Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Flûte de Paon / Livre-sse livresque
26 avril 2016

"La foule" de Driss Charaïbi

La foule de Driss Chraïbi

la foule driss

Résumé :

Première parution en 1960

Préface d'Eric Fottorino

Toute ressemblance avec des personnes et des faits réels ne saurait être que fortuite…

Octave Mathurin, brave fils d’officier de réserve, malheureux professeur d’histoire sans ambition et sans autorité, n’arrive à calmer ses élèves qu’en leur racontant des histoires drôles. Un beau jour, une éminence grise voit en lui le chef idéal du pays : un benêt certes, mais sympathique, et la Foule justement, ne réclame rien d’autre. Le voilà donc propulsé à la tête de l’État. Son premier acte pour affirmer sa virilité et son pouvoir : boire six canettes de bière. Sa préoccupation principale : ne surtout pas être dérangé lorsque sa femme fait la cuisine.
À travers sa lecture de La Foule, Éric Fottorino, figure incontournable de la scène journalistique et littéraire, nous invite à redécouvrir l'œuvre de Driss Chraïbi, son humour féroce et sa grande liberté de ton.

Mon avis :

En toute franchise je n'ai pas fini ce livre, comme je suis péniblement arrivée jusqu'à la fin de la première partie, je n'ai pas eu le goût de me lancer dans la seconde, ayant trop peur de retrouver tout ce que je n'ai pas aimé dans la première. A savoir, le délire et le foutoir. Sincèrement ce livre ne m'a pas laissé d'autre impression à part être du grand n'importe quoi, du moins dans ce que j'ai lu.
En effet on a des personnages bizarres, qui ne sont quasiment pas introduit, et on se demande tout le long de la première partie à quoi ils peuvent bien servir, et en quoi les situations où l'auteur les met servent l'histoire.

Alors peut-être qu'on a la réponse dans la seconde moitié, mais comme je vous l'ai dit je ne suis pas allée jusqu'au bout car il me faut un peu plus que des situations - à première vu sans queue ni tête - pour me faire aller au bout d'un bouquin.
Oui, j'aime savoir où je vais et je n'aime pas forcément les livres qui prennent leur sens à la fin ou longtemps après le début.

Bref. Je n'ai pas fini le livre, je n'ai rien compris à ce que j'ai lu car je n'ai pas adhéré à l'histoire, mais au final je suis déçue d'être déçue car le résumé promettait beaucoup, une critique acerbe des politiques comme des populations. Quoi qu'il en soit c'est un rendez-vous manqué mais pas le dernier car j'ai découvert un auteur qui j'ai envie de découvrir.

Merci aux éditions Denoël.

155 pages
Collection : Empreinte Denoël
Paru le 17/03/2016 1er parution 1960
Publicité
19 février 2014

"Calcutta" de Shumona Sinha

"Calcutta" de Shumona Sinha

calcutta roman

Résumé :

«Trisha ne reconnaît plus le ciel de sa ville. En plein jour la lumière lui semble estompée, tachetée de noir.»
La jeune femme sait depuis toujours qu'il faut se méfier de l'obscurité. Cette ville, dans laquelle elle revient pour assister à la crémation de son père, c'est Calcutta. Elle y retrouve le quartier, la maison, les meubles et les objets de son enfance, et tout la bouleverse. Elle se souvient que l'huile d'hibiscus était un remède pour adoucir la folie de sa mère et que la couette rouge remisée au grenier cachait l'arme de son père communiste.

Dans ce roman à l'écriture puissante, Shumona Sinha revisite à travers l'histoire d'une famille les violences politiques d'un pays qui est le sien, le Bengale occidental.

Mon avis :

Trisha revient à la mort de son père Shankhya dans la maison de son enfance. Anonyme parmi les anonymes, seulement accompagné de ses souvenirs, elle se remémore la famille un peu étrange qui est la sienne et des évènements politiques qui ont plus ou moins marqué sa famille en même temps que son pays ; le communisme, le fanatisme religieux, Indira Gandhi
Bien que tout cela soient seulement effleurés, Trisha va nous emmener loin dans son histoire familiale pour nous faire découvrir ; la folie de sa mère et sa dépression sans fond qui connait des périodes de temps calme, son père communiste, anti-religieux et qui vit tant bien que mal avec la maladie de sa femme, ainsi que sa grand-mère Annapurna, veuve exemplaire, devenue infirme suite à un accident.

A travers le décor qui se trouve loin des clichés de l’Inde ; nous allons découvrir les incompréhensions, les peurs, les inquiétudes, les attentes, les doutes, de cette famille. Des personnages qui vivent dans une certaine pudeur, un certain éloignement, qui les empêche de véritablement se comprendre.

D’une plume simple où perce la nostalgie, l’affection, l’éloignement, Shumona Sinha nous transporte dans une autre époque où présent et passé se confondent, et d’autres habitudes où rien ne ressemble à ici. A lire pour l'errance de l'âme humaine et la découverte.

 Je remercie en passant les éditions de l'Olivier.

4 juillet 2016

Bilan mai-juin 2016 de l'an 2016.

Bilan mai-juin 2016 de l'an 2016

 

Club_joyeux_loufoques_2

 

Oui je suis revenue mes joyeux loufoques adorés !

nuageconcon5

Ne commence pas à me faire chier, parce que tu vas te reprendre un autre coup de pelle.

nuage 2

 

Ta science je l'emmerde, comme toi elle n'est que bêtise et mauvaise avec moi.

nuage jaune concon

 

Tu veux d'autres vacances en Martinique, comme celle que je t'ai offerte l'année dernière ?!

 

nuage boude

SAYONARA CHERIE.
Bon débarras...

 

Enfin tranquille, donc comme le dit si bien le titre c'est l'heure du bilan de ces deux derniers mois à moi.

Livres lus :

Ca, puis ça, puis encore ça et ça !

Et j'ai acheté. Rien du tout

Voilà c'est fini bonne lecture à tous et bonnes vavances !

Ciao :)

 

 

Bon plus sérieusement j'ai lu :

1- Duchesse Rebelles tome 1 de Anne-Marie Desplat-Duc

2- La curieuse et amusante histoire de l'automobile de Christian Vignol

3- Temps glaciaires de Fred Vargas

4- Reine de Palmyre de A.B. Daniel

5- Le cantique des oiseaux de Attar

6- Ma vie en suspens de Susannah Cahalan

7- Le monde secret de Sombreterre tome 1 de Cassandra O'Donnell

8- Charme, s'égarer et mourir de Christine Orban

9- Le petit bonhomme de pain d'épice de Anne Royer (Livre pour enfant)

10- Gengis Khan tome 2 de José Frèches

11- Le donjon de Naheulbeuk tome 18 de J. Lang (BD)

12- Gai Luron de Gotlib (BD - Une relecture d'il y a longtemps)

13- Le nez de Dorothée de Cabu (BD)

14- Harry Potter tome 1 de JK Rowling (Relecture car je n'avais que ça sous la main)

15- La bête du Gévaudan et autres histoires vraies de Jean-Claude Bourret

 

Et j'en ai acheté très peu, dont un qui est un cadeau :

Voici en photo les achats et comme vous le voyez tous sont lus sauf un donc tout est bien.

S7302020

S7302021

 

Bon c'est vrai il n'y a pas les SP et partenariats visibles sur ma page FB mais c'est pas grave parce que voilà. Bref ! On ne va pas s'éterniser plus longtemps sinon ça va devenir gênant. ^^

Cette fois-ci c'est la fin du bilan pour du bon, deux mois finalement pas mal et pour finir "Vive les vacances, vive l'insouciance, les jours d'affluence sur les routes de France..." (Pour ceux qui en ont c'est-à-dire pas moi. loooooooooool).

Biz les gens et bonne lecture.

9 juillet 2013

"Burqa de chair" de Nelly Arcan

"Burqa de chair" de Nelly Arcan

burqa de chair

Résumé :

Septembre 2001-septembre 2009 : en l’espace de huit ans, une jeune femme déploie son chant et disparaît. Huit ans seulement pour entrer avec fracas dans la littérature et pour s’échapper du monde tout aussi violemment. Nelly Arcan était une guerrière, sous les fragiles apparences d’un ange blond. Son courage intellectuel n’avait d’égal que son effroi de vivre, c’est-à-dire d’habiter un corps. Un corps de femme, exposé et convoité, prison et camisole, étendard et linceul. Burqa de chair, disait-elle dans une formule saisissante. Il semblerait que très tôt elle ait appris à poser les bonnes questions, celles qui dérangent, et que s’emploie à détailler Nancy Huston dans sa préface. Les textes qu’on lira ici sont du meilleur Nelly Arcan. Dernières pierres blanches au bord d’une route interrompue, ils nous donnent l’occasion d’entendre encore une fois la beauté de cette langue inimitable, étourdissante, et qui laisse le lecteur hors d’haleine.

Top chrono :

Une bonne écriture et un ton assez violent, mais j'ai trouvé cela un peu trop vulgaire et tordu. Il ne faut peut-être pas s'attendre à autre chose avec cette auteure, mais pour ma part je n'ai pas été si emballée. C'est beaucoup trop délirant, psychotique, fou et abusé. Pour moi l'autreure a trop forcée, et si cela était bien sa vie -on peut le supposer vu qu'elle s'est suicidée- je n'arrive pas à la prendre en pitié, il ne tenait qu'à elle de se prendre en main et d'arrêter ses délires, ses mensonges, ses films. Enfin bref, le livre comme la personnalité de l'auteure me sont restés hermétiques, bien que la plume soit présente malgré tout.

16 décembre 2017

"L'enfant de l'oeuf" de Amin Zaoui

L'enfant de l'oeuf de Amin Zaoui

l'enfant de l'oeuf

Résumé :

Harys, le narrateur, est un bon chien, un caniche qui aime son maître, qui aime ses chaussettes puantes, son haleine parfumée au vin rouge, sa voix quand il chante Bécaud. Ils habitent tous deux à Alger et son maître a pour maîtresse une chrétienne réfugiée de Damas, au corps vibrant de désir et à l’âme bouleversée par la guerre. Ce trio bancal, cacophonique, passionné, tient le journal de sa lente destruction dans une Algérie rongée par l’islamisme des Tartuffes. Magnifique, douloureux et fantasque, tel est L’Enfant de l’œuf, neuvième roman d’Amin Zaoui où l’auteur, avec un plaisir et une méthode qui rappelle le Sade de La Philosophie dans le boudoir, s’en prend systématiquement à toutes les formes d’autorité, au nom de la liberté. Amin Zaoui, écrivain de langue française et arabe, est né à Bab el Assa, Algérie. Il est professeur de littérature maghrébine à l’université d’Alger.

Mon avis :

"Le désert n'enfante jamais le printemps et le monde arabe n'est qu'un désert."
Amin Zaoui, L'enfant de l'oeuf, page 40.

 

L’enfant de l’œuf est un livre à deux voix, un chien Harrys et son maître Moul. Deux êtres dans la ville d’Alger où l’obscurantisme envahit la Lumière.
Chacun à leur manière aborde la vie, l’amour, la politique, la religion, la liberté. Chacun à leur manière, montre par leurs actes leur refus des dogmes. L’un pisse sur les journaux, l’autre boit du vin, fume, chante Bécaud et partage sa couche avec une chrétienne qui a fui la Syrie.

Pourtant malgré cette apparence libre, joyeuse, vivante, l’auteur aborde la guerre, l’éternel hiver du désert, l’abandon, la mort, la folie. Derrière cette apparence joyeuse, l’auteur aborde le malheur des vies, le malheur de notre monde incapable de tout se dire. Et plus le livre avance, moins ça va...
En effet, malgré la liberté, les femmes, un chien, une bonne bière, Madame Bovary (un livre qui n'est pas choisi au hasard) peu à peu l’homme se retrouve seul et en dérive… et ça c’est un peu dommage. Car l’auteur donne l’impression que la liberté dont la solitude est une branche, que la jouissance du monde qui peut être simple et solitaire, ne suffisent pas à être heureux. Qu’il faut automatiquement être plusieurs pour l’être.
Certes, la fin du livre est chaotique et explique la dérive de Moul, mais en ce qui me concerne j’ai eu cette impression bien avant la fin, et vous vous en doutez je ne partage pas ce point de vue, l’Amour qui forme le couple, l’amitié, sont à mes yeux très secondaires et pas nécessaire au bonheur humain. Pour moi, une personne seule ou avec un chien peut être parfaitement heureuse ! Et échanger une fois de temps en temps quelques paroles avec le poissonnier, le boulanger, la connaissance que l’on croise dans la rue, peuvent largement suffire au bonheur. (Ouais ! Je sais, c’est une idée à contre-courant des sociétés.)
Bref !  Cela fait que j’ai été un peu agacée à la lecture de ce livre, néanmoins pour les autres sujets abordés, et malgré quelques radotages, faut admettre que ces pages sont agréables à tourner et agréables à imaginer vraies en ce qui concerne la personnalité de Moul. Un homme presque libre dans un pays qui s'islamise, c'est toujours sympathique.
Avec cela, il se lit bien, il possède quelques étrangetés fort sympathiques et notamment une belle phrase cité en haut du billet.

En résumé et même si je ne partage pas la prise de position de l'auteur sur le bonheur humain, c'est un livre à tenter.

Merci aux éditions Serpents à plumes.

Publicité
11 mars 2018

Vivre avant qu'il ne soit trop tard

La chambre des merveilles de Julien Sandrel

 julien sandrel

Résumé :

Louis a 12 ans. Ce matin, alors qu’il veut confier à sa mère,  Thelma, qu’il est  amoureux pour la première fois, il voit bien  qu’elle pense à autre chose, à son travail sûrement. Alors il part,  fâché et déçu, avec son skate, et traverse la rue à fond. Un camion  le percute de plein fouet.

Le pronostic est sombre. Dans quatre semaines, s’il n’y a pas  d’amélioration, il faudra débrancher le respirateur de Louis.  En rentrant de l’hôpital, désespérée, Thelma trouve un carnet  sous le matelas de son fils. À l’intérieur, il a dressé la liste de  toutes ses « merveilles », c’est-à-dire les expériences qu’il aimerait  vivre au cours de sa vie.
Thelma prend une décision : page après page, ces merveilles,  elle va les accomplir à sa place. Si Louis entend ses aventures,  il verra combien la vie est belle. Peut–être que ça l’aidera à  revenir. Et si dans quatre semaines Louis doit mourir, à travers  elle il aura vécu la vie dont il rêvait.

Mais il n’est pas si facile de vivre les rêves d’un ado, quand on  a presque quarante ans…

Mon avis :

La chambre des merveilles est un roman qui faisait déjà grand bruit avant de sortir, parce qu’il a plu à tous les éditeurs et même à un cinéaste ! Et mon avis est que oui et non je ne comprends que partiellement cet engouement. Oui par instant ce livre donne quelques beaux passages notamment assez drôles, et non car c’est assez convenu ce qu’on trouve dedans. Je ne suis pourtant pas familière de ce genre, mais vraiment pas, pourtant avant de lire le bouquin je savais ce qu’il allait comporter en matière de crise existentielle. J’entends par là niveau réflexion profonde, du genre : « j’ai donné toute ma vie à mon travail et je n’ai pas profité de ma famille », « je n’ai pas de réel ami car j’étais trop accaparée par mon travail », « si jamais il se réveille, promis, je passerai plus de temps à vivre pour lui et moi », etc., etc., vous avez compris.  

Alors, je n’ai rien contre ce genre de réflexion, surtout que je suis tout à fait le genre de personne à prendre le temps de vivre et à prendre le temps d’être bien, mais pour ma part je trouve ces phrases pas franchement réalistes, car elles ne font jamais dans la demi-mesure. Certes dans ce cas on comprend pourquoi elle dit ça, sa vie s’écroule et vu la vie qu’elle mène ça colle parfaitement à ce genre de réflexion, mais voilà… la vie c’est aussi la vie et il faut bien vivre, donc travailler, de ce fait on ne peut pas chaque instant de chaque jour passer son temps à vivre 100% pour sa famille et pour soi. La vie n’en laisse pas le loisir, du coup quand je vois ce genre de réflexion dans un ouvrage ça a une tendance à m’horripiler parce que ce n’est pas la vie. Oui dans un moment de détresse on peut penser cela, mais dans le même temps on peut aussi se dire que c’est la vie et qu’on ne peut pas toujours être disponible pour ceux qu’on aime.

Pour le reste cependant je vais être plus souple. Certes on retrouve la sempiternelle liste des envies à faire avant de mourir. On retrouve le cliché de la mère et de la fille qui sont opposées et qui se réconcilient après tant d’années passées à se côtoyer sans se comprendre. On retrouve encore la rencontre entre la mère triste et un homme à l’histoire tragique ; la première rencontre ratée, la fuite, la culpabilité… Bref ! On retrouve beaucoup de lieux communs, mais bon ce n’est pas grave car je conçois qu’on ne puisse pas toujours être original et ma foi si c’est un peu agaçant d’en voir en si grand nombre dans si peu de pages, ça passe néanmoins plutôt bien si on lit ces lignes rapidement. (Ce que j’ai fait.)

Alors finalement qu’est ce qui m’a plu ? Ben je vous répondrai, la drôlerie. Ça c’était original. En effet, ces sujets ne sont jamais abordés de manière très drôle, et pourtant malgré le sujet grave et tragique Julien Sandrel a su mettre dans ces pages une belle dose d’humour bien faite et bien écrite, tout cela sans pour autant passer en plus par des situations abracadabrantes. Effectivement, ici l’humour vient de la manière dont les personnages vivent la scène et non spécialement de la scène, ce qui rend le récit plus réel au final, et ça j’aime. Et j’aime doublement quand en plus on essaye de voir le bon dans le mauvais, comme le fait cette femme dans son malheur via notamment la liste d'envies de son fils.

En conclusion, ce n’est pas toujours réaliste dans la réflexion, ça manque de distance, il n'y a pas vraiment de surprise non plus, mais les quelques scènes du journal et ce qui en ressort, valent leur pesant d’or. Je pense donc qu'il plaira à beaucoup.

Merci aux éditions Calmann Lévy.

19 août 2018

"Les histoires les plus incroyables de l'Histoire de France" de F. Gersal

Les histoires les plus incroyables de l'Histoire de France de F. Gersal

Source: Externe

Résumé :

Connaissez-vous la fabuleuse histoire de Dom Pérignon, moine bénédictin, qui a donné à un vin terne une saveur pétillante dont le monde entier raffole ? À cause de quelle broutille le célèbre tueur Landru fut-il rattrapé par la justice ? Qui se souvient que nous devons les talons rouges à Philippe d'Orléans ? Savez-vous que la Tour Eiffel a été revendue à un ferrailleur ?
L'Histoire de France est parfois née de petits détails, aussi inattendus que drôles, dignes de l'imagination des meilleurs écrivains ! Frédérick Gersal, le célèbre chroniqueur de Télématin, fait revivre l'énigme des siècles à travers des histoires incroyables mais vraies.

Avis express :

Un livre sympa pour qui ne connaît pas les histoires, mais sinon c’est très long et sans surprise. Enfin presque. J'en ai eu pour celles que je ne connaissais pas, un peu pour quelques-unes que je connaissais ; mais sinon, comme les histoires sont déjà vues et revues, peu de découvertes au final. Toutefois, l'intérêt est là pour celui qui n'en sait pas autant.
Niveau écriture, c'est sympa aussi. C'est des courts chapitres et une écriture toute simple qui raconte ces histoires. L'autre atout, c'est la diversité qui touche tous les temps et tous les domaines.

En résumé sympa à lire, mais fastidieux quand on sait ce que l’auteur raconte et où il veut en venir, et ce malgré des titres parfois mystérieux.

3/5

27 août 2018

"K.O" de Hector Mathis

K.O de Hector Mathis

KO hector Mathis

Résumé :

Sitam, jeune homme fou de jazz et de littérature, tombe amoureux de la môme Capu. Elle a un toit temporaire, prêté par un ami d’ami. Lui est fauché comme les blés. Ils vivent quelques premiers jours merveilleux mais un soir, sirènes, explosions, coups de feu, policiers et militaires envahissent la capitale. La ville devient terrifiante...
Bouleversés, Sitam et Capu décident de déguerpir et montent in extremis dans le dernier train de nuit en partance. Direction la zone - « la grisâtre », le pays natal de Sitam. C’est le début de leur odyssée. Ensemble ils vont traverser la banlieue, l’Europe et la précarité...
Nerveux, incisif, musical, K.O. est un incroyable voyage au bout de la nuit. Ce premier roman, né d’un sentiment d’urgence radical, traite de thèmes tels que la poésie, la maladie, la mort, l’amitié et l’errance. Il s’y côtoie garçons de café, musiciens sans abris et imprimeurs oulipiens. Splendide et fantastique, enfin, y règne le chaos.

Mon avis :

Hector Mathis joue de l’écriture comme de la musique.

Des syllabes, des mots, qui font les notes et les résonances.
Avant d’être une histoire, ce livre est une écriture, une partition au rythme saccadé, tourmenté, poétique, qui comporte quelques notes tragi-comiques.
Avant d’être une histoire ce livre est une musique.
Sans nul doute l’auteur manie la plume avec brio. Trop sans doute… car souvent je suis restée devant ma page à relire une phrase, un passage qui me plaisait, plutôt que de penser à continuer à lire l’histoire.
Une histoire finalement bien pâlotte, peu importante, qui a glissé sur moi comme l'eau sur un rocher, et ceci même si elle a son intérêt en étant un éloge à la vie, où coup bas et coup d'éclat se répondent.
A côté les personnages sont eux-mêmes peu marquants. Certes, ils sont sympas, agréables, simples, ce sont des gens de tous les jours, mais ayant été hypnotisée par l’écriture je ne peux en dire plus. A part, finalement, que je suis passée à côté de ce court roman.

Finalement ce qui m’a le plus plu, c’est l’écriture profonde et poétique, c’est certaines phrases dans l’action, mais pas tant l’histoire, et je retiendrai de ce livre cela.

Merci à Babelio et aux éditions Buchet-Chastel.

Extraits :

"C'est drôle comme on apprend de la vie aux côtés des malades, de la marche auprès d'hémiplégiques, et de la langue auprès des étrangers. On comprend toujours par l'absence, c'est une histoire de maths ça, les scientifiques connaissent, on ne découvre pas x en le tournant dans tous les sens, mais en le faisant jouer de son absence."

"Les sentiments provoqués c'est dégueulasse. Ce n'est pas que je ne suis jamais ému, il ne faudrait pas me faire passer pour un grossier, mais c'est qu'autant de volonté à s'émouvoir ça me dépasse ! La pudeur c'est la délicatesse des grands sensibles, aujourd'hui tout le monde court à l'émotion, c'est la grande bourse des sensibleries et les enchères n'en finissent plus... Les autres ils disent tout ce qui les émeut avant que ça soit fini. Ils gâchent même leur Saint-Graal parce que le dernier plaisir à la mode c'est d'être ému. Faut qu'ils le disent, faut que la terre le sache ! Parfois même ils se forcent, comme s'il s'agissait de course à pied."

"Parfois je regardais dehors, j'essayais d'y voir le visage de l'Occident. Comme si j'allais découvrir la vérité de ce temps en scrutant les boulevards. Comme s'il y avait autre chose que la mort à deviner. Les gens traversaient la place, abondaient dans les boutiques. Elle n'avait pas l'air grande, elle n'avait pas l'air fière, la foule. Une société qu'ils appelaient ça les spécialistes, une civilisation, même quand ils avaient le goût des cathédrales. Cette civilisation plus personnes ne l'aimait j'avais l'impression, n'empêche que tout le monde y barbotait finalement. J'avais le sentiment que les décennies à venir étaient une sorte de préparation au repos, parce qu'elle était sénile, notre civilisation, plus du tout redoutable tellement elle pensait peu. Elle avait une démarche de malade !"

12 décembre 2016

"Comme un enfant perdu" de Renaud

Comme un enfant perdu de Renaud

Source: Externe

Résumé :

Je parcourais les rues,
Ma guitare sur le dos,
Comme un enfant perdu,
Je traînais des sanglots.
Ma vie n’avait pas de sens,
Et l’amour fuyait mes pas.
Je n’ai jamais eu de chance,
Je n’en aurai jamais, je crois.
Renaud, Lucile, 1969

Quand vous m’offriez des fleurs et que je vous grognais quelques mots inaudibles – d’aller vous faire voir, que plus jamais je ne chanterai, embrumé dans les vapeurs de l’alcool, je vous ai rendus malheureux, comme j’ai rendu malheureux tous les miens. Je le sais, je l’ai lu dans les milliers de lettres que vous m’avez adressées. Eh bien, dans les mois qui viennent, je vais m’efforcer de vous rendre le sourire. Et qui sait ? Peut-être même allons-nous pleurer ensemble du bonheur de nous retrouver vivants, et sous le même ciel. Toujours debout.

Renaud,
L’Isle-sur-la-Sorgue, 11 mai 2016

Ce livre est un événement.
Après le grand retour de Renaud et le succès triomphal de son nouvel album Toujours debout, le chanteur publie son autobiographie. Dans son livre, Renaud raconte ses amours, ses tourments, sa révolte face aux injustices du monde. Un livre, dit-il, qui permet de comprendre. Sa vie. La vie. Et qui nous bouleverse à chaque page.

 

Mon avis :

Ce livre qui parle de Renaud et écrit par Renaud lui-même sort par son contenu de tout ce que j’ai pu lire sur cet artiste. Ecrire par d’autre où par son frère, jamais je n’avais eu l’occasion de pénétrer si profondément dans l’intimité de cet artiste ; et si avec le temps mon intérêt pour celui-ci s’est émoussé (j’ai décroché peu après Boucan d’enfer et le concert qui allait avec. J’avais gardé un meilleur souvenir de la tournée « Une guitare, un piano et Renaud » où il avait encore toute sa voix), en même temps que ma curiosité pour ce genre de livre, il n’en demeure pas moins que j’ai passé un agréable moment de lecture à découvrir un homme derrière l’artiste. Un homme timide, discret, perdu, survivant (le mot est peut-être un peu fort), anxieux, paranoïaque que finalement on connaît à peine.

Ce livre suit le parcours des milliers de biographie. D’une écriture simple, il va nous raconter sa jeunesse Porte d’Orléans, ses études, mai 68, ses rapports avec ses parents, ses premiers pas sur scène, sa carrière, sa vie de famille, bref ! rien de bien exceptionnel avec ce genre littéraire. Pourtant, plus qu’une succession d’évènements, d’époque, de disque, l’auteur va s’épancher plus particulièrement sur ses peines et ses joies secrètes. Il en ressortira de très beaux moments, mais aussi de la nostalgie, des regrets – notamment vis-à-vis de son père – et la douleur d’avoir « fait le mal » à ses proches sans le vouloir. Mais en fait plus que la peine d’avoir blessé ses proches, il supporte très mal le mal des membres de sa famille, enfin l’idée du mal qu’il en a. En effet, ce livre est lourd en culpabilité et on remarquera que ça l’a énormément miné. On retrouvera d’ailleurs le poids de cette culpabilité dans ses textes, comme autant de pardons qui résonnent, mais aussi dans certains de ses gestes et engagements peu ou prou connus.

En plus d’un parcours déjà riche en évènements et rencontres, sans tabou il racontera bien sûr sa descente aux enfers après un voyage à Cuba. Devenu une véritable loque humaine, il va partager tout de ses mauvais passages avec ses lecteurs en s’excusant au passage pour ceux qui lui restaient fidèles, en s'excusant de son comportement et de ses mauvais mots.
Ce passage est, je l’avoue, celui que j’ai le moins apprécié, d’une part parce que je le trouve trop secret et ça met un peu mal à l’aise, et d’autre part parce que je trouve que c’est un peu beaucoup pitoyable de se mettre si minable pour des histoires d’amour, - même si l’élément déclencheur est une crise de paranoïa. A mes yeux il existe tellement pire que la fin d’une histoire d’amour que ça me paraît franchement crétin. (Mais comme je suis un congélateur on dira que ça vient de moi.)

Bref. Même si aujourd’hui je me suis éloignée de ce chanteur et de ce genre littéraire qu’est la biographie, j’ai malgré tout passé un très bon moment avec ce livre. Sincère, nostalgique, riche en découverte, parfois un peu trop indiscret, mais où on découvre en quelques heures le portrait d’un éternel enfant. Un livre à offrir où à s'offrir.

Merci à XO éditions.

30 janvier 2019

"Le roman d'une éducation : Nastia l'inadoptée" de Nina Gorlanova

Le roman d'une éducation : Nastia l'inadoptée de Nina Gorlanova

Source: Externe

Résumé :

C'est en s'inspirant d'une expérience personnelle que Nina Gorlanova et son mari écrivent Le Roman d'une éducation. Nastia, l'enfant adoptée, effrontée et grossière, perpétuellement affamée et à la santé fragile rejoint une famille d'intellectuels déjantés et désargentés, déjà parents de quatre enfants. Elle se révèle talentueuse, tant pour les bêtises que pour s'en sortir par un bon mot. Mais c'est pour l'art et la peinture que la fillette montre de réelles aptitudes. Les Ivanov misent sur ce don pour faire d'elle une personne cultivée et épanouie. Un long combat s'engage, la famille ne recule devant aucun sacrifice. Mais peut-on vraiment échapper à sa condition, à son histoire familiale ? Véritable collage littéraire, ce roman choral, parfois publié sous le titre alternatif Une âme étrangère invite le lecteur, à travers une histoire particulière, à réfléchir sur les difficultés de l'adoption.

Mon avis :

Difficile de se faire un avis de ce livre. Car je l’ai aimé, mais je ne l’ai aussi pas aimé. J’ai apprécié découvrir la vie de cette petite fille, Nastia, recueilli par une famille un peu bohème et qui a déjà ses propres enfants. J’ai franchement aimé ses jeux d’enfants, son innocence, ses questionnements mais aussi son côté un peu filou et diabolique. J’ai aussi énormément apprécié sa spontanéité qui peut lui faire dire ce genre de phrase magique : « Si vous m’obligez à lire, je me balance par la fenêtre ! ». Il était aussi touchant de voir la difficulté pour elle de s’adapter à un nouveau code, et de voir le désarroi et la patience de sa famille d’accueil.

Toutefois, je ne suis pas entièrement satisfaite de cette lecture, car je l’ai trouvée un peu trop longue déjà, et ensuite surtout compliquée à lire. C’est un roman choral où il y a beaucoup de personnage et donc d’intervention, et j’avoue que j’ai eu un mal de chien à tous les retenir (et je crois d’ailleurs ne pas y être arrivée) et à les remettre dans le contexte. Par ailleurs, les situations étaient parfois tellement étranges et on passait tellement du coq à l’âne d’une partie à l’autre, que ça ne m’a pas aidée à les retenir. Et ça m’a même fait passer à côté d’une bonne partie du contexte.
Ce qui est dommage car ce roman, avait vraiment matière à être parfait. En effet l’écriture, la poésie qui s’en échappe « j’ai aussi poussé le vent, a poursuivi, Micha, pour que ce fainéant ne fasse pas du surplace », les références, l’humour, le désespoir, la situation de Nastia, sont bien trouvés. Hélas, trop de choses me sont passés à côté, et croyez bien que je le regrette car Nastia est un personnage haut en couleur.

En résumé, c’est un livre à tenter car il n’est pas du tout mauvais, mais à lire avec beaucoup de patience et si possible avec un carnet à côté pour se retrouver dans la somme des personnages.

Éditions Louison.


Extrait :

« Même avant, Nastia me paraissait insupportable. Une colérique pur jus. Elle se lève : un vrai Robespierre ! Elle marche : un vrai Lénine ! Elle hurle : une vraie Rozalia Zemliatchka. Et maintenant, ça va donner quoi ? Au lever : une Manon Lescaut. Et qui hurlera : « J’ai besoin d’un homme ! » Non… Je vais moi-même lui répondre non ! »

 

13 mars 2019

"Trois petits lapins" de Zemanel

Trois petits lapins de Zemanel illustration de Amélie Dufour

 

Source: Externe

 

Résumé :

Trois lapins désobéissent à leurs parents et s’approchent d’une ferme. Ils sont capturés et enfermés dans une boîte. Qui pourra leur venir en aide ?

Mon avis :

Maman et papa lapin ont trois enfants. Tous très joueurs et un brin désobéissants... Forcément ça va leur apporter des ennuis, et des gros ! Heureusement, Père Castor va nous raconter que l’histoire se finit bien et particulièrement grâce à l’aide des autres animaux - pas rancuniers pour deux ronds quand même.

L’avantage de la littérature pour tout petit c’est qu’il est difficile de rater un livre, car ce n’est pas un lectorat qui a de grandes attentes. Toutefois, souvent ils aiment les histoires d’animaux, ici ça tombe bien nous avons exactement ce qu’il faut ! Une histoire qu’avec des animaux, où l’humain à peine visible est le vilain méchant (ça change du loup).
Ce n’est pas une très grande histoire, juste une dizaine de page comme toujours avec Père Castor. Cependant, le peu de page n'empêche pas le fait qu'elle fasse son petit effet sur le public, vu que l'histoire promet quelques petites frayeurs, parce que oui on a un peu peur pour les lapins.
Outre ceci, soulignons aussi les jolis dessins qui agrémentent chaque page, et qui fait que le plaisir du livre dure assez longtemps et garde son intérêt pour l’enfant même après la fin de la lecture.

Je n’ai pas grand-chose à vous dire dessus, c'est une lecture toute simple et une histoire sympathique, et il y a des chances que ça plaise aux tout-petits. N’hésitez donc pas à diriger votre enfant vers cette histoire, Père Castor c’est une valeur sûre.

D'autres livres sur Editions Flammarion jeunesse

25 janvier 2017

"Lulo" de Hugo Poliart

Lulo de Hugo Poliart

S7302164

Résumé :

Je m'appelle Sandra, j'ai vingt-huit ans. Ce que j'aime dans la vie, c'est baiser et tuer. Baiser, je le fais gratuitement, c'est ma passion.
Tuer, c'est mon métier, je suis payée pour ça.

Je m'appelle Marc. J ai trente-sept ans. Je suis inspecteur à la brigade criminelle et je crois bien qu'on vient de me confier l'affaire qui va changer ma vie.

Le « lulo » est un fruit colombien de couleur orange, lumineux quand il est mûr. On l'apprécie pour son jus verdâtre, souvent dilué dans de l'eau, avec un peu de sucre ou de miel pour en atténuer l'acidité.

Mon avis :

Il arrive ! Il est là ! Je sais que vous ne l’attendiez pas et pourtant il est là. C’est ce qu’on appelle une rentrée réussite.
Réussite comme ce livre. Pas un coup de cœur mais quand même une réussite. Je ne sais si l’histoire est originale, si c’est du déjà fait, mais personnellement j’ai adoré l’intrigue, le personnage principal très tigresse, l’écriture, l’ambiance. Vraiment c’était une bonne lecture.

Pour faire un rapide résumé, ça parle d’une fille Sandra qui travaille pour un gars très riche qui possède plusieurs entreprises de média, culturelle… dans le monde. Ce dernier, un jour va en avoir marre de recevoir des manuscrits pourris, du coup il a l’idée de proposer à cette fille de tuer ces mauvais auteurs afin de protéger le monde des livres de leur bouse littéraire. Forcément, ces histoires de meurtre vont finir un jour par attirer des ennuis aux protagonistes.
Vous vous en doutez le livre va donc tourner autour de cette enquête, ces meurtres, en bref rien de bien exceptionnel. Pourtant il va surprendre ! En tout cas il m’a surpris même si certaines choses étaient prévisibles.
La surprise, a tout d’abord commencé par l’histoire entre le flic et Sandra et par son issu, je ne m’attendais pas à cela du tout. Ensuite ça a continué à cause du personnage de Sandra, qui est très intéressante à suivre -c’est une fille qui ne manque pas d’audace- mais aussi très intéressante à lire. En effet, l’auteur lui donne des pensées mentales extrêmement mordantes mais qui sont vraiment excellentes à lire. C’était magnifique tant de « délicatesse » dans le langage. ^^

L’autre atout de ce livre c’est aussi son dynamisme. Y a pas un seul temps mort vu que l’auteur a coupé en deux parties son roman ; une pour Sandra, l’autre pour Marc (le flic). Cet approche qui permet d’aborder les personnages de manière plus intime, de comprendre petit à petit ce qui les lie, fait que finalement on ne s’ennuie pas car Hugo Poliart ne s’attarde pas que sur un personnage et n’en fait pas parler qu’un. Ce qui varie l’action, l’approche, les scènes, les pensées, etc.

Dernière petite chose avant de finir je voudrais préciser que derrière ses apparences « polardesque » ce livre va parfois avoir quelques profondeurs dans ses lignes, comme par exemple sur le plagiat ou encore sur la littérature. Dans un tel livre cela peut surprendre mais pourtant ça n’était pas mal placé. Au contraire ça étoffé les personnages et donnait un peu plus de cachet au livre.

Bref ! C’était une lecture où je ne partais pas spécialement convaincue et pourtant elle m’a vaincue. J’ai passé un excellent moment de lecture quoi que trop rapide.

Merci aux éditions Jourdan.

30 mars 2019

"L'abcdaire de la lune" de Thierry Delahaye

L'abcdaire de la lune de Thierry Delahaye

Source: Externe

Résumé :

Neil Armstrong met le pied sur la Lune dans la nuit du 20 au 21 juillet 1969. Partout dans le monde, des millions de personnes sont rivées devant les téléviseurs.
En direct de la Lune, Armstrong déclare : «C'est un petit pas pour l'homme, mais un bond de géant pour l'humanité.»

Cet ouvrage présente 71 entrées. L'occasion de mettre en avant les femmes et les hommes qui ont marqué l'Histoire et également de nombreuses notions scientifiques, littéraires, mythologiques, cinématographiques liées à la Lune.

Mon avis :

Il y a 50 ans l’homme marchait sur la lune, réalisant le rêve de milliers d’êtres humains qui depuis toujours avaient rêvé d’accéder à cet astre si lointain et si proche de nous. Ce livre qui tente d'en retracer l'histoire depuis la nuit des temps, va nous rappeler à quel point cet astre, cette lumière de la nuit, fut une grande aventure et nous accompagne depuis toujours.

Abordé par petite touche et petit texte (rappel c’est pour les enfants) ce livre est une somme de curiosité pour initier et intéresser les enfants à l’astronomie, mais aussi aux mythes, à l’histoire, la littérature, et tout ce qui dans notre quotidien est régi par la lune comme le jardinage ou les marais.
Bien sûr le livre s’attarde particulièrement sur les avancées de la science dans le domaine de l’astronomie ; mais si vous tournez déjà de l’œil au mot et à l’idée et avez peur pour vos enfants de la difficulté, sachez que rien d’incompréhensible n’existe dans ce livre. Il s’adapte en effet à son jeune public, et n’hésite pas à fournir des définitions, des photos et des dessins pour accompagner les enfants sur le chemin qui mène à la lune.

Je n’ai pas grand-chose à dire dessus, car ça se lit vite et ça reste des entrées, mais pour ouvrir la curiosité ou appuyer une passion naissante, n’hésitez pas à offrir ce livre aux enfants. D’ailleurs même vous, parents, tonton, tata, apprendrez des choses.

Editions Flammarion jeunesse.

 

6 avril 2019

"Dad tome 1 : filles à papa" de Nob

Dad tome 1 : filles à papa de Nob

Source: Externe

Résumé :

Père célibataire au foyer, c'est un boulot à plein temps, et ce n'est pas Dad qui va prétendre le contraire ! Surtout avec quatre filles au caractère bien trempé, et pas vraiment du genre à s'écraser devant leur éternel ado de père. Entre Pandora l'intello, Ondine la volcanique, Roxane l'espiègle et Bébérenice la petite dernière, ce comédien au chômage a trouvé le rôle de sa vie : celui de s'occuper de sa famille sans rien perdre de sa propre jeunesse. Une chronique moderne, tendre et ironique de Nob, l'auteur de Mamette, qui nous offre des tranches de vie pleines d'humour et de vécu loin des idées reçues.

Mon avis :

Supercalifragilisticexpialidocius, il paraît que c’est un mot à prononcer quand on en sait pas quoi dire, donc je le dis. Non je déconne, il y a tellement à dire que je ne sais pas par où commencer. Alors commençons par le résumé.

Cette BD de Dad raconte l’histoire d’un papa qui élève seul ses quatre filles qui ont toute entre elle un grand écart d’âge, et qui accessoirement ne se gêne pas pour le faire tourner en bourrique (sauf la dernière). Forcément avec quatre filles à la maison, le pauvre papa est vite submergé malgré toute la bonne volonté qu’il y met… Et c’est cela que cette BD - que j’avais vaguement vue dans le programme TV de ma mère - va raconter ; les péripéties de ce pauvre père malmené par ses filles mais qui n’abandonne jamais. Force et honneur ! Et il mérite une médaille le gonze.

Pour mon petit avis personnel, franchement, j’ai adoré cette BD. Moi qui aie du mal à aller dans ce genre, j’ai trouvé ici tout ce que j’aimais et attendais pour aller dans cette catégorie de livre et pour avoir envie de continuer la série chez-moi : des beaux dessins ; de l’originalité ; de l’humour ; de l’émotion ; du décalé ; du réalisme ; et j’en passe. Ça fait beaucoup de compliment je le concède. Pourtant, grâce à tout cela j’ai passé, je vous jure, un excellent moment de lecture en compagnie de ces personnages, qui ont tous leur petits traits de caractère qui fait que le scénario varie et fait qu’il ne devient pas redondant (après à voir si cette impression continue dans les tomes suivants).

Pour autant, tout cela ne serait rien sans le talent de l’auteur qui a l’art de rendre sa BD drôle avec des personnages attachants, sans trop exagérer les traits et les faits. Effectivement, l’auteur ne va pas tant jouer sur des situations insensées pour rendre son livre drôle - même s’il y en une ou deux, la première histoire notamment -, il va plutôt préférer jouer sur les émotions, sur le décalage des générations, l’incompréhension qui découle des situations, pour rendre sa BD réaliste et donc addictive. J’ai envie de dire que Nob a bien su doser ses idées, qu’il en fait assez pour rendre la chose intéressante mais n’en fait pas trop non plus afin de garder un réalisme qui fait plaisir.


Bref ! Vous l’aurez compris, cette BD est un coup de cœur pour la forme, le fond, l’idée. Et j’ai hâte de pouvoir m’acheter la suite pour continuer à rire devant ce pauvre père désemparé et ces filles qui se jouent bien de lui, et même ses ex… Il a de la chance, sans avoir de la chance ce mec. Je ne sais pas comment il se débrouille.

Merci à Lecteurs.com.

28 avril 2019

"Peine maximum" de Gilles Vincent

Peine maximum de Gilles Vincent

peine maximum

Résumé :

Février 1947, Basses-Pyrénées. Un petit garçon assiste à la pendaison de son père, chasseur de Juifs pendant l’Occupation. Soixante ans plus tard, une grande ville du sud découvre chaque jour le corps supplicié d’un vieillard. Très vite, l’enquête révèle l’origine juive des victimes. Le passé d’une ville remonte alors à la surface et lance un ex-flic, Sébastien Touraine, et une jeune psychanalyste, Emma Steiner, dans une course folle contre l’histoire refoulée de la Libération. Ils ont six jours. Six jours pour mettre la main sur le tortionnaire avant qu’il ait achevé sa mission. Le compte à rebours ne fait que commencer... Et si c’était dans votre ville…

Mon avis:

Peine maximum est un court roman policier, où l’on part à la recherche d’un homme qui tue ses victimes juives selon les procédés allemands lors de la Seconde Guerre mondiale. Autant vous dire que sans être gore, ce n’est pas non plus un livre soft, puisque ça va loin dans l’idée (j’insiste sur le mot) du sadisme. Pour autant ce n’est pas un livre terrible à lire, l’auteur ne faisant pas dans le sensationnalisme et passant très vite sur les scènes macabres, comme sur le reste au demeurant. En effet tout va très vite, ce qui n’est pas plus mal car au moins ça reste sur l’essentiel. Bien que cela ne l'empêche cependant pas de développer ses personnages.

En ce qui concerne l’enquête maintenant, j’ai apprécié la personnalité que lui a donnée l’auteur en faisant jouer deux affaires distancées de plusieurs dizaines d’années, où s’ajoute une vengeance encore plus lointaine en rapport avec 39-45. (Ça fait un peu désordre dit comme ça, mais c’est très simple à suivre croyez-moi.) Toutefois, si j’ai bien apprécié le mélange des affaires, l’idée de la vengeance aussi, j’avoue que je n’ai pas marché entièrement avec le roman, car le suspense à défaut d’être absent souffre de lacune. Honnêtement, du départ on se doute que le patient a quelque chose de louche et que ce n’est pas un simple gars.
Cela étant, +1 pour la fin. En effet, pour une fois qu’un roman se finit mal, ça mérite le champagne ! Non je ne suis pas cruelle, mais toutes les fins qui se basent sur ce schéma habituellement se ressemblent, là on sort du prévisible. Alors ça ne casse pas trois pattes à un canard, mais ça fait plaisir quand même.

En résumé, ce n’est pas un livre indispensable dans son genre. Bien qu’il soit rapide et pas si mal foutu, c’est un livre du genre un peu vite lu, vite oublié. Mais si vous tombez dessus, lisez-le car ce n’est pas non plus un mauvais moment de lecture qui vous attend. Ca se lit bien et vite.

Merci à Babelio et aux éditions Cairn

3 avril 2019

"Les mal-aimés" de Jean-Christophe Tixier

Les mal-aimés de Jean-Christophe Tixier

les mal-aimés Tixier

Résumé :

1884, aux confins des Cévennes. Une maison d’éducation surveillée ferme ses portes et des adolescents décharnés quittent le lieu sous le regard des paysans qui furent leurs geôliers.

Quand, dix-sept ans plus tard, sur cette terre reculée et oubliée de tous, une succession d’événements étranges se produit, chacun se met d’abord à soupçonner son voisin. On s’accuse mutuellement du troupeau de chèvres décimé par la maladie, des meules de foin en feu, des morts qui bientôt s’égrènent… Jusqu’à cette rumeur, qui se répand comme une traînée de poudre : « ce sont les enfants qui reviennent. » Comme si le bâtiment tant redouté continuait de hanter les mémoires.

Porté par une écriture hypnotique, le roman de Jean-Christophe Tixier, portrait implacable d’une communauté rongée par les non-dits, donne à voir plus qu’il ne raconte l’horreur des bagnes pour enfants qui furent autant de taches de honte dans l’Histoire du XXe siècle.

Mon avis :

Ils pensaient qu’étouffer les faits les feraient tomber dans l’oubli, et que ne pas déranger les morts éloignerait leur furie, les Erinyes. Une série d’évènement leur donnera tort. La vengeance divine, à moins que ça soit celle du diable, frappe et frappe fort. C’est le moment pour chacun de se débattre avec sa conscience…

Dans ce village des Cévennes la vie n’est pas facile tous les jours. Il faut panser les bêtes, rentrer le foin, réparer le toit, anticiper toutes mauvaises fortunes pour que demain ne soit pas pire qu’aujourd’hui. Quelques mains, surtout si ces mains ne sont pas coûteuses, ne sont dans ce contexte pas de refus… Dans les bagnes et l’assistance, les villageois vont alors se servir en échange de quelques piécettes.
Mais un jour, devant la maltraitance, le bagne ferme. Mais les petits démons sont toujours là. Surtout dans les consciences, où les langues se délient et s’accusent, cherchent des explications aux malheurs qui les frappent.  

Cette honte, cette peur, cette avarice, cette culpabilité, cette envie de sang, l’auteur a très bien su les retranscrire. Par petite touche, petit évènement, on voit que ça grignote les cœurs et les esprits, et que la population est prête à accuser n’importe qui, à faire n’importe quoi, pour taire leur peur et calmer les esprits, ou au contraire les échauffer.
En parallèle cependant, on découvre aussi que certains habitants voudraient bien ressusciter les démons et même le bagne, comme cette sainte âme qui chante la messe tous les dimanches. C’est qu’il y a beaucoup à y gagner...

Toutefois, l’auteur ne fait pas qu’aborder les êtres et les sentiments qui s'agitent autour de ces enfants. A travers cette histoire de bagne et d’enfant, c’est aussi une parcelle des mentalités de l’époque que Jean-Christophe Tixier aborde. A savoir la déchristianisation de la France à la veille de la loi de 1905 et qui est bien plus prononcée en ville que dans les campagnes, bien qu’elle ne soit pas absente de ces dernières étant donné que l’on craint davantage l’œuvre du Diable que celle de Dieu qui semble une entité plus lointaine et absente.
Sur ce sujet, j’ai adoré d’ailleurs les réflexions sur l’inexistence de Dieu du médecin qui représente la ville, et celles de l'ambitieux curé de campagne qui voit dans cette loi le malheur annoncé des êtres et du pays. Enfin, surtout la perte de son pouvoir sur les âmes si vites submergées et qui ont besoin d'un guide spirituel. L’auteur cherche-t-il à dénoncer l’ignorance et la peur si bien entretenues par les curés afin de mieux gouverner ? Je ne sais, mais tel est mon ressenti.

Quoi qu'il en soit, j'ai adoré les réflexions et les mentalités représentées dans ce bouquin si parlant avec des personnages si peu bavards. Outre cette description des caractères et les réflexions, j'ai apprécié aussi le fait que l'auteur aborde un sujet si peu abordé en littérature : les bagnes d'enfant. Toutefois, je n'en fais pas un coup de coeur malgré le fait que ça soit un livre que j'ai aimé lire. L'écriture ne m'a en effet, pas tant emballée que ça. Mais ça se lit très bien quand même.

Quant à vous messieurs, dames, si la cruauté du sujet vous inquiète et vous fait repousser l'envie de lire ce livre, n'ayez crainte ce n'est pas un roman difficile à lire. Notamment grâce au fait que l'auteur impose plus ou moins un voile de pudeur sur les sévisses. Rendant de ce fait la lecture moins appuyée sur la maltraitance.

Albin Michel.

 

19 juillet 2019

"Fille du silence" de Carole Declercq

Fille du silence de Carole Declercq

Source: Externe

Résumé :

Sous le soleil de plomb sicilien, Rina a vécu une enfance pleine de violence et de non-dits dans une famille différente des autres. Une famille gangrenée par la mafia, où les hommes disparaissent parfois mystérieusement, où la plupart des femmes sont veuves ou orphelines.

Lorsque le père de Rina, le « parrain » du village, est assassiné, le monde de l’adolescente s’effondre complètement. Doit-elle vraiment se résigner et accepter son destin, comme sa mère le lui demande ? Et son frère, le seul homme encore vivant de sa famille, finira-t-il lui aussi enterré dans un terrain vague ?

Pour Rina, c'est hors de question. Alors, elle va mener sa propre vendetta. En brisant la loi du silence, elle va s’attaquer au fragile équilibre qui avait jusqu’alors cimenté son existence. Au risque de faire voler en éclats sa vie et celle de sa famille...

Avis express :

"L’odeur de la mafia, je ne vous en ai pas encore parlé. Sachez juste qu’elle est en suspens partout où vous mettez les pieds ici. Elle précède tout. Même son silence."

J'ai reçu ce livre il y a à peu près plus d'un an, j'avais tenté de le lire une première fois mais j'avais laissé tomber au bout de deux pages. J'ai repris ce livre il y a peu, et je l'ai dévoré en deux jours.
Cette histoire vraie mais romancée de Rita Atria (Rina dans le livre), fille et soeur de mafioso qui aura le courage de s'élever contre le milieu après la mort de ses parents, est racontée avec tellement de délicatesse et de lucidité, qu'il est en faite impossible de ne pas apprécier ce livre, - et ceci même si parfois on a l'impression que l'autrice poétise trop son roman.

En effet, l'auteure a tellement bien réussi l'immersion du lecteur en mettant en avant les forces contraires, le consentement, le courage de Rina, la haine de sa mère, la vengeance sous le soleil écrasant de Sicile, qu'il est impossible de ne pas s'embarquer dans cette histoire terrible, savamment mélangée et dosée avec la vie d'une jeune fille. Par ailleurs comment ne pas admirer le courage de cette jeune fille qui va défier toutes les lois que la mafia impose ?

Bref ! J'ai eu un gros coup de coeur pour ce livre. Merci madame Declercq pour cette belle et terrible histoire, juste dommage que vous n'ayez pas plus de visibilité, car ce livre la mérite bien plus qu'un Nothomb...

Editions Terra Nova.

30 août 2019

"Combattants de l'Empire : les troupes coloniales dans la Grande Guerre" sous la dir. de Philippe Button et Marc Michel


Sur Encre d'époque :

Mon avis sur Combattants de l'Empire : les troupes coloniales dans la Grande Guerre : ici.

Couverture du livre « Combattants de l'empire ; les troupes coloniales dans la Grande Guerre » de Philippe Buton et Marc Michel aux éditions Vendemiaire

Résumé :

Tirailleurs sénégalais, spahis algériens mais aussi troupes indochinoises : autant de soldats des colonies appelés sur les fronts européens de la Grande Guerre pour défendre l'empire. Bien que l'on ait beaucoup écrit sur le sujet, certains aspects restent encore inexplorés : la composition de ces troupes coloniales, et l'attitude du commandement à leur égards.
De la bataille oubliée de Dobro Polje aux graffitis du Chemin des dames en passant par les mutineries d'août 1917, cet ouvrage aborde la spécificité du cas français sans négliger les expériences des autres empires.
Cent ans après les événements, grâce à la somme de travaux inédits d'historiens émérites, il est possible de mettre en lumière cet épisode essentiel de la Grande Guerre, trop souvent traité de manière polémique.

3 août 2018

"Les sanglots de pierre" de Dominique Faget

Les sanglots de pierre de Dominique Faget.

Couverture du livre « Les sanglots de pierre » de Dominique Faget aux éditions City

Résumé :

Hortense règne d'une main de maître sur le domaine de La Louvière. Cette femme indomptable et forte a connu des années difficiles. La Grande Guerre lui a volé son mari, le grand amour de sa vie, et son fils aîné est mort lors de la Seconde guerre mondiale.

En cet été 1955, elle aurait mérité que sa vie soit enfin douce et tranquille... Mais tout est compliqué par les manigances de son petit-fils qui projette de transformer le domaine familial en maison d'hôtes. Sans compter également ces meurtres qui se produisent dans le voisinage.

Est-ce un fou qui a décidé de semer la terreur dans la région ? À la Louvière, Hortense pressent qu'il s'agit d'autre chose et que certains secrets du passé risquent de remonter à la surface et de bouleverser de nombreuses existences...

Quand la vengeance attend son heure...

Chronique expresse :

Ce livre parle de deux époques la Seconde Guerre mondiale et quelques 10 ans après. On y retrouve, un vieux domaine, des vieilles familles et des meurtres horribles. Pourquoi ces meurtres ? Et quel est le rapport avec cette famille juive lors de la Seconde Guerre mondiale ? Tels sont les sujets du bouquin. C'est donc un livre qui se lit comme une enquête policière, vous vous en doutez bien.

Pour faire court, je dirai que ce bouquin se lit vite et est sympathique à lire dans l'ensemble, on voit que les personnages ont quelque chose à cacher et que l'ambiance est malsaine. Pour autant je ne suis pas si emballée que ça, car hélas si dans les détails il peut y avoir de la petite surprise, dans les grandes lignes qui font le sujet, il se lit presque sans surprise. En effet, on devine beaucoup de chose avant la fin et ça ressemblait à une histoire annoncée sans réel suspense. Que par ailleurs la Seconde Guerre mondiale n'améliore pas, puisqu'il y a longtemps que le sujet a été épuisé, de fait on retrouve encore et toujours la même chose, ce qui est lassant...
Cela étant, ça reste agréable en lecture, mais après pas sûr que dans 10 ans vous vous en souviendrez encore.

Merci aux éditions City.

12 septembre 2019

"Civilizations" de Laurent Binet

Civilizations de Laurent Binet

Source: Externe

Résumé :

Vers l’an mille : la fille d’Erik le Rouge met cap au sud.
1492 : Colomb ne découvre pas l’Amérique.
1531 : les Incas envahissent l’Europe.

À quelles conditions ce qui a été aurait-il pu ne pas être ?
Il a manqué trois choses aux Indiens pour résister aux conquistadors. Donnez-leur le cheval, le fer, les anticorps, et toute l’histoire du monde est à refaire.

Civilizations est le roman de cette hypothèse : Atahualpa débarque dans l’Europe de Charles Quint. Pour y trouver quoi ?
L’Inquisition espagnole, la Réforme de Luther, le capitalisme naissant. Le prodige de l’imprimerie, et ses feuilles qui parlent. Des monarchies exténuées par leurs guerres sans fin, sous la menace constante des Turcs. Une mer infestée de pirates. Un continent déchiré par les querelles religieuses et dynastiques.
Mais surtout, des populations brimées, affamées, au bord du soulèvement, juifs de Tolède, maures de Grenade, paysans allemands : des alliés.

De Cuzco à Aix-la-Chapelle, et jusqu’à la bataille de Lépante, voici le récit de la mondialisation renversée, telle qu’au fond, il s’en fallut d’un rien pour qu’elle l’emporte, et devienne réalité.

Mon avis

Honnêtement, je suis certaine qu’ils leur auraient fallu bien plus que le fer, les anticorps et le cheval pour résister aux conquistadors. Toutefois pour l’idée qu’il y avait derrière cette réécriture de l’histoire ce livre me tentait. Hélas, trois fois hélas, j’ai vite déchanté et pour plusieurs raisons.

Premièrement à cause de l’écriture : ce n’est pas raconté de manière très vive et attractive. J’ai eu l’impression que l’auteur racontait son imagination, par l’étalement de scène sans chercher à avoir une écriture qui en vaille la peine. Une écriture avec un souffle autre descriptif.

Deuxièmement, quand j’ai vu écrit : « la reine se souvint d’un marin génois qui souhaitait prouver la rotondité de la terre […] » ou encore « […] ce qui la forçait, disait-elle en riant, à admettre la rotondité de la terre », j’ai pris peur. Ce cliché de l’époque médiévale - et là on est même à la Renaissance - me gonfle au plus haut point. Depuis l’antiquité on se réfère au globe ou à la sphère pour parler de la Terre.

Et troisièmement, je n’ai pas apprécié ce livre car je ne le trouve pas - même pour une uchronie - crédible. Il y a beaucoup trop de facilité. Déjà au niveau du voyage des Incas. Ils ont vraiment le cul bordé de nouille pour arriver si vite à manier le bateau ; à si bien voyager ; à si bien approcher les plages ; à si bien lire les cartes, que ça en est incroyable.
Idem pour la prise de pouvoir. Pour commencer, je vois mal une déchristianisation si rapide de l’Europe alors que la religion est chevillée au corps et à l'âme. Ensuite, je vois mal l’acceptation d’une nouvelle religion, surtout quand à côté un bon nombre de personnes se tapent sur la tronche à propos de religions ressemblantes et multiséculaires pour eux. Ca fait désordre. Et enfin, je dois dire que j'ai trouvé la prise de pouvoir trop facile. Outre le fait qu'on n'a pas de prophétie pour favoriser l'invasion en Europe, j'avoue que je n'ai pas compris cette pusillanimité des espagnols envers Atahualpa. Certes, ce dernier tient le roi espagnol en otage, mais justement comme c'est sa seule planche de salut on peut subodorer qu'il ne lui fera rien. Je pense donc que les espagnols étaient clairement en position de force pour agir, surtout que même en cas de pépin il existe toujours d'autres prétendants au trône. Donc qu'ils ne fassent pas dans le concret et n'imposent rien, pour moi c'était peu crédible, surtout qu'ils ont la force militaire, l'assise politique et administrative. L'Espagne ne fonctionne pas comme l'Amérique en 1492.

Bien sûr l’intérêt du livre est ailleurs. Il sert à prendre de la hauteur, à voir que toutes les religions sont ridicules et montre que le pouvoir est partout le même, mais c'est un fait, c'était mal amené. Et ceci malgré un début prometteur et plausible avec
le voyage des vikings, ainsi que la sérieuse déconvenue de Christophe Colomb. 

En résumé, le début était prometteur, mais l’écriture sans étincelle et le manque de crédibilité m’ont vaincue par K.O.

Editions Grasset.

15 mars 2019

"Léonard de Vinci : l'indomptable" de Henriette Chardak

Léonard de Vinci : l'indomptable de Henriette Chardak

léonard Henriette Chardak

Résumé :

Portrait intime d'un génie. Léonard de Vinci demeure le génie de tous les temps. Homme d'esprit universel, artiste peintre, sculpteur, poète, écrivain, philosophe, musicien, scientifique, ingénieur-inventeur, anatomiste... Qui est-il en vérité ? Au début du XVIe siècle, au terme de sa vie, Léonard de Vinci, génie, artiste pluriel et homme de science, quitte l'Italie où il fut reconnu par ses pairs, mais surtout moqué, accusé, rejeté, détesté, incompris... François Ie l'accueille, le protège à Amboise et le nomme premier peintre de la Cour. Le roi de France et sa mère Louise de Savoie partagent plusieurs secrets avec lui : l'origine du linceul du Christ, l'identité de la Joconde et un projet fou : une ville nouvelle. Enfin admiré et choyé, Léonard de Vinci revisite son passé, le scénario chaotique de sa vie. Très tôt arraché à sa mère aux origines étranges par un père notaire et sans scrupules, il ne peut espérer étudier à l'université pour cause de bâtardise... Placé dans un atelier d'art de Florence, tous, maître et apprentis, remarquent sa taille de géant et ses talents de peintre ambidextre. Magnétique, beau, drôle, insolent, secret, il est toujours dans l'oeil du cyclone de l'Histoire, tel une star moderne. Proche des Médicis qu'il déteste, ami de Botticelli et de Machiavel, il observe le monde en annonciateur du futur. Chassé de Florence, c'est à Milan que Ludovic Sforza lui réclame des projets d'armes de guerre et non de paix. On l'utilise, on le méprise, on le pille... Il prône l'amour et la bonté. Mais qui écoute cet humaniste et poète qui réinvente le monde ? Il signait souvent IO, car sa plus grande richesse fut d'être simplement lui et personne d'autre ! Ce récit romanesque apporte un éclairage original sur la vie de l'indomptable et génial Léonard de Vinci.

Mon avis :

"Mais que cherches-tu, au fond ?
- Un sens...
- Préfère une direction !"

On ne présente plus Léonard de Vinci : ingénieur ; rêveur ; architecte ; peintre… nous savons tous que ce fût un homme touche à tout et d’une grande intelligence. En revanche, ce que nous connaissons moins, c’est sa vie, son errance, ses rêves, ses attentes, en quelques mots l’homme derrière les inventions, les recherches ou encore les créations. Avec ce livre voilà la chose réparée, puisqu’en effet nous allons découvrir ce que cachent l’imagination et les actions de l’homme. Nous allons découvrir l’homme au plus profond de lui-même. Sur ce point, l’autrice a fait un travail de titan même si c’est un roman. Et je dois dire que c’était assez plaisant de découvrir cet homme aux mille projets, dont très peu aboutissent au final, Léonard étant par trop chimérique et assez langoureux.
Deux points que l’on retrouve hélas, dans le récit qui a trop bien su retranscrire  cet état d’esprit. Logique me direz-vous, Henriette Chardak écrit sur Léonard de Vinci, mais franchement c’était un peu trop long, un peu trop lent à mon goût.
Certes, une vie d’homme c’est long, celle de Léonard 67 ans dans une Europe en ébullition. Il y a de quoi écrire ! Mais quand même, j’avais l’impression de lire un livre sans fin où on s’égarait trop. Pour moi l’auteure a trop voulu en mettre, a trop voulu restituer la réalité, car elle aborde bien sûr la vie du génie et ses pensées, mais aussi la politique, les personnages, les villes, sa famille, la météo (non, la météo je déconne).
Je ne veux pas dénigrer ce livre, car vu la somme de travail qu’il y a derrière l’écriture on ne peut que le saluer. Mais voilà, moi je n’ai pas accroché en totalité, j’en aurai voulu un peu moins, pour rendre la lecture moins laborieuse mais aussi en retenir le plus possible - et pourtant j'étais loin d'être paumée.

En résumé c’est un livre très intéressant, érudit, romanesque, historique ; un bel hommage à cet homme. Seulement pour le lire, il faut s’armer de patience.

Editions de Borée.

6 décembre 2019

"Le grand voyage en abécédaire" de Christian Demlly et Alain Pilon

Le grand voyage en abécédaire de Christian Demlly et Alain Pilon

Source: Externe

Résumé :

Au réveil, dans les premières blancheurs de l’aube, les yeux sont tout encore gonflés de sommeil. Dehors l’air est glacial, mais dans l’âtre brûle un feu qui réchauffe les corps et les âmes. C’est l’heure du petit déjeuner. Au menu, salade de fruits : amandes, ananas, abricots, plongés dans un sirop aux arômes de vanille. Il faut bien se nourrir, car la journée va être longue. À peine le repas avalé qu’il est temps déjà d’aller chercher dans l’armoire entrouverte les anoraks suspendus, et de se préparer pour la grande aventure…

Mon avis :

C'est bien la première fois que je lis des abécédaires, donc je n'ai aucun élément de comparaison. Toutefois, cet abécédaire me parait bien composé pour les enfants, puisque ce très grand format propose une grande histoire pour permettre aux enfants apprenant à lire, à repérer les lettres, les sons, les images et à découvrir des mots pas souvent utilisés. (Ce dernier point implique donc pour les adultes une sorte d'obligation d'être à côté afin d'expliquer les mots inconnus aux enfants.)
Outre cette variété de possibilité, on peut aussi souligner de manière bénéfique le petit jeu qui se trouve à la fin du livre, et qui permet aux enfants d'intégrer plus facilement les lettres et les écritures de manière ludique.

Niveau histoire cependant ce n'est pas si terrible. Elle n'est pas mauvaise, mais elle n'a rien vraiment d'exceptionnelle ; l'amitié, l'aventure et le courage seront de mise comme dans toutes les histoires. Cependant, par sa richesse de langage, ses illustrations, elle peut être suffisamment intéressante pour les enfants. Un livre à tenter donc, pour les enfants du CP.

Babelio et Editions Grasset Jeunesse.

6 décembre 2019

"Un peu de nuit en plein jour" d'Erik l'Homme

Un peu de nuit en plein jour d'Erik l'Homme

Source: Externe

Résumé :

"Il ne reste plus que ça aujourd’hui, la communion des caves, cette sauvagerie qui seule subsiste une fois quittée la grisaille de la surface où les clans survivent dans des boulots plus pourris qu’une charogne oubliée sur un piège."

Ce pourrait être le monde de demain. Paris est envahi par une obscurité perpétuelle et livré aux instincts redevenus primaires d’une population désormais organisée en clans. Dans ce monde urbain terriblement violent, Féral est un des derniers à avoir des souvenirs des temps anciens. Il est aussi un as de la « cogne»,
ces combats à mains nues qui opposent les plus forts des clans dans des sortes de grand-messes expiatoires. C’est lors d’une de ces cognes qu’il rencontre Livie, qui respire la liberté, l’intelligence, la force. Leur amour est immédiat, charnel, entier. Mais le destin de Féral va se fracasser sur cette jeune femme qui n’est pas libre d’aimer.

Bijou littéraire, Un peu de nuit en plein jour parle de notre monde qui s’abîme, de la part de sauvagerie en l’homme, de l’inéluctabilité des destins.

Avis rapide :

Pour une première avec l'auteur, ça n'a pas été très concluant. Ce livre n'est pas déplaisant, il se lit bien, mais il n’est pas pour autant extrêmement plaisant. L'histoire est terrible, l'ambiance dangereuse avec quelques plages de douceur qui permettent le rêve et l'épanouissement, mais le côté oppressant et violent sans trop savoir pourquoi m'a un peu perturbée. (Bien que je me doute que c'est l’humanité qui a commencé à définitivement foirer.)
Bref. Pas la lecture de l'année, malgré une écriture qui possède son charme et une fin... vous verrez.

Extrait :

"En vérité Féral pense que c'est trop tard, que les jeunes qui se sont révoltés avant eux, quand il était encore temps, se sont trompés de révolte - c'est facile d'exiger que tout change alors qu'on n'est pas prêt à changer soi-même. La couleur du ciel, ce n'est pas un problème extérieur mais une affaire intérieur. A quoi bon le soleil si les cœurs ne sont pas prêts à l'accueillir ?"

18 décembre 2019

"La petite voleuse de la soie" de José Frèches

La petite voleuse de la soie de José Frèches

Source: Externe

Résumé :

Quelques œufs de ver à soie et graines de mûrier… et voilà qu’un secret jalousement gardé en Chine pendant des millénaires finira par être divulgué au dehors de la Grande Muraille, ce qui entraînera la chute de la puissante dynastie des Han.
Nous sommes au IIIe siècle de notre ère, et la « petite voleuse de la soie » s’appelle étoile du Nord. Menacée de mort, cette brodeuse aux doigts d’or fera le bonheur d’un roitelet du Khotan et la richesse de cette oasis, l’un des plus anciens pays bouddhistes.
Sa fuite est le début d’une étourdissante cavalcade sur la légendaire route de la soie, épopée pleine de rebondissements, de fureur et de sensualité, où le lecteur croisera, tour à tour, un vieil ermite taoïste, un général sans peur ni scrupules, un empereur autiste et une redoutable Persane.
Avec ce roman, José Frèches nous fait partager sa passion pour la Chine. Il nous montre combien la soie était, pour tous les Chinois, une étoffe sacrée, symbole de beauté, de douceur, mais aussi de rayonnement et de domination.
Jusqu’à ce qu’un coup de foudre ne vienne tout renverser…

Un grand roman au cœur des mystères de la Chine.

Mon avis :

Depuis Moi, Confucius je n’ai pas lu de José Frèches aussi prenant. J’ai apprécié découvrir Gengis Khan, 2500 ans de la Chine, j’avais beaucoup moins apprécié le Père David et le Panda, avec La petite voleuse de la soie je retrouve enfin ce que j’apprécie dans le roman et chez cet auteur : une écriture prenante, un fond  historique, un soupçon énorme de connaissance.
Je suis toujours ravie d’apprendre des choses, surtout quand ça concerne des régions pour lesquelles j’ai de l’intérêt, mais pour moi l’intérêt de ce roman ne réside pas que dans son savoir - même s'il en fait indubitablement partie.

En effet, pour commencer, je salue le roman par le traitement des personnages. Ces derniers, variés et nombreux, assurent déjà à eux seuls une part importante de l’intrigue. Chacun a son caractère, ses petites ambitions, sa petite histoire, ses petites haines, qui donnent très vite du rebondissement à l’intrigue et fait que ce livre n’est pas un long fleuve tranquille. On sent que ça va dégénérer. Surtout si on ne perd pas de vue qu’à l’époque la justice peut être assez expéditive, et qu’il est facile de piéger quelque-un.
Je ne vais pas vous mentir tous les personnages ne sont pas sympathiques, bien sûr que parfois on a envie d’en tuer quelques-uns, mais à part ça rien de grave, le roman s’en chargera bien tout seul. (J’ai un sourire sadique qui se dessine sur les lèvres. Oui.)

Outre les personnages qui donnent déjà à eux seuls la substance intéressante du livre, l’autre atout de ces pages est bien évidemment l’approche de la Chine ancienne par l'auteur. A travers ce livre José Frèches qui est un grand connaisseur de la Chine, a su trouver les mots justes et l'ambiance juste pour dépayser son lecteur et le transporter dans une Chine hautaine, brillante, secouée par les révoltes, injuste par sa misère et le traitement de certains personnages. Pas une Chine toujours sympathique... Mais un vrai cours d'histoire sur fond de légende, écrit d'une écriture qui éloigne l'exotisme songeur, - quand bien même le décor et la soie qui me laissent toujours cette petite image de palais féerique chinois en tête. (On ne se refait pas.)

En conclusion, je n'écrirai pas 150 lignes pour vous dire de lire ce livre, car c'est juste un livre à lire pour découvrir un peu plus la Chine. Et ça devrait être suffisant pour vous le faire lire, acheter, offrir.

XO éditions.

16 janvier 2020

"Je suis en CP : cahier de calcul" de Anne-Sophie Dreyfus

Je suis en CP : cahier de calcul de Anne Sophie Dreyfus

je suis en cp

Résumé :

Pour apprendre à calculer avec plaisir dans le respect du rythme de chaque enfant.

Basé sur la pédagogie Montessori, ce cahier s’enrichit des récentes découvertes des neurosciences. Prenant appui sur le sens naturel du nombre dès le plus jeune âge, il place l’éveil sensoriel et gestuel au cœur de l’ apprentissage.

Nous vous proposons de découvrir avec votre enfant de nombreuses activités qui l’accompagneront, de façon progressive, vers le calcul :
Situations du quotidien, variées et ludiques, pour découvrir les différentes notions
Activités favorisant le raisonnement et la répétition, pour mieux ancrer l’information à mémoriser.

Avec des pages de bilans et des conseils.

Mon avis :

Les mathématiques quand on est petit quelle galère ! Et les faire apprendre à vos enfants c’est encore pire. Heureusement Anne-Sophie Dreyfus propose ce petit livret à la méthode Montessori pour améliorer et faciliter l’apprentissage des chiffres en CP.

Ce cahier de 48 pages qui fait moins de 5€, réunit en effet ce qu’on peut trouver de meilleur pour les enfants en apprentissage et les intéresser aux mathématiques sans les rebuter. Colorier, observer, écrire, compter, dessiner, relier, barrer, chercher, ce petit livre propose une panoplie d’approche récréative et sérieuse des chiffres, qui va permettre aux enfants de progresser tout en s’amusant jusqu’au chiffre 100. En plus, en plus d'être divisé en unité ou dizaine par double page, des pages bilan et même défi s'ajoutent aux leçons après chaque avancée significative pour favoriser la mémorisation.

On remarquera aussi qu’Anne-Sophie Dreyfus a pensé à tout pour faciliter l’approche des enfants en abordant les difficultés de manière crescendo. Ajoutez à cela de la couleur dans les pages et de la variété dans les sujets/approche, et vous aurez je pense un enfant heureux de faire des maths. (Je ne pensais pas un jour dire cela !)

En conclusion, réunissant les 100 premiers chiffres, les additions et même les signes « inférieur à » et « supérieur à », ce livret d’exercice est un bon compagnon pour les enfants pour progresser tout le long de l’année scolaire.

Editions Flammarion Jeunesse.

Publicité
<< < 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 > >>
Publicité
Flûte de Paon / Livre-sse livresque
Flûte de Paon / Livre-sse livresque
Publicité