les pillages et vit terrée dans sa maison, au fin fond des campagnes.
Ainsi, lorsqu’elle trouve Zara dans son jardin, une jeune femme qui semble en grande détresse, elle hésite à lui ouvrir sa porte. Ces deux femmes vont faire connaissance, et un lourd secret de famille va se révéler, en lien avec le passé de l’occupation soviétique et l’amour qu’Aliide a ressenti pour Hans, un résistant. La vieille dame va alors décider de protéger Zara jusqu’au bout, quel qu’en soit le prix.
Sofi Oksanen s’empare de l’Histoire pour bâtir une tragédie familiale envoûtante. Haletant comme un film d’Hitchcock, son roman pose plusieurs questions passionnantes : peut-on vivre dans un pays occupé sans se compromettre ? Quel jugement peut-on porter sur ces trahisons ou actes de collaboration une fois disparu le poids de la contrainte ?
Des questions qui ne peuvent que résonner fortement dans la tête des lecteurs français.

 

Top chrono :

A travers l'histoire d'un pays assez rare en littérature, l'Estonie ; l'auteur va nous raconter les déboires d'une famille sur plusieurs générations et plus particulièrement celle de deux sœurs rivales. Cette histoire fort bien racontée, très vivante de par les descriptions, va en plus nous plonger au cœur d'un pays du bloc communiste, avec ses lois, son fonctionnement militaire, sa répression... J'avoue que je ne suis pas mécontente de cette lecture que je n'aurais jamais connue sans le Livre de Poche, parce que le titre ne me plaisait pas.

5 février 2013

"La dame en blanc" de Wilkie Collins : Non ce n'est pas un fantôme

"La dame en blanc" de Wilkie Collins

 

la dame en blanc

Résumé :

Dans la fournaise de l été, en ce milieu du XIXe siècle, William Hartright, jeune professeur de dessin émérite, s apprête à quitter Londres pour enseigner l aquarelle à deux jeunes filles de l aristocratie, dans le Cumberland.
Il laisse derrière lui la vie trépidante de la ville et ses étranges incidents, comme cette rencontre en pleine nuit avec une jeune femme terrorisée, toute de blanc vêtue, semblant fuir un invisible danger...
Mais la campagne anglaise, malgré ses charmes bucoliques, n apaise pas le jeune William autant qu il le souhaiterait. La demeure de Limmeridge recèle en effet de bien lourds secrets, et lorsque resurgit la mystérieuse dame en blanc, il est bien difficile d affirmer qu il ne s agit pas d un présage funeste...

Mon avis :

(Désolée avis ultra mal fait car je suis un peu à la bourre et que je n’ai pas trop le temps en ce moment.)

Sans la lecture commune de Stellade je n’aurais jamais connu cet auteur classique anglais, et cela aurait été dommage. Ce livre est juste un coup de cœur ! Il réunit tous les ingrédients pour être un bon bouquin. Une ambiance malsaine, fausse, des personnages rusés, manipulateurs, des grands espaces, et une intrigue bien dosée et riche en imagination - et ceci même si quelques points sont assez visibles. Cependant un point à éclaircir, ne vous attendez pas (comme moi) à une histoire de fantôme, car ce n’est absolument pas le cas, et c'est sans doute tant mieux car je n’aurais pas dormi. ^^

Niveau personnage maintenant, ce que j’ai trouvé génial c’est que sans pour autant s’appesantir en longue description, l’auteur est vraiment arrivé à nous les rendre vivant, palpables... et d’ailleurs plus par leur caractère, les péripéties, leurs esprits, que par le physique où je n’ai pas trouvé qu’il s’attardait spécialement.

Quoi qu’il en soit je ne sais pas vous, mais en ce qui me concerne, j’ai vraiment vibré avec nos deux héroïnes, et je n’étais pas plus rassurée que ces dernières au final. L'ambiance était trop machiavélique pour ne pas en ressentir la tension de Laura et Mariane.

Ensuite pour l’ambiance, là aussi j’ai été conquise. Déjà le langage est un peu désuet, et les mœurs le sont carrément, ce qui me plaît à la base déjà énormément. Mais ces grands espaces anglais, ce charme de la campagne anglaise, ces rues de Londres en brique avec des fiacres, m’ont tout autant charmée. Je suis vraiment partie au XIX ème siècle, c'était presque magique.

En résumé c’est un livre que je conseille, il se lit vite et bien. Pour ma part j’en tenterai sûrement d’autre de cet auteur.

Ha oui encore un point, le nom du personnage du résumé est faux. Dans mon bouquin le monsieur s’appelle Walter et non William. Bon ce n'est que broutille et ça n’enlève rien au cachet du livre, cela dit un résumé qui se plante je trouve cela un peu moyen.

Autres articles sur cette LC : Stellade, Vepug, Faurelix, Anassete, Gentiane. 

8 mai 2013

"Le CV de Dieu" de Jean-Louis Fournier : Depuis cette lecture et celle de "Satané Dieu" je me suis autoproclamée Dieu ^^

"Le CV de Dieu" de Jean-Louis Fournier

le CV de Dieu

Résumé :

Après avoir créé le ciel, la Terre, les animaux et l'homme, Dieu commença à s'ennuyer. Il lui fallait de l'activité. Il décida de chercher du travail et comme tout un chacun, il rédigea son curriculum vitae...

Mon avis :

Je ne sais pas à quoi pensé l’auteur en écrivant ce livre, ni comment l’idée lui est venue, mais je lui dois un des meilleurs moments lectures de ma vie. Insolite, plein d’humour, un brin critique sur la société, ce livre nous montre Dieu comme on ne l’a jamais vu, à savoir un peu de mauvaise foi, artiste, mauvais en maths, désordonné, bourré d’humour et j’en oublie...

Que ça soit pour la correspondance entre le Pape et Dieu, les tests psycho, ou les entretiens avec le directeur sur la création de l’univers, - à la sauce Fournier s’il vous plaît -, c’est un livre que je recommande souvent quand je ne l’offre pas. Pour ma part c’est un gros coup de cœur et j’en rigole toujours. Cultissime ! 


Autres livres des 60 blogueurs Livre de poche par ici : http://www.calameo.com/read/000048378c2d58ac9ae2e

 

nuageconcon5

11 octobre 2013

"Nos mal-aimés : ces musulmans dont la France ne veut pas" de Claude Askolovitch

"Nos mal-aimés : ces musulmans dont la France ne veut pas" de Claude Askolovitch

nos mal aimés

Résumé :

« C’est l’histoire d’un journaliste vaguement connu et qui en a vu d’autres, qui se retrouve chômeur pour avoir défendu la viande halal. Il décide d’en faire un livre, pour comprendre ce qui nous arrive, dans ce pays où Madame Le Pen est proclamée « normale » et où des socialistes veulent bannir les puéricultrices voilées.
C’est l’histoire de ces musulmans de France, que l’on n’aime pas avec les meilleures intentions du monde, et qu’on oblige à se fondre ou à se cacher, à mentir sur eux-mêmes ou à périr socialement.
C’est l’histoire d’une banquière qui prie en cachette dans un placard à balais, d’une étudiante qui retire son voile pour décrocher un stage, d’un salafiste qui conduit des bus et visite Disneyland, d’un médecin qui venge sa mère universitaire qui n’a jamais pu travailler - parce que la République ne voulait pas de son voile. Et celle d’un écolo qui aurait pu devenir ministre en Tunisie islamiste, d’un rappeur marié à 15 ans devant monsieur l’Imam, d’un footballeur chaste par amour de Dieu, et d’un prédicateur frère musulman qui cite Camus et écrit des poèmes.
Ce sont des Français râleurs qui mangent du tournedos halal et trouvent parfois bien des raisons au Hamas – car rien n’est simple, que croyez-vous?
C’est l’histoire d’un pays, le nôtre, qui traite mal une partie de lui-même, qui se ment sur la République et la laïcité quand il piétine les gens et rate ce qu’il devient : une France métisse et aussi musulmane, instable et complexe, une France riche, si elle osait, si elle arrêtait de trembler et de se complaire dans son déclin. »

Mon avis :

Je ne sais pas par quoi commencer pour résumer ce livre, cette erreur, ce parti pris ? C'est bien beau de vouloir écrire sur ce genre de sujet, mais à quoi ça sert quand on est pas suffisamment éclairé sur le problème ? Car voilà le problème de ce bouquin ; l'auteur minimise un peu trop ce qui est grave, et il est de surcroît le premier à jouer sur les clichés en voulant parait-il les combattre. Si j'avais l'auteur en face de moi, j'aurai vraiment envie de m’expliquer avec lui, pour lui montrer que ces français qu’il critique, et qu’il ose traiter de racistes ou d’islamophobes, vivent à côté de ces musulmans. Ces mêmes musulmans dont il chante les louanges, quand il ne s’attendrit pas devant la débilité du radicalisme, ou encore l’ostentation de la foi. Que c'est triste...

Surtout qu'en plus de cela, il essaye même de nous les faire passer pour des anges où encore des gens avec des colères légitimes !!! Si si je vous jure, et c’est peut-être bien ça le pire ! Bien qu’on puisse saluer les actions de certain (mais bon la solidarité c’est mondiale donc quitte à la saluer, je salue celle de tout le monde), bien que c’est vrai que des fois je ne comprends pas certaines réactions décrites dans ce livre, l'auteur passe son temps à nous les victimiser, et j’avoue que ça, ça m'a énervée. Car je ne vois pas pourquoi c’est légitime d’être constamment en colère contre la France, quand par exemple on n’a pas l’autorisation de porter son voile au travail, à l'école, une burqa dans la rue, ni même une salle pour prier au boulot ? En quoi c’est légitime dans un pays laïque de surcroît, et aux racines absolument pas musulmanes en plus ?

D’ailleurs tournons le problème dans l’autre sens ; n'est-il pas plus légitime d'être en colère, quand on interdit le porc dans les cantines sous prétexte d'élèves musulmans ? Ou encore normal de devoir interdire le père-noël dans des classes parce qu’il y a des musulmans que ça choque ? Toutes ces choses et d’autres, ne sont-elles pas finalement des injustices légitimes elles aussi, qui ont de quoi énerver les français aussi ? Bafouer ceux qui sont là depuis des lustres (ou pas), vouloir censurer leur façon de vivre, mais par contre imposer d’autres manières de vivre, c’est normal ça ? Puisque que l'auteur n'en parle pas, je suppose que oui.

Et ce silence, est exactement la chose que je reproche à l'auteur, car en choisissant son parti il a pris le problème que d'un seul côté ; et tout ça pour au final accuser - comme d'autres avant lui - la France et ses habitants de ne pas faire assez d'effort pour intégrer une communauté hostile dans sa majorité à la république et qui n'a pas envie envie de s'intégrer. On marche sur la tête !

Et ça pour moi c'est vraiment l'idéologie qui m'énerve prodigieusement, parce que d'une part ce n'est pas vrai, mais en plus c'est avec ce genre de comportement qui fait qu'aujourd'hui on marche ouvertement sur nos valeurs, puisque pour calmer ces esprits belliqueux les politiques disent oui à tout, alors que jamais dans le passé la France n'a eu ce souci d'intégration avec les autres courants migratoires et ce malgré les tensions. Et en écrivant ce livre l'auteur n'aurait pas dû l'oublier...

Tout comme il n'aurait pas dû oublier, que leur bigoterie et leur esprit assez conservateur ne collent pas avec la république et l'esprit des Lumières. D'ailleurs je déplore que ce dernier n'est pas mis dans son livre, la chance de vivre dans une république laïque qui permet de s'émanciper de tout ces dogmes religieux pour enfin exister par soi-même. Parce que ça mine de rien, c'est une chance.

Je précise que je n'ai rien contre ces petits trucs qui fait qu'ils ne mangent pas de porc, ne fument soi-disant pas... mais à côté de ça je ne comprendrai jamais qu'on ait besoin d'un simple livre pour vivre, pour mener sa vie. C'est quelque chose qui m'échappe complètement.

Pour en revenir au livre, tout ce que j'ai à dire à l'auteur c'est que ces musulmans dont il parle, ne sont pas que des pauvres innocentes victimes d’une société qui, paraît-il, ne les aime pas et n’a jamais voulu d’eux - personnellement je trouve au contraire qu’il y en a eu plus pour eux que pour d’autres-, mais qu’ils peuvent être aussi à l’origine du mal qui a fait naître le mal qu’il dénonce, à savoir l’islamophobie. Car oui, personne ne devient haineux par l’opération du Saint-Esprit, ne porte de si lourd jugement sans savoir, sans vécu, où alors très peu de crétin. Il y a ce que j’ai décrit dessus qui dérange, mais pas seulement. Il y a d’autres raisons. Maintenant ce qu’il faut se demander c’est : pourquoi ? Quelles sont donc ces raisons ? D’où peuvent-elles venir ? L’auteur ne se le demande même pas, et c’est dommage, il devrait, ça éviterai les erreurs de jugement, les faux clichés.... Et par la même occasion il comprendrait aussi ces français de la France d’en bas qui vivent tous les jours à côté, mais qui sont eux même victimes de ces mêmes musulmans ; racisme (non ce n'est pas anecdotique !), sexisme, intolérance, violence et j’en oublie… Mais pour ça, il faut avoir envie de les écouter. Finalement le déni n’est sans doute pas là où l’auteur le pense… Mais je comprends que ça puisse faire mal, et que du coup il préfère vivre avec une vision unilatérale de la France, surtout que ça évite de répondre à toutes ces choses qui sont éludées dans ces pages, - banlieue en feu dès que quelque chose ne va pas, policier, SAMU, pompier caillaissés, Marseillaise sifflé, etc, etc…

En toute honnêteté. C’est beau de mettre en avant dans ce livre les qualités des musulmans interrogés, parce qu'il est important de montrer qu'ils ne sont pas tous niouks ou à moitué niouk, mais bon, là pour faire oublier le reste, il en a peut-être un peu trop fait. Ou alors c’est qu’il est vraiment naïf. (?)

Mais qu’importe ce que je dis en fin de compte, car de toute manière pour l’auteur ces cons de français sont en bonne partie islamophobes. D’ailleurs plutôt que de prendre des dizaines de pages pour le dire, pourquoi n'a t-il pas dit clairement sa pensée, à savoir que pour lui ces français sont : abjectes, arriérés et trop étriqués pour penser aux autres, et qu'ils emmerdent le monde avec leur laïcité, leur neutralité, leur identité, leur histoire, leur Lumière, leur sécurité et même avec leur athéisme ?! Et que finalement une France archaïque, pas mixte, bien religieuse…, ce n’est pas la fin du monde et ni un retour dans le temps comme les gens auraient tendance à le croire. Car tout arrive à cela.

Et quant à tous ces intellectuels qui commencent à beaucoup (trop ?) s’exprimer dessus, l’auteur sait ce qu’ils sont : justes des vieux nostalgiques du musette, de la craie sur le tableau noir ou des églises humides… (Ce n'est pas un peu expéditif quand même ?)

Mais quid des jeunes dans tout ça ? Et que dire de ces musulmans laïques qui tirent eux-mêmes la sonnette d’alarme sur toute la planète ? Que dire aussi de ce que l'histoire et le présent nous montre ? A savoir que c'est la seule intégration qui ne marche pas, - c'est bien la preuve qu'il y a un gros problème de leur côté.

Pour résumer, ça aurait pu être un livre utile s’il y a avait eu toute la France et les français représentés dedans, mais ce n’est pas le cas… Enfin bon, dans ce livre l’auteur veut montrer que les musulmans sont incompris et pas mauvais, ça tombe bien j’ai envie de dire, car les autres aussi ! Mais au final c'est juste un livre qui ne sert à rien, les livres qui cherchent des excuses, racontent des bêtises, pardon, mais ça sert à rien.

En passant merci aux éditions Grasset pour ce SP.

16 mai 2013

"La dernière bagnarde" de Bernadette Pécassou-Camebrac

"La dernière bagnarde" de Bernadette Pécassou-Camebrac

la dernière bagnarde

Résumé :

En mai 1888, Marie Bartête, à l'âge de vingt ans, embarque sur le Ville de Saint-Nazaire. Elle ne le sait pas encore, mais elle ne reverra plus jamais sa terre de France. On l'envoie au bagne, en Guyane. Bien sûr, elle a été arrêtée plusieurs fois pour de petits délits, mais elle a connu la prison pour cela. Pourquoi maintenant l'expédie-t-on à l'autre bout du monde ? Reléguée. La France ne veut plus d'elle. Sur le bateau, elle rencontre Louise, persuadée qu'on les emmène au paradis. Là-bas, on dit qu'il fait toujours beau et qu'elle se mariera. Mais l'illusion sera de courte durée. Le voyage de six semaines à fond de cale, les mauvais traitements et l'arrivée en terre inhospitalière achèvent de la convaincre que c'est bien l'enfer qui l'attend. Et que, malgré la bonne volonté de soeur Agnès et de Romain, jeune médecin de métropole, personne ne l'en sortira jamais.

C'est le destin de cette prisonnière du bagne de Saint-Laurent-du-Maroni que fait revivre ici Bernadette Pécassou-Camebrac. Elle met en scène d'une écriture énergique et sensible le sort tragique de ces femmes abandonnées de tous, que l'histoire a tout simplement oubliées.

Bernadette Pécassou-Camebrac a publié cinq romans à succès chez Flammarion : La Belle Chocolatière (2001), Le Bel Italien (2003), L'Impératrice des roses (2005), La Villa Belza (2007) et La Passagère du France (2009).

Mon avis :

Je sors de ce livre avec un bilan mitigé, mais pas tant à cause de l’histoire, encore qu’elle ne m’a pas tant plu que ça, mais plutôt à cause de l’écriture qui m’a laissée… comme une impression de courant d’air et d’irrégularité dans le récit.
Je sais c’est un peu bizarre ce que je dis, mais pourtant j’ai ressenti  quelques manques dans la rédaction, comme des choses mal accordées. Alors peut-être est-ce dû au fait que le sujet soit finalement assez survolé et rapide ? Ou peut-être pas ? Je ne sais pas.

Mais de toute façon et même sans cela, je crois que j’aurais quand même moyennement apprécié ce livre ; puisque comme je l’ai déjà dit le sujet reste assez en surface. Alors je n’ai lu aucun autre livre qui parle des bagnes donc je n’ai aucune comparaison à faire, pourtant il me semble que la dureté de la vie là-bas est moins bien rendue dans ces pages par rapport à ce que l’on sait déjà. Cela dit, et c’est un point positif, dans ce livre on ressent plutôt bien l’inertie de l’administration et son indifférence pour les bagnards. Ce qui rattrape un peu les choses, et montre dans le même temps d'autres côté que l'on aurait peut-être pas imaginé.

En résumé ce n’est pas un livre qui m’a énormément plu, mais parce qu’il raconte une chose qui reste pour beaucoup ignoré c’est un livre que je conseille malgré tout.

Ici une page wikiki sur le bagne de Saint-laurent-du-Maroni. (Celui du livre.)

11 avril 2014

"Un vent de cendres" de Sandrine Collette

"Un vent de cendres" de Sandrine Collette

un vent de cendres Colette

Résumé :

Des années plus tôt, un accident l'a défiguré. Depuis, il vit reclus dans sa grande maison. Jusqu'au jour où surgit Camille...

Malo a un mauvais pressentiment. Depuis leur arrivée au domaine de Vaux pour faire les vendanges, Octave, le maître des lieux, regarde sa sœur Camille d'un œil insistant. Le jeune homme voudrait quitter l'endroit au plus vite, partir loin de cette angoisse qui ne le lâche plus.
Camille trouve ses inquiétudes ridicules, mais Malo n'en démord pas. L'étrange fascination d'Octave pour Camille, pour ses cheveux d'un blond presque blanc, le met mal à l'aise. Camille, elle, oscille entre attirance et répulsion envers cet homme autrefois séduisant, au visage lacéré par une vieille blessure.
Ils se disputent et, le troisième jour, Malo n'est plus là. Personne ne semble s'en soucier, hormis Camille qui veut retrouver son frère à tout prix.
Mais leur reste-t-il une chance de sortir vivants de ce domaine, ou le piège est-il déjà refermé?

Mon avis :

Je n’ai pas été aussi emballée que je l’aurais voulu avec ce livre, le résumé est très intéressant, mais hélas l’écriture et l’action ce n’est pas ça. Pas ça du tout.
Du départ c’est fade et minimaliste. Ensuite le paysage, les personnages ne sont pas terribles. Et la situation je n'en parle même pas tellement c'est invraisemblable ; personnellement si quelqu’un de bizarre me regarde avec insistance, je peux vous assurer que je ne reste pas à proximité, et si je reste, la première des choses que je fais c’est de m’en méfier. Ce que la fille ne fait absolument pas ! Elle le cherche même. Et croyez-moi qu’elle va le trouver...

Ensuite l'autre problème de ce bouquin, c'est que bien que ce livre soit un thriller, quand on le lit, on a juste l’impression de vivre une journée normale chez un vignoble normal du sud de la France. Ce qui ne colle pas du tout avec le genre. Alors bien sûr ça met du réalisme dans la trame, mais hélas faut bien dire que ce n’est pas très bouge-bouge, ce qui fait qu’immanquablement on s’ennuie assez vite.
Et le pire là-dedans, c’est que vous avez l’impression de vivre une journée normale même quand le frangin disparaît, car personne à part la frangine ne s’inquiète.

A cela s’ajoute que niveau surprise, on n’est pas surpris. Du départ on sait que l’endroit est malsain, que ce sont les deux frangins qui ne sont pas saints, mais ceci fait que quoi qu’il arrive rien ne nous surprend vraiment, si ce n’est la fin. Alors là par contre +1. Je dois avouer que la fin est étonnante. Disons qu’elle change de ce qui se fait habituellement, mais dommage que le livre traîne tant pour y arriver. Et dommage de devoir supporter des personnages qui soient si faux ou justes stupides. C’est au choix ! (Mon cadeau pour pâques.)

En résumé vous l’aurez compris ce n’est pas un livre qui m’a plu, mais comme il a aussi plu, le mieux pour vous c'est d'essayer.

6 juillet 2014

"Splendour" de Géraldine Maillet

"Splendour" de Géraldine Maillet

spendour maillet

Résumé :

« C’est qui, Natalie Wood ? Une énigme brune, une écorchure cinégénique, une mélancolie en fourreau d’organza, quelques citations et coupures de presse, une erreur d’aiguillage… »

… mais, pour la légende du grand cinéma, Natalie Wood, c’était aussi l’actrice inoubliable de Splendour in the Grass et de La fureur de vivre. Et c’était la fille douloureuse, nymphomane, bouleversante de talent et d’intensité qui, dans la nuit du 29 novembre 1981, se noya en face de l’île de Santa Catalina tandis que son mari, Robert Wagner, et son amant Christopher Walken, s’enivraient sur le pont d’un bateau précisément nommé Spendour. De la splendeur au drame : tel fut son étrange et romanesque destin…

   Dans ce livre-opéra, Géraldine Maillet a choisi de revisiter l’existence de cette actrice à l’instant de sa mort. Flux de pensées, Hollywood et ses mirages, les hommes de passage, les triomphes, la solitude, les petites joies et les grands désespoirs…

   Un roman ? Mieux : une descente aux enfers à travers le sexe, l’alcool, le glamour. En passant par le cœur d’une femme glorieuse et perdue.

Mon avis :

Le seul hic à cette lecture c’est que je ne connais pas la vie de Natalie Wood, et même en cherchant sur le net je n’ai rien trouvé pour m’aider à la compréhension de ce livre, du coup je vais juste m’appuyer sur le livre pour écrire cet avis, donc si la vie de Nathalie Wood n’est pas exactement ça veuillez m’excuser ce n’est pas de ma faute.

Cela fait, on peut commencer !

Alors avant toute chose je tiens à dire que ce livre est… étrange. Tout d’abord parce que l’auteure a donné à Natalie Wood une espèce de don de prescience, qui fait qu’elle se méfie de l’eau comme si elle savait que ça allait être sa mort, et ensuite parce qu’elle a doué Natalie Wood de folie, mais une folie froide, destructrice, caustique, suicidaire, dangereuse. Alors je ne sais pas si elle était comme ça sur la fin de sa vie, mais en tout cas, là ça a son effet sur le lecteur, qui a juste l’impression de lire le journal d’une paumé ou d’une folle. Vraiment, je sais pas trop, mais si Géraldine Maillet voulait surprendre elle y est arrivée ! Dans ce livre Natalie Wood est typiquement le personnage, insatisfait, dégoûté, désabusé, dont les nerfs sont à fleur de peau. C’est vraiment la souffrance incarnée, qu'elle exprime par la méchanceté et son côté insupportable qui titille la patience des gens à l'excès. 

Pour tout dire, l'écriture n’est pas étrangère à cet effet. En effet les petites phrases, l'ambiguïté des propos, l’étrangeté des gestes et des paroles, les images utilisées, le ton cassant, aide vraiment à exprimer la souffrance et à surprendre, et je pense honnêtement qu’au-delà du personnage l’écriture fait absolument l’histoire. Le style est mordant à la couleur rouge sang et le ton est au désespoir. L’écriture fait réellement ressortir la colère du personnage.

Bon, malgré cela ce livre n’est pas un coup de cœur pour autant et ce pour deux raisons. Premièrement la présence trop nombreuse de notes en bas de page, qui cassent le rythme de lecture malgré leur utilité. Et deuxièmement les répétitions. Je trouve qu’on tourne un peu trop en rond, d’ailleurs le fait que ce livre ne fasse que 150 pages est une chance, car plus ça n’aurait pas été possible. Personnellement je me serais vite lassée.

En résumé, un style percutant, un personnage insupportable et touchant, à lire si vous aimez les livres qui sortent de l’ordinaire.

Je remercie en passant les éditions Grasset.

13 septembre 2014

"Les tribulations du derniers Siljimassi" de Fouad Laroui

"Les tribulations du derniers Siljimassi" de Fouad Laroui

les tribulations du dernier siljimassi

Résumé :

Adam Sijilmassi revenait d'Asie où il avait négocié brillamment la vente de produits chimiques marocains. Alors qu'il survolait la mer d'Andaman, il se posa soudain une question dérangeante : " Que fais-je ici ? " Pourquoi était-il transporté dans les airs, à des vitesses hallucinantes, alors que son père et son grand-père, qui avaient passé leur vie dans les plaines des Doukkala, n'avaient jamais dépassé la vitesse d'un cheval au galop ? Ce fut une illumination. Il décida de renoncer à cette vie qui ne lui ressemblait pas, se résolut à ne plus jamais mettre les pieds dans un avion et à changer totalement de mode de vie. Funeste décision ! Arrivé à l'aéroport de Casablanca, il entreprit de rejoindre la ville à pied, ce qui lui valut de rentrer chez lui encadré par deux gendarmes. Dès que sa femme comprit ce qu'il voulait faire, elle retourna vivre chez sa mère, en emportant le chat. À peine avait-il donné sa démission que son employeur le mettait à la porte de son appartement de fonction. Qu'importe, il ne céderait pas. Il se débarrasserait de cette défroque d'ingénieur, nourri au lait du lycée français de Casablanca. Il viderait sa tête de tout ce fatras de fragments de littérature française qui lui compliquait la vie. Il redeviendrait le Marocain authentique qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être. Il partit (à pied...) vers son village natal. Fatale décision ! Certes, il redécouvrit la bibliothèque de son grand-père et dévora la littérature et la philosophie qu'avaient produites quelques génies au temps béni de l'Andalousie arabe. Mais, dans son village, personne ne comprenait pourquoi un ingénieur de Casablanca venait s'enfermer dans la maison délabrée de sa famille. Était-il un fou ? Ou un perturbateur ? Un prophète ? Fallait-il l'abattre ou le vénérer ? Dans son style inimitable, Fouad Laroui nous entraîne à la suite de son héros dans une aventure échevelée et picaresque où se dessine en arrière-plan une des grandes interrogations de notre temps : qui saura détruire le mur que des forces obscures sont en train d'ériger entre l'Orient et l'Occident ?

Mon avis :

Je n'ai jamais lu cet auteur, et pour une première c'est ma foi une réussite. Bon ce n'est pas un coup de cœur, car j'ai trouvé quelques longueurs, notamment sur la fin avec les discussions entre notre héros et son cousin. Mais malgré ça j'ai passé un bon moment de lecture, car je suis allée de surprise en surprise.
Tout d'abord sur le ton du livre. Alors au début ça a l'air un peu loufoque, le ton est à la plaisanterie, et je dois dire que je ne m'attendais pas à quelque chose de vraiment sérieux malgré le côté existentiel qui taraude notre héros. Grosse erreur ! Car au fur et à mesure que j'ai avancé dans ces pages, je me suis vite rendue compte que l'auteur dirigeait le lecteur dans quelque chose de plus grave. Qui finalement laisse présager autre chose qu'un roman qui raconte de simple fait juste pour le plaisir d'en raconter.
Alors bien sûr l'auteur va inventer toute une intrigue un peu invraisemblable basée sur la chance des Sijilmassi pour exprimer ses idées. Mais cette intrigue, même si elle est capillotractée, encore qu'elle apporte du sens à l'histoire, m'a quand même conduite à quelque chose d'intense ; car déjà j'ai apprécié découvrir certains philosophes (même si je prends certaines infos avec des pincettes), et ensuite j'ai surtout énormément aimé ce que l'auteur faisait ressentir à son personnage dans ces moments d'errements philosophiques. Et ce même si Adam m'a un peu énervée au début par son côté « rejet des philosophes occidentaux », mais comme il n'est pas mauvais bougre et comme il est sensé heureusement ça n'a pas
durée.


En effet et bien que ça soit l'auteur qui s'exprime à travers Adam, j'ai ressenti tout le regret d'Adam sur le fait que les arabes musulmans soient aujourd'hui énormément arriérés, et ne puissent pas se défaire d'une religion qui en fait des moutons et des humains dominés. Alors que dans un passé assez lointain on pouvait plus ou moins les prendre au sérieux. (Bien que tous les philosophes de cette périodes ne fussent pas arabes et musulmans, mais bref faisons au plus simple.) Et ce côté-là donc, et LE côté qui m'a le plus plu, car ça peut s'adresser à d'autres religions, mais aussi parce que je n'ai pu qu'être d'accord avec lui sur les pensées qu'il avait. Toutes, je ne sais plus, mais une bonne partie en tout cas.


Niveau écriture maintenant, je n'ai pas grand-chose à dire, c'est très facile d'accès avec une pointe d'humour pas désagréable du tout, mais à cela il y a quand même un bémol. Il y a trop de citation. Alors j'aime beaucoup les citations, j'adore les citations même ! Mais le fait qu'Adam s'en raconte constamment agace. Ca le rend beaucoup moins réel. Mais bon à part ça et les quelques longueurs rien à dire. A part peut-être sur la fin qui m'a laissée mi-figue mi-raisin, elle était bien partie mais elle ne se finit pas très bien. du coup faut bien dire que c'est un peu rageant, même si cette scène est très riche. Les hommes qui détruisent toutes sources de Lumière (ou qui essayent de l'attirer à soi) par intérêt, par haine, par peur, c'est toujours triste faut bien le dire.


En résumé c'est une lecture très riche que je conseille.

D'autres avis sur Lecteurs.com

2 décembre 2014

"Les malchanceux de l'histoire de France" de Jean-Joseph Julaud

"Les malchanceux de l'histoire de France" de Jean-Joseph Julaud

jean joseph julaud

Résumé :

Savez-vous ce qui est arrivé à Clotilde, la reine des Francs ? Ses petits-enfants... Non ! C'est terrible, on ne le croira pas !
Avez-vous appris la nouvelle ? Charles VI, le roi de France, est devenu fou ! Fou ? Oui, fou à lier !
Quelle fin pour Olympe de Gouges, la belle Olympe qui défendait la cause des femmes, jusqu'à l'horreur !
Et la jeune Cécile Renault, pourquoi ses 19 ans l'ont-ils conduite à l'échafaud ?

Que de destins de femmes et d'hommes frappés par la malchance dans l'histoire de France !

C'est Jacques Coeur, plus riche que cent rois, banni, abandonné sur l'île de Chios. C'est la pauvre reine Margot, calomniée, défigurée, avilie, jusqu'à aujourd'hui. C'est le duc d'Enghien, fauché dans les fossés de Vincennes, le jour du printemps...

En voulez-vous encore ? À travers les vingt récits historiques de ce livre, laissez-vous emporter vers les amonts de la mémoire où vous attendent de l'émotion, de l'étonnement, du révoltant, du cruel, du pittoresque, du pathétique, de l'amusant, du frisson... Tout cela dans le souple confort que procure une belle et bonne écriture !

Chanceux que vous êtes !

Mon avis :

L’auteur a pris quelques personnages célèbres de l’histoire et avec un court récit retrace (le plus fidèlement possible d’après le prologue) les mésaventures de ces malchanceux. Des mérovingiens jusqu’à la Vienne impériale, il a choisi un large panel de personnage qui promet beaucoup de changement, et ainsi de varier les récits. Mais finalement ce que j’ai avant tout apprécié dans ce livre se trouve d’avantage dans l’écriture que dans le choix des personnages.

En effet, dans mon cas, l’histoire de certains personnages choisi ne m’a pas toujours plu car je manquais déjà à la base de curiosité à leur égard ; par contre le fait que l’auteur ait aussi raconté ces histoires en y glissant des sentiments, en inventant un décor, était je trouve des plus agréables. Disons que c’était une manière originale de présenter ces petites vies en leur donnant une dimension humaine, d’ailleurs à ce niveau je trouve que « Piètre et pieux, Louis… » était très bien faite. C’est peut-être l’histoire que j’ai préférée.

Par contre je ne conseille pas ce livre si vous aimez lire que des livres très pointus sur l’histoire. Pas que c’est faux, mais voilà ça n’a rien à voir avec un livre très savant. Cela dit moi comme j’aime lire les deux genres, ça n’a pas été un problème.

En conclusion, si vous faites abstraction de la couverture (elle fait un peu saigner des yeux), et si l’histoire abordée même qu’en surface vous intéresse, ce livre a des chances de vous plaire, dans le cas contraire tant pis.

Merci aux éditions Cherche midi pour leur gentillesse.

31 mars 2015

Bilan mars 2015

 

Bonjour à tous voici le bilan du mois de mars.

 

Le mois était bien parti, mais un évènement tragique (la mort de ma chatte, ma Violette d'amour) a fait que mon rythme a ralenti, cependant mon bilan n'est pas si mauvais malgré tout.

 

Livres lus :

1- Je reviendrais avec la pluie de Takuji Ichikawa. Pas fan de l'écriture, ni fascinée par l'histoire, mais la recette prend quand même, surtout sur la fin où j'ai trouvé le roman un peu plus consistant.

2- L'art d'écosser les haricots de Wieslaw Mysliwski. Je ne suis pas arrivée au bout de ce livre, j'ai arrêté peu après la page 200. L'histoire de cette vie est intéressante, bien écrite, profonde, mais sincèrement indigeste par les interminables longueurs et répétitions.

3- Enchantement de Orson Scott Card

4- Duel en enfer de Bob Garcia

5- Les brillants tome 1 de Marcus Sakey

6- Nouvelles histoires extraordinaires de Edgar Poe

7- La mort s'invite à Pemberley de PD James. Sympa mais sans plus. Outre le fait que je ne suis pas fan de Jane Austen, Darcy et compagnie, j'ai trouvé ce livre un peu mou, répétitif, sans grand intérêt, et avec trop de nom. Bref, pas loin d'être une galère.
Bien sûr le charme anglais a opéré, mais je dois admettre que la courtoisie toute anglaise des personnages m'a franchement fait chier. Enfin bon, si la couverture est sympa (et je l'ai acheté pour ça) le roman n'est pas inoubliable.

8- Pourquoi le ciel est bleu de Christain Signol

9- Pietra Viva de Léonor de Récondo

 

Voilà pour le bilan et oui je n'ai pas fait d'achat ! (Souvenez-vous j'ai dit que cette année je ferai baisser ma PAL, mais je sens que ça ne va pas durer ^^)

 

Bonne lecture à tous et bon mois d'avril.

1 octobre 2014

"Aristote mon père" d'Annabel Lyon

"Aristote mon père" d'Annabel Lyon

aristote mon père

Résumé :

Pythias, la fille d'Aristote, a été élevée à l'égal des hommes. Elle fait figure d'exception à Athènes, puis en Macédoine où elle est contrainte de s'exiler : c'est elle, et non son frère cadet, qui assiste Aristote dans ses travaux, provoque les collègues de son père par ses remarques pointues, et se rêve en philosophe, scientifique ou sage-femme. La mort d'Aristote disperse ses biens et sa famille à travers la Macédoine, laissant Phytias seule, en décalage avec cette société qui nie l'existence d'une conscience féminine, et l'oblige à se confronter à la réalité d'un monde dont elle s'était toujours tenue écartée.

Après Le Juste Milieu, qui évoquait la relation entre le jeune Alexandre le Grand et son précepteur Aristote, Annabel Lyon renouvelle le défi ambitieux d'écrire l'Antiquité d'une plume actuelle et spontanée. Aristote, mon père exhale le soufre des temples, le sang des femmes et les larmes de la tragédie.

Mon avis :

J’ai découvert cette auteure en même temps que ce livre, et la première chose que j’ai à dire c’est qu’il n’est pas mauvais mais il n’est pas forcément parfait à mon sens. Je m’explique.

L’histoire en elle-même n’est pas mauvaise. Elle est même plutôt agréable à lire, et c’est très sympathique de pouvoir vivre un quotidien grec. De vivre à côté des personnages, de cerner les mentalités de l’époque, d’aller dans les temples et les villes. Néanmoins j’ai buté sur deux ou trois petites choses qui fait que ce n'est pas la lecture agréable que j'ai imaginé. Déjà au niveau de l’écriture. C’est facilement lisible, mais parfois les enchaînements sont beaucoup trop rapides, et quatre fois j’ai dû relire des passages pour comprendre les actions.

Ensuite sur le récit lui-même, je suis assez mitigée. J’ai préféré la première partie quand Aristote était encore vivant à celle où il n’était plus, car à partir de là tout va beaucoup plus vite d’une part, et d’autre part ça devient un peu fou. Pythias atterrie dans des endroits bizarres, elle fait des choix que je n’ai absolument pas du tout compris, elle perd ce côté calme et réfléchi qu’elle avait au début pour se transformer en personne un peu impulsive. Bref, on quitte le côté solennel du départ, pour atterrir dans un vrac de comportement excessif qui étonne quand même beaucoup.

Pour toutes ces raisons, la seconde partie n’est donc pas vraiment la partie que j’ai le plus apprécié, même si elle ne fut pas mauvaise pour autant ; car il y a quand même cette magie divine qui arrive et qui accompagne Pythias, il se passe des choses très intéressantes malgré tout, et en plus on voit Pythias évoluer dans un cadre qui est nouveau pour elle. Elle se retrouve seule, sans argent, sans rien, et du coup j’ai passé mon temps à me demander ce qu’elle allait faire et comment elle allée s'en sortir. Finalement même si ce n’est pas la partie que j’ai apprécié le plus, elle contrebalance celle du début qui était entièrement rationnelle, ce qui donne du souffle au roman.

En fait mon seul vrai regret dans ce bouquin, c’est que Pythias devient dans cette partie comme tout le monde. J’aurai préféré la voir donner des cours, philosopher, plutôt que de la voir faire des choses insensées - même si elle ne perd pas ce côté intellectuel, car elle a la chance d’avoir un mari qui n’a rien contre. En fait sur la fin, Pythias devient pour moi un peu décevante, mais après peut-être que c'est sa vie, vu que je ne la connais pas. D'ailleurs va falloir que je cherche pour connaître cette fille.

En résumé ce n’est pas une lecture mauvaise mais ce n’est pas non plus un coup de cœur, cela dit ça reste un agréable livre à lire. Ca change. Et c'est une auteure à suivre.

Je remercie grandement les éditions de la Table Ronde.

2 mai 2015

"Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés" de Arto Paasilinna

"Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés" de Arto Paasilinna

arto paasilinna

Résumé :

Le très distingué professeur Surunen, membre finlandais d'Amnesty International, las de se contenter de signer des pétitions, décide de prendre les choses en main. Il s'en va personnellement délivrer les prisonniers politiques qu'il parraine en Macabraguay, petit pays d'Amérique centrale dirigé par un dictateur fasciste sanguinaire. Après le succès de l'évasion de cinq d'entre eux, et non sans avoir goûté à la en torture des geôles locales, Surun accompagne l'un de ses protégés jusqu'au paradis communiste, un pays d'Europe de l'Est baptisé la Vachardoslavie. Là, il découvre le triste sort d'une poignée de dissidents enfermés dans un asile psychiatrique, et s'emploie à les libérer à leur tour.
Revisitant à sa façon Tintin au pays des Soviets, Paasilinna renvoie dos à dos les dictatures de tous bords avec une ironie mordante et un sens du burlesque accompli.

Arto Paasilinna est né en Laponie finlandaise en 1942. Successivement bûcheron, ouvrier agricole, journaliste et poète, il est l'auteur d'une trentaine de romans, pour la plupart traduits en français et publiés chez Denoël, qui ont toujours rencontré un vif succès critique et public.

Mon avis :

Roman assez rapide, ce Paasilinna va encore une fois nous surprendre par son côté rocambolesque et burlesque.

Ici nous allons donc suivre l’histoire de Surunen, qui décide un beau jour d’agir carrément sur le terrain des dictatures afin de libérer des prisonniers politiques - un en particulier - car rester derrière son bureau à signer des pétitions qui ne servent à rien commence à l’exaspérer.
Notre héros parti, ce livre va enchaîner les scènes où notre personnage rencontrera le danger et côtoiera la misère, tout en faisant à côté de cela des rencontres qui rajouteront une pointe d’originalité à ce roman déjà pas banal.

Mais  à travers ce roman étrange, c’est en fait les dictatures et leur mode de fonctionnement que l’auteur vise en premier lieu quand il dénonce notamment la misère de ces peuples, le système politique paranoïaque, la justice arbitraire, le mensonge et l’ignorance que ces dictateurs entretiennent, et ce dans l’unique but de rester en place.
Toutefois on remarquera assez vite que cet ouvrage n’est pas de toute première fraîcheur, vu que le contexte international est plutôt la guerre froide, mais cela n’est pas vraiment un problème non plus dans le sens où hier comme aujourd’hui les dictatures gardent la même ligne de conduite en général.

Autre chose que l’auteur « critique » dans ce livre, mais ça c’est plus rapide, c’est le jugement que l’auteur porte sur ces ONG internationales comme Amnesty International par exemple. Alors il ne les critique pas vraiment et il n’en parle pas méchamment non plus, mais à travers ses personnages, et déjà à travers la décision première de Surunen, il va montrer un peu l’inutilité de leur action, et ce passage page 132 est très parlant : « Surunen raconta qu’il était allé sur la place du palais présidentiel écouter le discours du général Ernesto de Pelegrini. « C’est un homme que les appels humanitaires n’émeuvent pas.
-         Je le crois volontiers. En tant que citoyen d’un pays nordique, tu ne comprends peut-être pas qu’il est vain, ici, de jouer sur la corde sensible de nos dirigeants. Les lettres et des pétitions ne sont d’aucune utilité.
-          Je ne suis plus aussi naïf. J’ai tué hier cinq tortionnaires du FDN. […] »

Cela dit, je dois admettre que ça n’a pas été le meilleur Paasilinna que j’ai lu. Ça se lit très bien, il y a des bons moments, mais ce n’est pas l’histoire que j’aurai envie de relire plus tard à l’inverse de La douce empoisonneuse par exemple. En effet je l'ai trouvé parfois un peu languissant et manquant de dynamisme, même si c'est un livre qui se finit sans problème.

En quelques mots, c'est du Paasilinna. C'est saugrenu, drôle, changeant, ça se lit très bien, mais pour moi ce n'est pas son meilleur.

Je remercie les éditions Denoël pour cette découverte.

 

Éditions Denoël
Nombre de page 324.
Traduit du finnois par Anne Colin du Terrail
Date de sortie le 02/04/2015

25 juin 2015

"Le livre noir de la condition des chrétiens dans le monde" de Collectif

"Le livre noir de la condition des chrétiens dans le monde" de Collectif

le livre noir de la condition des chrétiens dans le monde

Résumé :

La religion chrétienne est aujourd'hui la plus menacée au monde. 150 à 200 millions de chrétiens (catholiques, protestants, orthodoxes) sont discriminés ou persécutés à travers la planète. Au Proche-orient, en Afrique subsaharienne, en Asie, les chrétiens sont la cible de groupes armés et d'organisations terroristes. Ils subissent aussi des pressions sociales et des répressions d'appareils d'État. Surveillance, intimidations, assassinats, " épuration religieuse " comme en Irak sur le territoire de l'État islamique : la condition des chrétiens provoque une inquiétude de plus en plus forte dans la communauté internationale. Plus qu'une question de liberté religieuse, cette hostilité grandissante compromet l'existence même d'une civilisation et de ses valeurs. Le sort des chrétiens interpelle non seulement les croyants, mais aussi les non-croyants, les intellectuels, les gouvernements et les organisations non-gouvernementales. Plus de 70 témoignages, reportages et analyses d'experts de 17 nationalités Dirigé par le français Jean-Michel di Falco, le britannique Timothy Radcliffe et l'italien Andrea Riccardi, le Livre noir de la condition des chrétiens dans le monde, coordonné par Samuel Lieven, regroupe les contributions des plus grands experts mondiaux : historiens, journalistes, observateurs, représentants d'oNG et personnalités religieuses. Un livre indispensable pour savoir et comprendre

Mon avis :

Ce livre a été écrit par 70 auteurs, et il réunit études et témoignages afin de nous faire découvrir la vie des chrétiens dans le monde, et plus particulièrement les persécutions dont ils sont victimes - puisqu’aujourd’hui les chrétiens sont les plus persécutés dans le monde, même si bien-sûr ce ne sont pas les seuls.
Maintenant, pour parler de ce livre je vais le couper en deux parties. Je vais mettre d’un côté les pays musulmans ou à forte majorité musulmane (qui tiennent la plus grande place dans le livre), et de l’autre côté, le reste.

 

Alors pour commencer et en ce qui concerne les pays musulmans on remarquera de suite à cette lecture que c’est là où les chrétiens sont les plus vulnérables aujourd’hui, et ce quel que soit le régime. Je veux dire par là qu’il soit extrémiste ou modéré, bien que dans le premier cas c’est pire que dans le deuxième. En effet, si dans le deuxième cas ils souffrent « seulement » de discrimination avec par exemple l’interdiction de faire certains métiers, d’injustice, d’inégalité, de décisions arbitraires venant des autorités comme avec par exemple le choix de la religion, de violence ; dans le premier cas ça va jusqu’à la conversion forcée, au massacre, en passant par la pratique cachée de la foi.

Pour continuer sur ces pays, ce livre va bien sûr s’avérer utile pour découvrir la vie des chrétiens en terre d’islam, mais s’avérer aussi utile pour découvrir une partie de l’histoire de ces nations et l’importance de l’identité musulmane sur ces pays. Une importance qui va jusqu’aux refus de considérer les minorités religieuses, jusqu’au refus de donner la liberté de religion notamment aux musulmans (à part la Tunisie aucun pays n’accepte la liberté de choisir sa religion, quand on est musulman on doit le rester à vie même si ce fut une erreur d'enregistrement à la naissance), et le refus d’égalité entre humains comme le montre la déclaration du Caire sur les droits de l’homme en Islam (1992).

Cela dit je dois quand même préciser, que dans certains pays la religion n’est parfois que le prétexte d’une lutte pour le pouvoir, et parfois que le prétexte pour régler des vieux comptes entre tribus. Même si bien sûr dans beaucoup d’autres cas le réveil d’un islam rigoriste ne cache pas la haine de l’occident et de ses valeurs, et sert aussi de protection afin de refuser le progrès sociales et le fonctionnement du monde, et ça c’est d’ailleurs une mentalité que l’on peut remarquer dans nos pays

 

En ce qui concerne le reste maintenant, c’est-à-dire les autres pays, les histoires contre les chrétiens sont par contre plus différentes et variées. En Amérique Latine se sont des mafias qui s’en prennent aux chrétiens et à leurs représentants, car ces derniers luttent pour la démocratie, l’éducation, l’égalité, la justice et les droits des plus défavorisés (ce que généralement les chrétiens font de partout). Alors qu’en Chine ou en Corée du Nord ce sont des régimes politiques dictatoriaux qui ont une approche particulière des religions, en voyant ça d’un très mauvaise œil soit parce que comme en Amérique Latine ils veulent amener la démocratie et les droits de l’homme, ou soit parce qu’il est interdit de vénérer autre chose que le dirigeant.

Cela étant les tensions religieuses existent aussi dans ces pays. En effet, on le voit par exemple avec les bouddhistes du Sri-Lanka ou en Inde, où là les chrétiens sont la cible préférés des hindouistes car ils sont non-violents et moins dangereux que les musulmans. Sans oublier que le pétrole et autres idées politiques jouent aussi un rôle dans ce dernier cas.

 

Cependant si des choses m’ont fait halluciner en lisant ce livre, je dois quand même dire que je ne suis pas tombée des nues à chaque fois. Certaines choses on les connait déjà où on s’en doute déjà, comme avec par exemple la Corée du Nord où on sait que les religions sont persécutées car seul le dirigeant doit être vénéré, ou encore avec la Chine où on se doute que ça ne passe pas très bien avec les chrétiens et le Vatican, quand on voit que ça ne passe déjà pas avec le Dalaï-Lama.
Idem aussi quant à la déclaration des droits de l’homme en Islam, à part le fait que j’en avais déjà entendu parler ailleurs, on sait que ça n’a rien d’étonnant quand on s’attarde un peu plus sur leurs mentalités, sur leur régime politique, et sur leurs textes sacrés qui sont loin de parler que d’amour, de paix, et d’égalité.
Bref, en lisant ce livre on ne sera pas toujours étonné. Cependant j’admets qu’une chose m’a déconcertée dans ces pages, et cette chose c’est cette propension des chrétiens à être non-violents. J’avoue que là-dessus je n’ai pas pu m’empêcher de les trouver stupides. En effet, j’ai beau ne pas aimer la violence, j’admets que je ne vois pas l’intérêt d’être non-violent dans des milieux violents et même barbares. Honnêtement prier, attendre un miracle, attendre que ça passe, ou « vouloir » jouer les martyrs je trouve ça bête.
Aussi bête que d'avoir besoin d'un livre pour dicter sa conduite en fait.

Bien sûr on peut me dire que répondre à la violence par la violence c’est stupide, ça l’est probablement -ou presque-, mais je trouve ça moins stupide que de subir sans rien dire et sans presque rien faire face à la violence et la haine. Alors tous ne sont pas dans ce cas-là heureusement, dans certains pays d’Afrique notamment, quelques chrétiens ne se laissent pas faire, mais beaucoup d’autres n’ont hélas pas compris cela. Certes le message évangélique rentre en ligne de compte dans ce comportement (si on leur donnait des armes ils les refuseraient) beaucoup restent aussi parce que c’est leur terre, par solidarité aussi, mais chez-moi ce n’est pas une raison suffisante pour subir sans rien faire de concret.

 

Bon là je parle surtout des persécutions, mais sachez que ce livre n’aborde pas que ce côté-là. A travers quelques passages il va faire un état des lieux plus général de l’espèce humaine et de nos sociétés, pour voir où tout cela peut mener.
Néanmoins, j’avoue que certains de ces passages m’ont parfois inquiétée quand par exemple ils disent que nos sociétés devront faire avec la religion (je prends ça pour une régression), quand ils ne m’ont pas carrément énervée par leur côté moralisateur.
Bon je ne dis pas que ce n’était pas intéressant, loin de-là !, j’ai même souvent partagé les opinions de ces auteurs, mais en toute franchise ça n’a pas toujours été le cas, par exemple avec certains passages sur les chrétiens en France (comme beaucoup je pense sincèrement que les agressions contre les chrétiens et leur lieux de cultes n’intéressent pas le gouvernement, et je précise que je ne suis pas croyante), ou encore avec un passage de la page 806.

A propos de ce dernier d’ailleurs, j’ai juste envie de dire que je n’ai pas envie de soutenir ni de comprendre les musulmans qui remettent en cause certains aspects de la culture occidentale qui selon eux dégradent la femme. Certes je suis d’accord une nana à poil et bourrée dans la rue à 2 heures du matin c’est lamentable (idem pour un mec en passant), mais comme elles ont choisi de faire la fête et de s’habiller très léger, je ne vois pas pourquoi on doit les blâmer. Sincèrement je ne vois pas en quoi c’est condamnable, vu que ce sont leurs choix et qu’on ne les a pas forcées à finir ainsi. A la différence des femmes musulmanes qui sont soit voilées de force ou qui se voile par « plaisir » parce qu’elles sont persuadées que c’est normal d’être victimes de la misogynie des garçons vu qu’elles ont été endoctrinées là-dedans, -  oui on ne me fera pas croire qu’on porte le voile par réel plaisir. Je ne peux en effet concevoir qu’on aime être esclave de pratique discriminatoire et de devoir payer la faiblesse des autres, là en l’occurrence l’esprit mal-placé des mecs. (A moins d'être compètement conne ?!)

Tout ça pour dire qu’en toute franchise, j’ai trouvé que par moment il y avait des choses trop bizarres et idiotes dans ce livre. Mais bon c'était à prévoir, car ça c’est une question de point de vue après-tout.

 

Alors cela est la partie importante du livre, mais il faut savoir que ce dernier met aussi en avant quelques lueurs d’espoir –pour celui qui veut y croire- en parlant par exemple de toutes ses actions qui sont entreprises pour que les chrétiens soient considérés dans ces sociétés où ils vivent, où en parlant des quelques rapprochements entre chrétiens et musulmans. Mais personnellement de ces côtés-là je n’attends pas grand-chose, mais qui sait ? Peut-être que l’avenir me surprendra.

 

En résumé c’est un livre que je conseille, car outre le fait que c’est une référence, il est très intéressant pour nous alerter sur une situation terrible et qui ne doit pas nous laisser indifférent qu’on soit athée ou croyant. Cela étant prenez parfois vos distances avec certains passages parce que certains de ces derniers pourraient vous agacer. Bon je n’oublie pas que c’est un terrible documentaire et non un simple roman, mais malgré ça je n’ai pas pu laisser de côté mes convictions et de trouver des choses bêtes de mon point de vue, même si ça était rare.

9 décembre 2015

"J'ai vu la fin des paysans" de Eric Fottorino

J'ai vu la fin des paysans de Eric Fottorino

 

Source: Externe

Résumé :

«L'agriculture fut la première grande rubrique qu'on me confia au Monde au milieu des années 1980. J'y ai appris la France vue du sol, avec ses traditions et ses élans de modernité, ses gestes ancestraux et ses révolutions silencieuses, ses bouleversements profonds alliant L'exode rural à une productivité si performante qu'elle fit craindre pour l'environnement.
Au moment de publier ce recueil de textes, je suis saisi d'une sensation particulière face à des événements qui se répètent à l'identique, comme si le monde agricole avait le secret du temps qui ne passe pas. Le sociologue Henri Mendras avait fait scandale, en 1967, en annonçant La Fin des paysans. J'ai vu s'accomplir cette prédiction. De crise du lait en crise du porc, c'est un certain visage de la France qui s'évanouit, tandis qu'une agriculture industrielle et financière supplante un ordre éternel des champs désormais révolu.»

Mon avis :

Je ne sais pas vraiment ce que j’ai retenu de cette lecture, en fait j’ai pas dû en retenir grand-chose parce que ben voilà la question paysanne je ne la connais pas vraiment. Du coup vous devez vous demandez pourquoi je l’ai choisi ? Ben en fait parce que je ne m’attendais pas à un documentaire sur la question paysanne mais plutôt à une espèce de série de portrait de plusieurs paysans.

Cela étant même si je ne crois pas en voir retenu grand-chose, je pense que j’ai quand même saisi ce qui avait à saisir, à savoir, que la question paysanne reste sans solution. (C'est vraiment comme ça que je le vois.)
Blague à part, en lisant ce livre je me suis quand même rendue compte d’un tas de chose que je n'aurai jamais imaginé dans ce monde, déjà j’ai un peu mieux compris la raison des quotas. Oui il y avait qu’une conne qui ne l’avait pas compris c’était moi. J’ai mieux saisi aussi le poids de la communauté internationale dans la question paysanne en Europe. Oui on ne peut pas toujours s’opposer efficacement face à de puissant pays. La difficulté pour le monde paysan de s’adapter à la mondialisation du marché fermier, d’élargir leur récolte, mais aussi à survivre et à transmettre leur patrimoine.
Bref, il y a quand même des sujets abordés qui aident à mieux comprendre les crises paysannes.

A côté de cela j’ai quand même découvert qu’on pouvait espérer des paysans autre chose que de labourer la terre, pour d’une part faire vivre le village mais aussi les faire vivre, et d’autre part pour éviter aussi que les terres en friches si aimables aux braises ne se transforment en catastrophe écologique, et tout cela vous l’aurez compris, en nettoyant les campagnes des ronces, des friches, en gardant les chemins accessibles….
Alors très franchement je ne sais pas si ça se fait, je crois me souvenir que c’était des hypothèses avancées plus qu’autre chose, mais en tout cas j’ai trouvé qu'il y avait de l’idée qui permettait d’envisager la fonction paysanne autrement.

Bon tout cela est très bien, mais ce que j’ai apprécié découvrir c’est surtout le rapport entre la terre et le paysan. Le rapport entre le paysan et sa manière de voir son métier. Et là-dessus je n’ai qu’un regret c’est que ça n’ait pas été plus développé, car au fond c’était ce que je recherchais. Mais bon ça n’en fait pas un livre mauvais pour autant.

En résumé je vous dirais bien que c’est un livre à lire pour comprendre un peu mieux la question paysanne, mais à part des politiques, des étudiants en géographie je ne vois pas qui ça peut intéresser au fond.

Je remercie cependant les éditions Denoël

Collection : Hors collection Série : Carte de presse
Paru le 15/10/2015

 

11 juillet 2015

"La perle et la coquille" de Nadia Hashimi

"La perle et la coquille" de Nadia Hashimi

la perle et la coquille

Résumé :

Kaboul, 2007 : les Talibans font la loi dans les rues. Avec un père toxicomane et sans frère, Rahima et ses soeurs ne peuvent quitter la maison. Leur seul espoir réside dans la tradition des bacha posh, qui permettra à la jeune Rahima de se travestir jusqu'à ce qu'elle soit en âge de se marier. Elle jouit alors d'une liberté qui va la transformer à jamais, comme le fit, un siècle plus tôt, son ancêtre Shekiba. Les destinées de ces deux femmes se font écho, et permettent une exploration captivante de la condition féminine en Afghanistan.

« Ce magnifique conte familial reflète à merveille les combats des femmes afghanes d'hier et d'aujourd hui. » Khaled Hosseini
« Hashimi entrelace deux histoires tout aussi captivantes l'une que l'autre dans un premier roman envoûtant. » Booklist
« À travers ce récit bouleversant, Hashimi donne la parole à celles qui ne l'ont pas. » Kirkus

Mon avis :

On a beau savoir que le monde musulman est arriéré sur beaucoup de point, notamment sur les droits de la femme, ça énerve toujours de lire ce genre d’histoire.

Cela étant même si j’ai perdu plus d’une fois mon sang-froid, j’ai adoré cette histoire terrible mais passionnante. Moi qui ne m’attendais à pas grand-chose vu que c’est du Milady – je ne lis jamais de Milady trop jeunesse pour moi – là je dois dire que c’est en effet une agréable découverte. Car à travers le destin terrible de ces deux femmes, dont l’une descend de l’autre, c’est un livre engagé qui dénonce la condition des femmes en Afghanistan et même d’ailleurs, qui dénonce la pensée misogyne et pathologique des hommes en terre d’Islam. En effet ce qui se passe en Afghanistan peut très bien s’appliquer à l’Arabie Saoudite par exemple.

D’un sentiment plus général à présent, ce livre a été très difficile à lire je ne le cache pas. L’emprisonnement des femmes dans les murs des maisons et dans leur prison de tissu, les mariages forcés, les violences conjugales, le peu de considération qu’elles ont, n’en fait pas un livre aisément  supportable, pourtant malgré cela il se lit bien et même très bien, d’une part parce que c’est très bien raconté, on s’y croirait tellement c’est réaliste, et d’autre part parce qu’on se doute que la fin va être différente du reste, et qu’elle nous réserve une surprise. Certes l’histoire de Rahima ne sera pas une réussite éclatante, ni même celle de Shekiba d’ailleurs, se sont juste de petites victoires, mais elles sont des victoires qui font chaud au cœur car elles laissent présager que tout peut s’arranger pour nos personnages.

A côté de cela ce que j’ai aussi apprécié découvrir dans ce roman, c’est l’histoire du pays. Bien sûr elle n’est qu’effleurée je le précise, mais qu’elle soit ancienne de 100 ans ou contemporaine, on a un aperçu pas désagréable du tout au final. Personnellement j’ai apprécié découvrir la position du roi Amanullah Khan sur la condition des femmes, tout comme j’ai apprécié, même si là c’est plus triste, découvrir que même au coeur du parlement afghan les femmes sont malgré les apparences pas toutes maîtresses de leur décision. Là aussi elles subissent l’intimidation. Bien sûr l’auteure dit bien que cela est une fiction, mais comme pour la condition des femmes, là on peut clairement se douter que ce que l’auteure dénonce sur les débats au parlement soit en partie véridique.

Bref.

D’une manière générale ce livre est un hymne à la liberté, un chant pour toutes ces femmes qui rêvent de vivre libres, qui rêvent de vivre pour elles et par elles. Une belle plume engagée que je vous invite vivement à lire.

Merci à Babelio et les éditions Milady.

7 août 2015

"Bienvenue au moyen-âge" de Michel Zink

"Bienvenue au moyen-âge" de Michel Zink

bienvenue au moyen age

Mon avis :

Bienvenue au Moyen-Age ! Ou plutôt bienvenue dans le merveilleux, l’imaginaire, l’aventure du Moyen-Age. Il nous est à la fois familier, des chevaliers de la table ronde à la série télévisée Kaamelott, et il nous paraît si lointain : "Nous ne sommes plus au Moyen-Age". En quarante séquences vivantes et imagées, Michel Zink, l’un des plus grands spécialistes mondiaux de la littérature médiévale nous fait entrer dans le monde des poèmes, des romans, des chansons, des légendes du Moyen-Age. L’univers des troubadours n’était pas celui des baba-cool à guitare mais celui des poètes exigeants et des hommes de cour. Ils recherchaient avant tout l’élégance des manières, de l’esprit, des sentiments. Le Moyen-Age, c’est aussi la voix amoureuse des femmes qui se fait entendre en poésie. Sait-on par exemple que "Malbrough s’en va t’en guerre" est une chanson du XVIIe siècle mais héritière d’une tradition qui remonte au Xe siècle. La légende de Roland a t-elle existé réellement ou est-elle une invention qui a modelé notre histoire nationale ? Qui était le roi Arthur imaginé par Chrétien de Troyes ? L’amour occupe une place essentielle au Moyen-Age et particulièrement l’amour conjugal. Ici, la vie est une quête au plus près de la nature : Quête du Graal et du merveilleux. Entrez de plain-pied dans le Moyen-Age, voici sans doute la plus belle des invitations au voyage proposé avec humour et légèreté par un troubadour du XXe siècle. Ces chroniques ont pour origine une série d’émissions diffusées pendant l’été 2014 sur France Inter.

Mon avis :

 

J’aime beaucoup écouter ces très vieux textes du moyen-âge ou pas, que peuvent être certaines chansons comme « Le roi Renaud », « Le prince d’Orange » ou « Ô fortuna » que l’on attribue aux goliards. J’aime beaucoup les écouter, mais soyons honnête, je n’en connais pas des masses non plus ; et bien que je ne dirais pas qu’après lecture de ce livre j’en connais un rayon (comme le précise l’auteur ce livre est une introduction à la poésie du moyen-âge non une encyclopédie) je peux quand même affirmer que j’ai découvert un tas d’informations intéressantes sur cette dernière.
D’une part parce que j’ai découvert divers auteurs, divers courants, et donc une variété de textes, de légendes et d’images, et d’autre part parce que j’ai aussi découvert tous ces à côté qui donnent une autre approche de ces derniers mais aussi de l’époque, comme avec la différence entre ménestrel et troubadour ou encore la position de l’église sur les poésies féminines par exemple.

Tout cela est certes très bien, mais pourtant l’avantage de ce livre ne réside pas que dans cette présentation de la poésie, puisque qu’il donne aussi une autre approche de la vie intellectuelle au moyen-âge, et montre ainsi que ce dernier n’a pas été la période stupide et sans raffinement que les fausses idées ont imposé. D’ailleurs, ces textes sont remplis d’images, de poésie, de courtoisie, de passion… qui aujourd’hui font bien souvent cruellement défaut, et pourrait limite faire penser que les plus bêtes ne sont pas ceux que l’on imagine…

Bref, c’était une petite lecture rapide mais très enrichissante, je conseille à tous les curieux.

Merci aux éditions des équateurs.

26 juillet 2016

"Une nuit d'été" de Chris Adrian

Une nuit d'été de Chris Adrian

une nuit d'été

Résumé :

Libre transposition dans le San Francisco d'aujourd'hui du Songe d'une nuit d'été, le roman de Chris Adrian est un livre surprenant, où réalité et féerie se télescopent pour interroger la nature exacte de l'amour.

Henry, Will et Molly ne se connaissent pas mais ils ont quelque chose en commun. Tous trois viennent de perdre un être cher dans la mort ou la rupture. Un soir d'été, tandis qu'ils se rendent à une soirée, ils s'égarent dans Buena Vista Park sans savoir que ce lieu est devenu le refuge secret de Titania et Obéron, les souverains du royaume légendaire immortalisés dans la pièce de Shakespeare, inconsolables depuis la mort de leur fils... Ensemble, ils vont vivre une nuit à nulle autre pareille.

À l'image d'Obéron, doté du pouvoir de sonder le cœur humain, Chris Adrian explore la puissance et le mystère de l'amour, se jouant de la frontière entre mythe et réalité, grâce et gravité. Il réussit un roman drôle et émouvant, d'une inventivité rarement égalée.

Mon avis :

Une nuit d’été, promettait selon la quatrième couverture du rêve, du plaisir, du nouveau. Ben malgré un presque bon début, la lecture a été un échec. Certes il y a du renouveau dans l’idée, l’histoire d’Obéron et Titania était vraiment agréable à suivre tout en étant revisitée, mais pour le reste j’ai vite décroché. En effet les 3 autres personnages principaux étaient très agaçants à suivre. L’un à cause de son échec amoureux, l’autre à cause de son comportement lors de cette folle nuit surnaturelle et en plus sa vie n'était pas intéressante, et le dernier parce que rien d’intéressant.

En plus du manque d’intérêt à l’histoire autre chose qui m’a dérangée, et c’est comme toujours les scènes un peu trop crues qui parsèment les pages ici et là. Des scènes olé-olé qui ne servent à rien, à part rajouter des lignes.

Bref ! Je n’ai pas fini le livre car il était trop long et pas assez intéressant à mon goût, ce qui est dommage car l'histoire de Puck j'aurai aimé savoir comment elle se finissait et j'aurai aussi aimé savoir de quoi parlaient les deux ou trois passages que j'ai lu vers la fin en fermant ce livre et qui étaient pas mal. Mais sincèrement j’ai tellement galéré pour lire ce livre jusqu’à la moitié et même plus que je ne pouvais pas continuer.

En conclusion, c’est un livre qui avait de l’idée, une toute petite histoire sympa dans le lot d’histoire, mais comme beaucoup je n’ai pas aimé.

 

Merci quand même aux éditions Albin Michel.

11 août 2016

"Chasseur de neige" de Paul Yoon

Chasseur de neige de Paul Yoon

9782226320766-j

Résumé :

1954. À la fin de la guerre de Corée et au sortir des camps de prisonniers établis par les Américains, Yohan, un jeune soldat du Nord, se voit proposer, comme à des milliers de ses camarades d'infortune, de s'expatrier. Il choisit le Brésil, dont il ne sait rien et ne parle pas la langue, et s'installe, en vertu d'un accord passé avec les Nations unies, dans un village sur la côte où il trouve du travail. Bien qu'étranger sur cette terre, Yohan trouve un père en la personne de son employeur, Kiyoshi, un tailleur japonais établi là depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, puis une famille auprès de Peixe, fils de pêcheurs devenu gardien de l'église du quartier, et de deux jeunes orphelins. Mais vouloir se construire un présent n'efface pas un passé douloureux, et Yohan devra se battre pour chasser les démons qui le hantent...

À la manière d'Alessandro Baricco dans Soie, Paul Yoon, l'auteur d'Autrefois le rivage, saisit l'essence de la vie et sa beauté dans la résilience d'un être qui survit à l'horreur et se réinvente.

« Paul Yoon réussit à transformer des scènes ordinaires en véritables instants de grâce. Un roman minimaliste et magnifiquement maîtrisé. » - Kirkus Review

Mon avis :

Chasseur de neige de Paul Yoon fait partie de ces livres qui ne racontent pas grand-chose mais qui sont passionnants par le peu qu’ils racontent. En effet, les protagonistes ne sont pas plus approfondis que ça, l’histoire est simple et construite avec peu de chose, mais pourtant les personnages par leurs silences, leurs mystères - que laisse supposer l’écriture minimaliste - racontent les tréfonds de la nature humaine plus que des lignes d’écriture.

Dans ce roman, nous suivons la vie de Yohan jeune Nord-Coréen qui part au Brésil pour être l’employé d’un tailleur japonais après avoir été fait prisonnier par les américains. Une fois au Brésil, notre personnage vit une vie simple au côté de son maître tailleur lui-même peu loquace. Les deux hommes se côtoient mais échangent peu sur leur vie privée. La vie défile. Le maître devenu vieux, meurt ; et Yohan se retrouve seul à gérer la boutique.
Rien ne change vraiment à cet instant, si ce n’est que le plus intense de la lecture commence ici, car les errances philosophiques de Yohan, les questions existentielles où ressort cette tendance à se dire « Est-ce que j’existe pour quelqu’un ? » « Que sont-ils devenus ? » se font bien plus présentes qu’auparavant et nous renvoient nous lecteurs à nos propres questions, qu’elles soient personnelles ou juste des simples curiosités quand on pense aux inconnus. (Ce que je fais souvent.)

Au-delà de tout ce côté existentiel et de cette profondeur humaine que le livre nous fait côtoyer par sa mise en scène, les personnages qui entourent Yohan sont aussi très agréables à suivre. Car comme Yohan tous sont mystérieux et rajoutent à cette ambiance brumeuse une étincelle de vie, d’innocence, mais aussi des zones d’ombres qui ouvrent d’infinies possibilités, d’infinies questions. Effectivement, si le décor est bien réel, les personnages eux gardent cette distance, ces silences entre eux qui titillent l’imagination du lecteur. Ce qui n’est pas pour déplaire.

 

En résumé c’était une lecture toute simple mais qui sait embarquer son lecteur dans un monde proche et à la fois lointain. Dans un monde pudique et discret.

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Flûte de Paon / Livre-sse livresque
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