Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Flûte de Paon / Livre-sse livresque
31 mars 2016

"Le monde sensible" de Nathalie Gendrot

Le monde sensible de Nathalie Gendrot

 

Le Monde sensible

Résumé :

Delphine navigue sur les océans et rencontre des monstres marins.
Elle fait des équations, des calculs, établit des courbes.
Elle croise une femme en robe couleur de Soleil et une femme en robe couleur de Nuit.
Toutes deux sont en réalité les infirmières qui se relaient à son chevet. Les chiffres, eux, désignent les variations de la douleur.
Et la navigation commence quand la morphine coule dans ses veines.
Car Delphine est hospitalisée à la suite d’un accident.
Et Morphée est devenu le centre de ses désirs et de ses rêves.
Le Monde sensible raconte ce voyage intérieur. Il n’est pas certain que la narratrice souhaite en revenir.

Mon avis :

L’histoire que Nathalie Gendrot raconte est intéressante à suivre d’un point de vue humain, elle nous met dans l’esprit d’une personne qui vient d’avoir un accident et qui est clouée sur un lit d’hôpital à moitié drogué, mais elle n'est cependant pas pour autant inoubliable.

Ici nous suivons donc la vie de Delphine après un accident ; de cette situation, où elle évolue dans un univers médical où beaucoup de choses lui semblent incompréhensibles et surnaturelles, né un autre état d’esprit. Un état d’esprit lié à la morphine que l'auteure va nous faire partager, où on découvrira notre personnage en train de divaguer, s’inventer des chimères, se questionner, et se demander qu’elle place pourra-telle tenir dans ce monde, qui lui faisait déjà peur.

Voilà pour le gros de l'histoire, et comme je le disais, elle est intéressante mais sans plus, le sujet manquant un peu d'originalité. Néanmoins cela ne veut pas dire qu'il est à passer, car rien que pour l'écriture, je conseille vivement ce livre. En effet cette dernière est tout ce qui a de plus magnifique ; musicale et psychédélique, elle fait ressortir le monde drogué du personnage, en jouant sur les sons et les images. Elle nous emporte dans un monde fantasmagorique, nous faisant ainsi partager au plus près les délires de Delphine.

Cependant, n'allez pas croire que il n'y a que l'écriture à sauver. Cet ouvrage chrysalide, à cheval sur une ancienne et une nouvelle vie, fait ressortir beaucoup de sensibilité. Il nous met à la place d'une personne qui souffre et qui a beaucoup de mal à retrouver une vie paisible après un choc. 

En résumé, même s’il ne fait pas parti des livres inoubliables, ça reste un livre agréable à lire, même si l'écriture fait l'histoire plus que le personnage.

Merci aux éditions de L'olivier.

Publicité
17 octobre 2015

Bilan août et septembre

 

WANTED

 

WANTED

 

La preuve qui a été filmée le 22 août, caméra n°6 d'une librairie.

nuage vol

 

Et la conséquence de ce vol (outre le fait que je suis obligée de vivre recluse pour me cacher de la justice) c'est l'explosion de ma PAL ! Franchement ma conscience n'a vraiment aucun humour pour ne pas avoir apprécié ma petite surprise du mois de juillet (voir bilan juillet). Et puisque c'est ça, à l'avenir elle ira se faire lanlaire ! Plus de cadeau !

Alors je vous montre en photo les livres qui ont été volés et que cette dernière m'a envoyés pour me faire porter le chapeau de son crime abject ! Je précise que je ne suis ABSOLUMENT PAS RESPONSABLE de ceci.

Bon je précise que dedans il y a beaucoup de livre pour mes cours - sympa Ma Dalton !-, mais était-ce une obligation d'en avoir autant, je ne pense pas... Une vengeance, je vous le dis ! Et je remarque d'ailleurs qu'il en manque au moins 2 :/

Les 3 premières photos, les livres des cours, je ne vous mets pas les titres car de toute manière je n'en parlerai pas ici ! (et j'ai un peu la flemme... et vous vous en foutez ! Et inutile que je vous dise que c'est des cours d'histoire et d'histoire d'art, ça se devine ^^)

S7301953

S7301954

 

Bon là on en trouve qui parle d'histoire, mais là c'est plus pour mon petit plaisir à moi même si certains rentrent dans le cadre de mes cours. :D

S7301956

S7301957

Celui sur l'architecture grecque va bien dans mes cours. Qu'est-ce qu'il fait là je ne sais pas ? Sûrement un coup de Ma Dalton conscience...

S7301958

 

Alors pour les livres plaisir voici les titres :

1- La BD du tome 4 : Ma jeunesse sportive du Joueur du grenier

2- Contes des sages pélerins de Edith de la Héronnière

3- 2084 de Samsal Boualem

4- Le village de l'allemand de Samsal Boualem

5- La première république de Christine Le Bozec

6- Conquistadors de Eric Vuillard

7- Le moyen-âge ombres et lumières de Jean Verdon

8- L'ABCdaire de la mythologie de Françoise Frontisi-Ducroux

9- L'art médiéval de Jean-Pierre Caillet

 

Alors en août et septembre j'ai lu :

1- BD tome 4 du Joueur du grenier

2- Today we live de Emanuelle Pirotte

3- La neige noire de Paul Lynch

4 & 5 - Les mondes d'Ewilan tome 2 et 3 de Pierre Bottero

6- La France au 16ème siècle de Arlette Jouanna (un des manquants)

7- L'art grec de Jean-Jacques Maffre

6- 1945 le retour des absents de Alain Navarro

7- Les geishas de Robert Guillain (Que j'ai commencé en juillet mais fini en août)

Et 5 petits livres pour enfants, le sixième n'est toujours pas fini.

 

Deux petits mois de lecture, et je vous avouerai qu'avec mes cours ça ne va pas s'arranger :s

Bonne fin de mois.

A bientôt.

 

22 janvier 2018

"Les mains de Sélim sur le corps du Christ en croix" de Jean Marie Gourio

Les mains de Sélim sur le corps du Christ en croix de Jean Marie Gourio

Source: Externe

Résumé :

Dans la région d'Annecy, Selim, quinze ans, vient de passer huit mois en établissement fermé après avoir, une nuit de révolte, incendié une voiture. M. Gabriel lui a redonné une chance en le prenant comme apprenti dans sa menuiserie, Le Bois Doré, une association de réinsertion pour jeunes délinquants. Grâce aux encouragements de M. Gabriel, profondément athée, Selim, le musulman, et Yoram, qui est juif, découvrent ensemble la passion du travail et les vertus de la fraternité. Mais Farid, le frère aîné de Selim, colporteur de thèses djihadistes au tempérament liberticide, lui reproche de ne pas être assez pieux. Selim, particulièrement doué, apprend pas à pas les secrets de la sculpture jusqu'au jour où l'on confie à l'atelier la réalisation d'une copie d'un christ en croix datant du XVIIIe siècle.
Existe-t-il plus beau miracle que la transfiguration poétique du quotidien ? Dans ce bouleversant plaidoyer pour la liberté, Jean-Marie Gourio place l'art au-dessus de toute autorité. Décrivant la naissance d'une vocation, il renvoie dos à dos le fanatisme et l'ignorance et nous livre un chef-d'oeuvre de délicatesse.

Mon avis :

Je ressors déçue et passablement énervée de cette lecture.
Déçue car, l’idée du livre partait d’une bonne idée. Un musulman qui cherche à conquérir sa liberté, à se défaire du milieu salafiste dans lequel il vit (il n’y a pas que le frère qui est intégriste dans la famille) par la sculpture qu’il apprend c’était vraiment sympa. Il y avait quelque chose de neuf dans l’idée de voir un musulman s’ouvrir à ce qui n’est pas musulman, à ce qui ne lui ressemble pas, mais dieu que l'histoire était mal amenée.

Déjà par l’écriture, qui était trop simple et par moment pas assez naturelle même si ça donnait de belles phrases à l'arrivée, - ce qui faisait au final assez bizarre quand on comparait au reste. Ensuite, c'était nul à cause de la présence de situations surréalistes, comme par exemple l'histoire des miettes sur la table avec les yeux fermés, à ce moment pour moi le livre a basculé dans du comique parce que c'était une scène juste ridicule - même si ce n'était pas son but faut bien le dire. Et enfin, c’était très mal amené car c'était très politiquement correct. La deuxième chance nécessaire après une « connerie » euuuuh, la blague, même dix chances ne changeraient rien. Le jeune qui la saisie (la chance), double blague. Le jeune content de balayer dans un atelier, triple blague, et je ne parle même pas de l’idée préconçue et fausse sur le racisme des français soi-disant responsables du salafisme du frangin dans le bouquin. Le terreau familial, la haine dans l’Islam..., ça ne fait pas partie de l’équation visiblement.

Bref ! Pour diverses raisons c’était très mal amené, car ça ne collait vraiment pas avec la réalité et tombait souvent dans le ridicule pour moi. Alors, je n’ai rien contre le fait qu’un livre ne colle pas à la réalité, mais avec un sujet qui s'en veut si proche, pour le coup j'avoue que ça me dérange.

Cela étant si on arrive à faire abstraction à tout ça, il y a quelque chose de sympa dans ces pages et c’est le caractère du jeune homme. Ce jeune qui veut sortir de sa cage tout en étant pris entre deux feux, la famille et la religion d’un côté et la liberté de l’autre, ça c'était vrai et touchant, et j'avoue que ça m'a fait plaisir à le voir. Certes ce n'est pas une situation facile pour ce jeune et c'est pénible à lire car sa prison a vraiment une grosse emprise sur lui et que parfois on a envie de le secouer, mais la situation était tellement bien dessinée, la tristesse et la peur si bien abordées, que oui là j'ai marché et je dis bravo car je n'espérais plus rien. C'est juste dommage que le reste ne suit pas et soit trop irréel.

Bref ! Au final c'était une lecture difficile et peu convaincante, mais le désatre n'est pas totale et le livre en est sauvé par le jeune homme, mais hélas ça ne suffit pas à en faire un bon livre.

Merci quand même aux Editions Julliard.

4 septembre 2017

Bilan de l'été ! (Lectures & achats)

Bilan juillet et août 2017 !

 

Alors niveau lecture il y a eu très peu :

1- "De moi, pauvre je veux parler" vie et mort de François Villon de S. Cassagne-Brouquet

2- Une aventure monumentale de Olivier Dutaillis

3- Les possédées de Frédéric Gros

4- Apatride de Shumona Sinha

5- La valse des arbres et du ciel de J-M Guenassia

6- Un moustique dans la ville de Erlom Akhvlediani (Pas encore terminé)

7- Vie et mort des Maréchaux de France au 18ème de Simon Surreaux

 

Livres achetés (Beaucoup) :

 

S7302245

 

S7302247

 

S7302248

 

S7302249

 

18 février 2018

Ces livres qui marquent les étapes de ma vie de lectrice


Ai-je besoin d'en dire plus ? Le titre est assez éloquent, alors commençons :

 

Le premier livre qui marqué la première étape dans ma vie de lectrice est forcément un livre d'enfance, je ne l'ai plus depuis fort longtemps mais je m'en souviens encore. Je me souviens aussi que je n'avais pas aimé.
C'était Oui-Oui à la ferme que ma mère m'avait achetée au CP. Mais de tous, mon préféré est Oui-Oui et le clown mécanique et je ne suis pas à l'abri d'une découverte vu qu'aujourd'hui encore j'en lis quand je lis des livres qui me font flipper.

oui oui à la ferme

 

Arrive ensuite le livre qui m'a fait ouvrir les classiques mais aussi ouvrir la porte en grand sur la lecture. J'ai toujours aimé lire, mais avant je n'étais pas assidue dans cette activité, avec cette lecture tout va changer. Zola mon amour <3.
L'assommoir.

zola


Pas mes premières BDs, mais avec Garfield j'ai un peu plus regardé ce genre. Et encore aujourd'hui j'avoue que j'ai du mal à ouvrir une BD en dehors de ce que j'aime. (Naheulbeuk, Astérix, Noob...)

Garfield

L'auteur qui a fait que je me suis mise à ce genre policier.
Sir Arthur Conan Doyle avec Sherlock Holmes.

Sherlok


Le premier livre qui fait que je me suis intéressée aux légendes, aux contes du monde.

Richard Bessière avec Traditions, légendes et Sorcellerie.

contes

 

Le premier livre que j'ai détesté et que j'ai lu il y a quasiment 20 ans, mais je n'ai jamais osé dire que je n'aimais pas ce livre jusqu'il y a quelques années... Cette "peur" non parce que c'est Le journal d'Anne Frank - je pars du principe que le devoir de mémoire ne doit pas uniformiser les goûts (surtout quand il s'agit d'un livre vide) -, mais parce que j'ai mis très longtemps à accepter l'idée que les livres sont inégaux et aussi à déculpabiliser sur le fait de ne pas aimer un livre.

Anne Franck

 

Le premier livre qui fait que j'ai écouté les avis des autres ; Mordre le ciel de Gudule, en plus c'était une excellente lecture ! Mais ça ce n'est pas tout le temps... même si une ou deux fois il y a eu de belles découvertes grâce aux autres.

Gudule


Le premier livre qui parle d'histoire de manière étudiée que j'ai lu, fut L'affaire Jeanne d'Arc de Marcel Gay & Roger Sanzig.

C'est le premier livre qui m'a fait remarquer que l'Histoire c'est l'affaire de tous, qu'elle appartient à tout le monde, et qu'il en n'existe pas qu'une version ! Depuis je suis passée aux livres sérieux, plus ou moins chiants et universitaires, mais je garde aussi cet intérêt pour les livres plus simples. Et depuis m'instruire par tous les livres c'est devenu une passion.

jeanne d'arc

 

J'en avais déjà lu avant sur l'environnement, mais finalement aujourd'hui ceux que je lis encore beaucoup se sont ceux qui fâches !
Un des premier ; Le langage de la vérité : Immigration Intégration de Malika Sorel-Sutter

sorel malika

 

Ceux qui m'ont ouvert sur l'Asie, qui depuis ne me quitte plus.
Alexandra David-Néel que j'ai découvert grâce à ma tante et le premier était La vie surhumaine de Guésar de Ling.

david-néel

 

Le livre qui m'a ouvert à la fantasy, aux mondes magiques et inexistants, même si c'est un genre que je n'aborde pas beaucoup, mais quand même plus depuis que j'ai lu lui. De zéro, je suis passée à zéro et demi.^^
Le Seigneur des Anneaux de J.R.R Tolkien

SDA


Les premiers livres qui fait que j'ai un peu écouté ma mère pour la lecture. Le premier était Le pays du Dauphin Vert d'Elisabeth Goudge mais même si j'ai apprécié l'histoire c'était mine de rien très plat, mais j'en garde malgré tout un bon souvenir. Le deuxième Ambre de Kathleen Winsor suivi de peu la lecture première et là j'ai été conquise ! Pour autant, faut pas rêver je ne vais pas aller lire Autant en emporte le vent faut pas déconner maman.

mère


Et enfin, le premier livre où j'ai eu raison de ne pas m'arrêter sur une première mauvaise impression, autrice que j'ai découvert grâce à mon frère. Fred Vargas L'homme aux cercles bleus.

vargas

 

 

Voilà quelques étapes de mon évolution de lectrice.
Et vous ?

Publicité
27 juillet 2018

"Un petit carnet rouge" de Sofia Lundberg

Un petit carnet rouge de Sofia Lundberg

S7302266

Résumé :

À 96 ans, Doris habite seule à Stockholm. Elle n’a plus aucune famille  si ce n’est une petite-nièce qui vit aux États-Unis. Son bien le plus  précieux est un carnet d’adresses, qu’elle possède depuis 1928. Ce  calepin rouge contient le souvenir des gens qu’elle a rencontrés au  fil de son existence, et dont elle a rayé les noms à mesure qu’ils ont  quitté ce monde.
De l’excentrique bourgeoise pour qui elle a travaillé enfant à l’amour  de sa vie rencontré à Paris, de la veuve qui lui a appris l’anglais sur le  bateau l’emmenant à New York aux plus grands couturiers français  qui l’ont vue défiler, de l’artiste suédois devenu son confident à sa  propre soeur, au destin douloureux, l’existence de Doris est une  épopée romantique, tragique et émouvante.
Une histoire de famille et de transmission merveilleuse et bouleversante.

Mon avis :

"La vie est rarement passionnante sur le moment. Elle est juste compliquée. Ses reliefs apparaissent avec le recul. Beaucoup plus tard"

      Bien avant le résumé, c’est la belle couverture pleine d’écriture qui m’a donnée envie de lire le livre. Belle écriture manuscrite, timbres d’époque, tampons de poste, cette dernière rappelle ce temps où recevoir une lettre faisait plaisir et était attendue comme le messie.
      Mais un livre ne s’arrête pas à sa couverture, un livre continue avec son résumé. Pour ce dernier le charme n’était cependant pas au rendez-vous. Trop fleur bleu pour moi, le résumé ne me donnait pas vraiment envie, mais quand on me l’a proposé j’ai dit oui quand même, car même sans me plaire il me parlait un peu avec ces noms qui défilent et se rayent avec le temps.
     Un livre se finit avec son histoire… et c’était je dois dire et contre toute attente une belle histoire. Un peu trop exagérée il est vrai, mais quand même pleine d’émotion et j’ai passé un excellent moment. Cette histoire de carnet rouge, témoin d’une existence parmi d’autre, souvenir d’une mémoire qui s’efface et d’une vie sur le point de disparaître, ça parle forcément à tout le monde. Surtout à moi qui ait une tendance à me demander ce que deviennent les gens.

     Enfin bon, c’était une belle histoire. Il y avait de tout dans cette histoire, de l’émotion, des rires, des joies, des doutes, des pleurs, des ratés, une fin attendue (un peu), des personnages variés allant du sympathique au détestable. Un mélange habituel.
Après, ce n’est pas la lecture du siècle, mais ça se lit bien et c’est idéal pour cet été ; et peut-être bien qu'il y a une belle leçon de transmission à retenir.

     En résumé, c'est une sublime couverture qui cache une belle histoire. Pas l'histoire du siècle, mais quelques belles erreurs et quelques regrets qui donnent toute la dimension nécessaire à ce livre et nous ramènent à l'essentiel. Un livre à lire.

Merci aux éditions Calmann Levy.

21 mai 2019

"Allons-nous sortir de l'histoire ?" de Jacques Julliard

Sur Encre d'époque :

Mon avis sur Allons-nous sortir de l'histoire ? De Jacques Julliard : ici.

Source: Externe

Résumé :

«La France pourrait pour la première fois quitter la place qui fut toujours la sienne à l’avant-garde de l’Histoire. Pis que cela, si l’on en croit certains : il ne lui resterait plus qu’à méditer sur l’irréductible diversité de ses origines et sur les crimes qu’elle n’aurait cessé de commettre.Eh bien ! Cette vision lacrymale et pénitentielle de l’Histoire de mon pays ne sera jamais la mienne ; je ne l’accepterai jamais.Ce que nous vivons aujourd’hui n’est rien de moins qu’un changement d’époque. Au moment où s’affirment les grandes puissances régionales du monde de demain, l’Europe fait preuve d’une incroyable impuissance. Et la France se trouve bien seule et bien démunie, en proie à des déchirements intérieurs. Or elle n’a d’unité que dans son passé, d’avenir qu’en Europe, de raison d’être que dans l’universalité de ses valeurs. »Les analyses de Jacques Julliard publiées précédemment dans Le Figaro sont ici réunies pour la première fois, accompagnées d’une introduction inédite. Le travail du journaliste rejoint celui de l’historien pour dresser le portrait édifiant de la France d’aujourd’hui, mettant en lumière les démons qui l’assaillent et esquissant les défis qu’elle a à relever, sans oublier ce qui a toujours fait sa force : sa vocation à être la patrie de l’universel.

 

25 mai 2019

"Les suppliciées du Rhône" de Coline Gatel

Les suppliciées du Rhône de Coline Gatel

Source: Externe

Résumé :

Lyon, 1897. Alors que des corps exsangues de jeunes filles sont retrouvés dans la ville, pour la première fois des scientifiques partent à la recherche du coupable, mettant en pratique sur le terrain toutes les avancées acquises en cette fin de XIXe siècle.
Autopsies des victimes, profils psychologiques des criminels, voilà ce que le professeur Alexandre Lacassagne veut imposer dans l'enquête avec son équipe, mais sait-il vraiment ce qu'il fait en nommant à sa tête Félicien Perrier, un de ses étudiants aussi brillant qu'intrigant ?
Entouré d'Irina, une journaliste pseudo-polonaise, et de Bernard, un carabin cent pour cent janséniste, Félicien va dénouer, un à un, les fils enchevêtrés de cette affaire au cœur d'un Lyon de notables, d'opiomanes et de faiseuses d'anges. Jusqu'à ce que le criminel se dévoile, surprenant et inattendu, conduisant le jeune médecin au-delà de ses limites.

Mon avis :

Trois jeunes gens, une journaliste polonaise et deux jeunes médecins légistes, mènent l’enquête pour résoudre les meurtres de jeunes femmes avortées. Dans un Lyon mal fréquenté à la fin du 19ème siècle, nous voici donc embarquez avec ces trois jeunes gens pour résoudre l’enquête à l’époque des balbutiements de la science policière…

Embarquez oui, mais pas entièrement, et pour deux raisons en ce qui me concerne.
Première raison, j’ai trouvé que l’auteure s’éparpillait beaucoup trop dans le récit, en abordant beaucoup trop de sujet comme la drogue, l’avortement, la prostitution, la misogynie… qui donne un peu cette impression d’avoir une enquête qui passe au second plan.
Deuxième raison, j’ai trouvé les personnages beaucoup, beaucoup trop bruyants, et de fait beaucoup trop fatigants. A cause de leurs oppositions constantes, leurs prises de bec incessantes, mais aussi à cause de leur personnalité trop forte. La journaliste polonaise par exemple, m’a fatiguée au plus haut point - et je crois que c’est la première fois de ma vie qu’un personnage fictif me fatigue !

Toutefois, si tout ceci a mal joué sur ce moment de lecture, que je ne qualifierai pas de spécialement bon donc, je dois dire que la fin était par contre bien trouvée, et qu’elle a réussi à rattraper un peu mes deux défauts. Elle était un peu compliquée à suivre pour ma part car je n’ai pas été très concentrée sur ma lecture, mais ces dernières scènes où il y avait de la haine, de la vengeance, de la folie, de la colère étaient surprenantes et agréables à lire malgré tout. Et j'avoue que j'ai été contente de voir que je n'ai pas souffert pour rien, que la fin au moins était à la hauteur d'un bon roman policier.

En résumé, je n’ai pas été si emballée que ça par cette lecture, mais si les ambiances tendues vous plaisent, pourquoi pas.

Merci à Lecteurs.com et aux éditions Préludes.

12 juillet 2017

Bilan lecture des 3 derniers mois

Bilan lecture ; avril, mai, juin 2017

 

 

Je sais, je sais, je ne suis plus très assidue avec mes bilans, mais c'est parce que... hein, d'abord !

 

nuage8

Toi merde ! Voilà ! Ca dit, on va pourvoir passer aux choses sérieuses.

Alors les mois ont été moyens en rythme mais quelques bonnes lectures quand même.

 

Lectures :

1- Quand la météo fait l'histoire de Louis Bodin

2- Quand sort la reluse de Fred Vargas

3- Un été avec Machiavel de Patrick Boucheron

4- Le fantôme de la Mary Celeste de Valérie Martin (Détesté et non fini)

5- Le Prince de Machiavel

6- Le coma des mortels de Maxim Chattam

7- Jacques coeur le vif-argent de Mickael de Kent

8- Enquête Agatha Raisin : remède de cheval de Marion Chesney

9- Le mystère du livre disparu : les trois mousquetaires de Collectif

10- Guerre froide les dessous d'une guerre qui n'a pas eu lieu de Michael Kerrigan

11- Les gardiens de nos frères de Ariane Bois

12- Duchesse rebelle tome 2 : la dangereuse amie de la reine de A-M Desplat-Duc

13- Tome 1 le blog de Gaea : la bourse ou la vie in game de Collectif (Noob-BD)

14- La Bible racontée comme un roman tome 2 de Christine Pedotti

15- Suzon ne veut pas aller à l'école de Emilie Chazerand (Livre enfant)

 

Achats (pas que) :

 

liivre

Cadeaux de ma mère

 

livre

Trouvé dans la boîte à livre

 

livre

Achats

(Princesse de Clève de Madame de Lafayette, Joë de Guillaume de Fonclare, L'étrange défaite de Marc Bloch, Voyage sentimental en France et en Italie de Laurence Sterne (classique) + BD Gaston Lagaffe et Saint Seiya lost canvas tome 1)

 

Voili voilou les gens. Voici quelques mois chargés mais finalement calme je trouve.

Bonne lecture et vacances.

21 août 2019

"L'aile des vierges" de Laurence Peyrin

L'aile des vierges de Laurence Peyrin

Source: Externe

Résumé :

Angleterre, avril 1946. La jeune femme qui remonte l'allée de Sheperd House, majestueux manoir du Kent, a le coeur lourd. Car aujourd'hui, Maggie Fuller, jeune veuve au fort caractère, petite-fille d'une féministe, entre au service des très riches Lyon-Thorpe. Elle qui rêvait de partir en Amérique et de devenir médecin va s'installer dans une chambre de bonne.
Intégrer la petite armée de domestiques semblant vivre encore au siècle précédent n'est pas chose aisée pour cette jeune femme cultivée et émancipée. Mais Maggie va bientôt découvrir qu'elle n'est pas seule à se sentir prise au piège à Sheperd House et que, contre toute attente, son douloureux échec sera le début d'un long chemin passionnel vers la liberté.

Mon avis :

J'ai plutôt bien apprécié la première partie en Angleterre, la partie américaine devient plus fastidieuse.
Cependant, ce n'est pas tant ça le problème qui fait que je ne lui attribue que un 2/5. Non. le problème, c'est l'héroïne qui est franchement agaçante. Elle ne sait pas ce qu'elle veut, elle est obtuse, elle n'est jamais contente, ne se pose pas trop de questions non plus, et pense à tort qu'être féministe s'est foncer dans le lard de tout le monde !

Par ailleurs, je trouve cette personne trop actuelle pour être d'époque et crédible, en effet dans ce livre être féministe c'est (attention la liste est longue) : combattre pour LGBT, combattre pour les minorités, combattre contre le racisme, combattre contre la religion, combattre la faim dans le monde, et c'est être plus ouverte que les autres (forcément). C'est même se poser déjà pour l'époque, la question de féminisme égale classe privilégiée de blanche.

Enfin bref, l'héroïne se prend pour une Mère Teresa de toutes les causes, il ne lui manquait que le foulard islamique à défendre pour avoir le combo. Par ailleurs ce côté Mère Teresa qui ne pense qu'aux autres et pas à elle c'était peu crédible, à voir d'ailleurs si Mère Teresa ne pensait pas un peu à elle de temps en temps.
Bref ! Tout est excès dans ce livre. Dommage.

17 mai 2021

"Femmes criminelles de France" de S. Cosseron & J.M. Loubier

Femmes criminelles de France de S. Cosseron & J.M. Loubier

Femmes criminelles de France

Résumé :

Après de nombreuses années passées sous silence, le crime féminin est dévoilé. Découvrez des portraits de femmes criminelles ayant tué par jalousie, cupidité, vengeance, désespoir… Célèbres ou anonymes, des femmes françaises aux crimes effroyables de 1840 jusqu’au milieu des années 1990 sont à l’honneur au travers de récits, témoignages et de rapports d’expertises médicales et psychologiques.

Mon avis :

Femmes criminelles de France est un livre qui propose un panorama des meurtres et assassinats de l’époque contemporaine perpétrés, comme le titre l’indique, par des femmes voire des groupes mixtes.

Ce livre n’a en soi rien d’exceptionnel et de fabuleux, cependant j’ai pris plaisir à lire ces faits divers expliqués de manière rapide et assez détaillé malgré tout. Tous accompagnés d’une mini chronologie en plus.

L’autre point fort de cet ouvrage, c’est qu’il aborde toutes les couches sociales. Effectivement, de la femme de chambre à la maîtresse de Félix Faure accusée d’avoir tué son mari et sa mère (la mère d’elle), en passant par la femme d’un mari moyen ou encore une sportive collaboratrice comme Violette Moris, les auteurs ont ratissé large, montrant ainsi que le crime (mais ce n’est pas une découverte) n’est pas seulement l’apanage de la misère. Derrière le champagne et les diamants les basses manœuvres existent également…

Enfin, un autre avantage de ces pages c’est qu’au-delà du crime pas toujours sordide, il nous plonge dans les mentalités de l’époque et même la science médicale où parfois nous avons l’impression de retrouver du Zola avec l’hérédité. On retrouve aussi cette condescendance du milieu médical et une certaine misogynie générale dans les plus anciennes années évoquées.

Une justice un peu trop sûre d’elle également, figure ici. N’oublions pas que Catherine Sauvage qui tient quelques pages dans le livre, s’est protégée d’un mari que la justice aurait certainement eu peu de chance de mettre hors d’état de nuire, les ratés à ce niveau-là sont légions. Donc, quand cette dernière lui reprochait l'absence de recours au bras séculier, tu rigoles (jaune).

Bref, ce n’est pas un livre nécessaire, mais il se lit avec plaisir. On replonge dans des époques avec leurs sciences, leur système de pensée, etc.


De Borée éditions.

22 septembre 2021

"La terre qui penche" de Carole Martinez & "La petite communiste qui ne souriait jamais" de Lola Lafon

La terre qui penche de Carole Martinez

La terre qui penche par Martinez

Résumé :

Blanche, la môme chardon, est-elle morte en 1361 à l’âge de douze ans comme l’affirme son fantôme ? Cette vieille âme qu’elle est devenue et la petite fille qu’elle a été partagent la même tombe. L’enfant se raconte au présent et la vieillesse écoute, s’émerveille, se souvient, se revoit vêtue des plus beaux habits qui soient et conduite par son père dans la forêt sans savoir ce qui l’y attend. Veut-on l’offrir au diable pour que le mal noir qui a emporté la moitié du monde ne revienne jamais ?
Un voyage dans le temps sur les berges d’une rivière magnifique et sauvage, la Loue, par l’auteur du Domaine des Murmures et du Cœur cousu.

Mon avis express :

Souffrir quasiment 370 pages, et n’apprécier que les 25 dernières pages, c'est dur !
Trop de répétition, de longueur monotone, de vide à combler et d'envolées lyriques à n'en plus finir - qui en vieillissant me saoulent au plus haut point.

L'histoire au final ne raconte pas grand chose et ce livre aurait pu encore végéter un moment sur mes étagères sans que cela soit une grande perte. Lu et déjà presque oublié.

 

La petite communiste qui ne souriait jamais de Lola Lafon

Résumé :

Parce qu’elle est fascinée par le destin de la miraculeuse petite gymnaste roumaine de quatorze ans apparue aux JO de Montréal en 1976 pour mettre à mal guerres froides, ordinateurs et records au point d’accéder au statut de mythe planétaire, la narratrice de ce roman entreprend de raconter ce qu’elle imagine de l’expérience que vécut cette prodigieuse fillette, symbole d’une Europe révolue, venue, par la seule pureté de ses gestes, incarner aux yeux désabusés du monde le rêve d’une enfance éternelle. Mais quelle version retenir du parcours de cette petite communiste qui ne souriait jamais et qui voltigea, d’Est en Ouest, devant ses juges, sportifs, politiques ou médiatiques, entre adoration des foules et manipulations étatiques ?
Mimétique de l’audace féerique des figures jadis tracées au ciel de la compétition par une simple enfant, le roman acrobate de Lola Lafon, plus proche de la légende d’Icare que de la mythologie des “Dieux du stade”, rend l’hommage d’une fiction inspirée à celle-là, qui, d’un coup de pied à la lune, a ravagé le chemin rétréci qu’on réserve aux petites filles, ces petites filles de l’été 1976 qui, grâce à elle, ont rêvé de s’élancer dans le vide, les abdos serrés et la peau nue.

Mon avis express :

J'ai découvert une gymnaste talentueuse, une adulte plutôt désagréable. Mais je ne suis pas mécontente de ma lecture qui fait découvrir un autre visage de la Roumanie sous Ceausescu et interpelle le lecteur sur l'utilisation du sport en politique.

L'écriture est fluide, bien que pas exceptionnelle. C'est un livre qui se lit vite, intéressant, inoubliable ? (seul l'avenir le dira), un livre à lire pour son côté au moins biographique à défaut de son écriture.

 

19 novembre 2021

"L'héritier : une histoire d'amour" de Vita Sackville-West

L'héritier de Vita Sackville-West

Source: Externe

Résumé :

Quand Peregrine Chase hérite du domaine de Blackboys dans la campagne anglaise, il n’a qu’un désir : le vendre, éponger ses dettes et retourner à sa vie de citadin. Mais alors qu’il découvre la vaste demeure, les rosiers et les paons majestueux qui peuplent les alentours, un sentiment de plénitude l’envahit, jusqu’à l’obséder. Une question se pose alors : peut-on tomber amoureux d’un lieu ? Roman psychologique à la prose enchanteresse, L’Héritier est une ode à la beauté de la nature qui nous entoure.

Mon avis :

L’héritier de Vita Sackville-West, est un livre pour celui qui aime la simplicité, la contemplation d’un rayon de soleil sur un bois ou l’odeur d’une fleur. Il n’est clairement pas un livre pour celui qui aime l’action. Dans l’héritier tout est calme, à l’image de Chase qui a récemment hérité d’un domaine appartenant à sa famille depuis des siècles. Des terres et une vieille demeure sans confort où il se sent étranger.
Mais le domaine doit être vendu, car selon le notaire de la vieille tante il semble que rien d’autre ne soit possible pour cette demeure et son passif. Mais le notaire est du genre hargneux et faux, le genre d’homme qui décide seul ; mais rien de particulier ne se passera avec ce notaire, si ce n’est une franche détestation entre lui et Chase.
Chase qui d’ailleurs laisse faire l’homme de loi, car il veut en finir vite. Du moins dans un premier temps… Car voilà que notre héros tombe sous le charme de ce jardin, de cette nature, de cette demeure, du vieux chien. De ces gens simples qui bichonnent leur jardin. Est-il encore possible pour notre jeune homme désargenté de se laisser dépouiller de ce havre de paix ? Si non ou oui à quel prix ?

Vous l’aurez compris, il ne se passera pas grand-chose dans ces pages, des simples rencontres, des discussions, de la contemplation, quelques pensées volantes et voilà. La vie. Non loin de la pipe et du tabac posés sur un coin de table, du chien qui dort devant la cheminé, un calme étrange et profond imprègne ces pages. A lire pour ressentir cet amour de la nature et des choses simples.

 

Merci aux éditions Autrement.

28 mars 2021

"Dans la barque de Dieu" de Ekuni Kaori

Dans la barque de Dieu de Ekuni Kaori

dans la barque de dieu

Résumé :

Yôko vit dans le souvenir de son seul amour, qui lui a donné sa fille Sôko. L’homme est parti avant de savoir qu’il allait être père, mais en affirmant qu’il reviendrait et la retrouverait où qu’elle soit. Depuis, Yôko change de ville tous les ans, comme dans un jeu de cache-cache avec cet homme supposé être à sa recherche. C’est ainsi qu’elle vit «?dans la barque de Dieu?», remettant volontairement son destin entre les mains du hasard. Mais quand Sôko demande à s’inscrire dans un lycée avec internat, Yôko sent la fragile construction de sa vie s’effondrer. Si sa fille la quitte, la seule preuve que sa vie et cet amour ne sont pas une illusion disparaît. Ce roman élégant, subtil, mélancolique, alterne les voix de Yôko et de sa fille, comme deux visions féminines et décalées d’une même réalité?: l’une, Sôko, qui découvre en même temps que la liberté les mensonges et l’irréductible étrangeté de sa mère, l’autre, Yôko, qui ne s’est jamais laissé apprivoiser par personne, si ce n’est par ce fugitif amour.

Mon avis :

L'idée de départ est bizarre ; Japon ?
Bon c'est justement cette originalité qui en fait un livre agréable à lire. On vagabonde avec cette femme et sa fille, on découvre les deux voix, le temps passe et forcément arrive un jour où rien ne va plus... La réalité n'est pas le rêve, et le prisme de l'autre pose problème.
Ce n'est pas le genre d'histoire que je préfère mais c'est une histoire que j'ai pourtant aimé lire. D'accord j'aime le Japon mais ça ne fait pas tout. Là y a un truc.

9 mai 2019

"Peine perdue" de Kent

Peine perdue de Kent

Source: Externe

Résumé :

D'un coup, sèchement, par un simple appel, Vincent l'apprend : Karen est morte, Karen s'est tuée au volant. Singulièrement, ce qui aurait dû le démanteler sur place, l'annihiler, ne le touche qu'à peine. La mort de Karen n'ouvre pas un gouffre mais cerne les contours d'une absence : Vincent Delporte, claviériste et compositeur, amateur de Haydn, n'aimait plus sa femme, Karen, star du street art. Et c'est à l'exploration subtile, nuance après nuance, de cet état d'être que va se livrer l'auteur, tout au long de ce roman. Peine perdue, un titre qui n'aura jamais autant convenu à un livre, car Vincent va chercher en lui sa peine comme on remue le fouillis d'un tiroir, inventorie le vrac d'un grenier, à la recherche d'un objet perdu. Il n'y trouvera qu'« une mélancolie brumeuse qui, à la manière d'un doux clapot, lui lèche les rives de l'âme ». Un manque lancinant, néanmoins, qui va l'amener à remonter le cours de leurs vies, objet après souvenir, d'instant en rencontre. Au fil de la route, reprise au sein d'un groupe vedette, on le voit retisser des liens rompus, affectifs et familiaux, réactiver des liaisons anciennes, mesurant ainsi le temps écoulé, l'usure des corps et le fléchissement des âmes. Sentant qu'il a sûrement été dépossédé d'une part de lui-même par l'ascendant de sa défunte femme, il se piste, tente de refaçonner ce qui serait sa vraie personnalité. En vain. L'impasse intérieure est là, qui ne donne que sur l'absence. Le coeur n'est pas un objet en consigne, à retrouver intact, c'est un muscle qu'on a tort de laisser fondre. Et le retendre ne sera que peine perdue : une lente déploration romanesque et désenchantée sur le temps et l'usure sournoise des amours.

Mon avis :

Peine perdue de Kent, parle d’un homme qui n’a aucune peine à la mort de sa femme Karen, et donc d’un homme qui aurait tendance à rendre responsable la défunte de ce qu’il est devenu. Au vu du résumé et avec un peu d’imagination, on pourrait penser que l’on aurait affaire à un psychopathe, surtout que ce livre m’a été proposé dans le cadre des Explorateurs du polar. Eh ben, gros épic fail pour bibi, ce n’est en rien un polar, c’est juste un livre contemporain. De fait, vous pensez bien, que j’ai été un peu déçue en voyant que ça n’était pas ce que j’imaginais.
Certes on pourrait penser que cela n’empêche en rien d’apprécier un livre, et c’est vrai puisque j’ai apprécié moyennement cette lecture. Toutefois j’avoue que ça a joué un peu dessus, mais outre cette petite déception, j’ai aussi moyennement accroché à cette lecture car c’était long. Oui ! Le roman n’a beau pas être épais, je vous jure que j’ai trouvé cette lecture longue. J’ai trouvé que ça tournait un peu vite en rond, que ce n’était pas toujours intéressant, et j’ai senti très vite que cette froideur apparente, ce rejet de la moitié, cachait finalement des sentiments profonds pour l’épouse défunte. Bien sûr, l’auteur aborde la vie de ce personnage par son métier, il n’aborde donc pas que les sentiments et les accusations de Vincent envers sa femme, il a pris soin de placer ce dernier dans un monde, mais toutefois j’ai trouvé qu’on retombait quand même régulièrement sur ce rejet de l’autre, ce qui donne cette impression de tourner un peu en rond très vite.

Néanmoins, et même si je ne partage pas l’idée qui veut faire croire que dans la solitude on est malheureux ou qu’on est rien, les réflexions qu’il amène à repenser à son amour pour sa femme sont intéressantes à lire, tout comme le déni de Vincent à ne pas vouloir voir que sa solitude lui pèse, que la sécurité, le côté guide de Karen, lui manque et le fragilise. On a vraiment l’image d’un homme qui se noie sans s’en rendre réellement compte, et ça c’est plutôt sympathique.

Cela étant, dire que tout ce livre est prévisible serait faux de ma part. Effectivement, la fin apporte une petite surprise non désagréable pour le lecteur, un peu moins agréable pour Vincent par contre. Bon, c’est très rapide, mais finalement c’est ce détail qui laisse cette impression que le livre raconte un truc et n’est pas qu’un simple état des lieux sans intérêt du personnage principal.

En résumé, je ressors de cette lecture mi-figue mi-raisin, je ne regrette pas d’avoir découvert ce livre, mais je ne le juge pas indispensable. Ma note 6,5/10.

Lecteurs.com et les éditions Le Dilettante.

4 février 2019

"Le loup, une histoire culturelle" de Michel Pastoureau

Sur Encre d'époque :

 

Mon avis sur Le loup, une histoire culturelle de Michel Pastoureau  : ici

 

Source: Externe

Résumé :

Dans l'imaginaire européen, quelques animaux jouent un rôle plus important que les autres et forment une sorte de « bestiaire central ».
Le loup en fait partie et en est même une des vedettes. Il occupe déjà cette place dans les mythologies antiques, à l'exemple de la louve romaine, qui a nourri Romulus et Rémus, du loup Fenrir, destructeur du panthéon nordique, et des nombreuses histoires de dévorations, de métamorphoses et de loups-garous. Ces derniers sont encore bien présents au Moyen Âge, même si la crainte du loup est alors en recul. Les bestiaires dressent du fauve un portrait négatif et le Roman de Renart en fait une bête ridicule, bernée par les autres animaux et sans cesse poursuivie par les chasseurs et les paysans. La peur du loup revient à l'époque moderne. Les documents d'archives, les chroniques, le folklore en portent témoignage : désormais les loups ne s'attaquent plus seulement au bétail, ils dévorent les femmes et les enfants. L'étrange affaire de la Bête du Gévaudan (1765-1767) constitue le paroxysme de cette peur qui dans les campagnes ne disparaît que lentement.
Au xxe siècle, la littérature, les dessins animés, les livres pour enfants finissent par transformer le grand méchant loup en un animal qui ne fait plus peur et devient même attachant. Seuls la toponymie, les proverbes et quelques légendes conservent le souvenir du fauve vorace et cruel, si longtemps redouté.

5 août 2022

"Mon combat contre la dictature algérienne" de Rachid Nekkaz

Mon combat contre la dictature algérienne de Rachid Nekkaz

Mon-combat-contre-la-dictature-Algerienne

Résumé :

Rachid Nekkaz est l'un des principaux opposants au régime algérien. Il a été l’un des initiateurs du Hirak, manifestations de masse qui ont redonné espoir au peuple algérien entre 2019 et 2021. Il est aujourd’hui en résidence surveillée après avoir été emprisonné pendant 443 jours dans une prison à Alger.

Dans ce livre, Rachid Nekkaz raconte son parcours extraordinaire depuis sa cité en banlieue parisienne jusqu'aux portes de la présidentielle algérienne, acclamé par des dizaines de milliers de jeunes qui voyaient en lui l'espoir d'un avenir meilleur. Pourtant, rien ne prédisposait ce pur produit de la culture française, passionné de Voltaire, à devenir l'ambassadeur d'un peuple opprimé et étouffé par un régime autoritaire qui confond opposition et trahison. 

Pendant six ans, sa simplicité naturelle et ses 1300 vidéos live participatives sur Facebook (1,8 millions d’abonnés) et Youtube (236.000 abonnés) lui ont permis de libérer la parole et de redonner confiance à tout un pays élevé depuis 60 ans dans la peur des puissants services de sécurité, coresponsables avec les islamistes intégristes de la mort de 200 000 victimes et de 18 000 disparus lors de la terrible décennie noire des années 1990.

Mon avis :

L’Algérie étant un pays pourri jusqu’à la moelle, qui préfère accuser les autres de ses éternels malheurs plutôt que d’assumer son incompétence et sa pourriture étatique, j’étais confiante de lire ce livre. Je me suis dit : « tiens, enfin quelqu’un qui va faire bouger ce pays dans le bon sens. » Je me suis sans doute emballée pour rien. Effectivement, si Rachid Nekkaz peut être un bon début pour l’Algérie, il est pour moi pas l’homme le plus logique qui soit, ni l’homme le plus ordonné. Bien qu’il possède des idées à encourager, comme la révision des accords d’Evian qui ne sont plus adaptés à rien ! (Accessoirement la France aurait sa politique de redistribution sociale à revoir car tout n’est pas dû aux accords d’Evian.)

Pour commencer par le positif, il critique et se bat à juste titre contre un régime algérien pourri, corrompu, stupide, fainéant et dont le premier souci est le pouvoir et l’argent, et non le bien d’une nation et de ses habitants. Il critique également et à juste titre la politique de prostitution française avec l’Algérie, notamment pour le gaz. Tout comme la corruption de certains élus français, - cela dit soyons honnêtes nous n’avons pas attendu ce monsieur pour le savoir.
Cependant, comme à chaque médaille il existe un revers, il y a aussi du négatif dans les idées de Rachid Nekkaz. Notamment quand il critique la France avec le soi-disant raciste étatique français contre les musulmans – or s’il existe un racisme étatique actuellement, c’est bien et seulement contre le blanc qu’il est dirigé comme l’indique la discrimination positive –, mais il est vrai que la générosité sociale n’encourage pas l’assimilation comme l’a souligné Paul Collier dans Exodus (erreur française). Plus largement, sa position sur le voile et ses autres dérivés où le bout de tissu s’allonge… n’est pas sans poser problème également dans son projet démocratique. Il n’y voit là qu’un innocent bout de tissus, alors qu’il est évident que si les islamistes se battent pour cela, c’est bien parce que ça sert leur idéologie. Au-delà de ça, l’idée de l’endoctrinement ou de la menace que les femmes subissent ne semble pas vraiment lui effleurer l’esprit.

Et c’est notamment sur ce dernier point, que déjà on se rend très vite compte, que ce gars a déjà un problème de logique. Puisqu’en effet on ne lutte pas pour la démocratie, la liberté, l’égalité ou encore la laïcité, en soutenant l’islamisme via le paiement des amendes des choses voilées ou burkanées (oui je viens d’inventer le mot), ou encore en occultant le véritable problème derrière ces tenues pas si innocentes. Les islamistes veulent la liberté, toutes les libertés, pour les tuer. Alors dire que l’on lutte pour la démocratie et contre la dictature, en soutenant les pratiques salafistes c’est antinomique. Ça ne va pas ensemble et ne peut pas aller ensemble. Il va falloir choisir, et sortir des discours des droits de l’homme détournés par les islamistes pour reconsidérer la question dans son programme.

Mais comme dit plus haut, la logique n’est pas le seul point qui pêche. En effet, Rachid Nekkaz me semble être l’homme de tous les combats et d’aucun programme clairement défini. J’ai en effet vraiment eu cette impression qu’il prend toutes les causes pour faire parler de lui. Allant de la libération d’otage au gaz de schiste, en passant par Hong Kong. Alors certes quand on lit le livre, on voit qu’il s’inspire d’un évènement, essaye de comprendre un phénomène, mais ce côté dispersé ne me le rend pas très fiable en politique à mes yeux. Après c’est une impression.

Cependant si cet homme me paraît peu fiable et sans logique, il faut néanmoins admettre que son parcours est intéressant. Ayant vécu en France en banlieue dans une famille modeste, mais pas si pauvre que ça car en Algérie la maison s’agrandit très vite (et pour ça il faut de l’argent), Rachid Nekkaz fait une promesse à son père alors mourant de faire quelque chose pour l’Algérie. Chose promise, chose due, Rachid Nekkaz va commencer à faire parler de lui en France puis en Algérie. Par des marches, des rassemblements ou via les réseaux sociaux, Rachid Nekkaz devient une personne suivie et apprécié des algériens, mais en conséquence la personne à abattre pour le gouvernement algérien qui se plaît dans la fange et l’immobilisme. Intimidation, arrestation, problème administratif, surveillance, prison, rien ne sera épargné à cet homme.

Cela étant et même si beaucoup de ses prises de positions ou idées sont louables, d’autres sont par contre un peu foireuses et montrent un côté corrompu de l’homme qui accentue chez moi ce côté peu fiable. Bien sûr quand il propose la nomination de son cousin pour détourner le droit algérien qui l’empêche de se présenter aux élections, cela se comprend. Mais, s’il est capable de ça pour détourner le droit algérien quand bien même pour la bonne cause, on peut craindre qu’il trouve d’autres parades pour détourner le droit si jamais il devient président. Certes il se présente en candidat luttant contre la corruption, mais il n’empêche que l’après reste malgré tout une inconnue. Et on pourrait craindre que le pouvoir lui monte à la tête.

Bref. C’est un homme intéressant à suivre. L’homme qu’il faut pour commencer à mettre l’Algérie sur pied et sortir ce pays de cette corruption qui immobilise ce pays. Mais il y a des idées à améliorer. Notons aussi, qu'il est intéressant pour changer les rapports entre la France et l’Algérie. Bien que la France doit aussi s’affirmer face à ce pays agaçant. En résumé, c’est un livre intéressant à lire mais il ne faut pas hésiter à écouter d’autres sons de cloches ou à voir ses défauts.

Merci à Babelio.

 

2 août 2019

"Notre-Dame de l'humanité" de Adrien Goetz

Sur Encre d'époque mon autre blog :

Mon avis sur le livre d'Adrien Goetz : ici.

adrien GOETZ

Résumé :

Le 15 avril 2019, sous les yeux de l’humanité tout entière, Notre-Dame brûlait. L’humanité tout entière, en effet : des Etats-Unis à la Chine, du Sénégal à la Russie, les réactions ont été immédiates dans le monde entier.
Comme le dit Adrien Goetz dans ce texte de savoir, de passion et d’alerte, on s’est rendu compte à cette dramatique occasion que Notre-Dame de Paris était bel et bien Notre-Dame-de l’humanité.
Par-delà les nations, par-delà les religions même, puisqu’aussi bien les dignitaires de tous les cultes ont fait part de leur émotion, c’est l’art qui unit les hommes. Telle est la leçon de ce stupéfiant événement. Du XIIe au XIXe siècle, les plus grands artisans, les plus grands artistes français, de l’auteur anonyme de la grande rose à Viollet-le-Duc, créateur de la flèche qui s’est effondrée sous nos yeux, c’est la question de la préservation de l’art qui se pose, de Notre-Dame, des églises, du patrimoine commun de l’humanité que sont les œuvres d’art.

30 octobre 2021

"La vie passionnée : le roman de Marceline Desbordes-Valmore" de Michel Peyramaure

La vie passionnée : le roman de Marceline Desbordes-Valmore de Michel Peyramaure

la vie passionnée de Desbordes Valmore peyramaure

Résumé :

Pionnière du romantisme, Marceline Desbordes-Valmore fréquente les plus illustres de ses contemporains : Hugo, Vigny, Dumas père, Balzac. Avant-gardiste, elle invente des rythmes qui font d’elle l’annonciatrice de Verlaine et de la poésie française moderne.
La spontanéité de ses vers lui vaut l’admiration de Sainte-Beuve , de Stefan Zweig ou d’Aragon.
Et pourtant, rien ne destinait Marceline Desbordes, née à Douai, à une telle postérité. Avant de rencontrer un succès éclatant sur les plus grandes scènes françaises, elle endura la misère et dut surmonter de nombreux drames : la ruine de sa famille après la Révolution, la mort prématurée de sa mère lors d’un voyage cauchemardesque en Guadeloupe, celle de cinq de ses enfants. Et des amours malheureuses.
En choisissant de donner dans ce roman la parole à son mari, l’acteur Prosper Valmore, c’est dans la confidence d’une artiste passionnée et passionnante au destin hors norme que nous fait entrer Michel Peyramaure.

Mon avis :

Marceline Desbordes-Valmore. J’ai découvert ses poèmes lorsque j’avais 16 ans, et j’en suis tombée sous le charme. Toutefois je n’ai jamais cherché à mieux connaître la vie de cette femme, ses textes me suffisaient. Mais quand j’ai vu ce livre de Michel Peyramaure je me suis laissée tenter, après tout pourquoi pas ?

C’est ainsi que j’ai découvert, à travers la voix de son mari, la vie mouvementée et de larmes de cette femme qui est plus célèbre à son époque que je ne le pensais. Mère douloureuse, actrice à succès, femme aimante et aimée, enfance malmenée, écrivaine de talent, Marceline Desbordes-Valmore c’est tout cela. C’est aussi une femme dans son époque mouvementée, le théâtre l’écriture parfois en pâtissent, la misère guette ce couple que la vie n’épargne pas. Les déménagements s’enchaînent, les échecs font oublier les succès, les promesses et les aides ne sont souvent que des mots, la difficulté de vivre malgré les talents de ce couple est constante. Le temps des vaches maigres est un temps long. De fait, ce livre peu avoir un petit côté répétitif et plat lassant pour le lecteur.
Bien sûr l’auteur n’y est pour rien, c’est la vie qui est ainsi faite, mais il est vrai que parfois la lecture de ces pages peut avoir un côté fastidieux que les échanges avec des grands noms, les soirées avec les amis, les querelles en famille, ne peuvent faire oublier.

Cependant, je ne regrette pas cette lecture qui recadre pour moi Marceline Desbordes-Valmore dans la vie, dans son siècle, dans sa famille. J'ai appris des choses, j'ai passé un bon moment de lecture, c'est suffisant pour moi.

 

Editions Calmann Lévy.

6 août 2010

"La Petite Bijou" de Patrick Modiano

"La Petite Bijou" de Patrick Modiano

la_petite_bijou

Quatrième couverture :

"Quand j'avais sept ans, on m'appelait la Petite Bijou." Il a souri. Il trouvait certainement cela charmant et tendre pour une petite fille. Lui aussi, j'en étais sûre, sa maman lui avait donné un surnom qu'elle lui murmurait à l'oreille, le soir, avant de l'embrasser. Patoche. Pinky. Poulou. "Ce n'est pas ce que vous croyez, lui ai-je dit. Moi, c'était mon nom d'artiste." »

Mon avis :

C'est toujours septique que je lis les livres de cet auteur, car soit ils me plaisent et je les lis jusqu'au bout, soit ils me gonflent et là souvent je les laisse tomber, comme pour Un pedigree, encore que Remise de peine je l'ai fini.
En ce qui concerne ce livre, La Petite Bijou, c'est pour moi comme le roman Une jeunesse, l'écriture et l'histoire sont simples, il ne se passe pas grand chose non plus, ça traîne un peu par moment d'ailleurs, mais pourtant on va jusqu'au bout fascinait par les personnages comme par l'histoire. On veut savoir ce qui va arriver même si c'est pas gai mais pas triste non plus.

Quant à moi, j'ai surtout aimé ce livre car Thérèse dite la Petite Bijou est un personnage fragile. Elle se cherche, elle souffre, elle hésite, elle est en fait comme des milliers d'êtres humains, et finalement même si la situation nous ressemble pas, ce personnage lui nous touche dans son ensemble.

Petit bémol cependant, je trouve que parfois ce livre est un peu redondant. Pas au point de devenir chiant, mais bon parfois c'est un peu lourd. Je ne sais pas si l'auteur a voulu jouer avec l'obsession de Thérèse en répétant certaines choses, mais j'aurais quand même bien aimé voir arriver un fait nouveau, comme une remontée de souvenir par exemple ou autre chose, histoire de redonner un souffle au roman ; mais bon ce n'est pas grave non plus...

En résumé ce livre absolument pas épais et déjà sorti en poche, n'est pas du tout désagréable à lire.

29 août 2010

"Peter Pan" de James Matthew Barrie

"Peter Pan" de James Matthew Barrie

peter_pan

Résumé :

Peter Pan enlève Wendy et ses frères. Il les conduit au Pays Imaginaire où il règne en maître sur les enfants abandonnés. La lutte contre le Capitaine Crochet est sans merci. La jalousie de la fée Clochette est sans pitié pour Wendy... Et le dévouement de Wendy pour les enfants sans mère est sans limite.

Mon avis :

Soit j'ai vieilli d'un coup ou alors j'ai rajeuni, je sais plus. Chose dont je suis certaine en tout cas, c'est d'être sortie de ce livre mélancolique et un peu déprimée, notamment à cause de la fin, où l'auteur décrit le temps qui passe inexorablement. Adieu enfance ! Snif. ^^

Mais malgré cet étrange sentiment, ce fût quand même un agréable moment de lecture ; déjà grâce à la façon d'écrire de l'auteur, j'ai particulièrement adoré quand il décrit les suppositions d'une situation pour revenir à la réalité du livre, j'ai eu l'impression que ça donnait un brin de réalité à l'histoire, et ensuite grâce aux nombreux personnages hauts en couleur qui habitent ce pays imaginaire, sirènes, pirates, indiens...

Bien que la fée Clochette est le personnage que je préfère, grâce à son mauvais caractère et à sa jalousie maladive. Cependant je dois dire que Peter Pan est le personnage pour qui j'ai eu le moins de sympathie. Il est trop chef-prétentieux à mon goût, et j'avoue que je n'ai pas vraiment aimé ce trait de caractère assez dominant chez lui.

En résumé que vous soyez grand ou petit, ce livre est à lire. Il vous apportera en plus d'un bon moment de lecture, l'aventure et le rêve qui vous manque, et si vous croyez connaître l'histoire grâce au dessin animé de Walt Disney, détrompez-vous, les deux versions sont assez différentes, oui je me suis amusée à comparer, ce qui m'a permis de connaître le DA en passant.

8 septembre 2010

"Fragments d'une femme perdue" de Patrick Poivre d'Arvor

"Fragments d'une femme perdue" de Patrick Poivre d'Arvor

Fraguemment

Résumé :

Cette femme " perdue " - pour elle-même ? Pour l'homme qui l'aime, et qu'elle ne cesse de quitter ? - est ce qu'on appelle une femme fatale : singulièrement belle, vénéneuse, fragile, cruelle, insaisissable... Ici, elle se prénomme Violette, comme l'illustre "Traviata" de Verdi. Et ceux qui prennent le risque de l'adorer sont en danger - après avoir été en extase. Faut-il alors plaindre Alexis, la victime qu'elle choisit dans ce roman ? Ou faut-il l'envier ?

Mon avis :

Non qu'il soit nul ce livre me laisse un sentiment mitigé et cela pour deux raisons :

1- Je l'ai trouvé trop porter sur le charnel, il y a trop d'allusion au sexe.

2- Il est trop répétitif, on tourne assez vite en rond. La vie et les attitudes des personnages ne changent pas malgré deux trois petites choses qui arrivent par-ci par-là.

Mais hormis cela il n'est pas entièrement désagréable non plus. L'écriture est très belle, fluide, sans chichi, et elle sait faire ressortir la profondeur des sentiments et des personnages. Ce qui n'est pas si mal.

Cependant même si les personnages ont une certaine profondeur, je dois avouer que je ne les ai pas trop aimé, et en particulier Violette que j'ai détesté. En effet, malgré un début de présentation touchant, (dans sa jeunesse elle à souffert psychologiquement à cause de son père) cette femme fatale, manipulatrice et mythomane m'a finalement dégoûtée et énervée. Je n'ai pas aimé qu'elle joue et profite jusqu'à l'extrême de la faiblesse d'Alexis, qui s'appelle amour. C'est méchant et malsain d'agir ainsi.

Et d'ailleurs rien de bon en ressortira. Enfin surtout pour Alexis...

En même temps, on ne peut pas trop le plaindre celui-là, parce que c'est quand même beaucoup de sa faute si rien de bon n'en sort pour lui. Qu'elle idée de placer l'amour toujours plus haut !? Qu'elle idée d'entretenir cette utopie ? De s'accrocher à une nana comme elle ? Finalement, parce qu'il était aussi bête que ça, j'avais envie de le taper. Et du coup j'avoue que j'ai eu du mal à le prendre en pitié.

Ici, les personnages sont soit trop cons ou soit trop niais, et pour moi ce n'était pas possible.

En résumé, et même si ce livre est un peu chiant à lire, vous pouvez toujours le tenter. Je ne garantis pas qu'il plaise mais après je peux me tromper.

25 octobre 2010

Poésie de Maurice Carême "Dans ma maison de feuilles"

Kikoo !

Voilà j'ai décidé de rajouter une rubrique à mon blog.
J'adore la poésie et j'aime en faire lire ou la faire découvrir ou redécouvrir.
C'est pourquoi tous les lundis je vous propose dans cette catégorie une poésie ou une belle phrase.

Des auteurs reviendrons plus que d'autres mais toutes les poésies méritent d'être lues et connues, il y'aura : Aragon, Verlaine, Emyli Dickinson, Marceline Desbordes Valmore, Emily Brontë, Françoise Cheng, Baudelaire etc etc.
J'espère que cette section vous plaira.
Bonne lecture.
Florel.



f_e23

Dans ma maison de feuilles.

 

Dans ma maison de feuilles

Et de bleu horizon,

Mon voisin l'écureuil

Est mon seul compagnon.

 

Le silence y est fait

De mille bruits si doux

Qu'il est comme de l'eau

Glissant sur les cailloux.

 

Oui, c'est là que je vis

Avec l'arbre qui parle,

Avec l'oiseau qui lit

Pour moi dans les étoiles.

 

Parfois un vol de mots

Se pose en mes branchages

Du jeu de leurs échos,

Naît un nouveau langage

 

Je tente gauchement

Parfois de le parler.

Il n'y a que le ciel

Qui veut bien m'écouter.

 

    Maurice Carême. (1899 - 1978)

30 octobre 2010

Poésie de Marceline Desbordes-Valmore "L'impossible"

lavernne_fee_albinos_1467334935


L’impossible

 

Qui me rendra ces jours où la vie a des ailes

Et vole, vole ainsi que l’alouette aux cieux,

Lorsque tant de clarté passe devant ses yeux,

Qu’elle tombe éblouie au fond des fleurs, de celles

Qui parfument son nid, son âme, son sommeil,

Et lustrent son plumage ardé par le soleil !

 

Ciel ! Un de ces fils d’or pour ourdir ma journée,

Un débris de ce prisme aux brillantes couleurs !

Au fond de ces beaux jours et de ces belles fleurs,

Un rêve ! Où je sois libre, enfant, à peine née,

 

Quand l’amour de ma mère était mon avenir,

Quand on ne mourait pas encor dans ma famille,

Quand tout vivait pour moi, vaine petite fille !

Quand vivre était le ciel, ou s’en ressouvenir,

Quand j’aimais sans savoir ce que j’aimais, quand l’âme

Me palpitait heureuse, et de quoi ? Je ne sais

Quand toute la nature était parfum et flamme,

Quand mes deux bras s’ouvraient devant ces jours… passés.

 

Marceline Desbordes-Valmore. (1786-1859)


9 novembre 2010

Poésie d'Alfred de Musset "Adieu !"

 

 

adieu



Adieu !

Adieu ! je crois qu'en cette vie
Je ne te reverrai jamais.
Dieu passe, il t'appelle et m'oublie ;
En te perdant je sens que je t'aimais.

Pas de pleurs, pas de plainte vaine.
Je sais respecter l'avenir.
Vienne la voile qui t'emmène,
En souriant je la verrai partir.

Tu t'en vas pleine d'espérance,
Avec orgueil tu reviendras ;
Mais ceux qui vont souffrir de ton absence,
Tu ne les reconnaîtras pas.

Adieu ! tu vas faire un beau rêve
Et t'enivrer d'un plaisir dangereux ;
Sur ton chemin l'étoile qui se lève
Longtemps encor éblouira tes yeux.

Un jour tu sentiras peut-être
Le prix d'un cœur qui nous comprend,
Le bien qu'on trouve à le connaître,
Et ce qu'on souffre en le perdant.

 

Alfred de Musset ( 1810 - 1857 )

Publicité
<< < 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 > >>
Publicité
Flûte de Paon / Livre-sse livresque
Flûte de Paon / Livre-sse livresque
Publicité